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«Dans le peloton» ep.29 : le quadruplé de Remco, Pogacar roi sur route et la revanche de Widar
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00:00Générique
00:00...
00:00Bonjour à tous, c'est toujours un réel plaisir de vous accueillir dans le peloton.
00:17Qui plus est, lorsqu'il s'agit de parler à nouveau d'un Remco Evenepool vainqueur,
00:21détenteur désormais de 4 médailles supplémentaires, 2 médailles d'or, 2 médailles d'argent.
00:26Et c'est Medador et évidemment dans l'exercice du contre-la-montre qu'il maîtrise si bien.
00:31Par contre, course en ligne, on a un Tadej Pocacar qui reste toujours le grand patron.
00:36On parlera évidemment des performances du Slovene.
00:39Et puis on fera le point aussi sur d'autres coureurs belges avec un espoir signé Ouidar.
00:44Et puis on fera le point aussi sur le Mercato avec un certain Kian Eutebrooks.
00:48Voilà pour le joli programme en termes de casting.
00:51Pas de Mercato ici, Frédéric Amorizon, vous êtes bel et bien présents avec nous.
00:54Bonjour Fred.
00:55Salut Anne, bonjour à tous.
00:56À vos côtés Stéphane Thiriam, bonjour Stéphane.
00:58Bonjour Anne, bonjour tout le monde.
00:59Et messieurs, vous avez en face de vous un invité d'honneur.
01:02On est ravis d'avoir Serge Powell en notre compagnie.
01:05Bonjour Serge.
01:05Bonjour Anne.
01:06Alors on rappelle évidemment que vous êtes sélectionneur de notre équipe nationale depuis novembre 2024.
01:12Désormais, on a juste envie de prendre de vos nouvelles.
01:15Comment ça va après ces quelques jours aussi intenses ?
01:18Comment on se sent désormais ?
01:20Oui, oui, j'étais deux semaines et demie, d'abord à Rwanda, puis en France.
01:27Donc ça faisait du bien de rentrer à la maison.
01:31Désormais une étape à Bruxelles, mais c'est vrai que vous avez énormément de souvenirs à nous faire partager, d'expériences aussi.
01:36On en profitera.
01:37On s'y mettra à trois, évidemment, pour les questions, parce qu'on a envie de tout savoir,
01:41tant sur ces championnats du monde que sur ces championnats d'Europe,
01:44avec un nom évidemment à Serge qui résonne énormément dans cette émission, c'est Remco Evenepoel.
01:52Alors Serge, on va parler évidemment tout d'abord de ce championnat du monde au Rwanda,
01:57avec un Remco Evenepoel.
01:59À nouveau, l'exercice du contre-la-montre, on sait que ça lui convient parfaitement bien.
02:03Il a confirmé lors du championnat d'Europe.
02:05Comment est-ce que vous avez vécu ce type d'émotion lorsque vous avez un coureur belge porté cette médaille ?
02:11Et qu'il est le meilleur du monde ?
02:12On sait déjà qu'il est l'un des meilleurs au monde, dans le contre-la-montre,
02:17mais le parcours à Kigali était particulier.
02:23On savait aussi que Pogacar marchait très bien.
02:27Il n'avait pas gagné le Grand Prix Montréal, mais il était quand même supérieur.
02:35C'était incroyable.
02:36J'étais derrière Remco, et au premier point intermédiaire, il avait déjà pris 45 secondes.
02:46Et on avait quand même un point avant.
02:49Là, il avait déjà 15 secondes, c'était juste avant le premier boss.
02:54Là, vous commencez à vous dire, c'est bon, c'est ma victoire.
02:56On pensait vraiment que ce n'était pas correct, parce qu'on avait d'abord un peu l'impression qu'il était en train de travailler sur le plat.
03:07Mais c'est toujours difficile à dire.
03:10Si tu es dans la voiture, tu ne vois pas la puissance, tu vois seulement la vitesse.
03:19Mais oui, il était supérieur.
03:23Puis, au championnat d'Europe, c'était un peu plus compliqué, parce qu'il avait eu juste 72 heures avant.
03:32Il a fini la course de route, qui était très, très, très dure.
03:38OK, il n'y avait pas de décalage.
03:41Donc, il a fait un bon voyage, plus ou moins facile.
03:46Mais quand même, on ne savait pas s'il serait récupéré.
03:52Ça aurait pu servir d'excuse aussi, parce que Stéphane, c'est vrai qu'on a beaucoup parlé de cet agenda très serré.
03:58Un coureur aurait pu se dire, moi, je dois faire des choix.
04:01Ici, on a l'impression que Remco a pu puiser dans ses ressources pour confirmer le contre-la-montre aussi au niveau du championnat d'Europe.
04:07Je pense qu'il était sûr de lui, parce qu'il est devenu dans ce domaine-là un tel spécialiste qu'il a beaucoup de confiance.
04:13Il a énormément travaillé sur le sujet depuis son abandon autour de France, spécifiquement sur son vélo de contre-la-montre.
04:20Et même si, en face de lui, il y avait des spécialistes autres gabarits, comme Stéphane Kung, Joshua Tarling ou Philippe Pogana,
04:29c'est eux, les grands formats, qui ont eu des problèmes avec le vent, qui soufflaient fort, alors que Remco, lui, pas du tout.
04:35Enfin, pas du tout si, mais je veux dire, on a vu là, dans l'exercice spécifique de la trajectoire et de son aérodynamisme,
04:43ce que c'est vraiment un coureur aérodynamique à côté des autres qui bougeait tout le temps.
04:48Et finalement, il a été rapidement, là aussi, rassuré sur son temps, puisqu'au premier intermédiaire, les choses étaient déjà entendues.
04:57Oui, on prend évidemment beaucoup de plaisir à revivre ce type d'émotions, évidemment, en reparlant de tout ça.
05:01Mais c'est vrai que finalement, limite, on a l'impression que ce contexte était anecdotique,
05:04que ce trajet Rwanda vers la France n'a finalement pas eu d'impact sur un Remco Evenepo,
05:09tant c'est le mental qui prend le dessus à ce moment-là.
05:11Je ne sais pas si c'est uniquement le mental, c'est surtout l'extrême bonne condition de Remco sur l'épreuve.
05:18On parle de cette position, finalement, c'est de la manière dont il peut rester en position aérodynamique comme ça
05:24pendant 25 kilomètres ou encore plus sur les championnats du monde,
05:29avec des épreuves venteuses comme c'était le cas, ça fait la différence.
05:32Mais c'est surtout sa force de récupération.
05:34Quand on sait l'extrême difficulté qu'était l'épreuve en ligne des championnats du monde
05:38et trois jours plus tard arriver à dominer d'une telle manière,
05:41quand on parle des écarts, c'est deux secondes au kilomètre quasiment sur Filippo Gana,
05:46ce qui est énorme pour quelqu'un qui avait préparé ça de la plus belle des manières pour aller chercher.
05:51Donc ça renforce encore, j'ai envie de dire, plus la performance.
05:53On a parlé de l'expo d'aller récupérer, de rechercher Tadej Pogacar sur les championnats du monde,
05:58mais avec la fatigue dans les jambes des championnats du monde de faire une telle performance,
06:02c'est encore plus impressionnant.
06:03On avait envie de revenir aussi avec vous, Serge, sur la course en ligne des championnats du monde,
06:07parce qu'évidemment, il y a ce problème mécanique.
06:09Est-ce qu'après coup, est-ce qu'avec le recul, vous pouvez un peu nous expliquer ce qui s'est passé ?
06:13Parce que c'est vrai que là, on a vu un Remco Evenepoel un petit peu perdre son sang-froid et s'énerver.
06:17Comment est-ce que vous avez vu ça en tant que sélectionneur ?
06:20Oui, donc la première fois, on a descendu Mount Kigali et Victor Kampenerts, on l'a passé.
06:30Et il m'a dit, Remco, il a besoin d'un nouveau vélo parce qu'il a un problème avec la selle.
06:36Mais on avait déjà vu sur l'image qu'il a pointé, on pensait qu'il avait crevé ou quelque chose comme ça.
06:45Et donc à ce moment-là, c'était clair.
06:46Et donc il a changé la première fois du vélo à l'arrivée, dans le box, là où il pouvait changer.
06:56Mais donc après...
06:59Deuxième arrêt.
07:00Oui, deuxième arrêt, on était sur la montée des pavés, le Kimi Hurura.
07:07Et de nouveau, on a passé, maintenant, on a passé Quinten Hermans qui a été lâché.
07:11Donc il y avait plusieurs coureurs qui étaient lâchés.
07:13Et lui, il nous dit, Ah, il a de nouveau besoin d'un autre vélo.
07:18Mais là, je ne pouvais pas avancer.
07:21La voiture était assez loin.
07:21Oui, parce qu'il y avait tellement de coureurs qui étaient lâchés.
07:24Donc moi, immédiatement, j'ai parlé au commissaire.
07:28J'ai dit, Ah, je dois aller devant parce que mon coureur, il a besoin d'un nouveau vélo.
07:34Et le commissaire, c'était un commissaire sur la moto.
07:38Il a parlé avec le président et il a dit, Donc il y avait une hésitation.
07:42Et après, il a dit, Ah, OK, c'est bon.
07:47Mais comme ça, je commence à avancer, à passer des coureurs, des voitures, tout ça.
07:54Et à ce moment-là, le speaker, il dit, Ah, Remco, il est à côté de la route.
08:03Vous étiez surpris qu'il se soit arrêté.
08:07Oui, en fait, oui, parce que normalement encore, tu essaies toujours de continuer.
08:13Plus longtemps possible.
08:14Mais je comprends aussi qu'il était énervé, peut-être un peu frustré.
08:19Mais donc, à la fin, on était là encore assez vite.
08:28Et heureusement que Quinten Hermans, il n'a pas arrêté complètement.
08:33Il est revenu chez Remco.
08:35Et je pense que c'est à cause de Quinten qui a parlé sur le moral de Remco.
08:42Et qu'il a pu le relancer dans la course.
08:44Et il a fait un switch dans sa tête, Remco.
08:46Il a pris de morale de nouveau.
08:50Et il était de nouveau dans la course.
08:52Parce que ça, c'est vrai que ça fait partie de l'histoire et du scénario fou
08:56de cette course en ligne des championnats du monde.
08:58Et l'important d'y revenir, c'est qu'après, on enchaîne avec un championnat d'Europe.
09:01Donc, il faut se reconcentrer directement suite à cette petite polémique.
09:06Non, mais d'où sa performance exceptionnelle d'aller faire cette deuxième place.
09:10Tout seul, derrière Pogacar, chose qui va récidiver à Valence.
09:14Mais j'avais une petite question à ce propos-là pour Serge.
09:16Est-ce que le fait d'avoir préparé beaucoup les deux contre la montre
09:20lui ont coûté ou pas, je ne sais pas, de l'énergie ou plus que ça pour les courses en ligne ?
09:29Je ne pense pas parce qu'en fait, ça lui donne aussi un certain calme
09:37parce qu'il avait déjà gagné la contre la montre sur le championnat du monde.
09:44Mais il n'en veut plus, Remco.
09:46Oui, il avait quatre buts.
09:48Donc, il a fait médaille d'or deux fois et médaille d'argent deux fois.
09:53C'est clair, la contre la montre, c'est vraiment sa spécialité.
09:56Il ne faut pas laisser l'entraînement sur le vélo chrono pour faire le focus seulement sur la route, je pense, pour lui.
10:08Parce qu'en fait, un médaille d'or, c'est un médaille d'or.
10:10Mais ça en dit long d'avoir un coureur qui est déçu d'avoir une médaille d'argent.
10:15Ça en dit long sur le caractère, le côté compétiteur aussi de Remco
10:18et l'ambition qu'il y avait autour de ce championnat du monde et de ces championnats d'Europe.
10:22Oui, c'est vrai.
10:24Mais il voulait aussi prouver quelque chose sur l'euro parce qu'il avait perdu.
10:32Il n'avait pas perdu, mais il était deuxième sur le championnat du monde.
10:36Un côté revanchard ?
10:37Oui, naturellement, c'est clair, mais l'autre coureur, Pogacar, il est tellement fort aussi.
10:46Il faut accepter la situation quelquefois.
10:49Parce que c'est vrai que, pour reprendre une phrase prononcée juste avant de démarrer ces championnats du monde,
10:55quand on a une course, c'est vrai qu'on fait attention au parcours, au tracé,
11:00mais le fait qu'un Tadej Pogacar soit présent, là aussi, ça bouscule un petit peu tous les plans.
11:05Il y avait un plan anti-Pogacar, Fred ?
11:07Alors, sur les championnats du monde, je trouvais que l'équipe, en tout cas de Slovénie,
11:12était relativement puissante, avec des armes pour essayer de le mettre dans des points de condition jusqu'au mont Kigali.
11:19Si on a vu la start list des championnats d'Europe, la formation slovéne était très légère.
11:23C'est-à-dire qu'on avait fait un peu plaisir à tout le monde de partager entre les championnats du monde et les championnats d'Europe.
11:28Ce qui veut dire qu'avec même une équipe slovéne qui était très légère sur les championnats d'Europe,
11:33mais au vu du parcours proposé, quand il décide à 80, 90 ou 100 kilomètres de l'arrivée de dire
11:40« je suis seul maintenant, plutôt que de me faire attaquer, c'est moi qui vais lancer la course »,
11:44c'est ce qu'il fait de la plus belle des manières.
11:47Donc, est-ce qu'il y avait réellement la capacité de faire un plan anti-Pogacar ?
11:51Il aurait pu, sur ces championnats d'Europe, avoir cette stratégie,
11:54puisqu'il y avait des blocs bien plus puissants, que ce soit la Belgique, que ce soit le Danemark,
11:57que ce soit même l'Italie, on a rendu compte que sur une course d'hommes, en un contre un,
12:03et bien qu'une nouvelle fois, il avait pu faire cette démonstration.
12:06Et derrière, on s'est relié tant bien que mal, mais il arrive à maintenir cet écart.
12:10Et pour revenir à ce qu'on a dit et la question de Stéphane,
12:13je pense que dans le cas de Remco, c'est normal de continuer à préparer des rendez-vous
12:17où il y a quasiment cette certitude d'aller chercher un maillot de champion du monde,
12:20la médaille d'or, même chose sur les championnats d'Europe,
12:22que de mettre ça de côté pour miser sur des épreuves où le parcours convient,
12:27il faut l'avouer, mieux à Tadej Pogacar.
12:29Oui, pour revenir sur le Slovène, est-ce qu'il y avait un plan dans ces cas-là ?
12:32Comment est-ce qu'on fait quand on sait que le principal concurrent d'un Remco Evenepoel,
12:36c'est évidemment un Tadej Pogacar ?
12:38Comment vous avez préparé ça en amont ?
12:40Oui, donc comme Fred dit, on savait aussi que l'équipe slovénie n'était pas super forte.
12:45Et donc l'idée est de leur faire travailler et d'isoler Pogacar le plus vite possible.
12:56Et après, on voulait donc lancer un duo attaque de Steph Kras et Junior Le Cerf sur la montée,
13:06de sorte qu'il y avait quand même une échappée devant et lui, il serait tout seul dans le peloton sans coéquipier
13:18et pour mettre de la pression sur lui.
13:23Naturellement, lui aussi, il était très lucide et très intelligent et il a anticipé.
13:30Il a anticipé, il est venu avec l'échappée, il a suivi l'attaque de nos coureurs.
13:40Donc je pense que notre plan était fort parce que les coureurs comme Tige et les autres,
13:50ils étaient vraiment contents d'avoir un plan très exact.
13:55Et Remco, d'ailleurs, on vient de le voir à l'écran, a salué aussi que la Belgique avait fait un plan
14:00comme il fallait que la puissance collective était là.
14:03Mais face à un Tadej Pogacar, à un moment donné, il y a des choses qui nous dépassent,
14:06même si le plan était vraiment parfaitement huilé.
14:08Oui, et naturellement, lui aussi, il peut réagir à notre plan.
14:12Donc ça, c'est ce qui fait intéressant.
14:19Et est-ce qu'on imaginait, Stéphane, un peu plus de coopération
14:21quand il s'agit d'aider un Remco Evenepoel ?
14:25Les Français, finalement, on a un Texas dont on parlait tout à l'heure,
14:28mais finalement, il a regretté aussi, peut-être, ce manque de soutien ?
14:32Je pense qu'ils n'en étaient pas capables.
14:34À partir du moment où Remco part lui-même à 40 km de l'arrivée,
14:38il prouve par l'absurde que ses compagnons de poursuite,
14:42Aiuso, Texas et l'Italien, n'étaient pas en mesure de prendre des relais aussi longs.
14:47On voyait ça dans les relais.
14:48Les relais de Remco étaient appuyés, longs, les autres étaient 100 mètres à tout casser.
14:53Donc voilà.
14:54Mais le problème d'une tactique comme celle-là,
14:56enfin le revers de la médaille, c'est la meilleure tactique, évidemment, d'isoler Pogacar.
15:00Mais plus on l'isole tôt, plus il part tôt lui-même.
15:04Et quand il sait qu'il va être tout seul,
15:05plutôt que de prendre le risque, justement, d'être débordé par un outsider
15:09ou un équipier belge qui serait parti d'en échapper,
15:12il part lui-même.
15:13Et c'est ce qui justifie de longues échappées dans toutes les courses,
15:16c'est de plus en plus longues d'ailleurs.
15:18Et on risque même de voir la même chose encore le week-end prochain autour de Lombardie.
15:23Mais justement, par rapport à ça, Fred,
15:25on a envie de voir aussi la perspective d'un Remco Evenepoel qui dit
15:27il y a des choses perfectibles lors de ses courses en ligne
15:30et je vais les travailler dans ma nouvelle équipe qui est Red Bull Bora.
15:33C'est intéressant aussi d'avoir un coureur qui directement aussi réagit en disant
15:37cet apprentissage, je vais l'effectuer dans ma course,
15:39dans les prochaines courses avec ma nouvelle équipe.
15:41Oui, parce qu'il va continuer à prendre finalement de la caisse, comme on dit.
15:45Maintenant, le gros souci, si on compare ces derniers championnats à Zurich,
15:51Kigali et ses championnats d'Europe, c'est le parcours qui, selon moi,
15:54était tellement difficile qu'on a beau faire des blocs et des équipes
15:59ou des stratégies diverses, les équipes de France, l'équipe de Belgique,
16:04que le parcours convient à merveille, à 100%, pour le coureur
16:08qui individuellement est le plus fort sur ce type de parcours.
16:11Si vous avez une épreuve avec un parcours un peu moins compliqué,
16:14eh bien là, cette fameuse stratégie, comme on voulait le faire Serge
16:17ou peut-être d'autres nations, peut se mettre en place.
16:22Et là, Remco va bien évidemment, à un moment donné ou l'autre,
16:24trouver le terrain de jeu idéal avec ses qualités de plus rouleurs,
16:28de mettre en difficulté Tadej Pogacar.
16:31Ici, on est sur des ascensions longues, usantes, à répétition.
16:35C'est énorme ce qui était proposé.
16:37C'est peut-être un peu dommage qu'on accumule chaque année, l'an dernier, 2025.
16:43L'an prochain, on va aller au Canada.
16:45C'est le parcours qui convient une nouvelle fois à Tadej Pogacar.
16:48Et puis après, ça allonge, 2027.
16:51Et on imagine que les chambres d'Europe seront en Slovénie l'année prochaine.
16:55On ne va pas faire un parcours qui soit tout plat
16:57ou en tout cas, pas avec des grandes ascensions.
16:59Mais est-ce qu'on pourrait bousculer tout ça en fonction du scénario
17:02et des coureurs qu'on a à l'heure actuelle avec un Pogacar qui domine les débats ?
17:06Sur ces parcours-là, je crains que non.
17:08Demandez à tous les coureurs qui étaient présents sur ces derniers championnats,
17:11j'ai envie de dire que Remco a sauvé la course.
17:15Parce que sans lui, à partir du deuxième ou troisième,
17:18on aurait peut-être fini à 6, 7, 8 ou 10 minutes.
17:21Ce qui était déjà avec des écarts énormes.
17:23Donc merci de l'avoir fait ça.
17:25Remco, si tu oublies Pogacar,
17:28lui, il ne doit pas penser à une nouvelle stratégie d'entraînement
17:34pour l'année prochaine.
17:35Parce que lui, il gagnerait deux fois avec 2-3 minutes aussi sur le reste.
17:42C'est aussi en démonstration, la patron dont il a roulé.
17:45C'est un côté frustrant ?
17:46C'est dommage pour un coureur comme lui,
17:49qu'il est né dans la même génération qu'un coureur comme Pogacar.
17:54Mais ça vaut aussi pour Bengegaard ou d'autres champions.
17:59On est dans une situation qui ressemble à celle des adversaires d'Eddie Merckx
18:04dans les années septembre.
18:05Parce que plus on avance, plus quand même il nous fait penser à Merckx,
18:09tellement il est fort.
18:10Et c'est un nom qui résonne de plus en plus sur ce qu'il a eu faire le panel.
18:13Je ne sais pas si c'est frustrant.
18:14Je pense que chez Remco, c'est une idée de motivation encore en plus.
18:19Parce qu'il sait qu'il aura un palmarès gigantesque sans Pogacar.
18:23Mais il a déjà un énorme palmarès.
18:25Il a aussi des objectifs peut-être liés à des classiques.
18:29On n'en parle pas encore maintenant, on le saura cet hiver.
18:31Est-ce qu'il va s'attaquer, oui ou non, autour des flancs, etc.
18:34Mais il a des objectifs.
18:35Et il a aussi cette foi en l'équipe nationale.
18:38Et ça, c'est très important parce qu'il gagne des prix.
18:41Il adore les championnats qui sont de Belgique, d'Europe ou du monde.
18:44Il aurait aimé avoir un maillot distinctif encore en plus, évidemment.
18:47Bien sûr, mais bon, on mettra ça l'année prochaine, il n'y a pas de souci.
18:50Oui, évidemment, parce qu'on a envie de parler de l'avenir avec un Remco Evenepoel.
18:53C'est vrai que désormais, il y a un changement d'équipe.
18:55Ce sera sa dernière sous le maillot de Soudal Quick Step ce samedi.
18:58Mais vous, vous envisagez comment l'avenir d'un Remco Evenepoel par rapport à cette équipe nationale ?
19:02C'est se servir de ce tremplin, de cette nouvelle équipe,
19:05pour encore servir son équipe nationale ?
19:07Parce qu'on l'a, comme dit Stéphane, on l'a senti très dévoué aussi.
19:10Mais son cœur, vraiment à travers notre drapeau national.
19:13Oui, mais je pense que lui, même s'il change d'équipe,
19:17ça ne changera rien aux participations avec l'équipe nationale.
19:22Et ça le rendra encore meilleur ?
19:24J'espère, et je pense qu'il va encore améliorer.
19:30Qu'est-ce qu'il peut encore améliorer, Remco ?
19:32Je pense maintenant qu'il pense vraiment à améliorer sa puissance pour des boss de 5 à 10 minutes.
19:39Parce que là, il a vu que c'est Pogacar qui met un niveau incroyable,
19:44que même Remco, qui est déjà vraiment au top,
19:49il ne sait pas suivre Pogacar.
19:51Donc, il doit adapter au niveau du meilleur de Pogacar.
19:59Mais, naturellement, ça pourrait aussi être une stratégie d'éviter Pogacar.
20:07Il va quand même, je pense, essayer Remco d'aller au Tour de France.
20:13Mais si après deux, trois éditions, ça ne marche pas,
20:19je commence aussi à penser que lui va peut-être rouler le giro
20:24si Pogacar va au Tour de France.
20:26Quand on voit la liste, on peut faire les choix en fonction de ça.
20:29Oui, j'imagine que c'est possible.
20:31Voilà pour le côté sportif.
20:33On avait aussi envie d'évoquer avec vous le côté humain.
20:35Parce qu'on sait que vous avez envie, en tant que sélectionneur,
20:38d'apporter une certaine osmose, de la créer même au sein de notre équipe nationale.
20:42Ça fait partie d'une large mission que vous avez au sein de cette équipe nationale,
20:47c'est de créer une osmose entre les coureurs.
20:49Oui, parce que c'est super important.
20:52Les coureurs qui sont là avec l'équipe nationale,
20:55normalement, ils ne roulent pas ensemble.
20:57Ils se connaissent, naturellement, ils sont des amis.
21:02Mais c'est quand même quelque chose d'autre de rouler ensemble.
21:06Donc c'est important qu'il y ait une bonne ambiance.
21:13Et aussi, moi, ce que je trouve important, c'est que je donne déjà mon plan
21:23ou ma stratégie avant d'aller au championnat du monde.
21:28Comme ça, ils peuvent déjà penser à comment la course passera
21:33et ils peuvent déjà en parler entre eux à l'entraînement.
21:37Et vous, vous êtes à l'écoute aussi des consignes, des actions ?
21:41Oui, c'est très important.
21:43Des coureurs comme Campanard ou Benoît, ils parlent avec moi,
21:47ils donnent peut-être des nuances, ils disent « Ah, peut-être là, il faut peut-être changer ça. »
21:54Et ça, c'est la chose que je veux, parce que de plus ça vit déjà entre eux,
22:02de plus, ils seront capables de réagir immédiatement dans la course aussi,
22:08parce qu'ils ont plusieurs scénarios dans leur tête,
22:12parce qu'il n'y a pas de radio sur les championnats du monde et les championnats d'Europe.
22:18Donc ils doivent être réactifs aussi dans la course.
22:22Et comme ça, oui.
22:24Et est-ce qu'il y a un traitement, entre guillemets, particulier autour d'un Remco Evenepoel,
22:28qui est évidemment le leader côté belge ?
22:30Est-ce que vous, vous avez une relation particulière ?
22:32Vous essayez de parler différemment ?
22:34Ou bien vous mettez tout le monde sur le même pied d'égalité ?
22:37C'est important de naturellement parler avec lui comme le premier.
22:45C'est le premier avec qui je parle quand je lui donne ma stratégie,
22:52parce que je veux quand même que lui, c'est important qu'il ait d'accord.
22:58En tant que leader.
22:59Voilà.
23:00Même au niveau de la sélection ?
23:02Oui, il donne ses avis, mais quand même, par exemple, un coureur comme Kian Utterbrux,
23:08moi j'étais vraiment convaincu que lui, il aurait la place dans la sélection.
23:16Et c'est peut-être un coureur à qui Remco n'avait pas vraiment pensé,
23:20parce que Kian n'a pas souvent roulé des courses d'un jour.
23:26Mais ce n'est pas la sélection de Remco que je vais…
23:30Oui, ce n'est pas un copier-coller d'une sélection de Remco.
23:33Non, parce qu'à la fin, c'est moi qui porte la responsabilité.
23:40Oui.
23:41Vous avez une question, Stéphane, par rapport à cela,
23:43par rapport au travail d'un sélectionneur qui, finalement, n'a pas les coureurs
23:46aussi souvent qu'il aimerait créer quelque chose comme ça,
23:49de manière aussi réduite au niveau du timing ?
23:51Ma question, elle concerne plus le contre-la-montre,
23:53parce qu'il y a dix ans d'ici, on ne touchait pas un cuir,
23:56comme on dit en football, dans le chrono.
23:59C'est un peu Victor Campenard, justement,
24:01qui a ouvert la voie à cette tradition du chrono,
24:04que les Belges, voilà, ils ne voulaient plus entendre parler de ça.
24:07Pourquoi ? Je n'en sais rien.
24:09Mais j'ai assisté à la conférence de presse des Espoirs de Vervaine et de Vanquerco.
24:15Ils sont, pour eux, Remco Veneboul est inspirants.
24:18Ils vont chercher l'or et l'argent en contre-la-montre.
24:21Donc, là, il y a des jeunes relèves intéressantes.
24:23Est-ce que c'est quelque chose qu'on a travaillé davantage à la fédération chrono,
24:28ou c'est parce qu'ils ont des qualités naturelles ?
24:30Non, non, mais on a, depuis une dizaine d'années, je pense,
24:35on a des épreuves test en Belgique, des chronos.
24:39Donc, on a trois ou quatre épreuves chaque année,
24:44seulement des épreuves chronos,
24:46où les coureurs peuvent participer.
24:49Donc, ils ont vraiment une chrono qu'ils peuvent faire,
24:55parce que, normalement, avec des courses de jeunes,
24:59il n'y a que beaucoup de chronos,
25:02seulement dans des étapes, des courses d'étapes.
25:06Donc, là, ils ont...
25:09Donc, on a cette année, ça s'appelle le Chrono Challenge.
25:12Donc, c'est quatre épreuves de chronos.
25:16Et des coureurs comme Vrven, Van Kerkhove,
25:19ils viennent pour avoir un test case encore.
25:23Ils peuvent simuler un championnat.
25:27Donc, comme ça, il y a sa vie un peu en Belgique.
25:34On essaie de prolonger aussi,
25:36que Remko serve d'exemple, finalement, pour certains.
25:39Oui, ça aussi, je pense que ça a commencé avec Kampenarts.
25:45Et puis, après, il y avait Wout van Aerts.
25:50Lampart aussi, un peu.
25:52Et puis, Remko, naturellement, sont des magnètes pour les jeunes,
25:56pour se spécialiser en contre-la-monde.
25:59Et en parlant d'avenir, Fred, désormais,
26:01il y a le tour de Lombardie au programme de Remko et Venepoel.
26:04Une dernière tout à fait symbolique, un dernier monument.
26:07Une dernière fois qu'il porte ce maillot Soudal Quick-Step.
26:10En termes d'émotion, on peut peut-être aussi sentir quelque chose.
26:12Avec une nouvelle aussi, un nouveau duel attendu
26:15entre Remko et Pocacar, on le rappelle aussi.
26:17Oui, ça va être quelque chose de particulier.
26:19J'ai envie de dire que c'était un peu l'enfant de la maison.
26:22Quand il est sorti de la catégorie des juniors,
26:26il aurait pu aller où il voulait.
26:27Mais son ambition, c'était tout de suite de suivre Patrick Lefebvre
26:30et d'aller chez Soudal Quick-Step.
26:32Au fil des années, il a testé, il a tenté,
26:34il a apporté beaucoup en termes de grands succès.
26:38Il a apporté la Vuelta, des classiques.
26:42Donc, ça va être quelque chose de particulier.
26:44Maintenant, par rapport au tour de Lombardie,
26:46j'ai envie de dire que c'était peut-être sur ces championnats d'Europe
26:48qu'il y avait la plus belle opportunité
26:50de mettre en péril Tadej Pocacar.
26:53Sur le tour de Lombardie, on va de nouveau avoir une formation UAE,
26:56mais qui va sortir tous les cracks
26:58sur un parcours de nouveau à la convenance parfaite
27:01de Tadej Pocacar ou d'Anisac Del Toro.
27:04Lui qui allait remporter les quatre dernières éditions, on le rappelle.
27:07Donc, depuis pas mal de temps.
27:08Et quand on avait vu l'annonce du calendrier de fin de saison de Remco,
27:12c'était du très, très haut niveau, avec des ambitions.
27:15Mais je te suis dit, attention, il y aura un problème sur la route,
27:18c'est qu'il y aura Tadej Pocacar.
27:19Jusque maintenant, eh bien, Pocacar nous a démontré qu'il était,
27:22comme très souvent ou trop souvent, en haut de l'affiche.
27:26Et je crains que cette formation émirée, avec son objectif d'aller chercher
27:29des victoires supplémentaires dans ses épreuves en Italie
27:32pour arriver, qui sait, à la barre symbolique des 100 victoires,
27:35sera de nouveau un fameux frein pour Remco.
27:37Mais son ambition, oui, de bien vouloir finir cette dernière
27:40sous les couleurs Soudal-Quicksep, sera présente.
27:43La patte de lapin de Remco Evenepoel, c'est 23 ans,
27:45sera aussi présente du côté du Tour de Lombardie.
27:48Je vous taquine, parce que c'est vrai qu'on a peut-être encore
27:51un Tadej Pocacar qui pourrait s'imposer pour une cinquième fois consécutive.
27:55Mais pour Remco, votre avis concernant ce Tour de Lombardie,
27:57qui, on le rappelle, en 2020, nous a laissé de terribles images aussi.
28:00Ça fait partie aussi de l'histoire d'un Remco Evenepoel.
28:03Ah oui, oui, c'est clair qu'il a un oeuf appelé avec cette course,
28:05qui reste pour lui un mauvais souvenir,
28:07une course qu'il n'a jamais remportée,
28:09mais une course au départ de laquelle il est dans une condition
28:11qu'il n'a jamais eue, enfin, moi, c'est mon avis,
28:15au départ d'un Tour de Lombardie.
28:16Donc, l'année passée, il fait deuxième, il est à deux minutes de Pocacar.
28:20Le troisième, Chicon, est à quatre minutes.
28:23Il y a un peu les émissions.
28:24On a une nouvelle chose abyssale, comme on a vu dans les championnats.
28:27Mais ici, même s'il devra faire face, effectivement,
28:30comme l'a dit Fred, à un team UAE très costaud,
28:33je pense qu'il y a de toute façon au minimum une médaille,
28:36mais on ne parle pas de médaille ici,
28:38mais une deuxième ou une troisième place,
28:40à aller chercher à Bergamo.
28:41Et dans le sens comme Bergamo, c'est peut-être aussi un tout petit peu moins dur,
28:45quand je dis un tout petit peu, je pèse mes mots,
28:48mais bon, c'est sûr que l'ultra-favori sera une nouvelle fois au Pocacar.
28:51Et une deuxième place dans un Tour de Lombardie,
28:53ça laisse tout de même des traces dans un palmarès.
28:55Pour saluer de la plus belle des façons, cette fin de saison,
28:58voilà qui nous amène à l'avenir,
29:00parce que c'est vrai qu'on parlait beaucoup des jeunes coureurs belges,
29:02il y en a d'autres à mettre en valeur,
29:04je propose tout de suite de démarrer le sprint final.
29:09On parlait, avant d'évoquer les Belges,
29:11on voulait rendre hommage aussi à Paul Sexas,
29:13c'est vrai que cette troisième place,
29:15on ne l'attendait pas forcément là, le jeune Français.
29:17Est-ce que c'est de la nouvelle coqueluche,
29:19celui qui pourrait remplacer Alaphilippe dans le cœur des Français
29:22pour l'avenir du cyclisme ?
29:24Alors, je pense même plus qu'à Alaphilippe.
29:26Moi, je l'ai suivi depuis quelques années.
29:29C'est un garçon qui est hors normes.
29:31Maintenant, il est passé professionnel,
29:33donc il éclate aux yeux du monde entier.
29:36Mais chez les cadets ou chez les juniors l'année dernière,
29:39on n'oublie pas que c'est sa première année professionnelle.
29:41Il sort de la catégorie des juniors,
29:43c'était le meilleur coureur au monde dans la catégorie des juniors.
29:47Certes, il n'a pas été champion du monde en ligne,
29:49mais il a écrasé le contre-la-montre
29:51avec une moyenne qui était meilleure que les espoirs.
29:54Et puis, il y a toujours cette transition.
29:56Peut-on performer directement chez les espoirs ?
29:58Certains ont la difficulté à faire le passage.
30:01Lui est passé de l'autre côté.
30:02Et quand vous regardez cette saison 8e du Dauphiné,
30:07championnat du monde sur une épreuve de 260 km,
30:10pendant 220 à 230 km,
30:13il est parmi les 5 meilleurs coureurs du monde.
30:16À la fin, c'est normal de plier.
30:17L'an dernier, il faisait des courses de maximum 140 km.
30:20Et ici, il vient faire cette troisième place.
30:22Donc, je pense sincèrement que les Français rêvent
30:24d'un successeur de Bernard Hinault depuis très longtemps.
30:26Eh bien, c'est le premier qui a tout dans son jeu.
30:29Grimpeur, rouleur, il l'a démontré face à Yernou Hidard
30:33sur le Tour de l'Avenir.
30:35Donc là, on a vraiment une pépite incroyable.
30:37Oui, à noter.
30:38C'est vrai que pour tous les amateurs de cyclisme dans le futur,
30:40Paul Sexas, il va marquer finalement de son empreinte
30:42l'histoire du cyclisme français.
30:44Oui, je suis sûr.
30:46En fait, Fred aussi, tu le sais déjà depuis l'année passée,
30:50ou il y a deux ans, moi aussi, je l'ai vu gagner
30:53la Classique des Alpes chez les juniors.
30:56Il était, même si la course était encore 50 km plus loin,
31:00il n'aurait pas arrêté.
31:03Une vitesse incroyable aussi sur le plat,
31:06même qu'il avait déjà attaqué sur le…
31:11Très, très loin de l'arrivée.
31:12Oui, oui.
31:13Donc lui, c'est vraiment le successeur normalement de Bernard Hinault.
31:20Ça sera, après Pogacar, normalement, je pense,
31:24le suivant vainqueur du Tour de France.
31:27Et moi, je pense qu'il sera déjà sur le podium du Tour
31:31dans moins que trois ans.
31:33naturellement, si tout le monde va dire ça,
31:38ça lui donnera de la pression, je sais.
31:42Mais quand même, c'est clair que ce qu'il fait déjà,
31:46même au championnat du monde,
31:47il n'était pas loin des premiers au moins qu'il allait.
31:53Et après avoir attaqué en début de course aussi.
31:55Oui, c'est ça.
31:55Au début, on lui a demandé déjà de faire des efforts,
31:57donc il a déjà mis pas mal d'énergie
31:58et encore finir comme ça,
32:00entre l'altitude et surtout cette distance
32:02qui était énorme pour un si jeune gamin.
32:04Et Stéphane, il y a évidemment un autre
32:06qu'on voudrait aussi rajouter dans cette émission,
32:09parce que c'est vrai qu'on met à l'honneur
32:11nos bellesges, mais nos espoirs aussi.
32:12Yarno Ouidard, lui aussi, qui est vainqueur
32:14dans la catégorie espoir.
32:16Là aussi, il faut cocher son nom
32:17dans l'avenir du cyclisme belge.
32:19Évidemment, j'espère que Sexas
32:21ne sera pas le Pogacar.
32:23Oui.
32:23Pogacar était Kremko pour Yarno,
32:26mais bon, ça en prend l'allure.
32:27Ça en prend l'allure.
32:28C'est sûr que lui aussi,
32:30il a surmonté sa déception de Kigali.
32:32On attendait mieux.
32:34Effectivement, il a très bien géré
32:35son championnat d'Europe.
32:37Voilà, il va découvrir, en 2026,
32:39il attend plein le métier de coureur professionnel.
32:42Les courses par le tour.
32:43Exactement.
32:43Il n'a pas brûlé les étapes
32:45et je pense que c'était un bon choix.
32:46Maintenant, on va voir comment il va s'intégrer
32:48dans une nouvelle structure
32:49dont on ne connaît pas encore le nom.
32:50On saura ça dans une dizaine de jours, j'imagine.
32:54Avec tous les points d'interrogation
32:55qu'il y a encore sur l'avenir, évidemment,
32:57de cette vision.
32:57Mais il a un potentiel, évidemment, énorme.
33:00Et contrairement à Paul Sexas
33:03qui va devoir lui affronter,
33:05le seul souci pour Paul Sexas,
33:07c'est la presse française
33:08qui, lorsqu'il y a un champion à devenir,
33:11elle peut gonfler les choses
33:12de manière spectaculaire.
33:14Et ça, ça va être quelque chose à gérer.
33:15Mais j'imagine qu'il est assez bien entouré
33:18pour pouvoir assumer cela.
33:20Et garder les pieds sur terre.
33:21Quant à Yarno Ouida,
33:22ce n'est pas un garçon expansif,
33:25mais c'est un garçon qui travaille beaucoup.
33:26Serge le sait mieux que nous.
33:28Et je crois en lui, effectivement,
33:31dans les années à venir.
33:32Oui, vous aussi, j'imagine,
33:33en tant que sélectionneur,
33:34un œil sur Yarno Ouida
33:35et ses performances
33:36ne vous laisse pas indifférent, évidemment.
33:38Non, et ce qui me plaît beaucoup,
33:42c'est qu'il a bien géré
33:43sa déception sur le champion du monde.
33:48Même autour de l'avenir,
33:50j'ai vu que quand il y avait quelque chose
33:52qui ne passait pas très bien,
33:54le lendemain, déjà, il a tourné le bouton.
33:57Voilà, il a tourné le bouton.
33:59Ça sera très, très important.
34:02C'est la marque des grands, ça.
34:03Oui, parce que dans le passé,
34:05ça, c'était peut-être pour lui
34:07un peu plus difficile.
34:08Mais maintenant, il montre
34:11qu'il peut battre de nouveau.
34:17Et c'est marquant aussi
34:18pour l'histoire du cyclisme belge.
34:19Il n'y a quand même eu
34:20que quatre victoires dans les espoirs.
34:21Le dernier, c'était Thibaut Neys en 2021.
34:23Et puis, il nous faut terminer
34:24cette émission en évoquant
34:25Kianneut Brooks,
34:26parce que là aussi,
34:27on parlait du côté un petit peu
34:29business du cyclisme
34:29dans les précédentes émissions.
34:31Là, on a un coureur
34:32qui casse son contrat.
34:34On n'a pas forcément l'habitude
34:34de voir ça,
34:35même si ça devient
34:36de plus en plus récurrent.
34:37Ça vous a surpris, Stéphane ?
34:38Non, parce que la dernière fois,
34:40il l'avait déjà fait.
34:41Donc, quand il a quitté Bora
34:42pour Wiesma,
34:43maintenant, on recommence.
34:47Je ne suis pas sceptique.
34:48Je me dis que c'est peut-être
34:50un bon choix,
34:50parce que chez Wiesma,
34:52avec Wingergaard
34:53et Matteo Ruggansson,
34:54on a déjà deux coureurs
34:55qui courent dans sa catégorie.
34:57Et s'il veut évoluer,
34:59ne fût-ce que déjà
35:00dans des courses comme Paris-Nice
35:01ou Tireno,
35:02où là, il n'avait même pas là,
35:03il n'avait pas le leadership.
35:05S'il veut évoluer
35:06vers ce qu'il veut être,
35:08c'est-à-dire un coureur
35:08de course par étape
35:09qui gagne les courses par étape.
35:11Donc, Vista est un bon choix
35:12parce que là,
35:13on ne gagne pas, justement.
35:14On ne gagne pas assez.
35:15On a des coureurs
35:16entre guillemets vieillissants
35:18comme Enric Mas
35:18qui sont à leur niveau,
35:21ils n'iront pas plus haut.
35:22Mais il a dit
35:22qu'il pouvait lui apprendre
35:23beaucoup de choses,
35:24Enric Mas, finalement,
35:25dans la filiation.
35:26C'est très clair,
35:26il va lui apprendre
35:27beaucoup de choses.
35:28Puis, il y a le jeune Roméo
35:28qui arrive.
35:29C'est une équipe assez complète
35:31qui convient très bien
35:33à un coureur de course par étape,
35:34moins à un coureur de classique.
35:36Mais je ne pense pas
35:36que ce soit non plus
35:37l'ambition de Ken Outebrouks.
35:39Donc, c'est effectivement
35:40un bon choix.
35:41J'espère que l'environnement
35:43aussi autour de lui
35:43lui conviendra.
35:44Il vit en Andorre,
35:45donc à l'échelon d'Espagne,
35:48c'est là également
35:49un bon choix.
35:51Oui, ça lui est familier.
35:52Donc, Ken Outebrouks,
35:53désormais chez Movistar,
35:54ça vous a surpris,
35:55ça vous plaît
35:55de voir l'avenir
35:56de Ken Outebrouks
35:57sous ce maillot ?
35:58Alors, pour jouer
35:58sa carte personnelle,
35:59c'est bien.
36:00Après, surprenant, oui.
36:02Sincèrement,
36:04pas l'histoire
36:04de casser son contrat.
36:06Mais il s'est plaint,
36:07finalement,
36:07de la situation
36:08dans la formation
36:09Borat qui est devenu Red Bull
36:11parce qu'on ne lui donnait
36:13pas des capacités,
36:14des possibilités
36:14de jouer sa carte.
36:16Quand il a signé
36:16dans l'équipe Wisma,
36:17les coureurs présents
36:18aujourd'hui
36:18étaient déjà là.
36:20C'est-à-dire
36:20qu'il y avait déjà
36:21des Jorgensen,
36:23il y avait déjà
36:23des Jonas Wingergaard.
36:24Il connaissait
36:25les règles du jeu
36:25qui ne venaient pas
36:27avec un rôle de leader.
36:28Alors, est-ce qu'il s'est
36:29mis une certaine pression
36:30par rapport à sa performance
36:31sur la Vuelta
36:32en disant,
36:32oui, je n'arrive pas
36:34comme un leader
36:34mais tout va bien se passer
36:35et dans six mois,
36:36je vais venir frapper à la porte
36:37en disant,
36:38maintenant, je veux
36:38ma place de leader.
36:40Malheureusement pour lui,
36:41les blessures,
36:42les couacs
36:42ne lui ont pas permis
36:43de progresser.
36:44Je crois qu'il a pris
36:45énormément d'expérience
36:46que ce soit
36:47sur l'alimentation,
36:49que ce soit
36:49donc les entraînements,
36:51la diététique,
36:52ça peut l'aider.
36:54Maintenant,
36:54il faudra pouvoir supporter
36:55une certaine pression
36:56dans une équipe
36:57qui ne gagne pas beaucoup
36:58et où là,
36:58on va lui demander
36:59des résultats.
37:00Alors, les managers
37:01et en l'occurrence,
37:02Alex Carrera
37:03encore fait fort
37:03en trouvant une sortie
37:05pour pouvoir aller là
37:07et ça fait les affaires
37:08aussi bien du bisman
37:08puisque même
37:09le manager général a dit,
37:10c'est bien,
37:11on lui souhaite bonne chance
37:12mais il faudra pouvoir
37:13supporter la pression
37:14dans une équipe espagnole.
37:15On va dire,
37:16on t'a fait un long contrat,
37:17on attend quelque chose
37:18en retour.
37:18Oui, ce sera intéressant.
37:19Il va prendre son expérience
37:20chez Visma,
37:21désormais avec un autre
37:22Sassu chez Movistar.
37:23Vous voyez ça,
37:24avec quel regard
37:25en tant que sélectionneur ?
37:26Pour moi,
37:27le plus important
37:28pour un coureur,
37:29c'est qu'il se sente bien
37:30et qu'il peut rouler
37:33le programme qu'il veut
37:34et je pense
37:35que ça va être le cas
37:36chez Movistar
37:37parce que là,
37:38il roulera
37:39Catalogne,
37:41Pays Basque.
37:42S'il veut aller
37:43autour de France,
37:43je pense qu'il aura
37:45autour de France
37:45et ce n'était peut-être
37:46pas le cas
37:47chez Visma.
37:49Ils avaient une vision
37:51différente pour lui.
37:52Il voulait d'abord
37:53qu'il ait appris
37:54à gagner,
37:56mais je pense que cette année,
37:57il a vraiment appris
37:58à gagner des courses
37:59et il est de nouveau
38:02sur son meilleur niveau
38:05parce que cette semaine,
38:07il a fait le final
38:08à Emilia.
38:10Donc,
38:10il est vraiment
38:10un des,
38:12disons,
38:12des dix coureurs
38:13qui peuvent suivre
38:16ou presque suivre
38:17Pogacar
38:18ou le meilleur
38:19au monde
38:20et il jouera,
38:22je pense,
38:23sa carte
38:23dans les courses
38:24et qu'il peut
38:25préparer soi-même
38:27et je pense
38:28qu'on sera surpris
38:30de lui
38:30qu'on va avoir
38:32vraiment le meilleur
38:33à Atterbrooke.
38:33Donc,
38:34c'est un bon choix
38:34selon vous ?
38:35J'espère
38:36et je pense
38:36que j'ai parlé
38:38avec lui,
38:39il se sent bien
38:40et il est content
38:41donc je vois
38:43dans ses yeux
38:44qu'il a vraiment
38:45envie
38:45de faire des courses
38:48avec Maz
38:49ou comme le seul leader.
38:51Ça sera
38:52plus important
38:54pour lui
38:54qu'il avait pensé.
38:55Je pense
38:55qu'il n'a pas vraiment
38:57géré dans une équipe
38:58où il n'est pas
38:59le plus important.
39:01Et tout le profit
39:01pour notre équipe nationale
39:02aussi pour la suite
39:03et justement
39:04le futur,
39:05c'est quoi
39:05pour notre équipe nationale
39:06vos prochains objectifs ?
39:07Vous qui venez
39:08à peine de rentrer
39:09du championnat d'Europe
39:10on le rappelle
39:10mais malgré tout
39:11on vise quoi désormais ?
39:12Oui,
39:12je pense à Canada,
39:14à Montréal,
39:14j'ai déjà
39:15plusieurs candidats
39:16qui veulent y aller
39:18aussi avec
39:20les espoirs
39:22par exemple
39:22on a
39:23Mathis Van Kerkhove
39:24qui trouvera
39:25un parcours
39:26parfait pour lui
39:27aussi avec
39:28Sef,
39:29son frère
39:29donc là
39:31avec les espoirs
39:32et les juniors
39:32on a déjà
39:33plusieurs candidats
39:37et dans deux ans
39:39à Salonj
39:41j'aurai
39:42plusieurs grimpeurs
39:43aussi
39:44comme
39:44ceux
39:45qu'on avait parlé
39:46avec
39:47Vidar,
39:47Oetbrooks
39:48et Remco
39:49Vous êtes chanceux
39:51comme sélectionneur
39:52en 2025
39:52espérons que
39:53Pogacar
39:53c'est un peu
39:54plus dominant
39:55Oui,
39:55décidément
39:56on commence
39:56cette émission
39:57avec Pogacar
39:57on termine
39:58avec Pogacar
39:59en tout cas
39:59on vous souhaite
40:00le meilleur
40:00merci beaucoup
40:01d'être venu
40:02pour votre disponibilité
40:03après ces heures
40:04de vol
40:05Stéphane
40:06bon tour de Lombardie
40:07merci
40:08on vous souhaite
40:08le meilleur aussi
40:09et puis bon
40:10Binge Chimé Binge
40:11Frédéric
40:12merci beaucoup
40:12à vous trois
40:13et donc rendez-vous
40:14dès la semaine prochaine
40:15avec Gordon De Winter
40:16ici pour la clôture
40:18de cette belle saison
40:19de Dans le peloton
40:20on vous souhaite
40:20une très très belle semaine
40:21et d'ici la semaine prochaine
40:22portez-vous bien
40:23au revoir
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