- il y a 2 jours
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#film vintage, regarde les film anciens. Bon film à tous et n'oubliez pas de vous abonner.
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Court métrageTranscription
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00:01:55Mais enfin vous, croyez-vous ?
00:01:57Pensez bien que si nous devions accepter des propositions pareilles...
00:02:00Vous nous feriez tant de plaisir, madame.
00:02:02Non, non, non, non et non.
00:02:04Qu'est-ce que c'est ?
00:02:05Je répète que c'est impossible.
00:02:09Notre plaisant n'est pas un bricadron.
00:02:10Je vous en prie, madame.
00:02:12Vous désirez, jeune homme ?
00:02:13Monsieur, nous allons nous marier, Henriette et moi.
00:02:16C'est une bonne idée, ça.
00:02:18Oh, elle est gentille, mademoiselle, vous avez bien choisi.
00:02:20N'est-ce pas ?
00:02:21Alors je demandais à madame si elle ne voudrait pas changer nos bicyclettes contre ce joli tandem.
00:02:25Ah.
00:02:25C'est impossible.
00:02:26On ne peut pas se parler quand on est chacun sur sa bicyclette.
00:02:29Ce qui fait que nous passons nos dimanches à dix mètres l'un de l'autre.
00:02:31Tu devrais comprendre ça, Louise.
00:02:33Tu dis que t'es restée à dix mètres de moi dans le temps.
00:02:35On ne fait pas du commerce avec ses souvenirs.
00:02:36Tu vas voir que si.
00:02:38Provez ça, jeune homme.
00:02:41Hé, j'ai t'entendu.
00:02:43Oui.
00:02:44Je reprends vos vélos, vous me donnez 500 francs et vous emportez le temps d'être.
00:02:47Non, merci, monsieur.
00:02:48On peut l'essayer ?
00:02:49Bien sûr, on peut l'essayer.
00:02:54Tiens, ta veste.
00:02:55Quoi ?
00:02:56Mais dépêche-toi, papa.
00:02:57Nous allons être en retard au palais de justice.
00:02:59Comment, nous ?
00:03:00Tu n'as pas la prétention d'aller aussi là-bas ?
00:03:02Oh, maman, papa me l'avait promis.
00:03:04Il ira à ton cours.
00:03:05Ton père est assez grand pour faire ses bêtises tout seul.
00:03:07Tu as voulu être juré, bon, c'est ton affaire.
00:03:10Mais je ne veux pas que notre fils se mette à fréquenter des voleurs et des assassins.
00:03:13Bon, lui, on voit, mais quand on est juré, on ne fréquente pas les assassins.
00:03:16On fréquente des gendarmes, en tout cas.
00:03:18C'est comme ça qu'on s'habitue à ne pas en avoir peur.
00:03:20Oh, bon.
00:03:20Mais dis, papa, tu me raconteras bien tout, hein ?
00:03:23Ben, pas rien, non.
00:03:25Oh, il marche très bien, vous savez.
00:03:26Bon.
00:03:26Mais voilà les 500 francs.
00:03:29Merci.
00:03:30Allez, au revoir.
00:03:31Ah, à propos, j'ai là une série d'articles qui vous intéressera plus tard, hein ?
00:03:42Allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez.
00:03:45Ne rentre pas qu'on a pour dîner, il y aura Robert.
00:03:47Oh, alors, si il y aura Robert.
00:03:49Mais le Cécile, un vendredi.
00:03:51Donc, j'ai rempli mes devoirs civiques.
00:03:53Monsieur les jurés, le tirage au sort a terminé.
00:04:04Tout sera mis en œuvre pour vous permettre de vous faire une opinion.
00:04:08Je dois cependant vous avertir que les questions que vous pourrez être amenés à poser
00:04:11doivent être sans partialité dans un sens comme dans l'autre.
00:04:14En outre, vous n'avez pas le droit de communiquer à quiconque votre opinion.
00:04:18Prononcez-vous en votre âme et conscience.
00:04:20Je vous remercie, messieurs.
00:04:23Alors, monsieur le président, et nous ?
00:04:29Vous, ben, vous êtes les jurés suppléants, il est peu probable que nous ayons besoin de vous.
00:04:32Ah.
00:04:32Cependant, si pour une raison ou pour une autre, l'un de ces messieurs se trouvait incapable de suivre les débats,
00:04:37vous les remplaceriez automatiquement.
00:04:38Vous devez donc vous venir prêts à cette éventualité et ne pas perdre un seul défi de la cause.
00:04:43Oui, nous suppléons, quoi.
00:04:45Ben, c'est ça, vous supplérez.
00:04:47Monsieur le président.
00:04:49Mais dites-moi, quelle est l'affaire que nous jugeons ?
00:04:51L'affaire Rodin.
00:04:52La fille qui a tué son amant.
00:04:53Le Rodin ?
00:04:54Oui, la Russe qui a tué le fils du grand constructeur Marigné.
00:04:57Ah, c'est l'affaire Marigné.
00:04:59Oh, quelle gourdeur.
00:05:02Si c'est pas mal.
00:05:03Vous vous appelez Nathalie Roguin.
00:05:06Vous n'avez jamais été condamné.
00:05:08Vous êtes né le 14 décembre 1916 à Polo, Polo.
00:05:13À Borochneau.
00:05:15Borochneau, messieurs les jurés, est, comme son nom ne l'a dit peut-être pas assez, un petit village russe, des environs d'Odessa.
00:05:20Votre père, Antoine Roguin, était précepteur des enfants du colonel Bolinine lors de la déclaration de guerre.
00:05:28Il profita de sa santé chancelante, et peut-être aussi, disons-le, de l'éloignement où il se trouvait de nos conseils de révision, pour se soustraire à ses obligations méditaires.
00:05:37Vous vincez au monde en 1916.
00:05:43Le colonel se battait, lui, en première ligne.
00:05:47Il apprit bientôt, lors d'une permission, que votre mère était sa fille aînée, Nastasga Petrovna.
00:05:53Il vous chassa tous les trois.
00:05:55Après six mois d'une existence misérable sur laquelle les détails lui manquent,
00:05:59votre père fut tué dans un combat de rue à la fin de 1917.
00:06:02Votre mère va chercher refuge et votre grand-mère paternelle, Madame Veuve Roguin, qui vivait à Saint-Mandé.
00:06:07Elle vous accueillait avec bonté, ça vous permet d'aller à l'école, vous avez étudié sans conviction.
00:06:14Refusé à tous les examens, vous avez préféré gagner votre vie et vous êtes devenu manucule.
00:06:18Tout ceci est-il exact ?
00:06:20C'est exact.
00:06:21Dites, Monsieur le Président.
00:06:22C'est exact, Monsieur le Président.
00:06:24Enlevez votre chapeau, je vous prie.
00:06:26Messieurs les jurés veulent voir votre visage.
00:06:27Nous vous retrouvons en octobre 1935, chassés de votre dernière place et même de votre domicile.
00:06:40C'est alors que vous faites la connaissance de la victime le 20 octobre.
00:06:44Voulez-vous raconter à mesquels les jurés où et comment ?
00:06:46C'était dans la rue, il pleuvait et je n'avais pas de parapluie.
00:06:55La dame de l'hôtel l'avait gardée avec le reste de mes affaires parce que je n'avais pas pu la payer.
00:06:59Je devais avoir l'air plutôt bizarre à voir parce que je ne savais pas où j'allais.
00:07:08D'abord, j'avais pensé à aller dormir dans la salle d'attente de la gare Montparnasse.
00:07:12Et puis, j'ai changé d'avis parce que maman disait qu'on attrapait toujours des poux dans les gares.
00:07:19Mais quand savait-elle ?
00:07:21Oh, nous avons dû souvent dormir dans les gares pour revenir d'Odessa à Paris.
00:07:24Alors, les faits.
00:07:26Continuez.
00:07:26C'est alors que je me suis aperçue qu'il me suivait parce que quand je suis revenue sur mes pas, il a fait tourner sa voiture.
00:07:34Il vous suivait en voiture ?
00:07:36Oui.
00:07:37Et il vous a fait des propositions ?
00:07:40Non.
00:07:41Non ?
00:07:42Non, pas tout de suite.
00:07:44Oh, je crois que c'était son idée mais il n'a pas osé.
00:07:47Parce qu'il a vu tout de suite que vous aviez l'air honnête.
00:07:50Non, je n'ai pas l'air honnête.
00:07:53C'est bien ce qui est terrible.
00:07:54Je crois que je le suis mais je n'en ai pas l'air.
00:07:58Non, il n'a pas osé parce que... parce que je pleurais.
00:08:03Très touchant la petite fille qui pleure sous la pluie.
00:08:05Très touchant.
00:08:05Mais un peu trop classique.
00:08:07Je ne sais pas.
00:08:09Et puis ?
00:08:11Il m'a offert de me raccompagner.
00:08:13Et vous avez accepté ?
00:08:15Mais me raccompagner où ?
00:08:17Je n'avais nulle part à aller.
00:08:19En effet.
00:08:20Je le lui ai dit.
00:08:21Il m'a offert à dîner.
00:08:23Oui, j'ai accepté.
00:08:25Et après le dîner ?
00:08:28Il m'a emmenée dans un petit hôtel.
00:08:31Et vous l'avez suivie dès le premier soir.
00:08:35Oh, mais c'est ignoble.
00:08:38Mais il ne m'a pas touchée, je le jure.
00:08:40Il m'a dit bonsoir gentiment et il m'a dit qu'il reviendrait le lendemain.
00:08:43Vous admettez donc qu'il a été très bon pour vous ?
00:08:46Et quand ai-je dit le contraire ?
00:08:48Il a été très bon pour moi.
00:08:49Toujours très bon.
00:08:50Même lorsqu'il me faisait du mal.
00:08:52Très bon.
00:08:53Il m'a aimée, oui.
00:08:54Oui, je crois.
00:08:56Il m'a aimée presque tout de suite.
00:08:57Et quand lui avez-vous cédé ?
00:09:02Oh, je ne sais pas.
00:09:03Assez longtemps après.
00:09:05Il n'espérait presque plus.
00:09:07C'est moi qui un soir lui ai offert.
00:09:09Évidemment, ça ne devait pas vous coûter beaucoup.
00:09:11Ça n'était pas votre premier amour.
00:09:13Non.
00:09:15Combien l'avez-vous eu ?
00:09:18Quatre.
00:09:21En comptant la victime, vous en l'a comptée.
00:09:25J'en ai eu quatre.
00:09:26Quatre !
00:09:27Veuillez noter ceci, messieurs les jurés.
00:09:30Peu après le soir dont vous venez de parler,
00:09:32la victime vous a quitté le petit hôtel où vous viviez
00:09:34et vous installait dans vos meubles.
00:09:36C'est vrai.
00:09:37Un appartement de 18 000 francs de loyer,
00:09:39avec salle de bain, tout le confort.
00:09:41En outre, il vous a offert des fourrures,
00:09:45des robes magnifiques.
00:09:46Je n'ai rien demandé.
00:09:47Et naturellement, la célèbre 40 chevaux mariniers grand sport.
00:09:50Non, c'était une autre marque.
00:09:52Il prétendait que les voitures de son père ne valaient rien.
00:09:55Oui.
00:09:55Vous l'avez rien demandé, je vous l'accorde,
00:09:58mais vous avez tout accepté.
00:10:00C'est vrai.
00:10:01Je ne vous entends pas.
00:10:04Oui.
00:10:05Et n'avez-vous pas essayé de vous faire épouser ?
00:10:10Moi ? Pourquoi ?
00:10:12La victime était, de votre avis même,
00:10:14le fils d'une des plus grosses fortunes de France.
00:10:17Et vous me demandez pourquoi ?
00:10:18Sa fortune ne m'intéressait pas.
00:10:20Je n'ai jamais aimé que sa tendresse.
00:10:21L'accusation soutient le contraire.
00:10:24Ce qui est certain, c'est que vous aviez peur de le perdre.
00:10:27Lui ?
00:10:28Oh non.
00:10:29Vous avez cru qu'il se l'assait de vous ?
00:10:31Lui ?
00:10:32Oh, le pauvre chéri.
00:10:36Alors, expliquez-nous cette lettre du 6 avril,
00:10:39un mois avant le drame,
00:10:40qui se termine par ces mots.
00:10:41Si tu me trompes, je te tuerai.
00:10:44Vous n'ayez pas à avoir écrit cette lettre.
00:10:45Non, seulement j'avais dit ça pour être gentille,
00:10:48pour lui faire croire que je l'adorais.
00:10:49Pour lui faire croire ?
00:10:50Oui, il me reprochait toujours d'être trop froide.
00:10:53Comme ce jour-là, il avait été adorable,
00:10:54j'avais voulu lui faire plaisir.
00:10:56Vous n'assiez de le tuer pour lui faire plaisir.
00:10:58Mais tous ceux qui ont été amoureux
00:11:00savent bien que c'est souvent la seule chose à faire.
00:11:02Messieurs les jurés apprécieront.
00:11:04Que s'est-il passé exactement, le jour du meurtre ?
00:11:09Vous ne voulez pas répondre ?
00:11:11Référez-vous que je vous pose des questions ?
00:11:14Mais qui est-il ? Venons, qui est-il ?
00:11:18Monsieur le Président, c'est le cinquième juré
00:11:20qui se trouve mal.
00:11:21Ah, en tout cas.
00:11:30L'audience est suspendue.
00:11:34Vous avez bien suivi l'affaire ?
00:11:46C'est ce qu'il y avait, Monsieur le Président.
00:11:48Vous n'avez pas oublié les détails ?
00:11:49Non, il y a 18 000 francs de loyer,
00:11:51salle de bain, haut le gaz,
00:11:52enfin tout le confort,
00:11:53puis les robes, les toilettes, les manteaux,
00:11:54l'automobile de sang bleu.
00:11:55Merci, merci de suite.
00:11:55Alors je crois que nous allons pouvoir reprendre l'audience.
00:11:57Mais si vous voulez, on peut dire que je suis là
00:11:59à peu près de temps, Monsieur le Président.
00:12:04Racontez-nous ce qui s'est passé le 7 mai.
00:12:09Le 6 au soir, à la suite d'une scène plus violente que les autres,
00:12:12j'ai quitté l'appartement de l'avenir Henri Martin
00:12:15pour aller me cacher dans un petit hôtel-restaurant de Nogent.
00:12:18Pourquoi vous cacher ? Et pourquoi à Nogent ?
00:12:20Je ne sais pas.
00:12:21Racontez votre version du drame.
00:12:26Non, non, ne me demandez pas, Monsieur.
00:12:29Je ne pourrais pas.
00:12:30C'est pourtant plus facile à dire qu'à faire.
00:12:32Mais je n'ai rien fait, rien.
00:12:34C'est un malheur, voilà tout, un épouvantable malheur.
00:12:38D'après votre déposition,
00:12:40vous finissiez de déjeuner dans une tonnelle au bord de la Marne.
00:12:44Oui, il pouvait être deux heures.
00:12:47Vous avez prétendu à l'instruction
00:12:48que la victime était dans un état de fureur extrême.
00:12:53Oui.
00:12:54Il me demandait de revenir et comme je refusais...
00:12:58Et comme vous refusiez ?
00:13:00Il m'a dit, si tu n'es pas à moi, tu ne seras à personne.
00:13:05Il m'a menacée de son revolver, j'ai essayé de le désarmer
00:13:08et dans la lutte, le coup est parti.
00:13:15Il est tombé.
00:13:18Il paraît qu'il est mort un quart d'heure après.
00:13:21Oui.
00:13:22Vous ne songez pas à tuer.
00:13:24Non, je le jure.
00:13:27Vous n'avez rien à ajouter ?
00:13:28Faites-en entrer, le témoin Clovis.
00:13:44Henriette Clovis, 25 ans, femme de chambre.
00:13:47Ah, on va rigoler.
00:13:48Je vais dire la vérité, la vérité, la vérité.
00:13:50Levez la main droite et dites, je le jure.
00:13:52Je le jure.
00:13:53Non, mais dites-donc, vous...
00:13:54Mais il faut lever la main.
00:13:55Ah bon, je le jure.
00:13:58Il voulait la plaquer, c'est clair.
00:14:00Pourquoi dites-vous ça ?
00:14:02C'était tout le temps elle qui pleurait d'abord.
00:14:05Et puis, il y avait des discussions terribles.
00:14:07De quel ordre ?
00:14:08Je ne peux pas dire.
00:14:09On n'entend pas très bien.
00:14:11C'est une grosse porte.
00:14:14Pardon.
00:14:15À l'instruction, vous avez pourtant déclaré
00:14:16que le jour du drame, vous aviez entendu l'accusé crier avec rage.
00:14:20Prends garde.
00:14:21À ce jour, tu vas me faire faire une pétise.
00:14:23C'est vrai, c'est ce que j'allais raconter.
00:14:26Pardon.
00:14:27L'accusé a-t-elle dit ?
00:14:30Prends garde.
00:14:32À ce jour, tu vas me faire faire une pétise.
00:14:34Où ?
00:14:35Prends garde.
00:14:37À ce jour, tu vas me faire faire une pétise.
00:14:40Oh !
00:14:41Ah, c'est que toute la question est là.
00:14:45L'accusé a-t-elle dit ?
00:14:48Prends garde.
00:14:49À ce jour, tu vas me faire faire une pétise.
00:14:51Où ?
00:14:52Prends garde.
00:14:55Un de ces jours, tu vas me faire faire une pétise.
00:14:59Elle a dit...
00:15:00Rappelez-vous de s'oublier !
00:15:02Réfléchissez bien avant de répondre.
00:15:06Elle a dit...
00:15:07Prends garde.
00:15:08Un de ces jours, tu vas me faire faire une pétise.
00:15:09Pas voyons.
00:15:11D'ailleurs, pourquoi aurait-elle dit...
00:15:12Prends garde.
00:15:13Un de ces jours, tu vas me faire faire une pétise.
00:15:15Alors que son geste, douze heures plus tard, a trop bien prouvé le sens qu'elle donnait à ces mots-là.
00:15:21Accusé, mais vous...
00:15:22Pouvez-vous nous dire sur quel ton vous avez prononcé la phrase en question ?
00:15:26Je ne saurais pas.
00:15:27Je ne suis pas une comédienne.
00:15:29Mais est-ce que les jurés en décideront ?
00:15:31En effet, et je suis sûr qu'ils admettront avec moi que l'avis de ma cliente ne peut être mise en jeu sur une intonation.
00:15:40Fais-en traiter moi suivant.
00:15:44Vous êtes le père de la victime, je ne vous ferai pas prêter serment.
00:15:48Je vous entendrai en vertu de mon pouvoir discrétionnaire.
00:15:50Veuillez faire votre déclaration à messieurs les jurés.
00:15:54Messieurs, je n'avais qu'un fils.
00:15:57J'ai travaillé pendant vingt ans pour lui assurer une existence heureuse.
00:16:03Et voilà.
00:16:05S'il en est parmi vous qui ont des enfants, ils doivent me comprendre.
00:16:09Nous compatissons à votre douleur, monsieur.
00:16:12Au début, je ne m'étais pas inquiété.
00:16:16Gilbert ne m'avait pas caché cette liaison, ni les conditions dans lesquelles elle avait commencé.
00:16:22Je ne m'y attachais pas d'importance, une femme me rencontrée dans la rue.
00:16:25Et puis, à la longue, je m'inquiétais.
00:16:29Les demandes d'argent de mon fils devenaient plus nombreuses.
00:16:34Vous savez ce que sont ces filles-là ?
00:16:36De plus en plus exigeantes.
00:16:38Mais mon fils avait compris.
00:16:42Quelques jours avant...
00:16:45Avant sa mort,
00:16:48il ne m'avait pas caché son intention
00:16:50de rompre avec elle.
00:16:52Vous hantez, monsieur !
00:16:54Son intention de rompre avec elle.
00:17:00Mais il ne savait comment procéder.
00:17:03Il redoutait le pire.
00:17:06Vous avez-t-il fait part de ses craintes ?
00:17:09Oui.
00:17:10Dans quel terme ?
00:17:12Il m'a dit, si je ne lui donne pas beaucoup d'argent,
00:17:15elle est capable de me tuer comme un chien.
00:17:16Je regrette de ne pouvoir vous faire jurer que ce propos a réellement été tenu.
00:17:22Cet argent, vous le lui avez donné, sans doute.
00:17:25Non.
00:17:26Comment ?
00:17:27Selon vous, l'avis de votre fils en dépendait,
00:17:30et vous ne le lui avez pas donné.
00:17:31Je jugeais les craintes de Gilbert chimériques.
00:17:36Je lui assurais qu'un chèque de 5000 francs
00:17:38suffirait à le débarrasser de cette grodine.
00:17:43Mais il la connaissait mieux que moi.
00:17:46Il savait que 5000 francs n'étaient rien pour elle
00:17:49et qu'il lui en fallait d'autres.
00:17:51Et c'est alors, messieurs les jurés,
00:17:54qu'il fit cette chose horrible.
00:17:57L'aveu et mon état, forcément douloureux.
00:18:01Mon fils m'a volé.
00:18:04Il m'a volé
00:18:05pour se débarrasser de cette fille.
00:18:09Elle a fait de mon fils
00:18:10un voleur.
00:18:12Mais ce n'était pas encore assez.
00:18:15Il lui fallait sa vie.
00:18:16Quand avez-vous constaté le vol ?
00:18:19Le lendemain du crime ?
00:18:21De l'accident ?
00:18:22Du meurtre ?
00:18:23Du drame ?
00:18:24Vous savez bien pourtant, monsieur,
00:18:25que l'accusé n'a jamais reçu cet argent.
00:18:28Je le sais.
00:18:30Et je ne comprends pas pourquoi.
00:18:32Car le 6 au soir,
00:18:34j'ai accompagné moi-même Gilbert
00:18:36jusque chez cette fille.
00:18:38Et son intention était certainement
00:18:40de lui remettre l'argent volé.
00:18:42Vous prétendez que votre fils
00:18:43a vu Nathalie Roguin dans la soirée du 6 ?
00:18:46Je prétends l'avoir accompagné moi-même
00:18:48jusqu'à la porte de cette femme
00:18:50dans une de mes automobiles.
00:18:53Une de ces automobiles
00:18:54dans cette fille
00:18:55a osé dire que mon fils
00:18:57ne voulait pas se servir.
00:18:59Et je prétends à moi
00:19:00que nous,
00:19:02Nathalie Roguin,
00:19:03n'avons pas revu la victime
00:19:04depuis le moment
00:19:05où elle a quitté notre domicile
00:19:07jusqu'à celui
00:19:09où nous l'avons vu surgir
00:19:12menaçante
00:19:13dans la gringuette de nos gens.
00:19:15Est-ce que le cinquième juré
00:19:17voudrait poser une question ?
00:19:19Est-ce que j'ai...
00:19:23M. le Président ?
00:19:24Parlez plus fort,
00:19:24je ne vous entends pas.
00:19:25Oui, M. le Président,
00:19:28pourrait-il demander
00:19:29au monsieur,
00:19:31au témoin,
00:19:32où il a conduit son fils ?
00:19:34Mais avenue Henri Martin,
00:19:35ça va de soi.
00:19:37Avenue Henri Martin ?
00:19:39Mais pas du tout.
00:19:39Je l'ai conduit chez elle,
00:19:4240 bis rue Saint-Sulpice.
00:19:44Nous n'avons jamais habité
00:19:4540 bis rue Saint-Sulpice.
00:19:48N'est-ce pas ?
00:19:49Mais non, jamais.
00:19:52M. le cinquième juré
00:19:53veut poser une nouvelle question.
00:19:55M. le Président,
00:19:57veut-il faire vérifier
00:19:58s'il a accusé
00:19:59à habiter rue Saint-Sulpice
00:20:01ou bien alors
00:20:02qui a pu y habiter
00:20:04concernant l'affaire ?
00:20:05Cette question est sans intérêt.
00:20:07Je la trouve au contraire
00:20:08extraordinairement pertinente.
00:20:12Il est pour nous
00:20:13d'un intérêt capital
00:20:14de savoir qui,
00:20:16la veille de sa mort,
00:20:18Gilbert Marigny,
00:20:19allez voir Rue Saint-Sulpice.
00:20:21Je remercie
00:20:22M. le cinquième juré
00:20:23de son intelligente intervention.
00:20:28Ce n'est rien.
00:20:29Nous ferons le nécessaire
00:20:30pour satisfaire
00:20:31M. le cinquième juré.
00:20:33Introduisez le témoin suivant.
00:20:34Vous êtes un ami
00:20:40du père de l'accusé.
00:20:41Vous l'avez élevé.
00:20:43Dites ce que vous savez
00:20:43sur l'affaire.
00:20:45Moi,
00:20:46connaître
00:20:46beaucoup
00:20:47Nathalie Antonovna.
00:20:49C'est le prénom russe
00:20:50de l'accusé.
00:20:51Nous, beaucoup misère.
00:20:53Nous, beaucoup pas de travail.
00:20:54Qu'est-ce que vous avez dit
00:20:55ce que vous avez dit ?
00:20:56Toi, français ?
00:20:58Foulican !
00:20:59Vous m'allez pas non,
00:21:00M. le Président,
00:21:01mais je ne comprends pas très bien.
00:21:02Franchement, M. le Président,
00:21:09là, je ne peux plus suivre.
00:21:10Alors, non, non.
00:21:14Où croyez-vous ?
00:21:15Pardon, M. l'avocat général,
00:21:17mais je crois préférable
00:21:17que vous avez dit
00:21:18sur le témoin.
00:21:19Merci, M. le Président.
00:21:21Pas de courage.
00:21:22Allez, allez, vous en.
00:21:25J'ai ouvert.
00:21:26Non, mais non, mais non.
00:21:27Laissez-moi passer, monsieur.
00:21:34Mon père est juré.
00:21:36Pardon, madame.
00:21:37Mon père est juré.
00:21:46Je vois que M. le cinquième juré
00:21:47a encore une question à poser.
00:21:49C'est mon père.
00:21:50Êtes-vous sûr
00:21:50que cette question
00:21:51soit très importante ?
00:21:52Non.
00:21:56Alors, asseyez-vous.
00:21:57Bon.
00:22:01Excusez-moi, M. le Président,
00:22:03mais avant d'entendre
00:22:04le témoin Morel,
00:22:05je désirerais préciser un point
00:22:06dans l'esprit
00:22:07de M. les jurés.
00:22:08L'accusé a écrit
00:22:09dans la lettre du 6
00:22:10« Si tu me trompes,
00:22:12je te tuerai ».
00:22:13Elle vous a donné une raison
00:22:13à laquelle j'espère
00:22:14que vous ne vous êtes pas arrêtés.
00:22:16Sa phrase est claire.
00:22:18« Si tu me trompes... »
00:22:19N'essayez pas
00:22:19de salir la mémoire de Gilbert.
00:22:20C'était un être loyal.
00:22:22Il n'a jamais songé
00:22:22à me tromper.
00:22:23Il m'aimait beaucoup trop.
00:22:24C'est ce que nous allons voir.
00:22:27Je vais dire la vérité.
00:22:28Toute la vérité
00:22:28n'a qu'à la vérité.
00:22:29Lève la main droite,
00:22:30dites, je le jure.
00:22:30Je lève la main droite
00:22:31et je dis, je le jure.
00:22:33Closette Morel, 24 ans.
00:22:34Sans profession.
00:22:35Sans profession ?
00:22:37Vraiment ?
00:22:38Quoi ?
00:22:39Vous avez été
00:22:40la maîtresse
00:22:40de Gilbert Marillier.
00:22:42On vous pose des questions
00:22:43comme ça, ici ?
00:22:44Non, répondez, répondez.
00:22:45Euh, oui.
00:22:46Oui.
00:22:46À quelle époque ?
00:22:48Oh, un peu tout le temps.
00:22:50Depuis six mois.
00:22:51Il venait me voir
00:22:51presque tous les samedis.
00:22:52Il venait me voir
00:22:53tous les samedis.
00:22:54Oh, faites pas l'étonner,
00:22:55vous le savez bien.
00:22:57Faut vous dire,
00:22:58monsieur le président,
00:22:58que dans les premiers temps,
00:22:59il lui faisait croire
00:23:00que c'était pour un dîner de famille.
00:23:02Mais vrai ça,
00:23:02elle l'embêtait,
00:23:03cette fille,
00:23:03avec tous ses drames.
00:23:05Alors, comme c'était un rigolo,
00:23:06ben, il venait s'amuser avec moi.
00:23:08Somme, envers fin avril,
00:23:09elle a dû s'apercevoir
00:23:10de quelque chose.
00:23:12Alors, ça, je peux le dire,
00:23:14elle m'a bien laissée tomber.
00:23:16Pauvre vieux.
00:23:17Oh, c'est pas du parti prime,
00:23:18il aurait mieux fait
00:23:19de rester avec sa Claudine.
00:23:20Si tu me trompes,
00:23:21je te tuerai.
00:23:23Attendez-vous encore
00:23:23d'avoir pas été trompé
00:23:24et de ne pas l'avoir su.
00:23:26Mais ce n'est pas possible
00:23:27qu'il m'ait trompé avec...
00:23:28Avec ça,
00:23:29ben, dites-le donc.
00:23:30Eh ben, si,
00:23:31ma fille, parfaitement.
00:23:32Et puis,
00:23:32il était bien content encore.
00:23:35Oh, Gilbert.
00:23:36Vous n'avez rien à dire ?
00:23:38Pouvez-vous me tirer,
00:23:40mademoiselle ?
00:23:41Elle l'a tuée
00:23:42parce qu'elle était jalouse de moi,
00:23:43c'est sûr.
00:23:44Faites sa soin, mademoiselle.
00:23:45Puisqu'ils ont le droit
00:23:45tous aujourd'hui
00:23:46à le pouvoir s'en aller.
00:23:47Le témoin suivant.
00:24:039h, on va là une heure pour rentrer.
00:24:04Eh, maman, la cour d'assises.
00:24:05C'est pas comme au bureau.
00:24:06C'est important,
00:24:07la vie d'une femme.
00:24:08François,
00:24:08il va chercher
00:24:08le pelé de ton père.
00:24:10Une chaise.
00:24:11Une chaise, vite.
00:24:12Une chaise pour ton père.
00:24:14Voilà.
00:24:15Ah, je suis mort.
00:24:16Mort.
00:24:17Oh.
00:24:19Bon, c'était un temps
00:24:20de rendre la justice.
00:24:21Je place pour Saint-Louis.
00:24:23Et de son temps,
00:24:24on ne tue pas par amour.
00:24:26Tu crois qu'elle l'a tuée par amour ?
00:24:27Il est défraudé au juré
00:24:29de parler du procès
00:24:30vraiment fabrique.
00:24:32Je la crève, ma chérie.
00:24:33N'accord, mais t'as pas.
00:24:34Allez.
00:24:37Alors, ça va, c'est le soin gymnastique ?
00:24:43Bah, c'est quoi ça ?
00:24:45Je crois que j'envoie des clients.
00:24:47Je crois à Françoise.
00:24:48Bien sûr, papa.
00:24:48Non, c'est pas de recul.
00:24:50C'est un service à l'ordre.
00:24:51Et à moi aussi.
00:24:52Et alors, tu as été bien ?
00:24:59Tu as eu du succès ?
00:25:00J'ai l'impression que j'ai été assez bien,
00:25:03surtout avec le président.
00:25:04J'avais remarqué tout de suite
00:25:05que mes interventions lui dépaisaient.
00:25:07Alors, il voulait me faire peur, moi.
00:25:10Moi, me faire peur.
00:25:12Je lui dis, mais oh, pardon.
00:25:14Tu as insulté le président ?
00:25:15Je ne l'ai pas insulté,
00:25:17mais je lui dis calmement et fermement.
00:25:20Oh, pardon.
00:25:22Mais à qui croyez-vous parler ?
00:25:24Je suis juré, monsieur.
00:25:25Juré.
00:25:26Je suis ici par la volonté du peuple
00:25:28et je ferai mon devoir jusqu'au bout.
00:25:30Tu as bien fait.
00:25:31Quant à l'avocat général,
00:25:32alors ce jeune,
00:25:33il lui avait son clou en sein sec.
00:25:34Il n'a plus osé l'ouvrir.
00:25:36Alors maintenant,
00:25:36tu es mal avec tous ces juges ?
00:25:38Non, il nous va mal.
00:25:39Non, à quoi faire ?
00:25:40Il m'estime.
00:25:43Je les embête,
00:25:44mais il m'estime.
00:25:45Au fond,
00:25:47ta mère a raison.
00:25:49Je suis bien content
00:25:49que je ne sois pas venu.
00:25:50Ah, tu vois ?
00:25:51Mais pourquoi ?
00:25:52Parce que sur l'intelligence
00:25:53en bourgeon comme la tienne,
00:25:54ce serait néfaste.
00:25:55Oh, oh.
00:25:57En bourgeon.
00:25:58Une intelligence en bourgeon.
00:26:00Je m'en étais toujours dupée.
00:26:02Tu as dû en entendre
00:26:02des rires tes dépannures.
00:26:04Des rires-tes, surtout.
00:26:05Ben, cette fille,
00:26:06c'est du propre.
00:26:07Pourquoi dis-tu ça ?
00:26:09Elle a eu des amants.
00:26:10Comment et alors ?
00:26:10Comment et alors ?
00:26:11Elle n'a peut-être pas eu de chance,
00:26:12c'est tout.
00:26:13Je te prierai de ne pas inculquer
00:26:14à ta sœur des théories révolutionnaires.
00:26:16Oui, surtout devant moi.
00:26:17Après tout,
00:26:18nous sommes presque fiancés.
00:26:20Je suppose qu'après,
00:26:20elle vient de me dire
00:26:21qu'elle n'a pas eu de chance.
00:26:23Dites-moi, mon jeune ami,
00:26:24vous manquez de tête ?
00:26:26On ne va pas se disputer
00:26:27à cause de cette grue.
00:26:28Qu'est-ce que vous avez dit ?
00:26:30On ne peut pas toucher
00:26:31à la criminelle de monsieur.
00:26:33Elle est sacrée.
00:26:35Parfaitement.
00:26:35elle est sacrée
00:26:37jusqu'à demain au soir.
00:26:44Silence, silence !
00:26:45Silence, silence !
00:26:47Faites-en entrer du témoin.
00:26:55Je retiens la vérité.
00:26:56Toute la vérité,
00:26:57rien que la vérité.
00:26:58Levez la main droite,
00:26:59dites je le jure.
00:26:59Je le jure.
00:27:03Quel est votre nom ?
00:27:05Nathalie Roguin.
00:27:06Quoi ?
00:27:06Qu'avez-vous dit ?
00:27:08Nathalie Roguin,
00:27:09je vous demande pardon.
00:27:10Vous comme accusez ?
00:27:12Avec une H,
00:27:12monsieur le Président.
00:27:14Nathalie.
00:27:15Avec une H.
00:27:16Votre H,
00:27:16votre domicile.
00:27:17Alors,
00:27:1857 ans,
00:27:1940 bis,
00:27:20rue Saint-Sulpice.
00:27:21On est faible,
00:27:22monsieur le Président.
00:27:2340 bis,
00:27:24rue Saint-Sulpice.
00:27:26À la suite de l'intelligent
00:27:28intervancement de monsieur le
00:27:29cinquième juré,
00:27:31nous avons voulu savoir
00:27:32qui était la personne
00:27:33habitante à cette adresse
00:27:35où Gilbert Marigny
00:27:37était venu
00:27:37la veille du drame.
00:27:39Or,
00:27:40nous le savons maintenant.
00:27:41Et nous avons aussi la preuve
00:27:43que ce n'était pas nous,
00:27:45Nathalie Roguin,
00:27:46qui menace qu'on a vu
00:27:47de Gilbert Marigny,
00:27:48mais bien plutôt celui-ci
00:27:50qui menaçait la nôtre.
00:27:52Parlez, madame.
00:27:54Eh bien, voilà.
00:27:55Le 6 mai veille du drame,
00:27:56un jeune homme,
00:27:57monsieur Gilbert Marigny,
00:27:58est venu chez moi
00:27:59car on bis,
00:27:59rue Saint-Sulpice.
00:28:00Il avait sans doute
00:28:01été renseigné
00:28:02par une agence privée
00:28:03et trompé
00:28:05dans la similitude des noms.
00:28:07À peine entré,
00:28:08il demande
00:28:09mademoiselle Nathalie Roguin.
00:28:10Naturellement,
00:28:11je lui dis que c'est moi.
00:28:12Alors,
00:28:12il devient fou furieux
00:28:13et il me dit
00:28:14« Ah, vous,
00:28:15la Rouvière,
00:28:16ne vous effronne-moi. »
00:28:17Mais madame veut dire
00:28:18« Ne vous foutez pas de moi. »
00:28:19Vous avez bien compris.
00:28:22Pas au moins.
00:28:24Alors,
00:28:24il a commencé
00:28:25un scandale épouvantable
00:28:26et il a dit des choses,
00:28:28rien que des gros mots.
00:28:29Il y en a même
00:28:29que je n'ai pas compris,
00:28:31c'est pour vous dire.
00:28:32Et que Nathalie Roguin
00:28:33était une sissi
00:28:34et une sissa
00:28:35et même une roulure
00:28:36mais qu'il aurait sa peau.
00:28:38Moi,
00:28:38je tremblais comme la feuille
00:28:39parce qu'il avait un revolver.
00:28:40Écoutez bien,
00:28:41mais est-ce que les jouets,
00:28:42il avait un revolver.
00:28:44Oui,
00:28:44même un très joli revolver.
00:28:45Le l'autre,
00:28:46mais est-ce que les jouets,
00:28:47ils parlaient de tuer
00:28:49Nathalie Roguin ?
00:28:50Il ne parlait même
00:28:51que de ça.
00:28:52Merci, madame.
00:28:54Vous pouvez me retirer.
00:29:00L'ordre !
00:29:01L'ordre !
00:29:02Monsieur l'avocat général,
00:29:03vous avez la parole.
00:29:05Messieurs de la cour,
00:29:07messieurs les jurés,
00:29:10je viens vous réclamer
00:29:11un châtiment exemplaire.
00:29:13On nous a trop tués
00:29:15de jeunes gens
00:29:15ces derniers temps
00:29:16sous prétexte d'amour.
00:29:19Oh, l'amour
00:29:20est une facile excuse.
00:29:24Alors ?
00:29:25Hein ?
00:29:26Ouais, ben,
00:29:26nous sommes encore ici
00:29:27demain soir.
00:29:28C'est incroyable.
00:29:29Il y a deux heures
00:29:29que le discutons,
00:29:30on n'a pas avancé
00:29:30dans le pas.
00:29:31Et non.
00:29:31Et tout ça parce qu'il y a
00:29:32cinq idios
00:29:32qui croient
00:29:33cette malheureuse coupable.
00:29:34Et cinq imbéciles
00:29:35qui prétendent
00:29:35qu'elle est innocente.
00:29:36Il y a deux autres types
00:29:37qui sont encore
00:29:38plus d'un piquiqui
00:29:39et qui n'ont pas d'opinion.
00:29:40Mais parlons-moi,
00:29:40je n'ai pas d'opinion
00:29:41et je ne me crois pas
00:29:42plus bête qu'un autre.
00:29:43Mais c'est toi, mon petit,
00:29:44qui n'a pas d'opinion.
00:29:45Non, mais ça change tout,
00:29:46alors.
00:29:46Je n'en suis pas sûr.
00:29:47Mais si tu as bien
00:29:48tout écouté,
00:29:49tout suivi.
00:29:49Oui.
00:29:49Eh bien, cette petite
00:29:50malheureuse est innocente.
00:29:51Je n'en sais rien,
00:29:52figurez-vous.
00:29:53Elle est coupable.
00:29:53C'est aussi vrai
00:29:54que Dieu existe.
00:29:55Je suis libre penseur,
00:29:56monsieur.
00:29:56Oui, enfin,
00:29:57elle n'a pas l'air honnête,
00:29:58elle l'avoue elle-même.
00:29:59Vous avez l'air honnête,
00:30:00moi qui vous parle,
00:30:01je ne vous donnez pas
00:30:01le bonjour,
00:30:02car c'est parce que
00:30:03vous en feriez.
00:30:03C'est tout de même
00:30:04la fille d'un déserteur.
00:30:05La petite fille d'un colonel.
00:30:06Une femme entretenue.
00:30:07Une ouvrière, monsieur.
00:30:09Une malucure,
00:30:10on sait ce que ça veut dire.
00:30:11Pas vous, en tout cas.
00:30:13Une étrangère qui prétend
00:30:14que dans nos gares
00:30:14on attrape des poux.
00:30:15Ah oui, ça, ça,
00:30:16elle est née à nos chauveaux.
00:30:19Enfin, c'est la seule chose
00:30:20que je n'aurais pu les reprocher, alors.
00:30:21Et les orgies avec l'icosa,
00:30:22je suis sûr qu'elle mangeait du verre.
00:30:25Elle n'a pas de chose à manger, monsieur.
00:30:26Enfin, la question n'est pas
00:30:27elle a tout, qu'elle soit punie.
00:30:28Elle a tout, elle a tout.
00:30:29Elle a tout, elle a tout.
00:30:30Elle a tout pas quelqu'un
00:30:30qui voulait avoir un point de 18,
00:30:31je ne le ferai pas
00:30:31avec une seule de bain.
00:30:40C'est ma vaisselle, n'est-ce pas,
00:30:41quand ça dure si longtemps.
00:30:42J'ai vu des acquittements
00:30:43qui duraient cinq heures.
00:30:45C'est rare, mais j'en ai vu.
00:30:46Merci.
00:30:51Alors ?
00:30:57Je ne sais pas.
00:31:00Ça, c'est fait.
00:31:02Et vous ?
00:31:04Moi non plus.
00:31:05Ouais, j'en peux faire pas
00:31:06tard et délire.
00:31:08Si c'est pas malin tout de même
00:31:09de penser que le sang
00:31:10de cette petite
00:31:11est en train de même
00:31:12ces idiots de village.
00:31:13Personnellement, je crois
00:31:14qu'elle a tué.
00:31:16Je ne peux pourtant pas
00:31:17voter pour son innocence.
00:31:18Ah, mais s'il y avait
00:31:19le moindre doute,
00:31:20j'aurais profité
00:31:20d'accuser.
00:31:21Sans compter que l'État
00:31:22n'a pas les moyens
00:31:23à ce moment
00:31:23de nourrir une bouche
00:31:24qui n'est pas coupable.
00:31:28Très bien fraîche.
00:31:30Ou bien bonne.
00:31:31J'ai pourtant bien suivi.
00:31:33Né en 1916,
00:31:3618 000 francs de loyer,
00:31:3830 000 francs volés au père,
00:31:4140 bis rue Saint-Sulpice.
00:31:43Tout ceci est exact,
00:31:45n'est-ce pas ?
00:31:46Oui, alors ?
00:31:47Ce que je ne comprends pas,
00:31:48c'est pourquoi
00:31:49il voulait tuer
00:31:50la vieille cousine
00:31:51si gentille
00:31:52qu'il ne lui avait rien fait.
00:31:54La vieille cousine ?
00:31:56La cousine Roguin.
00:31:58La vieille cousine Roguin ?
00:32:00La soldeur de Saint-Sulpice.
00:32:03Oh, non, tu n'as rien compris,
00:32:06mon petit.
00:32:07Vous croyez ?
00:32:08Mais rien du tout.
00:32:09Non, mais suis-moi bien.
00:32:11Il y avait une fois
00:32:12une toute jeune fille,
00:32:15très pauvre et très malheureuse.
00:32:17Elle rencontra
00:32:18un soir sous la pluie
00:32:20un beau jeune homme.
00:32:22C'est passionnant.
00:32:27C'est fini ?
00:32:28Non, le jury délibère.
00:32:30Qu'est-ce que vous pensez ?
00:32:31C'est mauvais pour elle ?
00:32:32Oh, son avocat est au tout du pire.
00:32:34Alors à 20 ans,
00:32:34c'est comme si c'était fait.
00:32:35C'est fini ?
00:32:36S'avança sur elle.
00:32:38Mais la petite n'eut pas peur.
00:32:40Reviens, qu'il y dit.
00:32:42Jamais je suis atteint
00:32:43à travers ses larmes.
00:32:45Il avançait lourdement,
00:32:48lentement,
00:32:49le revolver au point.
00:32:52Heureusement,
00:32:53le destin veillait.
00:32:55Une chute,
00:32:56un coup de feu,
00:32:58justice était faite.
00:33:01On n'entendait plus
00:33:02que les sanglots
00:33:02de la petite
00:33:04que nous avons jugée.
00:33:05Et alors,
00:33:08elle est innocente ?
00:33:09Mais bien sûr
00:33:09qu'elle est innocente.
00:33:10Oh,
00:33:11on ne sait plus
00:33:12qui croire,
00:33:12ils embrouillent tout.
00:33:14Heureusement
00:33:14que vous étiez là.
00:33:17Merci.
00:33:19Merci.
00:33:20Non, merci.
00:33:21Monsieur le chef du jury,
00:33:23veuillez nous faire connaître
00:33:24le résultat
00:33:24de vos délibérations.
00:33:27Sur mon honneur
00:33:28et ma conscience,
00:33:29devant Dieu
00:33:29et devant les hommes,
00:33:30la réponse du jury
00:33:31est non
00:33:31sur toutes les questions.
00:33:33La cour,
00:33:34vu la déclaration du jury,
00:33:35considérant que l'accusé
00:33:36n'est pas coupable,
00:33:37acquitte.
00:33:38Vous êtes acquitté.
00:33:40L'audience est levée.
00:33:41Pardon.
00:33:41Ah, monsieur,
00:33:58je vous cherchais.
00:33:59Moi, monsieur.
00:34:00Ah,
00:34:00nous savons tous
00:34:01que nous vous devons,
00:34:02ma cliente et moi.
00:34:03Oh,
00:34:04j'ai fait de mon devoir.
00:34:05Certes,
00:34:05mais avec quelle géniosité,
00:34:07quelle doigté,
00:34:07quelle intelligence.
00:34:08Oh,
00:34:09j'y vois clair.
00:34:09Non,
00:34:10ça,
00:34:10on peut le dire.
00:34:11C'est vous qui avez
00:34:12me dépensé.
00:34:13Vous êtes un grand jury.
00:34:14Je ne sais pas si je dois.
00:34:16Un très grand jury.
00:34:17Merci.
00:34:19Et qu'est-ce qu'elle va devenir?
00:34:21Qui?
00:34:22Ben...
00:34:23Ah,
00:34:24Nathalie Rogel.
00:34:25Oh,
00:34:25je ne sais pas.
00:34:26Mon rôle s'arrête là.
00:34:27Vous pensez bien que
00:34:28si je devais me préoccuper
00:34:30d'eux après...
00:34:31Elle ne vous a pas confié
00:34:33ses projets?
00:34:34Non,
00:34:34pour votre fond du musical.
00:34:36Elles en font toutes.
00:34:37Oh,
00:34:37celle-là,
00:34:37je ne crois pas.
00:34:38En tout cas,
00:34:40elle se débrouillera,
00:34:41j'en suis sûr.
00:34:42Oui.
00:34:43Les activités plaisent beaucoup.
00:34:45Hé,
00:34:45hé,
00:34:45hé.
00:34:46Mais,
00:34:47si elle ne se débrouillait pas,
00:34:49comme vous dites,
00:34:50maître,
00:34:51voulez-vous lui dire,
00:34:52ça s'il avait un coup dur,
00:34:54j'essaierai de faire
00:34:55quelque chose pour elle.
00:34:56ce que je pourrais,
00:34:59enfin.
00:34:59Oui.
00:35:01Voici ma carte.
00:35:02Oh,
00:35:03tiens,
00:35:03tiens.
00:35:05Oh,
00:35:06non.
00:35:07Non,
00:35:07monsieur.
00:35:10Pardon,
00:35:11monsieur.
00:35:12Je la lui donnerai.
00:35:12Merci.
00:35:25Monsieur?
00:35:26Monsieur.
00:35:27Monsieur.
00:35:28Pourquoi vendez-vous des choses
00:35:30dont on ne peut pas se servir?
00:35:32On ne peut pas se servir
00:35:32à cet article, monsieur?
00:35:35C'est un extenseur
00:35:36qui n'est pas extensible.
00:35:38Ah oui,
00:35:39permettez,
00:35:39permettez,
00:35:39monsieur,
00:35:40permettez.
00:35:45Hé, hé, hé,
00:35:46pas extensible?
00:35:47Tenez, monsieur,
00:35:47vous allez voir.
00:35:48Vous allez être fort.
00:35:48Non, non,
00:35:49vous allez être plus fort.
00:35:50Tenez.
00:35:50Hop.
00:35:50avec un doigt, monsieur.
00:35:52Vous vous rendez compte?
00:35:54Comme ça.
00:35:54Et je fais ça toute la journée,
00:35:55si vous voulez.
00:35:55Tout le temps.
00:35:56C'est pas fort, monsieur.
00:35:58Parce qu'ici,
00:35:58je n'ai pas le temps
00:35:59de m'entraîner.
00:35:59Vous pensez,
00:36:00je répare des bicyclettes
00:36:01toute la journée.
00:36:02Seulement,
00:36:02tenez,
00:36:03prends le nom.
00:36:04Voilà.
00:36:04Moi, je prends mes deux
00:36:07leçons de gymnastique
00:36:07par semaine.
00:36:08Oui, vous en ferez peut-être
00:36:09trois.
00:36:10Et vous avez un bon professeur.
00:36:12Oh, formidable diplômé
00:36:13en scientifique.
00:36:15Alors, quelque chose
00:36:15d'extraordinaire.
00:36:16D'ailleurs,
00:36:16il habite à côté,
00:36:17là.
00:36:18Ma fille,
00:36:18il va vous y conduire.
00:36:19Françoise.
00:36:20Et vous croyez
00:36:21que ce sera bon pour moi?
00:36:22N'occupez pas.
00:36:23Vous verrez.
00:36:24Monsieur veut prendre
00:36:25trois leçons de gymnastique
00:36:26par semaine.
00:36:26Trois.
00:36:27Tu sais,
00:36:27c'est à côté,
00:36:27monsieur,
00:36:28il va aller.
00:36:28Alors, accompagnez-les
00:36:29vos enseignes.
00:36:30Viens, papa.
00:36:30Allez, monsieur.
00:36:42Monsieur Robert.
00:36:44Je vous emmène
00:36:45un client.
00:36:47Merci,
00:36:47mademoiselle Françoise.
00:36:50Oh.
00:36:53Vous avez bien fait
00:36:54de me le mener tout de suite.
00:36:55Dans 15 jours,
00:36:56ça aurait été trop tard.
00:36:57Dans ce point-là?
00:36:57Ah oui,
00:36:58déshabillez-vous.
00:36:58Tout de suite?
00:36:59Oh, je pense bien.
00:37:00Michel,
00:37:02vendu monsieur au vestiaire.
00:37:05Avec ça leçon,
00:37:06je vous appelle
00:37:06le cinéma samedi.
00:37:07Non, non, non,
00:37:07on est tendre aujourd'hui.
00:37:08Un professeur de gymnastique
00:37:09n'est jamais tendre,
00:37:10mais passionné.
00:37:25Tiens,
00:37:26allez-y,
00:37:26allez-y.
00:37:26Je vous en prie.
00:37:29Eh,
00:37:30il y a des lunettes
00:37:31que je ne vous avais pas vues.
00:37:34Mon cher,
00:37:34c'est à cause de mon vélo.
00:37:36Ma chaîne est grippée.
00:37:38Ah,
00:37:38moi aussi.
00:37:39Ah,
00:37:39c'est pas rigolo.
00:37:40Oui,
00:37:40c'est assez cocasse.
00:37:43Oui,
00:37:44dites-moi,
00:37:45vous m'aviez
00:37:46parlé
00:37:48de me faire des prêts.
00:37:49Mais bien sûr.
00:37:50Alors,
00:37:50si on ne s'aidait pas,
00:37:51il faut jurer.
00:37:51on te demande au téléphone.
00:37:53Eh bien,
00:37:54réponds.
00:37:54C'est une femme.
00:37:55Eh bien,
00:37:56on ne raison de plus.
00:37:57T'as dit que c'est personnel.
00:37:58Personnel?
00:37:59Oui,
00:37:59une tragédie voix,
00:38:00d'ailleurs.
00:38:01Ah,
00:38:01Louise,
00:38:01je t'en supplie,
00:38:02hein?
00:38:02Je vous demande pardon,
00:38:04une course urgente.
00:38:07Mais va donc,
00:38:08ta mystérieuse habite,
00:38:09c'est un patient.
00:38:10Ah,
00:38:10je t'en prie,
00:38:10hein,
00:38:11Louise.
00:38:12Tu sais très bien,
00:38:12je ne t'ai pas trompé
00:38:13depuis la guerre.
00:38:13Ah,
00:38:14je t'en prie,
00:38:15je t'en prie,
00:38:15je t'en prie,
00:38:16je t'en prie,
00:38:16je t'en prie.
00:38:21Allô?
00:38:22Allô?
00:38:23Allô,
00:38:23monsieur Morestan?
00:38:25Ici,
00:38:25Nathalie Roguin.
00:38:30Monsieur,
00:38:30vous avez eu la bonté
00:38:31de dire à mon avocat,
00:38:34j'ai attendu autant
00:38:35que j'ai pu.
00:38:38Où êtes-vous en ce moment?
00:38:40Au métro Bastille?
00:38:42Bon,
00:38:42écoutez,
00:38:43dans 20 minutes,
00:38:46au petit café
00:38:47en face le métro,
00:38:48vous savez,
00:38:49au rendez-vous des cyclistes.
00:38:51Je suis grand gros
00:38:52l'air bonhomme.
00:38:53Oh,
00:38:54que je suis bête,
00:38:54mais je vous reconnaîtrai.
00:38:56Bon,
00:38:57à tout de suite,
00:38:58hein?
00:39:16Donne-moi la pétillette.
00:39:29Tu donnes de l'argent
00:39:29aux femmes,
00:39:30maintenant?
00:39:31J'ai déjà dit
00:39:32que je voulais plus voir
00:39:32cette statue
00:39:33sur la caisse.
00:39:37Prends-en sans fond.
00:39:39Je me darte
00:39:40au milieu des bicyclettes,
00:39:41je vais voir un peu
00:39:41de quoi ça allait.
00:39:41que je vais voir.
00:39:45Camille,
00:39:46regarde,
00:39:46si tu veux
00:39:46à ce rendez-vous.
00:39:48Tu es folle,
00:39:48si j'ai l'air à ce rendez-vous,
00:39:49j'aurais mis mon shampo au mignon.
00:39:51Adieu.
00:40:04Merci d'être venu.
00:40:06Bonjour.
00:40:08Vous allez bien?
00:40:08Hum-hum.
00:40:10Je ne vous avais pas reconnu.
00:40:11Je n'ai pas tellement changé.
00:40:14Non,
00:40:14je ne croyais plus grande
00:40:15que ça.
00:40:16C'est vrai,
00:40:16vous ne l'avez jamais vu
00:40:17en entier.
00:40:18Mais vous êtes très bien
00:40:19tout de même.
00:40:20Merci.
00:40:23Vous savez,
00:40:24moi j'ai un fils
00:40:25et une fille
00:40:25sont aussi en groupe.
00:40:26Ah oui?
00:40:27Oui.
00:40:30Je sais comme vous avez été bon
00:40:32et tout ce que je vous dois.
00:40:34Et tout ce que vous me dois encore
00:40:35pas parce que j'ai l'intention
00:40:36de ne pas vous laisser tomber.
00:40:37Je vous préviens.
00:40:37Oh, monsieur.
00:40:40Mais vous n'avez pas froid
00:40:41comme ça?
00:40:42Sans manteau?
00:40:43Il y a déjà 15 jours
00:40:44que je suis libre
00:40:45et...
00:40:46Ah oui?
00:40:48Vous l'avez mangé?
00:40:50Je l'ai dormi.
00:40:55Excusez-moi.
00:40:58Permettez,
00:40:58je me suis permis.
00:40:59Oh non.
00:41:00Non, merci monsieur.
00:41:01Non.
00:41:02Non,
00:41:02ce qu'il me faudrait
00:41:03c'est du travail.
00:41:04mais c'est justement
00:41:05ce qu'on me refuse.
00:41:07Ah oui.
00:41:09Attendez.
00:41:12J'aurais peut-être
00:41:12quelque chose pour vous.
00:41:14Oui.
00:41:16Personne?
00:41:18Qu'est-ce que moi?
00:41:19Hum?
00:41:27Ah, elle est dégourdie,
00:41:28ta nouvelle employée.
00:41:29Regarde-la.
00:41:29Ah ben,
00:41:30elle aise l'attente
00:41:31de se mettre au courant.
00:41:32Elle ne sera jamais au courant
00:41:33avec des m'appareils.
00:41:35Remarque que je ne t'ai rien dit.
00:41:37Je t'ai laissé faire
00:41:37ton petit coup d'état
00:41:38sans que je m'énerve
00:41:39mais d'où sors-tu
00:41:39cette mijeurée?
00:41:40Oh, je t'ai déjà dit
00:41:41c'est la fille
00:41:42de mon vieux camarade
00:41:42de collège,
00:41:43Michalet.
00:41:44Il est parti
00:41:44pour Madagascar.
00:41:47Benz-en.
00:41:48Là,
00:41:48il m'a confié sa fille.
00:41:49Il pouvait pas l'emmener?
00:41:50Ah, c'est intelligent
00:41:51ce que tu t'ai dit là.
00:41:52Tu te vois
00:41:52amener François
00:41:53que dans Madagascar
00:41:53il y a des cannibales,
00:41:54des croquedilles,
00:41:55des mutsutsutsés.
00:41:56Non, parce que
00:41:57t'as mis chalet.
00:41:58Ne plaît guère,
00:41:58tu sais.
00:41:59Bonsoir tout le monde.
00:42:01Bonsoir,
00:42:02mon fils.
00:42:09Eh ben là,
00:42:10qu'est-ce qui ne te plaît pas,
00:42:11fillette?
00:42:12Ton père vient d'engager
00:42:13une nouvelle demoiselle
00:42:14de magasin.
00:42:15Enfin, même que tu lui
00:42:15t'aides dans le laboratoire.
00:42:17Ton père l'installe à la maison.
00:42:18Au semblant,
00:42:19j'ai dit.
00:42:20Oh, alors,
00:42:21s'il a dit.
00:42:23Là, est-ce que je peux
00:42:24au moins voir cette merveille?
00:42:25Si tu veux.
00:42:26Elle est dans le magasin
00:42:27en train de tout casser.
00:42:41Vous disiez là, monsieur?
00:42:43Rien.
00:42:44Je ne vous l'ai rangé pas,
00:42:45je suis de la maison.
00:42:46Tu sais,
00:42:53il y avait une très bonne famille.
00:42:55Son grand-père était dans les curassiers
00:42:56et puis alors sa tante est
00:42:58chanoinesse au Carmelide de Perpignan.
00:43:00Il n'y a pas de Carmelide à Perpignan.
00:43:01Enfin, quand je dis chanoinesse,
00:43:03je veux dire sœur avec le truc là.
00:43:08De quel est-ce, mes chalet?
00:43:09Celui-là.
00:43:11Non, non, celui-là, c'est Guilhamard.
00:43:12Je te dis, c'est celui-là.
00:43:14J'en étais sûr.
00:43:16Ce que sa fille lui ressemble.
00:43:22Mais où était Jeanne avant?
00:43:24Jeanne? Jeanne qui?
00:43:26Comment Jeanne qui?
00:43:27T'as protégé.
00:43:28Ah, Jeanne!
00:43:29Ah, tu dis Jeanne.
00:43:31Tu ne te rappelles plus son nom, maintenant?
00:43:32Mais si, je ne le rappelle seulement.
00:43:33Pour moi, c'est avec Guilhamard.
00:43:34Tu comprends?
00:43:35Ah, justement, voilà, M. Moreston.
00:43:37Qu'est-ce que c'est?
00:43:38Merci.
00:43:39Merci, Jean-Hondre.
00:43:40Qu'est-ce que c'est?
00:43:41Oh, mais je m'en connais.
00:43:42Vous venez pour le petit modèle, déjà?
00:43:44Avec compliment.
00:43:45Voilà ce qu'il vous faut.
00:43:46Là.
00:43:47Hein?
00:43:48C'est joli, ça?
00:43:49Allez, on va vous plier ça.
00:43:50Faites ça du papier.
00:43:51Non, nous venons vous demander
00:43:52de reprendre le tandem
00:43:53et de me rendre la bicyclette.
00:43:54Ah, pourquoi ça ne va pas?
00:43:56C'est pas le tandem qui va penser, lui.
00:43:58C'est pas le tandem qui va penser, lui.
00:44:00C'est pas le tandem qui va penser, lui.
00:44:02Ah.
00:44:03On va se séparer.
00:44:04Ah.
00:44:05Vous me comprenez, n'est-ce pas?
00:44:06Ah, enfin, vos bicycettes sont prêtes.
00:44:08Vraiment?
00:44:09Oui, oui, oui.
00:44:10Déjà, les deux rouillés, là.
00:44:11Oh, je sais ce que c'est que la vie, évidemment.
00:44:13Enfin, ça vous coûtera 200 francs.
00:44:15200 francs?
00:44:16Ah, ça vaut bien ça pour l'usure de ma machine.
00:44:18Ah, puis quoi, vous avez bien eu
00:44:19pour 200 francs de bonheur?
00:44:21Pas sûr.
00:44:22Ah, ça vous savez, les enfants,
00:44:24c'est un bonheur.
00:44:25C'est un bonheur.
00:44:26C'est un bonheur.
00:44:27C'est un bonheur.
00:44:28C'est un bonheur.
00:44:29Ah.
00:44:30Ça, vous savez, les enfants,
00:44:32le tandem, ça ne pardonne pas.
00:44:34Faut qu'on s'adore.
00:44:39Tu trouves normal, toi, le coup qu'on me fait?
00:44:41Oh, ce n'est pas terrible.
00:44:42Oh, terrible.
00:44:43C'est tellement où je vais foutre mes cornus,
00:44:45mes alambics,
00:44:46et tout mon matériel de chimiste.
00:44:47De chimiste?
00:44:48Laisse-moi rire.
00:44:50Alors que je travaille dans ma chambre comme...
00:44:52Comme pasteur.
00:44:54Eh, c'est une pasteur.
00:44:56On ne parle pas de pasteur à tort et à travers.
00:44:58Mais en tout cas, elle n'aura pas la commode.
00:44:59Je lui laisse le placard.
00:45:00C'est bien assez.
00:45:01Elle n'a pas tant de choses à lui mettre.
00:45:02Je n'aurais pas cru que tu lui approcherais ça.
00:45:12Françoise,
00:45:13est-ce que tu crois qu'on peut se mettre à mentir comme ça,
00:45:16brusquement après toute une vie d'honneur et de probité?
00:45:19Tu vas commencer à mentir, toi?
00:45:21Oh, mais non, pas moi.
00:45:22Bon.
00:45:23Quelqu'un que j'aimais beaucoup.
00:45:25Et qui m'a déçu.
00:45:28Tellement déçu.
00:45:29Une femme?
00:45:30Eh, naturellement.
00:45:31Parce que tu es futile, ma beau fille.
00:45:33S'il ne s'agissait que d'une femme...
00:45:35Un copain, alors?
00:45:37Oui, un copain.
00:45:39Mon plus vieux copain.
00:45:41J'avais confiance en lui.
00:45:44Je le trouvais patin.
00:45:45Eh bien, c'est un menteur.
00:45:47Un sale menteur.
00:46:00Allez, ouvre la porte.
00:46:11J'avais confiance.
00:46:13J'avais confiance.
00:46:15J'avais confiance.
00:46:17Arousse-le ?
00:46:20P Copain
00:46:35Sous-titres
00:46:38Sous-titrage FR ?
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