LE CLUB BFM - Stéphane Manigold, président de l'UMIH Grand Paris, s'insurge contre la TVA dans la restauration - Vidéo Dailymotion

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Stéphane Manigold discute de l'impact de la malbouffe en France, et s'insurge contre la TVA dans la restauration. Il critique la prolifération de la malbouffe, même dans les institutions publiques, et appelle à une révision des politiques fiscales pour soutenir la gastronomie locale.   Retrouvez tous nos contenus exclusifs sur la chaîne BFMTV : abonnez-vous et pour ne rien manquer.   Retrouvez-nous aussi sur :  ► bfmtv.com : https://www.bfmtv.com/ ► Facebook : https://www.facebook.com/BFMTV/ ► Instagram : https://www.instagram.com/bfmtv/ ► Twitter : https://x.com/BFMTV/

Transcript

00:00Stéphane Madigold, vous publiez aujourd'hui dans Le Figaro une tribune pour, ou pour, ou plutôt contre la malbouffe.

00:08D'ailleurs, vous parliez de McDonald's tout à l'heure, vous voulez récompenser la France du goût.

00:13Ça veut dire quoi, la France du goût ?

00:15Ça veut dire, Geoffroy Dillard, peut-être pas aimé, mais ça veut dire un peu augmenter les impôts.

00:18Encore ? C'est une obsession.

00:20Non, mais non, mais c'est pas une obsession. En réalité, qu'est-ce qui se passe ?

00:24En 2009, Nicolas Sarkozy, de bonne volonté, a fait un cadeau fiscal qui s'appelle la baisse de la TVA dans la restauration.

00:32Mais on a oublié ce que veut dire le mot TVA.

00:34Le mot TVA, ça veut dire « taxe sur la valeur ajoutée ».

00:38Or, cette baisse de façon inconsidérée sur tous a conduit à une industrialisation et à une prolifération de la malbouffe.

00:47De la cantine scolaire de nos gamins jusqu'aux prisons, pardon, tout est gangréné.

00:52Y compris à l'Assemblée nationale, lorsque je suis allé moi-même manger au huitième étage avec des parlementaires,

00:58j'ai fait le jeu d'aller en cuisine.

01:01Ils vous ont invité les parlementaires, pardon.

01:03Oui, mais j'ai dit « je n'y vais que si je vais en cuisine ».

01:06Et j'ai dit « je n'y vais que si je vais en cuisine, pour vérifier ».

01:10Et j'ai pris une poêlée de légumes, je vais vous le dire, justement, j'ai pris une poêlée de légumes.

01:14Parce que je lui dis « bon ».

01:15Et le chef est venu nous voir, et je lui dis « mais ça c'est fait maison ».

01:17Il me dit « oui, bien sûr, on arrive en cuisine avec la députée, un églemeur pour ne pas la citer.

01:22Et j'ai demandé à voir les chambres froides.

01:24Et juste avant, je lui dis « ça, je te fous mon billet, que c'est une poêlée d'une marque industrielle surgelée ».

01:29Ben, ça n'a pas raté.

01:30Dans les chambres froides, il y avait exactement cette marque de poêlée industrielle.

01:34Ça a gangréné tout le pays.

01:35Et on creuse, ça tombe avec ses dents.

01:37Donc oui, je dis simplement, il faut un bonus pour ceux qui emploient et qui cotisent au modèle social.

01:42Ce n'est pas une augmentation d'impôt en réalité.

01:43C'est juste un rééquilibrage.

01:45C'est-à-dire, vous participez, grâce aux cotisations et aux emplois que vous créez,

01:50vous participez à notre modèle social.

01:51Vous participez à la retraite, vous participez à notre pacte de stabilité du pays,

01:56et vous portez le pays.

01:57À l'inverse, vous avez des fast-foods qui ont remplacé les étudiants.

02:01Peut-être que vous-même, en tant qu'étudiant, vous avez travaillé dans un fast-food, dans une caisse.

02:05C'est fini.

02:05Vous êtes devenu le salarié du fast-food.

02:06Vous avez une bande aujourd'hui.

02:07Donc l'emploi a été détruit.

02:09Et donc, il faut réorienter la TVA, la taxe faveur ajoutée, pour nos territoires.

02:15Et ça, ça doit vous parler.

02:17Pour qu'on arrête la prolifération et la malbouffe.

02:20Et je vais même vous dire une chose.

02:21Le chancelier allemand, là, actuellement, il veut baisser de façon générale la TVA dans la restauration.

02:27Il y a une montée de boucliers qui disent, vous êtes en train de faire un chèque à la malbouffe.

02:31Les Allemands eux-mêmes, c'est pas le pays de la gastronomie, les Allemands.

02:34Les Allemands eux-mêmes n'en veulent pas.

02:35Ils disent oui à l'artisan, non à la malbouffe.

02:39Vous voyez, c'est ça que je vous dis quand il ne faut pas être dogmatique.

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