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  • il y a 2 mois
L’air détendu, le crâne rasé et vêtu d’un jogging bleu, Cédric Jubillar a fait son apparition dans le box des accusés et devant une nuée de caméras lundi dernier. Pendant 20 jours, il va être jugé pour le meurtre supposé de son épouse Delphine Jubillar. Une affaire, sans corps et sans aveux loin d’être jouée d’avance d’autant que Cédric Jubillar peut compter sur ses avocats qui se montrent très offensifs : les gendarmes auditionnés sont parfois mis en difficulté par leurs questions, la personnalité de leur client est défendue avec vigueur, et un témoignage troublant a été présenté aux jurés. « Procès Jubillar : les secrets de sa défense » c’est un long format de Stéphanie Zenati, Raphaël Redon, Isabelle Quintard et Juan Palencia avec Bertrand Séguier et Sophie Herbé

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Transcription
00:00Albi se réveille ce lundi 22 septembre, habité d'une rare effervescence.
00:10Au cœur de la cité médiévale, son tribunal s'apprête à vivre un procès d'ampleur, au suspense total.
00:19Celui de Cédric Jubilard, jugé pour homicide volontaire sur sa femme Delphine Jubilard.
00:24Il est à peine 8 heures, ils sont déjà des dizaines à patienter pour espérer assister à ce premier jour d'audience.
00:36Ce que je conseille, c'est d'aller faire la queue là-bas, s'il vous plaît, parce que...
00:39Non, non, il y a une trentaine, là, si on perd du temps, il n'y aura plus de place.
00:47On est arrivés ici pour 6 heures, pour qu'au final, on soit dans les premiers,
00:50vu qu'ils annonçaient quand même une quarantaine de places au niveau de la cour d'assises,
00:53pour qu'au final, ils nous annoncent que là, à 8h20, qu'on ne puisse pas rentrer, parce qu'ils n'avaient choisi que 10 places.
01:02Quelques minutes plus tard,
01:05dans une contre-allée, face au public et aux caméras,
01:10Cédric Jubilard sort, menotté, de cette voiture de l'administration pénitentiaire,
01:16puis s'engouffre dans le palais de justice.
01:18Cette image furtive ne permet pas de répondre à la première question que se pose le public.
01:26Dans quel état l'accusé se trouve-t-il ?
01:284 ans après sa dernière apparition et son incarcération à l'isolement.
01:32C'est inimaginable les conditions de détention qui sont imposées à cet homme depuis 4 ans et demi.
01:39Il ne voit personne.
01:40Il est dans une cellule de 9 mètres carrés, tout seul.
01:43Il se promène dans une cage grillagée, sur le côté, au plafond.
01:47Voilà.
01:47Le seul détenu médiatique qui a subi ce traitement, c'est M. Adeslam,
01:51un des auteurs des attentats du Bataclan.
01:53Vous voyez de quoi on parle.
01:54A l'intérieur de la salle d'audience, la tension monte.
02:01Et à la surprise générale, les caméras sont autorisées à rentrer.
02:05Cédric Jubilard a accepté de se montrer.
02:08Recrottevillé, il échange quelques mots avec ses avocats.
02:26Amaigri, crâne rasé.
02:29Sa tenue et son attitude dévoilent un homme détaché
02:32avant les 4 semaines d'audience qu'il s'apprête à affronter.
02:35Allez, s'il vous plaît.
02:38Allez, je vais vous demander de sortir.
02:41Je vais vous demander de sortir, s'il vous plaît.
02:459h30, près de 5 ans après la disparition de Delphine Jubilard,
02:49le procès peut démarrer.
02:51Pour sa première question, la présidente s'adresse au suspect.
02:57Pouvez-vous vous présenter ?
03:01Je m'appelle Jubilard Cédric.
03:03Je suis né à Béziers, j'ai 38 ans.
03:06J'étais peintre en bâtiment, plaquiste.
03:09Les jurés sont ensuite tirés au sort.
03:126 citoyens, 4 hommes et 2 femmes,
03:15qui forment le jury populaire aux côtés de magistrats professionnels.
03:19Ils auront ensemble l'immense responsabilité le 17 octobre prochain
03:23de dire si oui ou non,
03:25Cédric Jubilard est responsable du meurtre de sa femme.
03:28Ce lundi, il clame en tout cas à nouveau son innocence.
03:35Avant toute chose, j'ai une question à vous poser.
03:38J'ai terminé mon rapport.
03:40Quelle est votre position aujourd'hui ?
03:42Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés.
03:52Cédric Jubilard est le principal et seul suspect dans cette affaire sans corps, ni aveux.
03:57Plusieurs éléments troublants de l'enquête semblent faire de lui un coupable idéal.
04:03Pour ses avocats, la tâche est immense.
04:07C'est vrai que Jubilard, c'est contradictoire ce que je vais dire,
04:10mais il ne se défend pas, il répond aux questions telles qu'il est.
04:13Il répond sans détour.
04:14Quand il lui est demandé s'il fume encore du cannabis en détention, il dit oui.
04:18Quand il lui est demandé s'il a pu voler des choses à Leclerc, il dit oui.
04:20Je crois que lui a compris qu'on n'en était pas là, qu'il n'allait pas être rattrapé par le trésor public ni par les centres Leclerc.
04:27Donc je crois qu'il répond de manière extrêmement simple et cache aux questions qui sont posées.
04:35Avant d'attaquer le fond de l'affaire, le tribunal se penche sur la personnalité de Cédric Jubilard.
04:43Ce portrait va teinter les débats, donner une première impression au juré.
04:48Pendant un an et demi, Gaëlle Caroual-Fort, psychologue, a dressé le profil psychologique de l'accusé.
04:58Cédric Jubilard, il ne m'a pas parlé spontanément de son épouse.
05:00C'est moi qui ai posé des questions, effectivement.
05:03Cédric Jubilard, il parle spontanément de pas grand chose.
05:07Cédric Jubilard, un homme qu'elle décrit comme exubérant, sociable, mais aussi colérique et arrogant.
05:14Globalement, il est quand même beaucoup décrit, il énerve tout le monde.
05:17C'est quand même quelqu'un qui n'est pas une personnalité lisse et qui est plutôt agaçant.
05:22C'est quelqu'un qui est sans filtre, effectivement.
05:24Il le dit, moi, je suis un connard et j'assume.
05:28Pendant plusieurs heures, l'enquêtrice retrace alors sa vie.
05:32Revient notamment sur son enfance et sur ses parents,
05:35dont le rôle apparaît comme déterminant dans la construction de l'homme qu'il est devenu aujourd'hui.
05:40Sa mère, effectivement, en tout cas dans la construction de sa personnalité, est une pièce centrale
05:45parce que c'est une mère qui n'est pas une mère.
05:48Elle est adolescente lorsqu'elle le met tout le monde et il n'y a pas de place pour lui.
05:52Ça a été un dominé toute sa vie, toute son enfance, toute son adolescence.
05:56Et effectivement, en grandissant, il devient dominant lorsqu'il le peut.
05:59Pourquoi ? Parce qu'il ne connaît que ça comme rapport.
06:02C'est ou dominé ou dominant. Il n'est jamais dans des rapports justes.
06:04D'ailleurs, lorsque les avocats de Cédric Jubilard l'interrogent sur ses méthodes d'éducation
06:10et sur son lien avec ses enfants,
06:14l'enquêtrice répond sans détour et balaie l'adjectif autoritaire employé par l'avocate
06:19pour préférer parler d'un père violent, humiliant parfois,
06:23avec son fils Louis, âgé de 6 ans au moment de la disparition de sa mère.
06:28Nous savons que de sa naissance jusqu'à l'âge de 6 ans,
06:32il s'est fait un petit peu bousculer par un père sévère
06:35pour employer des termes qui relèvent du doux euphémisme.
06:38Quand le bourreau est le père, par définition, on est un peu déchiré
06:43puisqu'il aurait dû vous protéger et c'est celui qui vous secoue.
06:46Ça donne des choses un peu bizarres qui consistent effectivement pour le gamin à dire
06:50« Moi, mon papa, je l'aime, mais trois points de suspension. »
06:54Voilà, ça c'est l'état d'esprit d'un enfant de 6 ans.
06:57Tout au long de l'audience, les avocats des partis civils déterminés à faire condamner Cédric Jubilard
07:03vont alors tenter de montrer qu'il est un mauvais père.
07:07Un homme froid qui, depuis le début de sa détention, reste sans nouvelles de Louis et Elia.
07:12Ces deux enfants qui vivent désormais chez leur tante.
07:16Pas question de les faire témoigner au procès.
07:18Leur parole est relayée à la barre par leur administratrice et par leurs avocats
07:23qui interroge l'accusé.
07:26« J'ai soutenu d'organiser des visites médiatisées de Louis
07:29au parloir de la prison de là où est Cédric Jubilard
07:33et qu'il n'a rien fait pour que ça se passe.
07:35Donc il fallait le rappeler, ça. »
07:38L'avocate de Cédric Jubilard passe alors à l'offensive
07:40et questionne son client.
07:42« Votre fils Louis a demandé à vous voir.
07:46Est-ce que vous avez envie que vos enfants viennent vous voir en prison ? »
07:50« En prison, non, mais en visio, oui. »
07:52« On vous l'a proposé ? »
07:54« Non, personne. »
07:55« Vous avez baissé les bras ? »
07:57« Mon dernier courrier date du 28 juillet
07:59et mon courrier n'a toujours pas été transmis. »
08:03Louis et Elia Jubilard, aujourd'hui 11 et 6 ans,
08:07attendent pourtant des réponses de la part de leur père.
08:10C'est ce que rapporte l'administratrice des deux enfants.
08:13Louis est convaincu du décès de sa mère.
08:16Elia pense qu'elle est vivante.
08:18Elle nous dit qu'elle aimerait avoir une baguette magique.
08:20Elle fait abracadabra pour que sa maman revienne
08:23pour ne pas l'oublier.
08:25Louis est convaincu que c'est son père qui l'a fait.
08:31Les 14 parties civiles sont représentées par 10 avocats.
08:35Face à eux,
08:37Cédric Jubilard, lui, peut compter sur Maître Emmanuel Franck
08:39et Maître Alexandre Martin,
08:42ces deux conseils,
08:43qui, tout au long de la semaine,
08:45vont tenter de saper un à un
08:46les éléments du dossier
08:47pour redorer l'image de leurs clients.
08:51Moi, j'essaye de...
08:52Et on essaye de faire ce qu'on peut
08:53avec le dossier qu'on a.
08:55Et ce dossier n'a jamais cherché autre chose
08:57que de raconter une histoire.
08:59Il y a des éléments dans le dossier
09:00qui nous font avoir une autre lecture de l'histoire
09:02et des éléments dans le dossier
09:04qui, manifestement, n'ont pas intéressé les enquêteurs.
09:06Toutes les portes n'ont pas été fermées,
09:08que des pistes n'ont pas été exploitées,
09:10mal exploitées,
09:11et que des choses ont complètement été mises de côté.
09:16Par exemple, cette découverte,
09:18sept mois après la disparition de Delphine Jubilard,
09:21leur livret de famille
09:22est retrouvé sur la voie publique à Albi.
09:25Un élément clé
09:26que les enquêteurs n'auraient pas suffisamment exploité,
09:29estime Emmanuel Franck.
09:33Dans quel état il est, on ne sait pas.
09:35Qui le retrouve, on ne sait pas.
09:37On apprendra après qu'il est en très bon état,
09:40ce qui pose question.
09:41Et vous n'avez pas fait un petit prélèvement ADN dessus ?
09:45Mais vous voyez que c'est grave, là.
09:48Je n'ai pas de réponse.
09:51Les avocats de Cédric Jubilard
09:53peuvent également compter sur des témoins
09:55venus semer le doute,
09:57comme cet homme.
09:58À la barre,
09:59il raconte avoir vu une voiture
10:01à environ 2 km du domicile des Jubilards,
10:04le 16 décembre 2020 au petit matin,
10:07soit quelques heures seulement
10:08après la disparition de Delphine.
10:10Moi, j'allais au travail,
10:12comme tous les matins.
10:15Alors, je prends une route de campagne,
10:17si vous voulez,
10:18on ne voit jamais de voiture.
10:19Et voilà, ce jour-là,
10:21sans le savoir qu'il y avait eu cette histoire
10:22de Mme Goubdard,
10:24on a vu une voiture allumée
10:25sur le bas-côté de la route,
10:29avec le plafonier allumé.
10:30Vous voyez un homme aussi, vous dites ?
10:32Oui, qui est arrivé sur le côté gauche.
10:34C'est-à-dire qu'il n'est pas dans la voiture
10:36à ce moment-là ?
10:36Non.
10:37Et ça vous étonne, ça ?
10:40J'ai été surpris sur le moment
10:41parce qu'on n'avait jamais vu de personne
10:43dans ce chemin,
10:44on n'avait jamais vu de voiture
10:45et jamais vu personne
10:46dans ce chemin de campagne.
10:49Le témoin est formel.
10:51Lorsqu'il apprend la disparition
10:52de Delphine Jubilard,
10:54il contacte la gendarmerie
10:55qui, dit-il,
10:56lui assure que ce qu'il a vu
10:57n'a pas de rapport avec l'affaire.
10:59Vous trouvez normal
11:03qu'à 48 heures de la disparition
11:05de Delphine Jubilard,
11:06vous appelez la gendarmerie,
11:08vous dites,
11:09j'ai vu un type courir
11:10comme un dératé,
11:11une voiture allumée
11:12et que pendant 15 jours,
11:14vous ne soyez pas auditionné ?
11:16La présence inhabituelle
11:17de cette voiture
11:18pourrait pourtant,
11:19selon les avocats
11:20de Cédric Jubilard,
11:21permettre d'innocenter leurs clients.
11:24Car à cette heure-là,
11:25il était justement chez lui
11:26avec les gendarmes.
11:27On a assisté pendant 3 heures
11:30à vraiment une démolition en règle
11:35de la part de la défense
11:37par rapport à des indices
11:38qui apparaissent un petit peu fragiles.
11:41Et la défense a tout repris,
11:43les indices les uns après les autres,
11:45pour tout torpiller
11:48de manière méthodique,
11:50avec du bon sens,
11:51avec des arguments qui s'entendent.
11:54Et c'est toute la difficulté
11:54de cette enquête
11:55puisque lorsqu'un indice
11:57nous paraît à charge,
11:58on peut aussitôt
12:00lui opposer le contraire.
12:03Au total,
12:0465 témoins vont se relayer
12:06à la barre
12:07au cours des 4 semaines
12:08de procès.
12:09Mardi dernier,
12:112 d'entre eux
12:11sont particulièrement attendus.
12:132 femmes,
12:142 gendarmes,
12:16Fanny et Sophie.
12:16Elles doivent éclairer
12:21cette nuit
12:22du 15 décembre 2020
12:23où elles sont arrivées
12:24les premières
12:25au domicile du couple
12:26juste après la disparition
12:28de Delphine Jubilard.
12:31Voici leur déclaration
12:32au lendemain des faits.
12:33« J'arrive la première
12:37et vu que c'est éclairé
12:38à l'intérieur,
12:39je le vois accroupi.
12:40Pour moi,
12:41M. Jubilard est accroupi
12:42devant la machine à laver.
12:45Dans mon souvenir,
12:46le hublot est ouvert.
12:47Il est en train
12:48de le refermer
12:49quand il nous voit arriver.
12:51Je ne saurais pas dire
12:51ce qu'il y avait
12:52dans la machine
12:53ni ce qu'il faisait
12:54exactement. »
12:58Pour que les jurés
12:59se fassent une meilleure idée,
13:01des documents sont projetés
13:02comme les photos
13:03de la reconstitution des faits
13:05car le comportement
13:06de Cédric Jubilard
13:07devant cette machine à laver
13:08paraît surprenant.
13:12« Pardon de le dire ainsi,
13:14mais l'hygiène corporelle
13:16de Cédric Jubilard
13:17interroge sur cette pratique.
13:21Je ne pense pas
13:21qu'il passait sa vie
13:22à faire des machines à laver. »
13:26À l'époque déjà,
13:27cette pièce du dossier
13:28autour de la machine à laver
13:30cristallise les attentions
13:31des enquêteurs.
13:33Pourquoi Cédric Jubilard
13:34la remplit-il en pleine nuit ?
13:36Tente-t-il d'effacer
13:37d'éventuelles preuves ?
13:39La couette à l'intérieur
13:40aurait-elle un lien
13:41avec la disparition ?
13:44« Ça, c'est quelque chose
13:45qui va lui être reproché
13:46dès le début.
13:48Et lui, il va l'expliquer
13:49de la façon suivante.
13:50Il va dire « Moi,
13:50j'ai appelé à 4h09 du matin.
13:52Ils arrivent 50 minutes après.
13:54Dans l'intervalle,
13:55je ne vais pas me recoucher.
13:56Je n'ai pas du tout
13:57envie de dormir.
13:57Je suis inquiet.
13:58Je ne sais pas quoi faire.
13:59Et donc, je prends des choses
14:00qui sont par terre
14:01puisque nous savons
14:02que ce n'est pas très ordonné
14:03chez lui.
14:03Et je vais les mettre
14:04dans la machine à laver
14:05en attendant qu'ils arrivent.
14:06Alors, il aurait dû faire quoi ?
14:07Se servir un verre d'eau ?
14:08Prendre un café ?
14:09De toute façon,
14:10tout lui aurait été reproché.
14:13Ce mardi,
14:14les deux gendarmes
14:14sont à nouveau questionnés
14:16sur la scène
14:16de la machine à laver.
14:18Un doute persiste.
14:19Cédric Jubilard
14:20s'en est-il servi.
14:22Les deux gendarmes
14:23sont aussi interrogés
14:24à propos du témoignage
14:25de la meilleure amie
14:26de Delphine Jubilard.
14:28Elle leur aurait déclaré
14:29que la jeune femme
14:30pouvait s'absenter
14:31en pleine nuit
14:32pour promener ses chiens.
14:35Or, devant le jury,
14:37aucune des deux gendarmes
14:38n'a évoqué
14:39cette information cruciale.
14:41Ce que les avocats
14:42de la défense
14:43ne vont pas manquer
14:44est de relevé.
14:47Êtes-vous briefée
14:48avant de venir ?
14:50Je prépare seule.
14:52Donc seule,
14:53vous oubliez
14:54la même chose
14:55que votre collègue
14:55qui a préparé seule
14:57elle aussi, d'accord ?
15:01Vous vous êtes réunie
15:01avec les enquêteurs ?
15:03Euh...
15:04Oui.
15:05On avance,
15:05ce n'est pas votre procès.
15:07Mais comme par hasard,
15:08vous faites la même erreur.
15:12Ce que l'on a relevé,
15:13c'est qu'il y a
15:15deux omissions
15:15qui ont été faites
15:16par les deux gendarmes
15:18à deux moments différents,
15:19deux points très précis
15:21qui sont à décharge
15:22et comme par hasard,
15:23ces deux gendarmes
15:23ont oublié
15:24ces deux points précis.
15:25C'est très curieux quand même
15:26que l'on puisse avoir
15:27deux éléments à décharge
15:28qui ne soient pas exposés
15:30par deux gendarmes
15:32à deux moments différents.
15:33Les avocats pointent
15:34des lacunes
15:34dans leur déposition
15:35et vraiment,
15:36on sent que pied à pied,
15:37ils ne vont pas lâcher
15:37pendant quatre semaines.
15:38À chaque fois qu'il y a moyen
15:39de retourner un témoin
15:40et de montrer
15:41qu'il y a des failles,
15:42ils vont aller là-dedans.
15:43Pour les avocats
15:45de la partie civile,
15:46il ne s'agit que
15:47de débats périphériques
15:48qui ne permettent pas
15:50de disculper
15:51Cédric Jubilard.
15:53C'est vrai qu'apprendre
15:54les choses de manière isolée,
15:56on finit pratiquement
15:57par s'y perdre.
15:58On crée un brouillard
15:59de guerre
15:59qui n'est pas compatible
16:00avec l'idée
16:01qu'il faut se faire
16:02de l'ampleur
16:03et de la qualité
16:04des moyens
16:05qui ont été déployés
16:06pour retrouver
16:06Delphine Jubilard.
16:07Au terme d'une première
16:10semaine tendue
16:11et indécise,
16:13les témoins
16:13et les jurés
16:14ont commencé
16:14à retracer le fil
16:15de la disparition
16:16de Delphine Jubilard.
16:18Les débats,
16:19parfois houleux,
16:20n'ont pas encore permis
16:21de percer le mystère
16:22toujours entier
16:23de cette nuit
16:24du 15 décembre 2020.
16:28Des témoins clés,
16:29comme l'amant
16:30de Delphine Jubilard
16:31et ses plus proches amis,
16:32pourraient,
16:33dans les prochains jours,
16:34changer la donne.
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