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00:00En commun, 13h15, Europe 1 Info.
00:03Et votre mercredi après-midi se poursuit sur Europe 1 avec Clélie Mathias.
00:07Et Clélie, on vous retrouve avec vos deux chroniqueurs du jour,
00:09Georges Fenech et Jean-Michel Salvatore.
00:12Et il y aura une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre.
00:15Vous savez, Georges Fenech et Jean-Michel Salvatore,
00:18que l'intersyndicale au complet a été reçue par Sébastien Lecornu ce matin à Matignon.
00:23Visiblement sans succès.
00:25Écoutez Marie-Lise Léon de la CFDT.
00:27Après la réussite du 18 septembre et l'expression d'attente légitime du monde du travail,
00:34nous attendions des réponses claires de la part du Premier ministre.
00:37Dans le cadre de cet entretien, l'ensemble des huit organisations syndicales,
00:40nous avons pu nous exprimer.
00:42Le Premier ministre n'a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et des travailleuses.
00:47Nous voulions, en fait, notamment la copie de départ des budgets PLF, PLFSS,
00:52que nous n'avons pas obtenue.
00:54Donc pour l'intersyndicale, c'est une occasion manquée.
00:56Le compte n'y est pas.
00:58Nous avions dit que si nous n'avions pas de réponse claire,
01:01une nouvelle date de grève et de mobilisation serait à l'ordre du jour.
01:05Ce sera donc le 2 octobre.
01:08Alors Jean-Michel Salvatore, c'est grave, vous nous dites.
01:10C'est très embêtant parce qu'il faut quand même bien voir que le Premier ministre a été nommé il y a 15 jours.
01:16Depuis 15 jours, il ne dit rien.
01:17Non, il consulte.
01:18Parce qu'il consulte, ce qui, après tout, peut être une bonne méthode.
01:22Et en fait, on découvre au bout de 15 jours qu'il n'a pas trouvé le trou de souris ou le trou de fourmis,
01:28comme dirait Sonia Mabrouk, qui va permettre d'éviter un vote de censure.
01:32Quand on voit les syndicats ressortir de son bureau furieux
01:36et décider d'une nouvelle journée d'action le 2 octobre,
01:40le jour où Sébastien Lecornu aurait dû faire sa déclaration de politique générale,
01:45on voit bien que là, on est dans un divorce complet.
01:50Il n'a pas réussi...
01:51D'abord, il n'a pas dévoilé son jeu.
01:53Visiblement, il n'a pas dit grand-chose.
01:55Il n'a rien dit sur les sujets qui fâchaient,
01:58c'est-à-dire sur la réforme des retraites,
01:59parce que vous savez que les syndicats voudraient le retrait de la réforme des retraites.
02:03Il n'a rien décidé non plus sur l'année blanche,
02:05qui est aussi une revendication.
02:07Donc, finalement, là, on ne voit pas la solution
02:11qui pourrait aboutir à un gouvernement
02:14qui pourrait se maintenir
02:16et qui ne serait pas censuré,
02:18ni par le Rassemblement National,
02:20mais surtout par le Parti Socialiste.
02:22Donc, en fait, effectivement, c'est assez inquiétant.
02:23On a devant nous quand même des échéances qui sont très lourdes.
02:27Il va falloir quand même que le Premier ministre
02:29dévoile assez vite son budget.
02:32Il faut vraiment aller vite maintenant,
02:34peut-être à la fin de la semaine,
02:35peut-être la semaine prochaine.
02:36Mais là, s'il n'y a pas d'accord,
02:38ça va être un petit peu compliqué.
02:40Ensuite, il faudrait qu'il fasse un discours de politique générale.
02:42Mais là, s'il n'y a pas de budget,
02:44c'est un petit peu aussi difficile de le faire.
02:46Et puis, il faudra aussi qu'il nomme un nouveau gouvernement
02:48qui tiendra compte de l'accord politique
02:51qu'il aurait pu avoir avec le Parti Socialiste éventuellement.
02:53Donc là, on se rend compte qu'au bout de 15 jours,
02:57rien n'a avancé.
02:58Alors, Georges Fenech,
03:00il y avait eu un changement de méthode.
03:02Avant, c'était...
03:02Alors, quand je dis avant,
03:03c'était sous Michel Barnier et François Bayrou.
03:06C'était le qui avant le quoi.
03:08Là, Sébastien Lecornu a essayé le quoi avant le qui.
03:11Mais visiblement, il n'y arrive pas non plus.
03:13Oui, moi, je trouve Jean-Michel un peu pessimiste.
03:17Vous, vous êtes plus optimiste ?
03:18Écoutez, moi, je partage l'optimisme du Président de la République
03:22puisque lui, il n'est pas inquiet.
03:24Lui, il voyage.
03:25Vous avez le sens de lui.
03:26Non, non, mais attendez.
03:27Il n'est pas inquiet, notre Président ?
03:29Vous avez remarqué ?
03:31Il fait des déclarations internationales
03:33avec beaucoup d'emphase, c'est formidable.
03:36Non, mais pourquoi voulez-vous que des gens,
03:38des politiques de cette expérience,
03:41de ce talent qu'était M. Barnier,
03:43grand négociateur au niveau européen,
03:46de M. Bayrou qui a traversé toute la Ve République
03:49quasiment à négocier, etc.,
03:52ont échoué ?
03:53Pourquoi voulez-vous que M. Lecornu,
03:55qui n'a peut-être pas la plus grande expérience
03:57qu'ils avaient, en tout cas,
03:59c'est de là, même s'il a ses qualités propres ?
04:01Moi, je l'aime beaucoup, à titre personnel.
04:03Pourquoi voulez-vous qu'il réussisse,
04:04là où d'autres ont échoué avant lui ?
04:05Qu'est-ce qui a changé depuis un mois,
04:08depuis deux mois,
04:09pour qu'il puisse trouver une majorité
04:10qui n'existe pas,
04:11un budget dont personne ne veut ?
04:14En fait, la situation est inextricable.
04:17Malheureusement, ce sont des vœux pieux
04:19qu'aimait Jean-Michel.
04:20Il n'y arrivera pas.
04:21Jean-Michel Salvatore, oui, là.
04:23Je suis d'accord avec vous.
04:24Il n'y arrivera pas.
04:24Je suis d'accord avec vous.
04:26Je le regrette.
04:26Ce que je trouve, en plus,
04:28assez catastrophique,
04:29c'est que, finalement,
04:30on comprend qu'il soit resté silencieux
04:32pendant 15 jours,
04:34parce que, finalement,
04:34c'était prendre le contre-pied
04:35de la méthode Bayrou
04:38qui n'avait pas fonctionné.
04:39Mais, en fait,
04:40en restant silencieux pendant 15 jours,
04:42moi, j'ai quand même le sentiment
04:43qu'il a perdu la bataille de l'opinion
04:45au détriment du Parti Socialiste.
04:47Parce que, pendant 15 jours,
04:48on a entendu les socialistes
04:50nous expliquer,
04:51sur toutes les chaînes publiques,
04:52qu'il fallait passer à la taxe Zuckmann.
04:55On insiste, quand même,
04:56à une chasse aux patrons,
04:58à une chasse aux entreprises,
04:59que, moi, je trouve incroyablement inquiétante.
05:02Et tout ça a été rendu possible
05:03par le fait que, finalement,
05:05le chef du gouvernement
05:07a préféré se taire,
05:08parce que, finalement,
05:09il préférait peut-être
05:10ne pas trop parler
05:11plutôt que de parler pour ne rien dire.
05:12Vous avez vu qu'il demande
05:13le silence à chaque fois
05:14à ses interlocuteurs
05:15et que rien ne fuite
05:17sur les quelques propositions
05:18qu'il a pu faire.
05:19Mais c'est parce qu'il ne leur dit rien.
05:21Je pense que, vous savez,
05:22un syndicaliste
05:23ou un homme politique
05:24a toujours une langue bien pendue.
05:27Je pense que ce n'est pas
05:27Georges que je...
05:28Et donc, évidemment,
05:29lorsque vous allez voir
05:30le Premier ministre
05:31et qu'il vous dit des choses,
05:32vous ne pouvez pas vous empêcher
05:34de les répéter
05:34à des journalistes,
05:35à des collègues, etc.
05:36Donc là, vous pensez
05:37juste qu'il ne dit rien.
05:38Bah oui, il ne dit rien
05:38parce que les caisses sont mides.
05:40Sébastien Chenu,
05:41vice-président du RN,
05:41député du Nord,
05:42a critiqué cette stratégie
05:43de Sébastien Lecornu.
05:44Il était l'invité
05:45de Sonia Mabrouk
05:46ce matin sur ces news
05:47et Européens.
05:48D'abord, je ne vois pas
05:48de rupture chez Sébastien Lecornu.
05:50C'est lui qui nous avait
05:51parlé de rupture.
05:52Alors, est-ce qu'en fait,
05:52on a tous entendu
05:53une rupture avec Emmanuel Macron
05:54et qu'il ne voulait
05:55qu'une rupture avec François Béroux,
05:57auquel cas,
05:57il y aurait déjà
05:58tromperie sur la marchandise ?
05:59Je ne vois pas de rupture.
06:00Il a repris les mêmes
06:01conseillers économiques,
06:02c'est assez savoureux,
06:03que François Béroux.
06:04Il nous dit qu'il va arrêter
06:05les campagnes de communication
06:06du gouvernement
06:07pour faire des économies.
06:08Mais enfin,
06:08sur les trois mois
06:09jusqu'à la fin de l'année.
06:11Enfin, il se moque de nous, quoi.
06:13Trois mois de campagne
06:14de communication
06:14et que les contrats
06:15déjà passés vont continuer.
06:16En fait, c'est une sorte
06:17d'inspecteur gadget, quoi,
06:19Sébastien Lecornu.
06:20Alors, Jean-Michel Salvatore.
06:22C'est un peu dur.
06:23Il a quand même fait
06:23quelque chose qui doit plaire
06:24à Sébastien Chenu,
06:26c'est la suspension
06:28des jours fériés
06:29qui devait être retravaillée.
06:30Donc ça, c'est quand même
06:31une mesure significative
06:32que Sébastien Lecornu
06:34a effectivement prise.
06:37Georges Fenach,
06:37très sceptique.
06:38On l'aura compris.
06:39Vous avez remarqué
06:40que les Français,
06:41ils ne s'intéressent pas
06:42au nouveau gouvernement.
06:43Tout le monde s'en fout.
06:44Alors, on va changer
06:45de tête de débat,
06:46alors, dans ces cas-là.
06:47On reste ensemble,
06:48on va revenir,
06:49si vous le voulez.
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