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  • il y a 2 semaines
À LA UNE / Pouvoir d'achat : l'inquiétude des Français

Jeudi 2 octobre 2025, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a dévoilé ses premières pistes pour le budget 2026, notamment en matière de pouvoir d'achat. Il a confié à l'AFP vouloir étudier l'éventualité d'une baisse de l'impôt sur le revenu pour les couples modestes, ainsi qu'une défiscalisation et un allègement des charges sociales sur les heures supplémentaires. Ces annonces interviennent à un moment où l'inflation repart doucement à la hausse (+1,2% selon l'Insee), tout en restant une des plus faibles de l'Union européenne. Selon un sondage IFOP publié en janvier 2025, la hausse des prix est la préoccupation principale de 74% des Français. D'après l'INSEE, sept ménages sur dix déclarent limiter leur consommation. Dans ce contexte d'inquiétude liée à l'instabilité politique et à la question de la dette, le taux d'épargne des Français atteint des records (19% au premier trimestre 2025). Les citoyens présents en plateau ont ce soir l'occasion de confronter les députés à leurs inquiétudes quotidiennes !

Invités :
- Charles Alloncle, député « Union des Droites pour la République » de l'Hérault,
- Olga Givernet, députée « Ensemble Pour la République » de l'Ain,
- Aurélie Trouvé, députée « La France Insoumise » de Seine-Saint-Denis,
- Fanny Guinochet, journaliste économique à France Info.

C'est le nouveau grand rendez-vous d'actualité quotidien et citoyen de LCP
Parce que chaque voix compte, LCP donne toute sa place à la parole du citoyen. Les téléspectateurs interviennent chaque jour dans l'émission, tournée au coeur du Palais Bourbon.
Parce que chaque voix compte, l'émission incarnée par Adeline François, s'ancre dans les préoccupations quotidiennes des Français, tout en gardant l'exigence nécessaire pour décrypter et informer.
Experts, témoins et députés de toutes les sensibilités se succèdent sur le plateau en direct, faisant la part belle au débat contradictoire.

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Transcription
00:00:00Musique
00:00:01Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP.
00:00:27C'est vendredi et comme chaque vendredi, Chaque Voix Compte, c'est en public avec vous pour une émission consacrée ce soir à votre principal sujet de préoccupation, le pouvoir d'achat.
00:00:37Vous allez pouvoir échanger directement, poser directement vos questions aux trois députés que je vous présente tout de suite.
00:00:45Bonsoir Olga Giverney, député ensemble pour la République de l'Ain.
00:00:49Merci d'être là aux côtés de Charles Aloncle, député UDR de l'Hérault.
00:00:52Bonsoir, merci d'être là. Et Aurélie Trouvé, députée La France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
00:00:58Bonsoir et merci à tous les trois d'avoir accepté de vous prêter au jeu des questions-réponses avec notre public.
00:01:04Et Fanny Guinochet, journaliste éco à France Info, est également là.
00:01:08Bonsoir Fanny. Voici le sommaire de Chaque Voix Compte en public avec Sébastien Lecornu qui continue d'élaborer le futur budget de la France en consultant les formations politiques.
00:01:18Le Premier ministre renonce au fameux 49-3 et fait donc le pari du compromis.
00:01:23Vous nous direz si ça compte pour vous et on se demandera aussi si c'est une façon d'avancer plus vite ou au contraire de gagner du temps.
00:01:30En tout cas, le Parlement a plus que jamais le pouvoir.
00:01:35Mais comment soutenir le pouvoir d'achat des Français sans creuser la dette ?
00:01:39C'est la quadrature du cercle pour le nouveau Premier ministre alors que 80% des Français disent se serrer un peu, voire beaucoup la ceinture.
00:01:48Nous avons suivi Vanessa, maman solo, au fin de mois infernale où chaque euro compte.
00:01:54Vous verrez ça. Baisse des impôts, heure sup, prime Macron. On verra avec Fanny quelles sont les dernières pistes sur lesquelles travaille le nouveau Premier ministre.
00:02:02Et vous nous direz ce que vous attendez. Trois députés sont face à vous.
00:02:08Ce sont eux qui vont décider du prochain budget. Profitez-en pour leur poser toutes vos questions et pourquoi pas leur soumettre toutes vos propositions.
00:02:16Voilà pour le menu de ce soir. A priori, puisque je vous le rappelle, cette émission c'est vous qui allez la faire.
00:02:21Alors, installez-vous confortablement chez vous. Chaque voix compte en public. C'est parti.
00:02:33Mais c'est vrai qu'on ne l'avait plus entendu depuis trois semaines et son arrivée à Matignon.
00:02:37On était à deux doigts de le surnommer le reclus.
00:02:40Sébastien Lecornu est donc apparu ce matin à 8h45 sur le perron de Matignon.
00:02:45Pas pour annoncer son gouvernement, mais pour annoncer sa première rupture.
00:02:49Il renonce au fameux 49.3.
00:02:52Coup de tonnerre ou coup de poker ?
00:02:54Deux minutes pour comprendre avec Elsa Mondingava.
00:02:57J'ai décidé de renoncer à l'article 49, à l'ENA 3 de la Constitution,
00:03:07puisque cet article, au fond, permet au gouvernement d'interrompre les débats,
00:03:12d'engager la responsabilité du gouvernement et au gouvernement d'écrire la copie.
00:03:16Dans un parlement qui fonctionne, dans un parlement en plus qui a été renouvelé il y a plus d'un an,
00:03:20qui ressemble au français avec ses divisions,
00:03:22on ne peut pas passer en force et on ne peut pas contraindre son opposition.
00:03:27Le Premier ministre a voulu créer la surprise.
00:03:30En renonçant à l'article 49.3, il tient sa promesse de rupture, sur la méthode au moins.
00:03:37Mais cela suffira-t-il ?
00:03:38A la sortie de Matignon, Marine Le Pen salue cette décision, mais met en garde.
00:03:43J'ai pris connaissance de l'annonce de ne pas utiliser le 49.3,
00:03:50ce que je trouve pour le coup plutôt respectueux de la Constitution,
00:03:53car je rappelle que le 49.3 a vocation à contraindre sa propre majorité,
00:03:57et le Premier ministre n'a pas de majorité.
00:03:59Il semble quand même, dans les derniers premiers ministres, être celui qui en a conscience.
00:04:03C'est ce discours de politique générale qui, évidemment, permettra de voir s'il existe une rupture ou pas,
00:04:09étant entendu, et vous le savez, je le répète, que pour le Rassemblement national, c'est la rupture ou la censure.
00:04:14Les socialistes ne veulent pas se faire enfermer par cette annonce sur le 49.3
00:04:19et rappellent qu'ils se positionneront sur le fond du budget.
00:04:23Il nous a présenté une copie très insuffisante et à bien des égards alarmante sur le fond,
00:04:30même s'il a précisé que, s'astreignant à ne plus utiliser le 49.3,
00:04:35la copie pourrait être corrigée par le Parlement, puisque c'est désormais, selon ses mots, le Parlement qui décidera.
00:04:45Mais je veux quand même un instant revenir sur la copie initiale,
00:04:50qui est très loin de celle que nous avons nous-mêmes présentée.
00:04:52En renvoyant au débat parlementaire, le Premier ministre espère ne pas être censuré d'office.
00:04:58Il essaye aussi de marquer des points dans l'opinion publique.
00:05:01Les Français rejettent très majoritairement l'article 49.3.
00:05:06Voilà, renoncer au 49.3, c'est finalement rappeler que chaque voix compte.
00:05:10Est-ce que ce changement de méthode vous parle ?
00:05:13Je me tourne d'abord vers vous tous.
00:05:15Je crois que c'est Angelo qui voulait réagir au reportage qu'on vient de voir.
00:05:18Le fait que Sébastien Lecornu annonce ce matin que le budget sera élaboré
00:05:23et ensuite sera discuté au Parlement et qu'il n'y aura pas de 49.3.
00:05:27Est-ce que ça vous satisfait ?
00:05:29Oui, écoutez, j'ai bien entendu le Premier ministre et j'ai bien retenu sa phrase choc.
00:05:34Cette année, pas de coup de pression, pas de coup de force.
00:05:38Alors moi, je dis chiche, voyons voir.
00:05:41Les promesses n'engagent que ceux qui les tiennent.
00:05:42Alors j'aimerais savoir avec nos députés, mesdames et messieurs les députés, bonjour,
00:05:49vers quelle direction le Premier ministre va-t-il se tourner ?
00:05:52Va-t-il se tourner sur sa droite et appuyer sur les questions les plus sécuritaires,
00:05:57les plus portées sur la migration, par exemple ?
00:06:01Vous pourrez peut-être répondre à cette question.
00:06:03Ou alors sur sa gauche et œuvrer pour un peu plus de justice fiscale
00:06:06ou de transition écologique et énergétique.
00:06:08Donc j'imagine que tel est le moment des réponses.
00:06:12Alors on va peut-être poser la question à Le Gagy-Vernay,
00:06:14qui est député ensemble pour la République.
00:06:17Oui, écoutez, moi j'espère déjà que les débats vont pouvoir se dérouler
00:06:20dans les meilleures conditions possibles et dans le temps qui est contraint.
00:06:23Nous avons jusqu'au 31 décembre, ça veut dire qu'en tant que parlementaire,
00:06:27il va falloir se saisir d'abord de cette copie,
00:06:29estimer si elle est trop à droite, trop à gauche.
00:06:31Et ça, je pense que chacun aura son avis.
00:06:34Mais surtout, en fait, vraiment de savoir qu'est-ce qu'on va amender,
00:06:37qu'est-ce qu'on va modifier dans cette copie,
00:06:40comment les débats vont se faire autour
00:06:41et est-ce qu'on aura le temps vraiment d'aller jusqu'au bout ?
00:06:44Puisque si on ne fait pas 49-3 et qu'on laisse aller les débats,
00:06:47eh bien ceux qui décideront de déposer 2000 amendements,
00:06:51on commence à se poser des questions
00:06:52si on aura vraiment le temps de tous les examiner.
00:06:55Donc il y a cette responsabilité que nous aurais mis
00:06:57de la part du Premier ministre entre les mains de nous, parlementaires,
00:07:00pour pouvoir organiser nos travaux pour aller à l'essentiel.
00:07:04Et je crois que c'est ça qui est vraiment important.
00:07:05Et l'essentiel va concerner de la justice fiscale.
00:07:09Il l'a dit.
00:07:09Le Premier ministre, c'est ce qu'il veut.
00:07:11Il veut également regarder à ce que le budget de l'État,
00:07:15aujourd'hui, n'aggrave pas le déficit.
00:07:17Et donc il a fait un certain nombre de propositions
00:07:19qu'il essaye de faire de manière équilibrée.
00:07:22C'est-à-dire, on va réduire des impôts sur certains
00:07:25et puis réaugmenter des impôts sur d'autres.
00:07:28Et notamment les plus riches, moi j'y suis favorable.
00:07:30Aurélie Trouvé, la France Insoumise a maintes fois demandé
00:07:34la fin du 49-3. C'est l'Assemblée nationale
00:07:36qui a maintenant le pouvoir.
00:07:38Qu'allez-vous faire de ce pouvoir ?
00:07:40D'abord, je veux dire que vous vous rendez bien compte
00:07:43une nouvelle entourloupe du bloc macroniste.
00:07:46Parce que rien n'a changé.
00:07:47Nous avons, alors même qu'il y a eu des élections
00:07:49il y a un an,
00:07:50et que la Macronie est très minoritaire
00:07:54dans l'Assemblée nationale,
00:07:55grosso modo un tiers de l'Assemblée nationale.
00:07:58Mais personne n'est majoritaire.
00:08:00Pardon, oui, je continue donc.
00:08:02Personne, effectivement, n'est majoritaire.
00:08:03Donc il y a une minorité encore plus faible
00:08:05de la Macronie et donc qui a essuyé
00:08:07plusieurs échecs à toutes les dernières élections.
00:08:10Plutôt que donc de nommer un gouvernement
00:08:13qui soit issu de la majorité relative
00:08:17la plus importante de l'hémicycle,
00:08:19c'est-à-dire le bloc du nouveau front populaire,
00:08:21ce qui a été choisi,
00:08:22c'est de maintenir à tout prix la Macronie
00:08:23au pouvoir et au gouvernement.
00:08:26De ce point de vue, il y a toujours un blocage.
00:08:30Il y a effectivement un blocage,
00:08:31mais qui est lié à ce déni de démocratie.
00:08:34Donc ça, c'est la première chose.
00:08:35Et pendant toute la Ve République
00:08:38et dans tous les pays du monde,
00:08:39qu'est-ce qui se passe quand un gouvernement est nommé ?
00:08:41Il vient devant l'Assemblée nationale
00:08:43et il demande un vote de confiance aux parlementaires.
00:08:45Donc ça, c'est la première chose que l'on demande
00:08:46pour, je veux dire, justement,
00:08:49respecter cette Assemblée nationale.
00:08:50Donc s'il n'y a pas de vote de confiance,
00:08:52il y a un outil constitutionnel
00:08:54qui est à disposition des députés
00:08:55qui est de déposer une motion de censure.
00:08:58Donc c'est évidemment ce que nous avons annoncé,
00:08:59ce que nous ferons,
00:09:01parce que tout simplement, à la base,
00:09:02il y a une situation de blocage et de déni de démocratie.
00:09:05Quant au 49-3, et je réponds,
00:09:07d'abord, je n'y crois pas,
00:09:09parce que précisément, nous restons dans ce blocage,
00:09:12sauf une option, effectivement,
00:09:15qui commence à se dessiner,
00:09:16qui est qu'en fait, le gouvernement macroniste
00:09:19s'aligne petit à petit sur les exigences
00:09:22du Rassemblement national,
00:09:24alors même que ses députés, la plupart,
00:09:25ont été élus grâce à un barrage républicain
00:09:28contre le Rassemblement national.
00:09:29Et ça, c'est un nouvel élément de déni de démocratie.
00:09:32Charles Allongle, renoncer au 49-3,
00:09:35qu'est-ce que ça change pour vous ?
00:09:37Déjà, il y a un changement de méthode.
00:09:38Déjà, il y a une forme de rupture
00:09:40avec des années de macronisme
00:09:41où, pour vous donner un peu un ordre d'idée,
00:09:44sur toute la Ve République, il y a plus d'une centaine de fois,
00:09:47108, je crois, où le 49-3 a été utilisé.
00:09:50Mais sous l'ère Macron,
00:09:52ça a été à peu près une trentaine,
00:09:5423 ou 24 fois sous Elisabeth Borne.
00:09:56Donc ça montre à quel point
00:09:57il y a eu une forme de mépris
00:09:58de la discussion parlementaire
00:10:01et de la représentation nationale
00:10:02imposée par Emmanuel Macron
00:10:04et par ses représentants.
00:10:05Donc déjà, ça, c'est un bon signal,
00:10:06il faut le saluer.
00:10:08Alors, qu'est-ce que ça a changé demain ?
00:10:10Vous le savez, on a une Assemblée
00:10:11qui n'a pas de majorité.
00:10:13Nous, contrairement à nos collègues
00:10:14de la France Insoumise
00:10:15et de l'ensemble des groupes de gauche,
00:10:16on ne censurera pas a priori
00:10:18puisqu'on considère
00:10:20le débat parlementaire
00:10:21plus important que tout.
00:10:23Donc ce qu'on fera,
00:10:24on attendra évidemment
00:10:25la discussion de politique générale
00:10:27du Premier ministre la semaine prochaine,
00:10:29on attendra ses premiers axes budgétaires,
00:10:31on se mettra autour de la table,
00:10:32on lui fera part à nouveau
00:10:33notamment de notre plan d'économie
00:10:35pour sauver un peu la France
00:10:37qui est au bord du précipice
00:10:38en termes de déficit
00:10:39et on tentera de le convaincre,
00:10:42de s'attaquer à tous les tabous,
00:10:44le tabou de la suradministration,
00:10:46le tabou de la bureaucratie,
00:10:47le tabou du millefeuille territorial,
00:10:49le tabou du coût de l'immigration,
00:10:51le tabou de toutes les gabegies
00:10:52qui coûtent à peu près
00:10:53200 milliards par an
00:10:55et je pense que c'est la position
00:10:57la plus respectable
00:10:58quand on est parlementaire
00:10:58et qu'on n'a pas de majorité,
00:10:59c'est se mettre autour de la table,
00:11:01trouver des pistes d'économie
00:11:02pour la France
00:11:03sans aucune forme de tabou,
00:11:04sans aucune forme de préjugé
00:11:06et c'est ce que nous ferons
00:11:06avec l'UDR et le Rassemblement national.
00:11:08Je crois qu'il y a Yasmine
00:11:09qui voulait réagir peut-être sur
00:11:11est-ce que vous pensez
00:11:12que les députés,
00:11:14dans l'ensemble,
00:11:15577 personnes,
00:11:17sont prêtes à discuter ensemble ?
00:11:20Sans le 49.3,
00:11:21il va falloir trouver des accords.
00:11:25Oui, déjà bonjour
00:11:27mesdames les députés,
00:11:29monsieur le député.
00:11:29Oui, c'est vrai qu'on a bien entendu
00:11:32monsieur le Premier ministre dire
00:11:33qu'il n'y aura pas de 49.3.
00:11:35On sait qu'on a une assemblée
00:11:37qui n'est pas majoritaire,
00:11:39qui n'a aucune majoritaire.
00:11:41Pour vous,
00:11:42comment on va réussir
00:11:43à avancer
00:11:45sans 49.3,
00:11:46comme l'a dit le Premier ministre,
00:11:48avec des débats
00:11:49qui vont être constructifs
00:11:50et sans mention de censure
00:11:52de la part de la gauche
00:11:54ou de la droite ?
00:11:56La première des priorités,
00:11:58c'est déjà faire un constat.
00:11:59Le constat,
00:12:00c'est qu'on n'a jamais
00:12:01autant dépensé
00:12:02en termes de dépenses publiques.
00:12:03On est le pays
00:12:03qui concentre
00:12:05le plus de dépenses publiques
00:12:06de tout l'OCDE.
00:12:08On a 57% du PIB.
00:12:10Et pour financer ça,
00:12:11on a le taux de prélèvement
00:12:12obligatoire
00:12:13le plus élevé du monde.
00:12:14On est le pays
00:12:15le plus fiscalisé du monde,
00:12:17près de 45% du PIB.
00:12:19Donc déjà,
00:12:20il y a un premier constat
00:12:21sur lequel on pourrait
00:12:22se mettre d'accord
00:12:22avec Sébastien Lecornu,
00:12:24c'est que recourir
00:12:25à tout impôt supplémentaire
00:12:27est une hérésie
00:12:28dans le pays déjà
00:12:29où le travail ne paye plus.
00:12:31Ça, c'est le premier constat
00:12:32et j'espère qu'on se mettra
00:12:33d'accord avec nos collègues
00:12:34du Bloc central,
00:12:35avec la majorité
00:12:36la plus large possible.
00:12:37Et donc ensuite,
00:12:38ça supposera trouver
00:12:39un certain nombre
00:12:40de pistes d'économie.
00:12:42On a présenté
00:12:42un plan très détaillé
00:12:43à Sébastien Lecornu,
00:12:44à François Bayrou
00:12:45qui à l'époque
00:12:45ne nous avait pas entendus,
00:12:47à Michel Barnier
00:12:47qui lui-même
00:12:48ne nous avait pas non plus entendus.
00:12:50Et donc,
00:12:50il se décline.
00:12:51On aura tout le temps,
00:12:51je pense toute la soirée
00:12:52pour le décliner avec vous,
00:12:53mais sur à peu près
00:12:54trois, quatre grandes priorités.
00:12:56La première d'entre elles,
00:12:57c'est la réforme de l'État.
00:12:59On demande aux Français
00:12:59de serrer la ceinture,
00:13:00on leur demande
00:13:01de faire des efforts.
00:13:02Mais déjà,
00:13:03un État qui,
00:13:04selon nous,
00:13:04est obèse
00:13:05et qui dépense
00:13:06des centaines de milliards
00:13:08parfois sur des dépenses
00:13:09un peu inutiles
00:13:10mériterait de se réformer.
00:13:11Un exemple,
00:13:12par exemple,
00:13:13que je voudrais vous citer,
00:13:15vous l'ignorez peut-être,
00:13:16mais on compte en France
00:13:171 200 agences
00:13:18au commissariat,
00:13:20au comité,
00:13:21qui emploient
00:13:21à peu près 400 000 personnes
00:13:23et qui coûtent chaque année
00:13:24entre 80 et 100 milliards par an.
00:13:26Il y a beaucoup d'agences
00:13:27qui sont parfaitement inutiles,
00:13:28qui sont des usines
00:13:29à recaser les copains,
00:13:30macronistes,
00:13:31beaucoup ont été recasés
00:13:32ces dernières années.
00:13:33Ça,
00:13:34il y a un énorme tri à faire.
00:13:35On l'a fait,
00:13:36on l'a proposé
00:13:37lors de la dernière
00:13:38mouture budgétaire.
00:13:39Tous les macronistes,
00:13:40les LR,
00:13:41se sont levés,
00:13:42vent debout
00:13:43pour essayer de sauver les copains.
00:13:44Mais on pense que déjà,
00:13:45il y a à peu près
00:13:4515 à 20 milliards
00:13:46d'économies à faire.
00:13:47Après,
00:13:48il y a le millefeuille territorial.
00:13:49On est le seul pays au monde
00:13:50où on dispose de 5 niveaux
00:13:52de collectivité territoriale.
00:13:54On a les mairies,
00:13:55les intercommunalités,
00:13:57les métropoles,
00:13:57les départements,
00:13:58les régions.
00:13:59Je vous passe
00:14:00les syndicats mixtes et tout.
00:14:01Ça fait déjà
00:14:02un niveau d'élus locaux
00:14:03absolument considérable
00:14:04qu'il faut rémunérer,
00:14:06qui souvent, d'ailleurs,
00:14:06n'ont pas vraiment d'efficacité.
00:14:08Et beaucoup de services
00:14:09qui interviennent
00:14:10en doublant et en triplant.
00:14:11Ça,
00:14:11il faut rationaliser.
00:14:12Mais la question de Yasmine
00:14:13portait sur votre capacité
00:14:15à vous entendre.
00:14:16La capacité à s'entendre,
00:14:18elle va se définir
00:14:19lors des débats.
00:14:19On a déposé la dernière fois
00:14:21un certain nombre d'amendements.
00:14:23Par posture,
00:14:23je pense que vous le voyez,
00:14:24mais dès qu'un amendement
00:14:25émane du Rassemblement National,
00:14:27de la France insoumise
00:14:28aux Républicains,
00:14:29ils décident,
00:14:30comme un seul homme,
00:14:31de voter contre
00:14:31parce que ça vient
00:14:33du Rassemblement National
00:14:33et de l'UDR.
00:14:34Donc déjà,
00:14:35le premier et seul conseil
00:14:36que je voudrais faire
00:14:37à mes collègues,
00:14:38c'est d'arrêter
00:14:39le jeu des postures,
00:14:40d'arrêter
00:14:40les petites logiques partisanes
00:14:42qui paralysent
00:14:43l'Assemblée Nationale.
00:14:44Ce n'est pas parce
00:14:45qu'un amendement
00:14:45vient de la France insoumise,
00:14:46du Rassemblement National
00:14:47ou de n'importe quel autre parti
00:14:48qu'il faut forcément
00:14:50voter contre.
00:14:50Donc vous dites ce soir
00:14:52que s'il y a un amendement
00:14:54à l'EFI sur le budget,
00:14:56peu importe la couleur
00:14:57de l'amendement,
00:14:58vous êtes prêts
00:14:59à l'étudier
00:14:59et à l'accepter.
00:15:00On l'a toujours fait.
00:15:01On l'a toujours fait.
00:15:02On avait voté d'ailleurs
00:15:03des motions de censure
00:15:04déposées par la France insoumise.
00:15:06On a déjà voté
00:15:06un certain nombre d'amendements
00:15:07qui nous semblaient de bon sens
00:15:08car allant dans l'intérêt
00:15:10des Français
00:15:10qui n'émanaient pas
00:15:11de nos groupes.
00:15:12Et moi, je pense que
00:15:12dans un tel niveau de blocage,
00:15:14la seule posture constructive
00:15:16à adopter, c'est celle-ci,
00:15:17d'étudier sans aucune forme
00:15:18de tabou tous les amendements
00:15:20d'où qu'ils viennent.
00:15:21Mais pour l'instant,
00:15:22c'est un peu compliqué.
00:15:22– Je pense que,
00:15:23sincèrement,
00:15:25je pense que si on ne change pas
00:15:26notre méthodologie,
00:15:28comme on a pu la changer
00:15:29cette semaine,
00:15:30c'est-à-dire qu'on a remis
00:15:31nos instances
00:15:32à l'Assemblée nationale
00:15:34en place pour savoir
00:15:36comment on se répartissait
00:15:37les responsabilités
00:15:39de vice-président et autres.
00:15:40Il y a un an,
00:15:41ça ne s'était pas très bien passé.
00:15:43Cette fois-ci,
00:15:44on a appris
00:15:45à travailler ensemble
00:15:46et à définir
00:15:47en fait ces postes.
00:15:48Et je pense qu'il va falloir
00:15:49travailler comme ça aussi
00:15:50sur le budget.
00:15:51C'est-à-dire,
00:15:51avant de déposer des amendements
00:15:52à tout va,
00:15:53en espérant ou en donnant
00:15:54des injonctions
00:15:55ou des conseils aux voisins
00:15:56pour dire
00:15:57vous devriez voter
00:15:58notre amendement,
00:16:00c'est peut-être
00:16:00de se parler
00:16:01et de se dire
00:16:02voilà les quelques points
00:16:03que nous pensons
00:16:04à plusieurs,
00:16:05importants
00:16:06de pouvoir travailler
00:16:07pour avoir
00:16:08un bel amendement
00:16:09qui réponde
00:16:10le plus largement
00:16:11aux besoins
00:16:11des Français,
00:16:12que ce soit
00:16:13en termes de justice fiscale,
00:16:15il y a peut-être des fois
00:16:15où on n'aura pas
00:16:16tout l'hémicycle
00:16:17qui sera d'accord
00:16:18mais on va pouvoir trouver
00:16:19peut-être un peu plus
00:16:20à droite
00:16:21et des fois
00:16:21on va peut-être
00:16:22pouvoir trouver
00:16:22un peu plus à gauche
00:16:24et là de réduire
00:16:25ce nombre de modifications
00:16:26sur une copie
00:16:27qui apparemment
00:16:28n'est aujourd'hui
00:16:29pas partagée par tous
00:16:30et donc de pouvoir
00:16:32avoir des points
00:16:33très ciblés ensemble.
00:16:34Si nous ne le faisons
00:16:35pas comme ça,
00:16:36je pense que nous irons
00:16:36au même crash
00:16:37que ce que nous avons pu faire
00:16:38dans les années précédentes.
00:16:39Aurélie Trouvé ?
00:16:41Si on parle
00:16:42des élections
00:16:43d'hier...
00:16:45Non, la question
00:16:46était davantage
00:16:47sur la capacité
00:16:48de chaque groupe
00:16:49à essayer de...
00:16:50Je vais y arriver
00:16:50en fait
00:16:51parce que
00:16:51ce qui s'est passé hier
00:16:52en vérité
00:16:53c'est un deal
00:16:54et je crois que personne
00:16:55ne peut le renier
00:16:56un deal au plus haut niveau
00:16:57entre le bloc
00:16:57macroniste
00:16:58et Marine Le Pen
00:16:59pour une distribution
00:17:01des places
00:17:01au sein de l'Assemblée nationale
00:17:03et c'est un deal dangereux
00:17:05je le redis
00:17:05parce que
00:17:06tous les macronistes
00:17:07ont été élus
00:17:08en tout cas beaucoup
00:17:09justement
00:17:09dans un esprit
00:17:10de barrage républicain
00:17:12donc je trouve
00:17:12que c'est une trahison
00:17:13envers les électeurs
00:17:15et donc ce qui fait d'ailleurs
00:17:18que maintenant
00:17:1890% des présidences
00:17:20de commissions
00:17:20sont squattées
00:17:21par le bloc macroniste
00:17:23présidentiel
00:17:24alors même qu'il représente
00:17:25à peine un tiers
00:17:26de l'Assemblée nationale
00:17:28donc déjà
00:17:28si c'est ça
00:17:29l'esprit collégial
00:17:32j'ai envie de vous dire
00:17:32c'est quand même
00:17:33très mal parti
00:17:34dans vérité
00:17:35ce qui se passe
00:17:36c'est que
00:17:37alors que les français
00:17:39à plusieurs reprises
00:17:40ont dit
00:17:40on ne veut plus
00:17:40la politique
00:17:41d'Emmanuel Macron
00:17:42je veux dire
00:17:42très majoritairement
00:17:44dans la population
00:17:44les gens n'en veulent plus
00:17:45pourquoi ?
00:17:46mais parce qu'aujourd'hui
00:17:47on a un record
00:17:48de défaillance d'entreprise
00:17:49je sais qu'il y a
00:17:50parmi vous
00:17:50des petits patrons
00:17:51on a un record
00:17:52de défaillance d'entreprise
00:17:53en France
00:17:54on a des investissements
00:17:56productifs qui chutent
00:17:57on a des salaires
00:17:58moins 3% en 5 ans
00:17:59on n'a jamais vu ça
00:18:00dans l'histoire moderne
00:18:01de la France
00:18:02on a un record
00:18:04de pauvreté
00:18:05un record de pauvreté
00:18:07en France
00:18:08depuis les années 70
00:18:09je veux dire
00:18:09tous les indicateurs
00:18:10économiques sont en rouge
00:18:11il y a des articles
00:18:12qui sortent
00:18:13jour après jour
00:18:14il y a une étude
00:18:14de l'OFCE
00:18:15qui est un grand organe
00:18:16d'économie
00:18:17qui vient de montrer
00:18:18que nous prenons en France
00:18:20année après année
00:18:21nous prenons en France
00:18:22un retard technologique
00:18:24énorme
00:18:24que nous sommes face
00:18:26à une destruction
00:18:28de l'industrie
00:18:29et de la souveraineté
00:18:30économique dans ce pays
00:18:31faute d'investissement
00:18:32public
00:18:32d'accord
00:18:33et ça c'est le résultat
00:18:34de la politique macroniste
00:18:35et les gens le voient
00:18:36c'est pour ça que ça a été
00:18:37sanctionné dans les urnes
00:18:38et qu'aujourd'hui
00:18:39la politique macroniste
00:18:40puisse rester en place
00:18:41au plus haut niveau
00:18:42peut-être par un deal
00:18:43on le verra avec
00:18:44le Rassemblement National
00:18:45je trouve ça
00:18:46scandaleux
00:18:47consternant
00:18:48voilà
00:18:48et donc je le dis
00:18:49aujourd'hui oui
00:18:50la réponse que nous avons
00:18:51c'est la motion de censure
00:18:52c'est la motion d'institution
00:18:54et nous verrons
00:18:55quelles sont les vraies
00:18:55forces d'opposition
00:18:55donc vous voulez une censure
00:18:57une dissolution
00:18:58et des législatives anticipées
00:18:59bien sûr
00:19:00et je le dis
00:19:00parce que nous perdons du temps
00:19:02c'est à dire
00:19:03semaine après semaine
00:19:04cette politique macroniste
00:19:05emmène le pays
00:19:07dans le mur
00:19:07et les français le voient bien
00:19:08et en souffrent
00:19:09donc il est temps
00:19:10d'un changement profond
00:19:12et au plus vite
00:19:13et là on va encore perdre
00:19:14des semaines et des mois
00:19:15pour finalement arriver
00:19:16au même résultat
00:19:17la prochaine étape
00:19:19c'est la composition
00:19:20du gouvernement
00:19:20avant dimanche soir
00:19:22c'est promis
00:19:23puis le discours
00:19:23de politique générale
00:19:24qui aura lieu mardi après-midi
00:19:26on saura donc enfin
00:19:27à ce moment-là
00:19:28ce qu'il y a dans le budget
00:19:29un des grands enjeux
00:19:30c'est donc de redonner
00:19:31du pouvoir d'achat
00:19:32pour relancer la consommation
00:19:34mais aussi pour desserrer
00:19:35les taux
00:19:35sur ces français
00:19:37pour qui la fin du mois
00:19:38commence désormais le 15
00:19:39reportage sur le terrain
00:19:41signé Maïté Frémont
00:19:42et Juliette Prenier
00:19:43le mois d'octobre
00:19:47débute tout juste
00:19:48mais déjà
00:19:49pour certains
00:19:50l'inquiétude du frigo vide
00:19:52t'es sage hein
00:19:53t'es sage
00:19:53à 51 ans
00:19:55Vanessa est maman solo
00:19:57il y a de la charcuterie
00:19:58que je trouve
00:19:59à des prix raisonnables
00:20:01à 2 euros
00:20:013 euros ici
00:20:03des nuggets
00:20:04ça c'est pour mes enfants
00:20:05deux ados à nourrir
00:20:07alors son quotidien
00:20:09vérifier encore et encore
00:20:11que rien ne manque
00:20:12avant j'allais au marché
00:20:14et puis bah
00:20:14j'ai plus les moyens
00:20:15donc voilà
00:20:16j'achète plus
00:20:17j'achète plus ma viande fraîche
00:20:18au marché
00:20:19je vais pleurer
00:20:19Vanessa s'interdit de craquer
00:20:23même si
00:20:24depuis plusieurs années
00:20:25elle se refuse
00:20:27de plus en plus de choses
00:20:29j'aimerais pouvoir
00:20:30m'acheter des légumes
00:20:31tous les jours
00:20:31parce que j'ai tendance
00:20:32à manger hyper équilibré
00:20:34j'ai de plus en plus
00:20:35de mal en fait
00:20:36par exemple
00:20:36les tomates cerises
00:20:37elles sont à 99 centimes
00:20:40mais elles viennent pas de France
00:20:41elles viennent
00:20:42je crois que c'est d'Espagne
00:20:44je crois
00:20:44j'aimerais faire vivre
00:20:45les agriculteurs français
00:20:47en fait
00:20:47oui
00:20:47bien sûr que j'aimerais
00:20:49bah
00:20:49depuis qu'elle travaille
00:20:51Vanessa a enchaîné
00:20:53plusieurs métiers
00:20:54femme de ménage
00:20:55cuisinière
00:20:56et aujourd'hui
00:20:57elle s'occupe de gestion
00:20:58de patrimoine
00:20:59et gagne
00:21:001500 euros net
00:21:02par mois
00:21:03bah ça c'est mon budget
00:21:04pour chaque mois
00:21:05
00:21:08quand j'aurai tout payé
00:21:09il me restera
00:21:11494 euros 25
00:21:13sans course
00:21:14et ce week-end
00:21:16j'ai fait 279 euros
00:21:1865 de course
00:21:19voilà
00:21:21reste donc
00:21:23un peu plus de 200 euros
00:21:24et nous ne sommes
00:21:26qu'au début du mois
00:21:27quand vous comptez
00:21:28un loyer de 910 euros 50
00:21:30et encore
00:21:31il va passer à
00:21:31927 euros 10
00:21:33sur 1500
00:21:36et quelques euros
00:21:36bah
00:21:37voilà
00:21:37et en fait
00:21:39c'est un engrenage
00:21:39en fait
00:21:40on fait très vite
00:21:41à toucher à l'économie
00:21:43à la dépenser
00:21:43et puis
00:21:44et puis après
00:21:47on se retrouve
00:21:47dans un découvert
00:21:48et on essaie de remonter
00:21:49mais en fait
00:21:50il y a toujours
00:21:50des imprévus
00:21:51comme la machine à laver
00:21:52qui tombe en panne
00:21:53ma cuisinière
00:21:55qui est un petit peu cassée
00:21:56et ainsi de suite
00:21:56quoi en fait
00:21:57voilà
00:21:57ça s'enchaîne
00:21:58Vanessa réfléchit
00:21:59à prendre un deuxième travail
00:22:01ne serait-ce que
00:22:02pour assurer l'avenir
00:22:03de ses enfants
00:22:04en attendant
00:22:06c'est le système
00:22:07je cumule des points
00:22:08sur ma carte fidélité
00:22:09donc là
00:22:10j'ai 75 euros
00:22:12et ça servira pour
00:22:14je m'en servirai
00:22:15pour acheter
00:22:16le repas de Noël
00:22:17en fait
00:22:17comme ça
00:22:18ça me fera des réductions
00:22:19je vais y arriver
00:22:22je vais m'en sortir
00:22:23c'est
00:22:23c'est obligé
00:22:26je suis pas née
00:22:26pour galérer
00:22:28toute ma vie
00:22:28c'est pas possible
00:22:29qui dans le public
00:22:33s'est reconnu
00:22:34dans le quotidien
00:22:35de Vanessa
00:22:35à compter
00:22:36comme ça
00:22:37chaque euro
00:22:38dès le début du mois
00:22:39en fait
00:22:40vous voulez bien
00:22:42vous présenter
00:22:42je m'appelle Damien
00:22:44j'ai 38 ans
00:22:45aujourd'hui
00:22:45je fais partie
00:22:46j'ai le salaire médian
00:22:47moi
00:22:47et ça me fout les larmes
00:22:50aux yeux
00:22:50quand je vois
00:22:51une femme comme ça
00:22:52je sais pas si ça vous touche
00:22:54je parle à vous trois
00:22:55les députés
00:22:56peu importe les couleurs
00:22:57parlons un peu d'humains
00:22:58je veux dire
00:22:59quand on entend cette femme
00:23:00qui est obligée
00:23:01de doubler son travail
00:23:02à quel moment
00:23:03elle va éduquer ses enfants
00:23:04à quel moment
00:23:05elle va pouvoir
00:23:07leur donner
00:23:08des bonnes valeurs
00:23:08leur montrer que
00:23:09travailler
00:23:10ça permet de se nourrir
00:23:11à sa fin
00:23:12de pouvoir s'éduquer
00:23:14de s'élever dans la société
00:23:15enfin je veux dire
00:23:16à quel moment
00:23:17cette personne là
00:23:17va devenir propriétaire
00:23:19de son logement
00:23:20s'épanouir
00:23:21et c'est du mérite
00:23:23voilà
00:23:24elle demande rien de plus
00:23:25que du mérite
00:23:25et d'être
00:23:26voilà
00:23:28alors moi
00:23:28je vous demande à vous
00:23:29voilà
00:23:29parfois j'ai l'impression
00:23:31moi en tant que
00:23:32citoyen
00:23:32spectateur
00:23:33de cette actualité
00:23:35là pardon
00:23:35que vous manquez
00:23:37d'empathie
00:23:37que vous manquez de
00:23:38je veux dire
00:23:39quand j'ai entendu
00:23:40les débats sur la taxe
00:23:41Zuckman
00:23:41ou quoi que ce soit
00:23:42on n'est pas en train
00:23:43de parler de remplir
00:23:44son garage
00:23:45de sa dixième Lamborghini
00:23:46pardon pour les marques
00:23:48mais on est en train
00:23:49de parler de nuggets
00:23:50bas de gamme
00:23:51dans un frigo
00:23:52on est en train
00:23:53de parler d'études
00:23:54on est en train
00:23:54de parler de se soigner
00:23:55etc
00:23:56et là vous êtes en train
00:23:57de jouer
00:23:57à quoi là
00:23:59c'est à dire
00:23:59pardon je rebondis
00:24:00sur le 49.3
00:24:02etc
00:24:02c'est quoi
00:24:04c'est des petites discussions
00:24:05là dans les bureaux
00:24:06etc
00:24:07et c'est quoi
00:24:08le menu c'est quoi
00:24:09le menu c'est quoi
00:24:10le menu qui va être débattu
00:24:12c'est amendé
00:24:13sur quelle base
00:24:14je veux dire
00:24:15moi je suis déçu
00:24:15parce que j'ai dû voter
00:24:17à contre-cœur
00:24:18lors des dernières législatives
00:24:19je l'ai fait
00:24:20parce que j'avais
00:24:21malgré ma décision
00:24:23confiance
00:24:23en l'intelligence
00:24:24du bloc central
00:24:25pour
00:24:26comment dire
00:24:27soutenir les autres
00:24:28etc
00:24:29parce que je vous regarde
00:24:30monsieur au centre aussi
00:24:31je veux dire
00:24:32vous parlez d'immigration
00:24:33etc
00:24:33moi conducteur de travaux
00:24:34sur les chantiers
00:24:35j'envoie des gens
00:24:36avec des cartes de séjour
00:24:37à travailler
00:24:38et qui eux aussi
00:24:39méritent le respect
00:24:40qui eux aussi méritent
00:24:41de manger à leur faim
00:24:42parce que c'est pas avec
00:24:43trois coquillettes
00:24:44qu'on arrive à
00:24:44soulever des parpaings
00:24:46de 25 kilos
00:24:46je vous invite monsieur
00:24:47on y va ensemble
00:24:49on se prend le pari
00:24:50on va sur le chantier
00:24:51la semaine prochaine
00:24:52et je vous passe le casque
00:24:53les gants
00:24:54tous les EPI qu'il faut
00:24:55et
00:24:56et
00:24:56on va travailler avec eux
00:24:58on va
00:24:59et voilà
00:25:00on a
00:25:00et pourtant on construit
00:25:02de belles choses ensemble
00:25:02que ce soit des logements
00:25:03et ces gens là
00:25:04qui les construisent
00:25:05n'ont même pas
00:25:05les moyens
00:25:06comment dire
00:25:06de vivre dans ces logements là
00:25:08ils sont en train
00:25:08de s'entasser
00:25:09ouvrir les yeux
00:25:10sérieux quoi
00:25:11qui veut répondre
00:25:12Damien
00:25:12Charles Aloncle
00:25:14j'ai été interpellé
00:25:16par monsieur
00:25:16et
00:25:17je vais rien enlever
00:25:18à ce que vous ajoutez
00:25:19évidemment qu'on a été
00:25:21très touchés
00:25:21par le témoignage
00:25:22de cette dame
00:25:22et c'est
00:25:23ce qui est je pense
00:25:24au fondement
00:25:24de notre enliagement
00:25:25à trois
00:25:26politiques
00:25:28le problème
00:25:29derrière tout ça
00:25:30je reviendrai
00:25:31à la fin
00:25:31sur le sujet
00:25:32de l'immigration
00:25:32parce que j'ai l'impression
00:25:33c'est notamment
00:25:34le sujet sur lequel
00:25:35vous m'interpellez
00:25:35le problème derrière tout ça
00:25:37c'est qu'en France
00:25:37le travail ne paye plus
00:25:38il paye plus
00:25:39qu'on soit
00:25:40français d'origine française
00:25:42français d'origine immigrée
00:25:44quelles que soient nos origines
00:25:45nous on n'est absolument
00:25:46pas là pour stigmatiser
00:25:47le problème en France
00:25:48c'est que le travail
00:25:49ne paye plus
00:25:49je vous donnais un chiffre
00:25:50à l'époque de nos grands-parents
00:25:52quand vous étiez
00:25:53actifs
00:25:54que vous travaillez
00:25:54vous augmentiez
00:25:55votre niveau de vie
00:25:56de 5% par an
00:25:57à notre époque
00:25:58nous notre génération
00:25:59c'est 0,8% par an
00:26:01ça ça veut dire quoi
00:26:01ça veut dire que pour doubler son niveau de vie
00:26:03à l'époque de nos grands-parents
00:26:04il fallait seulement 15 ans
00:26:06pour doubler son niveau de vie
00:26:07pour nous
00:26:08il faut 85 ans
00:26:09soit plus qu'une vie
00:26:10donc le problème central
00:26:12de notre pays
00:26:13le problème central
00:26:14de cette dame
00:26:15c'est que
00:26:16en fait
00:26:17une vie ne suffit pas
00:26:18à augmenter
00:26:19d'un point de vue un peu durable
00:26:21son niveau de vie
00:26:21et donc nous
00:26:22on a un certain nombre
00:26:23de propositions
00:26:23je ne vais pas vous faire
00:26:24la course à l'échalote
00:26:24sur quelle est la meilleure
00:26:26des propositions
00:26:26mais dans un pays
00:26:27qui taxe
00:26:28le plus
00:26:29le travail
00:26:30par rapport
00:26:31à nos concurrents européens
00:26:32par rapport
00:26:32à toute cette concurrence internationale
00:26:34c'est déjà
00:26:35d'alléger
00:26:35les travailleurs
00:26:36de leur permettre
00:26:38de rapprocher
00:26:38le salaire brut
00:26:39du salaire net
00:26:40un autre chiffre
00:26:42et j'en finirai là
00:26:42par exemple
00:26:44quand on veut
00:26:45quand un patron
00:26:46veut verser
00:26:47100 euros brut
00:26:47à son employé
00:26:48en Allemagne
00:26:49il versera
00:26:50120 euros
00:26:51l'employé
00:26:52en touchera 80
00:26:53au Canada
00:26:54le patron
00:26:55en versera
00:26:55115
00:26:56le salarié
00:26:57à la fin
00:26:57en touchera 85
00:26:59et en France
00:27:00le patron
00:27:01devra verser
00:27:02142 euros
00:27:03le salarié
00:27:03en touchera
00:27:04seulement
00:27:0477 euros
00:27:05le problème
00:27:06il est là-dessus
00:27:07et ensuite
00:27:08tout dernier point
00:27:09et j'en finirai là
00:27:10sur la partie
00:27:11de l'immigration
00:27:11bien sûr
00:27:12que ceux qui viennent
00:27:13chez nous
00:27:14qui travaillent
00:27:15qui font des efforts
00:27:16qui cotisent
00:27:17qui sont là
00:27:17pour un destin commun
00:27:18qui se retrouvent
00:27:19dans cette promesse française
00:27:20évidemment qu'on est là
00:27:22pour les soutenir
00:27:22évidemment qu'on est là
00:27:23pour leur dire
00:27:24mais si vous contribuez
00:27:26au destin français
00:27:28si vous voulez travailler
00:27:29vous êtes les bienvenus
00:27:30chez nous
00:27:30mais malheureusement
00:27:31c'est pas les chiffres
00:27:32de l'immigration
00:27:33quand vous regardez
00:27:34chaque année
00:27:34on accueille à peu près
00:27:35500 000 immigrés
00:27:36il n'y en a que 10%
00:27:38qui sont accueillis
00:27:39au titre du travail
00:27:40seulement 10%
00:27:42donc je veux bien
00:27:43qu'on encourage
00:27:43ceux qui viennent
00:27:44pour travailler
00:27:45ils méritent
00:27:46d'être aidés
00:27:46ils méritent
00:27:47d'être soutenus
00:27:48ils méritent
00:27:48s'ils le souhaitent
00:27:49après des années de travail
00:27:50d'être naturalisés
00:27:51s'ils en font le vœu
00:27:52mais pour tous ceux
00:27:53qui ne travaillent pas
00:27:54qui touchent des aides
00:27:55dès le premier jour
00:27:56alors que certains français
00:27:57ont travaillé pendant des décennies
00:27:59et en touchent beaucoup moins
00:28:00pour ceux-là
00:28:01je dis qu'il y a un problème
00:28:02Fanny ?
00:28:04effectivement
00:28:05on voit bien
00:28:05que la question du travail
00:28:07qui ne paie plus
00:28:07autant qu'avant
00:28:08est vraiment cruciale
00:28:09aujourd'hui
00:28:10et ça nourrit
00:28:10de la grogne
00:28:11du côté des salariés
00:28:13mais aussi du côté
00:28:14des chefs d'entreprise
00:28:14qui aimeraient pouvoir
00:28:15augmenter leurs équipes
00:28:18la difficulté
00:28:19pourquoi c'est autant prélevé
00:28:21il faut peut-être le préciser
00:28:22c'est juste parce qu'on a
00:28:23un modèle social
00:28:24alors certains diront généreux
00:28:27mais en tout cas basé
00:28:28sur la solidarité
00:28:28sur une mutualité
00:28:30et un modèle social
00:28:31aujourd'hui
00:28:31dont les dépenses
00:28:33augmentent
00:28:34ça paye
00:28:36c'est ce qu'il faut rappeler
00:28:37c'est que les cotisations
00:28:38sociales
00:28:39elles payent
00:28:40la retraite
00:28:41elles payent
00:28:42l'assurance maladie
00:28:43elles payent
00:28:44les allocations familiales
00:28:46probablement que cette femme
00:28:48que l'on a vu
00:28:49dans ce reportage
00:28:50très émouvant
00:28:51touche
00:28:51elle paye une prime d'activité
00:28:53parce que parfois
00:28:53on essaye d'encourager
00:28:55le travail
00:28:57en complétant
00:28:58via la prime d'activité
00:28:59et c'est vrai
00:29:00que c'est toujours difficile
00:29:01de faire des comparaisons
00:29:02internationales
00:29:03parce que certes
00:29:05on a ce niveau
00:29:06de cotisation
00:29:06mais vous allez en Allemagne
00:29:08vous allez au Canada
00:29:09encore plus au Canada
00:29:10vous allez dans certains pays
00:29:12vous n'avez pas
00:29:13l'hôpital
00:29:14qui est complètement gratuit
00:29:15vous n'avez pas
00:29:16une retraite
00:29:17un minimum assuré
00:29:17alors après évidemment
00:29:18on peut débattre
00:29:19si l'hôpital
00:29:20a suffisamment de moyens
00:29:22moi je ne suis pas là
00:29:23pour juger
00:29:23je donne juste
00:29:24expliquer
00:29:26pourquoi
00:29:26on cotise
00:29:28pourquoi sur la feuille
00:29:29de paye
00:29:29aujourd'hui
00:29:30la fiche de paye
00:29:31c'est autant prélevé
00:29:32que ce soit
00:29:33pour les salariés
00:29:33ou pour les employeurs
00:29:35et en plus
00:29:36c'est vrai que
00:29:37ces prélèvements
00:29:37ils ont tendance
00:29:38à augmenter
00:29:39parce que notre modèle
00:29:40social augmente
00:29:40parce qu'on vieillit
00:29:42parce qu'on a
00:29:42de plus en plus
00:29:43de dépenses
00:29:44y compris notamment
00:29:45les dépenses de retraite
00:29:46et d'assurance maladie
00:29:47Charles Laloncle
00:29:47évoquait une mesure
00:29:48dont on entend parler
00:29:49depuis quelques jours
00:29:50c'est rapprocher
00:29:51le brut du net
00:29:52oui et c'est vrai
00:29:53que c'est en haut
00:29:53de la pile
00:29:54je pense
00:29:55du premier ministre
00:29:57après la difficulté
00:29:58c'est que
00:29:58le modèle
00:29:59dans lequel on est
00:30:00est extrêmement complexe
00:30:02alors c'est vrai
00:30:02que par le passé
00:30:03par exemple
00:30:04certains ont essayé
00:30:05de compenser
00:30:06cette différence
00:30:09avec des systèmes
00:30:11on a parlé
00:30:12des primes défiscalisées
00:30:14de la prime Macron
00:30:16que certains
00:30:16ont peut-être
00:30:17touché
00:30:18qui était une prime
00:30:19qui était versée
00:30:20aux salariés
00:30:21et qui était sur lequel
00:30:22il n'y a pas d'impôt
00:30:23ni de cotisation
00:30:23il y a eu d'autres systèmes
00:30:25dans le passé
00:30:25avec Nicolas Sarkozy
00:30:27on se souvient
00:30:27des heures supplémentaires
00:30:28pareilles
00:30:29qui n'étaient pas chargées
00:30:31et sur lesquelles
00:30:32il n'y avait pas d'impôt
00:30:33tous ces systèmes
00:30:34ont très bien fonctionné
00:30:35ça a permis
00:30:36de donner
00:30:36plus de pouvoir d'achat
00:30:38aux salariés immédiatement
00:30:39les employeurs
00:30:41parfois il y a quand même
00:30:41eu des effets d'aubaine
00:30:42c'est à dire que
00:30:43par exemple
00:30:43les heures supplémentaires
00:30:44on s'est rendu compte
00:30:45qu'on faisait faire
00:30:47des heures supplémentaires
00:30:48plutôt que d'embaucher
00:30:49donc il y avait un autre problème
00:30:50c'est que ça ne facilitait pas
00:30:52la baisse du chômage
00:30:54et c'est vrai que
00:30:56tous ces dispositifs
00:30:58qui viennent à essayer
00:30:59de compenser
00:31:00et d'améliorer
00:31:01le pouvoir d'achat
00:31:02de ceux qui travaillent
00:31:03ils ont aussi un coût
00:31:04ils ont un coût
00:31:05sur les finances publiques
00:31:06parce que c'est des cotisations
00:31:07en moins
00:31:08qui rentrent dans les caisses
00:31:09c'est des impôts en moins
00:31:10qui rentrent dans les caisses
00:31:11c'est des milliards d'euros
00:31:12et aujourd'hui
00:31:13on voit bien
00:31:14que notre pays
00:31:15en tout cas au niveau économique
00:31:17a une dette très importante
00:31:18et un déficit
00:31:19qui se creuse
00:31:20moi je voudrais réagir
00:31:22par rapport à ce que vous avez dit
00:31:23effectivement
00:31:23les témoignages comme cela
00:31:24on en a chaque mois
00:31:25dans nos permanences
00:31:26parce qu'on fait
00:31:27des rendez-vous
00:31:28et puis ça nous permet
00:31:29de voir en fait
00:31:30ce que les français
00:31:30vivent au quotidien
00:31:31en termes administratifs
00:31:33en termes de poids
00:31:33sur leur budget
00:31:35et c'est souvent en fait
00:31:36qu'on rentre vraiment
00:31:36dans la vie des gens
00:31:37pour comprendre
00:31:38d'où est-ce qu'ils touchent
00:31:40leurs revenus
00:31:41en l'occurrence
00:31:41cette dame touche le SMIC
00:31:42un peu plus de 1800 euros
00:31:43mais en fait
00:31:44on se rend compte
00:31:44qu'en brut
00:31:46avec les charges
00:31:46ça descend à 1500 euros
00:31:48et d'ailleurs
00:31:49le Premier ministre
00:31:50propose justement
00:31:51pour rapprocher
00:31:52ce net du brut
00:31:53de pouvoir baisser
00:31:55la CSG
00:31:55pour tous les salaires
00:31:57qui sont jusqu'à
00:31:581,4 SMIC également
00:32:00et donc toucher
00:32:01encore un peu plus
00:32:02ça peut aller jusqu'à
00:32:03300 euros par an
00:32:04et je pense que ça
00:32:05c'est important
00:32:05pour une maman solo
00:32:06aussi comme cela
00:32:07et bien on va lui demander
00:32:08mais où il est le papa
00:32:09et donc on a mis déjà
00:32:10en place
00:32:11la possibilité
00:32:13d'aller chercher
00:32:13directement les allocations
00:32:15les pensions alimentaires
00:32:18elles sont d'ailleurs
00:32:19payées par la CAF
00:32:20par avance
00:32:21pour après aller
00:32:22les rechercher
00:32:23pour ceux
00:32:23qui ne les payent pas
00:32:24et simplement
00:32:25pour dire aussi
00:32:26on va aller regarder
00:32:27où les fraudes
00:32:28peuvent se faire
00:32:29et s'assurer
00:32:29que là où il y a
00:32:30du non-recours
00:32:31ce qu'on appelle
00:32:31du non-recours
00:32:32c'est-à-dire
00:32:32qu'on ne va pas
00:32:33chercher ses droits
00:32:34on a oublié
00:32:35de déclarer
00:32:36le nombre d'enfants
00:32:38et on a oublié
00:32:39d'obtenir la prime
00:32:40comme il fallait
00:32:41et bien on va aussi
00:32:42s'assurer
00:32:42que ces personnes-là
00:32:43ont bien accès
00:32:44à tous ces droits
00:32:45c'est pour cela
00:32:45qu'on veut aussi
00:32:46faire une simplification
00:32:47de notre modèle
00:32:47de faire également
00:32:49que les allocations
00:32:51puissent directement
00:32:52arriver
00:32:52sur le compte
00:32:54je crois qu'il y a Thierry
00:32:55qui voulait prendre
00:32:56la parole
00:32:56Thierry
00:32:57j'aimerais bien poser
00:32:58une question concrète
00:32:59en soi
00:32:59je suis jeune patron
00:33:01je me suis installé
00:33:01il y a deux ans
00:33:02vous voulez bien nous dire
00:33:02ce que vous faites ?
00:33:03je suis boucher
00:33:04je suis à Paris
00:33:05vous avez votre boucherie ?
00:33:06exactement
00:33:06je suis ouvert il y a deux ans
00:33:07pour donner un exemple concret
00:33:09j'ai un salarié
00:33:10qui travaille très bien
00:33:10vous avez combien de salariés ?
00:33:12nous sommes cinq
00:33:13il travaille très bien
00:33:15j'ai voulu l'augmenter
00:33:16donc je lui ai donné
00:33:173000 euros net
00:33:18par mois
00:33:18est-ce que vous savez
00:33:19combien ça me coûte
00:33:20par mois
00:33:21à titre personnel ?
00:33:235800 euros
00:33:245800 euros
00:33:26sur ces 3000 euros
00:33:27il paye 300 euros
00:33:29d'imposition
00:33:29ça revient à 2700 euros
00:33:31sur ces 2700 euros
00:33:33il va acheter quelque chose
00:33:34il va avoir la TVA
00:33:35où va tout cet argent ?
00:33:38je passe de 5800 euros
00:33:40à 2700 euros
00:33:41c'est pas normal
00:33:42où va cet argent ?
00:33:44c'est une exception française
00:33:47on se rejoint sur le constat
00:33:48cet argent malheureusement
00:33:49il vient financer
00:33:50un certain nombre de gabgis
00:33:52il vient financer
00:33:52des dépenses d'Etat
00:33:54qui n'ont jamais été contraintes
00:33:56il vient dépenser
00:33:56enfin il vient financer
00:33:58un millefeuille territorial abyssale
00:33:59il vient financer des gabgis
00:34:00par exemple
00:34:01on va financer
00:34:02l'aide publique au développement
00:34:04chaque année
00:34:0415 milliards d'euros
00:34:05on va aider des pays
00:34:06comme la Chine
00:34:07comme le Brésil
00:34:07comme l'Algérie
00:34:08qui détient encore
00:34:09Boilem Sansal
00:34:10et qui jouent le bras de fer
00:34:11on est en train de parler
00:34:12du brut et du net
00:34:13oui mais c'est des cotisations
00:34:15qui viennent alimenter
00:34:16ce sont des cotisations
00:34:17qui viennent alimenter
00:34:181700 milliards de dépenses publiques
00:34:20c'est un pays qui dépense en plus
00:34:22il est temps d'économiser drastiquement
00:34:24on va pouvoir l'expliquer
00:34:25bien je veux bien revenir
00:34:27sur le brut chargé
00:34:28et le net
00:34:29d'abord je veux répondre
00:34:30sur à quoi ça sert
00:34:31les cotisations sociales
00:34:33à tous les salariés
00:34:34parce qu'il faut bien se dire
00:34:35que c'est pas juste du salaire
00:34:36qui sera enlevé
00:34:37en réalité c'est du salaire
00:34:38simplement
00:34:38c'est du salaire
00:34:39qu'on appelle du salaire indirect
00:34:40qui sert
00:34:41et bien tout simplement
00:34:43à quand on est enceinte
00:34:44par exemple
00:34:45et bien on peut
00:34:46continuer à toucher
00:34:47son salaire
00:34:48quand
00:34:49si jamais on tombe
00:34:50au chômage
00:34:51on peut continuer
00:34:52alors de moins en moins
00:34:53il est vrai à recevoir
00:34:54des indemnités chômage
00:34:55et en fait
00:34:56vous vous rendez bien compte
00:34:57que la solution
00:34:58qui est donnée ici
00:34:59de diminuer
00:35:00les cotisations sociales
00:35:01ça va se répercuter
00:35:03directement
00:35:03sur les fonds
00:35:05de la sécurité sociale
00:35:06ça va faire
00:35:07que
00:35:08le bloc macroniste
00:35:09le gouvernement
00:35:10va encore diminuer
00:35:11les remboursements
00:35:12de médicaments
00:35:13et vous savez
00:35:14qu'un français
00:35:14paye plusieurs centaines d'euros
00:35:16et de plus en plus
00:35:17chaque année
00:35:18pour sa santé
00:35:19et ça n'est pas normal
00:35:20parce que c'est une double peine
00:35:21c'est à dire que
00:35:22quand on est malade
00:35:22de plus en plus
00:35:23non seulement on est malade
00:35:24mais on paye de plus en plus
00:35:26de sa poche
00:35:26pour se soigner
00:35:28et aujourd'hui
00:35:29il y a de plus en plus
00:35:30de gens
00:35:30je voyais cette dame
00:35:31il suffit
00:35:31si elle tombe malade
00:35:32si par exemple
00:35:33elle a un problème
00:35:34si elle a un problème
00:35:36de dents
00:35:36elle renoncera aux soins
00:35:37vous savez que
00:35:38les soins dentaires
00:35:39sont de moins en moins
00:35:40remboursés
00:35:41et notamment
00:35:41du fait de certaines
00:35:43réformes
00:35:44sous des gouvernements
00:35:45macronistes
00:35:45et donc il faut bien voir
00:35:46que la sécurité sociale
00:35:47elle est attaquée
00:35:49comment elle est attaquée
00:35:50justement
00:35:50en baissant
00:35:51les cotisations sociales
00:35:53des salariés
00:35:53c'est à dire
00:35:53ce qui va aller
00:35:54dans la sécurité sociale
00:35:57pour soigner tout le monde
00:35:58pour faire en sorte
00:35:58qu'on soit bien traité
00:35:59quand on est au chômage
00:36:00première chose
00:36:01je rappelle par exemple
00:36:02qu'on est
00:36:04aujourd'hui
00:36:05à un temps
00:36:05record d'attente
00:36:07le temps d'attente
00:36:08aux urgences
00:36:09il n'a jamais été
00:36:10aussi important
00:36:10il est de près de 3 heures
00:36:12et vous le savez
00:36:13quand vous allez aux urgences
00:36:14mais c'est une catastrophe
00:36:15vous même
00:36:16vous allez
00:36:16moi je suis députée
00:36:17je suis aux urgences
00:36:17mais justement
00:36:18peut-être il y a aussi
00:36:19de plus en plus
00:36:20on n'a jamais autant dépensé
00:36:21mais j'y arrive
00:36:22vous savez pourquoi
00:36:24on a augmenté
00:36:24les dépenses maladie
00:36:25il y a eu des études
00:36:27faites là-dessus
00:36:27y compris par les institutions
00:36:28officielles
00:36:29parce qu'en fait déjà
00:36:30il y a un vieillissement
00:36:31de la population
00:36:32donc il est normal
00:36:33de prendre soin
00:36:34un peu plus de la population
00:36:35et la deuxième raison
00:36:36qui est mise en avant
00:36:37c'est le fait aussi
00:36:38que les gens ont de plus en plus
00:36:39de maladies socioprofessionnelles
00:36:41on a par exemple
00:36:42parlé des gens
00:36:43qui sont sur les chantiers
00:36:44bon
00:36:45et bien il faut savoir
00:36:45que les gens
00:36:46ils ont des cadences
00:36:47de pire en pire
00:36:47qui leur sont imposées
00:36:49c'est pas seulement
00:36:50qu'on gagne de moins en moins
00:36:51avec son travail
00:36:52c'est qu'en plus
00:36:53on a des cadences
00:36:55et des conditions de travail
00:36:56qui sont de pire en pire
00:36:57alors j'y arrive
00:36:58d'abord je veux dire
00:36:59aux petits patrons
00:37:00qu'il y a plein de patrons
00:37:01différents
00:37:02et qu'effectivement
00:37:03aujourd'hui
00:37:04on a des très petites entreprises
00:37:06des entreprises artisanales
00:37:08qui sont de plus en plus
00:37:09en difficulté
00:37:09et ça aussi
00:37:10c'est un résultat
00:37:11de la politique macro
00:37:12je vais vous dire
00:37:12ce qu'il faudrait faire
00:37:13un les aides
00:37:14dans les entreprises
00:37:14est-il normal
00:37:15qu'il y ait 211 milliards
00:37:17d'aides aux entreprises
00:37:17qui soient essentiellement
00:37:19vers les très très grandes entreprises
00:37:21pourquoi il n'y a pas d'aides
00:37:22davantage
00:37:23on veut vivre décemment
00:37:24de notre travail
00:37:24moi je pense que par exemple
00:37:26pour des petites entreprises
00:37:28en difficulté
00:37:29et elles le demandent
00:37:29elles-mêmes
00:37:30demander aux représentants
00:37:32vous avez raison
00:37:33mais peut-être que sa boucherie
00:37:34n'est pas en difficulté
00:37:35donc là
00:37:35il ne serait pas concerné
00:37:37par ce dont vous parlez
00:37:37vous êtes une boucherie
00:37:39moi je pense
00:37:43comme les petites entreprises
00:37:45comme les vôtres
00:37:46je pense que par exemple
00:37:47on doit baisser
00:37:48les prix de l'énergie
00:37:49et je sais à quel point
00:37:50les boucheries
00:37:50les boulangeries
00:37:51ont été impactées
00:37:52par la flambée
00:37:53des prix de l'énergie
00:37:54il y en a plein
00:37:54qui ont mis la clé
00:37:55sous la porte
00:37:55à cause de ça
00:37:56troisièmement
00:37:56vous avez raison
00:37:57il faut vivre
00:37:57du fruit de votre travail
00:37:59ça veut dire aussi
00:38:00par exemple
00:38:01je prends les agriculteurs
00:38:02qui sont des petites entreprises
00:38:03et bien ça veut dire aussi
00:38:04qu'il faut vivre
00:38:06avec des prix
00:38:06qui remboursent
00:38:08les coûts de production
00:38:09vous voyez
00:38:09le problème c'est que
00:38:10vous vendez souvent
00:38:11à des prix qui sont trop faibles
00:38:12les agriculteurs
00:38:13ils vendent à des prix
00:38:13qui sont trop faibles
00:38:14les boulangers
00:38:15et donc ça veut dire aussi
00:38:17qu'il faut que les gens
00:38:17aient davantage
00:38:18de pouvoir d'achat
00:38:19le problème c'est que
00:38:20le boulanger
00:38:21et bien il peut de moins en moins
00:38:22vendre sa baguette
00:38:24au prix auquel
00:38:24il devrait le vendre
00:38:25Justement je renier
00:38:26mes marges personnellement
00:38:27parce que j'ai une impression
00:38:28je vous le dis
00:38:29il y a deux ans
00:38:29entre il y a deux ans
00:38:31et actuellement
00:38:32selon certains produits
00:38:33j'y prends entre 15 et 25%
00:38:34de hausse
00:38:35je ne peux pas me permettre
00:38:36de le répercuter
00:38:37auprès de mes clients
00:38:37je pense à leur portefeuille
00:38:39et bien voilà
00:38:39et bien vous voyez
00:38:41que la politique macroniste
00:38:42qui est de s'attaquer
00:38:43tout le temps
00:38:44au salaire
00:38:45vous avez le droit de répondre
00:38:45au pouvoir d'achat
00:38:47des classes populaires
00:38:47ça ne va pas
00:38:48et il y a
00:38:48vous avez parlé
00:38:49de la taxe Zuckman
00:38:50aujourd'hui
00:38:51quel est le problème
00:38:51notamment des finances publiques
00:38:54qu'a pointé
00:38:56la cour des comptes
00:38:56c'est qu'il manque
00:38:5762 milliards d'euros
00:38:59chaque année
00:39:00de recettes
00:39:01d'impôts
00:39:02parce qu'il y a eu
00:39:03notamment 4 milliards
00:39:04offerts aux ultra riches
00:39:06parce qu'on a supprimé
00:39:07l'impôt sur la fortune
00:39:08ça ne vous concerne pas
00:39:09j'imagine ici
00:39:10d'accord
00:39:103 milliards
00:39:12c'est la flat tax
00:39:13etc
00:39:14et donc la taxe Zuckman
00:39:15ne s'en prend
00:39:16qu'à 1800
00:39:17très grandes fortunes
00:39:18qui ont plus
00:39:19de 100 millions
00:39:20de patrimoine
00:39:21j'imagine qu'il n'y a
00:39:21personne ici
00:39:22qui a plus de 100 millions
00:39:23de patrimoine
00:39:23comme vous dites
00:39:24ça sera peut-être
00:39:25une Lamborghini en moins
00:39:26voilà
00:39:27et aujourd'hui
00:39:28les 500 plus grandes fortunes
00:39:30en 10 ans
00:39:31depuis 2017
00:39:32en 8 ans
00:39:33ont été multipliées
00:39:34par 2
00:39:34est-ce que vous
00:39:35votre fortune
00:39:36a été multipliée
00:39:37par 2
00:39:37depuis 2017
00:39:39non
00:39:39il est là le problème
00:39:40il faut rétablir
00:39:41de la justice fiscale
00:39:42ça devient intenable
00:39:43pour les français
00:39:44et ça donne des situations
00:39:45comme ça
00:39:46si il n'y aura pas
00:39:47de partage
00:39:47avec une fiscalité réelle
00:39:49sur les ultra riches
00:39:50nous n'y arriverons pas
00:39:51si on revient
00:39:52sur la question
00:39:53du pouvoir d'achat
00:39:54en France
00:39:55aujourd'hui
00:39:56on a encore
00:39:56une petite progression
00:39:57du pouvoir d'achat
00:39:58ce qui n'est plus le cas
00:39:59dans certains points
00:40:00on la voit absolument pas
00:40:01ah si si
00:40:01c'est perçu par les sondages
00:40:03ça c'est la blague
00:40:04macroniste de l'année
00:40:05écoutez
00:40:06je vais vous dire
00:40:07je comprends
00:40:10les chiffres sont quand même donnés
00:40:11on est à 0,8% en plus
00:40:13et on a presque 60%
00:40:15des français
00:40:16qui voient encore
00:40:17le fait que ça progresse
00:40:18gentiment
00:40:19mais vraiment
00:40:19mais parce que vous le savez
00:40:21parce qu'il y a une activité
00:40:22économique aujourd'hui
00:40:24et puis aussi parce que
00:40:25une moyenne ne concerne
00:40:25jamais personne en fait
00:40:26alors on peut dire
00:40:28peut-être que ça va pas
00:40:29être les bonnes personnes
00:40:30mais pourquoi ?
00:40:30ce serait notre sujet ce soir
00:40:31si le pouvoir d'achat
00:40:33était amélioré
00:40:35pourquoi là
00:40:35on serait en train de parler
00:40:36du pouvoir d'achat
00:40:37mais parce qu'il faut
00:40:37pouvoir l'améliorer
00:40:38et on voit que dans
00:40:38la préoccupation des français
00:40:40c'est un sujet
00:40:41qui est en tête
00:40:42en tête d'affiche
00:40:43on ne serait pas en train
00:40:44de parler de ça
00:40:44si le pouvoir d'achat
00:40:45était amélioré
00:40:46et je veux dire
00:40:47si on parle de moyenne
00:40:48moi sur quel produit
00:40:49on parle ?
00:40:50est-ce que c'est les produits
00:40:50de première nécessité ?
00:40:52est-ce que c'est le prix
00:40:52du loyer ?
00:40:53est-ce que c'est la santé ?
00:40:56par rapport à quoi ?
00:40:58j'ai pas vu le prix
00:40:59de l'immobilier baisser
00:40:59j'ai pas vu le prix
00:41:00des loyers baisser
00:41:01j'ai pas vu le prix
00:41:02de l'énergie baisser
00:41:03moi j'ai pas besoin
00:41:04de beaucoup plus que ça
00:41:05dans ma vie
00:41:06j'ai pas d'autre prétention
00:41:07que ça
00:41:08j'ai été ministre de l'énergie
00:41:09le prix de l'énergie
00:41:09a baissé
00:41:10et heureusement
00:41:11vous pouvez pas dire ça
00:41:12il a augmenté 33%
00:41:13depuis 2021
00:41:14il y a 5 ans
00:41:16depuis 5 ans
00:41:18il y a eu une crise
00:41:18et une crise de l'énergie
00:41:19vous avez augmenté
00:41:20l'État
00:41:21je crois que vous n'avez pas
00:41:22su ce qui s'est passé
00:41:23en termes de géopolitique
00:41:23vous avez voulu
00:41:23lors du dernier budget
00:41:24encore augmenter
00:41:25les impacts
00:41:26sur l'énergie
00:41:26quelle est la réalité
00:41:27des chiffres ?
00:41:29je demande un arbitrage
00:41:30non mais la difficulté
00:41:31sur les prix de l'énergie
00:41:32c'est qu'ils ont tellement
00:41:33augmenté
00:41:33du fait
00:41:35du fait
00:41:35de la crise
00:41:37Covid
00:41:38et notamment
00:41:39de la guerre en Ukraine
00:41:42qui ont fait exploser
00:41:43les prix de l'énergie
00:41:44aujourd'hui effectivement
00:41:45ça va mieux
00:41:46parce qu'on a remis
00:41:47un peu plus de nucléaire
00:41:49pour faire simple
00:41:50parce qu'on n'achète plus
00:41:51notre gaz en Russie
00:41:53on le fait venir
00:41:53d'ailleurs
00:41:54il fallait le temps
00:41:55que la chaîne d'approvisionnement
00:41:57sur les structures
00:41:58mais c'est vrai que globalement
00:41:59ce qui pèse
00:42:00sur le pouvoir d'achat
00:42:02des Français
00:42:03et sur leur budget
00:42:04vous l'avez dit monsieur
00:42:05c'est le logement
00:42:05et on n'entend rien
00:42:07d'ailleurs
00:42:07très peu
00:42:08dans toutes les pistes
00:42:10évoquées pour le moment
00:42:10le logement
00:42:11et pourtant
00:42:12c'est le premier poste
00:42:13de dépense
00:42:14des Français
00:42:15souvent ça va jusqu'à
00:42:16un tiers
00:42:17on voit bien la difficulté
00:42:18qu'il y a à obtenir
00:42:19des prêts
00:42:20alors il y a eu
00:42:21tout un système
00:42:22là aussi
00:42:22on essaye de compenser
00:42:23avec des systèmes
00:42:24de prêts à taux zéro
00:42:26pour les premiers
00:42:27qui essayent
00:42:28de devenir propriétaires
00:42:29mais en fait
00:42:30la difficulté
00:42:31c'est que
00:42:32les Français
00:42:33ont le sentiment
00:42:33que ça n'est jamais
00:42:34pour eux déjà
00:42:35c'est souvent
00:42:36une complexité administrative
00:42:38qui s'accompagne
00:42:41quand vous faites
00:42:41des démarches
00:42:42quand vous voulez
00:42:43avoir des aides
00:42:44mais c'est vrai
00:42:45qu'il y a
00:42:45tout un système
00:42:47d'aide
00:42:48après globalement
00:42:49la question
00:42:50du pouvoir d'achat
00:42:51on le voit bien
00:42:51avec vous monsieur
00:42:53sur l'histoire
00:42:53de votre boucherie
00:42:55c'est que
00:42:55ça repose aujourd'hui
00:42:57c'est un choix collectif
00:42:58là encore
00:42:59moi je ne suis pas là
00:42:59pour le juger
00:43:00mais qui repose
00:43:01sur les actifs
00:43:02aujourd'hui
00:43:03le modèle social français
00:43:04il repose
00:43:05majoritairement
00:43:06sur les actifs
00:43:06qui sont
00:43:08beaucoup plus
00:43:09ponctionnés
00:43:09que ce soit
00:43:10les employeurs
00:43:11ou les salariés
00:43:12que ne sont
00:43:12d'autres parties
00:43:14de la population
00:43:14d'autres catégories
00:43:15et loin de moi
00:43:16l'idée
00:43:16de les monter
00:43:18les unes
00:43:18contre les autres
00:43:19mais aujourd'hui
00:43:19on demande plus
00:43:20d'efforts
00:43:20qu'on a connus
00:43:22dans le passé
00:43:22qu'on ne demande
00:43:23par exemple
00:43:23le retraité
00:43:24d'autres pays
00:43:25n'ont pas fait
00:43:25ce choix là
00:43:25par exemple
00:43:26en Allemagne
00:43:26et je ne prône pas
00:43:29le modèle allemand
00:43:30mais c'est pour vous donner
00:43:31un élément
00:43:31de comparaison
00:43:32on n'a pas fait
00:43:33le choix
00:43:34de tenir
00:43:35des retraites
00:43:35de la même façon
00:43:36aux Etats-Unis
00:43:37vous avez des retraites
00:43:38qui sont indexées
00:43:38sur un système
00:43:39en bourse
00:43:40et vous n'avez
00:43:42pas ce niveau
00:43:43de retraite
00:43:44aujourd'hui
00:43:45la difficulté
00:43:46effectivement
00:43:46il y a un sentiment
00:43:47largement partagé
00:43:48et que les chiffres
00:43:49prouvent
00:43:50c'est que
00:43:50les travailleurs
00:43:51je le dis encore une fois
00:43:53salariés
00:43:53et employés
00:43:55dans leur majorité
00:43:55ont le sentiment
00:43:56d'être asphyxiés
00:43:57et que le travail
00:43:58ne paye plus
00:43:59évidemment
00:44:00comme je le disais
00:44:01la question
00:44:02qui se pose
00:44:02aujourd'hui
00:44:03c'est comment
00:44:03on peut améliorer
00:44:04tout ça
00:44:05d'abord ne pas reculer
00:44:06comme on a pu voir
00:44:07reculer par ailleurs
00:44:08avec des augmentations
00:44:10de prix
00:44:10une inflation
00:44:10heureusement
00:44:11on a des indicateurs
00:44:12pour le moment
00:44:13d'inflation
00:44:14qui sont à la baisse
00:44:14et donc ça nous donne
00:44:15un tout petit peu d'air
00:44:16mais on ne peut pas
00:44:17être dépendant
00:44:17on ne peut pas être dépendant
00:44:18de ces indicateurs
00:44:20qui peuvent repartir
00:44:21à la hausse
00:44:22alors après
00:44:22vous avez des propositions
00:44:23où il faut toujours
00:44:24mettre plus d'argent
00:44:25plus d'argent
00:44:25quand vous avez déposé
00:44:31un programme
00:44:32à le cerveau
00:44:32et le cornu
00:44:33quand vous avez dépensé
00:44:35tous les amendements
00:44:36du budget
00:44:37sur l'année dernière
00:44:38vous aviez explosé
00:44:39les plafonds
00:44:40quand même
00:44:40je pense que
00:44:43ça pose problème
00:44:43donc vraiment
00:44:44la question
00:44:45de travailler ensemble
00:44:46à trouver
00:44:46là où on peut venir
00:44:48en soutien
00:44:49notamment du travail
00:44:50que chacun puisse vivre
00:44:51des amendements
00:44:52de son travail
00:44:52qu'il puisse en tirer
00:44:54les revenus
00:44:55qui leur permettent
00:44:56non seulement
00:44:56de boucler les fins de mois
00:44:58mais d'avoir un petit peu
00:44:59de reliquat
00:44:59pour tout ce qui est loisirs
00:45:01c'est ce qu'on aspire
00:45:01aussi pour toutes les personnes
00:45:03et bien c'est vraiment
00:45:05un point sur lequel
00:45:06il va falloir travailler
00:45:07est-ce qu'on va pouvoir
00:45:08compter sur l'état
00:45:09Providence tout le temps
00:45:10je ne crois pas
00:45:11et d'ailleurs
00:45:12moi ma philosophie
00:45:13mais on va encore dire
00:45:14que c'est le bloc central
00:45:15les macronistes
00:45:16c'est quand on fait
00:45:16un soutien
00:45:17par la politique publique
00:45:18il faudrait avoir
00:45:19une clause d'extinction
00:45:21c'est-à-dire
00:45:21on y va pour
00:45:22deux, trois ans
00:45:23on a de la visibilité
00:45:25si c'est une entreprise
00:45:26qui en bénéficie
00:45:27ou si c'est les personnes
00:45:28qui bénéficient
00:45:28d'un dispositif
00:45:30d'accompagnement
00:45:31de rénovation
00:45:31de logement
00:45:32mais on sait
00:45:33pour combien de temps c'est
00:45:34et puis une fois
00:45:35qu'en fait
00:45:35la machine est lancée
00:45:37et bien on peut
00:45:38se retirer
00:45:39pour aller venir
00:45:39en soutien
00:45:40le problème
00:45:40ce qu'on fait
00:45:41c'est qu'on perfuse
00:45:42ici
00:45:42et puis en fait
00:45:43on n'arrête jamais
00:45:45de perfuser
00:45:45et il faut de l'argent
00:45:46ailleurs
00:45:47pour venir en soutien
00:45:48et c'est là
00:45:48où en fait
00:45:48le budget
00:45:49aujourd'hui de l'état
00:45:50devient très difficile
00:45:51je voudrais donner
00:45:52la parole
00:45:53à d'autres personnes
00:45:53dans le public
00:45:54notamment Manuel
00:45:55qui est restaurateur
00:45:56Manuel
00:45:56profitez-en
00:45:58vous avez trois députés
00:45:59qui vont faire le budget
00:46:00devant vous
00:46:00ou pas d'ailleurs
00:46:01Manuel il vous faut un micro
00:46:06donc il faut lui donner
00:46:07un micro
00:46:07allez-y
00:46:09oui j'ai 66 ans
00:46:10et donc je ne suis pas
00:46:12tout jeune
00:46:12vous êtes restaurateur
00:46:13je suis restaurateur
00:46:14je suis chef
00:46:15cuisinier
00:46:15restaurateur
00:46:16chef d'entreprise
00:46:17donc j'ai eu une carrière
00:46:18j'ai eu la chance
00:46:19d'être partenaire
00:46:21dans des très beaux restaurants
00:46:22des grands restaurants
00:46:23j'ai bien gagné ma vie
00:46:24et puis pour accompagner
00:46:26ma retraite
00:46:27j'ai décidé d'ouvrir
00:46:28un bistrot à Montrouge
00:46:29une cuisine régionale
00:46:31qui est la cuisine
00:46:32de mon pays
00:46:32le Pays Basque
00:46:33et j'ai vu comment
00:46:35les choses se sont dégradées
00:46:37depuis maintenant 5 ans
00:46:38pour bien sûr
00:46:40ma petite entreprise
00:46:42parce qu'aujourd'hui
00:46:43c'est une petite entreprise
00:46:43qu'est-ce qui s'est dégradé
00:46:44exactement ?
00:46:45écoutez on a eu
00:46:47tous des obstacles possibles
00:46:48et imaginables
00:46:49on a eu la bourse
00:46:50moi j'ai ouvert après Covid
00:46:51donc j'ai eu aucune aide
00:46:52évidemment
00:46:53j'ai eu toute la série
00:46:54et puis il y a eu
00:46:55l'inflation
00:46:56l'énergie qui a augmenté
00:46:57énormément
00:46:58enfin tout s'est complexifié
00:47:00et je me rends compte
00:47:01parce que j'ai eu la chance
00:47:02d'avoir des entreprises
00:47:03plus importantes
00:47:04d'avoir un comptable
00:47:05d'avoir quelqu'un
00:47:06qui s'occupait de mon social
00:47:07donc j'avais un certain confort
00:47:09je travaillais beaucoup
00:47:09j'ai toujours beaucoup travaillé
00:47:10mais j'avais un certain confort
00:47:12et sur les petites entreprises
00:47:14c'est ça ma question
00:47:14c'est comment on fait
00:47:15pour aider les petites entreprises
00:47:16moi je vais finir ma carrière
00:47:18là j'ai transformé
00:47:19mon restaurant
00:47:20de cuisine basque
00:47:21en bouillon
00:47:22pour m'adapter
00:47:23bon c'est un succès
00:47:25je sais pas ce que seront
00:47:26les résultats financiers
00:47:27j'ai ouvert 27 août
00:47:27c'est plein
00:47:28j'ai 200 personnes par jour
00:47:30c'est intergénérationnel
00:47:31c'est hyper sympa
00:47:32il y a des gens
00:47:33de tous âges
00:47:34de tous milieux sociaux
00:47:35c'est ce qui compense
00:47:37l'abandon
00:47:37d'une certaine
00:47:39philosophie que j'avais
00:47:40par rapport à mon métier
00:47:41mais j'ai beaucoup de plaisir à ça
00:47:43un repas à prix abordable
00:47:44c'est 22 euros
00:47:45c'est 23 euros
00:47:46c'est à dire qu'aujourd'hui
00:47:47les gens retrouvent le plaisir du restaurant
00:47:48parce qu'il est toujours là
00:47:49le plaisir du restaurant
00:47:50il est toujours là
00:47:51au coeur des gens
00:47:52comme le plaisir d'avoir
00:47:53une bonne entrecôte
00:47:54les français aiment ça
00:47:55sauf qu'on peut pas se le payer
00:47:57et moi je dis
00:47:59ce qui est hyper touchant
00:48:01ce qui est hyper touchant
00:48:03c'est de voir par exemple
00:48:04des couples de retraités
00:48:05qui viennent maintenant
00:48:07chez moi
00:48:07et je sens que c'est des gens
00:48:09qui n'allaient plus au restaurant
00:48:10et qui retrouvent
00:48:11leurs petits poireaux vinaigrettes
00:48:13leurs petites choses
00:48:13voilà
00:48:13ils retrouvent des
00:48:14bon
00:48:14et ce que je veux dire
00:48:15c'est comment vous voulez
00:48:16comment vous voyez les choses
00:48:18pour aider les petits
00:48:19des amayés d'entreprise
00:48:20parce qu'il n'y a pas que moi
00:48:21encore une fois
00:48:21j'écoute
00:48:22je suis à Montrouge
00:48:23moi j'ai plein
00:48:24je suis parti
00:48:25de l'association des commerçants
00:48:26l'association des chefs
00:48:27d'entreprise de Montrouge
00:48:28et moi ce qui me choque
00:48:29et je suis pourtant pas
00:48:30je suis un petit patron
00:48:31c'est le clivage
00:48:32qu'il y a entre
00:48:33les très grandes entreprises
00:48:34et les petites entreprises
00:48:36c'est
00:48:37c'est dingue
00:48:38excusez-moi de le dire
00:48:39c'est dingue
00:48:39de donner autant
00:48:40de complexité
00:48:42autant de difficulté
00:48:43à des petites boîtes
00:48:44le petit patron
00:48:45il est débordé de tout
00:48:47de problèmes financiers
00:48:49les banques
00:48:49ne nous suivent plus
00:48:50le moindre découvert
00:48:51enfin les banques
00:48:52on n'a rien à faire
00:48:53des petites entreprises
00:48:54il n'y a plus d'emprunt
00:48:55dès que vous avez un bilan
00:48:56un mauvais bilan
00:48:56ils vous coupent le découvert
00:48:57ils m'ont fait le coup
00:48:58parce que j'ai
00:48:59heureusement que j'ai rebondi
00:49:01mais j'ai eu un moment difficile
00:49:02où il a fallu
00:49:02que je me remette en question
00:49:03donc franchement
00:49:05c'est ça la question
00:49:06c'est comment on fait
00:49:07parce qu'on ne peut pas
00:49:08vous avez l'impression
00:49:09que les grandes entreprises
00:49:10sont plus aidées
00:49:10que les petites entreprises
00:49:12comme la vôtre
00:49:12on ne peut pas mettre
00:49:13toutes les entreprises
00:49:13dans le même panier
00:49:14et comment on fait
00:49:15pour aider tout ce tissu
00:49:16des petites entreprises
00:49:17qui créent la vie
00:49:18qui créent la convivialité
00:49:19qui créent les emplois
00:49:21moi j'ai Amadou
00:49:22ça fait 8 ans
00:49:24qu'il est avec moi
00:49:25je me suis battu
00:49:25pour qu'il ait ses papiers
00:49:26j'ai eu la chance
00:49:27d'avoir la première page
00:49:28de Libé
00:49:28avec monsieur
00:49:31j'ai bossé pour ça
00:49:33et je suis touché par ça
00:49:35Yago
00:49:35elle a 9 enfants
00:49:36ça fait 8 ans
00:49:3712 ans maintenant
00:49:37qu'elle travaille avec moi
00:49:38Yago
00:49:38donc je dis
00:49:40comment on fait
00:49:41pour aider les petites boîtes
00:49:42parce que
00:49:42c'est une plateforme
00:49:44pour les gens
00:49:45issus des migrations
00:49:46qui veulent s'intégrer
00:49:47il faut aider les petites boîtes
00:49:50et pour moi
00:49:51ça fait partie
00:49:52vraiment de
00:49:52c'est un cri
00:49:53arrêtons de mettre
00:49:55toutes les entreprises
00:49:55dans le même panier
00:49:56ça suffit comme ça
00:49:57parce qu'on est en train
00:49:58de tout foutre en l'air
00:49:59les rideaux tombent
00:50:00il y a des entreprises
00:50:01des défaillances d'entreprises
00:50:03incroyables
00:50:04et pourtant
00:50:05on sait qu'il y a
00:50:07de plus en plus
00:50:07de créations d'entreprises
00:50:08en France
00:50:08les jeunes ils en ont envie
00:50:09ils y vont
00:50:10ils y vont
00:50:10lui il est parti
00:50:12sur sa boucherie
00:50:12mais c'est très courageux
00:50:14quand on sait ce que c'est
00:50:15que le boulot de boucher
00:50:15moi je suis chef cuisinier
00:50:17je sais ce que c'est
00:50:17que d'avoir les mains dedans
00:50:19donc franchement
00:50:21éventuellement après l'émission
00:50:22peut-être qu'il pourra
00:50:23devenir le client
00:50:24de votre boucherie
00:50:24de votre restaurant
00:50:26qu'est-ce qu'on fait
00:50:27pour aider
00:50:27les petites entreprises
00:50:29quelles qu'elles soient
00:50:30pas simplement
00:50:30alors je vous laisse répondre
00:50:32chacun
00:50:32mais alors
00:50:33chacun court
00:50:34d'accord
00:50:35Aurélie Trouvé
00:50:36d'abord je veux dire
00:50:38que je suis complètement
00:50:39d'accord avec vous
00:50:39arrêtons de mettre
00:50:40toutes les entreprises
00:50:41dans le même panier
00:50:42et je veux dire
00:50:43qu'il y a une étude
00:50:43qui vient de sortir
00:50:44là aussi de l'INSEE
00:50:45qui montre que
00:50:46la plupart de l'emploi
00:50:47depuis deux ans
00:50:48depuis dix ans
00:50:49a été créée essentiellement
00:50:50par les toutes petites entreprises
00:50:53et les moyennes entreprises
00:50:54en fait les grandes entreprises
00:50:55ont surtout fait
00:50:56qu'absorber
00:50:57ces petites entreprises
00:50:59qui par ailleurs
00:51:00sont les premières
00:51:00vectrices de l'innovation
00:51:01et je veux dire
00:51:02aujourd'hui
00:51:03qu'on a un système fiscal
00:51:04qui favorise
00:51:07énormément
00:51:07les très grandes entreprises
00:51:09qui font
00:51:09de l'évasion fiscale
00:51:11et qui d'ailleurs
00:51:12favorise
00:51:12les très très grands actionnaires
00:51:14qui sont les très grandes fortunes
00:51:15de France
00:51:15ces fameuses 1800
00:51:16très très grandes fortunes
00:51:17et je veux vous dire aussi
00:51:19que vous êtes très mal représentés
00:51:20parce qu'en fait
00:51:21les gens ont l'impression
00:51:22que Patrick Martin
00:51:24qui est contre
00:51:24la taxe Zuckman
00:51:25c'est lui qui représenterait
00:51:27donc le patron du Medef
00:51:28c'est lui qui représenterait
00:51:29toutes les petites boîtes
00:51:30de France
00:51:31mais enfin
00:51:31la plupart des petites boîtes
00:51:32de France
00:51:33les millions
00:51:34de petits patrons
00:51:35c'est pas
00:51:36les très très grandes fortunes
00:51:37et les très très grandes entreprises
00:51:39c'est le boucher
00:51:40comme vous
00:51:40c'est le restaurateur
00:51:42c'est tous
00:51:42ces petits patrons
00:51:43et je vous le dis
00:51:45qui pour moi
00:51:45ont été très très mal servis
00:51:47par la politique macroniste
00:51:48parce qu'il a refusé
00:51:50malgré nos amendements
00:51:51par exemple
00:51:51de plafonner
00:51:52et de réguler
00:51:53d'avoir des tarifs
00:51:54réglementés de l'énergie
00:51:55pour toutes les boîtes
00:51:56de France
00:51:57donc Aurélie Trouvé
00:51:57là il se trouve
00:51:57qu'il y a une nouvelle copie
00:51:59il n'y a pas une page blanche
00:52:00il y a une base de travail
00:52:01que vous allez pouvoir amender
00:52:03est-ce que
00:52:05je parle du budget 2026
00:52:07qu'est-ce que vous faites
00:52:07mais la base de travail
00:52:08c'est la même
00:52:09que celle qu'on a
00:52:09depuis 8 ans
00:52:10mais vous allez
00:52:11le Parlement
00:52:12va avoir le pouvoir
00:52:13d'amender
00:52:13le projet de budget
00:52:14je réponds surtout
00:52:16aux gens qui sont
00:52:18dans le public
00:52:18et je vous remercie
00:52:19et vos remarques
00:52:19ont été justes
00:52:20c'est que c'est la même copie
00:52:21que celle qu'on a
00:52:22depuis des années
00:52:23les Français n'en veulent plus
00:52:25on nous représente
00:52:26la même copie
00:52:27la même politique macroniste
00:52:28dont on voit
00:52:29les résultats délétères
00:52:31et donc je le dis
00:52:31aujourd'hui
00:52:32ça ne sert à rien
00:52:33de chercher des boucs émissaires
00:52:34ce serait les retraités
00:52:35ce serait
00:52:36les chômeurs
00:52:38ce serait les immigrés
00:52:39dont on voit bien
00:52:40qu'ils occupent quand même
00:52:41qu'ils consomment
00:52:41qu'ils travaillent
00:52:42qu'ils occupent
00:52:42des boulots extrêmement utiles
00:52:44pour la population
00:52:45et qu'ils créent
00:52:45de la richesse
00:52:46arrêtons d'aller chercher
00:52:47tous ces boucs émissaires
00:52:48la vérité
00:52:49c'est que depuis
00:52:502017
00:52:51et l'arrivée
00:52:52d'Emmanuel Macron
00:52:53il y a
00:52:54une toute toute toute
00:52:55petite minorité
00:52:56de la population
00:52:56qui s'est excessivement
00:52:58enrichie
00:52:58qui franchement
00:52:59n'a pas besoin
00:53:00de toute cette richesse
00:53:01loin de là
00:53:02je veux dire
00:53:02100 millions d'euros
00:53:03de patrimoine
00:53:04est-ce qu'on se représente
00:53:06ce que c'est
00:53:06quand on voit des gens
00:53:08qui n'arrivent
00:53:08même plus à nourrir
00:53:09leurs enfants correctement
00:53:10et à leur acheter
00:53:11des légumes
00:53:11franchement ça me donne
00:53:13envie de chialer aussi
00:53:14d'accord
00:53:14et donc maintenant
00:53:15stop
00:53:16stop
00:53:17il n'y aura
00:53:17aucune solution
00:53:18sans partage des richesses
00:53:19aucune solution non plus
00:53:21sans protéger
00:53:21toutes ces petites boîtes
00:53:22qui souffrent aujourd'hui
00:53:24de je veux dire
00:53:25de la surexploitation
00:53:26de la pression
00:53:27qui sont mises
00:53:27par les très grandes boîtes
00:53:28et du refus
00:53:29pour être beaucoup plus concret
00:53:31parce que j'ai l'impression
00:53:32que la proposition
00:53:32de la France insoumise
00:53:33quel que soit
00:53:34les mots français
00:53:35c'est tels c'est les riches
00:53:36ça devient parfois
00:53:38un peu caricatural
00:53:39on a du mal à voir
00:53:40dans le pays le plus fiscalisé
00:53:41au monde
00:53:41comment on peut réussir
00:53:43à trouver encore plus
00:53:43de recettes fiscales
00:53:44dans un état
00:53:45qui en dépense tellement
00:53:46mais pour essayer
00:53:47de vous répondre
00:53:48déjà vous avez parfaitement raison
00:53:49on a une idée
00:53:50des entreprises en France
00:53:51qui est totalement faussée
00:53:5297% des entreprises en France
00:53:54en fait sont soit
00:53:55des très petites entreprises
00:53:56soit des PME
00:53:56emploient en moyenne
00:53:58moins de 10 salariés
00:53:59et font moins de 3 millions
00:54:00d'euros de chiffre d'affaires
00:54:01donc vous avez raison
00:54:02il ne faut pas tout mélanger
00:54:03le cœur du tissu productif français
00:54:05c'est vous
00:54:06c'est vous monsieur
00:54:07qui tenez votre boucherie
00:54:08c'est loin d'être
00:54:09les grandes entreprises
00:54:10alors comment on fait
00:54:10pour vous aider concrètement
00:54:11quelques mesures
00:54:12je pense que déjà
00:54:13vous croulez
00:54:14sous une espèce
00:54:14d'excès normatif
00:54:15où vous devez jongler
00:54:17entre 10 000 articles
00:54:18du code du travail
00:54:19quand nos voisins européens
00:54:21en sont à 200 et 300
00:54:22avec un droit social
00:54:23qui est absolument pas
00:54:24moins protecteur
00:54:25vous devez jongler
00:54:26entre 400 000 normes
00:54:28c'est une exception française
00:54:29il y a eu un rapport
00:54:30de l'OCDE
00:54:31qui montrait
00:54:31que ça coûtait chaque année
00:54:32aux entreprises
00:54:33entre 70 milliards
00:54:35et 90 milliards
00:54:36aux entreprises
00:54:37c'est à vous directement
00:54:37c'est 97%
00:54:39de petites entreprises
00:54:40donc déjà
00:54:40une première solution
00:54:41c'est de vous aider
00:54:43à vous y retrouver
00:54:44dans toutes ces normes
00:54:45dans ce poids administratif
00:54:47et de réduire
00:54:48le nombre de normes
00:54:49et le nombre de charges
00:54:50deuxième solution
00:54:51vous êtes dans des secteurs
00:54:52qui sont assez compliqués
00:54:54pour retenir un peu
00:54:55les employés
00:54:56la restauration
00:54:57c'est un secteur
00:54:58où du jour au lendemain
00:54:59vous pouvez vous trouver
00:55:00avec des gens
00:55:00qui ne viennent plus
00:55:01au travail
00:55:02qui vont trouver
00:55:03un patron mieux disant
00:55:05et qui vous planteront
00:55:06du jour au lendemain
00:55:06et ça vous mettra en difficulté
00:55:07le problème
00:55:08il est à nouveau
00:55:09sur le coût du travail
00:55:11comment on fait
00:55:12pour que ces gens là
00:55:13décident de venir travailler
00:55:14chez vous
00:55:15alors qu'avec les aides
00:55:16ils pourraient rester chez eux
00:55:18et parfois même
00:55:19mieux gagner
00:55:20donc rapprocher
00:55:21le brut du net
00:55:22plafonner les allocations
00:55:24sociales
00:55:24à 70% du SMIC
00:55:26ça incitera davantage
00:55:27de personnes
00:55:28à venir aussi travailler
00:55:29sur ce type de secteur
00:55:31vous ne jouez pas le jeu
00:55:31j'étais quand même
00:55:32un peu plus court
00:55:33que madame Trouvé
00:55:33et après peut-être
00:55:34une dernière mesure
00:55:36si je peux en avoir
00:55:38une dernière
00:55:38c'est aussi
00:55:39les délais de paiement
00:55:40il y a une petite entreprise
00:55:41sur quatre
00:55:42qui met la clé sous la porte
00:55:43à cause des délais de paiement
00:55:44il y a beaucoup
00:55:45d'entreprises publiques
00:55:46et grandes entreprises
00:55:46qui sont coupables
00:55:47de payer trop tard
00:55:49les petites boîtes
00:55:50allez-y
00:55:51vous avez le droit
00:55:51de l'interrompre Manuel
00:55:52pour nous
00:55:53les petites entreprises
00:55:54il faudra qu'on passe
00:55:55par une plateforme
00:55:55pour facturer
00:55:56absolument
00:55:56qui en plus
00:55:57est complexe
00:55:58beaucoup d'entreprises
00:55:59ne sont pas prêtes
00:56:00les délais ont été très courts
00:56:01nous on a amendé
00:56:02on a essayé de demander
00:56:03à ce que ce soit décalé
00:56:04dans le temps
00:56:04mais sur les délais de paiement
00:56:06il y a beaucoup de choses à faire
00:56:06ça peut aider
00:56:07beaucoup de petites entreprises
00:56:09il y a d'autres sujets
00:56:10sur l'apprentissage
00:56:11favoriser l'apprentissage
00:56:12mais je vais laisser
00:56:12la parole à mes collègues
00:56:14moi je voulais aussi passer
00:56:15et c'était la seule bonne mesure
00:56:17d'Emmanuel Macron
00:56:18elle a été supprimée
00:56:19moi je suis tombé par terre
00:56:19je voulais aussi donner la parole
00:56:21ce soir à deux étudiants
00:56:22ou ex-étudiants
00:56:23il y a Vincent dans le public
00:56:24qui a 23 ans
00:56:25Vincent où êtes-vous ?
00:56:27Vincent vous avez 23 ans
00:56:29vous venez de finir
00:56:29vos études de droit
00:56:30tout à fait
00:56:31c'est la fin de la galère
00:56:32oui c'est la fin
00:56:33d'un long parcours
00:56:34du combattant
00:56:35effectivement
00:56:35je vais y revenir
00:56:36mais si vous me le permettez
00:56:37j'aimerais faire un petit aparté
00:56:39vis-à-vis de l'intervention
00:56:41très émouvante
00:56:41de mon cher compatriote
00:56:43à droite
00:56:43monsieur le député
00:56:45je crois que vous n'avez pas
00:56:46bien saisi sa demande
00:56:47il demande plus
00:56:49d'humanité
00:56:50tandis que vous
00:56:51vous opposez
00:56:53ceux dans une certaine précarité
00:56:54et ceux
00:56:55qui sont peut-être
00:56:56encore plus bas
00:56:56même si je n'ai pas envie
00:56:57de faire d'échelle de précarité
00:56:58alors que
00:56:59à mon sens
00:57:00s'il y a bien une opposition
00:57:02à faire ce soir
00:57:03c'est celle que pointe
00:57:04madame la députée
00:57:05à votre droite
00:57:05qui est pourtant de gauche
00:57:06et aussi
00:57:07l'opposition
00:57:08qu'a pointé
00:57:08mon compatriote restaurateur
00:57:10voilà
00:57:11maintenant pour en revenir
00:57:12aux étudiants
00:57:13et à leur parcours du combattant
00:57:14j'ai sur ma fiche
00:57:15tout un tas de chiffres
00:57:16effectivement accablants
00:57:17la moitié des étudiants
00:57:19vivent avec moins de 100 euros
00:57:21par mois
00:57:21une fois
00:57:21le loyer
00:57:22et les charges
00:57:23fixes payées
00:57:2434% d'entre eux
00:57:26ont déjà sauté un repas
00:57:27faute d'argent
00:57:2847%
00:57:29peinent à se loger
00:57:30à cause du prix des loyers
00:57:3140% ont déjà
00:57:32renoncé
00:57:33à chauffer leur logement
00:57:34pour des raisons
00:57:35financières
00:57:36cela aussi a un impact
00:57:38évidemment
00:57:38sur leur santé mentale
00:57:40et
00:57:41plus d'un tiers
00:57:43des étudiants
00:57:44envisagent
00:57:45d'arrêter leurs études
00:57:46à cause de problèmes
00:57:47psychologiques
00:57:48et si on veut parler
00:57:49eux encore
00:57:49de productivité
00:57:50selon la fédération
00:57:53Sintec
00:57:53la fuite des cerveaux
00:57:55coûterait à la France
00:57:56un milliard
00:57:57d'euros
00:57:58et ces jeunes là
00:57:59avancent
00:58:00pour 40% d'entre eux
00:58:02des rémunérations
00:58:03jugées insuffisées
00:58:04moi ce que j'entends
00:58:04dans le témoignage de Vincent
00:58:05et ce que je retiens
00:58:06c'est le mot humanité
00:58:07il y a aussi cet appel
00:58:09de la part du public
00:58:10et de la part des français
00:58:11qui eux aussi
00:58:12sont angoissés
00:58:13par l'instabilité politique
00:58:14et qui attendent
00:58:15de vous les députés
00:58:16qu'on puisse avancer
00:58:18aussi vers ce budget
00:58:20vers de la stabilité
00:58:21la stabilité
00:58:22ça rapporte aussi
00:58:23des points de PIB
00:58:24ça peut être bon
00:58:25alors qu'on le condamnera
00:58:27donc le discours
00:58:28de politique générale
00:58:29du Premier ministre
00:58:30mardi après-midi
00:58:31je crois
00:58:31mais vraiment
00:58:33de façon très courte
00:58:34j'ai pas pu répondre
00:58:35donc effectivement
00:58:36vous parlez d'humanité
00:58:37quand on vous entend
00:58:38et que vous parlez
00:58:39de vos employés
00:58:40et comment vous essayez
00:58:40de les soutenir
00:58:41et bien c'est aussi cela
00:58:42trouver dans le budget
00:58:44des solutions
00:58:44donc avoir la prime
00:58:46ce qu'on appelle
00:58:47la prime Macron
00:58:47mais la prime de partage
00:58:49de la valeur
00:58:49que ce soit défiscalisé
00:58:51que s'il y a des heures
00:58:51supplémentaires également
00:58:52et qu'ils veulent en faire
00:58:53pour pouvoir aider
00:58:54à la productivité
00:58:56qu'elle soit aussi défiscalisée
00:58:57et déchargée
00:58:58tout cela
00:58:59ce sont des dispositifs
00:59:00où l'État finalement
00:59:01se prive de recettes
00:59:02et c'est bien normal
00:59:03pour que vous puissiez
00:59:04vous-même
00:59:05sécuriser vos employés
00:59:06croyez bien
00:59:07que les français
00:59:07vous regarderont
00:59:08à l'Assemblée nationale
00:59:09et d'une façon générale
00:59:10au Parlement
00:59:11dans les prochaines semaines
00:59:13et dans les prochains mois
00:59:14ça passe très vite
00:59:14une heure
00:59:15mais je voulais vous remercier
00:59:16le public
00:59:17et vous les députés
00:59:18d'avoir joué le jeu
00:59:18même si parfois
00:59:19vous avez été un peu long
00:59:20dans vos réponses
00:59:21et qu'on aurait aimé
00:59:22davantage les entendre eux
00:59:23mais merci en tout cas
00:59:24d'être venus vous tous
00:59:26ce soir sur le plateau
00:59:26de chaque voix compte
00:59:27si vous souhaitez assister
00:59:28à l'émission
00:59:29c'est tous les vendredis
00:59:31chaque voix compte
00:59:31vous pouvez flasher le QR code
00:59:33qui va s'afficher
00:59:33sur votre écran
00:59:35lundi vous avez rendez-vous
00:59:36à 19h30
00:59:37avec Francis Letellier
00:59:38pour lundi c'est politique
00:59:39il recevra Sébastien Chenu
00:59:40député Rassemblement National
00:59:43chaque voix compte
00:59:43revient mardi
00:59:44à 19h30
00:59:45et dans un instant
00:59:46vous allez embarquer
00:59:47pour quai numéro 8
00:59:48la nouvelle émission de LCP
00:59:50présentée par Didier Varro
00:59:52qui reçoit Laurent Voulzy
00:59:53voilà on vous souhaite
00:59:54une bonne fin de semaine
00:59:55sur la 8
00:59:55et on vous dit à mardi
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