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  • il y a 2 mois

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00:00Surpris, non, parce que je savais, comme tout le monde savait,
00:04que les juges, que les magistrats avaient décidé de se payer Nicolas Sarkozy.
00:09Et c'était une sorte de vengeance après des propos un peu sévères
00:13qu'il avait tenus devant la cour de cassation, vous savez,
00:16quand il parlait des petits pois, il s'était amusé un peu
00:19sur les petits pois qui se ressemblent tous, qui sont sans saveur.
00:23Et bon, c'est une sorte de... Oui, c'est une vengeance de la justice.
00:27Vous savez, cette affaire est extrêmement grave.
00:28Je ne suis pas sarkoziste.
00:30J'ai souvent eu des relations très houleuses avec Nicolas Sarkozy.
00:33Vous n'êtes pas un de ses amis, il faut le dire, à Saint-François.
00:36Je suis un Français indigné par ce qui est en train de devenir la France.
00:40L'espèce d'apathie, d'ailleurs, qu'il y a après cette condamnation.
00:45Et puis, où les ricanements, les rires,
00:48qui ont quelque chose qui rappelle un peu,
00:50peuvent rappeler la terreur de 1793.
00:53Et ce pays, il faut bien voir qu'est-ce qu'il est en train de devenir.
00:55C'est-à-dire, une espèce d'affaissement, de dislocation,
00:59avec un endettement de plus de 3 500 milliards.
01:02C'est ce qu'on a pris hier.
01:03Et je dirais ça, c'est le syndrome d'un effondrement.
01:06Et notamment, d'ailleurs, celui de la justice.
01:08La justice qui n'a plus de règles, qui n'a plus de valeurs.
01:11Et comme d'autres pays,
01:12je sais que je vais choquer beaucoup de gens quand je vais le dire,
01:15mais c'est la réalité.
01:16Il faut regarder autour de nous.
01:18On est en train de devenir une démocrature.
01:20où des militants de gauche et d'extrême-gauche
01:23ont pris le contrôle de la justice.
01:25Parce que c'est de ça qu'il s'agit.
01:27C'est-à-dire, les juges,
01:30enfin, les magistrats se sont rendus compte
01:31que leur truc ne tenait pas,
01:34que le point de départ de l'affaire,
01:36cette espèce de révélation de Mediapart,
01:40je mets des guillemets.
01:41Ce soupçon d'un financement libyen.
01:42Oui, souvent, Mediapart.
01:44Et Mediapart, c'est un faux.
01:46C'est quand même ce que le verdict...
01:48On entend ça dans le verdict.
01:50C'est un faux.
01:50Tout part d'un faux.
01:52Et qu'après,
01:54toutes les accusations du parquet national financier
01:57qui a travaillé pendant des années sur ce dossier,
02:00qui a remué ciel et terre,
02:01qui a dû dépenser des millions et des millions,
02:03les accusations...
02:05Rien ne marche.
02:06Mais c'est quand même un truc de fou.
02:08Rien ne marche.
02:09C'est-à-dire, il n'y a pas de corruption,
02:10il n'y a pas recel de détournement,
02:12il n'y a pas de financement illégal de la campagne de 2007,
02:15puisqu'il n'y a pas de preuve.
02:16Là-dessus, les magistrats sont très honnêtes.
02:18Mais alors, ils ont sorti, évidemment, un petit truc
02:19qui leur permet d'envoyer Nicolas Sarkozy en prison.
02:24C'est le célèbre association de malfaiteurs.
02:28Et qui est quelque chose d'extrêmement flou,
02:31qui permet de punir...
02:33D'ailleurs, je cite,
02:34tout groupement formé ou entente établi
02:37en vue de la préparation d'un délit.
02:39Donc, vous voyez, il n'y a pas trop besoin d'éléments probants.
02:44Et puis, à partir de là, évidemment, on l'envoie en prison.
02:46C'est ça, l'histoire.
02:47Justement, la prison, le mandat de dépôt,
02:50c'est-à-dire la détention,
02:52mais avec effet différé.
02:54C'est-à-dire que, concrètement,
02:55on a évité à Nicolas Sarkozy l'humiliation des menottes
02:58à la sortie du tribunal,
03:00mais avec exécution provisoire.
03:02C'est-à-dire, avant la décision définitive.
03:05Comment vous regardez ce choix, quand même, très particulier
03:09qu'ont fait les juges de la prison pour Nicolas Sarkozy
03:12dans ces conditions-là ?
03:14Quand je vous dis qu'on glisse peu à peu vers une démocrature,
03:17c'est un nouveau symptôme.
03:20C'est-à-dire que, peu à peu, la justice,
03:22et ça, d'ailleurs, les députés sont responsables
03:24parce qu'ils ont voté une loi qui leur permet de faire ça,
03:28mais on est en train de supprimer le recours, l'appel.
03:32Puisque, là, bon, évidemment, Nicolas Sarkozy peut faire appel,
03:36il va évidemment faire appel,
03:38mais, je dirais, d'une certaine manière,
03:39on peut dire que le mal est déjà fait,
03:40parce qu'il est déjà en prison.
03:42Dans un système normal, l'appel permet de reporter la prison,
03:47après l'appel.
03:48Il n'y a pas d'effet suspensif, là.
03:50Il y a des recours dans ce pays.
03:51Il y avait, jusqu'à présent, la cour d'appel, la cour de cassation,
03:53il y aura aussi, peut-être, la cour européenne des droits de l'homme,
03:56mais la cour d'appel,
03:58on est en train, peu à peu, de faire disparaître la cour d'appel,
04:01puisque le politique, en tout cas,
04:04avec l'histoire de l'exécution provisoire,
04:06il est tout de suite envoyé en prison.
04:09C'est un déni de droit.
04:12Oui, mais vous savez aussi ce que disent les Français,
04:14France, ils disent aussi,
04:16oui, mais enfin, tous pourris,
04:18la justice, les journalistes, les politiques,
04:22il y a cette idée, quand même, globalement,
04:24que tout va de travers,
04:25et que, finalement, cette affaire Sarkozy,
04:27c'est un règlement de compte politico-judiciaire.
04:29C'est une raison, on le sent dans le pays.
04:32Mais je pense qu'on devrait demander, quand même,
04:34à la justice,
04:36enfin, c'est la moindre des choses,
04:37de juger en droit.
04:38Or, il y a une réalité des choses,
04:40vous le savez comme moi,
04:41c'est qu'il y a une partie de la justice,
04:43je ne parle pas de toute la justice,
04:45il y a des magistrats qui font magnifiquement bien leur travail,
04:47mais il y a une partie de la justice
04:49qui est extrêmement militante.
04:50Le parquet national financier,
04:52non, mais sérieusement, c'est une blague,
04:53c'est le bras armé de la gauche,
04:55il ne travaille que pour la gauche.
04:57On ne s'occupe pas du tout des gens,
04:59des gens, justement, qui sont à gauche,
05:02on ne s'attaque qu'aux gens de droite.
05:04C'est quand même un truc de fou,
05:06et tout le monde accepte.
05:07Donc, si vous voulez, c'est ça, le vrai souci.
05:10Et d'ailleurs, évidemment,
05:12cette condamnation va aller dans le sens de
05:15« ils sont tous pourris », etc.
05:17Vous le savez très bien,
05:18parce qu'il y a une partie de la population
05:20qui, je ne dis pas qu'ils ont fait des feux de joie,
05:23mais enfin, visiblement,
05:25il y avait beaucoup de sourires, quand même,
05:27hier dans les rues.
05:28Et je veux dire, c'est une décision
05:30qui fait très mal à la démocratie.
05:32Je crois que si on prend un peu de hauteur,
05:36ça annonce des temps difficiles.
05:38C'est le syndrome de quelque chose
05:41qui va très mal dans notre pays.
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