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Commission des affaires économiques : M. Benoît Bazin, président-directeur général de Saint-Gobain
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00:11:06trois salariés sur quatre travaillant hors de France.
00:11:09Comment expliquez-vous ces choix de développement et de localisation de vos activités
00:11:12et quels sont vos projets industriels à venir pour la France ?
00:11:18Deuxième question, comment évaluez-vous la situation de l'industrie européenne ?
00:11:22Quelles sont ses limites ? Quelles sont ses fragilités ?
00:11:25Et de quoi notre industrie européenne aurait-elle besoin, selon vous,
00:11:29pour se consolider face à une concurrence mondiale de plus en plus forte,
00:11:32particulièrement agressive ? Et de quoi aurait-elle besoin également pour pouvoir mieux rebondir ?
00:11:38Votre groupe, ce sera ma dernière question, a l'ambition de devenir le leader mondial
00:11:43de la construction durable. Vous venez d'inaugurer au Canada en septembre
00:11:46une usine qui produit des plaques de plâtre entièrement alimentées à l'électricité verte
00:11:51et vous avez lancé en Finlande, en juin, une usine d'isolation qui est la plus bas carbone du monde.
00:11:58Quelle stratégie de décarbonation développez-vous en France alors qu'actuellement,
00:12:01votre usine en Meurthe-et-Moselle serait le 17e site le plus émetteur de gaz à effet de serre en France
00:12:09selon le réseau Action Climat.
00:12:12Comment comptez-vous parvenir à réussir cette décarbonation
00:12:16quand d'autres grandes industries renoncent à leurs investissements ?
00:12:20Monsieur le Président, Directeur Général, merci encore de votre disponibilité
00:12:23pour venir échanger avec nous aujourd'hui, à la fois sur la situation et sur la stratégie de Saint-Gobain
00:12:32et sur ce qui peut nous permettre de mieux soutenir vos activités industrielles et de construction,
00:12:38notamment dans le domaine de la rénovation thermique des bâtiments.
00:12:41Je vous cède donc la parole pour une quinzaine de minutes.
00:12:44Comme d'habitude, au sein de notre commission, nous entendrons ensuite les orateurs de chacun des groupes qui sont inscrits,
00:12:50chacun pour trois minutes maximum, afin de vous laisser au moins une minute pour répondre à leurs questions.
00:12:55Puis nous entendrons les orateurs individuels, à qui je demande de bien vouloir s'inscrire dès maintenant,
00:13:01pour une minute par question et en vous invitant à répondre là encore aussitôt à chacun d'entre eux
00:13:07dans le délai d'une minute et puis à la fin, nous vous laisserons bien évidemment quelques minutes supplémentaires
00:13:12pour pouvoir apporter des compléments aux questions qui ne manqueront pas de vous être posées
00:13:17et si vous souhaitez bien évidemment rajouter quelques compléments de réponse
00:13:22pour le cas où vous n'auriez pas eu le temps imparti de le faire
00:13:25lors de l'expression des orateurs des groupes et des questions individuelles.
00:13:30Merci beaucoup Monsieur le Président, je vous cède la parole.
00:13:34Merci beaucoup Monsieur le Président pour à la fois votre invitation et puis cette introduction très riche.
00:13:44Mon propos liminaire sera concentré sur à la fois la stratégie globale de Saint-Gobain
00:13:48et puis naturellement ce que nous faisons en France.
00:13:51Je traiterai peut-être un certain nombre de vos points de questions
00:13:55mais on y reviendra je suppose dans les débats ultérieurement.
00:13:58Effectivement Saint-Gobain fête cette année ses 360 ans,
00:14:01donc une très longue et une très riche histoire.
00:14:04qui est longue parce que Saint-Gobain n'a eu de cesse de se réinventer,
00:14:07de beaucoup innover mais également de se réinventer.
00:14:10Nous opérons aujourd'hui dans 80 pays avec effectivement un chiffre d'affaires en 2024
00:14:15de l'ordre de 47 milliards d'euros et 161 000 collaborateurs.
00:14:19Le premier point c'est la raison d'être de Saint-Gobain.
00:14:22Alors elle est exprimée en anglais parce que nous sommes un groupe très international
00:14:25et nous voulons avoir la même raison d'être, c'est making the world a better home.
00:14:28Donc véritablement se concentrer sur le monde de la construction
00:14:33et le monde de la construction durable.
00:14:37Pour ça d'ailleurs le groupe Saint-Gobain s'est engagé à atteindre la neutralité carbone en 2050.
00:14:42On a une trajectoire très ambitieuse.
00:14:44On a déjà baissé depuis 2017 de 34% nos émissions de CO2,
00:14:49nos émissions directes.
00:14:50Et j'y reviendrai, nous avons énormément d'activités à la fois dans l'offre commerciale bas carbone
00:14:55et puis naturellement dans la décarbonation de notre empreinte.
00:14:59Peut-être un retour sur la profonde transformation qui a eu lieu chez Saint-Gobain au cours des dernières années.
00:15:04Moi ça fait 26 ans que je travaille chez Saint-Gobain,
00:15:07plus une année comme stagiaire il y a bien longtemps, 1993,
00:15:10donc 27 ans de ma vie consacrée à Saint-Gobain avec un court passage avant ça dans l'administration.
00:15:18Donc je dédie toute ma vie à Saint-Gobain et j'en suis très heureux.
00:15:20Depuis 2019, quand j'ai été nommé directeur général délégué, puis directeur général, puis président directeur général,
00:15:26nous avons beaucoup fait évoluer Saint-Gobain sous deux angles.
00:15:30Le premier, et il est important, c'est sous un angle organisationnel.
00:15:34Nous étions organisés depuis des décennies par lignes de produits mondiales,
00:15:38avec des Français à la tête de ces lignes de produits,
00:15:40la laine de verre, le vitrage, la plaque de plâtre, les mortiers, etc.
00:15:43dans des structures matricielles assez compliquées, avec ce qu'on appelait des délégations,
00:15:48des sortes d'ambassadeurs, de préfets dans chacune de nos régions.
00:15:52Au total, une structure assez lourde.
00:15:55Et nous avons décidé en 2019 de la basculer complètement par pays.
00:15:59Donc aujourd'hui, Saint-Gobain est piloté avec un seul échelon de responsabilité, c'est par pays.
00:16:06C'est très adapté naturellement à nos marchés locaux.
00:16:08On ne construit pas en Normandie comme en Provence-Alpes-Côte d'Azur,
00:16:11on ne construit pas au Vietnam comme au Canada, et donc avoir des marchés locaux, c'est extrêmement important.
00:16:16Nous avons 1100 usines dans le monde, pas parce que Saint-Gobain est désorganisé,
00:16:20mais parce que nos produits sont très souvent pondéreux, ne voyagent pas,
00:16:23et donc il faut fabriquer localement.
00:16:25Donc cette organisation locale, elle est très puissante,
00:16:28parce qu'elle est adaptée en termes de proximité client,
00:16:31parce qu'elle est adaptée en termes de proximité avec nos équipes.
00:16:33Moi, je crois beaucoup à la proximité managériale pour faire avancer les différents collaborateurs du groupe.
00:16:39Et puis elle est naturellement, alors on l'a fait en 2019 un petit peu par anticipation,
00:16:44elle est adaptée à un monde déglobalisé,
00:16:47puisque nous ne sommes pas directement impactés par les barrières tarifaires,
00:16:50puisque nous fabriquons aux Etats-Unis ce qu'on vend aux Etats-Unis,
00:16:52en Inde ce qu'on vend en Inde, en France ce qu'on vend en France.
00:16:55Donc voilà, c'est une première révolution, mais qui est très forte,
00:16:57parce qu'elle a notamment apporté beaucoup de valeur à Saint-Gobain,
00:17:00dans la mesure où pays par pays, on vend des solutions, des systèmes.
00:17:04Dans le monde de la construction, les produits ne sont pas isolés,
00:17:06ils font partie d'une façade, ils font partie d'une performance thermique d'une maison,
00:17:12ils répondent à un besoin global d'un architecte.
00:17:14Donc la capacité de donner à un directeur général de pays ou une directrice générale de pays
00:17:17l'ensemble de l'offre de Saint-Gobain leur permet d'élaborer une performance globale.
00:17:22On pourrait y revenir, mais c'est vrai qu'on a une trentaine de produits,
00:17:24par exemple pour la rénovation individuelle d'une maison,
00:17:27qui permet de baisser de 70% la facture énergétique,
00:17:30et ça c'est l'ensemble des produits qui sont mis en œuvre tous ensemble.
00:17:32Donc première grosse transformation qui est importante en termes de décentralisation,
00:17:36de subsidiarité, de proximité de la décision, c'est par pays,
00:17:40et nous avons la richesse dans le groupe d'avoir 90% de nos directeurs ou directrices générales
00:17:45qui sont des natifs de leur pays.
00:17:46Qui mieux qu'une Polonaise pour gérer la Pologne,
00:17:48et un Vietnamien pour gérer le Vietnam plutôt que moi depuis Paris.
00:17:53La deuxième chose, c'est une évolution forte du périmètre du groupe.
00:17:57Nous avons fait entrer et sortir à peu près 40% du chiffre d'affaires du groupe.
00:18:03Le chiffre d'affaires était de l'ordre de 40 milliards en 2018,
00:18:05et nous avons fait tourner 17 milliards de chiffres d'affaires.
00:18:08Donc vendus, rentrés, pour se concentrer de plus en plus sur la construction durable,
00:18:14pour aller chercher de la croissance dans un certain nombre de géographies,
00:18:17et pour rendre le groupe toujours plus fort, toujours plus cohérent
00:18:20dans cette offre de solutions que j'évoquais.
00:18:22Donc c'est important, parce que ces 126 acquisitions, ce sont deux offres publiques d'achat aux Etats-Unis,
00:18:27c'est triplé la taille au Canada, et également une offre publique d'achat en Australie.
00:18:32Alors effectivement, dans cette évolution, au-delà de l'organisation,
00:18:35le groupe a beaucoup changé son empreinte géographique.
00:18:39Nous avions 70% de nos ventes en Europe de l'Ouest en 2018,
00:18:43et maintenant c'est aujourd'hui 50%, parce qu'on est allé chercher de la croissance
00:18:46en Amérique du Nord, en Asie, en pays émergents, en Inde, au Moyen-Orient,
00:18:50là où il y a beaucoup de croissance de la population.
00:18:52Le premier paramètre de croissance pour nous, c'est la croissance de la population,
00:18:56ça veut dire ensuite croissance des bâtiments, des infrastructures.
00:18:58Donc le groupe a assez profondément évolué dans son exposition géographique.
00:19:02La France reste notre premier pays de chiffre d'affaires.
00:19:06Pour vous donner également les quelques ordres de grandeur
00:19:08dans notre monde de la construction de l'activité,
00:19:11la France est aujourd'hui notre marché le plus difficile.
00:19:13Depuis 2019, les volumes en France ont baissé de 20% dans le monde de la construction,
00:19:16y compris la rénovation, qui est de très loin notre plus grande activité.
00:19:20Aux Etats-Unis, nous sommes en hausse de 15%, en Inde de 80%.
00:19:24Donc c'est ça ce à quoi un groupe international fait face.
00:19:27Donc on va chercher la croissance en Inde.
00:19:29Nous sommes numéro 1 et présents en Inde depuis 40 ans,
00:19:32numéro 1 dans toutes nos lignes de produits.
00:19:34Et donc c'est important d'aller chercher la croissance là où elle est.
00:19:37Et c'est vrai que la France est aujourd'hui de loin le pays,
00:19:39et en Europe et dans le monde, qui souffre le plus dans nos métiers.
00:19:41Alors pour zoomer sur la France, elle représente à peu près 25% de notre chiffre d'affaires.
00:19:47C'est de loin le premier pays en chiffre d'affaires, non pas en rentabilité.
00:19:50Ce sont les Etats-Unis.
00:19:52Mais la France est le deuxième pays en termes de rentabilité,
00:19:54enfin de production de résultats.
00:19:57C'est également notre premier pays en termes d'effectifs,
00:19:59de l'ordre de 36 000 salariés.
00:20:01Nous y avons 89 usines, 2 000 agences de distribution.
00:20:04Je crois que beaucoup d'entre vous les connaissent.
00:20:07Ce sont les points P, plateforme du bâtiment, CDO.
00:20:09C'est plus tourné vers les artisans que le grand public,
00:20:11mais tout le monde est bienvenu pour aller dans nos showrooms.p
00:20:15ou trouver des artisans qui feront les travaux de qualité que vous souhaitez.
00:20:20Nous avons 5 000 recrutements en moyenne annuelle sur les 5 dernières années en France.
00:20:26Une politique également d'alternant, d'apprenti.
00:20:281 800 en 2025, c'était 2 000 en moyenne sur les dernières années.
00:20:33Donc un grand engagement social sur l'activité et les emplois.
00:20:38Dernier élément sur la partie sociale en France,
00:20:41le groupe a une épargne salariale très forte depuis plus de 30 ans.
00:20:45Et nous avons 62 000 collaborateurs dans le monde qui sont actionnaires du groupe.
00:20:49C'est le premier actionnaire du groupe.
00:20:518 % du capital est détenu par nos salariés.
00:20:53C'est 4,5 milliards d'euros sur plus de 50 pays.
00:20:56Et nous avons 75 %, très exactement, 78 % de nos salariés français
00:21:01qui ont acheté des actions Saint-Gobain lors du dernier plan en mars-avril 2025.
00:21:06Voilà pour la dimension à la fois industrielle et sociale de Saint-Gobain en France.
00:21:11Vous avez évoqué, M. le Président, notre engagement sur la recherche et l'innovation.
00:21:15C'est effectivement dans l'ADN du groupe depuis des décennies.
00:21:18Donc moi, je m'inscris naturellement complètement dans cette trajectoire-là.
00:21:22Nous dépensons de l'ordre de 600 millions d'euros d'investissement dans la recherche et développement dans le monde.
00:21:2960 % de ça est fait en France.
00:21:3160 % de ça est fait en France, même si nous avons la chance d'avoir des grands centres de R&D dans nos grands pays.
00:21:38L'Allemagne, les États-Unis, la France, le Brésil, la Chine et l'Inde.
00:21:42Ça, c'est les grands centres de R&D transversaux.
00:21:44Et puis ensuite, une centaine de centres de développement, comme vous l'avez évoqué.
00:21:48Nous avons en France plus de 1 000 collaborateurs dans la recherche et développement.
00:21:55Donc c'est tout à fait important.
00:21:56Vous imaginez à quel point le Crédit 1 pour recherche est déterminant pour nous,
00:22:00et absolument déterminant sur la localisation de nos activités de recherche en France.
00:22:05Moi, j'ai pris la décision d'agrandir notre centre de recherche historique d'Aubervilliers.
00:22:10Il y a quelques années, c'est un investissement de 50 millions d'euros.
00:22:13Là, je parle d'équipement et de bâtiment.
00:22:15Et donc pour ça, le Crédit d'impôt recherche est absolument essentiel pour le groupe Saint-Gobain
00:22:21et ses activités de recherche en France.
00:22:23En termes d'investissement en France, c'est de l'ordre de 400 millions d'euros d'investissement industriel.
00:22:29À ça, je pourrais rajouter les investissements en location,
00:22:33parce que nous sommes plutôt locataires de nos agences de distribution.
00:22:35C'est de l'ordre de 300-350 millions.
00:22:37Si on devait les capitaliser, on serait aux alentours de 750 millions d'euros d'investissement par an en France.
00:22:43Une grosse moitié sur nos métiers industriels et une petite moitié sur nos métiers de distribution.
00:22:49Donc des investissements importants que nous allons continuer.
00:22:53Des investissements qui sont sur l'ensemble de nos activités.
00:22:57Je prends l'exemple, par exemple, de notre grand four Verrier, notre grand centre Verrier à Compiègne.
00:23:02C'est de l'ordre de 100 millions d'euros d'investissement pour reconstruire un four, le projeter sur les nouvelles technologies,
00:23:08avec des lignes de transformation de sécurité, notre vitrage automobile.
00:23:11Donc on y a concentré une centaine de millions d'euros d'investissement sur les dernières années.
00:23:16Vous avez évoqué, M. le Président, l'activité de Pont-à-Mousson.
00:23:19C'est 200 millions d'euros d'investissement sur une activité difficile.
00:23:22Je ne le cache pas, parce que la sidérurgie en Europe, en France aujourd'hui, c'est difficile.
00:23:27Nous y avons courageusement investi 200 millions d'euros dans une activité dont moi j'ai été le Président en 2016,
00:23:33qui était en perte de 50 millions d'euros, qui maintenant est arrivé sur des résultats faibles, mais sur des résultats positifs.
00:23:39200 millions d'euros d'investissement, ce n'était pas rien.
00:23:42Notamment face à des concurrents dont certains, et je me suis battu pour ça,
00:23:47ont été condamnés pour concurrence déloyale par la Commission européenne.
00:23:50Donc vous savez qu'on a, depuis 2014, la possibilité en Europe d'avoir une clause de réciprocité sur les marchés publics.
00:23:57Malheureusement, elle n'a pas été traduite au plan juridique de façon forte et claire par la France.
00:24:03Elle a été traduite en Italie, en Espagne.
00:24:05Donc il y a quand même toujours une petite inquiétude, quand on est maire et qu'on a un appel d'offres publiques,
00:24:10de savoir s'il y a une absolue juridique de fermer ces appels d'offres à des concurrents turcs, indiens, chinois,
00:24:16alors que leurs marchés publics nous sont fermés.
00:24:19Bon, on se bat pour ça, mais c'est un effort constant.
00:24:24Donc voilà pour nos investissements industriels, donc de façon tout à fait forte.
00:24:29Sur ce sujet, d'ailleurs, de Pont-à-Mousson, on a la nécessité...
00:24:33Alors je crois que nous sommes plutôt 60e dans la liste des 50 sites les plus émetteurs en France de CO2.
00:24:40Je ne crois pas qu'on soit 17e. Moi, j'avais en tête 60e.
00:24:42Mais ça reste quand même un sujet important à traiter.
00:24:47Et pour ça, c'est un investissement tout à fait colossal, de l'ordre de 200 millions sur l'électrification d'un four.
00:24:53Donc ce sont des technologies nouvelles pour passer du haut fourneau au four sur ce site émetteur.
00:24:59Pour ça, il faut de la visibilité, de la stabilité sur différents paramètres.
00:25:06D'une part, vous imaginez qu'investir 200 millions d'euros sur un four électrique dans une activité qui est soit en perte, soit légèrement à l'équilibre,
00:25:12ce n'est pas facile.
00:25:13Sur un métier qui n'est plus au cœur de la stratégie de Saint-Gobain, et je m'en suis expliqué plusieurs fois.
00:25:18Donc nous avons des discussions avec l'État, notamment avec l'ADEME, pour une subvention.
00:25:25Nous avons des discussions avec les fournisseurs d'électricité pour savoir quelle serait l'électricité décarbonée et compétitive à horizon de 2027-2028.
00:25:36Donc c'est demain matin, parce qu'il faut prendre des décisions.
00:25:39Et également avec RTE pour avoir les branchements nécessaires sur ce gros site de Pont-à-Mousson.
00:25:44Tout ça est en discussion, mais ça fait un an et demi, deux ans que c'est en discussion.
00:25:48Voilà, donc l'ensemble de la France, c'est un dispositif très important dans l'ensemble du groupe.
00:25:54Nous avons également une présence très très forte dans les territoires.
00:25:57Quand on a 2000 agences, ça veut dire que n'importe quel artisan de France est à moins de 9 km d'une agence de négociation de matériaux de Saint-Gobain.
00:26:03Donc une capacité à répondre notamment à la rénovation énergétique des bâtiments qui est tout à fait forte.
00:26:10Donc oui, la France fait partie de Saint-Gobain, c'est le pays numéro un et ça le restera.
00:26:14Maintenant, c'est un pays qui souffre en termes d'activité depuis plusieurs années.
00:26:17C'est un pays sur lequel la rentabilité est parfois difficile.
00:26:21C'est un pays sur lequel nous, on a besoin de visibilité, de stabilité, des paramètres.
00:26:26J'ai lancé lundi matin notre plan stratégique à 5 ans, Lead & Grow.
00:26:30Après un premier plan 2019, Transform & Grow, Transformer Saint-Gobain.
00:26:34Puis Grow & Impact 2021-2025.
00:26:36Je l'ai lancé lundi matin à 9h.
00:26:38Et ensuite, avec nos investisseurs toute la journée et avec tous les collaborateurs du groupe toute la journée d'hier.
00:26:45La situation de l'industrie européenne, je vais peut-être dire quelques mots.
00:26:49Nous avons besoin là aussi d'un cadre compétitif.
00:26:52Pour moi, le principal sujet dans nos métiers industriels, c'est le coût de l'énergie.
00:26:56C'est le coût de l'énergie.
00:26:57Le coût de l'énergie en Europe, il est 4 ou 5 fois plus cher que ce qu'on a aux États-Unis ou ce qu'on peut avoir en Chine.
00:27:04Fort heureusement, les produits de Saint-Gobain ne voyagent pas trop.
00:27:07Enfin, on voit quand même arriver maintenant du vert chinois en Pologne, en Italie, en Espagne, ce qu'on n'avait jamais vu auparavant.
00:27:12Jamais vu auparavant.
00:27:14Donc, avoir une capacité d'investissement en énergie décarbonée, c'est essentiel.
00:27:18Je ne comprends toujours pas depuis 20 ans la politique européenne sur la définition du prix de l'électricité.
00:27:23Mais on pourra y revenir.
00:27:25C'est important d'investir dans la recherche et développement en Europe.
00:27:28On a vu certains rapports qui montrent qu'on investit la moitié de ce qu'investissent les États-Unis.
00:27:33C'est important d'avoir une politique de concurrence en Europe qui favorise des champions européens
00:27:37et non pas qui segmentent les marchés en 27 pays.
00:27:41Et puis, la trajectoire de décarbonation, le troisième point, on y reviendra, c'est un engagement très très fort de Saint-Gobain.
00:27:47On investit 220 millions d'euros spécifiquement sur des investissements de décarbonation.
00:27:52Moi, j'ai donné il y a quatre ans à nos équipes, alors très très modestement, ne croyez pas, notre race to the moon.
00:27:59On est né dans le verre en 1665.
00:28:01Je leur ai dit qu'on ne va quand même pas être les deuxièmes ou les troisièmes à faire du verre zéro carbone.
00:28:04On ne va pas laisser ça aux Américains, aux Chinois ou aux Japonais.
00:28:06On a été les premiers au monde à le faire.
00:28:08Et on est les premiers au monde à avoir une offre de verre bas carbone en Asie, en Europe.
00:28:13On a été les premiers au monde et on est toujours les seuls au monde à faire de la plaque de plâtre électrifiée.
00:28:17Oui, parce qu'au Canada, avec Hydro-Québec, on a de l'électricité hydraulique avec des engagements à long terme, de même en Norvège pour la première usine qu'on a décarbonée et électrifiée.
00:28:27Donc on est très engagé sur ces sites-là et sur la décarbonation.
00:28:31Les quatre priorités de recherche et de développement de Saint-Gobain, elles sont toutes les quatre tournées sur la décarbonation de nos process, l'économie circulaire.
00:28:38On a dans notre laine de verre en France 60% de matériaux recyclés, donc l'économie circulaire est quelque chose d'extrêmement important.
00:28:45Je vois qu'il y a des débats en ce moment en France sur la REP et on a besoin là aussi de stabilité, même si les systèmes ne sont pas parfaits.
00:28:51On a la chance en France d'avoir des DPE, la REP, des systèmes que beaucoup de nos pays envient.
00:28:56Donc je crois qu'il vaut mieux les optimiser que de vouloir les changer trop souvent.
00:29:01Donc voilà, nous sommes très engagés sur ces sujets de décarbonation, à la fois sur la construction, parce que la construction représente 40% des émissions de CO2.
00:29:09Donc aucun pays ne peut décarboner sa trajectoire si on ne traite pas le sujet des bâtiments publics, privés et des infrastructures.
00:29:14Et Saint-Gobain essaye de faire de son mieux et d'être un acteur très engagé sur ce sujet-là qui mobilise véritablement toutes les équipes du groupe.
00:29:22Voilà, je m'arrête là parce que j'ai déjà été trop long, M. le Président. Merci.
00:29:25Merci beaucoup, M. le Président, Directeur Général, pour avoir tracé ces perspectives, à la fois sur les enjeux de décarbonation et perspectives de développement des activités industrielles du groupe.
00:29:41Avant de passer aux orateurs des groupes, vous me permettrez, mes chers collègues, dans votre nom, de saluer l'arrivée de Mme Christelle Minard au groupe LR et dans notre commission.
00:29:51Et malgré les circonstances, Mme la députée, nous vous souhaitons la bienvenue ici dans notre commission et nous vous souhaitons de bons travaux. Merci.
00:30:00Je vais donc céder la parole au groupe Rassemblement National pour trois minutes maximum. La parole est à M. Frédéric Weber.
00:30:09M. le Président, M. le Directeur Général, chers collègues, depuis la manufacture des glaces de 1665 jusqu'à vos usines d'aujourd'hui, votre groupe incarne un savoir-faire français reconnu mondialement.
00:30:23Dans mon département de Meurthe et Moselle, je pense à l'usine de Pont-à-Mousson, PAM, dont chacun connaît le renommé et qui a fait vivre des générations en terre dans le bassin de la métallurgie.
00:30:32Je pense aussi au site de Fougue, où travaillent 330 salariés. Vous y avez récemment investi 20 millions d'euros dans le four électrique Vulcain, permettant une réduction de 62% des émissions de CO2.
00:30:44Dans le même temps, nous avons su votre groupe investir très fortement à l'étranger, je pense au Canada, où vous avez inauguré il y a quelques jours une grande usine de plâtre zéro carbone.
00:30:55Ce choix s'explique sans doute par un environnement plus porteur. Le Canada offre un marché en pleine expansion, où votre groupe peut se positionner en leader sur l'ensemble de la filière.
00:31:04C'est le signe d'une stratégie de conquête, filière par filière, soutenue par un accompagnement public fort, une dynamique que, malheureusement, nous ne retrouvons pas aujourd'hui en France.
00:31:14Or, la question de la réindustrialisation a été au cœur d'une commission d'enquête parlementaire, créée à la demande du groupe Rassemblement National et dirigée par mon collègue rapporteur Alexandre Loubet.
00:31:23Nous avons pu mesurer, au cours des auditions, à quel point notre pays s'enferme dans les carcans qui découragent l'investissement productif.
00:31:31Nous avons, à cette occasion, formulé plusieurs propositions concrètes pour créer un choc de compétitivité.
00:31:37Supprimer la CFE, qui pénalise nos sites industriels.
00:31:40Alléger drastiquement les impôts de production.
00:31:43Sortir des règles absurdes du marché européen de l'énergie.
00:31:45Et enfin, supprimer certains noms anti-industrie, à commencer par la loi ZAN, qui bloque nombre de projets industriels.
00:31:53Cela suppose par ailleurs de tourner la page de la politique énergétique socialo-macroniste,
00:31:58qui a ruiné notre compétitivité et soumis nos prix de l'électricité aux règles de Bruxelles.
00:32:03Dans un tel environnement, il n'est pas surprenant de voir apparaître des signaux de fragilité.
00:32:07En novembre 2024, le monde faisait état d'une étude de la cession de la division sécurite
00:32:11et des réseaux de réparation sur près de 800 emplois concernés en France.
00:32:15C'est pourquoi je souhaite vous interroger directement.
00:32:18Quelles sont aujourd'hui, parmi vos activités et vos sites en France, les filières les plus à risque ?
00:32:23Des cessions d'activités sont-elles envisagées ?
00:32:26Je vous remercie.
00:32:28Merci, M. le député, M. le Président.
00:32:31Saint-Gobain est très engagé sur tous ces sites en France.
00:32:33Moi, j'ai expliqué depuis plusieurs années, depuis 2017, que l'activité de Pont-à-Mousson n'est pas au cœur de la stratégie du groupe.
00:32:40Nous sommes sur la construction durable, l'enveloppe du bâtiment.
00:32:43Nous ne sommes pas sur les marchés de l'eau.
00:32:46Alors, c'est important.
00:32:48Ça ne veut pas dire qu'on ne fait pas le travail sur Pont-à-Mousson, puisqu'on a investi 200 millions.
00:32:51Et comme vous voulez rappeler, on continue de le faire sur Fougue.
00:32:54Et j'espère pouvoir le faire sur le site de Pont-à-Mousson.
00:32:57J'attends de savoir quel est le prix de l'électricité sur lequel on pourra fonctionner, puisqu'on va s'engager sur plusieurs décennies.
00:33:03En m'assurant également que quand on débranchera le fourneau, on aura RTE qui nous aura branché le site de Pont-à-Mousson.
00:33:08Donc nous sommes très engagés pour continuer de rendre tous ces sites compétitifs quand ils sont dans le groupe, sur l'ensemble de nos activités.
00:33:15Pour autant, le raisonnement, il est assez simple.
00:33:17C'est que Pont-à-Mousson a un seul au fourneau.
00:33:20Saint-Gobain a 125 usines de plaques de plate.
00:33:22Quand on en achète en Australie, quand on investit au Canada, on en a plusieurs en France, à Chambéry, à Cognac, à Vaujour, dans le 93, on sait comment les améliorer.
00:33:30Aujourd'hui, je ne suis pas capable d'apporter du savoir-faire sidéologique à Pont-à-Mousson.
00:33:34Ça ne veut pas dire qu'on ne fait pas de notre mieux et qu'on continue d'investir.
00:33:37Vous le voyez, je crois, sur votre territoire.
00:33:39Mais aujourd'hui, s'il y avait un meilleur acteur, je serais heureux de pouvoir en parler.
00:33:44Si ce n'est pas le cas, nous continuons à faire de façon très engagée le travail sur Pont-à-Mousson.
00:33:48Encore une fois, les investissements le démontrent.
00:33:50Moi, je suis très engagé compte tenu de ce que représente Pont-à-Mousson sur le territoire, dans l'histoire du groupe et comme acteur industriel.
00:33:56Donc, on va continuer de faire ça.
00:33:58Mais pour autant, ça n'est pas dans le cœur de la stratégie du groupe.
00:34:01C'est une activité maintenant qui est rentable, alors qu'elle perdait de l'argent.
00:34:04Elle était même en perte de cash.
00:34:05Donc, c'était assez douloureux pour le groupe.
00:34:07Mais on va continuer de faire ce qu'il faut pour ces filiales-là.
00:34:10On a besoin, là aussi, que l'Europe et la France fonctionnent.
00:34:14Non réciprocité des marchés publics.
00:34:16Il faut qu'en France, on fasse passe des appels d'offres sur des marchés publics,
00:34:19avec des tuyaux turcs, avec des tuyaux sur lesquels on devrait pouvoir fermer les marchés publics.
00:34:23Je cède la parole pour le groupe Ensemble pour la République à M. Jean-Luc Fugy.
00:34:28Vous avez la parole, M. le député.
00:34:30Merci, M. le Président.
00:34:32M. le PDG, si je prends la parole, c'est pour aborder un sujet qui dépasse la seule situation de votre entreprise
00:34:39et qui concerne l'ensemble de la filière du bâtiment,
00:34:42la question du ralentissement du marché français de la construction
00:34:45et les enseignements que votre groupe peut en tirer au regard de son expérience internationale.
00:34:49Depuis plusieurs mois, les indicateurs du secteur sont préoccupants.
00:34:54La baisse des permis de construire, la montée des coûts de financement,
00:34:57la prudence des investisseurs et des ménages.
00:35:01Tout cela traduit une perte de dynamisme d'un marché qui est historiquement porteur, comme nous le savons.
00:35:06Ce ralentissement a des conséquences directes sur l'emploi, sur l'investissement productif,
00:35:10mais aussi sur la transition écologique du bâti, dont le succès repose en grande partie sur la vitalité du secteur de la construction.
00:35:17Dans ce contexte, Saint-Gobain, qui est présent dans plus de 70 pays, comme vous l'avez rappelé,
00:35:22dispose d'un point de vue comparatif, si je m'exprime ainsi, sur les dynamiques de marché,
00:35:25les politiques publiques et les stratégies de relance qui peuvent fonctionner ailleurs.
00:35:31Votre groupe a d'ailleurs engagé une transformation importante,
00:35:33le recentrage vers la chimie de la construction, chimiste que je suis et y est sensible,
00:35:37le développement de solutions bas carbone et la diversification internationale
00:35:41pour accompagner la croissance dans d'autres zones.
00:35:45Ces orientations permettent de replacer la question française dans une perspective plus large.
00:35:50À la lumière de votre présence mondiale, quelles sont, selon vous,
00:35:53les principales faiblesses structurelles du marché français de la construction
00:35:57par rapport aux autres pays dans lesquels vous opérez ?
00:36:00Et surtout, quelles seraient vos préconisations ou leviers prioritaires
00:36:04pour relancer durablement l'activité du secteur en France,
00:36:07tout en soutenant les objectifs de décarbonation et de rénovation énergétique
00:36:10qui sont indispensables pour notre avenir
00:36:13et qui, je l'espère, sont incontournables dans votre stratégie.
00:36:17Et comme vous évoquiez à l'instant que vous aviez adopté un plan stratégique à 5 ans,
00:36:23l'enseignant-chercheur que je suis voudrait aussi vous entendre
00:36:27nous donner quelques précisions sur la place de la recherche au sein de votre groupe.
00:36:31Je n'allais pas vous dire quel budget, parce que ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter les choses,
00:36:36mais quels sont les axes majeurs, quelles sont les politiques de financement aussi.
00:36:41Moi, je m'intéresse aussi au passage à la question de comment vous appuyez sur le financement,
00:36:46comment vous aidez les jeunes à faire de la recherche, y compris chez vous,
00:36:50donc les doctorants.
00:36:50Et ensuite, il y a-t-il aussi une politique d'embauche des docteurs ?
00:36:53Parce qu'on sait que c'est une véritable problématique.
00:36:56Donc, pour nos jeunes, en termes d'insertion professionnelle,
00:36:59on le voit avec hier aussi un prix Nobel.
00:37:03On peut se féliciter, d'ailleurs, je pense qu'il faut se féliciter d'avoir eu une fierté française hier,
00:37:07d'avoir le prix Nobel des physiques qui a été décerné en Britannique, en Américain
00:37:10et en chercheur français, mais aussi un chercheur français qui a dû s'expatrier
00:37:14pour pouvoir conduire une partie de ses recherches.
00:37:17Donc, je profite de le dire ici, mais aussi si vous pouvez nous donner
00:37:21votre vision de la recherche à l'international, c'est très intéressant pour nous.
00:37:24Merci.
00:37:26Monsieur le Président.
00:37:27Merci.
00:37:28Ça fait beaucoup de questions importantes.
00:37:30La recherche, en quelques mots, oui, nous sommes très au contact des doctorants, des chercheurs.
00:37:34On a eu le plaisir d'accueillir Alain Aspé chez Saint-Gobain,
00:37:37donc j'espère qu'on pourra inviter le suivant, comme prix Nobel.
00:37:41Nos quatre axes de recherche, ils sont sur les sujets de décarbonation.
00:37:44C'est un, décarboner nos process, deux, accélérer dans l'économie circulaire,
00:37:47comment on fait avec des matériaux recyclés, comment on les trie, etc.
00:37:50Produire et inventer des systèmes de construction légère,
00:37:53c'est-à-dire qu'on peut construire par ossature et pas sur des murs pleins de béton ou de briques.
00:37:58Et puis quatre, utiliser notre savoir-faire matériaux, céramique, chimie, la construction,
00:38:01pour décarboner non seulement la construction, mais également des process industriels,
00:38:04dans le verre, dans l'aluminium, etc.
00:38:05Donc nos quatre axes, et on dit dépense 600 millions d'euros, c'est autour de ça.
00:38:09On est très attentifs aux liens.
00:38:11On a des laboratoires mixtes avec le CNRS.
00:38:13Et donc on est très, très attentifs à ça, historiquement, pour Saint-Gobain.
00:38:16Sur le bâtiment, c'est vrai que la situation est très préoccupante en France.
00:38:20Elle a tout un tas de conséquences sur le ralentissement économique.
00:38:23Il y a 70% des gens qui sont dans des HLM, qui refusent des mobilités professionnelles,
00:38:27parce qu'ils ne vont pas retrouver un logement.
00:38:29Donc c'est, je pense, même un impact sur la démographie.
00:38:32On n'a pas de natalité, parce qu'on ne peut pas trouver un logement.
00:38:35On ne peut pas s'accroître en logement.
00:38:36Donc ça a des conséquences tous azimuts, extrêmement fortes.
00:38:38Merci, M. le Président.
00:38:40On reviendra dessus, parce que c'est un sujet important.
00:38:43Je comprends que ce soit assez frustrant, mais on essaye de tenir ce rythme.
00:38:47Vous pourrez revenir, bien évidemment, en fin de période sur l'ensemble des questions.
00:38:53Pour le groupe La France Insoumise, je cède la parole à M. Maxime Lenné.
00:38:57Merci, M. le Président.
00:38:58Bonjour, M. le Président, Directeur Général.
00:39:01Je vais vous donner l'occasion de développer vos réponses,
00:39:03parce que j'avais certaines questions communes.
00:39:06D'abord, vous dire que je vous rejoins sur la difficulté posée aux industriels
00:39:10et même à l'ensemble des entreprises sur l'absence de visibilité sur les prix de l'électricité.
00:39:14Demain matin, devant cette commission, je présenterai avec mon collègue Philippe Bollot
00:39:18un rapport sur la question.
00:39:20Et nous critiquerons, évidemment, l'accord passé entre l'État et EDF en novembre 2023
00:39:25qui, il me semble, apporte guerre de visibilité à vos activités.
00:39:31Alors, je pourrais vous demander pourquoi des responsables syndicaux affirment
00:39:34qu'on ait passé d'une vision industrielle promouvant la défense des activités
00:39:38et donnant une place importante au social à une vision bien plus financiarisée.
00:39:43C'est une citation.
00:39:44Je pourrais vous interroger sur votre objectif de verser 8 milliards d'euros
00:39:47à vos actionnaires d'ici à 2030 sous forme de dividendes,
00:39:50mais aussi de rachat d'actions pour 2 milliards.
00:39:51Mais puisque vous êtes à la tête d'une société du CAC 40 qui travaille dans la construction
00:39:56et la rénovation de bâtiments et d'infrastructures, j'aimerais plutôt vous demander ce que vous pensez
00:40:01des politiques publiques menées ces dernières années pour soutenir ces secteurs.
00:40:05D'abord sur la construction du logement neuf, vous avez commencé à y répondre.
00:40:09Sur la rénovation thermique, on voit le stop and go sur MaPrimeRénov', par exemple.
00:40:13Sur les dispositifs pour faire face à la flambée des factures énergétiques,
00:40:17sur le maintien ou pas, et on est plutôt dans le pas,
00:40:21de filières industrielles françaises indispensables parfois à vos activités.
00:40:25Donc est-ce que vous ne pensez pas que nous pourrions faire mieux sur l'ensemble de ces sujets ?
00:40:29Et vous avez parlé du plan que vous avez présenté lundi.
00:40:33Vous avez laissé en suspens ce qui s'est passé également lundi,
00:40:36la démission de M. Lecornu qui a fait que je crois que votre groupe a perdu 2% en bourse ce jour-là.
00:40:41Est-ce que vous ne pensez pas, comme 70% des Français,
00:40:45qu'on ne prendrait pas de grands risques à mettre fin avant l'heure au mandat du Président de la République ?
00:40:50Monsieur le Président ?
00:40:52Je vais répondre sur le sujet du logement, parce qu'encore une fois, il est conjoint, il est très très important.
00:40:59Ne sous-estimons pas qu'en France, on a mis en œuvre et on a mis en place,
00:41:03même si ça n'est pas parfait, des dispositifs que beaucoup de pays nous envient.
00:41:07Le diagnostic de performance énergétique, il n'est pas parfait, il faut l'optimiser,
00:41:10mais il existe, il faut former des certificateurs plutôt que de les faire disparaître.
00:41:17Ça prend du temps.
00:41:18Le monde du bâtiment, c'est un monde à inertie longue.
00:41:20Un artisan, il donne une garantie décennale.
00:41:22On parle de centaines de milliers de chantiers,
00:41:24donc ça ne peut pas être parfait du jour au lendemain,
00:41:26de Périgueux à Caen et en passant par les Alpes.
00:41:29Donc c'est très important.
00:41:31C'est pareil, la REP, c'est des dispositifs qui sont tout à fait importants.
00:41:34Nous, on a des accords avec le Comité scientifique et technique du bâtiment
00:41:37pour mesurer avec la recherche et le développement de Saint-Gobain des capteurs
00:41:40et être capable de fiabiliser le DPE.
00:41:42Donc ça, moi, j'y crois.
00:41:43Il faut le maintenir.
00:41:44Il faut donner de la visibilité.
00:41:46Je crois qu'on en est à la 16e modification du DPE.
00:41:49Et là, quelquefois, on a des remarques sur les sujets de vaccination aux États-Unis.
00:41:53Là, on enlève l'isolation des murs.
00:41:56Moi, j'en ai parlé 350 fois.
00:41:58Je peux en parler 360 fois.
00:41:59Mais quand on en est à enlever l'isolation des murs sur un diagnostic
00:42:02et une recommandation d'isolation thermique, je ne sais plus quoi dire.
00:42:07Donc c'est important quand même de garder du bon sens
00:42:09et de garder de la stabilité et de la visibilité.
00:42:11Un industriel sur ces sujets-là ou dans ces investissements ou dans le bâtiment,
00:42:14on a besoin de stabilité.
00:42:15Sur le logement neuf, je crois qu'on a tout un tas de sujets de financement.
00:42:18On a des sujets de décentralisation.
00:42:20Vous avez vu le mouvement de Saint-Gobain.
00:42:21Et Saint-Gobain, c'est plus facile à faire que tout un tas d'autres sujets.
00:42:24Mais nous, on a décentralisé.
00:42:26Moi, c'est les gens au Vietnam qui prennent une décision
00:42:28sur l'investissement de maintenance d'une usine.
00:42:30Je pense que donner du pouvoir au maire, donner de la liberté au maire,
00:42:33les sujets de taxes d'habitation, je ne suis pas du tout un expert fiscal,
00:42:36mais je pense qu'on a besoin de visibilité sur des territoires.
00:42:38Les besoins de logement ne sont pas les mêmes d'un territoire à l'autre.
00:42:41Donc dans le neuf, on a des sujets de financement sur le logement social.
00:42:44On a des sujets du statut du propriétaire bailleur.
00:42:46Tous ces sujets-là sont à fiabiliser et, encore une fois, à stabiliser
00:42:50pour redonner de l'envie dans le neuf du pouvoir au maire,
00:42:54du pouvoir au local et puis sur tout ce qui est rénovation énergétique.
00:42:57Moi, j'ai plaidé pour un plan Marshall de rénovation en passant par les F&G,
00:43:00les revenus modestes, les F&G, parce que c'est eux qui émettent 70%
00:43:04des émissions de gaz à effet de serre.
00:43:05Et comme si on était un médecin dans une salle d'urgence,
00:43:07on commence par l'urgence, le F&G, les revenus modestes.
00:43:10S'il y a un euro de dépense publique, on le met là et on monte après.
00:43:13Merci. Je vais passer la parole pour le groupe la droite républicaine.
00:43:19M. Guillaume Lepert, vous avez la parole, M. le député.
00:43:21Merci, M. le Président.
00:43:22M. Bazin, vous êtes à la tête d'un fleuron de notre industrie nationale,
00:43:26une entreprise qui traverse les siècles, qui ne cesse d'innover
00:43:30et qui s'est développée à l'international, comme vous l'avez souligné.
00:43:34Cette présence à l'international, j'ai pu le voir en juin dernier
00:43:37en visitant avec une délégation de députés du groupe d'amitié France-Chine
00:43:41votre centre de recherche et de développement à Shanghai,
00:43:44où s'imaginent les techniques de construction de demain.
00:43:47Le groupe droite républicaine soutient une réindustrialisation de la France
00:43:51par des filières d'avenir qui innovent, comme votre groupe.
00:43:54Voilà pourquoi mes questions porteront principalement sur le thème
00:43:57de la compétitivité de notre pays, avec pour objectif de favoriser
00:44:01l'installation de lignes de production ou de centres de recherche et développement.
00:44:05Selon vous, est-ce la fiscalité sur le travail, c'est-à-dire aussi bien
00:44:09le poids des charges que des impôts de production,
00:44:11ou la multiplicité des normes françaises, qui limitent le plus notre compétitivité ?
00:44:16A contrario, qu'est-ce qui, selon vous, fonctionne sur le marché du travail français
00:44:19et qui contribue à faire notre force ?
00:44:23Et dans vos recrutements, souffrez-vous, comme d'autres entreprises,
00:44:26de l'image négative qui a pu être faite jusqu'à peu en France
00:44:30sur le secteur de l'industrie ?
00:44:31Où trouvez-vous, sur le marché du travail français,
00:44:33des personnes dont les qualifications correspondent à vos besoins ?
00:44:37Où allez-vous chercher des personnes, peu ou pas qualifiées,
00:44:39mais formées en interne ?
00:44:41Au-delà de la question du marché du travail,
00:44:43quels sont les freins administratifs qui ralentissent l'installation,
00:44:47la transformation de sites industriels en France,
00:44:49que vos équipes auraient identifiées et auxquelles
00:44:51elles ne sont pas confrontées à l'étranger ?
00:44:54Plus spécifiquement, en matière de recherche et développement,
00:44:57croyez-vous qu'il est encore possible d'innover en France ?
00:45:01Sur la question des prix de l'énergie ensuite,
00:45:03mon groupe a toujours défendu un prix de l'électricité bon marché
00:45:06grâce à nos choix historiques.
00:45:08Mais l'évolution de ces dernières années vous inquiète-t-elle pour l'avenir ?
00:45:11Et cela menacerait-il à terme des emplois ou des sites industriels dans notre pays ?
00:45:16Enfin, deux dernières questions sur la guerre commerciale
00:45:20qui a débuté avec le second mandat de Donald Trump.
00:45:22Quelles sont les conséquences pour Saint-Gobain ?
00:45:24Et pensez-vous que l'Union européenne agit pour défendre avec force ses intérêts,
00:45:29son industrie et ses emplois ?
00:45:31Ou au contraire, manque-t-il d'occasion de s'affirmer comme le font la Chine et les Etats-Unis ?
00:45:36Je vous remercie.
00:45:37Monsieur le Président.
00:45:38Merci beaucoup.
00:45:40Micro, Guillaume.
00:45:42Merci.
00:45:43Merci beaucoup.
00:45:44Alors, nous sommes sans sujet sur le recrutement.
00:45:50Saint-Gobain et l'industrie ont une bonne image.
00:45:51Et donc, on a en plus une raison d'être, la construction durable, qui est très attractive.
00:45:55Donc, il n'y a pas de sujet.
00:45:57Encore une fois, on a embauché à peu près 5 000 personnes,
00:46:00compte tenu des départs également, en retraite, etc., sur chaque année.
00:46:03On a 730 000 heures de formation en France.
00:46:05Donc, c'est tout à fait significatif.
00:46:06Et le corps social, je crois, de Saint-Gobain avance bien et dans la bonne direction et de façon très engagée.
00:46:12Sur les sujets de fiscalité, oui, c'est très important.
00:46:15C'est très important.
00:46:15Saint-Gobain est à l'image de ce que les grandes entreprises françaises ont publié.
00:46:19Si vous voulez, quand on regarde la valeur ajoutée en France – j'ai fait les chiffres sur Saint-Gobain –
00:46:24on a 40 % qui part en net de salaire.
00:46:27On a 35 % qui part en termes de charges patronales et de prélèvement obligatoire pour l'État.
00:46:33On a 20 % sur les investissements et 5 % pour les actionnaires.
00:46:38Donc, sur 100 % de valeur ajoutée, 40 % en net pour les salaires.
00:46:42Si ça pouvait être 45 ou 50, je pense que le pouvoir d'achat s'y retrouverait.
00:46:4535 % pour l'État.
00:46:4635 % pour l'État.
00:46:48Entre prélèvement obligatoire et charges patronales.
00:46:515 % pour les actionnaires, donc ce n'est pas le sujet.
00:46:53Et 20 % seulement pour les investissements.
00:46:54Donc, si on avait moins de fiscalité, moins de charges, on aurait plus d'investissements
00:46:59et probablement plus de pouvoir d'achat pour les salariés.
00:47:02Sur les freins, écoutez, je ne vais pas revenir sur tous les sujets de complexité administrative.
00:47:07C'est vrai.
00:47:08Après, je pense qu'on peut quand même avancer en France.
00:47:10Moi, je suis très confiant qu'on peut faire de la recherche et développement en France.
00:47:13Il faut revenir sur les sujets d'éducation.
00:47:15J'ai pris des parties assez fortes il y a plusieurs années sur l'enseignement des mathématiques
00:47:19à l'école, au lycée, parce que sinon, on n'aura plus de chercheurs.
00:47:22Donc, il faut démarrer très tôt.
00:47:24Le coût de l'énergie, oui, c'est le sujet majeur en Europe.
00:47:26Et l'Europe ne fait pas assez sur l'énergie et l'Europe ne fait pas assez pour se protéger
00:47:30sans être naïf vis-à-vis des Chinois et des Américains.
00:47:33Donc, il faut sortir de la naïveté.
00:47:34Il faut être beaucoup plus brutal, comme le rapport Draghi l'a recommandé.
00:47:37Mais il ne s'est rien passé depuis un an.
00:47:39Merci, M. le Président.
00:47:40Je cède la parole à M. Benoît Biteau pour le groupe Écologiste.
00:47:45Vous avez la parole, M. le député.
00:47:49Merci, M. le Président.
00:47:53M. le Président, M. Bazin, je ne fais pas d'allusion au prénom, que j'aime beaucoup.
00:47:58On a le même, c'est pour ça.
00:48:01Je vais tenter...
00:48:03Dans cette commission, on parle beaucoup d'industrie, mais on parle aussi d'agriculture.
00:48:06Et je vais tenter de faire un lien qui n'est pas si saugrenu que ça
00:48:09sur le rôle que vous pouvez jouer.
00:48:13Essayez de vous convaincre sur le rôle que vous pouvez jouer sur la souveraineté alimentaire.
00:48:18La souveraineté alimentaire, aujourd'hui, elle est menacée par l'effondrement de la biodiversité
00:48:22et par le dérèglement climatique.
00:48:24Et c'est sur ces deux sujets-là, par les orientations que pourrait prendre votre entreprise,
00:48:28on pourrait imaginer que vous pourriez vous engager sur cet enjeu de double performance
00:48:34de souveraineté alimentaire, d'agriculture et de rénovation thermique.
00:48:38C'est sur ce terrain-là que je souhaite vous emmener.
00:48:41En effet, vous pouvez jouer un rôle primordial dans la lutte contre le dérèglement climatique,
00:48:45à la fois dans la décarbonation d'une industrie parmi les plus polluantes au monde,
00:48:50qu'est la construction, mais aussi dans le rôle de la rénovation énergétique.
00:48:56Des bâtiments, bien sûr.
00:48:58En Charente-Maritime, département où j'ai l'honneur et le plaisir d'être élu,
00:49:02pour accompagner les agriculteurs vers la baisse d'utilisation des pesticides
00:49:07et donc de lutte contre l'effondrement de la biodiversité,
00:49:09nous avons une proposition très intéressante,
00:49:13qui ne vient pas d'un paysan député écolo, d'ailleurs,
00:49:15mais du préfet du département lui-même, préoccupé par ce sujet-là,
00:49:19et que je salue et que je remercie au passage.
00:49:22Son idée est de développer la filière chanvre,
00:49:24une culture qui, au-delà d'être une industrie patrimoniale chez nous,
00:49:27sur ce département, est renouvelable annuellement,
00:49:30ne nécessite aucun produit phytosanitaire, même en conventionnel,
00:49:36ni transformation chimique pour son utilisation en bâtiment,
00:49:39et ses capacités d'isolation thermique sont reconnues,
00:49:42que ce soit en rénovation ou en construction.
00:49:45en oeuvre, et vous en développez d'ailleurs déjà des pans
00:49:50dans votre filiale qui est Weber et le produit chanvre-y-battes.
00:49:55Donc ma question est donc assez simple, finalement,
00:49:58c'est que seriez-vous prêt à engager,
00:50:01dans les grandes orientations de votre entreprise,
00:50:04le développement, l'accompagnement de cette filière,
00:50:07et ainsi aider notre territoire dans sa transition agricole,
00:50:10qui participerait à un enjeu d'actualité, si j'en crois l'été dernier,
00:50:15de réduction de l'utilisation des pesticides en agriculture,
00:50:19qui participe à préserver la biodiversité dont on aura besoin demain
00:50:22pour tenir la souveraineté alimentaire,
00:50:24et de vous engager également contre le dérèglement climatique,
00:50:27grâce à des rénovations thermiques,
00:50:31des bâtiments qui, basés sur une ressource parfaitement renouvelable,
00:50:35qui est ce chanvre, permettraient de lutter efficacement
00:50:38contre le dérèglement climatique.
00:50:40Donc voilà le sens de ma question.
00:50:41Je vous remercie de m'avoir écouté.
00:50:43Monsieur le Président.
00:50:44Merci beaucoup.
00:50:45Nous sommes très, très engagés sur les sujets de construction durable
00:50:48et de lutte contre les émissions de CO2.
00:50:52C'est la stratégie de Saint-Gobain,
00:50:53et ça mobilise 100% de tous les salariés,
00:50:56de la recherche et développement à la vente aux activités industrielles.
00:50:59Je vous donne un exemple.
00:50:59En France, on a les 400 000 artisans de la CAPEB,
00:51:03les artisans du bâtiment, ils ont un compte chez PointPay,
00:51:05chez CDO, à la plateforme.
00:51:06On en forme 100 000 par an.
00:51:0885% des dossiers de MaPrimeRénov',
00:51:10ils avaient utilisé nos logiciels de calpinage
00:51:12pour leur recommander les bonnes solutions.
00:51:14Et là, on peut avoir, avec un retour sur investissement de 5 ans,
00:51:16on baisse de 70% les émissions et sa facture énergétique.
00:51:19Donc c'est le cœur de tout ce qu'on veut faire.
00:51:21Après, on le fera d'autant plus et d'autant mieux
00:51:24qu'il n'y aura pas des changements permanents.
00:51:26Donc sur la rénovation énergétique, on le fait tout le temps.
00:51:29Et moi, si je pouvais en faire 2 fois plus, 3 fois plus, on le fera.
00:51:32Je vous donne un exemple.
00:51:33On a investi dans une nouvelle usine de laine assoufflée
00:51:36pour isoler les combles en 2017.
00:51:38On l'a fermée, parce qu'on a interdit l'isolation des combles.
00:51:41On l'a fermée.
00:51:42C'était 50 millions d'investissements en 2017, à côté d'Angers.
00:51:46On aurait pu livrer la Charente.
00:51:47Bon, on l'a fermée.
00:51:49Donc ça, c'est les engagements de Saint-Guin.
00:51:50Parce que le marché est à moins 20
00:51:51et parce que maintenant, on dit qu'il ne faut plus utiliser les maisons.
00:51:54Le biosourcé, on en fait.
00:51:55On en fait notamment à côté de Rouen, avec du bois,
00:51:57plus que du chanvre.
00:51:58On fait un petit peu de chanvre dans d'autres endroits.
00:51:59Donc on est assez agnostique sur tout ça.
00:52:02La laine de verre, on sait la recycler à l'infini.
00:52:04Mais voilà, on est très, très engagé sur tous ces sujets-là.
00:52:06Et c'est passionnant.
00:52:07On voudrait en faire plus.
00:52:08Merci, M. le Président.
00:52:09On pourrait revenir, bien évidemment, en fin d'audition
00:52:12sur les éléments sur lesquels vous souhaiteriez apporter des précisions.
00:52:16Pour le groupe Démocrate, je cède la parole à M. Romain Daubier.
00:52:20Merci, M. le Président, de votre présence ce matin.
00:52:25Avant de rentrer au cœur de mon intervention,
00:52:27je vais vous donner quelques nouvelles de vos anciens salariés
00:52:29de Veralia-Lagneux, pour dire que c'est une usine qui vit bien,
00:52:34qui fait toujours un verre creux de qualité.
00:52:36J'ai eu le plaisir de fêter les 100 ans de l'usine en octobre dernier.
00:52:40Simplement, pour faire remonter certaines inquiétudes,
00:52:42ce changement de capital, et notamment la venue d'un actionnaire brésilien.
00:52:45Au-delà de ce cas particulier, pourquoi je vous parle de ça,
00:52:48c'est que j'ai bien conscience que vous êtes une entreprise,
00:52:51que vous avez des objectifs, des plans de développement,
00:52:54mais à chaque fois que vous décidez, vous m'excusez pour l'anglicie,
00:52:58un spin-off, qu'après il y a des sessions, etc.,
00:53:00vous avez quand même des responsabilités de familles,
00:53:03parfois qui travaillent depuis trois générations dans cette usine.
00:53:06Je vous invite à avoir une cohérence avec le discours
00:53:09de souveraineté industrielle, de recalisation et de tous ces mouvements.
00:53:14Ceci étant dit, pour dire que je suis très fier que Saint-Gobain
00:53:17soit une société française, je souhaiterais qu'il y ait plus de sociétés
00:53:20comme vous, avec une telle ancienneté et un tel développement dans le monde.
00:53:25Donc il ne faut pas m'attribuer des propos que je ne voudrais pas dire.
00:53:28Mes questions qui sont très rapides.
00:53:31La première, c'est sur le partage de la valeur.
00:53:34Je suis de ceux qui pensent que le travail doit payer
00:53:36et qu'on doit, pour avoir un capitalisme équilibré,
00:53:40pour voir que ceux qui travaillent plus,
00:53:42et quand il y a des bénéfices importants dans les sociétés,
00:53:45qu'on puisse les partager,
00:53:47vous êtes plutôt en pointe pour l'actionnariat salarié.
00:53:51Vous pouvez nous dire ce qui manquerait en tant que législateur.
00:53:55Est-ce que vous seriez législateur et vous auriez la plume
00:53:57que ce que vous mettriez en place
00:53:59pour qu'il y ait un meilleur partage de la valeur sur les bénéfices
00:54:02et l'apport de l'actionnariat salarié ?
00:54:07Je pense notamment que c'est une manière de faire
00:54:09une sorte de retraite par capitalisation.
00:54:12Et je pense que c'est une bonne chose pour ceux qui travaillent.
00:54:14J'avais mille questions à vous poser également
00:54:16sur la rénovation énergétique, sur l'usine Weber,
00:54:20Dérieux, qui n'est pas trop loin également de ma circonscription.
00:54:22Mais je vais vous laisser du temps pour répondre
00:54:24sur des sujets qui me tiennent à cœur.
00:54:26Merci beaucoup.
00:54:27Monsieur le Président.
00:54:28Alors on est toujours très engagé
00:54:29quand on fait des évolutions d'activités.
00:54:31On a aussi le devoir de se dire
00:54:33est-ce que ce métier du verre creux,
00:54:35alors que 90% de Saint-Gobain dans la construction,
00:54:38on va y apporter toutes les ressources nécessaires
00:54:40par rapport à un investisseur
00:54:41dont ce serait le seul métier.
00:54:43Donc c'est à chaque fois comme ça aussi qu'il faut...
00:54:45Parce qu'on peut aussi se dire
00:54:47c'est un métier périphérique,
00:54:48donc je vais y donner moins d'activités,
00:54:49puis dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, il ira mal.
00:54:52Alors que si c'était un actionnaire qui s'en occupe à 100%,
00:54:54il va y consacrer toutes ses ressources.
00:54:56Donc il faut aussi avoir l'humilité de se dire
00:54:57est-ce que je peux faire tout bien dans le monde actuel
00:55:00ou est-ce qu'il vaut mieux se concentrer sur notre métier de la construction ?
00:55:03Le partage de la valeur, c'est très important pour nous.
00:55:05Quelques chiffres.
00:55:06On a 15% des salaires français
00:55:08au-dessus du salaire net
00:55:10qui viennent de l'intéressement et de la participation.
00:55:13Donc dans toutes nos filiales françaises,
00:55:14il y a intéressement et participation.
00:55:15Quand il y a une meilleure année, il y a une part variable, etc.
00:55:18On a, comme je l'ai indiqué, 75% de nos salariés français
00:55:20qui sont actionnaires du groupe.
00:55:22C'est très important.
00:55:22C'est très important pour avoir pour eux un pécule
00:55:26et un complément le jour venu de retraite
00:55:28pour acheter une maison.
00:55:29Il y a tous les dispositifs de déblocage anticipés.
00:55:32C'est également très, très important
00:55:33sur l'actionnariat des entreprises françaises.
00:55:37Aujourd'hui, l'actionnariat des entreprises françaises,
00:55:39institutionnel ou particulier,
00:55:41il a fondu comme neige au soleil.
00:55:43Les institutionnels français de Saint-Gomingue
00:55:44sont passés de 28% à 15%.
00:55:46Les particuliers comptent 6 ou 7%.
00:55:49Donc aujourd'hui, l'actionnariat de Saint-Gomingue
00:55:51il est international.
00:55:53Si on avait plus de capitalisation,
00:55:54plus d'épargne salariale,
00:55:56moins d'assurance-vie est un petit peu portée
00:55:57sur les actions françaises.
00:55:59Dans la trajectoire, ça fait un meilleur rendement
00:56:01que l'assurance-vie.
00:56:02Et puis ça stabiliserait l'actionnariat
00:56:04des entreprises françaises.
00:56:04C'est un sujet majeur.
00:56:06C'est un sujet majeur pour la stabilité
00:56:08des entreprises françaises.
00:56:09Parce que fondamentalement,
00:56:10la nationalité d'une entreprise,
00:56:11c'est celle de ses dirigeants.
00:56:13Ce n'est pas celle de son actionnariat.
00:56:14Mais si les dirigeants changent de pays,
00:56:16ça change beaucoup de choses.
00:56:17Donc oui, il faudrait développer
00:56:18l'épargne salariale,
00:56:19pas que dans les grands groupes,
00:56:20mais ailleurs.
00:56:21Il faut lui donner des dispositifs
00:56:22de soutien, d'incitation.
00:56:25Donc je pense qu'il y a beaucoup de choses
00:56:26à faire sur ce sujet,
00:56:26qui est très important pour les salariés
00:56:28en capitalisation et pour la stabilité
00:56:31de l'actionnariat des entreprises.
00:56:33Merci, M. le Président.
00:56:34Je cède la parole pour le groupe Horizon,
00:56:36M. Thomas Lam.
00:56:38Vous avez la parole, M. le député.
00:56:40Merci, M. le Président.
00:56:41Chers collègues,
00:56:42M. le Président, directeur général,
00:56:45permettez-moi tout d'abord
00:56:46de vous remercier
00:56:46pour votre participation
00:56:48à cette commission,
00:56:50alors que Saint-Gobain,
00:56:51leader mondial des matériaux durables,
00:56:54vient tout juste de dévoiler
00:56:55sa feuille de route
00:56:56pour 2026-2030,
00:56:58appelée Lead & Grow.
00:56:59Votre groupe incarne une double ambition,
00:57:03un ancrage historique dans l'habitat
00:57:04avec 86% de votre activité
00:57:07liée aux bâtiments en 2023,
00:57:09dont 50% générés par la rénovation,
00:57:11un secteur clé pour la transition écologique,
00:57:14une mutation stratégique depuis 2019
00:57:17vers une organisation décentralisée
00:57:19et une exposition accrue
00:57:20aux marchés porteurs,
00:57:22notamment l'Amérique du Nord,
00:57:23où vous captez la croissance
00:57:24de la construction bas carbone.
00:57:25Hier, vous avez acté un virage majeur,
00:57:29élargir votre périmètre
00:57:30aux infrastructures non résidentielles,
00:57:33comme la santé,
00:57:34les data centers,
00:57:35les industries propres
00:57:36et les transports,
00:57:37un marché prometteur et colossal.
00:57:40Monsieur le Président,
00:57:41dans ce contexte
00:57:41où l'État français
00:57:42semble être à la croisée
00:57:44des chemins
00:57:44entre relance industrielle
00:57:46et restrictions budgétaires,
00:57:47je souhaitais vous interroger
00:57:49sur deux points.
00:57:51Le premier,
00:57:52la France,
00:57:53bien que restant votre premier marché,
00:57:55un peu plus de 20%
00:57:56de votre chiffre d'affaires
00:57:57pourrait voir son poids réduit
00:57:58de quelques points,
00:58:02de 5 à 7 points
00:58:05d'ici à 2030
00:58:06au profit de zones
00:58:07à plus forte croissance.
00:58:09Ma question est la suivante.
00:58:10Comment Saint-Gobain
00:58:11compte-t-il sécuriser
00:58:12son activité en France
00:58:13et notamment,
00:58:15bien évidemment,
00:58:15ses emplois,
00:58:16si les dispositifs
00:58:18comme MaPrimeRenov
00:58:19ou autres
00:58:19venaient à être réduits
00:58:20davantage ?
00:58:22Ma deuxième question,
00:58:24comment votre développement
00:58:25sur les infrastructures
00:58:26en France,
00:58:26Data Center par exemple,
00:58:28pourra-t-il compenser
00:58:29la baisse de votre activité
00:58:30résidentielle
00:58:30alors que ces marchés
00:58:31dépendent eux aussi
00:58:32des finances publiques
00:58:33aujourd'hui sous tension ?
00:58:35Je vous remercie.
00:58:37Monsieur le Président.
00:58:38Merci.
00:58:38Alors on fait déjà
00:58:3915 milliards d'euros
00:58:40de chiffre d'affaires
00:58:40sur les bâtiments
00:58:41non résidentiels,
00:58:42c'est les hôpitaux,
00:58:43les écoles,
00:58:43les hôtels
00:58:44et l'infrastructure.
00:58:47Donc c'est déjà
00:58:47un marché très très important.
00:58:48Moi, ce que j'ai indiqué,
00:58:49c'est que comme on se concentre
00:58:50sur la construction,
00:58:51ce n'est pas que le résidentiel
00:58:52neuf ou rénovation,
00:58:53c'est également tout ce
00:58:53qu'on fait déjà bien
00:58:54sur les écoles,
00:58:55les hôpitaux.
00:58:56Un exemple,
00:58:57l'absentéisme des enseignants
00:58:58qui est un métier exigeant,
00:58:59on peut le réduire
00:59:00si on a la bonne acoustique
00:59:01d'une salle de classe.
00:59:02Il y a un plan de rénovation
00:59:03des écoles,
00:59:04je pense qu'il faudrait faire
00:59:04x5 ou x10
00:59:05pour améliorer le bâti,
00:59:07c'est la même chose
00:59:08dans les hôpitaux,
00:59:09les hôpitaux publics
00:59:10en termes de bâtiments.
00:59:11C'est être soignant,
00:59:13être enseignant,
00:59:13ce sont des métiers
00:59:13très très exigeants.
00:59:14Est-ce qu'on a un outil de travail
00:59:16à la hauteur
00:59:17de l'exigence de ces métiers-là ?
00:59:19Et l'acoustique d'une salle de classe,
00:59:20quand elle est mauvaise,
00:59:21c'est quatre fois plus
00:59:21d'absentéisme
00:59:22parce que vous faites
00:59:22l'hypertension
00:59:23et après 20 ans,
00:59:24vous êtes malheureusement
00:59:25plus fragile.
00:59:28Donc nous,
00:59:29notre métier de la rénovation
00:59:30en France,
00:59:30la prime rénovation,
00:59:31si vous voulez,
00:59:32ce n'est pas pour 5 bains,
00:59:33c'est pour que des personnes
00:59:34à revenus modestes
00:59:35et le catalyse
00:59:36pour le pied à l'étrier
00:59:39pour faire les travaux.
00:59:40Ça représente 2%
00:59:41du marché de la rénovation,
00:59:43si on prend 2 milliards
00:59:44de ma prime rénov'
00:59:45sur un marché de 100 milliards.
00:59:46En revanche,
00:59:46pour un certain nombre de personnes,
00:59:47c'est véritablement majeur.
00:59:49Donc je pense que là aussi,
00:59:51sur des revenus modestes,
00:59:52il faut les cibler,
00:59:53sur les bâtiments F&G,
00:59:55puisque c'est ça,
00:59:56les vrais passoires thermiques
00:59:58ou les bouilloires l'été,
00:59:59c'est là aussi
01:00:00les émissions de CO2.
01:00:00Il faut cibler
01:00:01que ce soit 1 euro,
01:00:021 milliard ou 15 milliards,
01:00:03comme l'avait dit
01:00:04un rapport prévolentaire
01:00:05il y a 2 ans.
01:00:06Tout argent public,
01:00:07s'il y en a,
01:00:08il faut le cibler
01:00:08sur les F&G,
01:00:09les revenus modestes.
01:00:10Voilà.
01:00:10C'est moi ma recommandation
01:00:11depuis 5 ans.
01:00:12Je n'en bouge pas.
01:00:13Je l'ai dit.
01:00:14Après, on l'a changé 16 fois.
01:00:16Mais sinon,
01:00:17c'est ça qu'il faut faire.
01:00:18Et donc ma prime rénov',
01:00:19c'est pas ça qui va changer
01:00:20l'activité de Saint-Gobain.
01:00:21L'activité de Saint-Gobain,
01:00:22si vous voulez,
01:00:23moi, j'ai pas besoin
01:00:23d'investir en France.
01:00:25On est à 20% en dessous
01:00:26de là où on était en 2019
01:00:27avec les mêmes usines.
01:00:29On a dû en fermer certaines.
01:00:30Si l'activité repart,
01:00:31on a tout ce qu'il faut
01:00:32en termes d'emploi,
01:00:33de savoir-faire et d'usines
01:00:34pour servir le marché.
01:00:36Donc moi,
01:00:36j'ai pas besoin de dire
01:00:37je vais faire des acquisitions
01:00:38en France,
01:00:38je vais rajouter 15 usines.
01:00:40Aujourd'hui,
01:00:40les usines tournent pas
01:00:41en 5-8 à plein.
01:00:42Donc voilà.
01:00:43Et les data centers,
01:00:44oui, on en fait un petit peu.
01:00:45On est un fournisseur important
01:00:46de par le monde.
01:00:47Ça fait partie des marchés
01:00:48non résidentiels
01:00:49sur lesquels, là aussi,
01:00:49on peut décarboner
01:00:50l'enveloppe du bâtiment,
01:00:52faire du bas carbone
01:00:52avec notre chimie
01:00:53de la construction, etc.
01:00:54Merci, M. le Président.
01:00:56Je n'ai pas d'autres interventions
01:00:58au titre des groupes.
01:00:59Sur les questions individuelles,
01:01:01j'ai deux inscrits,
01:01:02Mme Le P et Mme Le Meur.
01:01:03Est-ce qu'il y a
01:01:04d'autres inscriptions ?
01:01:06Ce que je vous propose,
01:01:07c'est que Mme Le P
01:01:09et Mme Le Meur
01:01:10puissent poser leurs questions
01:01:11l'une après l'autre.
01:01:13Et puis, M. le Président,
01:01:14je vous laisserai répondre
01:01:15aux deux questions.
01:01:16Et puis, ensuite,
01:01:18vous aurez le loisir
01:01:19de compléter vos réponses
01:01:24sur les questions
01:01:25auxquelles vous n'avez pu répondre
01:01:26ou si vous souhaitez rajouter
01:01:28éventuellement des compléments
01:01:29d'informations.
01:01:31Mme Le P,
01:01:32vous avez la parole.
01:01:34Merci, M. le Président.
01:01:36M. le Président,
01:01:37directeur général,
01:01:39ravi de vous avoir parmi nous,
01:01:41surtout aujourd'hui,
01:01:42avec l'information
01:01:44qui est tombée.
01:01:46Nous avons un chercheur
01:01:47qui a été reconnu.
01:01:50Notamment pour la physique
01:01:51et la physique quantique.
01:01:53Il se trouve que dans ma famille,
01:01:54j'ai aussi deux personnes
01:01:56qui sont chercheurs
01:01:56sur la physique quantique
01:01:57et ils m'expliquaient
01:01:58qu'aujourd'hui,
01:02:00nous pourrions aller
01:02:01vers de la recherche
01:02:02et développement
01:02:03sur la partie optique,
01:02:04c'est-à-dire la partie vert,
01:02:06la partie micro, etc.
01:02:10Oui, VE2RE.
01:02:13Et je me suis dit
01:02:14quel lien peut-être
01:02:15avec votre entreprise
01:02:16sur la recherche
01:02:18et développement
01:02:19qui pourrait donc
01:02:20multiplier
01:02:22nos productions
01:02:25demain
01:02:25et multiplier
01:02:26surtout la lecture
01:02:27de nos futures productions
01:02:29demain.
01:02:30Merci.
01:02:30Merci, Mme Lepé.
01:02:31On va prendre
01:02:32la question
01:02:33de Mme Lemeur
01:02:35et puis,
01:02:36voilà,
01:02:36vous aurez du temps
01:02:38pour répondre
01:02:38à l'ensemble.
01:02:40Les réponses
01:02:41que vous n'avez pas pu apporter
01:02:42à M. Fujite,
01:02:43à M. Biteau
01:02:45et à d'autres collègues
01:02:47si vous souhaitez compléter.
01:02:48Mme Lemeur.
01:02:49Merci, M. le Président,
01:02:50M. le Président,
01:02:51Directeur Général.
01:02:53Aujourd'hui,
01:02:53donc,
01:02:53c'est le forum
01:02:54de la rénovation globale
01:02:56et de la performance
01:02:57des bâtiments
01:02:57à Paris,
01:02:59donc,
01:02:59RénoDays.
01:03:00Donc,
01:03:00nous avons une ambition commune,
01:03:02je l'ai bien entendu
01:03:03dans vos propos,
01:03:04qui est cette rénovation énergétique.
01:03:06Cependant,
01:03:07en 2019,
01:03:08seuls 3% des vitrages
01:03:10étaient recyclés.
01:03:11Donc,
01:03:11je voulais simplement savoir
01:03:12où est-ce qu'on en est
01:03:14actuellement
01:03:14sur le recyclage,
01:03:16notamment,
01:03:16vous parliez tout à l'heure
01:03:17de proximité
01:03:18des lieux
01:03:19d'approvisionnement,
01:03:21mais qu'en est-il,
01:03:21en fait,
01:03:22de la proximité
01:03:22des lieux de collecte,
01:03:24notamment,
01:03:25parce que quand vous faites
01:03:25une dépose globale
01:03:27ou même individuelle
01:03:28de particulier
01:03:29des vitrages,
01:03:30qu'est-ce qu'ils deviennent
01:03:31derrière
01:03:31et quelle est la valorisation
01:03:34de ce vitrage
01:03:35dans votre production à venir ?
01:03:37Deuxième question,
01:03:38elle était plus en lien,
01:03:39mais ça a déjà été évoqué
01:03:40dans vos propos,
01:03:41par rapport au confort d'été,
01:03:42c'est un sujet
01:03:43qui revient beaucoup,
01:03:44notamment avec les épisodes
01:03:45de canicule
01:03:46que nous connaissons
01:03:47de plus en plus fréquemment.
01:03:48Est-ce que dans la recherche
01:03:49et développement
01:03:50que vous proposez,
01:03:51vous avez ce point,
01:03:52je sais que vous l'avez,
01:03:54donc ce point d'attention ?
01:03:55Merci.
01:03:57Monsieur Maxime Le Ménet
01:03:58pour un deuxième tour.
01:04:00Merci,
01:04:01Monsieur le Président.
01:04:01Non,
01:04:01je m'en voudrais
01:04:02si je vous posez
01:04:03pas la question,
01:04:04parce que,
01:04:04il se trouve que mon frère
01:04:05travaille dans le milieu,
01:04:07dans le bâtiment,
01:04:07enfin,
01:04:08après avoir été longtemps
01:04:09dans le bâtiment maintenant,
01:04:10il essaye de vendre des maisons
01:04:11et il m'alerte régulièrement
01:04:13sur ce sujet du DPE
01:04:14que vous avez abordé
01:04:15un petit peu.
01:04:16On a un vrai problème
01:04:17de référentiel commun,
01:04:19on a des gens
01:04:20qui viennent faire un DPE
01:04:21au moment
01:04:21où certaines personnes
01:04:23vendent leur maison,
01:04:24on attribue une certaine note
01:04:25et les acheteurs,
01:04:27ensuite,
01:04:27quand ils doivent faire
01:04:27de la rénovation,
01:04:28vont voir l'ANA
01:04:29pour essayer de bénéficier
01:04:30des aides
01:04:31de MaPrimeRénov'
01:04:32on envoie un autre
01:04:33diagnostiqueur,
01:04:33le diagnostic n'est pas
01:04:34le même résultat,
01:04:35personne n'a le droit
01:04:36à l'aide.
01:04:37Donc,
01:04:37vous avez parlé
01:04:38d'une forme de stabilité,
01:04:39d'avoir des référentiels communs,
01:04:41mais est-ce qu'il ne faudrait pas
01:04:41qu'il y ait une forme
01:04:42de service public
01:04:43du diagnostic
01:04:44et qu'en fait,
01:04:45tout le monde puisse avoir
01:04:46confiance dans ces diagnostics ?
01:04:48Merci.
01:04:50Merci,
01:04:50Monsieur le Président.
01:04:52Je vous laisse répondre
01:04:52aux trois questions
01:04:54et puis compléter vos réponses
01:04:57sur les autres questions
01:04:58qui vous ont été posées.
01:05:00Je vous laisse
01:05:00une petite dizaine de minutes.
01:05:02Voilà.
01:05:03Mes modestes cours
01:05:04de physique quantique
01:05:04datent d'il y a très longtemps
01:05:05que je n'avais pas prévu
01:05:06de revisiter ça en arrivant,
01:05:08mais merci beaucoup.
01:05:10Il y a des sujets passionnants
01:05:11qui se passent sur le vert
01:05:11depuis très longtemps.
01:05:12Pour vous donner un exemple,
01:05:14nous,
01:05:14on dépose quand même
01:05:15une douzaine de couches atomiques
01:05:18sur le vert,
01:05:18donc le vert à couches
01:05:19qui est très performant
01:05:20en termes de transmission lumineuse,
01:05:22de réflexion de la chaleur,
01:05:23de confort d'été
01:05:24par rapport à ce qui existait
01:05:26autrefois
01:05:27et par rapport même
01:05:28au vert diamant
01:05:28qu'on nous a demandé
01:05:29de faire pour la pyramide du Louvre
01:05:30qui est totalement transparent
01:05:31sans couches
01:05:31et donc qui fait un peu
01:05:32un effet de serre.
01:05:33Aujourd'hui,
01:05:33on dépose sur ce qu'on appelle
01:05:35des magnétrons
01:05:36jusqu'à douze couches atomiques.
01:05:38Donc,
01:05:38c'est quand même déjà très précis.
01:05:39Alors,
01:05:39ce n'est pas du vert quantique.
01:05:41Un exemple aussi
01:05:42pour vous signaler
01:05:43quand même les difficultés
01:05:44des groupes industriels.
01:05:45il y a une quinzaine d'années,
01:05:47on avait réussi
01:05:47grâce à ces dépôts de couches
01:05:49à faire du vert photovoltaïque.
01:05:52C'est-à-dire que
01:05:52ce n'était pas sur du silicium,
01:05:54ce n'était pas ce qui vient de Chine,
01:05:55c'était sur du vert.
01:05:57On absorbait la lumière
01:05:58et on générait de l'électricité.
01:06:00Naturellement,
01:06:00on ne peut pas faire
01:06:01de la transmission lumineuse
01:06:02si c'est une fenêtre
01:06:03tout en produisant de l'électricité.
01:06:05Il faut choisir.
01:06:05Mais ça veut dire
01:06:06que sur des bâtiments
01:06:06de grande hauteur,
01:06:08à chaque fois qu'il y avait
01:06:08un intersol,
01:06:09on pouvait garder
01:06:10la même colorimétrie
01:06:11de la façade
01:06:13et sur l'intersol,
01:06:14on faisait à chaque étage
01:06:15du photovoltaïque.
01:06:17On a dépensé
01:06:17et perdu
01:06:18entre 400 et 500 millions d'euros
01:06:20d'argent pour Saint-Goming.
01:06:21On a demandé
01:06:21à Coréacry,
01:06:23au gouvernement,
01:06:24à l'Europe,
01:06:24d'essayer de nous protéger
01:06:25sur cette nouvelle technologie
01:06:26très différente du silicium
01:06:28de ce qui était divisé
01:06:29par deux en prix
01:06:30par les Chinois
01:06:31tous les trois ans.
01:06:32Il ne s'est rien passé.
01:06:33Ça, c'était il y a 10 ou 15 ans.
01:06:35Donc on a arrêté.
01:06:36On ne peut pas perdre
01:06:37500 millions d'euros.
01:06:38C'était il y a 10 ou 15 ans.
01:06:40Et c'était une technologie unique
01:06:41de photovoltaïque
01:06:42sur du verre.
01:06:44Après,
01:06:45on m'a appelé
01:06:45il y a un an ou deux
01:06:46pour dire
01:06:46« Faites du photovoltaïque ».
01:06:47On ne va pas faire
01:06:48du photovoltaïque
01:06:49en silicium en France
01:06:50alors que les Chinois
01:06:50ont des usines
01:06:51et ils en mettent
01:06:5150 tous les ans
01:06:52qui sont 10 fois plus grosses
01:06:54chacune de ce que
01:06:54Saint-Goming pourrait faire.
01:06:55Donc c'est plié.
01:06:56Le sujet est plié.
01:06:57Mais vous voyez,
01:06:57c'est de l'innovation
01:06:58très très en amont.
01:07:00On dit
01:07:01« Il y a un savoir-faire européen,
01:07:03français,
01:07:03Saint-Goming,
01:07:04peu importe ».
01:07:04Mais on est très engagé là-dessus.
01:07:06Donc je vais m'enseigner
01:07:07sur ce qu'on pourrait faire
01:07:09sur la physique quantique.
01:07:11Et encore une fois,
01:07:12Alain Aspé était venu
01:07:13chez Saint-Goming.
01:07:13Ça a été un bon moment.
01:07:14Il est même allé visiter
01:07:15Pont-à-Mousson.
01:07:16Peut-être que vous l'aviez vu,
01:07:16M. le député.
01:07:17On avait fait un article.
01:07:18On était quand même heureux
01:07:19d'accueillir un prix Nobel de physique
01:07:20qui voulait voir
01:07:21la forge de Pont-à-Mousson.
01:07:23Et il a dit
01:07:24« Chez Saint-Goming,
01:07:24il y a de la vraie industrie
01:07:25et de la vraie science ».
01:07:26Donc ça a fait plaisir.
01:07:28Sur votre question,
01:07:30la deuxième question,
01:07:30sur le recyclage.
01:07:31Alors nous,
01:07:31on est au 7-8%
01:07:33en recyclage externe.
01:07:36Naturellement,
01:07:36on recycle,
01:07:37ce qui est normal,
01:07:38mais toutes nos casses
01:07:39de production,
01:07:40quand on n'a pas exactement,
01:07:41parce que quand on fait
01:07:41des transitions de couleurs,
01:07:42etc.,
01:07:43ou d'épaisseur,
01:07:43il y a toujours de la casse,
01:07:44donc on recycle tout ça.
01:07:45Donc ça nous fait monter
01:07:46à 20 ou 30%.
01:07:47Mais sur la collecte externe,
01:07:48on est à 7-8%.
01:07:49Il y a un vrai sujet
01:07:50de structuration
01:07:52de ces filières de recyclage.
01:07:54Nous,
01:07:54on a 810 points de collecte,
01:07:56810 points de collecte
01:07:57sur le territoire
01:07:58grâce à nos agences.
01:07:59Donc beaucoup de nos agences
01:08:00sont équipées,
01:08:00les points P,
01:08:01bâtiments de...
01:08:02Autrefois,
01:08:03on appelait ça des déchetteries.
01:08:04On a commencé il y a 20 ans,
01:08:05donc bien avant
01:08:06qu'il y ait l'AREP
01:08:06ou quoi que ce soit.
01:08:08Moi,
01:08:08j'appelle ça des matériaux
01:08:09de déconstruction,
01:08:10parce que si on appelle ça
01:08:10des déchets,
01:08:11ce n'est pas bien,
01:08:12mais on peut mettre
01:08:12le PVC,
01:08:13l'aluminium,
01:08:14le vitrage,
01:08:14la plaque de plâtre,
01:08:15l'isolation.
01:08:16Ce n'est pas toujours très simple,
01:08:17parce qu'on s'est retrouvés
01:08:18sur ces derniers mois
01:08:19avec des recycleurs
01:08:21et puis des salariés
01:08:22qui nous disent
01:08:23« Attendez,
01:08:23il y a de la miande dans le truc »,
01:08:24alors qu'on garantit
01:08:25qu'il n'y en a pas.
01:08:26Donc c'est quand même
01:08:26des sujets très très compliqués
01:08:27en termes de responsabilité
01:08:28et qu'il faut structurer,
01:08:30professionnaliser,
01:08:31mais on a lancé
01:08:32le glass recycling,
01:08:34plaque au recycling.
01:08:35On a lancé,
01:08:36après en termes de produits,
01:08:37la première plaque au monde
01:08:38100% recyclée en Angleterre,
01:08:4050% recyclée en France.
01:08:41Donc tout ça,
01:08:42c'est très actif à la fois
01:08:43parce que stratégiquement,
01:08:45ça nous permet
01:08:45de contrôler
01:08:46les matières premières.
01:08:47Le gypse,
01:08:47il n'est pas disponible
01:08:48sur la planète à l'infini.
01:08:49Le sable,
01:08:49il est en ressources limitées.
01:08:51On fait très très attention
01:08:52sur les ponctions de sable.
01:08:54Donc tout ce qu'on peut recycler,
01:08:55nous,
01:08:55on sécurise
01:08:56des matières premières
01:08:57et deuxièmement,
01:08:57on baisse nos coûts de revient.
01:08:59Quand vous recyclez du verre,
01:09:00la matrice verrière
01:09:01est déjà faite,
01:09:01on ne repart pas du sable,
01:09:02donc on économise de l'énergie.
01:09:04Donc c'est gagnant-gagnant
01:09:05pour la planète,
01:09:06pour les ressources naturelles
01:09:07et pour le compte
01:09:07de résultats de 5 a 20.
01:09:08Donc plus on peut en faire,
01:09:09plus on le fait
01:09:10et on a installé
01:09:10sur nos usines
01:09:11des unités de tri
01:09:12magnétiques, optiques
01:09:14pour pas que ce soit
01:09:15nos salariés
01:09:15qui fassent ça.
01:09:16Donc c'est très très important,
01:09:17ça monte en puissance.
01:09:18Moi j'y crois beaucoup
01:09:19parce qu'en plus
01:09:19c'est dans l'ADN du bâtiment.
01:09:21Les Grecs,
01:09:22ils ont piqué
01:09:22les pierres des Égyptiens
01:09:24pour faire leur temple
01:09:25et à Sainte-Sophie,
01:09:26vous avez les colonnes
01:09:27du temple d'Artemis.
01:09:29Donc voilà,
01:09:30c'est quand même assez naturel.
01:09:31Moi j'ai grandi en Normandie,
01:09:32la ville de Caen
01:09:33a été détruite
01:09:33à 80% après la guerre,
01:09:34on n'a pas été chercher
01:09:35les pierres en Haute-Normandie,
01:09:37on les a prises à Caen.
01:09:38Le confort d'été,
01:09:39c'est très très important
01:09:40dans le bâtiment
01:09:41et également
01:09:42dans les bâtiments publics.
01:09:43On est très très sollicité
01:09:44par les hôpitaux
01:09:45parce que
01:09:46on a des chantiers
01:09:47d'isolation
01:09:48par l'extérieur des façades
01:09:49pour ne pas devoir
01:09:49vider l'hôpital.
01:09:51Un hôpital,
01:09:52c'est hyper critique
01:09:52quand vous avez plusieurs jours
01:09:53au-dessous de 26 degrés
01:09:54en termes de mortalité.
01:09:56Donc là,
01:09:56c'est des sujets vitaux.
01:09:58Donc l'isolation
01:09:59par l'extérieur
01:10:01des bâtiments,
01:10:01des logements sociaux,
01:10:02on fait beaucoup de choses.
01:10:03On peut faire
01:10:04une isolation par l'extérieur,
01:10:05vous gardez
01:10:05les locataires à l'intérieur.
01:10:07Nous,
01:10:07on a pris des images 3D
01:10:08du bâtiment.
01:10:10Donc on pré-découpe
01:10:11en usine
01:10:11nos carrés
01:10:12de laine de verre
01:10:12ou de laine de roche
01:10:13pour l'isolation
01:10:14de la façade
01:10:14et on arrive
01:10:15avec de la productivité
01:10:16sur le chantier,
01:10:17tout ça parfaitement ajusté
01:10:18et donc on peut le faire.
01:10:19Après,
01:10:19il faut le faire
01:10:20à l'effet d'échelle,
01:10:20il faut trouver
01:10:21des financements,
01:10:21etc.
01:10:22Mais c'est très important
01:10:23et paradoxalement,
01:10:24on voit les personnes
01:10:25beaucoup plus mobilisées
01:10:26sur le confort d'été
01:10:28que sur le confort d'hiver
01:10:29parce que le confort d'hiver,
01:10:30ceux qui ne peuvent pas,
01:10:31ils grelottent
01:10:32ou ils sont malades
01:10:33le lendemain
01:10:33et donc ils ne peuvent pas
01:10:34aller au travail
01:10:34impact sur la productivité
01:10:35du pays
01:10:36mais sinon,
01:10:38les autres,
01:10:38ils montrent le chauffage
01:10:39et la facture d'énergie.
01:10:40Sur le confort d'été,
01:10:41on suffoque.
01:10:41Donc c'est véritablement
01:10:42une question
01:10:43et ça va monter en puissance
01:10:44malheureusement
01:10:45donc c'est très très important
01:10:46à traiter.
01:10:47Le DPE,
01:10:47c'est un sujet essentiel.
01:10:49Le référentiel,
01:10:50il est là.
01:10:50Nous,
01:10:50on y travaille depuis des années.
01:10:51On a développé
01:10:53avec notre recherche
01:10:53et développement
01:10:54une méthode
01:10:55qu'on appelle QUB
01:10:56qu'on a utilisée
01:10:58en Angleterre,
01:10:59qu'on a utilisée
01:11:00en Suède
01:11:00sur des logements sociaux
01:11:01qui en Suède
01:11:02n'ont pas de subvention
01:11:03si on ne peut pas mesurer
01:11:04avant,
01:11:05après l'évolution.
01:11:06On le promeut.
01:11:07On a signé des accords
01:11:08avec le CSTB.
01:11:09Moi,
01:11:09j'ai même proposé
01:11:10gratuitement
01:11:11de le mettre
01:11:11à disposition du CSTB.
01:11:13Comme ça,
01:11:14on ne va pas dire
01:11:14que c'est Saint-Gobain
01:11:15qui promeut sa solution.
01:11:16Donc voilà,
01:11:17tout ça est à disposition.
01:11:18Je ne peux pas
01:11:19aller brancher moi-même
01:11:20nos capteurs.
01:11:22Mais si vous voulez,
01:11:23on fait tout ce qu'on peut
01:11:24effectivement.
01:11:25Après,
01:11:25si vous changez 15 fois
01:11:26et que vous dites
01:11:26qu'on arrête
01:11:27d'isoliser les murs,
01:11:28moi,
01:11:28je ne sais plus faire.
01:11:29Objectivement,
01:11:30je ne sais plus faire.
01:11:31J'ai passé 3 ans
01:11:32de ma vie
01:11:33quand j'ai pris
01:11:33mes fonctions
01:11:34de directeur général
01:11:34comme président
01:11:35du contrat stratégique
01:11:36de filière
01:11:36industrie de la construction.
01:11:38On a proposé
01:11:38une cinquantaine
01:11:39de projets
01:11:39de massification
01:11:41de l'efficacité énergétique,
01:11:43de formation des artisans,
01:11:44de compétences,
01:11:44de digitalisation.
01:11:46Aucun n'a été repris.
01:11:47Moi,
01:11:47j'ai indiqué plusieurs fois
01:11:48qu'on ne peut pas concevoir
01:11:49la France de 2030
01:11:50si on ne conçoit pas
01:11:51les villes
01:11:51et le logement de 2030.
01:11:52Tout ça va avec.
01:11:54Le logement,
01:11:54il est essentiel
01:11:55à l'activité économique
01:11:56du pays,
01:11:56il est essentiel
01:11:57au bien-vivre social
01:11:58et démocratique.
01:11:59La rénovation énergétique,
01:12:00le confort d'été,
01:12:01le vieillissement
01:12:02de la population,
01:12:02c'est des sujets...
01:12:03On voit la crise
01:12:04dans laquelle on est aujourd'hui.
01:12:05Donc, on met tout le savoir-faire
01:12:07de Saint-Gouman,
01:12:07notre énergie à disposition.
01:12:09Les journées n'ont que 24 heures
01:12:10et les semaines,
01:12:107 jours.
01:12:11Donc, moi,
01:12:11il y a un moment,
01:12:11il faut que je me concentre
01:12:12sur aussi ce qui se fait
01:12:13en Inde,
01:12:14en Australie
01:12:14ou en Allemagne
01:12:16et en Suède.
01:12:16Mais on a plein
01:12:17de bonnes choses en France.
01:12:18Donc, moi,
01:12:18je reste très optimiste.
01:12:20La volonté est là.
01:12:21On a besoin de visibilité,
01:12:22stabilité
01:12:23sur toutes ces politiques.
01:12:25Parce qu'une des bonnes choses,
01:12:27et je n'ai pas répondu
01:12:27à une des questions
01:12:28de ce qu'on a fait en France,
01:12:30l'apprentissage,
01:12:31c'est une vraie bonne chose.
01:12:32C'est une vraie bonne chose.
01:12:33On voyait ça en Allemagne,
01:12:34on voyait ça dans d'autres pays.
01:12:35Je pense que...
01:12:36Alors, il faut le doser.
01:12:37L'apprentissage,
01:12:38ce n'est pas pour les Bac plus 5,
01:12:39c'est pour des personnes
01:12:40qui sont plutôt en BTS.
01:12:41Mais c'est une vraie bonne chose.
01:12:42Si vous êtes artisan,
01:12:43un périgueux,
01:12:44vous étiez sur le point
01:12:45d'embaucher votre apprenti
01:12:46que vous avez formé
01:12:46depuis 18 mois
01:12:47à la rénovation énergétique
01:12:49et que vous avez...
01:12:50Ah ben non, ça ne marche plus.
01:12:51Ah ben non, on n'y croit plus.
01:12:52Ou le DPE,
01:12:52on le repousse en 2028.
01:12:54Ben, vous n'embauchez pas.
01:12:55Donc tout ça,
01:12:56c'est un impact majeur
01:12:57sur une filière qui est...
01:12:58Les présidents de la CAPEB
01:12:59et de la FFB
01:13:00le disent mieux que moi.
01:13:01C'est une filière lente.
01:13:03C'est une filière à inertie.
01:13:04Quand vous déposez
01:13:05la loi RE 2020,
01:13:07c'est très bien.
01:13:08Ben, il faut un an et demi
01:13:09à deux ans
01:13:10pour que les architectes
01:13:11se l'approprient.
01:13:12encore un an ou deux
01:13:13pour avoir des permis de construire.
01:13:14Donc ça n'est qu'en 2025 ou 2026
01:13:16que les architectes,
01:13:17les permis,
01:13:18les artisans
01:13:18et les bâtiments
01:13:19sortent de terre.
01:13:20Si on la change entre-temps,
01:13:21ce n'est pas possible.
01:13:22Et tout se met à l'arrêt.
01:13:23Donc on a eu
01:13:24ces stop and go permanents.
01:13:27Donc voilà.
01:13:27Moi, j'appelle de mes voeux
01:13:28de ce qu'on fait également
01:13:30dans d'autres pays,
01:13:30de la stabilité
01:13:31et de la visibilité.
01:13:32Et je suis très confiant
01:13:33qu'on a plein de belles choses
01:13:35et de bonnes choses
01:13:36et beaucoup de savoir-faire
01:13:37en France.
01:13:38Et donc ne détruisons pas
01:13:40des mécanismes
01:13:41qui ne sont pas optimum.
01:13:42Parce que quand même,
01:13:43le DPE,
01:13:43ça marche dans beaucoup
01:13:44de circonstances.
01:13:45Il faut l'améliorer.
01:13:46Ce n'est pas parfait.
01:13:47Il y a plein de choses
01:13:47qui ne sont pas parfaites.
01:13:48Mais travaillons.
01:13:50Ça va prendre 5 ou 10 ans.
01:13:51Formons.
01:13:51Je pense que l'État
01:13:52peut former,
01:13:53avoir des écoles.
01:13:53Nous, on forme,
01:13:54encore une fois,
01:13:55des dizaines de milliers
01:13:56d'artisans.
01:13:56On a des générations artisans
01:13:57pour convaincre des jeunes
01:13:59de nous rejoindre
01:13:59et de les former.
01:14:00Donc on a beaucoup de choses
01:14:01à faire dans ce domaine-là.
01:14:02Et moi, je suis confiant
01:14:03qu'on peut faire
01:14:03dans la continuité
01:14:04beaucoup de choses.
01:14:05Un mot de conclusion,
01:14:09peut-être sur moi,
01:14:10trois sujets
01:14:10qui me tiennent à cœur
01:14:12pour vous indiquer
01:14:15comment un groupe industriel
01:14:16comme Saint-Gobain résonne.
01:14:18Quand on regarde un pays
01:14:19pour y investir,
01:14:22pour continuer d'y investir
01:14:23ou pour y rentrer,
01:14:24moi, je regarde un pays
01:14:26et ce que j'attends finalement
01:14:27des portes publiques
01:14:28dans un pays,
01:14:29c'est un cadre.
01:14:30Un cadre à quatre bords.
01:14:32À l'intérieur du cadre,
01:14:34nous, on saura faire
01:14:35de la peinture verte,
01:14:36jaune, bleue
01:14:36et la concurrence,
01:14:38l'innovation,
01:14:38on fera ce qu'il faut.
01:14:39Le cadre, il est à quatre bords
01:14:41et il a besoin d'être compétitif,
01:14:43attractif et stable
01:14:45parce que c'est le terrain de jeu.
01:14:47Un premier bord,
01:14:47c'est le coût de la fiscalité.
01:14:50Enfin, le coût du travail
01:14:50et la fiscalité.
01:14:52Ça peut être mieux,
01:14:53moins bien,
01:14:53mais on sait à quoi on s'attend
01:14:55et c'est stable.
01:14:56Coût du travail et fiscalité.
01:14:57Plus c'est compétitif,
01:14:58plus c'est attractif.
01:14:59Premier bord du cadre.
01:15:01Deuxièmement,
01:15:02le sujet des infrastructures.
01:15:03Les routes, les ports,
01:15:05les aéroports.
01:15:06Quand on va chercher
01:15:06nos matières premières
01:15:07pour Tamousson à Anvers
01:15:09parce que le port de Dunkerque
01:15:10n'est plus compétitif,
01:15:11c'est pas possible.
01:15:12On a une façade maritime
01:15:13exceptionnelle en France.
01:15:15Il faut que nos ports,
01:15:16donc la logistique,
01:15:16donc l'activité,
01:15:17économique soit attractif.
01:15:19Donc, premier bord,
01:15:20coût du travail et fiscalité.
01:15:21Deuxième bord,
01:15:22les infrastructures.
01:15:23Routes, autoroutes, ports.
01:15:25Troisième bord, l'énergie.
01:15:28Quelle est la stabilité,
01:15:30la visibilité de l'énergie
01:15:31décarbonée à laquelle
01:15:32on a accès ?
01:15:33Je n'ai pas indiqué
01:15:34ces éléments-là,
01:15:35mais aujourd'hui,
01:15:36on sort d'un coût à Rennes
01:15:38à 42 euros.
01:15:39Je rappelle que de 2011
01:15:40à 2021,
01:15:42le coût de l'électricité
01:15:43en France était entre 30 et 35.
01:15:44On se couvrait à 30 ou 35.
01:15:46L'arène n'était pas tirée,
01:15:47c'était un plafond.
01:15:49L'explosion du coût du gaz
01:15:51et du référentiel de prix en Europe
01:15:53à cause de la guerre en Ukraine
01:15:54a fait qu'on est sortis
01:15:55de ce plafond.
01:15:57Mais sinon,
01:15:58on a tous fonctionné
01:15:58très très bien
01:15:59avec un coût de l'électricité
01:16:00à 30 ou 35.
01:16:01Et nous,
01:16:01on n'avait tiré l'arène
01:16:02qu'une seule fois
01:16:03parce que c'est passé
01:16:04à 43 euros
01:16:05au lieu de 42 en 2019.
01:16:06Donc,
01:16:07le coût de l'énergie,
01:16:08c'est extraordinairement important.
01:16:09Aujourd'hui,
01:16:09on passe sur du 70 euros.
01:16:12On a des PPA en Espagne
01:16:13à 55.
01:16:15Le coût du gaz,
01:16:16aujourd'hui,
01:16:16il est de 40.
01:16:17Il va descendre,
01:16:18compte tenu de tout
01:16:19ce qui s'est investi,
01:16:20à 25.
01:16:20Quand vous avez un coût
01:16:21de l'électricité
01:16:22à 70 ou 80,
01:16:23c'est un équivalent du gaz.
01:16:24Si je prends l'équivalent
01:16:25de la tonne de CO2 du gaz,
01:16:27aux alentours de 60-70.
01:16:30Donc,
01:16:30c'est entre 10 et 20 euros
01:16:31du coût CO2.
01:16:33Si vous avez de l'électricité
01:16:33à 80 ou 70,
01:16:34donc ça fait 50 ou 60
01:16:35du coût du gaz en équivalent.
01:16:37Si j'électrifie une usine,
01:16:39j'ai un coût d'électricité
01:16:41qui me fait un équivalent
01:16:42au coût du gaz de 60
01:16:43quand il va être à 25
01:16:45et quand il est à 5 aux Etats-Unis.
01:16:48Donc,
01:16:48sur des productions qui voyagent,
01:16:50pour des grands chimistes,
01:16:51des BASF,
01:16:52quand ils mettent 10 milliards
01:16:53aux Etats-Unis
01:16:53plutôt qu'en Allemagne,
01:16:54c'est parce qu'ils ont de l'énergie
01:16:555 fois plus compétitive
01:16:57sur des produits
01:16:57qu'ensuite,
01:16:58ils vont exporter
01:16:58dans le monde entier
01:16:59aux Etats-Unis
01:16:59qu'en Allemagne ou en Chine.
01:17:01Donc,
01:17:01le coût,
01:17:02troisième volet du cadre,
01:17:04le coût de l'énergie
01:17:05est extrêmement important
01:17:07à la fois en visibilité
01:17:09dans le temps
01:17:09parce que quand on fait
01:17:10une usine,
01:17:10c'est pour 30, 40 ou 50 ans.
01:17:12L'usine où on a fait
01:17:13du verre zéro carbone,
01:17:14elle est là depuis 150 ans
01:17:15en France,
01:17:15dans les Hauts-de-France.
01:17:18Et puis,
01:17:18quatrième bord du cadre,
01:17:19l'éducation.
01:17:20Est-ce qu'on a
01:17:21de la main d'œuvre,
01:17:22la formation motivée,
01:17:24disponible,
01:17:25des techniciens,
01:17:25des ingénieurs,
01:17:26des ouvriers ?
01:17:27Voilà.
01:17:27Donc,
01:17:27c'est ça,
01:17:27les quatre bords du cadre.
01:17:28Moi,
01:17:28c'est comme ça que je raisonne
01:17:29quand on va dans un pays,
01:17:30l'Australie,
01:17:31etc.
01:17:32Après,
01:17:33un deuxième message
01:17:33qui est très important,
01:17:34c'est que je pense
01:17:34que tous ces grands sujets
01:17:36pour les industriels,
01:17:37ils se jouent au plan européen.
01:17:39On le sait.
01:17:40C'est vraiment au plan européen
01:17:41qu'on peut gagner.
01:17:44Et là,
01:17:44il faut un sursaut de l'Europe
01:17:45sur la compétitivité,
01:17:47sur l'investissement,
01:17:49sur l'investissement en Europe,
01:17:51sur l'investissement dans l'éducation,
01:17:52dans la recherche et développement.
01:17:54Donc,
01:17:54il faut,
01:17:55aux bornes de l'Europe,
01:17:56à la fois revoir
01:17:58les sujets de politique
01:17:59de concurrence,
01:18:00pour véritablement créer
01:18:01des champions internationaux.
01:18:03Il faut s'assurer
01:18:04qu'on protège
01:18:05un certain nombre
01:18:05de marchés européens
01:18:06vis-à-vis de la concurrence
01:18:08qui arrive de partout.
01:18:11Et aujourd'hui,
01:18:11le fait que le marché américain
01:18:13est en partie fermé,
01:18:14on voit les Chinois débouler
01:18:15sur tout un tas de géographies
01:18:17qu'on ne voyait pas avant.
01:18:18C'est vrai de l'Europe,
01:18:19c'est vrai de l'Amérique centrale,
01:18:20c'est vrai du Moyen-Orient.
01:18:21Donc,
01:18:21il faut un gros investissement
01:18:23sur l'Europe.
01:18:24Il faut qu'on ait
01:18:25une vision d'avenir
01:18:26sur l'Europe
01:18:27et une vision industrielle,
01:18:28une vision d'innovation,
01:18:29d'innovation,
01:18:30d'investissement
01:18:31dans l'éducation.
01:18:32Moi, je suis un Européen
01:18:34archi-convaincu.
01:18:34Je pense qu'on a
01:18:35beaucoup de choses à faire,
01:18:35beaucoup de savoir-faire.
01:18:36C'est le plus grand marché,
01:18:37mais il faut que ce soit
01:18:38un marché par 27 marchés.
01:18:40Il faut peut-être faire des choses
01:18:41à 3, 4 ou 5 pays
01:18:42de bonne volonté
01:18:43plutôt que de se mettre d'accord
01:18:44ou de ne pas y arriver à 27
01:18:46et d'avoir finalement
01:18:47un consensus
01:18:48extraordinairement réducteur.
01:18:50Donc, il faut véritablement
01:18:50créer un marché européen.
01:18:52C'est un marché européen
01:18:53sur les métiers industriels
01:18:55et puis un marché européen
01:18:56de capitaux.
01:18:58Aujourd'hui,
01:18:58l'écart que j'évoquais
01:18:59sur l'actionnariat
01:19:01des entreprises françaises,
01:19:02il est important.
01:19:04Pas pour que le cours de bourse
01:19:05bouge,
01:19:06mais si vous voulez,
01:19:06quand vous avez peu d'actionnaires,
01:19:08vous avez à compétence
01:19:10et à rentabilité égale
01:19:11des groupes américains
01:19:12qui sont valorisés
01:19:1340 ou 50 %
01:19:14de façon plus élevée.
01:19:16Et donc,
01:19:16quand on fait
01:19:17des grandes opérations industrielles,
01:19:19on fait des opérations en action,
01:19:20on paye avec son action.
01:19:21Si votre action
01:19:22est valorisée 15 fois
01:19:23alors que la française
01:19:24est valorisée 10 fois,
01:19:25celui qui est valorisé 15 fois,
01:19:26il vous mange de façon évidente.
01:19:29Donc l'actionnariat,
01:19:30outre l'investissement
01:19:32que ça représente en France,
01:19:33l'actionnariat ou en Europe,
01:19:34des entreprises françaises,
01:19:35il est extrêmement important.
01:19:36Je pense qu'on pourrait imaginer
01:19:37qu'au lieu que toute l'épargne
01:19:39des Français,
01:19:39qui est quand même
01:19:40très très importante,
01:19:41se déverse sur l'assurance-vie,
01:19:43on la déverse
01:19:44sur les actions.
01:19:46Parce que ça,
01:19:47c'est un paramètre
01:19:48à la fois d'accompagnement
01:19:49de la vie économique du pays
01:19:50et puis de stabilisation
01:19:52de notre vie économique
01:19:53et de puissance économique
01:19:54qui est très très important.
01:19:56Le sujet de la fiscalité des charges,
01:19:58je l'ai parlé.
01:19:58C'est vrai que tout ce qui peut être fait
01:19:59pour réduire la dépense publique,
01:20:01être capable de redonner de l'air
01:20:03à l'investissement du pays,
01:20:04c'est absolument majeur.
01:20:05Donc je crois que des gens
01:20:06infiniment plus compétents que moi
01:20:07en ont parlé.
01:20:08Mais c'est très très important
01:20:09d'arriver enfin
01:20:11à réduire les dépenses publiques,
01:20:12quels qu'elles soient,
01:20:13quels que soient les niveaux.
01:20:15Après, la fiscalité,
01:20:16oui, il y aura de la fiscalité,
01:20:17il faut de l'équité fiscale,
01:20:18mais il faut que ça serve à quelque chose
01:20:20de façon très pertinente.
01:20:21Donc aujourd'hui, si vous voulez,
01:20:23il y a une urgence,
01:20:24il y a une certaine attente très forte
01:20:26des grands industriels.
01:20:28Je peux dire que tous mes collègues français,
01:20:29ils sont très très engagés sur leur pays,
01:20:30très très engagés sur leur pays.
01:20:32Ils ont envie que tous les efforts
01:20:33d'innovation, de recherche,
01:20:35de contribution,
01:20:36on paye 35% d'impôts en France
01:20:38et je vous ai donné les chiffres tout à l'heure
01:20:40de ce que la valeur ajoutée
01:20:42est captée à 35% par l'État,
01:20:4340% en aide dans les salaires,
01:20:455% les actionnaires,
01:20:46seulement 20% pour l'innovation
01:20:47et l'investissement.
01:20:47Nous, on est très désireux
01:20:49que tout ça aille dans la bonne direction,
01:20:51mais il faut à un moment
01:20:53mettre sous contrôle la dette publique,
01:20:55s'assurer que l'argent public,
01:20:56quel qu'il soit,
01:20:57il est bien dépensé au bon endroit,
01:20:58redonner de la visibilité
01:20:59et de la stabilité
01:21:00sur des domaines
01:21:00qui en ont besoin.
01:21:02Le logement,
01:21:02c'est au cœur de la vie économique
01:21:03de nos sociétés.
01:21:05Et là, je déborde du cadre
01:21:06structus insu des marchés de Saint-Gomin,
01:21:08mais quand on ampute
01:21:09la mobilité professionnelle
01:21:10parce qu'il n'y a pas de logement,
01:21:11quand on a des personnes
01:21:12qui sont absentes
01:21:13parce qu'elles vivent
01:21:14dans des logements insalubres,
01:21:15quand les soignants,
01:21:17les enseignants
01:21:18ne peuvent pas vivre à Paris
01:21:19et donc ils ne vont pas enseigner à Paris,
01:21:21ils ne vont pas être
01:21:21dans les hôpitaux publics à Paris,
01:21:22tout ça, ça a des conséquences
01:21:23et des effets de bord
01:21:24extrêmement importants.
01:21:25Donc moi, je suis très attaché,
01:21:27très optimiste
01:21:27sur ce qu'on peut faire
01:21:28pour notre pays
01:21:28et Saint-Gobain,
01:21:30rassurez-vous,
01:21:31continuera d'y contribuer
01:21:31très fortement
01:21:32parce que c'est notre premier pays
01:21:33de chiffre d'affaires,
01:21:34c'est notre histoire
01:21:35et donc on en est très fiers
01:21:37et on va continuer
01:21:38de la porter haut et fort.
01:21:40Et donc, voilà,
01:21:41moi, je souhaite passer
01:21:41un message d'optimisme
01:21:42de long terme.
01:21:45Ce n'est pas la première fois
01:21:46que Saint-Gobain fait face
01:21:47à des visites
01:21:48économiques, politiques
01:21:49ou géopolitiques
01:21:50donc on va garder le cap
01:21:52de façon très ferme.
01:21:53Merci beaucoup
01:21:54pour votre attention.
01:21:55Merci, M. le Président.
01:21:56Merci beaucoup, M. le Président
01:21:58et le Directeur Général.
01:21:59Eh bien, vous avez eu
01:22:01le bon mot de la fin.
01:22:02Cultivons ensemble,
01:22:03comme le disait
01:22:04le philosophe Alain,
01:22:04cultivons ensemble
01:22:05l'optimisme de la volonté
01:22:07et cela vaut pour tout,
01:22:09notamment dans la période
01:22:10dans laquelle nous sommes.
01:22:12Je vous remercie
01:22:13d'avoir apporté
01:22:15toutes ces précisions
01:22:16sur la stratégie
01:22:18que vous mettez en place
01:22:19pour le devenir
01:22:20du groupe Saint-Gobain.
01:22:23Nous, avec l'ensemble
01:22:24des commissaires
01:22:25de la Commission
01:22:25des Affaires économiques,
01:22:26nous restons
01:22:26à votre disposition.
01:22:28Et n'hésitez pas
01:22:29à nous faire passer,
01:22:30bien évidemment,
01:22:32des informations
01:22:33sur les évolutions
01:22:35que vous mettez en place
01:22:36et des informations
01:22:37sur la situation
01:22:38du groupe.
01:22:39nous serons toujours
01:22:40preneurs
01:22:41et nous restons
01:22:41à votre disposition.
01:22:43Merci, mes chers collègues.
01:22:45Je vous donne rendez-vous
01:22:46demain matin
01:22:47à 9h
01:22:48pour l'examen
01:22:50de la...
01:22:52Excusez-moi,
01:22:53je reprends
01:22:54la présentation
01:22:55du rapport
01:22:56de la mission
01:22:56d'information
01:22:57sur le prix
01:22:58de l'électricité,
01:22:58la compétitivité
01:22:59des entreprises
01:23:00et l'action
01:23:00de l'État
01:23:01qui seront présentés
01:23:02par messieurs
01:23:03Maxime Lenné
01:23:04et Philippe Bollot.
01:23:06Et c'est Marie-Noëlle Battistel
01:23:07qui présidera
01:23:09la commission.
01:23:10Merci à vous.
01:23:11Bonne journée.
01:23:33Sous-titrage MFP.
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