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  • il y a 4 jours
Envie de rire et de frissonner au ciné ? Cette semaine, découvrez "Classe Moyenne", une comédie corrosive sur les classes sociales avec un casting exceptionnel. Préparez-vous à des dialogues percutants et des situations poussées à l'extrême !

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Transcription
00:00Bonjour, cette semaine cinéma est notamment placée sous le signe du rire avec Classe Moyenne,
00:12la première comédie que nous évoquons ensemble avec l'intégralité de son casting à nos côtés.
00:17Et ce n'est pas tout, Christian Clavier est avec nous pour Le Million,
00:20nous changerons de registre pour Rembrandt et d'autres sorties importantes nous attendent
00:24cette semaine comme Muganga, celui qui soigne, une bataille après l'autre, et t'inquiète.
00:35Ah Philippe, installez-vous, faites comme chez vous.
00:38Ah, c'est marrant que vous disiez ça parce que justement il se trouve que cette maison est à moi
00:41et que vous ne payez pas de loyer.
00:44Étant donné que vous nous employez depuis 7 ans au black,
00:48que vous nous avez versé 800 euros par mois, soit bien moins qu'un smic,
00:52du coup, on n'a pas pu cotiser pour la retraite ?
00:56Il y a de l'eau dans le gaz entre les Azizis et la famille qui les emploie, les Trousselards.
01:00C'est vrai, on les paie au black, mais pardonnez-moi, ça leur a permis d'arnaquer le RSA.
01:06Ah bah oui, mais vous ne voyez qu'un côté de l'histoire.
01:09Eh oui, ils ont continué à toucher le RSA grâce à ce petit arrangement.
01:13C'est ça qui est intéressant dans le scénario, parce que ce n'est pas qu'anecdotique,
01:16ça raconte vraiment le souci d'équilibre dans l'approche de ces deux mondes qui vont s'opposer.
01:22Ce n'est pas ce qui va permettre de trouver un chemin de paix, ce genre de déclaration.
01:26Pourquoi vous n'utilisez pas l'appareil à vapeur si ça ne laisse pas de trèfle ?
01:30Puis ce serait moins fatigant pour vous.
01:33Ce fond de comédie corrosive, classe moyenne, quatrième film dont Tony Cordier nous parle de lutte des classes.
01:39Ce qui m'intéressait effectivement, c'était de pouvoir aller un peu ailleurs,
01:42et notamment de renouer avec la satire, qui est un genre de comédie assez particulier,
01:45que moi j'aimais beaucoup, qu'il y avait beaucoup dans le cinéma français,
01:49quand j'étais plus jeune, quand j'ai fait ma formation cinéphilique dans les années 70-80,
01:54et qu'on a un petit peu abandonné, c'est-à-dire un genre de comédie un peu héritier de la comédialité à l'italienne,
02:00où il y a beaucoup d'observations sociales, et en même temps un peu de méchanceté,
02:03un peu de férocité dans les personnages.
02:05Voilà l'idée que les personnages peuvent être un peu monstrueux, et que c'est ça qui est intéressant.
02:08C'est quoi l'objectif ?
02:09Ramener des ploucs à la raison, en chiffres.
02:12Ça c'est 150 000, et ça c'est la raison.
02:15Et côté odieux, il tient une nouvelle fois la route après les barbares où papa ou maman,
02:19Laurent Lafitte, dans ce personnage d'avocat arrogant et mesquin.
02:22J'exorcise, parce que j'ai un métier qui me permet d'exorciser,
02:25de me venger des gens odieux que je peux rencontrer,
02:28et d'exorciser ma part d'odieux.
02:31Donc ça c'est le grand privilège de mon métier.
02:33Donc, si on va devant un juge,
02:36ça pourrait vous coûter un redressement ?
02:38150 000.
02:39Et chacun a droit à une partition qui va les conduire très loin,
02:43avec des curseurs montés au plus haut,
02:44ce que l'on voit peu dans le cinéma français.
02:46En tout cas, oui, pas de manière aussi acide.
02:49Enfin là, il y a quelque chose,
02:51effectivement, même qui prend un biais vers la fin du film,
02:54auquel on ne s'attend pas.
02:56Et ça, je trouve que c'est assez savoureux.
02:59Et puis effectivement, il y a vraiment de quoi un terrain de jeu de dingue.
03:04Parce que les situations sont poussées à l'extrême.
03:07Et puis, des dialogues, vraiment des punchlines en permanence.
03:11Enfin, c'est jouissif à jouer.
03:14Tout ça en huis clos.
03:15Donc ça met une ambiance très particulière.
03:18Et pourtant, on ne s'ennuie pas.
03:20C'est très, très drôle.
03:21C'est fin.
03:22C'est à la limite.
03:23On ne sait jamais pour qui on est, à part vous.
03:25On sait du côté.
03:27L'autre côté n'est pas mieux non plus.
03:29Donc c'est ça que le film démontre.
03:32On va trouver un accord ici et maintenant.
03:38La violence est une limite.
03:39Et cette limite a été franchie deux fois aujourd'hui.
03:42On les suit dans cet engrenage infernal qui va être un jeu de massacre terrible.
03:47Mais voilà, il y a quelque chose comme ça qui est...
03:51Pas de fin de phrase terrible.
03:54Et en même temps, tu as tout passé.
03:55Mais oui !
03:56Le slalom !
03:58Et le fait qu'il n'y ait pas de poids, on s'en foutait.
04:01Et notamment une scène qui part à volo entre les femmes des deux couples.
04:04C'est vrai que cette scène-là me plaisait.
04:07Enfin, elle est géniale.
04:08Il y a des choses dans cette scène que vous évoquez, sans en dévoiler trop, qui n'étaient pas prévues.
04:17C'est un des rares moments du film où il y a quelque chose qui a été improvisé, effectivement.
04:22Vous arrêtez de vous foutre de ma gueule !
04:24Ça va partir en coulant !
04:26On ne va rien dire de plus ici, mais cette scène, les autres, le cinéma français n'a que rarement été aussi corrosif
04:31sur la question des classes sociales, en plein dans l'actualité.
04:38Il a la clé du bonheur, j'écoute.
04:44C'est là.
04:46Ah !
04:47Ça, c'est une porte verrouillée, c'est pas une porte claquée, ça.
04:49Vous pouvez l'ouvrir ou pas ?
04:50Vous voyez cette saincoche ?
04:51Je dois la remettre dans un coffre avant 6h demain matin.
04:53Ah oui, il faut faire vite alors !
04:55Dans le million de Grégoire Vigneron, ce jeune et charmant garçon s'appelle Stan,
04:59et joué par Réan Benzetti.
05:01Il est persuadé que son patron ne va pas le promouvoir.
05:04Il décide donc de voler une valise contenant 1 million d'euros à ce dernier,
05:08il part avec sa copine direction l'aéroport, mais sur le chemin, on lui annonce qu'il aura bien ce poste tant convoité.
05:14Il a une nuit pour remettre cet argent dans le coffre.
05:17C'est là qu'un certain Hippolyte, interprété par Christian Clavier, intervient.
05:21Un serrurier où la morale n'est pas trop spécialité.
05:24Un escroc ?
05:24Pas du tout, mais pas du tout, du tout, du tout, du tout.
05:27C'est un type qui rame.
05:29C'est un petit commerçant, et Dieu sait si les petits commerçants sont emmerdés aujourd'hui
05:33par les dormes et tout ce qui se passe en France, donc merci mon vieux.
05:37C'est pas du tout un escroc.
05:38C'est bien ça le problème.
05:40C'est qu'on les considère comme ça.
05:41Alors bon, il se trouve qu'il a eu un passé douloureux et compliqué,
05:44parce qu'il a été dans une autre vie, perçeur de coffre-fort,
05:47et il a payé sa dette à la société.
05:50Et il rame aujourd'hui en étant dans le droit chemin.
05:52Après Jamais son non-psy, la comédienne Claire Schuste retrouve Christian Clavier.
05:57Elle est marine, la bonne conscience pour son fiancé.
06:00Je sais pas si c'est sa conscience, en tout cas, elle en a une.
06:02Et elle a des valeurs qu'elle défend, mais elle va l'entraîner vers le droit chemin, en tout cas.
06:08Putain, on nous a tiré les camionnettes !
06:10Vous êtes un poissard !
06:11Vous êtes un poissard !
06:12Un poissard que Ryan Benzetti a beaucoup aimé,
06:15parce qu'enfin, oui, enfin, un vrai rôle d'adulte au cinéma.
06:19Enfin un rôle intelligent, enfin un rôle avec de lourdes responsabilités,
06:23enfin un rôle où ça bouge un peu, où il y a de l'action,
06:25enfin un rôle où il y a un rythme de jeu que j'aime.
06:30C'est le genre de rôle que je me souhaitais il y a quelques années.
06:34Le million, une comédie qui s'amuse sur les dilemmes amoureux,
06:38les retournements de situations et des dialogues piquants.
06:40Pourquoi il va falloir mettre dans le coffre cette thune ?
06:44J'ai pas bien compris.
06:48Qu'est-ce qu'il se passe ?
06:52J'ai perdu ta mère.
06:54Je comprends pas.
06:55Tu veux qu'il y arrive quoi, de toute façon ?
06:57Et là, je sens, il y a quelque chose qui débloque, mais je sais pas quoi.
07:05Dans ce thriller dramatique, nous suivons Claire et Yves,
07:08un couple de physiciens travaillant dans le nucléaire.
07:10Leur quotidien bascule lors d'une visite à la National Gallery
07:13où Claire est profondément bouleversée par trois toiles de maîtres néerlandais.
07:17Cette rencontre artistique agit comme un catalyseur,
07:20les poussant à remettre en question leur rapport au monde,
07:23à la science et à l'environnement.
07:25Comment on arrive à raconter une histoire où l'on aborde le dérèglement climatique,
07:28le nucléaire et les peintures de Rembrandt ?
07:30Le nucléaire, c'est venu parce qu'on m'avait proposé un travail d'une série thriller,
07:35un peu d'espionnage dans ce milieu, autour d'une affaire réelle.
07:42C'est comme ça que j'ai découvert un peu, que j'ai pu un peu discuter.
07:46Et Rembrandt, parce que j'ai été dans la salle 22
07:49et j'ai ressenti quelque chose avec ces trois tableaux,
07:53pas très loin de ce qui se passe avec Claire.
07:56Elle est là et elle est pas là.
07:58T'as connu ce genre de...
08:00T'es comme ça avec quelqu'un ?
08:02Ce thriller dramatique a beaucoup plu à Camille Cotin et Romain Duris.
08:06Je trouve ça fascinant, l'histoire, le voyage du personnage de Camille,
08:11cet homme qui l'observe, qui essaie de comprendre,
08:14qui la suit quoi qu'il arrive.
08:16Ce chamboulement dans sa vie, je ne vais pas raconter tout le film,
08:18mais la dimension humaine à l'intérieur de cet univers très scientifique,
08:24j'ai trouvé ça fascinant comme histoire.
08:26Oui, c'est ça, je suis d'accord.
08:27Et après, il y avait quand même des zones assez mystérieuses, néanmoins,
08:32quand même, à la lecture.
08:33Petit à petit, le personnage se dévoile et il y a plusieurs couches,
08:37comme les couches de peinture sur les tableaux de Rembrandt.
08:41Rembrandt n'est pas seulement un thriller,
08:43c'est une méditation sur la beauté, la conscience et le pouvoir de l'art
08:46face aux crises contemporaines.
08:48Un film qui nous invite à regarder autrement, l'étoile, le monde et nous-mêmes.
08:52C'est quoi l'idée ?
08:54Nous rappeler à l'ordre.
09:00En 12 ans, l'hôpital de Panzi que je dirige a pris en charge plus de 30 000 femmes.
09:05Ces horreurs qui se déroulent depuis trois décennies en République démocratique du Congo.
09:09Un objectif pour les mercenaires est de terroriser les populations
09:12pour mieux contrôler les riches ressources minières du pays.
09:15Cela passe par des meurtres et des viols les plus abjects possibles.
09:18Celles qui s'en sortent vivantes arrivent à l'hôpital
09:22dans un état de destruction physique et psychique indescriptible.
09:26Un chinecologue y combat comme il le peut par la chirurgie réparatrice.
09:30Denis Mukwege a reçu pour cela le prix Nobel de la paix en 2018.
09:34La réalisatrice s'est emparée du combat de cet homme,
09:37épaulé par un français, incarné par Vincent Macaigne pour ce film.
09:41J'ai été bouleversée par non seulement la tragédie
09:45qui se déroule aujourd'hui depuis plus de 30 ans en République démocratique du Congo,
09:49mais j'ai été aussi bouleversée par l'humanité,
09:52par le caractère exceptionnel de cet homme, de ces hommes.
09:56Toutes ces femmes attendent pour être opérées.
09:58Certaines n'ont nulle part où aller.
10:00Elles sont considérées quand même pures.
10:02C'est Isaac de Boncolé que revient la tâche d'incarner Denis Mukwege.
10:05J'étais très surpris moi de recevoir le scénario déjà.
10:09J'étais vraiment non seulement bouleversé par l'aspect réalistique du film,
10:18parce que c'est inspiré de la vie de quelqu'un de réel,
10:21mais en dehors de ça, au niveau seulement artistique,
10:26je trouvais que c'était un scénario magnifiquement écrit.
10:28Toutes ces atrocités se déroulent autour des mains.
10:31Tout ce chaos est extrêmement lucratif.
10:34Le viol est devenu une arme à bas coût.
10:36Le corps de la femme est un champ de bataille.
10:46Paul Thomas Anderson nous livre avec une bataille après l'autre
10:49une œuvre d'action non dénuée d'humour dans laquelle la fille de Paul disparaît.
10:53Lui, militant d'un mouvement radicalisé d'extrême gauche,
10:56est incarné par Leonardo DiCaprio.
10:58Le père part donc à sa recherche et entraîne son réseau,
11:01dont le prof d'art martiaux, Benicio del Toro,
11:03et ne va pas tarder à retrouver sur son chemin
11:05un colonel bas de plafond incarné par Sean Penn.
11:26Nous y revenons la semaine prochaine.
11:40Un petit mot sur TKT, T'inquiète,
11:42qui aborde un sujet important, celui du harcèlement scolaire.
11:45Mais pourquoi alors TKT ?
11:47L'idée, c'était de montrer que
11:49si un enfant a décidé de ne rien dire,
11:53vous pouvez être les meilleurs parents du monde,
11:55vous ne verrez rien.
11:57Et ça, c'est flippant.
11:59C'est flippant et ce TKT qu'on entend,
12:01mais à longueur d'année, quand on est parent,
12:03où TKT, je gère.
12:04Ça, c'est le summum.
12:05TKT, je gère.
12:06Mais franchement, inquiétez-vous.
12:07Et donc, voilà, on voulait vraiment aller casser les codes
12:14d'un enfant harcelé, c'est d'office,
12:18quelqu'un qui est mal dans sa peau.
12:21T'es sûr que ça va ?
12:22Oui, ça va, TKT.
12:23Mais pourquoi je l'ai cru ?
12:25J'ai vu que t'allais pas bien.
12:26Je pouvais pas imaginer à quel point.
12:28Allez, on en reparle très vite dans le prochain numéro.
12:30En attendant, TKT est dans les salles dès mercredi.
12:34La semaine prochaine, le drame Big Bold,
12:36de Beautiful Journey, nous emportera.
12:38Marche ou Crève est une adaptation de Stephen King
12:40qui vous donne les frissons.
12:42Et le nouveau trône, Ares, se met en orbite.
12:45J'ai mis du temps à assumer ma singularité.
12:47Et nous l'adorons, de notre côté, sa singularité.
12:50L'orcalami était avec nous pour la tonitruante
12:53comédie classe moyenne que nous vous recommandons
12:55dans les salles cette semaine.
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