Le regard de Céline Pina sur le procès Sarkozy-Kadhafi

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Céline Pina, politologue et journaliste donne son analyse sur l'affaire Sarkozy-Kadhafi : «On oublie à quel point lorsque l'on est un chef d'Etat, on doit entretenir des relations avec des sales types».

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00:00Non, mais ce qui est très intéressant, c'est justement, au terme de la procédure,

00:06le fait que cela ait été un faux, finalement, n'a aucune importance,

00:11parce que ça a créé des conséquences qui, elles, sont vraies.

00:14C'est ce que vous dites, et très juste, c'est-à-dire que normalement, en fait, c'est la base qui s'effondre.

00:19Quand une base s'effondre, le raisonnement tombe.

00:21C'est le parquet national financier qui s'effondre.

00:23Pardonnez-moi, moi, justiciable de base, le parquet national financier, c'est le crash défini.

00:29Oui, parce qu'il a fondé une procédure de 13 ans sur les bases, a priori, d'un faux.

00:34Au moment où on parle d'argent public, Céline, j'imagine que l'enquête a dû nécessiter aussi beaucoup, beaucoup d'argent.

00:39Toujours. Ça nécessite énormément d'argent.

00:42Et ça explique aussi pourquoi la justice ne peut pas se désengager complètement et ne peut pas dire il n'y a rien.

00:4913 ans pour dire qu'il n'y a rien, ça pourrait être de l'honneur quand on en a.

00:54Mais les trois quarts du temps, on voit ça comme un démenti de sa propre action.

00:58Mais le souci, c'est que derrière tout ça, on est en train de faire le procès.

01:04Par exemple, quand on parle de Nicolas Sarkozy et de l'histoire libyenne, ce qu'a dit Paul Amar est tout à fait juste.

01:10Et c'est oublié aussi à quel point, lorsque vous êtes chef de l'État, vous devez parfois entretenir des relations avec de sales types.

01:17Parce que dans le monde international, vous allez avoir besoin de toute façon.

01:23Joulani, si on devait réagir, on peut réagir exactement comme certains ont réagi au moment où Kadhafi arrive à Paris.

01:31C'est aussi honteux pour la France que l'avenue de Kadhafi.

01:34Sauf que là, on n'attaque personne.

01:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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