- il y a 3 semaines
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Télématin reçoit la comédienne Julie Depardieu, à l'affiche de la pièce "La misérable" de Catherine Privat.
Télématin reçoit la comédienne Julie Depardieu, à l'affiche de la pièce "La misérable" de Catherine Privat.
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00:00Elle campe sur la scène du studio Marini, l'une des maîtresses les plus connues de l'histoire,
00:05Juliette Drouet, de grand amour de Victor Hugo, vous l'avez reconnue, c'est Julie Depardieu, notre invitée.
00:10Bonjour Julie !
00:10Bonjour, je tombe du lit, mais comment ?
00:13Je ne sais pas, faites attention !
00:14Mon réveil n'a pas sonné.
00:16Tu sais, tu n'as pas confirmé les résultats ?
00:20À 8h15, 8h, moi-le-cœur, j'étais là.
00:23Mais vous êtes en direct, il est 9h30.
00:26Exactement, c'est parfait.
00:27Alors justement, on va parler de cette pièce qui a commencé il y a quelques jours, évidemment,
00:31donc vous campez, Juliette Drouet, mais justement, pour bien vous réveiller,
00:34on a le petit questionnaire du Tac au Tac.
00:35Une minute des questions du Tac au Tac, vous me répondez vite, s'il vous plaît,
00:38et de manière concise, Julie, c'est parti.
00:40Vous êtes de quelle humeur ce matin ?
00:42Au début, non, mais là, oui.
00:44Très bien, la pièce a commencé il y a quelques jours, du coup, complétez cette phrase, s'il vous plaît.
00:48Ça y est, je vais pouvoir...
00:49Pouvoir quoi ?
00:51Pouvoir, pas flipper, de ne pas retenir mon texte, j'ai eu le trou le premier jour.
00:55Bon, le comble de l'érotisme chez un homme, c'est quoi selon vous ?
01:00Pour moi ?
01:01Oui.
01:02Allez, euh...
01:03Qu'est-ce qui vous fait fondre ?
01:03Oh, l'humour.
01:04Ah oui.
01:05Je veux dire comme tout le monde.
01:06Est-ce que vous supporteriez, vous, par amour, d'être la maîtresse, d'être la numéro 2 toute votre vie ?
01:12Dur, hein ?
01:12Ouais.
01:13Non, mais je crois qu'en fait, je ne suis pas sûre que ça me soit arrivé, voyez ?
01:16Ah ben, tant mieux.
01:17Qu'avez-vous fait de plus fou par amour ?
01:19Le plus fou ?
01:21Oh non, mais là, comme ça...
01:23Bon, vous êtes droit à un joker, si vous voulez.
01:25Mais je ne sais pas, des conneries...
01:26Des conneries, ben c'est bon.
01:28Ouais, je crois que je n'ai jamais fait des trucs héroïques.
01:30Sur une échelle de 1 à 10, votre degré de jalousie ?
01:33Énorme !
01:34Donc 10 ?
01:34Non, j'ai...
01:35Non, ouais.
01:36J'ai progressé.
01:38La jalousie, t'es tout seul.
01:40Ah ouais ?
01:41J'étais très jalousie, je ne le suis plus.
01:42J'en avais deux autres, quand même.
01:43Sur une échelle de 1 à 10, votre capacité à pardonner ?
01:46Alors voilà, donc c'était nul, ça va mieux.
01:50Bon, et là enfin, sur une échelle de 1 à 10, votre capacité à vous emballer
01:53lorsque vous tombez amoureuse ?
01:54Ouais !
01:55Non, en plus.
01:56Non, 5 ?
01:57La moyenne, on met quoi ?
01:58Ouais, ben ça dépend, parce que j'ai été très emballée et...
02:02Non, je ne peux pas répondre, parce que les gens ne sont pas tous dans le même panier.
02:06Ah ben ça, c'est sûr.
02:07Bon, écoutez, vos réponses sont très bien.
02:09Voilà.
02:09Vous êtes donc...
02:10J'adore ce qu'il y a toujours un moment, quand je suis sur le plateau.
02:13Donc, vous êtes Juliette Drouet-sur-Seine, la maîtresse du Victor Hugo.
02:17Donc, vous nous racontez cette vie pendant 50 ans, parce qu'elle a été sa maîtresse
02:20dans une relation compliquée.
02:23Très compliquée, parce qu'une femme, en 1830, c'est pas marrant d'être une femme
02:28sans argent, sans dote, avec une beauté irréelle.
02:31Oui, il paraît qu'elle était sublime.
02:32Oui, mais ça n'amène rien, puisque c'est comme dans beaucoup d'autres pays du monde.
02:37En France, on a du bol d'être traitées comme on est traitées, nous, les femmes,
02:41parce que c'était atroce.
02:431830, c'est la galère.
02:45Elle est orpheline, mais comme ça, les parents meurent quand elle a deux ans.
02:50Après, il y a deux...
02:51Un oncle et une tante qui l'élèvent, mais à la superdure.
02:54C'est-à-dire que les couvents, à l'époque, mais Bétarame, c'est horrible.
02:59C'est Cosette, quoi.
03:00Non, mais c'est horrible.
03:01Oui, c'est Cosette.
03:01Elle a inspiré le personnage de Cosette.
03:04C'est terrible.
03:05Et donc, elle connaît ça à la naissance.
03:08Elle tombe sur Hugo.
03:09Elle est bouleversée.
03:11Et Hugo va l'enfermer pendant une douzaine d'années.
03:13Il la voulait à sa disposition dans une chambre de bonne.
03:15On vous raconte tout ça juste après.
03:17Regardez ces quelques images avant d'annonce.
03:23La mise en lumière de l'ombre de Victor Hugo.
03:26Cinquante ans d'un amour fou.
03:42La docilité d'une femme, un dossier.
03:50Pour le meilleur et pour le pire.
03:56Oui, j'ai de la chance, beaucoup de chance d'être une ombre.
04:03Julie, qu'est-ce qui vous a touchée dans la pièce et dans la vie de Juliette Rouet ?
04:07Au début, je pensais vraiment que je la connaissais, sauf que je ne la connaissais pas.
04:12Je pensais que c'était une maîtresse lambda et une femme, une courtisane.
04:18Et en fait, ce qui m'a touchée, quand j'ai croisé l'auteur dans une loge de théâtre,
04:22l'auteur qui s'appelle Catherine Privat, c'est que tout est un hasard, comme la vie.
04:26Je vais voir des chanteurs d'opéra, parce que j'adore l'opéra.
04:30Je traîne mon gosse en disant, tu es content ou pas ?
04:33Tu dois venir.
04:35C'était un truc, avec plein d'air d'opéra sublime, en 1h30, opéra loco.
04:40Et donc, je vais dans les loges pour dire, bravo !
04:43Et je croise Catherine.
04:45Et elle me dit, j'ai quelque chose pour vous.
04:48Je fais, oui, d'accord, c'est quoi ?
04:51Elle me dit, donc je lui donne mon mail.
04:53Et puis, vous savez, dans ces cas-là, tu donnes ton mail, ça ne te plaît souvent pas.
04:57Tu rappelles en disant, non, merci.
05:00Et là, je...
05:01Et donc, évidemment, je ne le lis pas tout de suite, puisque...
05:04Et elle m'envoie un mail trop mignon.
05:06Vous avez lu ma pièce ?
05:07Je fais, merde, non, je ne l'ai pas lu.
05:08Ok, je la lis.
05:10Et vous voyez, je la lis comme ça.
05:12Arculons, arculons.
05:13Oui.
05:13Et j'ai eu tort.
05:15Et évidemment, ça m'a plu, parce que c'est un immense amour.
05:19Quoi qu'elle vive, parce qu'elle ne vit pas des trucs trop marrants, hein.
05:22Non, non.
05:22Elle est totalement dévouée.
05:24Oui, elle le transcende.
05:26Moi, j'ai un livre de lettres d'elle.
05:28Il n'y a pas une saloperie sur lui-même, quand elle est jalouse.
05:3120 000 lettres.
05:32Elle va lui écrire 20 000 lettres au cours de sa vie.
05:34Oui, 20 000 lettres.
05:35C'est de l'amour absolu.
05:36Et qui peut faire ça ?
05:38Surtout que maintenant, on écrit des pouces en l'air et des cœurs.
05:40Alors moi, je m'en ai marre.
05:42Vous n'écrivez plus de lettres.
05:42Mais non !
05:44Mais elle, c'est beau.
05:45Vous voyez, j'ai des frissons.
05:46C'est bien.
05:48Et surtout, Julie, on découvre que Madame Hugo,
05:51Madame Madele Hugo, la femme du tango, connaissait l'existence de cette femme.
05:55Alors au début, elle ne pouvait pas la voir.
05:56Évidemment.
05:56Elle a tout fait pour lui ruiner sa carrière.
05:58Elle est même allée voir le directeur du théâtre en disant
06:01« Non, non, non, moi, je ne veux pas, s'il vous plaît,
06:03je ne veux pas que ce soit la maîtresse de mon mari
06:06qui interprète le rôle de la reine dans Henri Blas. »
06:09Évidemment qu'elle a gagné.
06:11En même temps, elle n'était pas bonne comédienne.
06:13Ça, on n'y sait rien.
06:15C'est ce qui se dit.
06:16Oui, mais moi, je n'écoute pas les hondres.
06:17Parce qu'on raconte dans la pièce qu'elle a couché
06:19avec tous les directeurs de théâtre pour avoir des rôles.
06:21Et ensuite, elle a couché avec tous les journalistes
06:23pour avoir des bonnes critiques.
06:24C'est ce qui est dit sur scène.
06:25Bien sûr.
06:26Mais ça se trouvait là de l'humour.
06:27Et vu la façon dont elle écrivait,
06:29moi, je dis que ce n'est pas une idiote.
06:30Et moi, je ne suis pas sûre qu'elle eût été mauvaise.
06:33Quoique, pour être comédienne,
06:34il ne faut pas forcément être un tige.
06:37Voilà, je viens.
06:39Je crois que quand il est à Guerneset,
06:41il part avec sa femme et sa maîtresse.
06:43Oui, elle est à côté.
06:44Et dans une lettre,
06:46elle raconte une chose que j'ai trouvée très belle,
06:47c'est qu'elle a gardé toute sa vie
06:48la robe qu'elle avait lorsqu'elle a rencontré Victor Hugo.
06:51Oh oui.
06:53Donc, c'était, je crois, en 19 février 1833.
06:57Et c'est l'anniversaire de leur rencontre.
07:00Ils le fêtent tous les ans.
07:02C'est vraiment une passion,
07:03une rencontre amoureuse énorme.
07:05Et je vais vous dire,
07:06vous le savez, mais je le redis,
07:09sans Juliette, il n'y aurait pas eu Victor.
07:11Parce que Victor était un peu un espèce...
07:14Il n'était pas du tout de la même classe sociale qu'elle.
07:16C'était un peu un aristocrate.
07:18Il ne se rend pas compte.
07:20Et sans Juliette, il n'y aurait pas eu
07:21tout ce qu'il a fait,
07:23même à l'Assemblée,
07:24pour les droits de l'homme, des hommes, des femmes.
07:27L'école, où il s'est fait quand même expédier
07:30par Napoléon III, qui était un peu arriéré.
07:32Parce qu'il avait tout prévu.
07:33Non, mais moi, je le dis.
07:34Tout petit.
07:35Dans la pièce, je disais,
07:35c'est pas arriéré de Napoléon III.
07:37Il ne comprend rien.
07:38Parce qu'il était en avance, Victor.
07:40Et grâce à Juliette,
07:42de toute façon, derrière chaque homme,
07:43il y a une femme.
07:44Et inversement.
07:45Oui.
07:47Il y a un épisode tragique
07:48qui est raconté, évidemment,
07:49dans cette pièce, Julie.
07:50C'est la mort accidentelle de Léopoldine Hugo,
07:52la fille de Victor Hugo qui se noie.
07:54Et là, à ce moment-là,
07:56Victor Hugo, il est avec sa maîtresse,
07:57avec votre personnage,
07:58avec Juliette Rouet.
07:58Et il apprend la mort de sa fille
08:00dans le journal.
08:01Oui.
08:01Et il a eu un pressentiment.
08:03Parce que la nuit même,
08:04nous dormions ensemble,
08:06comme des princes.
08:08Après avoir bien déjeuné,
08:09on raconte tout,
08:10une paille là.
08:11Ils sont en Espagne.
08:12Et donc, elle est hyper contente.
08:14C'est vraiment le mois de sa vie
08:15pour Juliette.
08:16Il l'emmène souvent un mois par an
08:18en voyage.
08:19Lui, il aime voyager.
08:20Et sa femme est d'accord.
08:21Tout le monde est d'accord.
08:21Et il a un pressentiment monstrueux.
08:24Il dit, la barque.
08:25Au mort, la barque.
08:27Dans la nuit.
08:28Le lendemain matin,
08:29ils vont au café,
08:30ils lisent le journal.
08:31Ils lisent cette histoire atroce.
08:33Léopoldine Hugo est morte
08:34à l'âge de 19 ans.
08:36Grosse culpabilité
08:37pour ce pauvre Victor
08:39qui, au lieu de partir
08:40avec Léopoldine en vacances,
08:42comme elle lui avait demandé,
08:43il a dit,
08:43ben non, je vais en Espagne.
08:45Avec Juliette.
08:46Ça n'est voulu.
08:47Voilà.
08:47Terrible.
08:48Et elle aussi,
08:49elle perd sa fille.
08:49Vous voyez, en 1h10,
08:5250 ans de vie.
08:54Et ça se passe donc
08:55au studio Marigny
08:57et ça s'appelle
08:57La Misérable.
08:59Il y a une surprise pour vous
09:00ce matin, Julie.
09:03Normalement,
09:03ça va vous faire plaisir.
09:04C'est une amie à vous.
09:05Regardez.
09:05Ma chère Julie,
09:08j'étais connue,
09:09tu avais 22 ans.
09:11Nous partageons l'amour
09:12de l'opéra
09:13et nous allons
09:14assez souvent
09:15à Aix-en-Provence
09:17où je te laissais conduire
09:19en te faisant croire
09:20que je n'avais pas le permis.
09:22Quand tu as appris
09:23que j'avais le permis,
09:24nous avons beaucoup rire.
09:26Comme d'habitude.
09:28Tu es un bonheur pour nous.
09:29Donc, c'est vrai que
09:32Sophie Rigon,
09:32ma passion de l'opéra
09:34parce qu'elle,
09:34elle habite là-bas.
09:35Donc, là-bas,
09:36il y a Aix,
09:37il y a la roque d'Enterro,
09:38il y a Orange,
09:40il y a Roberto,
09:41partout.
09:41Moi, je suis en...
09:42Roberto, à l'Agnat.
09:43J'étais folle de Roberto.
09:44À l'Agnat.
09:45Oui, dès qu'il était à Orange,
09:46il fallait que j'y sois.
09:47Donc, je dormais
09:48chez ma copine.
09:50Sophie.
09:51Eh bien, voilà.
09:51C'était un petit message
09:52pour vous ce matin.
09:53Avec grand plaisir.
09:53C'est d'en faire part
09:54télématins.
09:55On va partir à la chasse
09:59quelques petites pépites
10:01qui vous concernent.
10:02Ce qui m'a étonnée, Julie,
10:03c'est que la première fois
10:04qu'on vous découvre
10:04à la télé,
10:05ce n'est pas du tout
10:05pour vous parler de votre film
10:06et pour vous demander
10:07ce que vous pensez de Laurent,
10:09la personne qui vous coiffe.
10:10Vous ne vous souvenez pas
10:11de cette séquence ?
10:12J'ai une mémoire.
10:13Regardez.
10:14C'est très étonnant.
10:16À Cannes,
10:16quand les stars du cinéma
10:17ont des problèmes de pellicule,
10:19elles font appel à Laurent,
10:20profession coiffure de star.
10:22Bonjour.
10:23Bonjour.
10:23Vous êtes comme coiffure,
10:24vous êtes comment ?
10:25Julie.
10:26Si aujourd'hui,
10:27Laurent s'occupe
10:28des filles de stars,
10:29comme ici Julie Depardieu,
10:30en dix ans de pratique
10:31pour le festival,
10:32il en a crépé
10:33des chignons de grandes vedettes.
10:35Ce coiffeur est épatant.
10:37Je trouve que tout ce qui touche,
10:38ça va.
10:40Moi, ça me plaît.
10:42Vous aviez déjà un style bar.
10:44Vous aviez la bouclette.
10:46Oui.
10:47Je ne me souviens absolument pas.
10:49Même ce que j'ai fait
10:50l'année dernière.
10:51On va s'amuser.
10:53Le mal du siècle,
10:54c'est on se souvient de rien.
10:55On zappe, oui.
10:56Alors, très vite,
10:57quand on vous reçoit,
10:58on vous renvoie très souvent
10:59à votre famille.
11:01Après Gérard,
11:02Elisabeth et Guillaume,
11:04c'est donc au tour de Julie,
11:05la petite dernière,
11:06de faire du cinéma.
11:07Julie a la réputation
11:08d'être un peu
11:08le clown de la famille.
11:10Mais elle est aussi
11:10licenciée en philosophie.
11:12Star, pour moi,
11:13ça fait, vous savez,
11:14ça n'a pas de connotation spéciale.
11:17Parce qu'une star ou pas star,
11:19moi, je m'en fous un peu.
11:21Il n'y a pas de quoi crâner.
11:22Je veux dire,
11:22tout le monde peut faire un film.
11:24Un, tout le monde
11:25ne peut pas en faire sans.
11:26Pour l'instant,
11:27moi, je n'en ai fait qu'un.
11:29Merci pour ces vérités.
11:30C'est énorme.
11:31Non.
11:33En tout cas,
11:33on peut dire ce matin
11:34que vous ne cranez toujours pas.
11:36Non.
11:37Non.
11:38C'est vrai.
11:39Je ne perds pas.
11:39Il y a un lieu
11:40qui vous appelle,
11:41c'est votre jardin.
11:42Et j'ai découvert
11:42que vous aviez une rose
11:44à votre nom.
11:44Oui, j'ai une rose.
11:46Parlez-moi différemment.
11:47Oui, excusez-moi.
11:49C'est vrai que c'est
11:50une légion de l'honneur
11:51pour quelqu'un.
11:51Mais oui, regardez
11:53quand vous l'avez eue,
11:54cette rose.
11:55Julie Depardieu
11:56et Philippe Catherine
11:57s'apprêtent à inscrire
11:58leur nom
11:58dans l'histoire du végétal.
12:01Et encore...
12:01Philippe a dit
12:02Philippe Catherine.
12:04Je souhaite une rose blanche
12:06parce que je suis vendéen
12:07et mon nom est
12:08Philippe Blanchard.
12:09C'est aussi la couleur
12:10de la virginité.
12:13Julie Depardieu,
12:14elle,
12:14a choisi une rose orange et rouge.
12:16Cette fois,
12:17le baptême est un peu moins arrosé,
12:19mais l'actrice,
12:20tout aussi honorée.
12:21Ma reine d'une rose
12:22qui porte ton nom,
12:23j'ai trop contente.
12:25Va falloir s'entraîner
12:26pour sabrer le champagne.
12:27Julie.
12:28C'est une rose qui tient
12:29très très bien
12:29et qui change de couleur
12:30avec...
12:31Elle est mignonne.
12:32Comme la femme,
12:33elle varie.
12:34Vous en avez dans votre jardin,
12:35des roses Julie Depardieu ?
12:36Oui, bien sûr.
12:37Très bien.
12:38Elles sont à côté
12:38de Philippe Catherine.
12:39Oui, on les a plantées,
12:41mais c'est vrai que nous avons
12:42la fâcheuse habitude
12:43de partir en vacances,
12:45si tu es jardinier.
12:47Ce qui est un peu agaçant,
12:48c'est de partir en été.
12:50Avant, je restais chez moi.
12:51Je suis avec quelqu'un
12:52qui aime les vacances.
12:54Mince.
12:54Comme Victor Hugo.
12:55Victor Hugo aimait partir.
12:57Oui, voilà.
12:58Juliette est ravie
12:59parce qu'elle a un mois
13:00dans l'année.
13:00Moi, j'aime bien rester chez moi.
13:03Au moins, il n'y a personne.
13:04Il y a une autre grande passion
13:05dans votre vie,
13:05vous l'avez dit,
13:06c'est l'art lyrique.
13:07Ah oui.
13:07Et j'ai découvert
13:08que vous chantiez très bien.
13:10Non.
13:10Ah si ?
13:11J'ai la preuve en image,
13:12regardez.
13:14Une petite fille
13:15dans un jardin,
13:18je la revois comme hier.
13:20C'était hyper nostalgique.
13:22Moi, j'étais en larmes.
13:23C'est ma mère
13:23qui avait fait cette chanson.
13:25C'était votre première
13:27émotion musicale.
13:28C'est comme ça
13:28que vous avez aimé la musique ?
13:29Absolument.
13:30Vous étiez sous le piano.
13:31J'étais comme Georges Sand
13:32qu'elle raconte.
13:33Quand elle écoute Franz Liszt
13:35ou...
13:35Je ne sais pas.
13:36Ouais.
13:36Elle était sous le piano
13:37parce que les vibrations
13:38du piano.
13:39Et moi, j'étais sous le piano
13:40quand elle chantait ça.
13:42Et on pourrait imaginer
13:43un album peut-être,
13:44Julie Despardieu ?
13:45Non.
13:45Un jour ?
13:45Non.
13:46Non, parce que j'écoute
13:47tellement des stars
13:48que je ne le ferais pas.
13:50Non, j'écoute des gens morts
13:52ou des gens vivants.
13:53Roberto Alanias,
13:54c'est ça.
13:54Non, Roberto Alanias
13:55est très vivant.
13:56Mais enfin,
13:57j'écoute des morts,
13:58des vivants,
13:59des qui chantent plus.
14:00Mais c'est tellement
14:00le haut du panier.
14:01La galace.
14:02Rizanek.
14:05Non, j'écoute tellement
14:06des stars.
14:06C'est drôle, lui.
14:07Non, mais j'aime l'absolu.
14:09Mais c'est très bien.
14:10Je suis comme Juliette.
14:11Mais oui.
14:12Je vais vous lire
14:12mes trois phrases.
14:13Vous me dites quand.
14:14Allez-y si vous voulez.
14:15Il n'y a que de l'amour.
14:16Que des choses.
14:17Oui, je chausse mes lunettes.
14:19Je vais te dire...
14:21Attends.
14:22Pourquoi j'ai tout souligné
14:23alors que ce n'est pas ça
14:23que je voulais faire ?
14:24Non, non, non, non.
14:25Vous l'avez ?
14:27Non, non.
14:29J'attendrai.
14:29Absolue.
14:30Après.
14:30Cherchez, cherchez.
14:31Bon, en attendant, Adrien
14:33a une mission ce matin.
14:34Oui.
14:34Nous faire dépasser de l'argent.
14:36Ah, oui.
14:37Parce que j'ai appris
14:37que vous aimiez les objets
14:38plus ou moins loufoques.
14:40Que vous en collectionniez certains.
14:42Non, je vais arrêter.
14:43Alors, on va en parler.
14:44On va en parler,
14:44mais d'abord,
14:45on va aller dans votre boutique
14:46puisque spécialement pour vous,
14:47ce matin,
14:47j'ai créé une petite boutique
14:49qui s'appelle sobrement
14:50le Julie Shopping.
14:51et il y a des objets à vendre.
14:55On va les regarder ensemble
14:56et vous allez devoir choisir
14:59ou en tous les cas,
15:00nous en parler.
15:01Premier choix,
15:01probablement Cornélien.
15:03Vous allez nous vendre
15:04d'une part soit un briquet,
15:06soit une pince à épiler
15:09et j'ai lu que vous étiez passionné
15:11de l'un et de l'autre.
15:13Est-ce que c'est vrai cette histoire ?
15:15J'ai arrêté de s'humour.
15:15Elle a oublié.
15:17Oui, j'ai oublié.
15:18Et j'ai arrêté de s'humour.
15:19Vous les collectionniez.
15:21Oui, mais bon,
15:22qui ne les collectionne pas ?
15:24Non, non, non.
15:27Il n'y a pas de s'humour.
15:28J'étais seule dans ce cas-là.
15:30Oui, un coup de mou.
15:31J'ai dit,
15:31je vais collectionner.
15:32Oui, j'ai dit,
15:32épilons-nous, épilons-nous.
15:34Non, et le briquet,
15:35c'est hors de question.
15:37Vous avez arrêté de s'humour.
15:38Je suis hyper fière.
15:38Je n'en ai rien à faire.
15:40Et pour les bougies ?
15:41Ça fait, tu vois,
15:42j'aime bien, je suis tactile.
15:43Oui, non, mais je sais.
15:44J'aime bien.
15:44Donc, ça fait 6 mois, 5 kilos.
15:466 mois, 5 kilos.
15:46Bravo.
15:48Félicitations.
15:48Je ne bois pas.
15:48Ça va.
15:50Autre binôme d'objets,
15:52là encore,
15:53vous allez devoir choisir.
15:54On l'a évoqué tout à l'heure.
15:55Alors, d'un côté,
15:56on a Roberto Alagna,
15:57vinyle de Roberto Alagna,
15:59ou de l'autre,
15:59vinyle de David Guetta.
16:01Là encore,
16:02choix cornelien.
16:03Choix difficile.
16:04Parce que,
16:05je suis sortie très jeune
16:07dans les nuits parisiennes
16:08et je tombe sur David Guetta.
16:11En chair et en os.
16:11Oui, je lui ai dit,
16:12tu sais,
16:13je n'aime pas du tout
16:13ce que tu fais.
16:14Alors, je suis désolée.
16:15Moi, je n'aime pas.
16:16J'aime Beethoven.
16:17Et j'écoutais déjà des...
16:19J'étais avec mon pote.
16:20Il devait être content, le gars.
16:22Là, il le sait
16:23et maintenant, j'adore.
16:24Donc, j'ai mis beaucoup de temps
16:26à comprendre
16:26ce qu'il voulait me dire.
16:27Et vous allez toujours en boîte.
16:28Vous sortez toujours en boîte.
16:29Non, non, non.
16:30Mais je sortais
16:31et avec mon téléphone radio,
16:34j'avais à l'époque,
16:35à côté de la poubelle,
16:36j'écoutais un petit peu
16:37Bartok, Beethoven.
16:38Mais pendant la soirée ?
16:39Ah oui, oui, oui.
16:40Il faisait une contre-soirée.
16:42Sur la poubelle.
16:43Parce que je fumais à l'époque.
16:44Ah voilà.
16:45Et il y avait des pauvres gens
16:46qui nous croisaient.
16:47Je dis, écoute ça.
16:48Écoute Bartok,
16:49ce qu'il a fait.
16:51Je racontais comment le gars.
16:53Béla Bartok.
16:53Béla Bartok.
16:54Il avait quitté son pays
16:55parce qu'il avait honte
16:56de son pays,
16:56parce qu'ils étaient nazis.
16:58Oui.
16:58Et j'ai dit,
16:59qui ferait ça ?
17:00Donc, la personne me disait...
17:01Et là, il est 2h du matin.
17:02Voilà.
17:04Et Roberto Alagna,
17:06est-il vrai
17:06que vous collectionnez
17:07ces autographes ?
17:08J'avais ma boîte à tickets.
17:10Oui, bien sûr.
17:11Mais là, si vous voulez,
17:12je suis quand même
17:13assez bordélique.
17:14J'ai des tickets
17:15dédicacés d'opéra.
17:16Et Roberto,
17:17je l'ai bien sûr.
17:18Mais Roberto,
17:19vous savez,
17:19c'est des ouvertures
17:21de conscience.
17:23J'étais à côté de lui,
17:25à Orange,
17:26et il chantait
17:27dans mon oreille.
17:28Oh là là.
17:29Parce que sur la...
17:30C'était un film...
17:30Ça a l'impression
17:31avec la puissance vocale
17:32qu'il a chanté dans l'oreille
17:33à mon avis.
17:33J'étais comme ça.
17:34C'était un film
17:35de son frère
17:35sur Orpheuridis.
17:37Et il me chantait
17:38en stéréo.
17:40J'aimerais qu'on écoute ça.
17:41Tiens,
17:41une petite musique,
17:43c'est Wagner.
17:45Là, je vais...
17:46Il paraît,
17:46il paraît
17:47que vous dansez
17:49nu ou sur Wagner.
17:51Bien sûr.
17:52Sur Strauss.
17:54Démonstration.
17:56C'est victorieux.
17:57Non, j'adore.
17:58J'écoute actuellement
17:59beaucoup sur mon scooter
18:00le Hollande et volant.
18:02J'adore.
18:02Pas nu, du coup.
18:03Pas nu, oui.
18:04Mais j'ai l'impression
18:05d'être une Wagner.
18:05Peut-être que ça met en forme.
18:08Wagner nu, comme ça.
18:09Ou faire le ménage.
18:10Vous faites le ménage nu.
18:12Essayez à la maison.
18:13Moi, je vous le conseille.
18:13Danser nu sur Wagner.
18:14Je vous le conseille.
18:15C'est pas tiède.
18:16C'est complètement emporté.
18:18Beethoven aussi.
18:19Bach aussi.
18:20Et puis, en plus,
18:21ça fait très longtemps
18:22que ça dure
18:23et je ne me lasse pas.
18:24C'est important.
18:25Imaginez.
18:26Il y a quelqu'un qui m'a dit.
18:27En fait, tu n'aimes que ce que tu m'as dit.
18:30En fait,
18:31tu n'aimes que la musique
18:32que tu connais déjà.
18:34J'étais très vexée.
18:36Mais j'ai dit non,
18:36c'est jamais pareil
18:37parce que moi,
18:38je la redécouvre.
18:39Et rapidement,
18:40vous lassez-vous
18:40de ces deux objets
18:42de paquets de farine.
18:44D'un côté,
18:45nous avons de la farine T45,
18:47de l'autre,
18:47de la T55.
18:48J'ai lu.
18:49Elle a encore peut-être
18:50que vous allez nous démentir
18:51que vous étiez incollable
18:53sur la farine.
18:54Eh bien, écoutez,
18:56vous collectionnez la farine ?
18:58Non,
18:58parce qu'à un moment,
18:59j'ai eu très, très, très mal au ventre
19:00et on me disait tout le monde,
19:01on me disait c'est la farine.
19:02Ah oui.
19:03Donc après,
19:04j'ai essayé,
19:05mais je ne suis pas
19:05la plus grande pâtissière du monde.
19:07Je rate toutes mes pâtes.
19:08La presse raconte n'importe quoi.
19:09Mais oui,
19:10parce qu'en plus,
19:10c'est une frustration de ma part
19:12parce que je ne suis pas très bonne.
19:14Donc, j'essaye de faire,
19:15vous savez,
19:15les fameuses que tout le monde
19:16arrive à faire sur Internet,
19:17sauf que moi,
19:18ce n'est jamais pareil.
19:18Ça ne marche pas bien.
19:19Moins.
19:20Mais c'est vrai qu'en moment,
19:21j'étais hystérique sur les farines.
19:24Que d'infos dans cette émission.
19:25C'est énorme.
19:28Allez applaudir Julie Depardieu.
19:30Donc, c'est au studio Marini.
19:31Ça a commencé il y a quelques jours.
19:33Ça s'appelle donc La Misérable.
19:34C'est l'histoire sur scène
19:35de Juliette Drouet,
19:36le grand amour de Victor Hugo.
19:3750 ans d'amour raconté sur scène.
19:40C'était chaud entre les deux
19:41avoir raconté que,
19:42waouh,
19:43c'était très intense sexuellement.
19:45Eh bien,
19:46ils ont des belles santé.
19:48Ils prenaient un homard par jour
19:49pour tenir le choc.
19:50Oui.
19:50Trois fois par jour,
19:51sans aucune trace de fatigue.
19:53C'est ça.
19:53C'est un colosse,
19:54mon bonhomme,
19:55elle dit.
19:56Une petite phrase,
19:57avant de vous dire
19:58que vous remerciez.
19:58Ce n'est que,
19:59c'est une femme qui aime.
20:01Elle dit,
20:02donc ça,
20:03c'est une lettre par jour,
20:03trois lettres par jour.
20:04Quand elle est enfermée,
20:05qu'est-ce que vous voulez
20:05qu'elle fasse ?
20:06Elle l'aime.
20:07Mon cher bien-aimé,
20:09je voudrais pouvoir
20:10t'envelopper de mon âme
20:11pour te soustraire
20:13aux souvenirs douloureux
20:14d'aujourd'hui.
20:16Je voudrais pouvoir
20:16faire de mon amour
20:18la consolation de ta vie,
20:20de mon dévouement,
20:22l'échelle de ton bonheur.
20:23C'est beau, hein ?
20:24Ah ben, magnifique.
20:25Ben voilà.
20:25Et nous, on est texto
20:26poussant l'air cœur.
20:28Alors, prenons-en de la graine.
20:29Très bien.
20:30On en prendra de la graine
20:30au studio.
20:31Écrivez à vos conjointes,
20:33messieurs.
20:33Au studio, Marine.
20:34Et merci d'être venue, Julie.
20:35Merci.
20:36C'est toujours un vin.
20:37Vous avez dû bien réveillé,
20:37finalement.
20:38Super.
20:38Oui, ben,
20:38je suis tombée.
20:41Parfait.
20:41Merci beaucoup.
20:43Merci beaucoup.
20:44C'est une pièce écrite
20:45par Catherine Privat,
20:45mise en scène
20:46par Stéphane Druet-Toukaïef.
20:48Merci beaucoup, Julie.
20:49Il est 9h30.
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