- il y a 11 heures
Raphaël Glucksmann, eurodéputé et co-président de Place Publique, est l'invité de la Matinale de France Inter. S'il affirme ne pas vouloir "jouer avec la censure" du prochain gouvernement Lecornu, il ne l'écarte toutefois pas totalement.
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00:00Avec Benjamin Duhamel, nous recevons ce matin dans le grand entretien un député européen,
00:07co-président du mouvement Place Publique.
00:10Question réaction, amis auditeurs, au 01 45 24 7000 et sur l'application de Radio France.
00:18Raphaël Glucksmann, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Et bienvenue sur Inter.
00:21Beaucoup de sujets à aborder avec vous ce matin,
00:24alors que le monde est suspendu à la perspective d'un plan de paix au Proche-Orient pour arrêter la guerre à Gaza.
00:31On évoquera également la façon dont les Européens doivent répondre au survol de drones
00:38alors que s'ouvre aujourd'hui un Conseil européen au Danemark, l'un des pays survolé par ses appareils.
00:44Mais commençons par la politique nationale.
00:48Nous sommes à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation sociale,
00:51deux jours avant un rendez-vous de la dernière chance entre les socialistes et Sébastien Lecornu.
00:57Est-ce que vous avez le sentiment ce matin, Raphaël Glucksmann,
01:01que les conditions sont réunies pour mettre fin à l'instabilité politique ?
01:07Non, pas encore.
01:11Vous savez, moi je lance un appel au Premier ministre, à Monsieur Lecornu,
01:18et de manière générale aussi au Président de la République.
01:22Notre pays a besoin de stabilité.
01:25Nous, nous sommes engagés dans un processus de discussion.
01:29Nous ne voulons pas aller à la censure en chantant.
01:32Nous savons quels sont les enjeux.
01:35Mais nous savons aussi que le Premier ministre doit répondre aux exigences de justice fiscale et sociale que nous formulons.
01:44Parce qu'en fait, on ne peut pas gouverner comme si on avait la majorité quand on n'a pas de majorité.
01:50L'absence de majorité oblige au compromis.
01:54Et jusqu'ici, on a eu des entretiens ou un entretien de Monsieur Lecornu, dans Le Parisien,
02:00qui disait « je tends la main à la gauche ».
02:03D'accord ?
02:04Mais la main, pour l'instant, elle est complètement vide.
02:07Nous, ce qu'on veut, ce n'est pas une main, c'est un papier.
02:10C'est un papier avec des propositions.
02:12Ce qu'on a vu, c'est un Premier ministre qui, pour l'instant, a rejeté les propositions qui venaient de la gauche.
02:18Un Premier ministre qui a rejeté la taxe Zuckman, qui a rejeté le retour de l'ISF,
02:21mais qui n'a rien proposé d'alternative pour répondre à notre exigence.
02:25Donc, le message, il est extrêmement simple.
02:27Si vous êtes prêts à changer le cap des huit dernières années,
02:31si vous êtes prêts à donner du contenu au mot que vous avez employé, Monsieur le Premier ministre,
02:34le mot de rupture,
02:36eh bien, vous trouverez en nous des partenaires de discussion.
02:38Mais si, par contre, il s'agit de continuer, malgré l'absence de majorité,
02:43malgré le résultat des élections de 2024,
02:46eh bien, ça ira dans le mur.
02:47On va détailler tout cela, Raphaël Glucksmann,
02:49mais Sébastien Lecornu, lui, dit, et dit notamment aux socialistes,
02:52il faut lire entre les lignes.
02:55Et on a, au-delà du flou des propositions,
02:57quelques éléments qui nous parviennent,
02:59notamment la volonté du Premier ministre de baisser les impôts de ceux qui travaillent,
03:03tout en diminuant les dépenses,
03:05et il se dit favorable à davantage de justice fiscale.
03:07Sur ces orientations-là, est-ce que vous voulez les valider ?
03:11Ça devrait vous aller, non ?
03:12Mais quand on a vu le Premier ministre, on lui a dit,
03:15si vous avez annoncé, que vous annoncez plus de justice fiscale,
03:20alors il y a une administration qui s'appelle Bercy,
03:22qui peut produire des notes,
03:23et nous, ce qu'on attend, c'est des propositions concrètes.
03:26Parce que si vous rejetez les propositions concrètes que nous formulons,
03:29la moindre des choses est de formuler des propositions alternatives.
03:32Vous avez vu comme il ferme la porte à tout ce qui vient de la gauche.
03:36Donc en fait, vous savez, la justice fiscale, ce n'est pas un mot.
03:39La fiscalité, c'est du concret.
03:41Donc qu'est-ce que ça veut dire ?
03:42On voit des pistes qui apparaissent dans la presse sur la taxation des holdings.
03:46Très bien.
03:47Mais alors, quoi ? Comment ?
03:49Pour l'instant, on nous demande de nous prononcer sur du vide.
03:53Oui, mais de la même manière, Raphaël Luxman,
03:55vous aviez notamment, il y a quelques semaines, expliqué que la taxe Zuckman,
03:59la fameuse taxe Zuckman, taxée à hauteur de 2%,
04:01les super patrimoines au-dessus de 100 millions d'euros,
04:03était le préalable à toute négociation.
04:05Est-ce que vous dites aussi,
04:07on peut regarder tel ou tel dispositif,
04:10à condition que le rendement, que ça rapporte autant d'argent ?
04:13C'est ce que j'ai toujours dit.
04:15C'est le principe derrière la taxe Zuckman.
04:17C'est-à-dire le fait que les ultra-riches,
04:20pas simplement les riches,
04:21les ultra-riches soient mis à contribution.
04:23Que quand on demande un effort à une nation,
04:25il est nécessaire que ceux qui ont multiplié leur fortune par deux
04:29sur les huit dernières années,
04:30pendant que la fortune des autres stagnait ou déclinait,
04:34il est nécessaire que ce soit eux qui soient d'abord mis à contribution.
04:37Ce qui n'était pas du tout le cas dans le plan de M. Bayrou.
04:41Et donc, nous, on a dit cela.
04:43Maintenant, on a aussi dit que sur les modalités,
04:46s'ils viennent avec une proposition alternative
04:48qui remplit les mêmes objectifs,
04:50mais alors, on est tout à fait prêts à discuter.
04:52Le problème, c'est que vous ne pouvez pas dire
04:54« on refuse ce que vous proposez,
04:56et par ailleurs, je ne vous propose rien ».
04:58Je veux dire, on n'a pas avec nous l'administration fiscale,
05:01ça ne vous surprendra pas,
05:02on n'a pas le pouvoir aujourd'hui.
05:04Donc, on n'a pas les moyens de l'administration.
05:06Donc, nous, nous nous efforçons de produire des propositions concrètes.
05:09C'est quand même très bizarre
05:11qu'en retour, ceux qui bénéficient de l'appui de l'ensemble de l'administration
05:15ne proposent rien de concret.
05:16Et sans concret, honnêtement, ça ne fonctionnera pas.
05:19Un mot sur la réforme des retraites.
05:21Raphaël Glucksmann, dont le Parti Socialiste continue de demander la suspension.
05:26Est-ce que la situation financière de la France
05:29permet vraiment d'envisager de la suspendre ?
05:33Ou est-ce qu'il vaut mieux renvoyer ce débat-là à l'élection présidentielle ?
05:38Vous savez, la suspension, qui n'est pas l'abrogation,
05:42et ce qui est demandé par exemple par la CFDT,
05:44qui était un partenaire de discussion tout le long sur les retraites
05:46et qui a été méprisé et qui a ensuite mené le combat
05:49contre la réforme des retraites,
05:52eh bien, la suspension, ce n'est pas l'abrogation.
05:55Et en réalité, oui, le vrai débat sur les retraites,
05:59il aura lieu en 2027.
06:00Et il ne faudra pas que la gauche se contente
06:03de simplement dire qu'on abroge.
06:04Il faudra qu'on propose une véritable réforme des retraites.
06:07Pardon, Raphaël Guzman, vous dites que la suspension,
06:09ce n'est pas l'abrogation.
06:10Vous avez raison, simplement, c'est une réforme
06:11qui génère des économies dans un moment
06:13où la France a besoin de faire des économies.
06:14Est-ce que la France peut se permettre de dire
06:16avec plus de 110% de dette, un déficit supérieur à 5%,
06:20on gèle les effets de cette réforme ?
06:23Est-ce qu'on peut se le permettre ?
06:24Écoutez, on peut tout à fait se permettre
06:27de rester à 63 ans, ce qui est le cas aujourd'hui.
06:30Par contre, une chose est sûre,
06:32c'est qu'on ne peut pas se permettre
06:32de ne pas avoir de réforme des retraites.
06:34Mais simplement, on a besoin là d'une validation démocratique
06:37et ce sera le cas en 2027.
06:40Et c'est en 2027 qu'on tranchera la question des retraites.
06:43Maintenant, les progrès sur la pénibilité.
06:46Moi, je ne suis pas du tout de ceux
06:47qui écartent d'un revers de la main
06:48les propositions qui sont faites.
06:50Parce que c'est des centaines de milliers
06:52de gens qui sont concernés,
06:54en particulier les femmes.
06:55Et donc moi, je vais vous dire,
06:56si on peut cranter déjà
06:58le fait que sur la pénibilité,
07:00on ait des progrès massifs,
07:01que finalement, ce que la CFDT défendait
07:04dans le conclave et qui a été refusé
07:06de manière complètement insensée
07:08par le MEDEF, soit acté,
07:10ce sera déjà un pas.
07:12Et moi, je ne suis pas du tout
07:13dans une logique du tout ou rien.
07:14Non, mais c'est important ce que vous dites.
07:15C'est-à-dire que pour vous,
07:16la suspension de la réforme des retraites
07:18n'est pas une condition sine qua non ?
07:19C'est ce qu'on demande.
07:21Maintenant, ce que je vous dis,
07:23c'est que je suis tout à fait prêt
07:24à discuter aussi d'autres choses.
07:26Mais pour une raison simple, vous savez,
07:28moi, je le dis depuis le 7 juillet 2024,
07:32depuis le résultat des élections législatives
07:35qui ont fait suite à cette décision
07:36complètement folle du président de la République
07:38de dissoudre l'Assemblée nationale.
07:40Personne n'a la majorité dans ce pays.
07:43Ni le gouvernement, ni Emmanuel Macron,
07:47ni le Rassemblement National,
07:48ni la gauche.
07:49Et que donc, il va falloir faire des compromis.
07:52Mais la seule manière de faire des compromis,
07:55c'est que ceux qui dirigent le pays depuis 8 ans,
07:57eh bien, acceptent de changer de cap.
07:59Mais je vais vous dire une chose.
08:01Parce que j'en ai un peu marre, en fait,
08:02que le procès en irresponsabilité
08:03soit toujours tourné vers la gauche.
08:06Ça fait depuis plus d'un an
08:08qu'on a accepté
08:10qu'il y ait des gouvernements minoritaires
08:13de droite.
08:14C'est-à-dire qu'ils n'ont pas la majorité
08:16et pourtant, ce sont eux
08:17qui encore gouvernent.
08:19Et à eux, on ne fait jamais
08:20le procès en irresponsabilité.
08:22On ne dit jamais
08:23quand il y a un invité de droite.
08:25Mais enfin, soyez responsable.
08:26Au bout d'un moment, soyez responsable.
08:28La responsabilité,
08:29c'est de changer de cap.
08:31Nous, nous ne demandons pas
08:32des postes de ministres.
08:33Personne ne veut des voitures de fonction
08:35et des ministères.
08:36Nous, ce que nous demandons,
08:37c'est des avancées
08:38pour les Françaises et les Français.
08:40Alors, franchement,
08:41je comprends le scepticisme généralisé
08:43vis-à-vis de la classe politique.
08:44On nous explique tout le temps
08:45que les politiques, en fait,
08:46ce qu'ils veulent, c'est des postes.
08:47Mais en réalité, là, nous,
08:48on n'est pas en train de se battre
08:49pour des postes.
08:49On est en train de se battre
08:50pour des réorientations politiques
08:52sur le fond,
08:53pour servir les Françaises
08:54et les Français,
08:54pour faire en sorte
08:55que les efforts ne portent pas
08:56sur les travailleurs,
08:57que ce soit les plus riches
08:59qui soient mis d'abord à contribution,
09:00que l'effort qui est demandé
09:01et qui est réel.
09:02On n'est pas en train de vous expliquer
09:03que le déficit, ce n'est pas important,
09:05que la dette, ce n'est pas important.
09:06Bien sûr que c'est important.
09:07Bien sûr que ça compromet
09:08notre souveraineté à long terme
09:09et que ça pèse
09:10sur les générations futures.
09:11Mais ce qu'on est en train de vous dire,
09:12c'est que nous,
09:13ce que nous voulons,
09:14c'est que l'effort nécessaire
09:15soit réparti de manière équitable
09:20de la justice qui a manqué
09:21sur les huit dernières années.
09:22Raphaël Glucksmann,
09:24le premier secrétaire du Parti Socialiste,
09:26demande à ce que Sébastien Lecornu
09:28lui présente vendredi
09:30une copie budgétaire complète.
09:33Sinon, ce sera la censure, dit-il.
09:36Alors, vous, vous êtes eurodéputé.
09:38Vous n'arrêtez pas de défendre
09:40l'idée de compromis,
09:42de vanter les démocraties européennes
09:44où des consensus se construisent.
09:46Vous considérez que cette stratégie
09:49d'ultimatum,
09:50est la bonne ?
09:52Moi, je considère que la stratégie
09:53d'exigence de contenu,
09:55quand ça fait plusieurs semaines déjà
09:57que ce qu'on a,
09:58c'est simplement des déclarations vagues,
10:00est la bonne.
10:00On doit demander des propositions
10:02concrètes.
10:04Concrètes.
10:05Moi, ce que j'attends,
10:06c'est vraiment une feuille à quatre
10:08avec des bullet points
10:09et voilà ce que nous vous proposons.
10:12Une liste.
10:13Une liste qui nous permette,
10:15à nous, de nous prononcer
10:16et à la discussion ensuite,
10:18d'être concrète.
10:19Et donc, Raphaël Glucksmann,
10:21si cette liste n'est pas présentée vendredi,
10:23ça veut donc dire,
10:24d'ailleurs, vous avez deux députés
10:26à l'Assemblée nationale,
10:27place publique,
10:28Aurélien Rousseau
10:29et maintenant Sacha Houllier,
10:30l'ancien Macroniste.
10:31Ça veut dire que vos députés,
10:32s'il n'y a pas cette précision
10:34de la part du Premier ministre,
10:35le censureront.
10:36Mais ça veut dire que
10:37s'il n'y a pas
10:38de proposition concrète,
10:40de pistes concrètes,
10:41eh bien oui,
10:42il n'y a pas de confiance
10:44à accorder
10:45à un gouvernement
10:45qui n'est pas capable
10:46de proposer des pistes concrètes.
10:48Mais moi, je vous le répète,
10:49on le fera
10:49avec gravité.
10:51C'est-à-dire que si on voit
10:51qu'il y a une opportunité
10:52de négocier sérieusement,
10:54si on voit qu'il y a
10:54des pistes concrètes,
10:55pas forcément un budget
10:57écrit de A à Z,
10:58des pistes concrètes
10:59qui nous permettent
11:00de croire réellement
11:02que la négociation
11:02est possible,
11:03eh bien nous jouerons
11:05vraiment le rôle
11:07de partenaire
11:08de discussion.
11:08Pourquoi ?
11:09Parce qu'on ne peut pas
11:10jouer avec la censure.
11:12Je vois bien
11:13la volonté,
11:14la colère,
11:15je vois bien
11:15le désir même
11:17de faire payer
11:18aux macronistes.
11:21Mais c'est de la France
11:22dont il s'agit.
11:23Et on doit avoir
11:24un minimum
11:25de gravité
11:26quand on aborde
11:27ces questions
11:27parce que le pays
11:28est dans une situation
11:29sociale, économique,
11:31politique
11:31vraiment,
11:32vraiment périlleuse
11:34et qu'on ne peut pas
11:34jouer avec ça.
11:35Un mot Raphaël Glucksmann
11:37sur la condamnation
11:38de Nicolas Sarkozy.
11:38il y a cinq ans
11:39de prison,
11:40il fait appel.
11:41Et sur les critiques
11:42qui ont suivi,
11:43l'ancien président
11:44a déclaré
11:45que la haine animait
11:46les magistrats
11:48qui l'avaient condamnés.
11:49Une partie de la droite
11:50et de l'extrême droite
11:51s'en est pris
11:51au principe même
11:53de l'exécution provisoire.
11:55On a entendu parler
11:56de gouvernement,
11:56voire de tyrannie
11:57des juges,
11:58au point qu'Emmanuel Macron
12:00a dû rappeler
12:01les principes
12:02de l'état de droit.
12:03Il a bien fait ?
12:04Il a bien fait
12:05et je vais vous dire
12:06une chose.
12:07Moi je suis
12:08extrêmement inquiet
12:09par l'atmosphère générale
12:11dans le pays.
12:13Je pense qu'on peut relier
12:14les attaques
12:15contre la justice,
12:17les attaques
12:17contre le service public
12:19de l'audiovisuel
12:21notamment,
12:22les attaques
12:22contre tout ce qui
12:23finalement permet
12:25à la démocratie
12:26de tenir.
12:27La démocratie
12:28c'est pas juste
12:28le vote.
12:29La démocratie
12:30c'est aussi
12:30la séparation des pouvoirs.
12:31C'est ce qu'on appelle
12:32la démocratie libérale.
12:33Et c'est la démocratie libérale
12:35qui est aujourd'hui
12:35la cible
12:36d'offensives coordonnées
12:37pas simplement en France
12:38dans l'ensemble
12:39des démocraties occidentales.
12:42Et donc il faut être
12:42extrêmement ferme.
12:43Moi je ne commente
12:44jamais
12:44les décisions de justice.
12:46C'est un principe.
12:47Si j'étais journaliste
12:48ou commentateur
12:50ou éditorialiste
12:51bien sûr que je le ferais
12:52parce qu'on a le droit
12:52de le faire.
12:53Mais en tant qu'élu
12:54on doit s'imposer
12:55la séparation des pouvoirs
12:56comme étant une règle
12:57absolue.
12:58Ce qui n'empêche pas
12:59Raphaël Luceman
12:59de s'interroger
13:01pour certains
13:01sur l'exécution provisoire
13:03de se dire
13:03faut-il faire changer la loi
13:04ça c'est pas un débat interdit.
13:06On peut tout à fait le faire
13:07mais on ne peut pas
13:07attaquer l'institution judiciaire
13:09ou les juges eux-mêmes
13:10quand on est élu
13:11de la République.
13:12Moi je vous dis
13:13une chose très simple
13:14si on admet
13:16que les institutions
13:18qui préservent la démocratie
13:19dans ce moment-là
13:20mais qu'il y a un moment
13:20de vacillement
13:21je ne sais pas si on a
13:22tous conscience
13:23du moment historique
13:24qu'on traverse.
13:25On traverse un moment
13:26où finalement
13:27ce qu'on pensait être
13:28absolument garantie
13:29et éternelle
13:30qu'est la démocratie
13:31est balayée
13:32dans l'ensemble
13:33des terres
13:34qui l'ont vu triompher.
13:36C'est plus
13:36les questions
13:37des années 2000
13:38où est-ce qu'on va
13:39au bout du monde
13:40pour imposer la démocratie.
13:42Désormais
13:42c'est est-ce qu'on arrive
13:42à préserver la démocratie
13:44en Europe
13:45chez nous
13:46on voit des attaques
13:47permanentes
13:48contre l'état de droit
13:48donc à ce moment-là
13:49le devoir
13:51mais le devoir sacro-saint
13:52de chaque dirigeant politique
13:55c'est de faire en sorte
13:56qu'aucun de ces mots
13:58aucun de ces gestes
13:59ne mette à mal
14:00ces institutions.
14:03Raphaël Klusman
14:04avant de parler
14:04de la situation internationale
14:06un mot sur
14:06votre rentrée
14:08celle de votre mouvement
14:09place publique
14:09et de ce sondage
14:10dont tout le monde parle
14:11sondage IFOP
14:13pour le quotidien
14:13l'opinion
14:14avec bien sûr
14:14toutes les précautions
14:15d'usage qu'il faut prendre
14:16quand on lit
14:16de telles enquêtes d'opinion
14:18puisque cette enquête
14:19vous place selon les scénarios
14:20soit au second tour
14:21de l'élection présidentielle
14:22face au Rassemblement National
14:23soit à un point
14:24de la qualification
14:26comment est-ce que
14:28vous avez reçu
14:28ce résultat
14:29soit en vous disant
14:30bon bah maintenant
14:31c'est la confirmation
14:31qu'il faut lever
14:32toute ambiguïté
14:33oui je serai candidat
14:34à l'élection présidentielle
14:34non déjà moi
14:36j'ai vu ce sondage
14:38et il confirme une chose
14:39indépendamment de mon
14:40score personnel
14:41il confirme une chose
14:42c'est que le RN
14:43le Rassemblement National
14:44l'extrême droite
14:44est entre 33 et 35%
14:46donc à aucun moment
14:48on est dans une forme
14:49de joie
14:49et c'était déjà le cas
14:50le soir des élections européennes
14:52parce qu'en fait
14:53il y a un véritable risque
14:54de bascule
14:55maintenant
14:56ce que confirme ce sondage
14:58c'est que
14:59la seule manière
15:00de créer
15:01une dynamique politique
15:02c'est d'être
15:03clair
15:04c'est de construire
15:05un projet clair
15:06c'est d'avoir une stratégie
15:07claire
15:08notamment
15:08vis-à-vis de la rupture
15:10avec la France insoumise
15:11que le flou
15:12empêche
15:13toute création
15:14de dynamique politique
15:15donc moi c'est la confirmation
15:15de quoi ?
15:16c'est la confirmation
15:17que
15:17mon principe
15:19dans l'existence
15:20et dans l'action politique
15:21qui est de dire
15:22ce que je pense
15:23de n'ouvrir
15:23aucune place
15:25au flou
15:25est la bonne
15:26la seule manière
15:27pour la gauche démocratique
15:29la gauche pro-européenne
15:30la gauche écologique
15:31et sociale
15:32de revenir au pouvoir
15:33sur l'analyse politique
15:34Raphaël Guzman
15:35c'est cette ligne là
15:36jusqu'en vous voyez
15:37dans un sondage
15:37que vous êtes entre 15 et 16%
15:38au premier tour
15:39est-ce qu'à un moment donné
15:40là encore
15:41la clarté
15:42vis-à-vis de ceux qui nous écoutent
15:43et des citoyens
15:44ne serait pas de dire
15:44oui je serais candidat
15:45il n'y a même pas de scénario
15:47où je ne serais pas candidat
15:48à l'élection présidentielle ?
15:49la clarté c'est de dire
15:50qu'on va continuer
15:51à construire cet espace politique
15:52et cette dynamique
15:53et qu'il est bien trop tôt
15:54pour savoir
15:54si je serais la personne
15:56idoine pour le faire
15:57et ce n'est pas une réponse
15:58de politicien ça
15:59un peu
16:00non pas du tout
16:01parce qu'en fait
16:02vous savez
16:02pour construire une dynamique
16:04pour une présidentielle
16:05il faut un projet
16:06et ça fait un an
16:07avec Place Publique
16:08qu'on travaille sur ce projet
16:09et il nous reste
16:10à répondre
16:11à la crise de l'hôpital public
16:12à la crise de l'école
16:13à la crise budgétaire
16:15à la crise de sécurité
16:16au malaise identitaire
16:18qui tenaille les français
16:19à la question du travail
16:20qu'on va placer au coeur
16:21de notre journée de rentrée
16:22à l'aréole
16:22la question du travail
16:23parce que le malaise
16:24des travailleurs entraîne
16:25le malaise de la démocratie
16:26et du citoyen
16:26il nous reste à répondre
16:27à toutes ces questions
16:28et ensuite il nous reste
16:28à mettre en place
16:29une stratégie de campagne
16:31donc en fait
16:31moi ce que je veux vous dire
16:32c'est que je ne serais pas
16:34candidat de témoignage
16:35je ne serais pas
16:36moi je ne serais pas
16:37non plus un candidat
16:39un candidat
16:39je ne serais pas non plus
16:40un candidat
16:41aux élections présidentielles
16:42pour être premier à gauche
16:43je m'en fous
16:44d'être premier à gauche
16:44ce qui compte c'est
16:45est-ce que notre
16:46espace politique
16:47notre famille politique
16:47les gens qui veulent
16:49une gauche démocrate
16:51pro-européenne
16:52écolo et solidaire
16:53est-ce que
16:54ces gens là
16:55peuvent prendre le pouvoir
16:56moi ce qui m'intéresse
16:57c'est qu'on puisse
16:58gagner les élections
16:59présidentielles
17:00Raphaël Glussmann
17:01vous avez entendu
17:03la critique
17:04qui vous est souvent adressée
17:05celle au fond
17:06que vous seriez
17:06une sorte d'Emmanuel Macron
17:07de gauche
17:08il y a un test
17:09assez concret
17:10et facile
17:11qui va permettre
17:12d'éclairer
17:12ceux qui nous écoutent
17:13il y aura dans quelques jours
17:14le second tour
17:15d'une élection partielle
17:16législative
17:16dans la cinquième
17:17circonscription
17:18des français de l'étranger
17:19vous avez d'un côté
17:20une candidate insoumise
17:21et de l'autre
17:21une candidate macroniste
17:23pour qui vous voteriez ?
17:25nous ne donnerons
17:25aucune consigne de vote
17:27je vais vous le dire
17:28donc ça veut dire
17:29vous seriez député
17:30vous seriez électeur
17:31dans cette circonscription
17:31vous feriez quoi ?
17:32mais moi je vais vous dire
17:33nous ne donnerons
17:34contrairement aux autres
17:35partis de gauche
17:36aucune consigne de vote
17:37pourquoi ?
17:38parce que nous ne donnerons
17:39des consignes de vote
17:39que s'il y a une menace
17:40du rassemblement national
17:42mais quand on dit
17:42que nous ne sommes
17:43ni Macron
17:43ni Mélenchon
17:44c'est une vérité
17:46donc vous les renvoyez
17:46dos à dos
17:47mais on va définir
17:48notre propre espace politique
17:49sauf quand il y a une menace
17:50pour la république
17:51s'il y avait une candidature
17:52du RN
17:53s'il y avait la possibilité
17:54de l'élection
17:55d'un député
17:56ou d'une députée
17:57d'extrême droite
17:58alors nous donnerions
17:59des consignes de vote
17:59et même nous irions
18:00tractés
18:01et nous irions militer
18:02mais moi je vais vous dire
18:03une chose
18:03c'est pas des mots
18:05quand je vous dis
18:06qu'il y a une rupture nette
18:07avec la France insoumise
18:07ça se traduira
18:09à toutes les élections
18:10s'il y a une législative
18:11anticipée
18:12il n'y aura pas
18:13d'accord
18:13avec la France insoumise
18:15à la présidentielle
18:16il n'y aura pas d'accord
18:17avec la France insoumise
18:17pas parce que
18:18Jean-Luc Mélenchon est méchant
18:19et qu'il ne veut pas
18:20rejoindre une primaire
18:21ça c'est la théorie des autres
18:22c'est pas pour ça
18:23c'est parce que nous n'avons pas
18:24la même vision du monde
18:25que nous l'assumons
18:26et qu'en démocratie
18:27quand nous n'avons pas
18:28les mêmes visions
18:29de la France
18:29de l'Europe
18:30du monde
18:30et bien il est logique
18:32qu'il y ait plusieurs offres politiques
18:33et il faut l'assumer
18:34je sais que les gens
18:35n'aiment pas choisir
18:35en particulier les dirigeants politiques
18:37ils n'aiment pas choisir
18:39mais dans ce moment-là
18:40de l'histoire
18:40il faut savoir choisir
18:43dans le prolongement
18:44de vos propos
18:46détour par le standard inter
18:48Marie bonjour
18:49oui bonjour
18:51on vous écoute
18:51bonjour
18:53oui moi je suis un petit peu surprise
18:54parce que j'ai l'impression
18:55quand même que
18:56Raphaël Glucksmann
18:57bonjour
18:57bonjour
18:58vous renvoyez quand même
18:59dos à dos
18:59le Rassemblement National
19:00et la France insoumise
19:01vous avez déclaré
19:03qu'il n'y aurait
19:03aucune alliance
19:04avec la France insoumise
19:05quel que soit le cas de figure
19:06et donc je me pose la question
19:08de la cohérence
19:09en fait de votre discours
19:10merci Marie pour cette question
19:12Raphaël Glucksmann
19:13vous répond
19:14alors je ne renvoie
19:16personne
19:17dos à dos
19:17j'ai même dit
19:18que s'il y a
19:20un deuxième tour
19:20avec
19:21Rassemblement National
19:22contre n'importe quel autre parti
19:23y compris la France insoumise
19:25il était évident
19:26que le but
19:26est d'empêcher
19:27le Rassemblement National
19:28d'avoir une majorité absolue
19:29par contre
19:30il n'y aura pas d'accord
19:31avec la France insoumise
19:32pourquoi il n'y aura pas d'accord
19:34politique avec la France insoumise
19:35parce que nos visions du monde
19:36sont incompatibles
19:37mais même dans la perspective
19:38de lutter contre l'ERN
19:40moi j'entends des discussions
19:41à gauche
19:41qui disent
19:42mais dans les circonscriptions
19:44menacées par l'ERN
19:45il faudrait un accord
19:46de premier tour
19:46au moins avec la France insoumise
19:48mais si le but
19:50est réellement
19:51réellement
19:52de contrer la menace
19:53du RN
19:54si le but
19:55est d'avoir le moins
19:56de députés
19:56à l'Assemblée Nationale
19:58du Rassemblement National
19:59alors
20:00la pire des choses
20:01que nous puissions faire
20:02la pire des choses
20:04que nous puissions faire
20:04c'est d'envoyer au deuxième tour
20:06un candidat insoumis
20:07face au RN
20:08parce que c'est le candidat
20:10qui a le plus de chances de perdre
20:11et qui a la quasi-certitude
20:12de perdre
20:13et que dans la perspective même
20:14d'être le barrage
20:16la digue
20:17contre l'arrivée au pouvoir
20:18de l'extrême droite
20:19nous ne devons pas
20:20avoir avec nous
20:22la France insoumise
20:23en réalité
20:24un accord aujourd'hui
20:26avec la France insoumise
20:27servirait à sauver
20:28certains sièges à gauche
20:29certains groupes à gauche
20:31mais ne servirait pas
20:32à la lutte
20:32contre le Rassemblement National
20:33et moi je suis convaincu
20:35que c'est la gauche démocratique
20:37qui sera l'alternative
20:38au RN
20:39pourquoi ?
20:40parce que nous sommes
20:40ceux qui avons la vision
20:41la plus cohérente
20:42en opposition
20:43au Rassemblement National
20:44parce que nous sommes
20:46les défenseurs de la démocratie
20:47les plus cohérents
20:49et les plus acharnés
20:50mais pour être
20:51ces défenseurs de la démocratie
20:52les plus cohérents
20:53et les plus acharnés
20:53et bien il ne faut pas avoir
20:55des gens avec nous
20:56dont l'attachement
20:58à la démocratie
20:59est douteux
21:00dont le rapport
21:01aux dictatures
21:01est douteux
21:02dont le rapport
21:03à la violence politique
21:03est douteux
21:04et que c'est dans notre clarté
21:06que nous serons cette digue
21:07face au RN
21:08et moi mon obsession
21:09c'est d'empêcher cette bascule
21:10que ce soit demain
21:12ou que ce soit en 2027
21:13parce que je pense
21:14que nous ne relèverons pas
21:16de cette chute
21:18dans l'urbanisme
21:20le poutinisme
21:21ou le trumpisme
21:22que nous propose
21:23le Rassemblement National
21:24Alors quelques mots
21:25justement
21:25sur la situation internationale
21:27alors que
21:28le président américain
21:30a affirmé hier
21:31que le Hamas
21:31avait 3 ou 4 jours
21:32pour répondre
21:33à son plan de paix
21:34un plan qui doit
21:35notamment permettre
21:36la libération
21:37des otages israéliens
21:39la création
21:40d'un comité
21:41de la paix
21:42pour administrer Gaza
21:43sous l'autorité
21:44de Donald Trump
21:46est-ce que vous
21:47espérez
21:48Raphaël Glucksmann
21:49voir les armes
21:51se taire
21:51dans les jours
21:52qui viennent ?
21:53Je l'espère
21:54de tout mon cœur
21:56et de toute mon âme
21:57et de toutes mes tripes
21:58j'espère que le massacre
21:59va cesser
22:00j'espère que le calvaire
22:02des enfants palestiniens
22:03va cesser
22:04j'espère que les otages
22:05israéliens
22:06rentreront
22:06chez eux
22:07j'espère cela
22:09mais j'ai des doutes
22:09évidemment
22:10parce que quand on voit
22:11les acteurs
22:11qui sont en place
22:13on peut douter
22:14la vérité
22:15nous oblige à dire
22:16que ce plan
22:17proposé par Donald Trump
22:18contient des choses
22:19très positives
22:21et vous savez
22:22la version
22:22qu'on peut avoir
22:23pour le président
22:24des Etats-Unis
22:24actuel
22:25donc là-dessus
22:25il a réussi à
22:26tordre le bras
22:27il a réussi à tordre le bras
22:29à monsieur Netanyahou
22:30parce que quand il y a
22:31dans ce plan
22:32le fait qu'Israël
22:33n'occupe pas
22:34ou n'annexe pas
22:35Gaza
22:36qu'il n'y a pas
22:36de déplacement prévu
22:37forcé de population
22:39et qu'on entendait
22:39les Smotrich
22:40les Bengvir
22:41faire l'apologie
22:42de la purification
22:43les ministres
22:44d'extrême-droite
22:44du gouvernement
22:45israélien
22:45faire l'apologie
22:46de la purification
22:46ethnique
22:47H24
22:48nous expliquer
22:49qu'il fallait
22:50vider Gaza
22:50de sa population
22:51pour ensuite
22:52installer des colonies
22:53israéliennes
22:54et bien ce plan
22:56contredit
22:57les plans
22:58de l'extrême-droite
22:59israélienne
23:00et donc il a forcé
23:01la main
23:01au premier ministre
23:02israélien
23:03ce qu'on voit
23:03aujourd'hui
23:04c'est que
23:05le cabinet israélien
23:06n'a pas voté
23:07parce que Netanyahou
23:08a peur de perdre
23:09sa coalition
23:09donc c'est pas sûr
23:10et d'autre part
23:11que la décision
23:12du Hamas
23:12n'est pas actée
23:13et que
23:14évidemment
23:15le Hamas
23:16n'est pas du tout
23:17du tout
23:17du tout
23:18enclin
23:19à accepter un plan
23:20qui prévoit
23:21quand même
23:22in fine
23:22son démantèlement
23:23donc
23:23c'est vraiment
23:25quelque chose
23:26qu'on doit soutenir
23:26et ça ne s'oppose pas
23:27aux efforts de la diplomatie
23:28française
23:29contrairement à ce que
23:29j'ai pu lire
23:30les deux sont
23:31parfaitement conciliables
23:32et je pense aussi
23:33que les initiatives
23:33prises par la France
23:34vous savez
23:34il faut être lucide
23:36il faut être honnête
23:37dans un sujet aussi grave
23:38on va pas faire
23:39de la politique politicienne
23:39quand le président
23:40de la république française
23:41prend des initiatives
23:41qui produisent des résultats
23:43et bien il faut savoir
23:44le dire
23:44il faut savoir
23:45le saluer
23:46et bien je pense que
23:47la pression qui a été mise
23:49par la France
23:49et ses partenaires
23:50a aussi conduit
23:52les américains
23:53à forcer
23:53Netanyahou
23:54un mot encore
23:56sur la situation internationale
23:58et ce conseil européen
23:59qui s'ouvre aujourd'hui
24:00à Copenhague
24:01au Danemark
24:01Danemark
24:02qui a été visé
24:03par ses survols
24:04de drones
24:05ça fera l'objet
24:06de discussions
24:06entre les chefs d'État
24:07et le gouvernement européen
24:09qu'est-ce qu'il faut faire
24:11quelle doit être
24:11la réponse
24:12face à ce qui apparaît
24:13comme une forme de test
24:14lancé au pays de l'OTAN
24:16par Vladimir Poutine
24:18même si
24:18là encore
24:19l'origine de ces drones
24:20n'est pas tout à fait avérée
24:22même s'il y a un fort soupçon
24:23qu'il s'agirait de la Russie
24:24l'origine de ces drones
24:25ne fait peu de doute
24:26et l'origine des drones
24:28qui se sont abattus
24:28sur la Pologne
24:29ne fait aucun doute
24:30et l'origine des drones
24:31qui ont violé
24:32l'espace aérien de la Roumanie
24:33ne fait aucun doute
24:33l'origine de l'avion de guerre
24:35qui a survolé l'Estonie
24:37pendant 12 minutes
24:38ne fait aucun doute
24:40et il s'agit
24:40de provocations
24:41et de tests
24:42vous avez raison
24:43et qu'est-ce que test
24:44Vladimir Poutine
24:45notre capacité
24:46à résister
24:47à défendre
24:48notre territoire
24:49et que si nous ne sommes pas
24:50à la hauteur
24:50de ces tests
24:51alors
24:52la perspective
24:53qui est soulignée
24:53par l'ensemble
24:54des services de sécurité européens
24:56les Allemands
24:56les Danois
24:57les Polonais
24:57les Français
24:58la perspective
24:59de la guerre
25:00sur le sol
25:01de l'Union Européenne
25:02se rapproche
25:03chaque hésitation
25:04et donc il faut faire quoi ?
25:05les drones
25:06il faut les abattre
25:06quand il y a des avions
25:07il faut les abattre aussi ?
25:08les drones
25:09il faut les abattre
25:10et les avions
25:11le ministre des Affaires étrangères
25:12polonais
25:13a prévenu
25:13l'avion
25:14qui violera
25:15l'espace aérien polonais
25:17sera
25:18abattu
25:19mais c'est pas être
25:21va-t'en-guerre
25:22c'est au contraire
25:22œuvrer pour la paix
25:23de faire cela
25:24donc il faut abattre
25:26les avions
25:26parce qu'Emmanuel Macron
25:28lui dit
25:28il faut monter d'un cran
25:29sans les abattre
25:30face à ces tyrans
25:33dont le but
25:35est
25:36la guerre
25:37avec
25:38l'Europe
25:39chaque faiblesse
25:41chaque faiblesse
25:42est une invitation
25:43à l'agression
25:44vous vous rendez compte
25:45qu'on a des soldats
25:47nord-coréens
25:47qui se battent
25:48actuellement
25:49sur le sol
25:49européen
25:50vous vous rendez compte
25:50que sur
25:51les chaînes de production
25:52de nos industries
25:53d'armement
25:54il y a une multiplication
25:55d'incendies criminels
25:56ou de cyberattaques
25:57incapacitantes
25:58c'est pas un conflit
26:00qui a lieu en Ukraine
26:01ça a lieu
26:02chez nous
26:03c'est ce qu'on appelle
26:03la guerre hybride
26:04moi j'ai présidé
26:04pendant 5 ans
26:05au Parlement européen
26:06la commission spéciale
26:08sur les ingérences européennes
26:09je peux vous dire
26:09que si nous ne réagissons pas
26:11notre continent
26:13basculera
26:13sans qu'on s'en rende compte
26:15dans une confrontation
26:16ouverte
26:16extrêmement dangereuse
26:18et que
26:19l'enjeu existentiel
26:21pour l'Europe
26:21aujourd'hui
26:22c'est d'être capable
26:23de se défendre
26:25de défendre sa souveraineté
26:26et sa sécurité
26:27et ça ça suppose
26:28de ne jamais mollir
26:29de ne jamais faiblir
26:31et donc oui
26:31d'envoyer des messages
26:33d'une fermeté
26:33dont nous sommes
26:34jusqu'ici
26:35montrés incapables
26:37Merci Raphaël Glucksmann
26:39eurodéputé
26:40coprésident
26:41du mouvement
26:42Place Publique
26:43merci d'avoir été
26:44au micro d'Inter
26:45ce matin
26:46merci d'avoir regardé cette vidéo
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