- il y a 5 jours
Télématin reçoit Stéphane Bern à l'occasion de la sortie de son dernier livre "Les Énigmes de l'Histoire" : le Louvre.
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00:00Notre invité, vous l'appréciez, vous saviez combien il se bat pour défendre notre beau patrimoine, c'est Stéphane Berne.
00:05Bonjour Stéphane !
00:06Bonjour Damien, bonjour à tous !
00:07Merci d'être là Mathilde, bonjour, ce qu'on ne s'est pas vu, vous étiez avec Maya au début de l'émission, donc bienvenue Mathilde.
00:13Stéphane qui publie les énigmes de l'histoire de l'Ouvre, édition Fayard.
00:16On apprend, comme d'habitude avec vous Stéphane, plein de choses, plein d'anecdotes que j'ignorais personnellement dans ce livre.
00:22On y arrive dans quelques instants, mais on démarre par une petite chronique qu'on a lancée en début de saison, ça s'appelle du Tac au Tac, Stéphane.
00:29Très bien.
00:30Donc c'est pas un jeu à gratter, je vais vous poser des questions.
00:33Il va répondre assez rapidement et de façon concise, c'est ça ?
00:36Il est vif, Stéphane Berne comprend tout.
00:38J'espère l'être pour répondre aux questions surtout.
00:40On y va ? Allez c'est parti, à quel moment ou quelle occasion devant votre miroir, vous pouvez vous dire, oh c'est le petit musée des horreurs ?
00:47Ça commence, ça devient tous les matins.
00:50Bienvenue au club, est-ce qu'il vous arrive de dire, oh c'est pas Versailles ici ?
00:53Oui, chaque fois que je rentre chez moi, c'est pas Versailles ici.
00:58J'adore, on va l'isoler.
00:59Votre juron préféré Stéphane ?
01:01Purée.
01:03Oh c'est soft, c'est très Bernien comme le juron.
01:06Vous auriez pu être son charme de quel personnage historique ?
01:10J'aurais bien aimé rencontrer Mazarin ou Richelieu, parce que j'aime bien les éminences grises, plus que les sourains.
01:17Les imitateurs qui vous parodient, honnêtement, ça vous flatte, ça vous agace ou ça vous indiffère ?
01:21Non, c'est plutôt flatteur et puis parfois ça m'amuse, le bret, l'orangéra merveilleux, voilà tous.
01:28Votre plus gros défaut Stéphane ?
01:30Impatience.
01:31Votre plus belle qualité ?
01:32Je suis fidèle en amitié.
01:34De quelle période de votre vie vous pourriez dire, c'est la Bérésina ?
01:38Il y en a beaucoup, là maintenant, physiquement uniquement.
01:44Et alors, vous vous voyez où en 2063 ?
01:47Dans ma tombe.
01:48Mais non, vous aurez 100 ans en 2063.
01:50Justement, j'espère.
01:52Vous allez, vous serez encore là.
01:53Vous publierez des livres qu'on lira avec plaisir.
01:56Merci d'avoir joué le jeu Stéphane.
01:58Votre livre, donc les énigmes de l'histoire, le Louvre, édition Fayard.
02:02Je le disais, on apprend plein plein de choses.
02:04On va commencer par ces images sublimes, Stéphane, évidemment, images aériennes du Louvre.
02:089 millions de visiteurs par an, ce musée actuellement.
02:10Il vous inspire quoi, ce musée du Louvre, là, quand on le voit comme ça, spontanément ?
02:14C'est le plus grand, le plus beau musée du monde.
02:17Mais ce que les gens oublient, au fond, c'est que ça a été d'abord une forteresse et un palais.
02:21Et qu'on le voit, évidemment, pour des œuvres.
02:24Mais ce qui est important, pour moi, c'était important de revenir aux sources,
02:26de raconter l'histoire de ce palais qui est connu, d'abord son nom, pourquoi il s'appelle le Louvre.
02:32D'abord parce qu'il y avait évidemment des chiens qui étaient des...
02:35Il y avait une louvrerie pour combattre, parce qu'il y avait des loups qui étaient tout autour.
02:40C'était la campagne.
02:40Donc vous viendrez le Louvre, et même sien, tout le monde n'est pas d'accord.
02:43Tout le monde n'est pas d'accord.
02:44Mais la plupart des historiens pensent que ça vient de l'ouvrerie,
02:48parce qu'il y avait effectivement des chiens pour combattre les loups.
02:51Mais c'est toute l'histoire.
02:53Et d'ailleurs, ce que je trouve formidable dans les restaurations récentes des grandes salles,
02:57c'est qu'on revoit apparaître les appartements d'Henri II, de Catherine de Médicis, d'Anne d'Autriche.
03:03C'est quand même là où enfin elle a eu...
03:05Ah oui, ça c'est...
03:05C'était une forteresse.
03:07C'est ça.
03:08Moi j'ignorais.
03:09Donc c'était avant d'être évidemment ce musée ou cette résidence royale dont on va en parler,
03:13c'était une forteresse.
03:13Donc pour se protéger, c'est pourquoi alors la venue...
03:15Pour se protéger.
03:16Et puis c'est le moment où Philippe Auguste se battait contre Richard Coeur de Lion,
03:21qui lui avait fait sa forteresse de Château-Gaillard,
03:24puisqu'il était duc de Normandie, il voulait damer le pion aux Français.
03:28Donc le roi de France avait besoin de montrer aussi sa puissance.
03:34Paris venait d'être...
03:35Commençait à être un peu une sorte de capitale.
03:38Donc il fallait vraiment défendre.
03:40Il y avait très peu de choses sur la rive gauche.
03:42Ça se passait à l'époque sur la rive droite.
03:45Mais on voit encore, notamment le Louvre de Charles V,
03:50quand vous descendez dans les sous-sols de Louvre,
03:53c'est grâce aux travaux qui ont été faits à partir des années 80,
03:56sous François Mitterrand, 1984-85, qu'on a dégagé la forteresse.
04:01Donc on voit encore les tourelles.
04:03On voit celle de Charles V.
04:04C'est fabuleux.
04:05Il faut vraiment descendre dans les gorges du Louvre.
04:09Les entrailles du Louvre.
04:09Les entrailles.
04:10Alors c'est ensuite devenu une résidence royale.
04:12Ça ne vous a pas échappé.
04:13J'ai quand même noté que ça y allait.
04:14Au niveau de la bagatelle, là-bas, ça y allait fortement.
04:16Dans toutes les chambres...
04:18Oui.
04:18Oh non, mais alors...
04:19Franchement, d'abord parce que vous savez, il fallait faire des enfants.
04:22C'est vrai.
04:22Pour assurer la continuité dynastique.
04:25Mais cela dit, Louis XIII et d'Autriche ont mis du temps.
04:2926 ans avant...
04:30Enfin, puis c'est un soir d'orage.
04:32Vraiment, il n'y a pas de chauffage.
04:33Ils se sont dit...
04:34Tout le monde l'est poussé à la roue, si je puis dire.
04:38Et donc ils se sont retrouvés.
04:39Ils ont fait un Louis XIV.
04:41Vous parlez de Louis XIII, mais du coup Louis XII.
04:44Alors lui, Louis XII, il est mort d'épuisement.
04:47Oui.
04:47Au boulot.
04:48Parce qu'il avait une jeune femme de 18 ans.
04:50Il avait 52 ans.
04:51Oui.
04:51Il est mort d'épuisement.
04:52Il est mort d'épuisement.
04:53Oui.
04:53C'est ballot, c'est bête.
04:55C'est ballot, c'est des choses qui arrivent, regardez.
04:57C'est au lit mort, finalement.
04:58Oui, oui.
04:58Ça arrivait même à certains présidents de la République, vous vous souvenez.
05:01C'est vrai.
05:02Félix Fort.
05:02Félix Fort, oui, bien sûr.
05:03Félix Fort, bien sûr.
05:04François Ier, il a joué quel rôle au nom ?
05:06François Ier a joué un rôle considérable.
05:08Parce que c'était une forteresse qui avait des relents de Moyen-Âge, au fond.
05:14Et il fallait en faire une résidence de renaissance, évidemment.
05:17Tout ce qu'il aimait, lui qui revenait d'Italie.
05:19Et en 1540, il reçoit son pire ennemi, qui était Charles Quint.
05:24Et là, il se dit, je ne peux pas le recevoir dans une forteresse qui a encore des relents de forteresse du Moyen-Âge.
05:30Et donc, il a transformé considérablement le Louvre, à ce moment-là, pour recevoir Charles Quint.
05:35Et d'ailleurs, Charles Quint, toute sa vie, même quand il a arrêté de régner à Juste, quand il s'est retiré,
05:42il se souvenait que le Louvre l'avait beaucoup impressionné.
05:45Et c'est à partir de 1540 qu'il y a eu vraiment des grands travaux.
05:49Et que les souverains qui ont suivi, Henri II, évidemment, et Catherine de Médicis, ont fait de grands travaux.
05:56Puis ensuite, même Henri IV et Marie de Médicis, avec des fortunes diverses.
06:02Puisque Henri IV avait une tendance particulière, c'est qu'il réunissait tous ses enfants.
06:06Il voulait tous ses enfants autour de lui.
06:08Les légitimes et les illégitimes.
06:10Ce qui énervait celle qu'il appelait la grosse banquière, qui n'était d'autre que sa femme.
06:14Puisqu'elle était Médicis, elle avait amené de l'argent.
06:17Elle n'avait pas été épousée pour sa beauté.
06:18Pardon, mais...
06:19La grosse banquière.
06:20C'est violent.
06:21C'est pas très gentil.
06:22Et lui, il aimait surtout Gabriel Destré, puis après Henriette Dentrague.
06:25Et donc, tous les enfants étaient enlevés, élevés ensemble.
06:28Ce qui a rendu Louis XIII un peu neurasthénique, je veux dire.
06:31Parce qu'il détestait ses demi-frères et demi-sœurs.
06:34Mais les familles recomposées, c'est pas d'hier.
06:38Ça date de très longtemps.
06:40Évidemment.
06:41Le Louvre a eu, sans vilain jeune mot, Stéphane Chaud.
06:43Il a brûlé.
06:44Il a brûlé.
06:45Sous la commune de Paris.
06:46Sous la commune de Paris.
06:46On a une gravure de l'époque.
06:48Il a été sauvé grâce à quoi, cet endroit ?
06:51Des gens se sont battus pour défendre.
06:55Mais l'hôtel de ville l'a cramé.
06:57Il y a eu un certain nombre.
06:58Le palais de Salle du Kierbourg, qui est aujourd'hui le palais des gens d'honneur, a brûlé.
07:01Il faut dire qu'Adolfière n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, si vous voulez, pour mater la commune de Paris.
07:08Et donc, il y a eu effectivement un incendie.
07:10Mais par chance, les trésors n'ont pas été abîmés.
07:13Ce que les gens oublient et ce que j'aime raconter dans ce livre, c'est qu'au fond, ça a toujours été un musée, même sous la monarchie.
07:22C'est-à-dire qu'on dit que c'est pendant la Révolution que c'est devenu un musée.
07:26Mais c'est Louis XVI lui-même qui a signé l'acte, qui faisait en sorte que les collections royales deviennent des collections nationales.
07:33Il s'est dépossédé des joyaux.
07:35Je ne sais pas, on l'a un peu poussé, j'imagine, il n'a pas fait de gaieté de cœur.
07:39Mais déjà, Louis XV avait entendu tous ceux qui disaient « on veut voir vos tableaux ».
07:44Donc, il avait exposé les tableaux et puis on avait le droit d'aller les voir.
07:48À propos de tableaux, Stéphane, ce tableau incontournable, évidemment, c'est la Joconde.
07:52Vous racontez, donc il y a des pages évidemment consacrées à la Joconde.
07:55Et notamment, c'est quoi cette histoire de vol de la Joconde ?
07:57Le 21 août 1911, on a volé la Joconde.
08:01Alors, c'est un vitrier, un employé d'un vitrier qui était là pour protéger un certain nombre de tableaux
08:08et donc qui a fait installer un certain nombre de vitres sur des tableaux.
08:10Et puis, il a embarqué la Joconde.
08:12Il faut savoir que la Joconde n'était pas spécialement là.
08:15Alors, c'est vrai que les rois les avaient dans…
08:18Même Napoléon, on l'avait dans sa chambre.
08:20Il voulait absolument avoir la Joconde.
08:22Eh bien, on peut le comprendre.
08:24En même temps, je l'ai dit, elle a un sourire un peu énigmatique à Mona Lisa.
08:27Mais, et donc, il l'a volé, il s'appelait Vincenzo Perugia et lui, il vole la Joconde.
08:33Alors, on accuse Pablo Picasso.
08:36Apollinaire aussi.
08:36Apollinaire a même fait de la prison.
08:39On a…
08:39Guillaume Apollinaire.
08:40Le grand poète.
08:41Le grand poète Guillaume Apollinaire, pour une raison simple, c'est qu'il avait hébergé chez lui un voleur
08:46qui avait déjà piqué des statues phéniciennes.
08:48On se disait, ben voilà, il héberge un russeleur, un voleur, donc on va immédiatement.
08:54On l'a mis en prison.
08:55Par chance, il a été libéré au bout de quelques jours.
08:58Et donc, pendant deux ans, la Joconde a disparu.
09:01Et c'est au moment où Vincenzo Perugia a essayé de vendre la Joconde en Italie,
09:05que quand même, il y a quelqu'un qui s'est dit, mais c'est la Joconde.
09:08On connaît, on connaît cette fois-là.
09:11Et donc, elle est revenue au Louvre.
09:13Elle n'a pas été abîmée, il l'a choyé.
09:14Alors, on ne sait pas s'il voulait faire de l'argent.
09:16Moi, je pense que c'était un acte patriotique aussi, parce qu'il considérait que ça appartenait à l'Italie.
09:21Sauf que François Propriet l'avait payée.
09:24Ce n'est pas comme ces trésors qu'on va payer.
09:25Elle est beaucoup.
09:26Léonard de Vinci, financièrement, c'était la galère.
09:28Exactement.
09:29Donc, il avait acheté les œuvres de Léonard de Vinci.
09:32Donc, elle appartenait à la France.
09:33Donc, elle est revenue.
09:34Maintenant, elle est très protégée.
09:35Mais elle est devenue star depuis 1913.
09:37Avant, elle n'était pas tant que ça.
09:39La suite, c'est dans ce livre.
09:40Évidemment, c'est passionnant.
09:41On le sait.
09:42Stéphane Bern, Les Inigmes de l'Histoire, édition Fayard.
09:44Vous restez, bien sûr, avec nous.
09:45Stéphane, parce que là, ça y est, vous allez passer sur le grill.
09:47Grâce à Mathilde Therrier.
09:48Je ne sais pas si vous aimez ça.
09:49Elle a ressorti les archives concernant.
09:52Je suis sûre que vous les connaissez par cœur, Stéphane.
09:54Vous les connaissez par cœur, Stéphane.
09:55Vous êtes fan d'histoire.
09:56Vous connaissez votre propre histoire.
09:58Si je vous dis l'AMF.
09:59Ah oui, oui, l'Association des Amis de la Maison de France.
10:02Très bien.
10:02C'est la première fois qu'on vous découvre à la télévision.
10:051985, effectivement.
10:06Vous êtes le président de cette association.
10:08Entre deux fleurs de lys et puis trois capétiens, je crois que c'est ça.
10:12Oui.
10:12Monsieur Stéphane Bern, vous êtes le président de l'Association des Amis de la Maison de France.
10:24Et à ce titre, vous êtes donc le supporter numéro un du Comte de Paris.
10:28N'est-ce pas un peu ringard dans la France d'aujourd'hui d'être au réaliste ?
10:31Aussi paradoxal que cela puisse vous paraître, je crois qu'au contraire, c'est une idée très moderne et même plus révolutionnaire.
10:38Alors, vous aviez 22 ans.
10:40Pardon, mais vous en viez quand même 10 de plus à l'époque.
10:43C'est peut-être la faute au brushing.
10:44Alors qu'aujourd'hui, il en fait 10 de moins.
10:46Il a arrêté le brushing comme ça.
10:49Non, mais c'est vrai.
10:50J'ai été vieux jeune et je suis jeune vieux.
10:54C'est bien.
10:54Voilà, très bien.
10:55C'est très bien.
10:56Comme le bon Vence Bonifini.
10:58C'est vrai que j'avais un corset quand même.
11:00Oui.
11:00J'étais un peu ridicule.
11:02Non, vous étiez dans une niche.
11:05Voilà.
11:05Oui, waouh, waouh.
11:06Non, pas du tout.
11:08J'étais dans une niche.
11:10Non, mais être royaliste à 22 ans, c'est quand même une niche.
11:12Oui, oui, oui.
11:13J'ai ouvert mon esprit après.
11:15Vous disiez quand même que vous étiez un royaliste de gauche.
11:17Oui.
11:18Non, mais parce que vous comprenez, moi, j'ai une double appartenance.
11:21Je suis français par mon père, donc républicain.
11:24Et en même temps, luxembourgeois par ma mère.
11:26Donc, c'est vrai que chez nous, on a la monarchie.
11:29D'ailleurs, demain, on a un changement de règne.
11:30C'est le troisième que j'aurais vécu dans ma vie.
11:33Puisqu'on a un nouveau grand-duc qui arrive sur le trône.
11:35Et donc, je suis très attaché à cette famille.
11:37Et donc, voilà.
11:39J'ai cette double appartenance, franco et luxembourgeois.
11:42Alors, très vite, vous devenez le spécialiste des têtes couronnées et des mondanités.
11:45On vous retrouve alors à toutes les soirées.
11:48C'était comment, les 80 ans d'Edith Barclay ?
11:50Non, je ne crois pas que j'ai...
11:51Si j'y étais...
11:52Non, arrêtez.
11:53Vous avez dit...
11:54Après, je vais m'y essayer un message d'anniversaire.
11:57Oui, c'est l'amnésie qui me guise.
12:03Chère Edith Barclay, moi qui ai un peu plus de 20 ans, j'ai vécu toute ma jeunesse avec
12:11les chansons françaises grâce à vous.
12:12Parce que vous avez découvert tous les jeunes talents.
12:14Mon seul regret, c'est que vous ne m'ayez pas découvert.
12:17Vous y êtes, hein ?
12:18Ça ne me l'a pas marqué cette soirée, c'était pas la meilleure, finalement.
12:21Non, mais je ne sais pas comment j'ai atterri là.
12:24Mais l'amnésia, c'est un bon nom.
12:26Parce que je crois que je suis vraiment amnésique maintenant.
12:28Vous avez fait tellement de choses, Stéphane.
12:29Non, mais j'ai oublié, j'ai totalement oublié ça.
12:32Non, c'est comme j'ai fait en 89.
12:34J'ai participé à une émission avec...
12:37C'est sur la 5, je crois, à l'époque, avec Jean-Michel Blanquer.
12:42Et donc, on s'est revisionné quand il est devenu ministre depuis.
12:45Moi, j'ai gardé mes cheveux, pas lui.
12:46Et donc, c'était très drôle parce que j'ai...
12:48Non, mais du coup, on s'est raconté nos souvenirs.
12:51C'était drôle, 30 ans après ou 40 ans.
12:52Ce qui avait de dingue dans cet archive, c'est que vous disiez que la chanson, ça vous aurait bien plu.
12:56Oui, non, là, j'étais un peu présomptueux.
12:59Parce que s'il y a bien une chose que je ne sais pas faire, c'est...
13:02Non, je chante très faux.
13:02Mais vous allez souvent...
13:03Mais maintenant, je sais qu'avec les trucs, on peut...
13:06Ils vous corrigent vocalement.
13:07Je crois que vous aimez le karaoké.
13:09J'adore ça.
13:09Ah, ça c'est l'archive.
13:10J'adore.
13:11Non, je n'ai pas l'archive karaoké.
13:12Par contre, j'ai l'archive Talents cachés.
13:14Talents cachés de Stéphane Bern.
13:16La danse.
13:17Vous maîtrisez ça.
13:18Regardez la valse.
13:21Ça, c'est sur le plateau de thé ou café.
13:24Alors par contre, en ce qui concerne les danses latino, là, c'est un petit peu plus compliqué.
13:30Une petite salsa ?
13:31Aucune idée de comment on danse la salsa.
13:35Un pro !
13:35Franchement, on ne s'arrête plus.
13:53Non, je n'ai rien de plus.
13:54Prochaine étape, peut-être.
13:57Je vais prendre des cours.
13:58En tout cas, merci de vous prêter beaucoup de gentillesse et de l'autodérision.
14:02Je pense.
14:02Vous savez, il faut avoir surtout de la dérision sur soi-même.
14:05On n'est plus de choses.
14:06On est des amuseurs.
14:07On essaie de raconter l'histoire.
14:08Je ne me suis jamais prétendu historien.
14:10Je suis un raconteur d'histoires.
14:11Il faut le faire avec beaucoup d'humilité et de simplicité.
14:14Et vous le faites, Stéphane.
14:15Merci beaucoup, Mathilde.
14:16Dans cette émission, Stéphane, il y a une surprise.
14:18Alors là, ce matin, la surprise, elle fait fort.
14:21On demande, évidemment, à des gens qui sont proches de nos invités de leur laisser un petit message.
14:25Et alors, ce matin, cette fameuse surprise que vous connaissez très, très bien,
14:28vraiment, vous a fait une surprise de folly.
14:31Regardez.
14:33Tu vois, grâce à Télématin, je suis ravi parce qu'on va pouvoir passer un peu de temps ensemble le matin,
14:38prendre un petit déjeuner d'amoureux.
14:39Ça, c'est cool.
14:40Et non, mais c'est bien.
14:42Tu vois, parce qu'on ne se voit plus.
14:43Tu travailles tellement, mon chéri, on ne se voit plus.
14:46Écoute, j'ai envie de te lancer un défi pour bien commencer la journée.
14:50Soit tu nous fais une imitation de Karl Lagerfeld,
14:53soit tu nous racontes cocktail pour les stars.
14:57C'est à toi.
14:59Alors, tout d'abord, merci, Yori, le compagnon de Stéphane, qui a fait une mise en scène.
15:03Je me demandais aussi pourquoi il était rasé hier.
15:05Ça n'arrive jamais.
15:06Pour porter les matins.
15:07Alors, il y a deux défis.
15:08Soit Karl Lagerfeld ou bien j'ai pas compris autrement.
15:10Parce que j'avais une passion pour Karl Lagerfeld qui me rendait d'une certaine manière.
15:15C'est la semaine de la Fashion Week, donc ça tombe bien.
15:18Il était très gentil avec moi.
15:19Un jour, il vient, j'étais à la radio, il me tend une enveloppe Kraft et une petite chose.
15:25Vraiment, vous l'ouvrez de la maison.
15:26Alors, bon, je l'ouvre à la maison.
15:29C'était la montre du Kaiser Guillaume.
15:32Comme ça qu'il vous a offerte.
15:33Comme ça, je ne vois pas, parlez-vous de qui ça peut intéresser.
15:37Vous le faites super bien.
15:38J'adore, j'adore, j'adore.
15:40Je veux bien être gentil, mais je ne veux pas que ça se sache.
15:44Ça, c'était la phrase qui me faisait hurler de rire.
15:46Et la deuxième chose qu'a dit Thiori, c'est quoi ?
15:48C'est une privée de jeu contre vous ?
15:50Oui, c'est une privée de jeu, c'est que, j'avoue, vous savez comment c'est quand vous faites de la télévision, au bout de 40 ans, 30 ans, 40 ans, les gens sont un peu gentils avec vous.
16:00Et donc, vous arrivez dans un endroit, les gens se mettent à…
16:03La révérence devant Stéphane.
16:04C'est ridicule, et juste un jour, on a débuté il y a quelques années, on a débuté notre relation avec Thiori, et donc, les gens arrivent, et puis, je dis, tu vois, ils viennent même avec un apéritif pour nous accueillir.
16:20Et en fait, l'apéritif, c'était pour la table derrière.
16:24Ce n'est pas pour vous ?
16:24Ce n'est pas pour moi.
16:26Il s'est foutu de moi, il me dit, cocktail pour les stars.
16:28Ah, ok.
16:29Voilà la flague, le fin mot de l'histoire.
16:32Merci beaucoup, Thiori.
16:33Vous avez vu le petit message, pas assez de petit-déj ensemble, vous êtes trop occupé, Stéphane.
16:36Oui, oui, déjà ce matin, il dormait encore quand il est venu vous voir.
16:41Il serait peut-être temps de se réveiller, là, maintenant.
16:43Très bien, le message est passé.
16:44Donnez-leur.
16:45Merci, Thiori, pour la surprise.
16:46Adrien, encore quelques cartes à jouer avec vous et avec Stéphane.
16:51C'est vous qui allez les…
16:52Thierry, qui tire les cartes dans l'histoire ?
16:54C'est Stéphane qui va, non pas tirer les rois, mais tirer les reines.
16:57C'est fort à propos, puisqu'il y a quatre reines.
17:00Elles sont grandes, vous.
17:00Elles sont très grandes pour ce petit plateau.
17:02Elles sont immenses, très peu maniables.
17:06Mais en tous les cas, vous les reconnaissez.
17:07Trèfle, carreau, cœur, pique.
17:09Choisissez-en une.
17:10Derrière, chaque reine se cache une femme qui a marqué votre vie et certaines sont réellement reines pour vous.
17:16Forcément, je vais vous dire la reine de cœur.
17:18Alors, la reine de cœur, regardez qui c'est.
17:21Hop, pour tourner la carte.
17:24Voilà, montrer l'inverse et l'inversé, pardon.
17:25Voilà, Elisabeth II.
17:26C'est Elisabeth II.
17:27Alors, Elisabeth II, vous avez une relation tout à fait particulière avec elle, puisqu'elle vous a décoré en 2014.
17:33C'est vrai.
17:34Vous êtes membre honoraire de l'ordre de l'Empire britannique.
17:38Cette rencontre qui était assez intime, même s'il y avait des photographes et plein de gens autour.
17:42Qu'est-ce que vous en gardez ?
17:44Qu'est-ce que vous en retenez de cet échange tout à fait direct avec elle ?
17:48Écoutez, chaque fois que je l'ai rencontrée, j'ai eu la même impression.
17:50Là, c'est vrai que c'était en particulier.
17:52J'avais la chance d'être avec mon père.
17:54C'était très touchant.
17:56Vous êtes...
17:57Elle est un mythe vivant.
17:58Donc, vous vous approchez d'un mythe vivant.
18:00La femme que le monde entier connaît.
18:02Deux milliards de sujets.
18:04Elle est sur les billets de banque, les pièces de monnaie, l'étain.
18:06Et quand vous discutez avec elle, c'est une grand-mère adorable qui vous pose des questions comme ma grand-mère m'en posait.
18:12Bien sûr.
18:13Elle vous a dit quoi ?
18:14Alors, normalement, on n'est pas censé entendre.
18:17Et elle est très civilisée parce que quand elle vous parle après, il y a quelqu'un qui joue de la musique pour que les autres n'entendent pas.
18:23C'est bien.
18:24Je trouve que c'est super civilisé.
18:26Mais la discussion, c'est qu'à un moment, elle me demandait quelles étaient les émissions que je préparais.
18:31Je disais justement, je prépare une émission sur vous.
18:33Elle me dit, mais je ne suis pas...
18:34On lui avait fait une fiche sur Secrets d'Histoire.
18:37Elle me dit, mais je ne suis pas morte.
18:39Et je lui ai répondu, un peu flatteur évidemment.
18:41Enfin, comment voulez-vous que je réussisse 40 ans de carrière sans flatter un peu ?
18:45Je lui avais dit, je lui avais dit, mais madame, vous êtes entrée vivante dans la légende.
18:52C'est bon.
18:52Elle a beaucoup aimé l'étranger.
18:53C'est bon.
18:54Il n'y a plus ou l'étranger.
18:54Il n'y a plus ou l'étranger.
18:55Non, en français.
18:56Un français.
18:56Un français.
18:57Un français.
18:57Elle parlait très bien français.
18:58Un autre renne, Stéphane.
19:00La reine de Pic.
19:01La reine de Pic.
19:02Alors, de qui s'agit-il ? Regardez et montrez.
19:06Alors, Marie-Antoinette, pourquoi est-ce que j'ai choisi Marie-Antoinette à votre avis ?
19:09Pourquoi ? Parce qu'elle est la star d'une exposition qui a commencé le 20 septembre à Londres au V&A.
19:16Il y a ça, bien sûr.
19:17Il y a son intérêt historique.
19:18Ce n'est pas ce qu'il voulait dire.
19:19Il y a l'exposition, mais il y a aussi un chocolat qui porte son nom.
19:23Ah oui.
19:23Et il me semble que c'est une de vos passions et une de vos...
19:26Le chocolat, oui.
19:27Ça se voit, non ?
19:29Ça commence à se voir.
19:31Et les pistoles de Marie-Antoinette, c'est quoi ce soir ?
19:33Parce que Debeauve et Galet étaient le pharmacien de Marie-Antoinette, monsieur Debeauve, je crois.
19:38C'est une maison, c'est un chocolatier.
19:40C'est un chocolatier.
19:41Mais maintenant, à l'époque, c'était le pharmacien.
19:44Et elle avait des maux de tête.
19:46Et donc, il a fait...
19:47Il a constitué des pistoles.
19:49Le chocolat était très à la mode.
19:50Il y avait...
19:51Depuis quelques années qu'on l'avait découvert, qui arrivait d'Espagne avant du Mexique.
19:58Et donc, on lui faisait des pistoles de chocolat au lait d'amande, d'autres avec toutes sortes de substances qui calmaient ces maux de tête.
20:06D'accord.
20:06Et donc, les pistoles de Marie-Antoinette existent toujours.
20:09Vous regardez ?
20:10Oh non.
20:11C'est pour vous.
20:11Les pistoles.
20:12Non, mais j'adore ça, mais c'est tellement gentil.
20:14C'est un petit cadeau de Télématin pour vous.
20:16Vous allez pouvoir vous régaler.
20:17Il y a vraiment les chocolats dedans.
20:18Ça n'est pas que la boîte.
20:20Oui, parce que j'en fous.
20:22Vous savez que le service public, les temps sont durs.
20:24Je sais.
20:24Mais il y a les chocolats dedans.
20:25Mais les boîtes sont tellement belles que je les garde toutes.
20:28Je sais que vous êtes collectionneur de boîtes.
20:31D'un mot, parce qu'on n'aura pas le temps.
20:33Ok, nous, qui se cachait derrière les deux, par exemple.
20:34Alors, qui se cachait derrière les deux, nous avions Claire Chazal.
20:36La reine du 20h.
20:37La reine du 20h.
20:38Et de la chaîne YouTube.
20:40Parce qu'elle a sa chaîne YouTube.
20:41Et comme moi, oui, avec un télo, c'est eux qui pilotent ma chaîne.
20:45Et votre producteur a dit que vous êtes né à la télévision un soir de 20h,
20:49lorsque l'édit dit mort.
20:50Exactement, c'est vrai.
20:51Et que vous étiez invité du 20h et que le grand public vous a découvert ce jour-là.
20:54Et Nana Mouskouri.
20:55N'oubliez pas de lui envoyer son...
20:56C'est le 13 octobre, son anniversaire, que j'embrasse très fort.
20:59J'avais envie que vous chantiez Nana Mouskouri, mais vous y avez échappé.
21:02Si la lune est en papier, dit seulement un rêve et le rêve deviendra réalité.
21:10Qui est talentif ?
21:11En grec, je pourrais vous le chanter, mais je préfère...
21:13Allez-y !
21:14Voilà, en plus, ils chantent juste.
21:26Vous savez qu'ils chantaient pas juste, c'est pas vrai.
21:27Merci beaucoup, Adrien.
21:28Merci, Stéphane.
21:29C'est toujours un bonheur de voir ce part.
21:30Merci de m'avoir reçu.
21:32Les énigmes de l'Histoire le Louvre, ça vient de sortir chez Fayard.
21:34À bientôt, Stéphane.
21:35À bientôt, Damien.
21:36Merci à tous.
21:37Merci beaucoup.
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