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Charlotte d'Ornellas : «La macronie n'a qu'une ambition : tenir»
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il y a 13 heures
Invitée sur le plateau de Face à Face, Charlotte d'Ornellas a estimé que la seule ambition de la macronie est de «tenir».
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00:00
Alors déjà, la première observation, et c'est vrai ces jours-ci, mais un peu depuis la dernière dissolution,
00:05
c'est que la promesse initiale de la Macronie, on a du mal à s'en souvenir,
00:09
mais c'était, enfin d'Emmanuel Macron, même pas de la Macronie d'ailleurs,
00:11
c'était de surplomber la vie politique partisane.
00:13
Vous savez, il disait, il faut absolument, ma promesse, c'est de dépasser les clivages politiques
00:17
pour se concentrer sur l'efficacité, comme s'il n'y avait pas des désaccords politiques.
00:23
Nous serons efficaces et nous allons arrêter avec ces clivages.
00:25
Bon, résultat, au bout de quelques années, certes, nous n'avons jamais, en tout cas,
00:30
il y a beaucoup de gens ici qui, jamais de leur vie, n'ont assisté à un tel spectacle de tambouilles politiciennes
00:36
et de calculs précisément de partis pour arriver à une majorité en raison du nombre.
00:42
Je le note au passage.
00:43
Et le positionnement de Gabriel Attal, vous l'avez dit, est évocateur à ce sujet.
00:48
C'est vrai, il ne cesse de critiquer le président de la République avec lequel il est né politiquement,
00:53
ou en tout cas publiquement, à la fois sur ses décisions et sa stratégie.
00:57
Tandis qu'on apprend, et de plus en plus, en effet, Mathieu a raison,
01:00
on parle de plus en plus d'Emmanuel Macron, de sa psychologie, de sa manière de gérer les hommes,
01:04
de se séparer aussi des personnes qui sont autour de lui.
01:07
Et on apprend par les indiscrétions des journalistes spécialisés
01:10
qu'Emmanuel Macron, lui-même, a toujours voulu la peau politiquement de Gabriel Attal
01:14
dès le jour où il avait été nommé à Matignon.
01:17
Donc on comprend que les ambitions sont suffisamment dévorantes
01:20
pour empêcher ceux qui recherchent le compromis de s'entendre sur n'importe quel sujet.
01:25
Les sujets ne sont même pas abordés, c'est une question de stratégie.
01:28
Il a raison là-dessus, il a tort là-dessus.
01:30
Bon, contre l'avis d'Emmanuel Macron, et vous l'avez dit,
01:32
Gabriel Attal avait pris et le groupe et le parti il y a quelques mois.
01:38
Et depuis la dissolution, Gabriel Attal ne cesse de critiquer le président de la République.
01:42
On comprend que cette dissolution, dont il n'avait pas connaissance
01:46
alors qu'il était Premier ministre et qu'il a forcé à quitter Matignon, n'est pas passée.
01:51
Donc il a beaucoup critiqué à ce moment-là.
01:53
Au congrès du parti, à la rentrée, il tournait ostensiblement la page du macronisme
01:57
en disant que les Français étaient désormais rivés sur 2027 et avaient envie d'autre chose.
02:02
Bon, c'était assez clair.
02:03
Hier et ce matin encore, il critique très ouvertement le président.
02:07
Mais pour quel désaccord de fond ?
02:09
Sur quel sujet exactement ?
02:11
Une vexation, il n'était pas au courant, il n'aurait pas dû faire comme ça.
02:15
Donc c'est la stratégie qui est critiquée beaucoup plus que le reste.
02:18
Donc moi, je ne sais pas quel est le procès de la Macronie par la Macronie
02:20
parce que je ne sais toujours pas ni ce qu'est la Macronie,
02:22
ni ce qu'est la Macronie dans la Macronie.
02:24
Je ne sais pas.
02:25
Sur le fond, entendez-moi bien.
02:28
Et ceux à l'inverse qui critiquent le positionnement de Gabriel Attal
02:30
ou d'ailleurs d'Edouard Philippe
02:32
évoquent la nécessaire loyauté au chef de l'État.
02:35
Mais personne non plus ne commente le fond.
02:37
Alors moi, j'aimerais savoir quelle est la définition de la loyauté.
02:39
Au-delà de la question de la trahison
02:41
qui est un ressort assez courant en politique,
02:44
quelle est la définition de la loyauté ?
02:46
Est-ce que c'est l'aveuglement en toutes circonstances ?
02:48
Est-ce que c'est le fait de taire des désaccords
02:50
quand ils sont, quand ils semblent importants ?
02:53
Je ne sais pas, on peut...
02:54
Moi, je ne fais pas de procès d'intention de principe.
02:57
Il y a peut-être des désaccords réels sur la stratégie
03:00
et sur la conduite à tenir.
03:01
Est-ce que c'est la discrétion ?
03:02
Est-ce que c'est la forme ?
03:03
Est-ce que c'est le fond ?
03:04
Et on en revient à la question, quels fonds ?
03:06
Quel est le désaccord de fond ?
03:08
On ne le connaît toujours pas.
03:10
On finit donc par réaliser,
03:11
et là, en effet, c'est la droite ligne de la chronique de Mathieu,
03:14
que la Macronie, ces derniers jours,
03:16
ou en tout cas tous ceux qui s'y agrègent,
03:18
le fameux bloc commun, appelez-le comme vous voulez,
03:20
n'a qu'une ambition, ces derniers jours,
03:21
voire ces derniers mois, c'est de tenir.
03:23
Sur aucun autre sujet que le fait de tenir.
03:27
Avec ou sans Emmanuel Macron ?
03:28
Ça, c'est certain.
03:29
Mais avec les LRIR,
03:31
avec pourquoi pas les socialistes demain,
03:33
et pourquoi pas,
03:34
et quelle cohérence là-dedans,
03:36
vous n'avez toujours pas la réponse.
03:38
Nous avions déjà des ministres absolument incompatibles,
03:41
soit entre eux,
03:42
soit dans la succession.
03:43
On l'a vu à la justice,
03:44
on l'a vu à l'intérieur,
03:46
on l'a vu à l'éducation nationale,
03:47
qui sont quand même des sujets relativement importants,
03:49
notamment sur les désaccords politiques.
03:51
Donc on a eu des ministres incompatibles,
03:53
des déclarations contradictoires,
03:55
des successions improbables,
03:56
et nous avons désormais la guerre des places
03:58
sans le sujet de fonds.
04:00
Et Gabriel Attal, vous l'avez dit,
04:01
joue ce jeu à plein,
04:03
tout comme Édouard Philippe d'ailleurs.
04:05
Alors, il y a quand même la volonté
04:06
de s'entendre sur certains sujets,
04:08
comme évoqué par Sébastien Lecornu depuis hier.
04:11
Est-ce que ce n'est pas une volonté
04:12
de sortir de la crise
04:13
que devraient partager tous les macronistes ?
04:16
Voilà, en effet,
04:17
la question qu'on a depuis hier,
04:18
que Sébastien Lecornu a expliquée,
04:20
c'est en effet le budget,
04:22
la question du budget,
04:23
et la question de la Nouvelle-Calédonie.
04:25
Donc, c'est petit bras,
04:26
ce n'est pas une attaque
04:27
envers Sébastien Lecornu,
04:28
mais on comprend bien
04:28
que la situation ne permet pas
04:30
des grandes discussions politiques
04:31
sur l'avenir du pays
04:32
de manière générale.
04:33
Non pas que les sujets
04:34
ne soient pas importants,
04:35
entendez-moi bien,
04:36
simplement, ils sont restreints.
04:38
Par ailleurs,
04:39
on a des discussions entre gens
04:40
qui s'accusent mutuellement
04:42
les uns les autres.
04:43
On a le parti
04:43
de la responsabilité économique
04:45
qui rejoint la Macronie
04:47
parce que quand même,
04:47
c'est moins pire que l'extrême-gauche.
04:49
Puis au moment où Bruno Le Maire revient,
04:51
il est responsable
04:51
de toute l'histoire de la dette.
04:53
Mais du coup,
04:53
à quel moment la Macronie
04:55
n'est pas responsable
04:56
et Bruno Le Maire, oui.
04:57
On a la question du progressisme
04:59
qui est très inquiétant à gauche,
05:00
mais j'aimerais bien
05:01
qu'on m'explique
05:01
quelle est la limite
05:02
avec le progressisme
05:03
qui est porté
05:03
par une partie de la Macronie
05:05
ces derniers temps,
05:06
que ce soit sur les sujets sociétaux
05:08
ou sur la conception même de l'homme
05:09
pour quelqu'un qui est de droite,
05:11
donc pour ce désaccord
05:12
entre la gauche et la droite.
05:14
Et le point de blocage
05:15
de la situation aujourd'hui,
05:17
en réalité,
05:18
ce n'est pas un tel ou tel autre.
05:20
Ce n'est pas un tel qui a réagi,
05:21
un tel qui a été vexé
05:22
et un tel,
05:23
et j'irai même un peu plus loin,
05:25
ça dépasse même
05:26
le président de la République.
05:27
Il a sa part de responsabilité
05:28
indiscutablement
05:29
dans la situation
05:30
concrètement là
05:32
de ces derniers jours
05:33
ou mois,
05:34
mais le blocage
05:34
auquel nous assistons
05:36
réside dans l'exercice démocratique
05:37
lui-même
05:38
ou plus exactement
05:39
dans la manière
05:40
dont la classe politique
05:41
conçoit l'exercice démocratique.
05:43
La seule base commune
05:46
de la Macronie
05:47
et de ses alliés
05:48
ou de la Macronie
05:49
quand elle imagine ses alliés,
05:50
c'est le rejet
05:51
des extrêmes.
05:53
C'est la seule base commune
05:54
qu'ils imaginent,
05:55
c'est pourquoi ils peuvent imaginer
05:56
gouverner avec les LR un jour
05:57
et avec le PS le lendemain.
05:59
C'est la seule chose.
06:01
On s'indigne des extrêmes,
06:02
par ailleurs,
06:03
en fonction de la situation
06:04
quand même.
06:05
On veut bien du vote
06:06
d'un tel
06:07
tout en lui reprochant
06:08
de voter avec tel autre,
06:09
donc on a bien voulu
06:10
sur tel projet de loi
06:11
le vote ou de LFI
06:12
ou du Rassemblement national.
06:14
Mais quand LFI
06:15
vote une motion,
06:16
enfin quand le RN
06:16
vote une motion de censure
06:17
de LFI,
06:18
ça suffit à la discrédité en soi,
06:20
ça évite le sujet de fond.
06:22
Et inversement,
06:23
on n'hésite pas non plus
06:24
à s'allier avec LFI
06:25
quand il faut empêcher
06:26
une majorité
06:27
de l'autre extrême,
06:28
tout en reprochant à la gauche
06:30
d'envisager une alliance
06:31
avec LFI
06:32
au moment
06:33
où il faudrait
06:34
se servir de la gauche
06:35
pour sauver le bloc central.
06:37
Donc c'est à ne plus
06:38
rien comprendre non plus
06:39
sur ces alliances.
06:40
On a même accepté
06:41
les voix du RN
06:42
à telle occasion,
06:43
mais on ne pardonnera
06:44
jamais à un LR
06:45
d'exprimer un accord
06:47
sur un sujet
06:48
ou même dans des élections
06:49
pour rejeter l'autre
06:50
avec ce même
06:51
Rassemblement national
06:52
car les sujets
06:53
en réalité
06:54
et les sujets
06:55
sur lesquels
06:55
les uns et les autres
06:56
pourraient être en accord
06:56
ou en désaccord
06:57
ne sont toujours pas abordés.
06:59
Et lui,
07:00
Gabriel Attal,
07:01
je reviens à lui,
07:02
reproche à Emmanuel Macron
07:03
de ne pas partager le pouvoir,
07:05
je le cite,
07:06
et de ne pas essayer
07:07
autre chose.
07:08
On ne sait toujours pas
07:09
sur quelle base,
07:09
on ne sait toujours pas
07:10
sur quel sujet
07:11
et il participe
07:12
à des discussions
07:14
pour sortir de l'impasse
07:15
sauf que ces discussions
07:17
se font avec tous
07:18
mais avec le projet
07:20
de gouverner éventuellement
07:21
avec tout le monde
07:21
sauf avec les deux
07:23
fameux blocs extrêmes
07:24
qui eux sont plébiscités
07:26
dans les urnes
07:26
et qui ont mené
07:27
à l'impasse politique
07:28
dans laquelle nous sommes.
07:29
Non pas les partis
07:30
mais le fait qu'ils existent
07:31
comme deux blocs
07:32
importants.
07:33
Donc on se parle
07:35
entre partis de gouvernement
07:36
incapables d'en former un.
07:38
C'est quand même ça
07:39
la situation.
07:39
Après des années
07:40
à nous expliquer
07:41
qu'il y a les gens responsables
07:42
et les partis de gouvernement,
07:44
on n'arrive pas
07:44
à former un gouvernement
07:45
et tout le monde
07:46
crie à l'irresponsabilité
07:47
de tous
07:48
et de toutes
07:49
pour leur faire plaisir.
07:50
Et chacun décèle
07:51
et chacun décèle
07:55
et chacun là
07:56
pour le coup
07:56
dans la population
07:57
décèle en effet
07:58
des ambitions
07:58
plus que des désaccords
07:59
réels.
08:00
Parce que Gabriel Attal
08:01
de l'avis de tous
08:02
refuse d'être emporté
08:03
dans la chute
08:04
d'Emmanuel Macron.
08:05
C'est en effet
08:05
la lecture
08:07
la plus évidente.
08:09
Mais à quoi tient
08:10
cette chute
08:11
d'Emmanuel Macron ?
08:12
Certainement pas
08:13
Emmanuel Macron seul.
08:14
Et c'est pour ça
08:15
que je reviens
08:15
à mon idée initiale.
08:17
Le blocage politique
08:18
dépasse Emmanuel Macron
08:19
lui-même
08:20
et dans la même situation
08:21
il emporterait
08:22
bien d'autres gens
08:24
qu'Emmanuel Macron.
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