Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Avec Florence Longpré, comédienne

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##SUD_RADIO_MEDIA-2025-09-25##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio Média, l'invité du jour.
00:04L'invité du jour, c'est Florence Lompré.
00:07Bonjour, vous êtes comédienne, vous êtes également scénariste, auteur.
00:13Et j'ai envie de dire que s'il n'y a qu'une série à regarder en ce moment,
00:16c'est celle qui passe sur Canal+, qui s'appelle Empathie.
00:19Série dans laquelle vous jouez, série que vous avez imaginée et écrite.
00:24C'est même une raison, j'irais même plus loin, de s'abonner à Canal+.
00:27tellement cette série est extraordinaire et tellement elle cartonne partout.
00:34Elle a cartonné au Québec et en France.
00:36Les gens de Canal+, nous ont dit que ça marchait très, très bien.
00:39Et je suis très émue de vous recevoir parce que c'est difficile toujours
00:42de parler de quelque chose qui nous a touchés, qu'on a aimé.
00:48Et puis, je ne voudrais pas faire peur aux gens parce que la série s'appelle Empathie.
00:51Vous êtes québécoise, on va l'entendre un petit peu.
00:56Ça parle de la santé mentale, mais ce n'est pas que ça.
01:02Peut-être racontez-nous un petit peu la genèse de l'histoire.
01:06C'est vrai que la prémisse peut avoir l'air plombante.
01:09Le personnage principal sort d'une énorme dépression majeure.
01:14Puis elle s'en va travailler dans un hôpital psychiatrique.
01:17De prison, d'une prison.
01:18Oui, c'est un lieu hybride entre l'hôpital et une prison.
01:21Donc, c'est des gens qui sont jugés non criminellement responsables,
01:27dû à leur maladie et qui ont commis des crimes.
01:30Et la genèse de ça, en fait, c'est un peu parti d'une erreur.
01:35Au départ, comme tout le monde, je suis un peu tombée dans le bain du true crime.
01:38Ça me fascinait.
01:41J'ai fait beaucoup de recherches là-dessus.
01:43J'avais commencé à écrire un scénario où le personnage principal était un psychopathe.
01:49Puis je me faisais bien chier.
01:51Parce que ce que j'aime dans les séries, c'est l'émotion.
01:55C'est l'émotion, c'est l'aspect psychologique.
01:57Exact, la psyché humaine, l'expérience humaine.
02:00Mais en rencontrant des psychiatres qui m'ont aidée à comprendre...
02:05Comment on les ressort parfois de...
02:09Oui, comment on pouvait devenir psychopathe ou narcissique ou sociopathe.
02:14C'est comme là que j'ai trouvé mon sujet, en fait, qui était la psyché humaine,
02:19qui était la psychiatrie légale aussi.
02:21Parce que souvent, nous, on n'a que les gros titres.
02:25Il a tué sa mère.
02:27Puis je voulais comprendre les vies derrière.
02:30Qu'est-ce qui pouvait pousser un humain à faire ça ?
02:34Comment s'inscrit la maladie là-dedans aussi ?
02:37Les familles autour.
02:39Puis j'avais aussi envie de...
02:42De transposer ça aussi dans les personnages principaux.
02:45Donc c'est pas juste les patients qui sont...
02:47C'est-à-dire que vous, vous incarnez une psychiatre qui a elle-même des troubles.
02:53On comprend pourquoi en regardant la série,
02:55on comprend qu'elle est passée un peu compliquée, pour le dire comme ça.
03:00Vous êtes accompagnée de Thomas N. Gijol, qui est formidable, vraiment formidable.
03:05Qui joue au bodyguard.
03:06Oui, il joue un agent de sécurité, parce que vous êtes confronté à des malades qui peuvent être violents.
03:12Il y a de l'humour dedans, il y a beaucoup d'humanité.
03:14C'est ça qui rend la série assez exceptionnelle, en fait.
03:17Et ça, c'est votre jeu, mais c'est aussi la façon dont vous l'avez imaginé et scénarisé.
03:23Oui, bien, ça reste que c'est des vies qui existent.
03:27Il y a des humains derrière la maladie, puis les autres personnages aussi.
03:33Puis je pense que le public se reconnaît parce que c'est des expériences humaines.
03:38Puis à un moment de nos vies, on a tous vécu un moment de déséquilibre
03:44où accompagner quelqu'un qui en vit un.
03:46Donc je pense que c'est là où...
03:49Puis il y a encore une certaine pudeur à parler des problèmes de santé mentale.
03:53Donc je pense que ça a libéré un peu les gens, cette série-là,
03:56puis de pouvoir dédramatiser aussi.
04:00C'est pour ça qu'on a injecté beaucoup d'humour là-dedans.
04:03Est-ce que vous pensez, parce que...
04:05Est-ce qu'il faut être fou pour comprendre la folie?
04:08Bien, je vous relancerai la question de c'est quoi être fou.
04:11Oui.
04:12C'est quoi la normalité?
04:13Les gens qu'on voit dans la série, pour vous, ils ne sont pas fous?
04:20Pour moi, ils sont malades, en fait.
04:22On voit avec le trajet, je ne me souviens plus du nom du monsieur
04:26qui a un certain âge, qui a une barbe.
04:27Monsieur Dallaire.
04:28Monsieur Dallaire.
04:29Monsieur Dallaire.
04:30On comprend qu'il n'est pas si fou que ça.
04:34C'est ça qui est assez subtil, encore une fois, dans les personnages.
04:37C'est souvent des gens qui ont vécu des gros traumas
04:40ou qui ont eu des vies où ils ont été fragilisés.
04:45Ça peut être des gens aussi qui ont déjà un héritage génétique,
04:49qui sont aussi fragiles dans ce sens-là.
04:53Mais ce qui est étrange, c'est que même si c'est des criminels,
04:56on dirait qu'on retrouve l'humain derrière,
04:58puis on développe de l'empathie pour eux.
05:00parce qu'on comprend leur vie, même si on n'excuse pas le geste
05:04et les crimes qu'ils ont commis.
05:08Ça nous aide à comprendre un peu comment un humain peut en arriver là.
05:11Quand vous avez eu cette idée, que vous avez commencé à y travailler,
05:14vous vous êtes dit, jamais personne ne va me le prendre, ce projet ?
05:18Complètement.
05:19Et comment ça s'est passé ?
05:20Parce que c'est, encore une fois, un succès.
05:23Ça a été un succès meilleur au Québec et sur Canal+, aussi.
05:27Donc, comment vous l'avez vendu ?
05:30Près du public à Cérimania, cette année.
05:34En amont, je vous dirais que ça a été très difficile à vendre.
05:37Parce que, même l'expliquer, je trouve que quand j'essaie de raconter l'histoire,
05:42ça a tellement l'air plombant.
05:43Mais oui, mais ça ne l'est pas.
05:44C'est lumineux, il y a de l'humour.
05:48Puis ça reste que quand tu reçois ça en scénario,
05:51bon, ça peut avoir l'air chaotique.
05:53Il y a des ballerides, il y a toutes sortes de genres dans la série.
05:56Puis c'est des gros cas cliniques.
05:59Donc, il y a des longues scènes où les gens sont assis et discutent.
06:03Le mouvement, il est intérieur.
06:05Mais encore là, la série a réussi à se déployer.
06:07Puis même s'il ne se passe pas grand-chose,
06:09il se passe plein de choses en même temps, intérieurement.
06:13Mais donc, oui, j'avoue qu'en amont, ça n'a pas été facile.
06:16Puis une chance que chez moi, j'étais connue comme autrice puis comme comédienne.
06:20Je pense que ça a été un acte de foi puis un acte de confiance chez moi.
06:22Puis après, quand on a eu les premières images, là, ça a été plus facile.
06:27Les gens ont appris les référents communs puis des émotions communes aussi.
06:32Les prestations des comédiens, il faut le dire, sont remarquables.
06:35Parce qu'il n'y a rien de plus dur que d'être crédible quand on joue un fou.
06:38Complètement.
06:38Et c'est tellement compliqué.
06:40Ils sont incroyables.
06:42Moi, je voulais revenir sur l'arrivée de Thomas Ndijon.
06:44Comment elle s'est faite ?
06:45Parce que du coup, il est appelé Tour Eiffel parce qu'il a un accent.
06:49Il a un accent français.
06:51Avec un joli épisode, vous verrez, du Capitaine Flamme.
06:56Il est formidable dedans.
06:58Tellement.
06:59Comment vous le connaissiez ?
07:01Pas du tout.
07:02On a fait affaire avec une agent de casting ici qui s'appelle Emmanuel Chalant.
07:06Puis elle nous a présenté plusieurs comédiens.
07:10Puis on a eu un coup de cœur pour Thomas.
07:11Puis surtout, quand on a fait un genre de petit test, voir la chimie entre nous deux.
07:16Puis moi, quand j'ai entendu Thomas interpréter Mortimer, je savais après 20 secondes que c'était lui.
07:23C'était comme un match parfait.
07:25Ça veut dire que vous ne connaissiez pas sa carrière d'humoriste ici ou de réalisateur de films ?
07:30Pas du tout.
07:30Je ne le connaissais que d'ailleurs.
07:32Incroyable.
07:32Même que je ne savais pas, j'ai compris plus tard à quel point il était connu.
07:37Oui, et puis c'est un humoriste plutôt.
07:38Il est plutôt connu pour des rôles humoristiques.
07:41Alors que là, il a un autre emploi.
07:44Et il est formidable parce qu'il a une forme d'impassibilité sur le visage.
07:48Il s'exprime tellement de choses.
07:51Justement, on peut citer le réalisateur, Guillaume Lonergan.
07:55C'est extraordinaire, un grand ami.
07:57Franchement, et puis effectivement, tous ces comédiens.
08:01Et Canal+, c'est arrivé comment alors dans cette histoire ?
08:04Il y a un accord avec la plateforme.
08:08Pour parler, c'est arrivé dans le temps de Cérimania.
08:11Je suis moins au courant de ces détails-là, je vous dirais,
08:13parce que ce n'est pas moi qui s'occupe de ça.
08:16Mais je pense qu'ils ont eu le scénario assez tôt.
08:20Puis je pense que quand les premières images sont arrivées,
08:23puis Cérimania, bon, il se sent...
08:26Ça s'est fait...
08:27Et vous êtes surpris du succès en France aussi ?
08:30Parce que c'est quand même...
08:30Complètement.
08:31C'est quand même...
08:32Enfin voilà, il y a l'accent.
08:34Tous les comédiens pratiquement, à part deux,
08:36à part Thomas N. Gijol et...
08:38Émilien.
08:39Émilien, absolument.
08:41Les autres, c'est vraiment l'accent québécois,
08:45les expressions québécoises.
08:46Donc c'est sous-titré.
08:47Et c'est vrai que c'est un succès phénoménal, encore une fois.
08:50Bien, je suis à la fois surprise, mais tellement heureuse.
08:54Oui.
08:54Parce que même si on a...
08:57Pour moi, vous, vous avez des accents.
08:59Pour vous, moi, j'ai un accent.
09:01Mais reste qu'on parle la même langue.
09:03Puis j'ai vraiment envie que, de part et d'autre,
09:06nos oeuvres voyagent plus.
09:07Puis je pense que c'est un pas dans la bonne direction,
09:09que le public va s'habituer à entendre le Québec et vice-versa.
09:14Donc c'est une alliance artistique, pour moi,
09:18qui, j'espère, va perdurer dans le temps.
09:20Mais comment vous avez arrivé, à un moment,
09:22on vous voit calmer une dame, dans le premier épisode, par exemple,
09:26qui hurle, qui hurle.
09:27Et puis, sur un autre patient...
09:30Très agité.
09:32Très agité, vous lui enlevez des médicaments.
09:35C'est vrai qu'en France, aussi, on a ce problème d'assommer les gens
09:39au lieu de les gérer.
09:41Quand on n'a jamais été dans ce milieu-là,
09:43comment on fait pour imaginer les paroles qu'on va mettre dans ce film
09:48et comment avoir les paroles d'un psychiatre ?
09:50Bonne question.
09:53J'ai travaillé pendant trois ans avec des psychiatres.
09:57Puis j'ai fait trois ans de recherche pour faire cette série-là.
10:00Parce que, comme vous dites,
10:02c'est évidemment que moi, dans la vraie vie,
10:04je n'ai pas dix ans d'études en psychiatrie derrière moi.
10:07Donc, il fallait vraiment que je comprenne,
10:09que je maîtrise le sujet,
10:10que je comprenne la médication aussi,
10:12que je puisse expliquer aux comédiens,
10:13bon, si on te donne tel médicament,
10:15voici ce qui va arriver,
10:16voici ce que tu as à jouer physiquement aussi.
10:18Tu vas cracher, tu vas...
10:19Tu sais, il y avait énormément de recherches
10:22pour aller chercher une sincérité,
10:24une véracité là-dedans.
10:27Puis je suis contente de l'avoir fait
10:28parce que même si c'est du petit détail,
10:30au final, ça a compté.
10:32Puis je pense que le personnel médical
10:35était très content de ça aussi,
10:38qu'on dépeigne ça avec sincérité.
10:40Et donc, vous avez été de temps en temps
10:41dans ce qu'on appelle des asiles ?
10:43J'ai fait des unités psychiatriques.
10:48Puis je suis allée aussi à l'Institut Pinel,
10:50qu'on appelle chez nous à Montréal,
10:53où travaillent les deux psychiatres
10:55qui m'ont aidée à écrire la série.
10:57Je suis allée sur l'unité.
10:57Je ne pouvais pas rencontrer les patients là-bas
10:59qui sont en traitement
11:00parce que c'est trop dangereux.
11:03Mais j'ai rencontré des patients
11:05qui ont eu ce parcours-là,
11:06qui sont passés par l'hôpital psychiatrique,
11:08puis qui s'en sont sortis,
11:10puis qui ont une vie assez normale.
11:12Puis ça, je dois avouer
11:15que c'était le bout le plus intéressant
11:16d'assister à ça.
11:19Est-ce que vous connaissez des séries françaises ?
11:21Oui, un peu.
11:23Et quelles ?
11:24Bon, ça va être des gros clichés, j'excuse.
11:25Allez-y, allez-y.
11:26Je connais 10%,
11:28Hippocrate.
11:31Qu'est-ce que j'ai écouté ?
11:32Je pense que je connais plus de films français
11:34que de séries françaises.
11:35C'est ça.
11:35Elles arrivent quand même à je vis au Québec.
11:37Ah oui, voilà, c'était ma question.
11:38Et même 10%, c'est ça qui est dommage.
11:41Oui, qu'il n'y ait pas plus des gens.
11:42Exact.
11:44Parce qu'on les écouterait,
11:45on vous aime bien.
11:46Ah oui, il y a une relation
11:48entre la France et le Québec.
11:49En tout cas, c'est vrai que la série,
11:51elle est aussi,
11:52elle prend le contre-pied de l'époque
11:53où l'empathie n'est pas franchement...
11:55Oui, ce n'est pas à la mode.
11:56Ce n'est pas à la mode, l'empathie.
11:58Donc, c'est...
12:00Enfin, franchement, c'est difficile,
12:02encore une fois, d'en parler.
12:03Vous disiez que vous aviez eu du mal à le vendre.
12:04C'est difficile aussi d'en parler.
12:06Mais croyez-nous, si on vous dit
12:07de le regarder,
12:08c'est que vraiment,
12:10vous allez voir...
12:11Pour donner juste une tonalité
12:13avant de nous quitter,
12:14je vous propose d'écouter
12:15quand même la bande-annonce.
12:16Ah, chouette.
12:17Ça va faire du bien,
12:17une nouvelle psychiatre.
12:18Ah ouais, pourquoi ?
12:20Parce que l'LD,
12:21c'est un peu l'unité fourre-tout.
12:22Un endroit comme ça,
12:23c'est un peu la poubelle
12:24de la société, non ?
12:26C'est des cas psychiatres
12:27souvent désespérés.
12:28Ça me ressemble,
12:29vous aussi, je suis un cas désespéré.
12:32C'est moi qui vais vous accompagner
12:33dans vos déplacements.
12:34Mais je peux très bien
12:35me déplacer toute seule.
12:36Je vous souhaite une bonne journée.
12:37Oh boy !
12:39Moi, j'ai pas beaucoup d'amis.
12:40En fait, j'en ai pas du tout.
12:41T'as pas moi maintenant ?
12:43Vous êtes heureuse de travailler ici ?
12:52J'aime bien les gens
12:53qui assument le silence.
12:55Ben ferme ta gueule, le bas.
12:57Elle est bien la bande-annonce
13:00parce qu'elle donne effectivement
13:02ce côté, ce contrepoids
13:04où il y a de l'humour, du tragique
13:06et encore une fois,
13:08ça ressemble à aucune autre série.
13:10J'espère qu'il y aura une saison 2.
13:12Oui, je suis là-dessus.
13:13Comme je suis toute seule.
13:15Ça prend du temps pour écrire.
13:17On a hâte de voir la saison 2
13:18et vraiment, vraiment,
13:20cette série mérite
13:22que vous la regardiez.
13:24Ne vous fiez pas
13:25aux malades psychiatriques
13:27et tout, vous allez voir,
13:28vous allez être émus, touchés
13:30et amusés aussi parfois
13:33par certains dialogues.
13:34Et puis, vous pouvez aller
13:34sur l'application de Canal+,
13:36où la série est disponible.
13:37Absolument.
13:38Merci beaucoup, Florence Lompré,
13:39d'avoir été avec nous.
13:41Merci pour vos bons mots.
13:41Merci.
13:47Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

41:58
Sud Radio
il y a 1 an