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  • il y a 2 mois

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Transcription
00:00Lorsque vous vous engagez en politique, vous devez vous départir de tout ce qui est sentiment de revanche
00:11en comprenant que les choses fondamentales pour lesquelles vous vous battez sont de loin plus importantes
00:19que les petits crimes entre copains ou les trahisons.
00:24Oui, il y a des trahisons tout le temps dans la vie, à tous les niveaux.
00:27Trahison dans les couples, trahison dans les familles, trahison dans les partis politiques, trahison dans les États, dans les gouvernements.
00:35Mais ça, ça ne doit pas vous décourager par rapport à l'essentiel de votre combat, l'objectif.
00:44Donc, si vous venez... D'ailleurs, beaucoup m'ont dit que vous pardonnez toujours.
00:49Je dis non, c'est pas que... Je n'oublie pas, je n'oublie pas tous ceux qui ont trahi.
00:53Mais bon, ce n'est pas essentiel. Parce que l'histoire, d'ailleurs, ne retient même pas ça.
00:59L'histoire retient les progrès qu'on fait faire à son pays.
01:02Et donc, si on doit se concentrer sur un tel m'avait fait ça quand moi j'étais en disgrâce,
01:08c'est qu'on n'est pas digne d'assumer le rang de leader qu'on prétend être.
01:13Donc, oui, il faut en tenir compte parce que la nature humaine, elle est ainsi faite.
01:19Elle est ainsi faite. Elle est faite de trahison, d'amitié, de fidélité.
01:24Ça va de pair. Autant vous avez des gens qui vous trahissent,
01:27autant vous avez des gens qui se tuent pour vous.
01:30Et parfois, qui n'ont même pas davantage, qui n'attendent même pas davantage.
01:34Parce qu'ils le font pour le cœur, ils s'engagent.
01:36Les gens, aujourd'hui, moi, je ne suis plus président,
01:38mais ceux qui me soutiennent, qui prient pour moi, sont de loin plus nombreux que ceux qui m'ont trahi.
01:46Est-ce que je vais me concentrer sur ceux-là qui ont trahi et oublier tous ceux qui se battent quand même ?
01:53Parfois même à mon insu.
01:55Et qui ? Parce qu'ils considèrent que, voilà, ils veulent soutenir mon action.
02:01Et vous voyez tout cela.
02:02Donc, dans la vie, moi, j'ai choisi de ne pas m'attarder vraiment sur ces considérations.
02:10Je sais me fâcher, comme je suis un être humain, mais je me fâche très rarement.
02:15Et quand je me fâche quelque chose, c'est presque définitif.
02:19Mais j'ai une très, très grande capacité d'absorption.
02:21Et ça, je rends grâce à Dieu.
02:23Et je ne m'emporte pas très vite.
02:25Donc, je suis très posé, très pondéré.
02:29Et je sais encaisser.
02:31Mais je sais aussi fermer les portes et les fenêtres quand c'est nécessaire.
02:39Mais bon, je ne le souhaite même pas parce que ce n'est pas important.
02:41Ce n'est pas essentiel.
02:43Et justement, déjà, ça, c'est fort parce que moi, je n'ai pas cette capacité que vous avez.
02:49C'est pour ça que je comprends que c'est une très grande qualité.
02:53Moi, je n'ai pas cette capacité.
02:55Parce que c'est difficile.
02:57Mais justement, là, je comprends mieux.
03:00Vous absorbez toutes ces méchancetés qu'on vous a faites.
03:03Et ensuite, lorsque vous êtes là, lorsque l'élection arrive,
03:10vous vous battez.
03:12Qu'est-ce qui vous donne l'envie d'avancer ?
03:14Et en même temps, lorsque vous arrivez à remporter l'élection présidentielle,
03:20quel est le switch qui se passe à l'intérieur de vous-même ?
03:24Déjà, à partir du moment où je me suis engagé et que j'ai créé le parti,
03:31moi, j'étais convaincu que si l'élection se tenait en 2012,
03:37avec le travail que nous avions fait ces trois années,
03:41vraiment à temps plein,
03:42à temps plein.
03:44Parce que j'avais créé une société de consulting quand j'ai quitté.
03:50J'ai un ami qui était directeur d'une banque de développement qui m'a dit
03:55« Écoute-moi, moi, je suis ton ami, je te dis franchement,
03:58ton histoire-là, ça ne marchera pas.
04:00Parce qu'aucun partenaire ne va te donner un marché contre ton gouvernement.
04:07Et comme la manière dont tu es parti, ce n'est pas possible.
04:10Donc, moi, je te conseille vraiment de te concentrer sur la politique. »
04:15C'était courageux de sa part.
04:17Mais je suis rentré, j'ai dit à mes camarades,
04:19« Écoute, le bureau de tout ça, mettez ça dans les placards.
04:23Allons-y à fond.
04:24Battons-nous.
04:25H24.
04:27Allons à la rencontre de nos compatriotes. »
04:28Et donc, pendant ces trois années, vraiment, nous nous sommes donnés les moyens politiques.
04:33D'abord, de créer le parti, d'exister, de le faire connaître.
04:36Et je savais, de par le nombre de comités que nous mettions à la base,
04:42que si on va aux élections, nécessairement, on amènera le président au second tour.
04:47Et nous, nous serions le deuxième.
04:48Ça, je le savais mathématiquement.
04:50Puisque nous avions plus de 4 135 comités de 100 membres à l'époque.
04:55Donc, ça faisait plus de 435 000 voix minimum.
04:59Et effectivement, j'ai eu 710 000 au premier tour.
05:03Donc, je savais que, si à l'élection, nous, on allait au second tour.
05:08Et dans ce combat, comme je vous l'ai dit, au fil des tournées,
05:14j'ai vu ce qui nous attendait.
05:15Et nous avons conçu notre programme qu'on a appelé
05:18« Le chemin du véritable développement » en Wall of Yon ou Yokute.
05:22où nous avons repris ce concept de nouvel ordre de priorité
05:26et la nécessité aussi d'engager des réformes, de donner plus de soutien.
05:32Et dès que j'ai été élu, le soir même,
05:34ma pensée, c'était de voir
05:37quel programme nous allons mettre en marche tout de suite.
05:42Et j'ai été élu le 25 mars.
05:44Et le 2 avril, c'était la passation.
05:47Et le 4 avril, la fête de l'indépendance.
05:49Une semaine, entre l'élection et la prise de fonction.
05:54Et c'est là où j'ai vu aussi la puissance de l'État du Sénégal.
05:57Je veux dire, sa solidité.
06:00Et d'ailleurs, mon remplaçant, l'actuel président,
06:02Bassiro Dioméfeu, pareil, il a été élu le 24 mars
06:05pour prendre fonction le 2 avril.
06:07La même armée qui salue le président sortant,
06:10c'est elle qui l'accueille, l'État qui se met
06:13à 4 pour organiser la transition.
06:17Et ça, c'est très important.
06:18Et ça, on doit le conserver.
06:20Parce que c'est le signe des grands États.
06:24Et donc, moi, le 4 avril,
06:26je n'avais pas encore de gouvernement.
06:27J'ai juste nommé un premier ministre.
06:29Nous avons fait la fête nationale,
06:31version très...
06:33donc modeste.
06:35Et après le 4 avril,
06:38j'ai formé mon premier gouvernement.
06:40Et moi, je connaissais très clairement mes priorités.
06:42Parce que j'avais l'avantage quand même
06:44d'être premier ministre avant,
06:45d'être ministre dans plusieurs secteurs,
06:48d'être président de l'Assemblée.
06:49Je savais parfaitement
06:50ce sur quoi il fallait insister.
06:54Et donc, c'est pourquoi,
06:57tout de suite,
06:57on a fait ce qu'il fallait.
07:00Et j'ai réadapté ce programme
07:02Véritable Chemin du Développement
07:04donc vers le plan Sénégal Immersion
07:07qui a été finalisé en 2014.
07:12Et en 2014, on a basculé
07:13vers ce nouveau référentiel
07:15des politiques publiques.
07:17Normalement, qui est en vigueur
07:18parce qu'il y a une loi
07:18qui l'institue comme programme économique
07:21au Sénégal,
07:22même si les nouvelles autorités
07:23ont lancé d'autres lois.
07:24Mais il faut déjà changer cette loi
07:26qui donne le référentiel unique
07:29des politiques publiques.
07:31Et donc, 2014 a été le démarrage du PSE.
07:34qui a fait quand même
07:36des résultats extrêmement importants.
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