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  • il y a 6 jours
Il aura fallu 10 jours, pour que Patrick Cohen accepte enfin de s'expliquer sur la vidéo de connivence avec le PS, sur laquelle il figure avec Thomas Legrand. Le chroniqueur de France Inter et de France 5 a donc pris la parole hier dans "C à vous", non pas pour s'expliquer sur le fond du dossier , mais pour simplement dénoncer un montage. A aucun moment, Patrick Cohen ne s'est expliqué sur son absence de réaction face à Thomas Legrand qui affirmait "s'occuper avec Patrick (Cohen) de Rachida Dati".

En revanche, Patrick Cohen a annoncé hier soir sur France 5 avoir demandé par voie d'huissier "les rushes" de la vidéo diffusée par le média "L'Incorrect" le montrant au restaurant avec son confrère Thomas Legrand et des responsables du Parti socialiste.

"Parce que nous n'avons rien à nous reprocher, nous avons adressé aujourd'hui par voie d'huissier une sommation pour obtenir les rushes", soit l'intégralité des images filmées, a déclaré le journaliste et éditorialiste dans l'émission "C à vous".

"L'huissier est passé ce matin au siège de L'Incorrect", a pour sa part indiqué Thomas Legrand, contacté par l'AFP.

Les images diffusées par L'Incorrect "nécessitent des explications aux téléspectateurs de C à vous à qui nous devons des comptes (...) Je le fais avec un peu de recul et de réflexion", a déclaré Patrick Cohen, dix jours après la diffusion des images. "L'une des séquences qui a été mise en ligne, d'une durée d'1 minute et 12 secondes, a été coupée à dix reprises: dix points de montage qui sont visibles à l'oeil nu", a commenté Patrick Cohen pour expliquer son besoin de voir les images dans leur intégralité.

Thomas Legrand a décidé de renoncer à son émission hebdomadaire sur France Inter, après la diffusion de la vidéo, après avoir été suspendu par la station publique. En revanche, Patrick Cohen a continué ses interventions sur France Inter et France 5, sans jamais s'expliquer avant hier soir.

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Transcription
00:00La France défend ses journalistes.
00:02Oui, deux journalistes, Patrick Cohen, qu'on va entendre dans un instant,
00:04et Thomas Legrand, accusé de collusion avec des politiques depuis la diffusion,
00:08il y a deux semaines, d'une vidéo par le Médial Incorrect,
00:11fondée par un proche de Marion Maréchal.
00:12Cette vidéo est composée d'extraits sélectionnés par les auteurs,
00:16on va y revenir, filmés en juillet, clandestinement,
00:18en marge d'une rencontre entre ces deux journalistes
00:20et deux responsables du Parti Socialiste.
00:23L'insoumis Jean-Luc Mélenchon, il voit là des journalistes
00:25qui complotent avec des politiques.
00:27Quand Jordan Bardella du Rassemblement National utilise cette affaire
00:30comme un argument pour plaider à nouveau en faveur de la privatisation
00:34de l'audiovisuel public, colère du directeur éditorial de Radio France,
00:38Vincent Mélenchon, Parisien Aujourd'hui en France,
00:40il affirme que l'audiovisuel public ne se laissera pas déstabiliser,
00:44une privatisation serait une perte considérable pour l'information,
00:47mais aussi la vie artistique et culturelle de notre pays.
00:50Je le cite encore, les problèmes de rentabilité rencontrés par des médias privés
00:53rendent le rôle du service public plus que jamais essentiel,
00:56c'est un enjeu de souveraineté et de rayonnement pour la France.
01:00Et je conclue, l'ARCOM doit auditionner cette semaine
01:03les présidentes de France Télévisions et Radio France
01:06et Thomas Legrand, lui, a renoncé à son émission dominicale sur France Inter,
01:09mais il continue d'intervenir à l'antenne.
01:12Patrick, vous avez souhaité ajouter un mot à propos de ces images volées
01:15qui vous ont valu de très violentes mises en cause.
01:17Et qui nécessitent des explications aux téléspectateurs de cette avoue,
01:21à qui nous devons des comptes, à ceux qui nous font confiance
01:24et à ceux qui se posent des questions.
01:25Je le fais avec un peu de recul et de réflexion.
01:28Et après avoir donné la priorité ces derniers jours
01:31à l'intense actualité politique de la semaine passée,
01:34en rappelant simplement quelques principes.
01:36Un, ces rencontres font partie de mon métier.
01:40Les journalistes politiques échangent avec les politiques de tous bords.
01:45Ils partagent des cafés, parfois des déjeuners,
01:47pour obtenir des informations et nourrir leurs papiers ou leurs éditos.
01:51Deux, un journaliste peut avoir le cœur à droite ou à gauche,
01:55ou nulle part, peu importe l'important.
01:57Ce qui compte, c'est de savoir s'il fait bien son boulot,
02:00s'il le fait avec honnêteté et impartialité,
02:03sans complaisance particulière.
02:05Et pour ce qui me concerne, je crois que mes critiques
02:06et mes questions sont assez largement distribuées,
02:10y compris contre le PS, contre le Parti Socialiste.
02:14C'est d'ailleurs le mécontentement des proches d'Olivier Faure
02:18à l'égard de mes éditos qui les a conduits à solliciter ce rendez-vous en particulier.
02:24Mais est-ce que la teneur des discussions entendues sur ces vidéos
02:27n'est pas la preuve d'une forme de collusion ?
02:29Mais justement, ce n'est pas une preuve,
02:31c'est un montage pour une heure et quart,
02:35une heure et demie de conversation à peu près.
02:37C'était il y a deux mois, c'était début juillet.
02:39Il y avait en tout 2 minutes 30 d'images, de sons sélectionnés, coupés, charcutés
02:46qui ne reflètent pas ce que fut ce rendez-vous au demeurant banal.
02:50C'était une conversation entre journalistes et politiques
02:53comme il y en a tous les jours et à toutes les heures.
02:55Ainsi, l'une des séquences qui a été mise en ligne d'une durée d'une minute 12
02:59a été coupée à 10 reprises.
03:0210 points de montage qui sont visibles à l'œil nu,
03:04ce qui laisse penser que cette vidéo a été volée et montée
03:08dans le seul but de provoquer une interprétation biaisée et malhonnête,
03:11en clair, pour nous nuire.
03:13Et parce que nous n'avons rien à cacher,
03:15nous avons adressé aujourd'hui, par voie de huissier,
03:18une sommation pour obtenir les rushs.
03:21Voilà pour ces explications que vous deviez à nos téléspectateurs.
03:25Je précise que le comité d'éthique de France Télévisions
03:27estimait qu'il n'y avait rien à vous reprocher.
03:29Au vu de cette séquence, rien ne permet d'affirmer que Patrick Cohen
03:32et d'autres objectifs que l'exercice de son métier.
03:36On part en Espagne.
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