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  • il y a 6 semaines
Sébastien Lecornu a déposé sa démission ce matin après une levée de bouclier contre son nouveau gouvernement. Le chef de l'État a accepté le départ du Premier ministre. Arthur Delaporte, député PS du Calvados, était en direct sur BFMTV. Il explique être davantage favorable à la nomination d'un Premier ministre de gauche qu'à une dissolution de l'Assemblée nationale. 

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Transcription
00:00C'était la suite logique de ce qui a été provoqué par les LR, notamment hier soir,
00:04c'est-à-dire d'une dislocation en direct du socle commun.
00:08Il n'y avait plus même de conditions minimales pour réunir une majorité
00:13pour Sébastien Lecornu, partant de là, lâchée par ses propres troupes,
00:18par ses propres anciens amis par ailleurs, puisqu'ils étaient tous à l'UMP,
00:23que ce soit Bruno Le Maire ou Bruno Retailleau, ou Sébastien Lecornu.
00:26Et bien je vois que le Premier ministre a pris acte de son impossibilité
00:31à à la fois incarner le changement parce qu'il ne pouvait pas le faire sur le fond
00:36ou il ne voulait pas le faire, mais même en gardant les mêmes, il ne pouvait pas le faire
00:40et donc il n'avait d'autre choix que de démissionner.
00:43Et qu'est-ce qu'on fait maintenant qu'il n'y a plus de Premier ministre ?
00:46Et bien on cherche enfin à créer les conditions de l'alternance, mais d'une alternance véritable.
00:49On a bien vu qu'en prenant à chaque fois les mêmes et en recommençant toujours la même chose,
00:53c'est-à-dire du macronisme qui se succède à du macronisme,
00:56on avait des censures ou des démissions successives,
00:59puisque l'Assemblée nationale est désormais tripolaire.
01:02Donc si on veut trouver la stabilité, il faut une alternance, donc une cohabitation.
01:07Cette cohabitation, c'est l'idée que par exemple la gauche,
01:10la gauche je le dis, soit en responsabilité de demain pour engager une autre politique.
01:15Donc vous êtes davantage favorable à la nomination d'un Premier ministre de gauche
01:18qui a une dissolution de l'Assemblée, c'est ce que je comprends.
01:20C'est ce que nous portons, et une dissolution c'est la responsabilité du Président de la République,
01:25mais si jamais elle advient, je ne suis pas sûr qu'elle produise une Assemblée de différentes natures,
01:30puisqu'il y aurait toujours trois blocs à l'Assemblée, probablement pas de majorité absolue,
01:33et donc de nouveau la nécessité de s'entendre, mais de s'entendre sans continuer la même chose,
01:38parce que les Françaises et les Français, ils ont envoyé un message clair il y a un an et demi,
01:40c'est celui d'une autre politique.
01:43Et c'est ce que nous avons défendu d'ailleurs ces dernières semaines,
01:45on a cherché à discuter avec Sébastien Lecornu, à lui dire,
01:48bon on n'a pas d'hostilité de principe envers Sébastien Lecornu,
01:50mais le sujet c'est d'abord quelles sont les politiques qui sont menées,
01:53comment est-ce qu'on arrive à avoir plus de justice fiscale, de justice sociale dans le pays,
01:56et on ne l'a pas eu.
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