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  • il y a 6 semaines

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00:00Europe 1, Christine Kelly.
00:0311h47, merci de nous rejoindre.
00:04Christine Kelly et vous, la suite
00:06avec vos deux chroniqueurs. Chère Christine,
00:08Gabriel Cluzel, Eric Tegner, nous avons aussi
00:10Alexandre Cheveau du service politique
00:12d'Europe 1 et votre invité, Jonas Haddad,
00:14porte-parole des Républicains.
00:16Oui, Jonas Haddad qui a été interpellé par
00:18Eric Tegner à propos de
00:19LR et RN. C'est ça, Eric Tegner.
00:22Reposez votre question pour recontextualiser
00:24et on a d'ailleurs Jonathan
00:26Vincent. Beaucoup d'appels aux standards
00:27d'Europe 1 dans un instant.
00:29Oui, la question est assez simple. A chaque fois qu'on interroge
00:31un membre des Républicains pour lui demander pourquoi
00:33il ne s'allierait pas avec le Rassemblement National,
00:35la première réponse qui fut, c'est
00:37mais vous avez quand même vu, ils veulent la retraite
00:39à 60 ans, c'est impossible
00:41économiquement, même si sur le reste on est d'accord.
00:43A partir du moment où aujourd'hui, quand même, une partie
00:45du groupe LR est pour la
00:47suspension de la réforme des retraites.
00:49Dans ce cas-là, vous pouvez vous allier avec le Rassemblement National.
00:52Il y a plusieurs sujets sur le Rassemblement National.
00:54Le premier sujet, c'est d'abord
00:55que la réforme des retraites, ce n'est pas l'alpha
00:57et l'oméga d'une politique économique.
00:59Par exemple, lorsque le Rassemblement National,
01:01on leur dit, les gens qui touchent le RSA,
01:04on va leur demander de faire quelques heures
01:05de travail en plus. Ce n'est pas quand même extraordinaire.
01:08Tous les gens qui nous écoutent, qui bossent,
01:09ils se disent, bon, c'est normal que quand on fait du RSA,
01:12quand on touche du RSA, on travaille un petit peu.
01:14Le RN dit, nous jamais !
01:16Parce qu'ils sont dans une démarche
01:18électoraliste vis-à-vis des gens qui touchent
01:19potentiellement le RSA. Lorsque, avec le Rassemblement
01:22National, on dit, bon, peut-être qu'il faudra
01:24un peu couper dans les dépenses de l'État.
01:26Parce que nous sommes un des pays qui dépensent le plus,
01:28et résultat des courses, nous sommes
01:30extrêmement endettés. Nous, jamais.
01:32Et quand enfin, on dit à Marine Le Pen,
01:34oh bah tiens, potentiellement, il y a des
01:35exemples étrangers qui pourraient vous inspirer.
01:38Regardez ce que fait un Ravier Mileï en Argentine,
01:40regardez ce qu'ils font à droite, à gauche,
01:42ça, ce sont des trucs de droite.
01:44Alors, je ne sais pas, et alors, il y a peut-être
01:47une dissension au sein du couple exécutif
01:50Le Pen-Bardella, peut-être que chacun a des ambitions
01:53différenciées, mais moi, je ne comprends plus le RN
01:56aussi. Vous parlez souvent du cafouillage
01:58chez les Républicains, mais demandez à Marine Le Pen
02:01si demain, elle va être dans la main tendue au LR
02:02comme le fait Bardella. Je ne suis pas certain.
02:05Le cafouillage, il est aussi chez eux.
02:07En fait, on vit dans un cafouillage généralisé.
02:08Moi, j'ai l'impression qu'ils sont quand même d'accord
02:09après le deuxième tour des législatives,
02:12qu'ils sont plutôt d'accord, le Rassemblement National.
02:14Je sais, il faut leur demander, mais moi, je n'en sais rien.
02:16Moi, je ne comprends plus rien de ce qu'est le RN aujourd'hui.
02:18Tanguy, alors attendez, Tanguy nous insulte,
02:21enfin, Tanguy a dit, Retailleau est un salaud.
02:23J'ai jamais dit ça de quelqu'un du RN.
02:26J'avoue.
02:27Heureusement qu'il a été recadré.
02:31Ça ne vaut pas le loser de Cousel.
02:33Gabriel Cousel, ensuite, on aura Jonathan
02:35qui nous appelle dans G.
02:36Non, mais je vous écoute et c'est très, très intéressant.
02:39Parce qu'en fait, vous êtes sur un...
02:41Vous êtes jeune, mais vous êtes sur un modèle de vieille droite,
02:44si je veux dire.
02:45Là aussi, ce n'est pas méchant, mais vous êtes sur le tout économique.
02:48Vous voyez, le tout économique.
02:49C'est-à-dire, vos désaccords avec le RN,
02:50c'est ce point-là, ce point-là, tout ça, c'est économique.
02:53C'est important, l'économie, je suis d'accord.
02:54Mais je pense que la majorité des électeurs LR,
02:57en tout cas ceux que je rencontre,
02:58et ceux du RN, sont sur l'être et pas l'avoir.
03:01Vous voyez, ils sont sur un sujet civilisationnel.
03:04Je vais vous dire, quand on aura la charia en France,
03:06les quelques heures de travail du RSA,
03:09ça nous fera une belle jambe.
03:10Vous voyez ce que je veux dire ?
03:11Il y a des priorités, on a l'impression que pour...
03:14Vous nous dites tous,
03:15c'est vraiment existentiel comme problème de l'immigration,
03:18puis vous nous trouvez des chiures de mouches, de désaccords.
03:20Vous voyez, pour les électeurs, c'est compliqué.
03:22Jonas Haddad vous répond, ensuite on prend nos auditeurs.
03:24Peut-être que vous n'avez pas entendu,
03:25lorsque Bruno Rotaillot a dit, le premier,
03:28à droite, dans ce qu'on a appelé la droite républicaine,
03:31parce qu'à partir de quand on met l'arc républicain,
03:34l'immigration n'est plus une chance pour la France.
03:35On a fait péter ce tabou-là,
03:39dans cette droite qui était modérée,
03:41et au sein d'un gouvernement qui était dirigé,
03:43et en partie à l'époque,
03:44par des gens de chez Emmanuel Macron.
03:46Alors nous accuser de nous intéresser...
03:47Donc en fait, la seule chose qui vous différencie,
03:49c'est l'économie.
03:50Oui, mais justement, je suis d'accord.
03:52Donc cette vieille droite, elle ne vous convient peut-être pas,
03:56mais c'est elle qui est en train de faire ouvrir les yeux,
04:00ouvrir ce qu'on peut appeler une fenêtre,
04:02chez des gens qui, pendant un moment,
04:03se posaient la question de savoir si c'était l'alpha et l'oméga ou pas de la politique.
04:07Je suis d'accord, donc vous pouvez vous unir avec le RN,
04:10puisque vous êtes d'accord sur un point essentiel.
04:12Mais je ne sais pas ce que veut le RN.
04:14Je ne sais pas ce que veut le RN.
04:16Non, c'est ce que veut le RN, je vais vous le dire.
04:18Je vais vous dire ce qu'a dit Jordan Bardella l'autre jour.
04:21Ensuite, je donne la parole à Eric Tegner.
04:23Le RN, il a dit que si on veut le pouvoir,
04:26on veut avoir une majorité à l'Assemblée nationale,
04:31si au premier tour, au deuxième tour,
04:33il nous manque quelques députés à l'Assemblée nationale,
04:36eh bien on aimerait bien tendre la main à certains députés de LR.
04:40Et pour aller plus loin, il a dit Jordan Bardella
04:42que certains députés de LR sont prêts à venir avec nous.
04:46Eric Tegner a une question, ensuite on aura à prendre
04:48Jonathan, Jonathan qui nous appelle danger.
04:50Alors moi je comprends que LR veuille cultiver sa différence,
04:54juste la différence sur l'économie.
04:55Pardonnez-moi, je ne la vois pas.
04:56La droite est au pouvoir pendant une quinzaine d'années
04:58sur les 30 dernières années.
05:00Est-ce que la France aujourd'hui est un pays libéral économiquement ?
05:03Non, la France est un pays socialiste aujourd'hui
05:05parce qu'on a une droite qui était socialiste sur l'économie.
05:08Moi je suis désolé quand on a vu que votre ancien vice-président
05:10des Républicains, Aurélien Pradié,
05:12tient des discours absolument socialistes.
05:14Je pense que les Français, ils le voient.
05:16Quand vous me parlez d'ailleurs d'économie,
05:17moi je note que Gérard Larcher, lui il se paye des fauteuils
05:20à 40 000 euros au Sénat.
05:21Ça, ça ne pose pas de problème.
05:23C'est ça la vérité.
05:24Et c'est qu'en fait vous passez votre temps à nous dire
05:25oui mais la réforme des retraites, la réforme des retraites
05:27et dès que vous renoncez à ce sujet, vous dites
05:29ah mais non, tout n'est pas sur la réforme des retraites.
05:32Alors que ça fait 10 ans que vous en faites à chaque fois
05:34la structure de votre combat contre le Rassemblement National.
05:37La vérité c'est que tous les libéraux aujourd'hui le savent,
05:39y compris les bourgeois, y compris tous ces gens-là,
05:41qu'aujourd'hui les Républicains n'est absolument pas sur la retraite par points,
05:44n'est pas sur la retraite par capitalisation,
05:46n'est pas sur toutes les mesures qui pourraient vous différencier,
05:48vous êtes simplement en train de faire de la tambouille
05:50parce que vous avez peur, parce que les députés les Républicains
05:52sont sur des circonscriptions.
05:56Je me posais la question de savoir
05:58pourquoi certains parfois,
06:01et non pas que ce soit le cas, parce que moi j'accepte tous les débats,
06:04hésitez à venir,
06:06parce que j'ai l'impression.
06:07Non, parce qu'on vous a dit tambouille.
06:08Je suis dans ma position préférée,
06:17c'est que je suis avocat de métier,
06:19et que j'ai l'impression d'être avec deux procureurs.
06:20Donc je vais essayer de répondre par rapport à ce qui a été dit.
06:22Et ensuite on a Jonathan qui nous attend.
06:24Mais on fait notre boulot, ce ne serait pas drôle.
06:26Vous avez raison.
06:28Je le dis avec Tanguy.
06:29Laissez-le parler, Eric Tegner.
06:31La parole des Républicains, j'ai 37 ans,
06:33je n'ai pas été élu dans des gouvernements de la droite précédente.
06:39Je peux vous parler de Pompidou.
06:39Oui, mais vous portez la parole de votre parti, mon chéri, si vous permettez.
06:41Oui, mais je porte la parole de mon parti en 2025.
06:44Ne vous défousez pas.
06:44Je porte la parole de mon parti en 2025.
06:47Et en 2025 je vous dis que les deux piliers de notre vision économique,
06:51c'est la liberté économique et l'identité.
06:56Voilà.
06:56Et donc on peut refaire le match.
06:59De la même façon, je termine.
07:01De la même façon que la gauche aujourd'hui n'est plus la gauche d'hier,
07:05puisqu'ils ont été soumis à Mélenchon,
07:06la droite d'aujourd'hui n'est plus la droite d'hier.
07:09Donc vous êtes en train de nous dire que vous n'êtes pas dépositaire de tout ce passé de la droite.
07:12Mais je ne suis plus soumis à la bien-pensance de gauche.
07:15Et je pense que j'essaye de faire la démonstration en permanence
07:18que plus personne ne nous fera baisser la tête.
07:20Alors Jonathan, vous nous appelez d'Angers.
07:21Merci d'avoir été patient.
07:23Il y avait un peu de passe d'armes sur le plateau.
07:26Bonjour mon cher Jonathan, vous allez bien ?
07:28Bonjour et merci.
07:29Merci.
07:29Merci.
07:29Merci pour ce super débat entre le Rassemblement National et les Républicains.
07:37Un plaisir.
07:37Et moi je voulais intervenir tout simplement parce que
07:40pour faire des droites,
07:42il faudrait que vous puissiez vous mettre d'accord sur un programme.
07:45Et clairement le programme socio-économique
07:48du Rassemblement National
07:50ne me donne absolument pas confiance
07:53à faire autre chose que ce que LSI propose.
07:56et moi je suis sympathisant
07:58les Républicains
08:00et j'ai clairement
08:02entre la droite
08:04soit au pouvoir aux prochaines élections
08:06et qu'on puisse
08:07arrêter de dépenser
08:10ce qu'on paye comme impôts
08:11à tout va, tout simplement.
08:14Jonas Haddad vous répond.
08:17Oui, d'abord bonjour Jonathan et merci.
08:19C'est vrai que vous avez raison
08:20mais fondamentalement, il faut aussi
08:22et je le dis
08:23qu'on s'adresse à ceux qui ont voté
08:25pour le Rassemblement National
08:26et il faut aussi qu'on s'adresse
08:28à ceux par exemple qui ont voté
08:29pour Éric Zemmour ou Nicolas Dupont-Aignan.
08:32Cette angoisse identitaire
08:33qui saisit les gens,
08:34qui saisit les personnes
08:35qui n'est pas qu'une angoisse ressentie
08:38c'est une angoisse réelle.
08:39Quand vous avez
08:39des dizaines d'attaques
08:41au couteau par jour
08:41quand vous avez peur
08:42de mettre vos gosses
08:43dans certaines écoles
08:44quand certaines personnes
08:46changent leur prénom
08:46pour pouvoir prendre un Uber
08:47ou une autre marque
08:49oui, il y a une angoisse
08:50identitaire fondamentale.
08:51Donc vous avez raison Jonathan
08:52il faut qu'on tienne la baraque
08:54sur la question économique
08:55mais il faut aussi
08:56qu'on marche sur la deuxième jambe
08:57qui consiste à faire en sorte
08:58de dire qu'aujourd'hui
09:00oui, telle qu'elle est
09:01l'immigration n'est plus une chance
09:02pour la France
09:03et deux, il faut mettre le paquet
09:05sur le sécuritaire
09:06et compter sur nous
09:06pour ne plus jamais baisser la tête
09:08même si on va nous traiter
09:09de fachos, etc.
09:10Tout ça, on n'en a plus rien à faire
09:12de notre côté
09:12en tout cas chez les Républicains.
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