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  • il y a 2 mois
Marylise Léon, secrétaire nationale de la CFDT, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV ce jeudi 1 septembre. Elle est revenue sur la taxe Zucman.

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Transcription
00:00Mon organisation y est favorable.
00:02Moi j'y suis très favorable parce que ça fait partie des éléments justement de justice.
00:06Et quand on dit qu'il faut faire des efforts,
00:07il faut que tout le monde envoie le signal qu'il fait des efforts en fonction de ses moyens.
00:12Je voudrais que vous écoutiez Marie-Lise Léon, les propos hier de Nicolas Dufour,
00:16que c'est le patron de la BPI, la Banque Publique d'Investissement.
00:19Il était à mon micro sur AMC, écoutez.
00:22C'est un truc complètement absurde en réalité.
00:25Il faut voir à quel point se paniquent les entrepreneurs avec lesquels je vis depuis 12 ans.
00:29On vient leur expliquer qu'on va leur prendre 2% de leur boîte tous les ans.
00:32C'est invraisemblable.
00:33Et 2% d'ailleurs, pourquoi pas 3 ? Pourquoi pas 4 ?
00:36Il a fait son calcul en disant il nous manque 20 milliards.
00:3820 milliards ça fait 2.
00:39Mais le problème d'ailleurs c'est qu'il manque pas du tout 20 milliards.
00:43Il manque 150 milliards pour stabiliser la dette française.
00:46Donc ça n'a aucun sens tout ça.
00:48D'abord ça n'arrivera jamais.
00:50C'est uniquement fait pour hystériser le débat.
00:52Et donc le plus tôt ce débat s'arrête, le mieux ce sera pour les entrepreneurs.
00:55Est-ce que vous entendez sa crainte sur le développement des entreprises et l'innovation ?
00:59J'entends sa crainte.
01:00Je pense qu'en tant que patron de BPI France, il sort de son rôle.
01:04Il doit faire ce type de commentaires publiquement.
01:08Et j'entends sa crainte.
01:10Mais on ne peut pas rentrer dans un débat en ayant peur de voir une mesure se mettre en place.
01:17En ayant ce type d'argument totalement caricaturaux.
01:20Je pense que ça tue le débat et qu'on a besoin d'un débat serein posé sur cette question du partage des efforts et de la contribution des plus hauts revenus.
01:29Et ce n'est pas en faisant ce type de déclaration que ça élève le débat.
01:32Mais qu'est-ce que vous répondez à la question de lui-même disait.
01:35Si vous supprimez 2% d'une entreprise à un patron chaque année, au bout de 10 ans, il y a 20% qui est sorti de son giron.
01:44Il disait même, au fond, moi BPI, je devrais m'en réjouir puisque ça reviendra sans doute dans le giron de l'État.
01:48Ça revient à une forme de nationalisation.
01:50Non, après, la taxe Zuckman, elle a été proposée, elle est sur la table et il peut bien entendu y avoir un certain nombre d'aménagements.
01:57Là, on parle, la taxe Zuckman, originellement, on parle des personnes qui ont plus de 100 millions de patrimoine.
02:03C'est 1 800 contribuables qui pourraient être mis à contribution.
02:09Je ne crois pas une seconde qu'on aille vers ce type de dérive et que ce qu'il décrit,
02:15je pense qu'il décrit une situation qui n'arrivera pas pour faire peur parce qu'il ne veut pas qu'il débat.
02:19Et je pense qu'aujourd'hui, l'opinion publique y est favorable et donc on a besoin d'un débat posé, étayé.
02:26Il y a des études très sérieuses qui ont été faites qui prouvent que mettre en place ce type de taxe,
02:32non, ça ne fera pas fuir les plus riches de France.
02:35Donc on a besoin d'un vrai débat.
02:38Sur les 25 familles les plus riches dans le fameux classement du magazine Challenge,
02:43il y en a déjà 10 qui vivent à l'étranger, soit en Suisse, soit à Dubaï.
02:46Donc autant que les autres partent aussi ?
02:48Non, ce n'est pas une question qu'elles partent, c'est une question qu'elles puissent contribuer.
02:53Et moi, je pense qu'il n'y aura pas d'effet automatique de départ.
02:57Il n'y aura pas d'effet automatique, ce n'est pas vrai.
02:58Les études qui ont été faites sur ce sujet, elles prouvent l'inverse.
03:01Donc je pense qu'on n'a pas besoin ni de caricatures ni de mensonges dans le débat public.
03:06Est-ce que vous lui avez dit à Sébastien Lecornu, lorsque il vous a reçu ?
03:09Vous avez été d'ailleurs une des premières personnes qu'il ait reçu alors qu'il a été nommé à Matignon,
03:13ce qui montre aussi qu'il veut sans doute travailler avec vous.
03:16Je pense qu'on a eu un échange assez instructif.
03:20On a travaillé sur cette question, on lui a dit, qu'il fallait faire un partage des efforts
03:25et une taxation des plus hauts revenus et patrimoine.
03:29On lui a dit aussi qu'il fallait regarder du côté des aides publiques aux entreprises.
03:34Et il a convenu qu'il fallait effectivement regarder de près cette question.
03:39Et puis on lui a dit qu'il y avait un impératif, c'était ne pas faire cette nouvelle réforme de l'assurance chômage
03:44qui est prévue, qui nous a été demandée par François Iberoux à l'époque,
03:48qui est un nouvel effort demandé aux demandeurs d'emploi,
03:51alors qu'ils ont fait tous les efforts.
03:53L'État s'est empressé de prendre 12 milliards d'euros dans les poches de la caisse de chômage.
04:01Et je pense que ça, c'est aussi un des messages forts qu'on a passé pour qu'il renonce à cette réforme.
04:05Quelle suite !
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