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  • il y a 3 mois


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Transcription
00:00Ce sont les Français qui parlent et qui sont plus d'un million certainement à manifester aujourd'hui
00:04et qui sont là pour dire leur exaspération, leur colère et leur incompréhension,
00:09y compris sur le plan démocratique, puisque vous avez là un président qui ne tient compte de rien,
00:14ni des gens qui manifestent, ni des gens qui votent.
00:17Et donc il y a là un malaise qui s'est transformé progressivement en crise,
00:21peut-être demain en crise de régime.
00:23Et donc si on veut l'éviter, effectivement, il faut que ce gouvernement entende, comprenne.
00:27Et aujourd'hui les revendications sont claires.
00:29Les Français veulent pouvoir vivre mieux, aujourd'hui ils vivent mal.
00:33On sait très bien que nous avons aujourd'hui un nombre croissant de Français qui vivent même sous le seuil de pauvreté,
00:38pendant que dans le même temps, vous avez des gens qui ont vu leur patrimoine doublé,
00:43et je pense là aux 500 familles les plus riches de France.
00:45Donc il y a une répartition à assurer pour permettre à la fois de faire décroître nos déficits,
00:52de faire en sorte de relancer l'économie et l'activité, et de rendre du poids d'achat aux Français.
00:56A ces conditions-là, on peut avancer.
00:58Si le gouvernement ne l'entend pas, s'il entend considérer que la copie de Beyrou était justement juste à modifier aux marges,
01:06il s'expose évidemment à ce que les mêmes causes produisent les mêmes effets, et donc nous censurerons.
01:10Vous avez justement la clé, vous aujourd'hui, ça se voue du côté du PS,
01:14un possible accord de non-censure et un budget qui passe à l'Assemblée ?
01:17Mais il n'y a pas d'accord de non-censure. Nous sommes prêts à ne pas censurer.
01:21Ce n'est pas un accord, on ne va pas gouverner avec eux.
01:24Ce que je dis simplement, c'est que nous pouvons très bien accepter à un moment de laisser un budget passer,
01:30à la condition qu'ils répondent aux conditions que je viens de fixer.
01:33Si c'est simplement pour dire qu'on va faire Beyrou avec quelques bonbons sucrés pour essayer de faire plaisir,
01:41ça ne fait pas plaisir. On n'est pas là pour se faire plaisir.
01:43On n'est pas là, y compris pour préserver des situations électorales.
01:48On est là pour dire que les Français s'expriment. Il faut à un moment entendre ce qu'ils disent.
01:53C'est ici chez Sébastien Lecornu hier. Est-ce qu'on a l'impression que l'ampleur de la journée d'aujourd'hui
01:57peut influer d'une façon ou d'une autre sur ses joies ?
02:00Je l'espère. J'espère qu'il a une télévision et qu'il va regarder la télévision et comprendre
02:04qu'il y a là aujourd'hui des gens dans leur diversité. Ce ne sont pas des socialistes exclusivement,
02:10même pas uniquement des gens de gauche. Ce sont des gens qui viennent exprimer leur colère
02:14et leur volonté de changement. J'ai entendu Sébastien Lecornu dire à deux reprises
02:20qu'il était pour des ruptures et qu'il était pour renverser la table.
02:24Qu'il en fasse la démonstration.
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