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  • il y a 7 semaines
Les députés auditionnent Miel Abitbol et Guirchaume, son père, fondateurs de l'application Lyynk, qui vise à proposer aux jeunes les « outils » pour prendre soin de leur santé mentale et faire le lien entre adultes et jeunes. L'influenceuse de 17 ans, qui comptabilise 2 millions d'abonnés sur TikTok, a fait de la souffrance mentale son combat après avoir été harcelée et avoir tenté d'en finir. Devant les députés, elle présente son parcours, de la dépression à sa tentative de suicide, mais également la situation alarmante de la santé mentale des jeunes. Retrouvez les échanges entre Miel, Guirchaume Abitbol et les députés de la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap.

La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.

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Transcription
00:00:00Bonjour et bienvenue à l'Assemblée nationale, vous êtes sur LCP et dans cet épisode on va parler d'un sujet majeur de préoccupation, la santé mentale des jeunes.
00:00:17Une commission d'enquête parlementaire a été mise en place, chargée de faire la lumière sur les défaillances des politiques publiques dans ce domaine.
00:00:25Alors cette commission poursuit ses auditions ce mercredi 1er octobre, elle entend Miel Habitbol, une jeune influenceuse de 17 ans qui a elle-même été harcelée et victime de violences.
00:00:38Elle est venue témoigner, accompagnée de son père, vous allez l'entendre, c'est assez poignant. La séance est ouverte, à tout à l'heure.
00:00:45Bonjour à tous, Madame, Monsieur, chers collègues. Nous poursuivons nos auditions de la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap et sur les coûts de ces défaillances pour la société.
00:01:00Nous accueillons maintenant une influenceuse qui parle de santé mentale sur les réseaux sociaux. Je souhaite la bienvenue à Madame Miel Habitbol, puisque Madame Habitbol s'est excusée pour des raisons de santé, accompagnée de son père, Monsieur Guillaume Habitbol.
00:01:28Je vous souhaite la bienvenue. Je vous remercie d'avoir pris le temps de répondre à notre invitation. Madame Habitbol, vous allez vous exprimer sur la santé mentale.
00:01:38Vous avez créé avec votre père, ici présent, une application Link dédiée au bien-être des jeunes. Je vais vous donner la parole pour une intervention liminaire d'une dizaine de minutes.
00:01:49Ensuite, nous échangerons sur un processus de questions-réponses. Auparavant, je vous remercie de nous déclarer tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations.
00:02:04Et je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête
00:02:14de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire, je le jure.
00:02:26Je vous remercie. Je vais vous donner la parole pour nous dire comment vous procédez, ce que vous faites. Et ensuite, on échangera.
00:02:34Vous pouvez. Vous m'entendez ? Ok. Alors du coup, moi, c'est Miel Habitbol. J'ai 18 ans. Je suis sur les réseaux sociaux et je suis aussi cofondatrice de Link,
00:02:45donc une application et une fondation pour la santé mentale des jeunes. Alors peut-être pour vous expliquer un peu c'est quoi ce projet.
00:02:53Link, c'est un projet qui est né après des épreuves personnelles très compliquées de santé mentale auquel j'ai dû faire face quand j'étais plus jeune.
00:03:00Donc de mes 12, 13, 14, 15 ans, ça a été très, très compliqué suite à du harcèlement, des agressions et tout.
00:03:07Et j'ai fait tout un chemin de santé mentale et de guérison très intense, notamment entre les hospitalisations, les parcours psy.
00:03:16Enfin, j'ai un peu fait la totale et mon père, du coup, m'a accompagnée dans ces moments-là. Mon père et ma mère très compliqués.
00:03:23Et mon combat, j'ai partagé ouvertement sur les réseaux sociaux parce que c'était un endroit pour moi où j'arrivais à exprimer librement ce que je vivais et ce que je ressentais.
00:03:32Et donc au fil du temps, j'ai commencé à aller mieux, heureusement.
00:03:37Et j'ai commencé du coup à partager plus des conseils, des choses positives, des choses qui m'ont personnellement aidée.
00:03:41Et c'était un peu, on va dire, la concrétisation de tous ces conseils et tout que de faire un projet, un vrai projet pour la santé mentale des jeunes.
00:03:51Donc on a commencé à réfléchir avec mon père et le docteur Claire Morin, qui est médecin psychiatre, justement à cette application dans un premier temps,
00:03:59qui est en vrai un peu l'application que moi, j'aurais aimé avoir quand j'étais plus jeune.
00:04:03Et c'est vraiment une safe place que les jeunes peuvent utiliser au quotidien pour prendre soin d'eux, se fixer des objectifs, des compteurs de sobriété quand ils ont des addictions,
00:04:11avoir un journal intime, se connecter avec un parent ou un adulte de confiance pour recréer du lien.
00:04:17Et on a aussi créé une fondation qui oeuvre pour la santé mentale et qui fait de la prévention sur tous ces sujets-là,
00:04:22que ce soit sur les réseaux, lors d'événements, lors de conférences, etc.
00:04:25On pense réellement qu'aujourd'hui, la prévention, c'est une des choses les plus importantes quand on parle de santé mentale,
00:04:34parce qu'il y a énormément de problèmes qui arrivent, qui pourraient être évités et qu'on laisse un peu passer sous la trappe.
00:04:41Donc voilà, on est à fond sur tout ça, sur la prévention, sur l'application, sur la fondation.
00:04:49Monsieur, ajoutez ?
00:04:51Donc moi, Gershom Abitbol, donc son père.
00:04:57Donc, juste pour me présenter rapidement, j'ai 50 ans, je suis un ancien de la TEC, en fait, jeune retraité à 43 ans.
00:05:03J'ai passé mes premières années au calme, finalement, à m'occuper de ma fille, qui était, je dirais, dans une situation extrêmement compliquée.
00:05:10Donc, ça a été très inquiétant.
00:05:11Donc, ça m'a mobilisé à 100%.
00:05:13Et c'est un sujet qui est important, parce qu'il faut voir l'impact, en fait, que peuvent avoir des problèmes de santé mentale chez les jeunes,
00:05:19sur leur famille et sur leur entourage, que ce soit l'impact dans le travail, ça a des impacts qui sont lourds.
00:05:24Et donc, j'avais les compétences, évidemment, TEC, pour lancer ce projet, Miel m'en a parlé, je l'ai tout de suite suivi.
00:05:31Et vraiment, sur une orientation de prévention, en fait, aujourd'hui, on voit bien qu'on a un système de soins qui est saturé.
00:05:36C'est difficile, aujourd'hui, d'avoir des rendez-vous, en particulier dans les organismes publics, dans les CMP.
00:05:41En fait, le meilleur moyen, en fait, c'est de faire en sorte que tous les jeunes n'aient pas besoin de passer par un parcours psy,
00:05:46c'est de faire en sorte qu'un maximum de jeunes puissent aller bien.
00:05:48Et ça permettra de libérer de la place pour les pathologies qui ne sont pas évitables.
00:05:51Quelqu'un qui est TDA ou TDAH, il a besoin d'avoir des soins.
00:05:54Il a besoin d'avoir un pédopsychiatre.
00:05:56Un jeune, s'il est bien dans ses baskets, il évitera peut-être le trouble anxieux et la dépression.
00:05:59Vous voyez, nous, toute notre démarche, elle est vraiment en prévention primaire.
00:06:02C'est faire en sorte que les jeunes soient mieux dans leur tête,
00:06:04de manière à ce qu'il y ait moins de jeunes qui tombent dans des troubles anxieux,
00:06:06qui, dans 70% des cas, statistiquement, finissent en trouble dépressif.
00:06:11Donc, on est vraiment, on essaie d'intervenir le plus tôt possible.
00:06:14En gros, on développe la culture d'une santé mentale positive, du bien-être, du prendre soin de soi,
00:06:18d'apprendre à se connaître, justement, pour être capable d'affronter son adolescence
00:06:21dans des conditions qui sont meilleures qu'aujourd'hui.
00:06:28Merci à vous.
00:06:30Alors, d'abord, on est très content que vous alliez bien.
00:06:32Et ça, c'est déjà le premier ressenti.
00:06:41Si je comprends bien, vous êtes passé du statut de personne ayant besoin de soins
00:06:47à une personne qui en est au conseil à d'autres personnes.
00:06:53Donc, quel contenu vous utilisez pour transmettre ça ?
00:06:59À quel public vous vous adressez ?
00:07:01Et avec quel statut, je dirais, puisque, en fait, on voit aujourd'hui,
00:07:10on l'a vu sur le Covid ou dans d'autres moments,
00:07:13que la parole d'une personne, quelle qu'elle soit,
00:07:20a la même valeur sur les réseaux sociaux que quasiment le scientifique expérimenté.
00:07:24Donc, vous avez en charge une part de conseils importants.
00:07:31Donc, ça a un impact sur les personnes qui vous écoutent.
00:07:37Donc, quel est votre, je dirais, là d'où vous parlez et du contenu d'où vous parlez,
00:07:44qui peut être à la fois un conseil, mais qui pourrait des fois être adapté ou moins adapté ?
00:07:50Alors, écoutez, comme je vous l'ai dit avant, dans ce projet, on n'est pas que tous les deux.
00:07:57On travaille aussi avec le docteur Claire Morin, qui est cofondatrice de LING, donc qui est médecin psychiatre.
00:08:02Nous, on crée beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux.
00:08:04On utilise vraiment les plateformes comme un moyen de parler aux jeunes,
00:08:07parce qu'aujourd'hui, les réseaux, c'est le meilleur moyen de parler aux jeunes.
00:08:11Et nous, c'est vraiment eux qu'on cible aujourd'hui.
00:08:13Donc, on travaille aussi beaucoup avec des créateurs de contenu sur les réseaux sociaux,
00:08:18qui ont des grosses communautés et qui, du coup, leur voix porte plus qu'une personne un peu plus lambda, on va dire.
00:08:25Donc, on fait beaucoup de choses avec eux aussi.
00:08:28On va aborder plein de sujets différents.
00:08:30En vrai, tout ce qui touche à la santé mentale d'un jeune, que ce soit l'école,
00:08:33que ce soit les relations avec les parents, que ce soit le fait de se faire du mal,
00:08:37parce que ça touche beaucoup plus de jeunes qu'on ne le pense, que ce soit juste le fait d'avoir un coup de mou, un moment.
00:08:43On va essayer de leur donner les meilleurs conseils, des choses qui sont prouvées scientifiquement, qui fonctionnent.
00:08:49Donc, ça, on les réfléchit forcément avec le docteur Claire Morin, qui s'y connaît, vu qu'elle est psychiatre.
00:08:56C'est mieux.
00:08:58Mais donc, voilà, on crée vraiment des contenus qui poussent toujours le jeune à prendre soin de lui.
00:09:07Oui, à parler, à extérioriser, parce que c'est souvent ça aussi.
00:09:11Les jeunes, aujourd'hui, il y a un énorme fossé qui s'est créé entre les jeunes et les adultes.
00:09:16Donc, avec l'arrivée des réseaux sociaux, peut-être aussi avec l'arrivée du numérique.
00:09:20Mais il y a énormément de choses qui ont changé entre ma génération et celle de mes parents,
00:09:25ou même un peu plus jeunes qu'eux.
00:09:28Il y a beaucoup de choses qui ont été bouleversées.
00:09:30Et aujourd'hui, la communication entre les jeunes et les parents, elle est extrêmement compliquée.
00:09:35Et ça, c'est ce qui revient beaucoup.
00:09:37On parle aussi beaucoup que les problèmes de santé mentale, souvent, c'est en lien avec l'isolement.
00:09:42Il y a énormément de jeunes qui vont s'isoler quand ils ne vont pas bien.
00:09:45Et du coup, perdre un peu leurs repères, leurs liens sociaux, et qui, du coup, vont se renfermer encore plus.
00:09:50Et c'est un peu un cercle vicieux où, au final, tu es tout seul, donc il n'y a personne qui t'aide et tu n'oses à te parler à personne.
00:09:54Donc, le fait de parler, c'est souvent sous-estimé, je pense.
00:09:59Et ça, c'est vraiment ce qu'on pousse à recréer des relations de confiance avec les parents, en fait.
00:10:04Parce que les parents, ils ont un rôle gigantesque à jouer dans le bien-être de leur enfant.
00:10:10Et ce rôle-là est souvent minimisé, je pense.
00:10:14Mais par exemple, quand tu as un rendez-vous psy, quand tu es jeune et que tu consultes un psy,
00:10:18souvent, il va demander à voir tes parents aussi.
00:10:20parce que le psy doit expliquer aux parents comment bien gérer les jeunes.
00:10:27Donc, en fait, il y a tout un rôle de lien qui est essentiel et qu'on pousse vraiment au maximum sur les réseaux
00:10:34pour que les jeunes puissent parler au mieux avec leurs parents et extérioriser,
00:10:41et ne pas attendre qu'il soit trop tard pour se livrer.
00:10:44Si vous voulez, moi, quand j'étais plus jeune, mes parents n'avaient aucune idée de ce que je vivais.
00:10:47Et ils ont tout appris sur un lit d'hôpital, après une tentative de suicide.
00:10:52Pas très cool comme façon d'apprendre que sa fille ne va pas bien et qu'elle se faisait harceler à l'école.
00:10:56Mais c'est comme ça que ça s'est passé de mon côté.
00:10:58Mais je sais que s'il y avait ce cadre de confiance qui était installé avec mes parents...
00:11:02Alors, j'avais toujours une très bonne relation avec eux, ce n'est pas ça le sujet.
00:11:05Mais il n'y avait pas ce truc de...
00:11:09Vraiment, si ça ne va pas, tu peux nous en parler.
00:11:12Et puis même si tu as fait un truc qu'il ne fallait pas faire,
00:11:13si tu te retrouves dans une mauvaise situation, tu peux nous en parler.
00:11:15Donc, j'ai tout gardé.
00:11:18Et c'est ce qui revient énormément aussi de la part des jeunes sur les réseaux,
00:11:21c'est qu'ils ont peur de parler.
00:11:23Ils ont peur de ne pas être compris par leurs parents
00:11:25parce qu'il y a toute cette incompréhension entre les générations
00:11:29qu'on essaye justement de briser aussi.
00:11:32Et c'est aussi aux parents de se remettre à la page de notre vie,
00:11:35de la vie des jeunes, de comprendre les réseaux, c'est quoi ?
00:11:38De comprendre pourquoi on passe autant de temps sur notre téléphone.
00:11:41Il y a bien des raisons.
00:11:42Ce n'est pas ce qu'on aime, parce qu'on a des liens sociaux sur les téléphones et tout.
00:11:45Et juste, je pense qu'il faut recréer un lien entre les générations
00:11:49parce qu'aujourd'hui, il n'y en a quasiment plus.
00:11:53Je voudrais rajouter quelque chose aussi qui est important,
00:11:55c'est que l'application Link, ce n'est pas une application de soins,
00:11:58c'est une application de prévention.
00:11:59On n'est d'ailleurs pas classé application de santé.
00:12:01Donc, l'idée, c'est vraiment d'aider le jeune à bien se connaître,
00:12:03à bien se comprendre.
00:12:04Et d'ailleurs, dans tous les contenus qu'on crée,
00:12:07on est toujours dans cette motivation, on essaie de motiver le jeune,
00:12:11finalement, à se prendre en charge et aller chercher de la ressource auprès d'adultes.
00:12:15On ne donne pas de solution miracle.
00:12:16Ça, ce n'est pas des choses qu'on fait.
00:12:18On ne veut pas les apprentis sorciers.
00:12:21Et on fait très attention, justement, dans les contenus aussi,
00:12:24à ce qu'il n'y ait pas d'éléments qui puissent déclencher,
00:12:25par exemple, une crise suicidaire ou de la scarification.
00:12:28Donc, tous les contenus, ils sont quand même faits et validés,
00:12:31de manière à ce que ce soit vraiment que du positif pour le jeune.
00:12:34Mais toujours dans cette démarche, on se renforce,
00:12:37on crée des stratégies pour quand ça ne va pas.
00:12:38Vous voyez, c'est essayer de faire les choses en amont.
00:12:41C'est ça, en fait, notre mission.
00:12:42Notre mission, c'est d'intervenir en amont.
00:12:44Le soin, c'est les professionnels qui le font,
00:12:46même si l'application aide les jeunes qui ne vont pas bien.
00:12:48Très clairement, on a beaucoup de jeunes qui ne vont pas bien,
00:12:50qui utilisent l'application au quotidien.
00:12:51Mais c'est un élément, c'est un outil supplémentaire
00:12:54qui lui permet de suivre un petit peu
00:12:57depuis combien de temps il a réussi à ne pas pleurer,
00:12:59depuis combien de temps il a réussi à ne pas s'automutiler.
00:13:01C'est très fréquent, l'automutilation chez les jeunes.
00:13:04Donc, vous voyez, c'est là que l'outil va l'aider un peu
00:13:06à se challenger, à essayer d'avancer.
00:13:08Mais ça ne viendra jamais se substituer,
00:13:10et c'est ce qu'on leur dit toujours,
00:13:11à un professionnel de santé.
00:13:13Et à un moment, quand on n'est pas bien,
00:13:14quand on est en trouble anxieux ou en trouble dépressif,
00:13:16il faut qu'il soit accompagné par des...
00:13:17On leur dit, il faut aller chercher de la ressource.
00:13:19Et la première étape, quand on a 12, 13, 14 ans,
00:13:21c'est d'en parler à ses parents,
00:13:22pour déjà trouver de l'aide, une première aide,
00:13:24et pouvoir ensuite être orienté.
00:13:26Et on fait beaucoup de travail aussi de prévention
00:13:27auprès des parents.
00:13:28On essaye de leur décrypter un petit peu les situations,
00:13:30de dédramatiser.
00:13:31Vous savez, c'est un peu tabou pour les parents.
00:13:33Quand ça se passe mal avec leurs enfants,
00:13:35on peut avoir un sentiment d'échec.
00:13:36Qu'est-ce qu'on... On n'a pas été bon.
00:13:37Voilà, notre enfant n'est pas bien, c'est de notre faute.
00:13:39C'est qu'on ne s'en est pas bien occupé.
00:13:41Alors que ce n'est pas vrai.
00:13:41Ça arrive dans toutes les familles,
00:13:43dans tous les milieux sociaux.
00:13:44Ça arrive même avec des parents bienveillants,
00:13:46des parents disponibles.
00:13:47« Mon épouse, elle ne travaille pas.
00:13:48Elle a toujours été à la maison avec quatre enfants. »
00:13:50Donc il y avait de la présence,
00:13:51il y avait de la disponibilité.
00:13:52On a fait plein de choses.
00:13:53Mais les choses se sont déroulées de cette manière.
00:13:56Et je pense que c'est aussi très important
00:13:57d'expliquer aux parents que...
00:14:00de les sensibiliser, de leur apprendre, en fait,
00:14:01à parler à leurs jeunes.
00:14:03Parce qu'en fait, il y a beaucoup...
00:14:04En fait, les rapports sont souvent assez...
00:14:06Il y a beaucoup d'invectives.
00:14:07Tout est de la faute du téléphone.
00:14:08Mais ça, c'est de la faute des médias
00:14:10et des informations qui sont relayées.
00:14:12Le téléphone, c'est le diable.
00:14:13Donc dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas,
00:14:14c'est le téléphone.
00:14:15Un enfant dit « j'ai pas envie d'aller à l'école,
00:14:17je me sens pas bien, je suis fatigué. »
00:14:19Ben, passe moins de temps sur ton téléphone.
00:14:21Mais peut-être qu'il souffre à l'école.
00:14:22Il est peut-être en train de développer
00:14:23une phobie scolaire, par exemple.
00:14:25Et le réflexe qu'on a,
00:14:26c'est toujours des solutions simples.
00:14:27Parce que pour nous, ça semble évident.
00:14:28On a le même problème avec les troubles alimentaires
00:14:30qui sont aussi très fréquents chez les jeunes filles.
00:14:33Ben, t'as qu'à manger.
00:14:35Ah, puis ça ira mieux.
00:14:35Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:14:37Et la manière d'approcher le jeune
00:14:38et de lui parler, d'échanger avec lui
00:14:39et justement de créer ce lien de confiance
00:14:42qui va permettre aux jeunes de se confier,
00:14:43ce qui est en fait déjà un premier pas,
00:14:45il est extrêmement important.
00:14:46Et souvent, tant que parents s'y prend mal.
00:14:47Pourquoi ?
00:14:48Parce qu'on n'a pas été confrontés à ça
00:14:49ou parce que nous, à notre époque,
00:14:51c'était comme ça.
00:14:52Ils ont faisaient avec nos problèmes,
00:14:53on n'avait pas le choix.
00:14:54Et c'est là aussi qu'il y a peut-être
00:14:55un changement de dogme
00:14:57à faire au niveau de la société.
00:14:58C'est-à-dire qu'on peut parler de tout.
00:15:00Il n'y a pas de honte.
00:15:01Et surtout, le lien, il doit être fort.
00:15:03Et on doit être des vrais appuis.
00:15:04En fait, on doit être des piliers pour nos enfants.
00:15:05Alors, vous avez en partie répondu,
00:15:09mais j'avais deux questions.
00:15:11La première, c'est
00:15:12qu'est-ce que vous pensez des jeunes
00:15:15qui aujourd'hui confient leurs difficultés
00:15:17à Tchat-GPT
00:15:18en pensant qu'ils vont avoir une réponse adaptée ?
00:15:22Et ensuite, comment vous vous réinscrivez
00:15:24dans un parcours ?
00:15:26Parce que vous parlez beaucoup des parents,
00:15:28mais ce n'est pas le seul lieu d'expression
00:15:31pour des jeunes.
00:15:33Il y a d'autres lieux, effectivement,
00:15:34vers lesquels on peut aller.
00:15:38Parce que, justement,
00:15:39on a une difficulté à s'exprimer dans sa famille
00:15:42sur des sujets qui sont compliqués.
00:15:45Et comment vous êtes sûrs
00:15:47que les personnes à qui vous parlez
00:15:50vont dans la bonne direction
00:15:53pour avoir un suivi adapté ?
00:15:56Parce qu'on a quand même un certain nombre,
00:15:58même de professionnels,
00:16:00genre coach en tout genre,
00:16:02qui donnent des conseils avisés,
00:16:04qui ne sont pas forcément
00:16:05les plus adaptés à la personne
00:16:07au moment où il y en a besoin.
00:16:08Alors, pour tous les jeunes
00:16:14qui utilisent ChatGPT pour se confier,
00:16:17franchement, je pense que ça en dit long
00:16:18sur pourquoi ils le font.
00:16:20Ils le font parce qu'ils ne trouvent
00:16:21personne d'autre à qui se confier,
00:16:22je pense.
00:16:23Parce qu'ils estiment que personne d'autre
00:16:25peut les comprendre,
00:16:26que ChatGPT est plutôt neutre.
00:16:28Enfin, je ne vais pas vous mentir,
00:16:29mais moi, je l'ai déjà fait.
00:16:30Je lui ai dit, j'ai ça comme problème,
00:16:32j'ai ça comme problème,
00:16:32qu'est-ce que je peux faire et tout.
00:16:33Et en vrai, c'est plutôt pertinent
00:16:35ce qu'il me dit en général.
00:16:36Mais je pense que ça montre juste
00:16:38que le jeune ne sait pas
00:16:41à qui d'autre se confier,
00:16:42donc il va se tourner vers une IA.
00:16:44Quand on a des proches
00:16:46en qui on a confiance,
00:16:47avec qui on peut parler,
00:16:48avec qui on peut parler de tout,
00:16:50on n'a pas nécessairement besoin
00:16:52de se tourner vers un ChatGPT
00:16:53pour poser nos problèmes
00:16:54et poser nos difficultés.
00:16:56Après, moi, je ne sais pas
00:16:58si c'est vraiment mauvais ou mal
00:17:01de se tourner vers un bot
00:17:03pour parler de ses problèmes
00:17:04si le contenu qu'il envoie en retour
00:17:07est modéré et adapté
00:17:09et pas dangereux.
00:17:11Malheureusement, il y a parfois
00:17:12des dérives sur tout ça.
00:17:14Mais voilà, je pense que juste
00:17:16ça en dit long sur un jeune
00:17:18qui ne voit plus personne
00:17:21pour le comprendre
00:17:22et qui va utiliser un peu
00:17:24les dernières ressources
00:17:25qu'il peut trouver.
00:17:27Donc, il va se tourner vers une IA
00:17:28parce que l'IA, elle est neutre,
00:17:30parce que l'IA, elle va répondre directement,
00:17:32parce que l'IA, elle est présente
00:17:33tout le temps,
00:17:33que ce soit à midi,
00:17:35que ce soit à 2h du matin,
00:17:36à 23h,
00:17:37elle sera toujours là pour répondre.
00:17:39Donc, je pense qu'il y a aussi
00:17:40ce facteur de
00:17:41j'ai besoin d'avoir
00:17:42quelque chose de disponible.
00:17:44Quand j'en ai besoin,
00:17:45il faut que ce soit dispo.
00:17:47Et puis, voilà,
00:17:48je pense que ça en dit surtout long
00:17:49sur le fait qu'un jeune
00:17:51ne va pas se sentir compris
00:17:52par d'autres personnes
00:17:53et qui, du coup,
00:17:54va se tourner vers l'IA
00:17:55ou va avoir...
00:17:56Il a peut-être aussi peur
00:17:57de dire peur ou honte
00:17:58de dire ce qu'il ressent
00:17:59parce qu'il croit
00:18:01qu'il est ouf,
00:18:01parce qu'il croit
00:18:02que c'est le seul
00:18:02à ressentir ça et tout,
00:18:04alors que pas du tout.
00:18:05Il y a énormément de jeunes
00:18:06qui vont ressentir la même chose,
00:18:07mais juste que personne n'en parle,
00:18:09ils ne le savent pas.
00:18:10Mais voilà,
00:18:11je pense que c'est surtout
00:18:12sur ces points-là
00:18:13qu'un jeune va plus se tourner
00:18:17vers un tchat GPT
00:18:17pour parler de ses problèmes,
00:18:19c'est qu'il va se trouver
00:18:19du soutien direct,
00:18:21rapidement,
00:18:23parce qu'il en a besoin
00:18:24à ce moment-là précis.
00:18:25Et juste un petit point là-dessus,
00:18:29le simple fait
00:18:30d'écrire son problème,
00:18:31ça lui fait du bien.
00:18:32C'est-à-dire le fait
00:18:32d'extérioriser,
00:18:33d'écrire ce qu'on ressent
00:18:34et nous on le voit
00:18:35parce qu'on reçoit
00:18:36des centaines de messages
00:18:36tous les jours sur Link
00:18:38de jeunes qui nous écrivent
00:18:40et nous toujours,
00:18:41on essaie d'avoir une réponse
00:18:42quand même,
00:18:43on répond à tous les messages
00:18:44systématiquement,
00:18:45toujours en les encourageant,
00:18:47en les motivant,
00:18:48en se prenant en charge.
00:18:48Et ce ne sont pas forcément
00:18:49des jeunes qui ne vont pas bien,
00:18:50ce sont des jeunes
00:18:51qui vont bien
00:18:52mais qui se posent des questions
00:18:53parce qu'ils ont 12-13 ans,
00:18:54des questions un peu existentielles
00:18:55qu'ils n'osent pas poser
00:18:55à leurs parents
00:18:56et on leur répond
00:18:57avec beaucoup de bienveillance
00:18:59et ce qu'ils nous disent
00:19:01en général à chaque fois
00:19:02c'est que le simple fait
00:19:03qu'en fait qu'ils l'écrivent,
00:19:04le simple fait
00:19:05qu'on leur réponde,
00:19:05qu'on leur dise même un mot,
00:19:07ça leur fait du bien en fait
00:19:08parce qu'ils se sentent
00:19:08en fait écoutés,
00:19:09ils se sentent entendus.
00:19:10Voilà, et c'est vraiment ça
00:19:11en fait peut-être pour ça
00:19:12que les jeunes l'utilisent.
00:19:13Je pense que c'est une manière
00:19:14et c'est ce qu'on a d'ailleurs
00:19:15dans Link,
00:19:15on a un journal intime,
00:19:16les jeunes l'utilisent beaucoup,
00:19:17où ils écrivent,
00:19:18ils extériorisent en fait
00:19:18tout ce qu'ils ressentent
00:19:19et ça c'est important
00:19:20de pouvoir ressortir
00:19:21tout ce qu'on a en soi
00:19:22sans même attendre
00:19:24nécessairement de réponses.
00:19:26Pour répondre à votre question
00:19:27sur l'orientation
00:19:28sur les parcours de soins,
00:19:29encore une fois,
00:19:30nous on intervient en amont,
00:19:32on n'est pas en train de leur dire
00:19:33là il faut voir un psychologue
00:19:36ou un psychiatre,
00:19:37alors on leur décrypte,
00:19:38on dit voilà,
00:19:38dans quel cas on va voir un psychiatre,
00:19:39dans quel cas on va voir un psychologue
00:19:40et ça quand on fait ce genre de vidéos,
00:19:42c'est la psychiatre qui les fait
00:19:43ou c'est on travaille
00:19:44avec des neuropsy,
00:19:45on travaille avec des psychologues,
00:19:45on travaille avec vraiment
00:19:46différents types de profils
00:19:47ou des nutritionnistes,
00:19:48on a encore demain
00:19:49un tournage avec une nutritionniste
00:19:51pour les troubles alimentaires,
00:19:53donc là c'est la psychiatre
00:19:53qui va répondre,
00:19:54elle va dire voilà,
00:19:55si c'est des petites choses
00:19:55un peu légères,
00:19:56on peut commencer par un psychologue
00:19:57qui éventuellement
00:19:58va être à travers un psychiatre,
00:19:59si on a des idées noires,
00:20:00des idées suicidaires,
00:20:01là il faut aller voir
00:20:02un psychiatre directement.
00:20:03Donc elle va expliquer
00:20:04de manière simple,
00:20:05compréhensible,
00:20:06par les jeunes et par les parents,
00:20:07comment s'orienter.
00:20:10Et oui, les parents ne savent pas,
00:20:12bien sûr les parents ne savent pas,
00:20:13ils n'ont pas accès à de l'information,
00:20:15maintenant quelle est la bonne orientation ?
00:20:16Il faut être conscient
00:20:16de la saturation du système de soins,
00:20:19je veux dire,
00:20:19il faut être conscient
00:20:20de l'impact par exemple
00:20:21de la précarité
00:20:22sur l'accès aux soins.
00:20:24Quand vous devez aller
00:20:24chercher de la ressource
00:20:25dans les soins publics,
00:20:26c'est catastrophique,
00:20:27vous allez dans un CMP,
00:20:29c'est entre 18 et 24 mois
00:20:30pour être pris en charge.
00:20:31Donc ils font avec ce qu'ils ont
00:20:32et tchat GPT,
00:20:33oui c'est vrai,
00:20:34ça peut être un suppléant
00:20:36dans certains cas
00:20:37parce qu'ils n'ont pas accès aux soins.
00:20:39Et quand vous devez
00:20:39aller voir un psychologue,
00:20:40il faut payer.
00:20:41Alors vous allez me dire,
00:20:42il y a mon soutien psy,
00:20:43il y a 6000 psys dans mon soutien psy
00:20:44qui sont référencés
00:20:46dans toute la France.
00:20:47Ce n'est pas beaucoup.
00:20:49Ce n'est pas beaucoup.
00:20:49Et puis le dispositif,
00:20:50il n'est pas connu.
00:20:51Pourquoi ?
00:20:52Parce que c'est des communications
00:20:53institutionnelles,
00:20:54les jeunes ne les écoutent pas,
00:20:55les gens n'entendent plus
00:20:56tout ça en fait.
00:20:57C'est-à-dire qu'on ne passe pas
00:20:57par les bons canaux
00:20:58pour faire connaître les dispositifs
00:20:59et finalement on est content
00:21:00parce qu'il n'y a pas beaucoup
00:21:01de psychologues
00:21:02qui adhèrent aux dispositifs
00:21:03et en plus ça coûte cher à l'État.
00:21:04Donc forcément,
00:21:05s'il y avait beaucoup trop de monde
00:21:07et si tous les psys
00:21:07acceptaient enrôler
00:21:09dans mon soutien psy,
00:21:10ça deviendrait peut-être compliqué
00:21:11et puis en plus c'est plafonné.
00:21:13Donc il y a beaucoup de psychologues
00:21:13qui ne veulent pas y aller
00:21:14parce que les dépassements
00:21:16de coûts sont à la charge du patient
00:21:18et pour beaucoup de gens,
00:21:19payer 20 euros de sa poche
00:21:20pour une séance,
00:21:21ce n'est pas possible
00:21:21dans beaucoup de familles.
00:21:23Donc du coup,
00:21:24ils se tournent vers les solutions
00:21:26qu'ils ont en fait.
00:21:26C'est-à-dire qu'on fait
00:21:27avec les moyens qu'on a
00:21:27et c'est pour ça encore une fois
00:21:28que nous on dit
00:21:29qu'il faut faire en sorte
00:21:30qu'il y ait moins de jeunes
00:21:30qui se sentent mal.
00:21:31Il faut faire en sorte
00:21:32qu'il y ait plus de jeunes
00:21:33qui soient bien dans leur basket
00:21:34et il faut comprendre
00:21:35quelle est la source profonde
00:21:36du mal-être de la jeunesse
00:21:37qui existe depuis longtemps,
00:21:39qui n'existe pas
00:21:39depuis les réseaux sociaux.
00:21:41Elle existe depuis longtemps
00:21:42cette source de mal-être.
00:21:43Les réseaux,
00:21:44ça a été un amplificateur,
00:21:45ça a permis peut-être
00:21:45de mettre en lumière
00:21:46certaines choses
00:21:47mais regardez l'état
00:21:49des adultes aujourd'hui,
00:21:50les gens de notre génération,
00:21:51regardez dans quel état ils sont.
00:21:52Vous ne croyez pas
00:21:52que ce sont des jeunes
00:21:53qui n'ont pas été soignés ?
00:21:54Ce sont des gens
00:21:54qui ont porté leurs problèmes
00:21:55parce que c'était tabou,
00:21:56parce qu'on prenait sur soi
00:21:57à notre époque.
00:21:58Mais ils ne se sont pas
00:21:59construits comme des adultes solides.
00:22:01Ils ont porté
00:22:02toutes leurs difficultés
00:22:03jusqu'à l'âge adulte
00:22:04et aujourd'hui,
00:22:05on les trouve en burn-out,
00:22:06on les trouve en dépression.
00:22:07Regardez l'état global
00:22:08de la santé mentale en France,
00:22:09il n'y a pas que chez les jeunes
00:22:10que ça ne va pas.
00:22:11Et nos jeunes,
00:22:11justement,
00:22:11ils ne veulent pas vivre ça.
00:22:13Ils aspirent à une vie
00:22:14qui est meilleure.
00:22:14Est-ce qu'on peut leur reprocher ?
00:22:15Non, ils ont raison
00:22:16et nous,
00:22:17on doit les écouter
00:22:17leur temps de la main
00:22:18si on veut que ces jeunes
00:22:18demain soient des adultes solides.
00:22:20Monsieur le rapporteur.
00:22:24Merci.
00:22:24Merci beaucoup,
00:22:25Madame la Présidente,
00:22:26chers collègues.
00:22:27Déjà, je voulais vous remercier
00:22:28parce que moi,
00:22:29j'ai été très touché
00:22:29par votre témoignage.
00:22:31J'imagine que c'est une épreuve
00:22:33en tant que parent
00:22:34qui est extrêmement difficile
00:22:35quand on va récupérer sa fille
00:22:39sur un lit d'hôpital
00:22:40après une tentative de suicide.
00:22:42C'est des récits
00:22:43qui sont extrêmement intenses
00:22:45humainement
00:22:46et le fait que vous en parliez
00:22:48et que vous ayez
00:22:48cette raison dans cela,
00:22:49je pense que c'est utile.
00:22:50C'est ce qu'on appelle
00:22:51de façon un peu technique
00:22:52la pérédance.
00:22:53C'est en gros,
00:22:54vous n'avez pas cette vocation,
00:22:55mais c'est un peu
00:22:56un rôle modèle,
00:22:57en gros un point de repère
00:22:59pour des personnes
00:22:59qui peuvent être en difficulté
00:23:00et je pense qu'en cela,
00:23:01vous faites indénablement
00:23:03œuvre utile
00:23:04et je suis assez sensible
00:23:05à ce que vous évoquiez aussi
00:23:06sur la rigueur scientifique
00:23:07de votre démarche
00:23:09et de vous appuyer
00:23:10sur des professionnels de santé
00:23:12pour évidemment
00:23:13montrer que les réseaux sociaux,
00:23:15c'est un espace
00:23:15qui malheureusement
00:23:17est souvent mis en lumière
00:23:18pour le pire
00:23:18mais qui peut aussi produire
00:23:20du bien,
00:23:21du meilleur
00:23:22et qui est utile
00:23:23parce que c'est cet espace-là
00:23:25qui est accessible
00:23:25pour tout un tas
00:23:26de jeunes
00:23:28et qui est moins sensible
00:23:29aux communications
00:23:30institutionnelles
00:23:30et aux pubs
00:23:31sur le journal télévisé
00:23:32de France 2.
00:23:33Donc pour en revenir
00:23:36parce que c'est quand même
00:23:36très intéressant
00:23:37d'avoir votre avis,
00:23:40évidemment cette commission
00:23:41d'enquête
00:23:41elle flèche beaucoup
00:23:42la question de la prévention,
00:23:43on est sur une logique
00:23:44de coût évité,
00:23:45de meilleure allocation
00:23:47des ressources,
00:23:47vous l'avez dit,
00:23:49des jeunes qui peuvent être
00:23:50en bonne santé mentale
00:23:51parce qu'ils ont
00:23:52ce premier,
00:23:54cette prise en charge précoce,
00:23:56cet accompagnement rapide,
00:23:57c'est potentiellement
00:23:57de l'hospitalisation
00:23:58qui est évité à la fin.
00:23:59Donc c'est aussi une question
00:24:00de bonne gestion
00:24:01des données publiques,
00:24:02évidemment une dimension humaine
00:24:03qui est très forte.
00:24:04Moi j'aimerais avoir
00:24:05déjà une petite explication
00:24:06sur le modèle économique
00:24:07de votre projet Link
00:24:09parce que vous en parlez beaucoup
00:24:12donc j'aimerais savoir
00:24:14en fait comment ça s'organise
00:24:15parce que le développement
00:24:16d'une telle plateforme
00:24:17ça coûte de l'argent,
00:24:19faire des vidéos,
00:24:21des montages ça coûte de l'argent
00:24:23donc quel est le modèle
00:24:23économique derrière
00:24:24et ensuite avoir
00:24:25quelques métriques,
00:24:26quelques mesures
00:24:27pour savoir en gros
00:24:28quelle est la population
00:24:30que vous touchez
00:24:30pour avoir justement
00:24:31parce que ça n'a pas été évoqué
00:24:32le nombre de jeunes
00:24:34vous disiez que vous receviez
00:24:34des centaines de messages
00:24:35par jour
00:24:36donc est-ce que cet espace-là
00:24:38doit être repensé
00:24:40peut-être en lien
00:24:40avec des gens
00:24:41qui animent des communautés
00:24:42plutôt qu'avec un investissement
00:24:43de l'institution par elle-même
00:24:45qui créerait des frais
00:24:46je pense
00:24:47pour essayer de toucher
00:24:48aussi de nouveaux publics
00:24:49de façon plus précoce
00:24:50donc ça,
00:24:51est-ce que c'est quelque chose
00:24:52que vous réfléchissez
00:24:54des partenariats
00:24:55avec l'institutionnel
00:24:56on devait recevoir
00:24:57vous avez parlé
00:24:58des troubles du comportement alimentaire
00:24:59une autre personne
00:25:00qui travaille sur ces sujets-là
00:25:01d'autres personnes
00:25:02qui travaillent aussi
00:25:03dans le champ du handicap
00:25:04pour expliquer ce que c'est
00:25:05d'avoir un frère
00:25:06avec des troubles
00:25:08du spectre autistique
00:25:09je crois que la démonstration
00:25:10par la preuve
00:25:11le côté vie réelle
00:25:12très concret
00:25:12a un impact majeur
00:25:15et donc voilà
00:25:15les premières questions
00:25:16un peu
00:25:16modélisation économique
00:25:17la réalité de votre impact
00:25:20et puis derrière
00:25:21comment vous ressentez
00:25:23aussi peut-être
00:25:23de façon un petit peu moins
00:25:24scientifiquement éprouvable
00:25:27mais la plus-value
00:25:28que ça peut avoir
00:25:29chez les jeunes
00:25:30que vous touchez
00:25:30et est-ce que vous touchez
00:25:31d'ailleurs que des jeunes ?
00:25:33Je vais répondre
00:25:35pour la partie modèle économique
00:25:36parce qu'elle est jeune
00:25:37encore à la branche
00:25:38justement avec moi
00:25:38et je suis très content
00:25:39de lui transmettre
00:25:40mon savoir-faire
00:25:41d'entrepreneur
00:25:41parce que j'ai toujours été
00:25:42entrepreneur en fait
00:25:43dans ma vie
00:25:44alors le modèle économique
00:25:45en fait
00:25:45c'est un peu moi
00:25:46le modèle économique
00:25:47c'est un peu un sujet
00:25:48d'ailleurs
00:25:49c'est un vrai sujet
00:25:50Link
00:25:51moi je vous ai expliqué
00:25:52j'ai pris ma retraite jeune
00:25:53j'ai fait fortune dans la tech
00:25:54et tant mieux
00:25:55j'utilise mon argent intelligemment
00:25:57je suis très content
00:25:57d'utiliser comme ça
00:25:58comme quoi on peut faire
00:25:58des bons usages
00:25:59pas déductibles des impôts
00:26:01mais bon
00:26:01c'est pas grave
00:26:02c'est un autre sujet
00:26:02c'est un autre sujet
00:26:04mais donc
00:26:06en fait
00:26:06nous on a fait
00:26:07dès le départ
00:26:08on a fait un choix
00:26:09c'est que tout soit gratuit
00:26:09pour les jeunes
00:26:10pas de pub
00:26:10pas d'utilisation de données
00:26:11pas d'abonnement
00:26:12on veut que tous les jeunes
00:26:14puissent l'utiliser
00:26:14parce que c'est une application
00:26:15qu'on peut utiliser seul
00:26:16c'est la safe place
00:26:17pour le jeune
00:26:17et puis le mieux
00:26:18évidemment c'est de pouvoir
00:26:19se connecter avec un adulte
00:26:20donc dans le cadre du modèle
00:26:22qu'on avait développé
00:26:22on s'est dit
00:26:23on va demander aux parents
00:26:23une contribution
00:26:24donc un abonnement
00:26:25pour pouvoir se connecter
00:26:26à son jeune
00:26:27mais le jeune
00:26:27en tout état de cause
00:26:28pourra toujours utiliser
00:26:29l'outil seul sans payer
00:26:30on n'est pas hyper satisfait
00:26:32par ce modèle là
00:26:33qui rapporte peu d'ailleurs
00:26:34parce qu'on a beaucoup
00:26:35d'impact chez les jeunes
00:26:36pas assez encore
00:26:37chez les adultes
00:26:37on n'est pas très satisfait
00:26:38parce qu'on reçoit
00:26:39des messages de parents
00:26:40qui disent
00:26:40moi j'aimerais me connecter
00:26:41mais j'ai pas le moyen
00:26:41de payer 7 euros par mois
00:26:43je vous cache pas
00:26:43qu'on a donné un paquet
00:26:44d'abonnements gratuits
00:26:45à ces gens là
00:26:46parce qu'un parent
00:26:48moi qui veut faire
00:26:49en sorte d'aider son jeune
00:26:49je ne vais pas le priver
00:26:50de l'outil
00:26:51parce qu'il n'a pas
00:26:52les moyens de le payer
00:26:52vous voyez ça
00:26:53n'a aucun sens
00:26:54par rapport à la mission
00:26:54que nous on essaye
00:26:55de remplir
00:26:55donc ce qu'on a fait
00:26:58bon Link c'est quand même
00:26:5916 personnes
00:27:00moi Link ça me coûte
00:27:01100 000 euros par mois
00:27:02perço
00:27:02donc c'est moi qui paye ça
00:27:04mais on a besoin aussi
00:27:07de trouver un modèle
00:27:08économique qui est pérenne
00:27:09si on veut un
00:27:10développer le projet
00:27:11à plus grande échelle
00:27:12aujourd'hui on est 16
00:27:12on devrait être 50
00:27:13on n'est pas assez nombreux
00:27:14pour faire ce qu'on a à faire
00:27:15parce qu'on a d'autres projets
00:27:16en termes d'appli
00:27:17qui sont extrêmement utiles
00:27:19très attendus
00:27:20notamment par les professionnels
00:27:20de santé mentale
00:27:21notamment on veut faire
00:27:22une application pour les psys
00:27:23qui va permettre
00:27:24d'avoir justement
00:27:25le feedback des jeunes
00:27:26entre les séances
00:27:26ils ont des vrais problèmes
00:27:28en fait à savoir
00:27:28ce qui s'est passé
00:27:29entre les séances
00:27:29chez les jeunes
00:27:30parce que le jeune
00:27:30vit au présent
00:27:31il vit ni au passé
00:27:32ni au futur
00:27:32donc il ne se souvient pas
00:27:33qu'il y a une semaine
00:27:34il était en train de pleurer
00:27:35dans les toilettes
00:27:35parce qu'il a vu
00:27:36il s'était farcelé
00:27:37vous voyez donc
00:27:38la matière qui va permettre
00:27:39de travailler les séances
00:27:40ils ont du mal à l'obtenir
00:27:41donc ça ils sont
00:27:41très très très partie
00:27:42prenante là-dessus
00:27:43donc nous le modèle
00:27:45donc aujourd'hui
00:27:45c'est un abonnement
00:27:45chez les parents
00:27:46puis on a changé
00:27:47parce qu'on s'est dit
00:27:48il faut que ça fonctionne
00:27:48autrement
00:27:49donc on a développé
00:27:50en fait une offre
00:27:51pour les écoles
00:27:52donc collège, lycée,
00:27:54établissement d'études supérieures
00:27:55qui permet d'avoir
00:27:57l'accès gratuit aux parents
00:27:58donc tous les parents
00:27:58de l'établissement
00:27:59ont accès à l'application
00:28:00donc les jeunes et les parents
00:28:01mais on a rajouté
00:28:02d'autres choses
00:28:02on a créé un baromètre
00:28:03de la santé mentale
00:28:04pourquoi on classe une école
00:28:06sur le plan académique
00:28:06et pourquoi on ne la classe pas
00:28:07sur le bien-être
00:28:08pourquoi on le fait
00:28:08pour les entreprises
00:28:09et pas pour les écoles
00:28:10est-ce que le bien-être
00:28:10c'est réservé aux adultes
00:28:12au contraire
00:28:13ça doit s'inculquer
00:28:14très jeune le bien-être
00:28:15très très jeune
00:28:16donc ça devrait être à l'école
00:28:18donc on a créé ce baromètre
00:28:19pour qu'il puisse y avoir
00:28:20à terme un classement
00:28:20des établissements
00:28:21sur le bien-être à l'école
00:28:22pour nous c'est important
00:28:23puis avec plein d'autres choses
00:28:25un outil de signalement
00:28:26des violences
00:28:26des risques de violence
00:28:27et de harcèlement
00:28:28anonyme
00:28:28toujours depuis l'application
00:28:29c'est-à-dire que l'application
00:28:30devient le point central
00:28:31de connexion du jeune
00:28:32donc on a développé
00:28:33cette offre
00:28:33on est heurté à plein de difficultés
00:28:35notamment au niveau
00:28:35des établissements publics
00:28:36c'est un cauchemar
00:28:37honnêtement
00:28:37travailler avec les pouvoirs publics
00:28:38c'est cauchemardesque
00:28:39parce que c'est des procédures
00:28:41extrêmement lourdes
00:28:41compliquées
00:28:42il y en a qui veulent avancer
00:28:43on a des régions
00:28:43qui veulent travailler avec nous
00:28:44mais il faut passer par des procédures
00:28:45qui durent 6 mois
00:28:46on n'a pas 10 ans
00:28:47vu l'état de la situation
00:28:49on n'a pas le temps
00:28:49on attend quoi en fait
00:28:51pour faire des choses
00:28:52aujourd'hui en termes de prévention
00:28:53on ne fait rien
00:28:54de concret
00:28:55de matériel
00:28:56qui s'adresse directement aux jeunes
00:28:57on a des solutions
00:28:58qui sont prêtes
00:28:58elles ne sont pas utilisées
00:29:00on a eu Elisabeth Borne
00:29:01il y a 3-4 mois
00:29:02qui parlait de
00:29:03faire de la sensibilisation
00:29:04des enseignants
00:29:05au sujet de santé mentale
00:29:06les contenus sont prêts chez nous
00:29:07ça fait partie du pack
00:29:08qu'on met dans les écoles
00:29:09et ça ne coûte pas grand chose
00:29:10mais nous tout ça c'est prêt
00:29:11et eux ils parlent
00:29:12de projet à 2027
00:29:13ou 2028
00:29:14on attend quoi ?
00:29:16enfin je ne sais pas
00:29:16je ne comprends pas
00:29:17c'est des 400 jeunes
00:29:18qui se suicident tous les ans
00:29:19il y a un moment
00:29:20il faut quand même peut-être réagir
00:29:21donc ça c'est sur le modèle économique
00:29:23et le deuxième volet
00:29:23du modèle économique
00:29:24c'est qu'on discute beaucoup
00:29:25aujourd'hui avec les mutuelles
00:29:26les complémentaires santé
00:29:27pour que l'application soit intégrée
00:29:28soit prise en charge
00:29:30pour les adhérents
00:29:32dans le cadre des contrats
00:29:33qu'ils peuvent proposer
00:29:34en termes de contrats
00:29:35de complémentaires santé
00:29:36donc ça c'est les deux modèles
00:29:38sur lesquels on se développe
00:29:39donc aujourd'hui
00:29:39on est très loin de la rentabilité
00:29:41je finance le projet
00:29:42je le financerai pour l'instant
00:29:44mais voilà
00:29:44à terme il va falloir quand même
00:29:46que je trouve d'autres sources
00:29:48on ne veut pas vivre de subventions
00:29:50parce qu'on veut garder notre liberté
00:29:51parce que nous on va vite
00:29:52on travaille à la vitesse
00:29:54en fait il faut comprendre
00:29:54que le partenariat public-privé
00:29:56peut très bien marcher
00:29:57on s'est fait claquer la porte
00:29:58par des parlementaires
00:29:59au début
00:30:00en disant maintenant
00:30:01vous êtes du privé
00:30:01on ne peut pas vous parler
00:30:02pourquoi ?
00:30:04pourquoi on ne travaille pas ensemble ?
00:30:06nous on travaille à une autre vitesse
00:30:07on travaille d'une autre manière
00:30:08on a des canaux
00:30:09pour atteindre les jeunes
00:30:10que vous n'aurez jamais
00:30:11les réseaux
00:30:12non mais
00:30:13moi ce qui me choque
00:30:15ce qui me choque
00:30:15c'est cette espèce de frein
00:30:17qu'il y a au partenariat public-privé
00:30:18et on voit nous
00:30:20la difficulté qu'on a
00:30:21parce qu'on est privé
00:30:21et on voit les portes
00:30:23que ça nous ferme
00:30:24et c'est dommage
00:30:24parce que c'est pas
00:30:25le but c'est l'intérêt ultime
00:30:26c'est l'intérêt du jeune
00:30:27c'est ça en fait
00:30:28notre préoccupation
00:30:29qu'on doit tout savoir
00:30:29donc ça c'était pour répondre
00:30:31à votre question
00:30:31sur le modèle économique
00:30:33et votre deuxième question
00:30:34c'était sur
00:30:34sur les maîtres
00:30:36est-ce que tu peux donner les chiffres
00:30:36tu es connu
00:30:37juste avant
00:30:37je voulais
00:30:38par rapport au modèle économique
00:30:40si je comprends bien
00:30:42c'est les parents
00:30:43qui s'abonnent
00:30:43c'est ça
00:30:44donc vous avez un système
00:30:45quand même de fidélisation
00:30:47par rapport à un abonnement
00:30:48c'est pas forcément
00:30:50que ponctuel
00:30:51c'est à dire qu'en fait
00:30:51on rentre dans un circuit
00:30:53beaucoup plus long
00:30:54parce qu'un service
00:30:55permanent
00:30:55deuxième chose
00:30:57c'est que
00:30:57vous faites un baromètre
00:30:59de la santé mentale
00:31:00vous faites un dépôt de signalement
00:31:01est-ce que vous avez conscience
00:31:03que c'est des choses
00:31:03qui existent déjà
00:31:04ailleurs
00:31:05et quel lien
00:31:07vous faites
00:31:08avec
00:31:10les secteurs
00:31:11qui font ce recensement
00:31:12des signalements
00:31:13et qui
00:31:14font ce baromètre
00:31:16de santé mentale
00:31:17parce que
00:31:17si chacun fait le sien
00:31:19on va avoir un peu de mal
00:31:20à coordonner nos actions
00:31:21il n'y a pas de baromètre
00:31:22de santé mentale
00:31:22dans les établissements scolaires
00:31:24par établissement
00:31:25ça n'existe pas
00:31:26mais au niveau national
00:31:26c'est pas ça qui est important
00:31:28c'est que
00:31:28l'idée c'est que
00:31:29l'établissement
00:31:30puisse mettre en place
00:31:31des actions
00:31:32parce qu'on a aussi
00:31:32un comité bien-être
00:31:33qui est créé
00:31:34dans le cadre du projet
00:31:35au sein de l'établissement
00:31:35c'est que l'établissement
00:31:36puisse voir si ça s'améliore
00:31:37si ça se dégrade
00:31:38et qu'il puisse discuter d'actions
00:31:39et nous on leur propose
00:31:40différents plans d'action
00:31:41de prévention
00:31:43c'est que l'établissement
00:31:44en fait puisse réagir
00:31:45en fonction de l'amélioration
00:31:46de la dégradation
00:31:47du baromètre santé mentale
00:31:48au sein de l'établissement
00:31:49et pour répondre
00:31:50à votre autre question
00:31:52nous on propose
00:31:53de s'intégrer
00:31:53avec le programme PHAR
00:31:54parce que le programme PHAR
00:31:55c'est bien beau
00:31:56mais un jeune
00:31:56vous savez
00:31:57je vais vous donner un exemple
00:31:58moi je suis en classe
00:31:59j'ai 13 ans
00:32:00je vois que mon copain
00:32:01il a un couteau dans son sac
00:32:02vous croyez que je vais aller
00:32:02voir le CPE pour lui dire
00:32:03par contre être dans l'application
00:32:05pour le signaler
00:32:06de manière anonyme
00:32:06et l'information va remonter
00:32:07au chef d'établissement
00:32:08ça c'est plus facile
00:32:09parce qu'ils n'ont pas envie
00:32:10de se confronter
00:32:11ils n'ont pas envie
00:32:11d'aller en face
00:32:12ils ont peur d'aller en face
00:32:13et de dire
00:32:13il y a un tel qui se fait harceler
00:32:15ou il y a l'autre
00:32:15qui a dit qu'il allait tuer quelqu'un
00:32:17vous voyez
00:32:17et bien typiquement
00:32:18le fait de leur mettre
00:32:19à disposition un outil
00:32:20anonyme de signalement
00:32:21ça facilite les choses
00:32:22alors oui il y aura
00:32:23quelques dérives
00:32:24des gens qui signaleront
00:32:25des faits qui ne sont pas vrais
00:32:26au début probablement
00:32:27mais si on évite des drames
00:32:29ce sera quand même
00:32:30une bonne chose
00:32:31le bilan sera plutôt positif
00:32:32tu réponds pour les chiffres ?
00:32:35pardon
00:32:37ok par rapport
00:32:40du coup au nombre de jeunes
00:32:42qui nous suivent
00:32:44que ce soit sur l'application
00:32:45déjà on est près
00:32:47on est à 300 000 utilisateurs
00:32:50de Link
00:32:50donc ça fait beaucoup
00:32:52il faut savoir aussi
00:32:53que quand on a lancé
00:32:54l'application
00:32:55le 12 septembre 2024
00:32:56donc il y a un petit peu
00:32:57plus d'un an
00:32:58on était numéro 1
00:33:01sur l'App Store
00:33:02on était devant ChatGPT
00:33:03on était même devant Pronote
00:33:04et on a eu
00:33:05150 000 téléchargements
00:33:06et 100 000 comptes créés
00:33:07en moins de 24 heures
00:33:08et donc quand on a vu
00:33:10ces chiffres
00:33:10c'est vrai qu'on s'est dit
00:33:11que finalement
00:33:12l'application
00:33:13elle répondait vraiment
00:33:14à une demande
00:33:14elle répondait vraiment
00:33:15à un besoin
00:33:16parce que c'était
00:33:17un des plus gros lancements
00:33:18d'applications
00:33:19de la French Tech
00:33:19qu'il y a eu
00:33:20et donc on se rend compte
00:33:22vraiment que les jeunes
00:33:23sont demandeurs
00:33:24en fait de solutions
00:33:25ils sont demandeurs d'aide
00:33:26ils sont demandeurs d'outils
00:33:27pour aller mieux
00:33:28pour aller de l'avant
00:33:29et pour prendre soin d'eux
00:33:30après au-delà
00:33:31de l'application
00:33:32on est aussi du coup
00:33:33sur les réseaux
00:33:34sur les réseaux
00:33:34toute communauté
00:33:36confondue
00:33:37cumulée
00:33:38on est à plus de 500 000
00:33:40abonnés
00:33:41donc TikTok
00:33:42Insta
00:33:42Youtube
00:33:43qui suivent nos contenus
00:33:44qui suivent nos vidéos
00:33:44au quotidien
00:33:45qu'on va publier
00:33:47et voilà
00:33:48les chiffres principaux
00:33:51en vrai
00:33:51ça fait du monde
00:33:52mais ça montre
00:33:53si ça fonctionne autant
00:33:54alors que parler
00:33:55de santé mentale
00:33:56quand même
00:33:56sur les réseaux
00:33:57et tout
00:33:57c'est pas évident
00:33:58franchement c'est un sujet
00:34:00qui repousse un peu
00:34:02qui fait pas le buzz
00:34:03en tout cas
00:34:03donc si on arrive
00:34:05à toucher autant de gens
00:34:06quand même
00:34:06et puis même moi
00:34:07sur mes propres réseaux
00:34:08je suis à plus de 2 millions
00:34:09sur TikTok
00:34:10et 800 000 presque
00:34:12sur Insta
00:34:12donc ça fait quand même
00:34:13du monde aussi
00:34:14donc ça montre
00:34:15que ça fonctionne
00:34:16et en fait ça montre
00:34:17qu'on touche les bons jeunes
00:34:18c'est les jeunes
00:34:19qui nous suivent
00:34:20ils en ont besoin
00:34:21en fait de tout ça
00:34:22Merci beaucoup
00:34:26alors juste pour vous donner
00:34:27un peu d'espoir
00:34:28Pronote
00:34:29c'est privé en fait
00:34:30donc vous voyez
00:34:31on peut avoir
00:34:32un gros impact
00:34:33et une grosse
00:34:33acculturation
00:34:36de l'éducation nationale
00:34:37mais c'est vrai
00:34:37que c'est pas facile
00:34:38ça réinterroge des modèles
00:34:39ça veut dire aussi
00:34:40qu'il faut peut-être
00:34:41concéder une part de liberté
00:34:42parce que vous disiez
00:34:43que vous voulez rester libre
00:34:45mais en tout cas
00:34:45nous ce qui nous guide
00:34:46dans ces travaux-là
00:34:47c'est aussi
00:34:47d'investir des champs
00:34:49qui sont peut-être
00:34:50un peu à part
00:34:51de nos
00:34:52enfin à côté
00:34:53de nos
00:34:53de nos
00:34:54segments de réflexion classique
00:34:55et avoir conscience
00:34:57que pour toucher des jeunes
00:34:58et essayer d'être
00:34:59dans la prévention
00:34:59il faut
00:35:00investir
00:35:02des espaces
00:35:03comme les réseaux sociaux
00:35:04qui sont peut-être
00:35:05un peu plus difficiles
00:35:06à appréhender
00:35:06pour les pouvoirs publics
00:35:08après la question
00:35:09du classement
00:35:10de la santé mentale
00:35:10des établissements
00:35:11ça pose aussi
00:35:12des enjeux véritables
00:35:13de
00:35:14enfin c'est des difficultés
00:35:16qui peuvent aussi
00:35:16être relevées
00:35:17parce qu'on n'a pas
00:35:18cette culture-là
00:35:18contrairement aux pays
00:35:19anglo-saxons
00:35:20ou en Angleterre
00:35:20vous avez des classements
00:35:21entre les établissements
00:35:22en France
00:35:22on a des indices
00:35:23de position sociale
00:35:24mais on n'a pas
00:35:25véritablement
00:35:25ces éléments-là
00:35:26donc c'est des choses
00:35:27qui doivent être travaillées
00:35:27réfléchies
00:35:28régulées
00:35:29avec les acteurs publics
00:35:31aussi
00:35:31qui ont leur rigidité
00:35:32mais aussi parfois
00:35:33leur plus-value
00:35:34donc voilà
00:35:35en tout cas
00:35:35moi je serais ravi
00:35:36qu'on puisse explorer
00:35:38ce champ-là
00:35:39et c'est vrai que
00:35:40la plus-value
00:35:41d'arriver à investir
00:35:42c'est pour ça
00:35:42qu'on avait invité
00:35:43plusieurs
00:35:44de vos
00:35:45des gens qui travaillent
00:35:48un peu
00:35:48dans des segments différents
00:35:49c'était
00:35:50comment on fait
00:35:51pour toucher
00:35:51ces jeunes-là
00:35:53et ces familles-là
00:35:54qui ont peut-être
00:35:55plus de difficultés
00:35:56soit parce que
00:35:57les délais de prise en charge
00:35:58sont très longs
00:35:58vous avez parlé
00:35:59des délais dans les CMP
00:36:00ou même des carences
00:36:01dans certains secteurs
00:36:02de psychologues
00:36:04on parle beaucoup
00:36:05de l'intelligence artificielle
00:36:06en santé mentale
00:36:07aujourd'hui
00:36:07c'est un peu
00:36:08la nouvelle frontière
00:36:09parfois
00:36:10il y a des outils
00:36:11qui existent
00:36:11qui ont montré
00:36:12leur robustesse
00:36:13qui doivent être interrogés
00:36:14nous on n'est pas là
00:36:14pour faire la promotion
00:36:15de votre projet
00:36:17mais en tout cas
00:36:18moi je suis sensible
00:36:18à ce que vous avez réussi
00:36:19à apporter
00:36:20à l'écho
00:36:21qu'il y a eu
00:36:21dans
00:36:22enfin voilà
00:36:24être devant
00:36:25TchadjPT
00:36:25sur les téléchargements
00:36:26d'applications
00:36:27ça a dû quand même
00:36:27vous surprendre
00:36:28quand c'est arrivé
00:36:29même si vous aviez
00:36:30l'espoir
00:36:30mais c'est pas mal
00:36:31quand même
00:36:31je laisse
00:36:33donc on va passer
00:36:38la parole
00:36:39à la salle
00:36:39je propose
00:36:41qu'on pose
00:36:41des questions
00:36:42à suivre
00:36:42et puis que vous
00:36:44puissiez répondre
00:36:44Madame Jourdain
00:36:46oui merci
00:36:47merci pour
00:36:49votre témoignage
00:36:50alors je voudrais
00:36:52juste vous poser
00:36:53deux questions
00:36:54d'abord
00:36:54comment vous faites face
00:36:55donc à des réseaux sociaux
00:36:57qui prônent
00:36:58des comportements
00:36:59et attitudes
00:37:00problématiques
00:37:01je pense
00:37:02on a un collègue
00:37:03notamment
00:37:03qui a fait
00:37:04une mission
00:37:05d'information
00:37:06sur les réseaux sociaux
00:37:08et l'incidence
00:37:09sur la santé psychique
00:37:10donc voilà
00:37:11comment vous réagissez
00:37:13par rapport
00:37:13à ces réseaux sociaux
00:37:14ils ont fait aussi
00:37:14des préconisations
00:37:15est-ce que vous avez
00:37:16une réponse
00:37:17enfin du moins
00:37:18quel est votre avis
00:37:19par rapport
00:37:19à ces préconisations
00:37:20et deuxième chose
00:37:22je voudrais savoir
00:37:22ce que vous pensez
00:37:23des premiers secours
00:37:25en santé mentale
00:37:26et notamment
00:37:27du projet
00:37:28de l'étendre
00:37:29donc aux jeunes
00:37:30par rapport
00:37:31effectivement
00:37:32à toute
00:37:32la connaissance
00:37:33que vous avez
00:37:34sur les problèmes
00:37:36de santé mentale
00:37:36des jeunes
00:37:37voilà
00:37:37Madame
00:37:40Paulet
00:37:41Monsieur Manier
00:37:42Merci Madame
00:37:46la Présidente
00:37:47alors
00:37:48merci déjà
00:37:49pour
00:37:49de votre présence
00:37:50nous avoir
00:37:51raconté votre récit
00:37:52selon votre histoire
00:37:54qui a été quand même
00:37:54très touchante
00:37:55et aussi
00:37:57la présentation
00:37:58de
00:37:58de l'inc
00:38:00mais moi
00:38:01j'aurais voulu
00:38:01poser une question
00:38:02mais qui était
00:38:03plus à la source
00:38:04des problèmes
00:38:05vous avez
00:38:07subi du harcèlement
00:38:09donc du harcèlement scolaire
00:38:10donc c'était
00:38:11mais
00:38:14avez-vous
00:38:15eu l'occasion
00:38:16d'en parler
00:38:17à cette époque
00:38:19est-ce qu'il n'y a pas
00:38:19un problème
00:38:19au niveau
00:38:20d'éducation nationale
00:38:21est-ce que cela
00:38:21n'a pas été repéré
00:38:22au sein
00:38:25de l'établissement
00:38:26est-ce que
00:38:26vous en avez parlé
00:38:28au sein de l'établissement
00:38:29est-ce qu'il y avait
00:38:29des signes
00:38:30qui auraient pu être vus
00:38:31surtout pour vous
00:38:33en tant que
00:38:33en tant que papa
00:38:34est-ce que vous vous êtes
00:38:35rendu compte
00:38:35de certains signes
00:38:36avant
00:38:37le passage à l'acte
00:38:39de votre fille
00:38:40donc c'est pour ça
00:38:41que moi je reviens
00:38:42plus au niveau
00:38:42de la base
00:38:43par rapport
00:38:43à l'éducation nationale
00:38:44parce que
00:38:45on a un projet
00:38:46de lutte contre
00:38:47le harcèlement
00:38:47au sein de l'éducation
00:38:48nationale
00:38:49mais est-ce que
00:38:50ce projet de lutte
00:38:52contre le harcèlement
00:38:53est bien mis en place
00:38:54est-ce que
00:38:54est-ce que c'est décelé
00:38:56au sein des établissements
00:38:57et est-ce que justement
00:38:58vous avez pu en parler
00:38:59et est-ce que
00:39:00des personnes
00:39:01ont pu le constater
00:39:02ou ont essayé
00:39:03de vous approcher
00:39:04pour en discuter
00:39:05avec vous
00:39:05je vous remercie
00:39:06et monsieur Maillot
00:39:08bonjour
00:39:11Frédéric Maillot
00:39:12je suis député
00:39:13de la Réunion
00:39:13moi je connaissais
00:39:14absolument pas
00:39:15ni votre parcours
00:39:17ni votre application
00:39:18et j'ai discuté
00:39:20rapidement avec des amis
00:39:21qui suivent votre page
00:39:22effectivement
00:39:23et j'ai été touché
00:39:25je ne sais pas
00:39:25si c'est le père
00:39:26que je suis
00:39:26qui a été touché
00:39:27ou les députés
00:39:28ou peut-être même
00:39:28les deux
00:39:28à la fois
00:39:30quand vous parlez
00:39:31de relations publiques
00:39:32privées
00:39:32c'est peut-être
00:39:33le député
00:39:33et quand c'est votre fille
00:39:34c'est peut-être le père
00:39:35qui est un peu plus touché
00:39:36moi j'aimerais savoir
00:39:37je vais quand même
00:39:38jouer au jeu des questions
00:39:39parce que je voulais
00:39:40surtout vous faire
00:39:40un ressenti
00:39:42de votre histoire
00:39:45on dit souvent
00:39:45que le malade
00:39:46devient expert
00:39:46en sa maladie
00:39:47je pense que
00:39:47c'est un peu ton cas
00:39:49je peux tutoyer
00:39:50je pense
00:39:50je voulais savoir
00:39:53est-ce que vous avez
00:39:54un lien
00:39:54avec le représentant
00:39:56de Meta
00:39:57en France
00:39:57qui quand même
00:40:00génère
00:40:01je crois qu'Instagram
00:40:02est le réseau
00:40:02préféré
00:40:03des jeunes français
00:40:04est-ce que
00:40:05il y a peut-être
00:40:07un lien
00:40:07et nous
00:40:07je pense que nous
00:40:09on va en parler
00:40:10de cette application
00:40:11on va militer
00:40:12pour que cette application
00:40:13il y ait
00:40:14ce lien entre public
00:40:16et privé
00:40:16mais entre privé
00:40:17et privé
00:40:18c'est-à-dire
00:40:18entre le groupe Meta
00:40:19et vous
00:40:20comment il peut faire
00:40:21aussi la promotion
00:40:22de votre application
00:40:23non pas pour les chiffres
00:40:25mais pour le bien-être
00:40:26de la santé mentale
00:40:27de nos jeunes
00:40:28parce que
00:40:28ce que vous faites
00:40:30ensemble
00:40:30en fait
00:40:31c'est
00:40:32vous rendez service
00:40:33à la nation
00:40:35en fait
00:40:35vous venez en aide
00:40:37en tout cas
00:40:37à ces jeunes
00:40:38qui ne peuvent pas
00:40:39parler
00:40:40comme tu l'as dit
00:40:41à un adulte
00:40:43et préfèrent le faire
00:40:44via son téléphone
00:40:45parce que
00:40:46c'est triste de le dire
00:40:47mais il y a une de nos collègues
00:40:49une fois elle a dit
00:40:49le téléphone
00:40:50est le premier
00:40:51que doudou
00:40:51qu'on caresse
00:40:52au réveil
00:40:53et le dernier
00:40:53qu'on caresse
00:40:54avant de s'endormir
00:40:55donc forcément
00:40:56il est omniprésent
00:40:57avec nous
00:40:57donc il est peut-être
00:40:59cet être
00:41:00qui n'a pas d'émotion
00:41:01mais à qui on confie
00:41:03ses émotions
00:41:04donc comment faire le lien
00:41:05avec ces grands groupes
00:41:06qui gèrent en tout cas
00:41:10Instagram
00:41:11Facebook
00:41:11et tous ces réseaux-là
00:41:13comment faire le lien
00:41:14avec eux
00:41:14pour vous aider
00:41:17à grandir votre réseau
00:41:18et aider davantage
00:41:19de jeunes
00:41:19qui sont dans le besoin
00:41:20alors nous
00:41:25sur les réseaux
00:41:27en tout cas
00:41:27sur
00:41:28donc nous
00:41:28on communique beaucoup
00:41:29sur TikTok
00:41:30Instagram
00:41:30Facebook
00:41:31et YouTube
00:41:32et sur les réseaux
00:41:34on prône
00:41:35la bonne utilisation
00:41:36des réseaux sociaux
00:41:37donc on fait souvent
00:41:38des contenus
00:41:38sur ça
00:41:39donc que ce soit
00:41:40sur le cyberharcèlement
00:41:41sur les algorithmes toxiques
00:41:43sur toutes les dérives
00:41:45on va dire
00:41:46des réseaux
00:41:47on essaye d'apprendre aux jeunes
00:41:48à avoir un bon usage
00:41:50en fait
00:41:50des réseaux
00:41:51quand tu vois une vidéo
00:41:52que tu n'aimes pas
00:41:53au lieu de mettre un commentaire
00:41:54haineux
00:41:55tu vas swiper la vidéo
00:41:55tu ne regardes pas
00:41:56ou même qu'ils se rendent compte
00:41:58de l'impact
00:41:58on réagit souvent
00:41:59au cas de gros créateurs
00:42:01de contenu
00:42:01parce que ça marche bien
00:42:02ce genre de format
00:42:03sur les réseaux
00:42:04typiquement
00:42:04je ne sais pas si vous connaissez
00:42:05Léna Situation
00:42:06qui est une très grosse créatrice
00:42:09de contenu
00:42:09qui subit beaucoup de harcèlement
00:42:12par exemple
00:42:12on va réagir à son cas
00:42:13de cyberharcèlement
00:42:14on va réagir à son cas
00:42:16et expliquer
00:42:16les dérives en fait
00:42:18des réseaux
00:42:18et ce qu'il faut faire
00:42:19et ce qu'il ne faut pas faire
00:42:20ce qu'on peut cautionner
00:42:21ce qu'on ne peut pas cautionner
00:42:22donc nous
00:42:23on passe surtout des messages
00:42:24de bon usage
00:42:26en fait
00:42:27on explique aux jeunes
00:42:28comment faire bon usage
00:42:29des réseaux
00:42:30qu'à partir d'une certaine heure
00:42:31il faut bien couper
00:42:33un peu les réseaux
00:42:33et que vaut mieux aller se coucher
00:42:34couper un peu plus tôt
00:42:36genre une heure
00:42:37avant d'aller dormir
00:42:37on essaye de leur expliquer
00:42:39un bon usage responsable
00:42:40en fait des réseaux sociaux
00:42:41après
00:42:42ils en font l'usage
00:42:43qu'ils veulent
00:42:44derrière leur écran
00:42:44au final
00:42:45mais nous c'est les messages
00:42:46qu'on fait passer
00:42:47je peux vous répondre
00:42:53c'est bien
00:42:53c'est très bien
00:42:53ce qu'ils veulent faire
00:42:54de développer
00:42:55d'avoir des élèves
00:42:56un peu référents
00:42:57nous on avait créé
00:42:57un programme d'ambassadeur
00:42:58alors il était sous-marin
00:43:00on n'avait pas d'agrément
00:43:01de l'éducation nationale
00:43:02on avait 2500 personnes
00:43:03qui nous représentaient
00:43:03dans les écoles
00:43:04en sous-marin
00:43:05c'est pas mal quand même
00:43:05parce qu'on n'a pas le temps
00:43:07parce qu'il y a un agrément
00:43:08de l'éducation nationale
00:43:08ça prend 5 ans
00:43:09à avoir
00:43:09ça prend 5 ans
00:43:11mais vraiment
00:43:11c'est un cauchemar
00:43:13je vous assure
00:43:13que c'est un cauchemar
00:43:14de bosser avec eux
00:43:14un cauchemar
00:43:15donc on l'a fait en sous-marin
00:43:17mais ils menaient des actions
00:43:18dans l'établissement
00:43:19avec ou sans l'accord
00:43:20du chef d'établissement
00:43:20parce que nous on n'attend pas
00:43:22pour agir
00:43:23tout simplement
00:43:24et ces jeunes
00:43:25alors qu'il y ait des formations
00:43:27au premier second en santé mentale
00:43:28c'est une bonne chose
00:43:28mais ça suppose qu'on soigne
00:43:30vous voyez
00:43:31ça veut dire qu'on va repérer
00:43:32des jeunes qui ne sont pas bien
00:43:33c'est qu'on a déjà
00:43:35tout raté
00:43:36nous ce qu'on veut
00:43:37c'est que les jeunes
00:43:37ils restent bien
00:43:38donc c'est très bien
00:43:39qu'il y en ait
00:43:39mais en fait
00:43:40on est en train de dire
00:43:41finalement on va laisser
00:43:41l'hémorragie couler
00:43:42on va essayer de soigner
00:43:43au fur et à mesure
00:43:43qu'est-ce qu'on peut faire d'autre
00:43:45pour faire en sorte
00:43:46que les jeunes soient mieux
00:43:47et ça répond aussi
00:43:48à la question du harcèlement
00:43:49que vous venez de poser
00:43:50monsieur le député à côté
00:43:51je ne sais pas votre nom
00:43:52désolé
00:43:53mais ça répond aussi
00:43:55à cette question là
00:43:55qu'est-ce qu'on change
00:43:56pour que les jeunes soient mieux
00:43:58un jeune qui est bien
00:43:59dans ses baskets
00:44:00est-ce que vous croyez
00:44:00qu'il va harceler ?
00:44:01un jeune qui est bien
00:44:02dans sa tête
00:44:02il ne harcèle pas
00:44:03c'est pas vrai
00:44:04on ne devient pas harceleur
00:44:06gratuitement
00:44:06ou alors c'est qu'on ne s'en rend pas compte
00:44:08ou alors c'est qu'on ne se rend pas compte
00:44:09en fait que ce qu'on fait
00:44:10c'est du harcèlement
00:44:11donc nous l'idée
00:44:13c'est vraiment
00:44:13et d'ailleurs
00:44:13moi je vous invite à lire
00:44:14il y a un livre
00:44:15on a publié un livre blanc
00:44:16qu'on a d'ailleurs remis
00:44:17au président de la république
00:44:18on en a beaucoup discuté
00:44:20d'ailleurs avec ses conseillers
00:44:21on a remis un livre blanc
00:44:22avec des mesures
00:44:23que ce soit à l'école
00:44:24que ce soit sur les réseaux sociaux
00:44:26la création d'un code
00:44:27des usages numériques
00:44:27on travaillait avec un député ici
00:44:29il a été dissous
00:44:30avec la dissolution
00:44:31il a perdu son poste
00:44:33en fait avec la dissolution
00:44:34mais on voulait monter
00:44:36on voulait monter
00:44:37un groupe de travail
00:44:38à l'assemblée
00:44:38pour créer un code
00:44:39des usages numériques
00:44:40pour que justement
00:44:41on régulait un petit peu
00:44:42ces réseaux pour les très jeunes
00:44:43avec des sanctions éducatives
00:44:45évidemment
00:44:46on ne parle pas de sanctions pénales
00:44:47on parle d'interdiction
00:44:48d'utiliser les écrans
00:44:49pendant 15 jours
00:44:50mais une sanction officielle
00:44:51parce que le jeune
00:44:52il a insulté sur les réseaux
00:44:53vous savez
00:44:54on met un peu de tout
00:44:54sur les réseaux
00:44:55n'oubliez pas
00:44:55une chose c'est que
00:44:56le premier vecteur
00:44:57de cyber harcèlement
00:44:58c'est ni TikTok
00:44:59ni Instagram
00:45:00ni Youtube
00:45:01c'est WhatsApp
00:45:02et les parents
00:45:03ils sont bien contents
00:45:04de filer WhatsApp
00:45:04à leurs enfants
00:45:05pour parler avec eux
00:45:06pour savoir
00:45:06s'ils sont bien arrivés
00:45:07à l'école etc
00:45:08donc le plus 44%
00:45:09des cas de cyber harcèlement
00:45:10se font sur WhatsApp
00:45:11ça c'est IE en France
00:45:12c'est l'enquête
00:45:13IE en France
00:45:14d'il y a quelques mois
00:45:15qui est assez récente
00:45:16donc l'idée c'est
00:45:18l'école
00:45:18la pression scolaire
00:45:2053% des jeunes
00:45:23considèrent que
00:45:24leur principale source
00:45:25de stress
00:45:26c'est l'école
00:45:26ça c'est l'enquête
00:45:28de la fondation
00:45:29AMC Santé
00:45:30je ne le rappelle
00:45:31on est à la table ronde
00:45:32donc plus gros facteur
00:45:33de stress des jeunes
00:45:33l'école
00:45:34donc on a proposé
00:45:35des choses pour l'école
00:45:36sur les rythmes scolaires
00:45:37mais aussi sur
00:45:38la création d'un cours
00:45:40d'engagement citoyen
00:45:41pour sensibiliser les jeunes
00:45:42avec notamment
00:45:42une classe sur la partie
00:45:44santé mentale
00:45:44où justement
00:45:45des personnes formées
00:45:47en santé mentale
00:45:48pourraient intervenir
00:45:49donc
00:45:50c'est très bien
00:45:51encore une fois
00:45:52on va soigner
00:45:53en fait c'est comme si
00:45:54c'est comme si on disait
00:45:54aux gens
00:45:55continuez à fumer
00:45:55on va former
00:45:56plein de cardiologues
00:45:57c'est pareil
00:45:58c'est la même chose
00:45:59qu'est-ce qu'on peut faire
00:46:01en amont
00:46:01pour que les jeunes
00:46:02soient mieux
00:46:02et qu'on ait moins besoin
00:46:03de soigner
00:46:04même si
00:46:04je trouve que c'est très bien
00:46:05parce qu'on développe
00:46:06une culture
00:46:06de la santé mentale
00:46:08mais il faut vraiment
00:46:09voir la santé mentale
00:46:10il n'y a pas
00:46:10la mauvaise santé mentale
00:46:12il y a la bonne
00:46:13et la mauvaise
00:46:14c'est-à-dire que souvent
00:46:14quand on parle de santé mentale
00:46:15en France
00:46:15on parle de mal-être
00:46:16non
00:46:17on a tous une santé mentale
00:46:18et elle peut être bonne
00:46:19et pour qu'elle reste bonne
00:46:20il faut en prendre soin
00:46:21et c'est ça qu'on dit
00:46:21aux jeunes tous les jours
00:46:22peut-être répondre
00:46:25sur la question
00:46:27sur les méta
00:46:28à méta on les connait
00:46:30on est avec eux
00:46:30la semaine dernière
00:46:31on est en train même
00:46:33de parler avec eux
00:46:34on essaie d'organiser
00:46:35avec eux
00:46:35un événement
00:46:35pour le 6 novembre
00:46:37pour la journée nationale
00:46:38de lutte contre
00:46:39le harcèlement scolaire
00:46:39et du coup
00:46:40ils financent plus facilement
00:46:41ce genre d'événement
00:46:42parce que les événements
00:46:42ça coûte cher
00:46:43je peux vous dire
00:46:44pourtant c'est important
00:46:45parce qu'on en a fait
00:46:45la semaine dernière
00:46:46vous aurez volontiers invité
00:46:48on a eu des députés
00:46:49qui sont venus d'ailleurs
00:46:49on a eu Manel Grégoire
00:46:50qui est venu
00:46:51on a eu Graziella
00:46:52Metchior
00:46:54c'est ça
00:46:55qui est venu
00:46:55on a eu quelques députés
00:46:58on avait quand même
00:47:01250 influenceurs
00:47:02qui venaient soutenir
00:47:02notre démarche en santé mentale
00:47:03c'est là qu'on touche les jeunes
00:47:05c'est par là
00:47:05c'est le seul moyen de les toucher
00:47:07oui allez-y
00:47:10alors j'ai une question
00:47:11qui est venue
00:47:11c'est plus pour votre fille
00:47:13du coup
00:47:14est-ce que tu ne penses pas
00:47:15que le problème
00:47:16ce n'est pas les réseaux
00:47:18parce que toi tu es sur les réseaux
00:47:19et tu fais des actions positives
00:47:21est-ce que ce n'est pas
00:47:21l'algorithme en fait
00:47:22qui accélère
00:47:24ou qui favorise
00:47:25par exemple la morosité
00:47:26chez les jeunes
00:47:27moi j'ai lu que
00:47:28quand on commence
00:47:29à regarder des vidéos
00:47:30qui sont plutôt sombres
00:47:32plutôt moroses
00:47:33et que l'algorithme
00:47:34va amplifier cela
00:47:35et du coup
00:47:36peut-être penser que
00:47:37en travaillant avec Meta
00:47:39justement
00:47:39ce que je
00:47:40c'est assez à ça
00:47:41je faisais allusion
00:47:42et la question est venue après
00:47:43mais
00:47:43que Meta pourrait
00:47:45prévenir les parents
00:47:46trouver une technique
00:47:47parce que voilà
00:47:48on est dans
00:47:48le développement
00:47:49de la technologie
00:47:50de prévenir aux parents
00:47:51que cette semaine
00:47:52aujourd'hui
00:47:53votre enfant a regardé
00:47:55une application
00:47:55qui dit que votre enfant
00:47:56a regardé
00:47:56tant de vidéos
00:47:57à contenance
00:47:59un peu morose
00:48:00ou en tout cas
00:48:01qui ne favorisent pas
00:48:02le bien-être
00:48:03de la santé mentale
00:48:04est-ce que
00:48:04tu penses que
00:48:05le problème de fond
00:48:06n'est pas justement
00:48:07d'enchaîner des vidéos
00:48:09ou l'algorithme
00:48:10qui c'est l'algorithme
00:48:11qui envoie aux jeunes
00:48:12je ne sais pas si ma question
00:48:13est claire
00:48:13je suis désolé
00:48:14si ça ne l'est pas
00:48:14nous justement
00:48:18les réseaux sociaux
00:48:18c'est forcément
00:48:19un sujet
00:48:19qui revient énormément
00:48:20et il y a notamment
00:48:21eu tout le débat
00:48:24et la com
00:48:25autour d'interdire
00:48:26les réseaux
00:48:26au moins de 15 ans
00:48:27le couvre-feu numérique
00:48:28etc
00:48:28nous on est contre
00:48:30ce genre de solution
00:48:32parce qu'on est persuadé
00:48:33que l'interdiction
00:48:34ne réglera pas les problèmes
00:48:35moi je suis persuadé
00:48:35que ça mettra un peu
00:48:36la poussière sous le tapis
00:48:37et c'est un peu
00:48:38la solution facile
00:48:39étant donné qu'on remet
00:48:40un peu toute la faute
00:48:41de la mauvaise santé mentale
00:48:42des jeunes sur les réseaux sociaux
00:48:43alors que forcément
00:48:45pour certains
00:48:46c'est un problème
00:48:47que ça leur crée des problèmes
00:48:49mais pour d'autres
00:48:50c'est vraiment hyper positif
00:48:51notamment pour moi
00:48:52notamment ce qu'on fait
00:48:53sur les réseaux
00:48:53ça a des impacts
00:48:54super positifs
00:48:55sur les jeunes
00:48:56maintenant
00:48:57les algorithmes toxiques
00:48:59forcément
00:48:59ça c'est un sujet
00:49:00qui est très complexe
00:49:02parce qu'ils sont horribles
00:49:03ces algorithmes toxiques
00:49:04j'en connais beaucoup
00:49:06et même moi
00:49:07ça m'est arrivé
00:49:08t'es pas bien
00:49:10à 21h
00:49:11tu regardes une vidéo
00:49:11qui va parler
00:49:13de mal-être
00:49:14de suicide
00:49:15et bah TikTok
00:49:15va t'en pousser
00:49:16encore 10, 15, 20, 30
00:49:17dans la soirée
00:49:18et donc forcément
00:49:18c'est un peu un cercle vicieux
00:49:19qui va t'enfoncer encore plus
00:49:21et donc
00:49:22c'est pour ça
00:49:22que la régulation
00:49:23des algorithmes toxiques
00:49:24elle est essentielle
00:49:25aujourd'hui
00:49:26parce que ça a des impacts
00:49:27hyper négatifs
00:49:29sur les jeunes
00:49:30et enfin
00:49:30sur les utilisateurs
00:49:32même en général
00:49:32quand tu regardes
00:49:34toute la soirée
00:49:34des vidéos
00:49:35qui parlent de dépression
00:49:36de mal-être
00:49:36et de suicide
00:49:37bah forcément
00:49:37tu vas pas t'en sortir
00:49:38très bien
00:49:38après
00:49:39mais donc voilà
00:49:41la régulation
00:49:42des algorithmes toxiques
00:49:43elle est essentielle
00:49:44maintenant il y a aussi
00:49:45toute une part d'éducation
00:49:46qui est importante
00:49:47par rapport
00:49:48aux réseaux sociaux
00:49:49pourquoi est-ce qu'à l'école
00:49:50on apprend pas
00:49:51l'usage du numérique
00:49:51pourquoi on nous apprend pas
00:49:53à être des utilisateurs
00:49:53responsables
00:49:54des réseaux sociaux
00:49:55alors qu'aujourd'hui
00:49:56ça fait partie de notre monde
00:49:57ça fait partie du quotidien
00:49:58de chacun
00:49:59et surtout des jeunes
00:50:00enfin notre vie
00:50:01moi ma vie
00:50:02est sur les réseaux
00:50:02je parle à tous mes potes
00:50:04sur les réseaux
00:50:05donc si on apprend jamais
00:50:07aux jeunes
00:50:08à être des utilisateurs
00:50:09irresponsables
00:50:09forcément
00:50:10qui vont avoir
00:50:11des comportements
00:50:12sur les réseaux
00:50:12qui sont pas bons
00:50:13il y aura des dérives
00:50:14il y aura des mauvaises choses
00:50:16qui vont se faire
00:50:17parce qu'aujourd'hui
00:50:17il y a quand même
00:50:1867% des 8-10 ans
00:50:19qui sont déjà actifs
00:50:20sur les réseaux sociaux
00:50:21d'après e-enfance
00:50:22c'est une réalité
00:50:23en fait
00:50:24on peut pas le nier
00:50:25c'est qu'ils sont
00:50:26sur les réseaux sociaux
00:50:27aujourd'hui c'est comme ça
00:50:28que c'est fait
00:50:29c'est la réalité des choses
00:50:30donc au lieu de fermer les yeux
00:50:33et de se dire
00:50:33bon c'est pas grave
00:50:34de toute façon
00:50:35ils ont pas le droit
00:50:35c'est interdit
00:50:36au moins de 13 ans
00:50:36donc on va dire
00:50:37qu'on a rien vu
00:50:38et ben venez
00:50:38on accepte la réalité des choses
00:50:40et on leur apprend
00:50:40à être utilisateurs responsables
00:50:42et à pas tomber justement
00:50:43dans toutes les dérives
00:50:44des réseaux sociaux
00:50:44parce qu'il y en a
00:50:45et ça c'est une évidence
00:50:47je suis pas en train
00:50:47de défendre les réseaux sociaux
00:50:49à tout prix
00:50:49et de dire qu'ils sont
00:50:50vraiment super bien
00:50:50pour tous les jeunes
00:50:51pas du tout
00:50:51il y a des choses
00:50:52très bonnes
00:50:53sur les réseaux sociaux
00:50:54il y a des choses mauvaises
00:50:55mais l'interdiction
00:50:56ne régulera pas
00:50:57ces problèmes là
00:50:58donc voilà
00:51:00je pense que
00:51:00l'éducation
00:51:04c'est les deux points
00:51:06les plus importants
00:51:07quand on parle
00:51:08de réseaux sociaux
00:51:09et une troisième mesure
00:51:11qu'on a proposé d'ailleurs
00:51:12ça c'est une partie
00:51:13de nos mesures
00:51:13du livre blanc
00:51:13la régulation au niveau européen
00:51:15des algorithmes
00:51:15avec des amendes très lourdes
00:51:17l'idée c'est d'interdire
00:51:19de pousser des contenus négatifs
00:51:20à des gens
00:51:20qui font des recherches négatives
00:51:21avec un cabinet d'audit
00:51:22qui pourrait mensuellement contrôler
00:51:23faire le parcours utilisateur
00:51:25et regarder si on lui pousse pas des
00:51:26en fait il faudrait pousser l'inverse
00:51:27tiens je veux perdre 10 kilos
00:51:28en une semaine
00:51:29on va lui dire
00:51:29ah là tiens
00:51:30des vidéos
00:51:30où t'as peut-être un problème
00:51:31il y a peut-être des choses à voir
00:51:33peut-être en parler avec un médecin
00:51:34voilà
00:51:35vous voyez qu'il faudrait
00:51:36que ce soit justement l'inverse
00:51:37c'est-à-dire que ça puisse avoir
00:51:37des vertus positives
00:51:38mais il faut que ce soit
00:51:39au niveau européen
00:51:40sinon ce sera infaisable
00:51:41ils écouteront jamais
00:51:42la France
00:51:43il faut que c'est un impact
00:51:45financier lourd
00:51:45l'Europe c'est 25%
00:51:46de leur revenu
00:51:47à Meta par exemple
00:51:48donc là ça pèse
00:51:50c'est assez important
00:51:51l'éducation
00:51:52on en a parlé aussi
00:51:53nous on avait proposé
00:51:54de créer un programme de cours
00:51:54sur l'usage des réseaux
00:51:55à l'école
00:51:56et le troisième point
00:51:57qu'on a proposé aussi
00:51:57dans notre livre blanc
00:51:59c'est la création
00:52:00d'une cellule d'écoute
00:52:01en fait d'écoutant
00:52:03parce qu'aujourd'hui
00:52:04on a quoi ?
00:52:04on a le 3018
00:52:05le 31-14
00:52:06c'est les deux principales ressources
00:52:07qu'il y a pour les jeunes
00:52:08le 3018
00:52:09on a fait un sondage
00:52:10auprès des jeunes
00:52:1065% d'entre eux
00:52:11n'en connaissent pas l'existence
00:52:12donc il y a quand même
00:52:13un problème de cible
00:52:14et ils sont bien contents
00:52:15au 3018
00:52:15parce que le problème
00:52:16c'est qu'ils perdent
00:52:16un appel sur deux
00:52:17parce que par défaut
00:52:18d'écoutant
00:52:18faute de moyens
00:52:19donc heureusement
00:52:20qu'ils n'ont pas plus d'appels
00:52:21parce que déjà
00:52:22ils n'arrivent pas à répondre
00:52:29pas forcément
00:52:29d'entrée de jeu
00:52:30de la notion d'anonymat
00:52:31donc quand les jeunes appellent
00:52:32vous savez le 31-14
00:52:33ils se confient
00:52:34et ce qui se passe
00:52:35c'est quand il y a
00:52:36des risques suicidaires
00:52:37qui sont importants
00:52:38ils déclenchent les secours
00:52:39c'est normal
00:52:40et heureusement
00:52:41et heureusement
00:52:42oui mais le problème
00:52:44c'est que les jeunes
00:52:44il faut lui dire avant
00:52:45parce que vous savez
00:52:46ce qui se passe
00:52:47c'est que ça arrive
00:52:47une fois, deux fois, trois fois
00:52:48et puis ils font des vidéos
00:52:49sur les réseaux
00:52:49en expliquant
00:52:50n'appelez jamais le 31-14
00:52:51parce qu'ils vont envoyer
00:52:51les pompiers chez vous
00:52:52donc la confidentialité
00:52:55elle doit être exposée
00:52:56dès le départ
00:52:57de la conversation
00:52:57en disant
00:52:57écoute, t'as 13 ans
00:52:59tu es en train de me dire des choses
00:53:00je te préviens
00:53:00si je sens que c'est trop grave
00:53:01et que c'est trop dangereux
00:53:02je serai obligé
00:53:03de prévenir tes parents
00:53:04et d'envoyer les secours
00:53:05il faut leur dire dès le début
00:53:06sinon on roule la confiance
00:53:07ça se sait
00:53:13et ça fait le tour des réseaux
00:53:14donc cette cellule d'écoute
00:53:15qu'on veut faire
00:53:16c'est en fait des écoutants
00:53:17donc type Nightline
00:53:18vous connaissez peut-être
00:53:19Nightline
00:53:20qui agit beaucoup
00:53:21auprès des étudiants
00:53:21mais la plus adaptée
00:53:22aux plus jeunes
00:53:23mais une capsule
00:53:24qui englobe des écoutants
00:53:25au niveau national
00:53:26qui reroute vers le 38
00:53:28et le 31-14
00:53:28quand il y a des risques
00:53:29liés au harcèlement
00:53:30ou des risques suicidaires
00:53:31et une capsule
00:53:32qui est gratuite
00:53:33mise à disposition
00:53:33de toutes les applications
00:53:34c'est à dire qu'on pourrait
00:53:35l'avoir dans Link
00:53:35mais on pourrait l'avoir
00:53:36dans Duolingo
00:53:37on pourrait l'avoir dans Revive
00:53:38dans TikTok
00:53:38dans Instagram
00:53:39et puis on clique
00:53:40et on a des gens
00:53:40à qui on peut parler
00:53:41et ça ce serait génial
00:53:42mais il faut que ce soit
00:53:43coordonné
00:53:43il faut que ce soit globalisé
00:53:44il faut que ce soit la même capsule
00:53:45et il faut que ce soit gratuit
00:53:46ça c'est du service public
00:53:47typiquement c'est du soutien
00:53:48en fait aux personnes
00:53:49je vais sur le niveau d'âge
00:53:54est-ce que vous avez une idée
00:53:55des âges
00:53:56des gens qui vous interpellent
00:53:59la première chose
00:54:00en lien avec ça
00:54:02effectivement
00:54:03l'impact des réseaux sociaux
00:54:05sur les jeunes
00:54:06on l'a quand même
00:54:06au travers d'un certain nombre
00:54:08de missions parlementaires
00:54:09ou d'études
00:54:10on sait que
00:54:11malgré tout
00:54:12ils vont sur les réseaux
00:54:14Whatsapp
00:54:15etc
00:54:16et le niveau d'âge
00:54:17ça baisse
00:54:17avec un impact
00:54:18assez conséquent
00:54:20sur leur santé
00:54:21parce qu'effectivement
00:54:22à partir de là
00:54:23il n'y a pas de tri
00:54:24sur les accès
00:54:25potentiels
00:54:26que ce soit sur
00:54:27l'alimentation
00:54:29ou autre
00:54:30ou la mise en place
00:54:32de photos
00:54:33et l'autre chose
00:54:34si vous dites
00:54:35c'est bien
00:54:35il faut que les jeunes
00:54:36aillent bien
00:54:36alors je suis d'accord
00:54:37avec vous
00:54:37je pense qu'il n'y a pas
00:54:38grand monde
00:54:38qui ne serait pas d'accord
00:54:39sauf que
00:54:41dans la vie réelle
00:54:43il y a des problèmes
00:54:45familiaux
00:54:45des problèmes sociaux
00:54:46des problèmes financiers
00:54:48qui font qu'il y a
00:54:49des enfants
00:54:50qui ont plus de difficultés
00:54:51que d'autres
00:54:51et qu'il faut que ce soit
00:54:53effectivement repéré
00:54:54dans les lieux
00:54:56où ils sont
00:54:57et il y avait une question
00:54:58tout à l'heure
00:54:59sur le fait que
00:55:00effectivement dans les écoles
00:55:01il y a une infirmière scolaire
00:55:03il y a peut-être
00:55:04un psychologue
00:55:05il y a peut-être
00:55:06quelqu'un qui a été formé
00:55:07à santé mentale
00:55:08qui repère des choses
00:55:09et ce lien là
00:55:10comment il se fait
00:55:11qu'il ne passe pas toujours
00:55:12que par le numérique
00:55:13même si le numérique
00:55:15peut être une aide
00:55:15et comment on se coordonne après
00:55:17parce que c'est vrai
00:55:18que si on multiplie
00:55:19comme vous dites
00:55:20les appels
00:55:21je pense qu'il y a des fois
00:55:22on perd les gens
00:55:23entre deux appels
00:55:24sur deux numéros différents
00:55:26je veux juste vous répondre
00:55:28sur les jeunes
00:55:29qui ne vont pas bien
00:55:29et je pense qu'il y a quand même
00:55:32aujourd'hui
00:55:33on a 25% des jeunes
00:55:34dernière statistique
00:55:35d'ailleurs elle est présentée
00:55:36tout à l'heure
00:55:37à la mutualité française
00:55:38de l'Institut Montaigne
00:55:3925% des jeunes
00:55:40qui se disent en dépression
00:55:4125%
00:55:42comment ?
00:55:45qui se disent
00:55:45qui se déclarent en dépression
00:55:46en trouble dépressif
00:55:47trouble dépressif
00:55:48ah oui
00:55:50c'est l'Institut Montaigne
00:55:51elle est présentée
00:55:52cet après-midi
00:55:53à 14h j'y vais
00:55:54d'ailleurs
00:55:54et ce que je veux dire
00:55:56c'est que
00:55:57il y a quand même des choses
00:55:59qu'on peut vraiment revoir
00:56:00l'école
00:56:00c'est un vrai facteur
00:56:01de mal-être
00:56:02c'est une machine
00:56:03à mal-être
00:56:03aujourd'hui l'école
00:56:04telle qu'elle fonctionne
00:56:05aujourd'hui
00:56:05l'école publique
00:56:06et les établissements
00:56:07privés également
00:56:08mais le système
00:56:08l'organisation du système scolaire
00:56:10aujourd'hui ne marche pas
00:56:11tout le monde
00:56:12les rythmes scolaires
00:56:13pour les jeunes
00:56:14les jeunes sont fatigués
00:56:15les devoirs
00:56:17enfin on leur demande
00:56:18nous on dit
00:56:19attention les adultes
00:56:19ménagez-vous
00:56:20vous travaillez pas plus de 35 heures
00:56:21mais eux ça les dérange
00:56:22nous ça ne dérange pas
00:56:23par contre de leur coller
00:56:24des heures et des heures
00:56:24de devoirs le week-end
00:56:25ils n'ont plus le temps
00:56:26ils n'ont plus suffisamment de temps
00:56:27pour faire du sport
00:56:28ils n'ont plus suffisamment de temps
00:56:29pour faire des activités culturelles
00:56:30ils n'ont juste plus suffisamment de temps
00:56:31pour se poser
00:56:31de rien faire
00:56:32et c'est important de rien faire
00:56:33et en fait quand on parle de stress
00:56:35avec des professionnels
00:56:36avec des psychiatres
00:56:37avec des professionnels de santé
00:56:38ils vont vous expliquer
00:56:39que le stress c'est bien
00:56:40c'est stimulant
00:56:41mais il faut pouvoir le couper
00:56:42à un certain moment
00:56:42c'est-à-dire qu'on a besoin
00:56:43d'avoir des moments de relâchement
00:56:45au niveau du stress
00:56:46donc rester à rien faire
00:56:47ça fait du bien
00:56:47ça fait du bien
00:56:48ça fait partie
00:56:49de la vie du jeune
00:56:51le jeune
00:56:51de pouvoir se poser à rien faire
00:56:52donc il y a des choses
00:56:53quand même importantes
00:56:54qui peuvent être faites
00:56:54au niveau de l'école
00:56:55qui ne correspondent plus
00:56:57aujourd'hui au modèle
00:56:57de toute façon on le voit
00:56:58les résultats sont de moins en moins bons
00:56:59les jeunes sont de plus en plus fatigués
00:57:01et si vous leur demandez
00:57:02ce qu'ils en pensent
00:57:03ni les enseignants
00:57:03ni les élèves
00:57:04sont heureux aujourd'hui de l'école
00:57:05donc il y a une grosse réforme
00:57:07de l'école qui doit être faite
00:57:08on le sait
00:57:08personne n'aussi attaqué
00:57:09parce que c'est très compliqué
00:57:11c'est tentaculaire
00:57:11l'éducation nationale
00:57:12c'est tentaculaire
00:57:13mais je pense que
00:57:15accepter le constat
00:57:17que les jeunes vont mal
00:57:17et c'est normal qu'ils aillent mal
00:57:18moi non
00:57:19je pense qu'il y a beaucoup de choses
00:57:20qui peuvent être faites
00:57:21pour que globalement
00:57:22ils soient mieux dans leur basket
00:57:22et mieux dans leur peau
00:57:23qu'ils soient mieux compris
00:57:24que ce lien entre les générations
00:57:26refonctionne
00:57:26qu'on rapproche les générations
00:57:28aujourd'hui les générations
00:57:29ne se parlent plus
00:57:30je vais vous donner un autre exemple
00:57:31depuis le Covid
00:57:32les parents n'investissent plus l'école
00:57:33moins qu'avant
00:57:35on voit moins les parents
00:57:36dans les établissements scolaires
00:57:37même les réunions parents-prof
00:57:38se font en visio
00:57:39c'est pas normal
00:57:40quand on est parent
00:57:41moi j'en ai 4 des enfants
00:57:42les réunions parents-prof
00:57:43quand on va à l'école
00:57:43c'est vachement sympa
00:57:44on va dans le lieu de vie
00:57:46de son jeune
00:57:47c'est hyper important
00:57:48vous voyez c'est ce genre de choses
00:57:49qu'il faut retrouver
00:57:49c'est retrouver aussi cette coordination
00:57:51entre les parents et les enseignants
00:57:53c'est des choses
00:57:53qui vont aussi aider
00:57:54mais il y a beaucoup de choses à faire
00:57:55je pense au niveau de l'école
00:57:57et qui aura un impact
00:57:58très très important
00:57:59sur les jeunes
00:57:59M. le rapporteur
00:58:02merci beaucoup
00:58:03juste pour replacer les choses
00:58:05à leur bon niveau
00:58:07donc une nouvelle fois
00:58:08nous on est vraiment dans une logique
00:58:09de coup évité
00:58:10d'amélioration
00:58:11de l'accès
00:58:11au bon niveau d'accompagnement
00:58:13pour les jeunes
00:58:14vous avez un discours très critique
00:58:16sur l'école
00:58:17et je l'entends parfaitement
00:58:19mais il faut avoir conscience
00:58:20en fait qu'on est dans des réflexions
00:58:22qui sont multi niveaux
00:58:23multi espaces
00:58:24et que ces questions
00:58:26des réseaux sociaux
00:58:27que vous appréhendez parfaitement
00:58:28et qu'il faut
00:58:29qu'on investisse
00:58:30peut-être plus fortement
00:58:31elles sont encore
00:58:32des espaces
00:58:33assez inconnus
00:58:34pour l'éducation nationale
00:58:35qui sont appréhendés
00:58:36avec des lectures
00:58:37souvent un peu caricaturales
00:58:39vous maîtrisez parfaitement
00:58:41ces enjeux là
00:58:41mais pour certains
00:58:44c'est plus complexe
00:58:46je ne suis pas sûr
00:58:46qu'il y ait beaucoup de députés
00:58:47qui sachent exactement
00:58:49de quoi ils parlent
00:58:49quand ils parlent
00:58:50des algorithmes
00:58:51vous voyez
00:58:51donc
00:58:52non mais
00:58:53je pense
00:58:54et faire preuve
00:58:55honnêtement
00:58:57je pense que
00:58:58on ne va pas faire un test
00:58:59à l'Assemblée nationale
00:58:59mais je pense que
00:59:01c'est une notion théorique
00:59:02mais bon bref
00:59:03sur ces sujets là
00:59:06je pense qu'il faut
00:59:08pour essayer de convaincre
00:59:09en tout cas
00:59:10nous c'est le discours
00:59:11qu'on essaie à apporter
00:59:12c'est de dire
00:59:13comment on a un impact
00:59:13et vraiment
00:59:14à votre plus-value
00:59:15au-delà de la qualité
00:59:17c'est des contenus
00:59:18que je ne suis pas
00:59:19en capacité
00:59:21de pouvoir l'évaluer
00:59:22c'est le fait
00:59:23que vous travaillez
00:59:23avec des professionnels
00:59:24de santé
00:59:24que ce soit
00:59:25quelque chose
00:59:26qui soit vraiment réfléchi
00:59:26pour être qualitatif
00:59:27c'est indispensable
00:59:28mais c'est surtout
00:59:29l'impact que vous avez
00:59:29chez les plus jeunes
00:59:31après quelle est la modélisation
00:59:32pour arriver à intégrer
00:59:34soit Pronote
00:59:34soit les dispositifs
00:59:36de prévention
00:59:37du cyberharcèlement
00:59:38ça il faudra un dialogue
00:59:39avec l'éducation nationale
00:59:40et pour avoir ce dialogue là
00:59:42moi c'est une petite réflexion
00:59:44il faut peut-être
00:59:44un peu polisser le discours
00:59:46parce que même si le diagnostic
00:59:48il peut être partagé
00:59:49à certains édits de carence
00:59:50les professionnels
00:59:51qui sont dans l'éducation nationale
00:59:52je défends un peu
00:59:53la communauté éducative aussi
00:59:54il y a beaucoup de gens
00:59:55qui sont sur le terrain
00:59:56qui essayent d'accompagner
00:59:57les jeunes
00:59:58mais qui sont en difficulté
00:59:59pour le faire
01:00:00quand vous avez des classes
01:00:01surchargées
01:00:01quand vous avez
01:00:02des difficultés multiples
01:00:03dans les besoins
01:00:04d'accompagnement
01:00:05entre la question
01:00:06de l'inclusion scolaire
01:00:06des enfants en situation
01:00:07de handicap
01:00:08les problématiques
01:00:09de réussite éducative
01:00:10les inégalités liées
01:00:11au capital socio-culturel
01:00:13des enfants
01:00:14c'est pas un métier
01:00:15qui est facile aussi
01:00:15après l'administration
01:00:17dans son ensemble
01:00:18elle a des rigidités
01:00:19moi je considère
01:00:20que les annonces
01:00:20qui ont été faites
01:00:21sur la santé mentale
01:00:21ne sont pas du tout
01:00:22à la hauteur des enjeux
01:00:24notamment dans l'école
01:00:26où je partage le constat
01:00:27c'est un lieu exceptionnel
01:00:29parce que c'est là
01:00:30où tous les jeunes passent
01:00:32et où on peut avoir
01:00:33pour ceux qui sont peut-être
01:00:35qui ne croiseront pas
01:00:36le chemin de votre application
01:00:37parce que vous avez
01:00:38beaucoup de monde
01:00:39mais il y a beaucoup de monde
01:00:39aussi qui ne croise pas
01:00:40ce chemin là
01:00:41donc c'est comment on fait
01:00:42pour avoir des accompagnements
01:00:43adaptés à la réalité des besoins
01:00:44donc c'était plus une réflexion
01:00:47un peu globale
01:00:49par rapport à ça
01:00:50je pense que nous
01:00:51on est preneur du livre blanc
01:00:53que vous avez publié
01:00:54qui n'a pas eu peut-être
01:00:56un écho suffisant
01:00:58parce que cette question
01:00:59des algorithmes toxiques
01:01:00évidemment je pense
01:01:01qu'il y aura un large consensus
01:01:02là-dessus
01:01:02et tout ce qui peut aussi
01:01:04permettre d'avoir un impact
01:01:07auprès des principaux concernés
01:01:08parce qu'aujourd'hui
01:01:10vous avez cité quelques chiffres
01:01:12on les partage
01:01:12on a une dégradation
01:01:14de la santé mentale
01:01:15des plus jeunes
01:01:16beaucoup chez les jeunes filles
01:01:17on a une augmentation
01:01:18il y a des enquêtes
01:01:20qui ont été produites
01:01:21par l'adresse
01:01:21notamment des pensées suicidaires
01:01:23chez les jeunes filles
01:01:24qui est particulièrement inquiétante
01:01:26alors de faire le lien
01:01:27de cause à effet
01:01:28avec les réseaux sociaux
01:01:28c'est souvent un peu
01:01:29trop rapide
01:01:30et facile
01:01:31mais malgré tout
01:01:31ça doit être des sujets
01:01:32de préoccupation
01:01:33et peut-être que
01:01:34l'une des forces
01:01:35de votre application
01:01:36et de votre modèle
01:01:37c'est aussi d'avoir
01:01:38une capacité d'analyse
01:01:40sur les publics
01:01:41tu parlais de la question
01:01:43des âges
01:01:44la question des localisations
01:01:45qui pourraient être intéressantes
01:01:47et donc je ne sais pas
01:01:48dans quelle mesure
01:01:48on peut faire
01:01:49travailler
01:01:50ou faciliter ces passerelles
01:01:51mais ce serait
01:01:52assez intéressant
01:01:53de poursuivre les travaux
01:01:54qui ont été peut-être engagés
01:01:55par un de nos prédécesseurs
01:01:58dans la précédente mandature
01:02:00voilà ce que je voulais
01:02:01ajouter
01:02:01ce n'est pas une question
01:02:02mais c'est plus une réflexion
01:02:04je vais juste rajouter
01:02:06un point sur l'impact financier
01:02:07c'est important
01:02:08parce qu'on parle
01:02:09de problèmes
01:02:09on sait que les budgets
01:02:10sont compliqués
01:02:11aujourd'hui on estime
01:02:12le coût de la santé mentale
01:02:13et les coûts directs
01:02:14et indirects
01:02:14de la santé mentale
01:02:15en France
01:02:15à 163 milliards d'euros
01:02:16par an
01:02:17c'est la fondation fondamentale
01:02:18et la PHP
01:02:18qui a défini ces prix
01:02:20qu'est-ce qu'on dépense
01:02:21en termes de prévention primaire
01:02:22zéro
01:02:22il n'y a rien qui est fait
01:02:23en prévention primaire
01:02:24rien
01:02:24en prévention
01:02:25je dirais
01:02:26réorientation etc
01:02:27on fait des choses
01:02:28mais en sensibilisation
01:02:30c'est à dire en amont
01:02:30avant qu'il y ait des problèmes
01:02:31quand les gens vont bien
01:02:32qu'est-ce qu'on fait rien
01:02:33ça mérite pas grand chose
01:02:35non oui
01:02:35il n'y a pas grand chose
01:02:36ça mériterait peut-être
01:02:37quand même quelques efforts
01:02:38parce que l'impact
01:02:39enfin il faut se rendre compte
01:02:40quand son jeune ne va pas bien
01:02:42un
01:02:43le parent il ne travaille plus
01:02:44il va au travail
01:02:44il n'est pas efficace
01:02:45et donc les coûts sont énormes
01:02:48les coûts sont énormes
01:02:49donc tout ce qui peut permettre
01:02:50d'éviter ces troubles
01:02:52auront forcément
01:02:53des impacts considérables
01:02:54sur les finances publiques
01:02:57et permettront de donner des moyens
01:02:58d'alléger le système de soins
01:03:00donc en fait c'est très gagnant
01:03:02en fait de faire de la prévention primaire
01:03:03mais pratiquement
01:03:05d'un point de vue pratique
01:03:06on n'en voit pas
01:03:08honnêtement
01:03:08de la prévention primaire
01:03:10je ne sais pas
01:03:11on n'en voit pas
01:03:11donnez-moi des actions
01:03:12qui sont faites aujourd'hui
01:03:13on n'en voit pas
01:03:14je pense qu'on n'en connait pas
01:03:16nous autour de nous
01:03:16des vraies actions de prévention primaire
01:03:18ou même pour avoir un budget
01:03:19vous savez
01:03:19on fait un événement
01:03:20avec le ministère de la jeunesse
01:03:22la semaine prochaine
01:03:23pour la journée mondiale
01:03:24de la santé mentale
01:03:24on leur a proposé
01:03:26de faire un truc
01:03:28un peu interactif
01:03:28pour les jeunes
01:03:29ils vont faire venir des classes
01:03:29ils font ça au siège de la MGEN
01:03:31c'est tellement compliqué
01:03:33que nous on veut
01:03:33que les jeunes
01:03:34puissent se prendre en photo
01:03:35on a fait un truc
01:03:35un petit stand photo
01:03:36en polaroïd
01:03:37non en polaroïd
01:03:39on leur paye
01:03:40les cartouches
01:03:40c'est trop compliqué
01:03:41c'est trop compliqué
01:03:42donc il n'y a rien
01:03:43on ne dépense pas
01:03:44en fait dès qu'il s'agit
01:03:45de voilà
01:03:46on fait un truc sympa
01:03:47pour les jeunes
01:03:47où on met en valeur
01:03:48voilà un événement sympa
01:03:49sur la journée mondiale
01:03:50de la santé mentale
01:03:51même sortir 300 euros
01:03:53c'est le bout du monde
01:03:54je vous assure
01:03:55on leur dit
01:03:56on va vous les payer
01:03:57on va les prendre
01:03:58ça va être plus simple
01:03:59parce qu'on n'a pas le temps
01:04:00c'est dans une semaine
01:04:01et ils se prennent un petit peu tard
01:04:02on est donc du coup
01:04:03nous l'ont fait
01:04:04voilà
01:04:04mais c'est pas
01:04:06enfin
01:04:06c'est pas
01:04:08c'est pas
01:04:09c'est pas
01:04:09c'est pas
01:04:09à nous de payer ça en fait
01:04:10c'est ce que je veux dire
01:04:11ça devrait être beaucoup plus simple
01:04:12ce genre de choses
01:04:13parce que les impacts
01:04:14à long terme
01:04:14c'est plein de petites actions
01:04:16qui auront des impacts lourds
01:04:17sur la durée
01:04:17la question de co-éviter
01:04:20elle est vraiment centrale
01:04:21dans notre démarche
01:04:22et donc
01:04:23en gros la difficulté
01:04:24et vous allez le comprendre
01:04:25puisque vous avez quand même
01:04:26une certaine expérience
01:04:28c'est la modélisation
01:04:29en gros
01:04:29c'est le volet
01:04:30médico-économique
01:04:31c'est à dire que
01:04:32cette prévention primaire
01:04:33elle est difficilement
01:04:35traductible
01:04:36en économie générée
01:04:37l'enquête fondamentale
01:04:39il y a des enquêtes
01:04:40multiples et variées
01:04:40163
01:04:41100 milliards
01:04:42voilà on a des dispositifs
01:04:44qui sont évalués
01:04:44mais on n'a pas cette culture là
01:04:45qui est plutôt une culture anglo-saxonne
01:04:47et donc ce qui est intéressant
01:04:48quand on a
01:04:49des outils numériques
01:04:50c'est qu'on est bardé de données
01:04:52qui permettent un petit peu
01:04:53d'analyser les choses
01:04:54de là à faire une corrélation
01:04:55sur la prévention
01:04:56de certaines dépenses
01:04:57on en a tous l'intuition
01:04:59c'est un discours
01:04:59qui est porté par tous
01:05:00mais qui ne se retranscrit pas
01:05:01dans les politiques publiques
01:05:02c'est à dire qu'aujourd'hui
01:05:03on n'a pas de budget suffisant
01:05:04sur la prévention
01:05:05et donc
01:05:06l'enjeu de cette commission d'enquête
01:05:08c'est pour ça que je me retrouve beaucoup
01:05:09alors je ne le dirai pas
01:05:10de la même façon que vous
01:05:11dans des éléments
01:05:12que vous évoquez
01:05:13c'est qu'en gros
01:05:14c'est un champ
01:05:15qu'il faut investir très fortement
01:05:16notamment pour diminuer
01:05:18tous ces chiffres
01:05:19tous ces signaux d'alerte
01:05:20donc voilà
01:05:22ok
01:05:23on est plutôt d'accord
01:05:24juste quand même
01:05:26pour moduler vos propos
01:05:28sur l'éducation numérique
01:05:30ça fait quand même
01:05:30plusieurs années
01:05:31que dans les établissements scolaires
01:05:33il y a une double éducation numérique
01:05:36ou information numérique
01:05:37pour les parents
01:05:38et pour les enfants
01:05:40dans le même temps
01:05:41bon alors ça demande du temps
01:05:42parce que les enfants
01:05:43ils sont plus pertinents
01:05:45que les parents
01:05:45quelquefois
01:05:46mais ça existe déjà
01:05:48quand même
01:05:49bon c'est long
01:05:49comme imprégnation
01:05:51et puis ça va plus vite
01:05:52le numérique va plus vite
01:05:53que l'information
01:05:54c'est le format en fait
01:05:56de ces formations
01:05:57c'est-à-dire que c'est des formations
01:05:58qui sont souvent diabolisantes
01:06:00ou des informations
01:06:01on parle souvent que des dangers
01:06:02le jeune
01:06:03vous imaginez
01:06:04à 12-13 ans
01:06:04on n'arrête pas de vous dire
01:06:05attention c'est dangereux
01:06:06puis il y a des pédophiles
01:06:07et il y a ci et il y a ça
01:06:08et le jeune
01:06:08il dit allez c'est bon
01:06:09je vais me débrouiller tout seul
01:06:10nous on a une approche
01:06:12sur ces formations
01:06:12qui sont beaucoup plus positives
01:06:13avec des créateurs de contenu
01:06:15quand vous avez une Noxtac
01:06:16qui leur dit
01:06:16les gars de temps en temps
01:06:17lâchez votre téléphone
01:06:18et partez à l'aventure
01:06:19ça c'est cool
01:06:20pour les jeunes
01:06:21ça ils l'entendent
01:06:22ça ils l'entendent
01:06:22mais quand vous avez dit
01:06:23attention le sommeil
01:06:24c'est très dangereux
01:06:25parce que vous n'allez pas dormir la nuit
01:06:26le jeune dit bon
01:06:27c'est quoi c'est toujours des leçons
01:06:28et des leçons et des leçons
01:06:29donc c'est aussi peut-être
01:06:30dans l'approche
01:06:30qu'il faut revoir
01:06:31un peu plus moderne
01:06:32un peu plus jeune
01:06:32pour que ça les touche
01:06:33pour que ça les touche
01:06:34c'est ça le but
01:06:34et bien on vous remercie
01:06:37pour votre témoignage
01:06:39et vos réponses aux questions
01:06:41qui nous donnent
01:06:43un autre angle d'appréciation
01:06:46merci à vous
01:06:47bonne journée
01:06:49bon courage
01:06:50et bon retour
01:06:51voilà pour ce témoignage
01:06:53de l'influenceuse
01:06:54Miel Habitbol
01:06:55qui est venue
01:06:56accompagner son père
01:06:57témoigner devant
01:06:59la commission d'enquête
01:07:00chargée de faire la lumière
01:07:02sur les défaillances
01:07:03des politiques publiques
01:07:04en matière de santé mentale
01:07:06tous deux ont lancé
01:07:07une application
01:07:08pour prendre à bras le corps
01:07:10ce sujet
01:07:12alors rappelons que
01:07:12la santé mentale
01:07:13à deux reprises
01:07:14a été décrétée
01:07:15grande cause nationale
01:07:17cela reste au coeur
01:07:19des préoccupations
01:07:20de l'Assemblée nationale
01:07:21c'est la fin de cet épisode
01:07:22on se retrouve très vite
01:07:24sur LCP
01:07:24ciao ciao
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