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  • il y a 2 mois

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Transcription
00:00Europe 1 soir week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:05Dans quelques instants, nous refrons un petit point sur cette mauvaise nouvelle pour la France quand même.
00:10Le verdict est tombé hier soir. L'agence de notation Fitch a dégradé la note souveraine de la France de A à moins A à plus.
00:17Alors ça ne vous dit peut-être rien comme ça, mais vous verrez quand même qu'il y a quelques petites conséquences concrètes sur les Français.
00:22On sera avec l'économiste Marc Toiti dans quelques minutes.
00:25Mais je voulais vous faire tout d'abord réagir, Charlotte Dornelas et Eliane Maman, à cette riposte du directeur éditorial de France Inter, Vincent Mellet.
00:35Vous vous souvenez, vous étiez là d'ailleurs, on en a parlé ensemble, cette vidéo dans un café prise entre, je le rappelle, Patrick Cohen, Thomas Legrand,
00:45en train de s'entretenir longuement avec deux responsables du Parti Socialiste, élaborant une stratégie pour faire gagner Raphaël Glucksmann, leur champion, manifestement, pour 2027,
00:54et barrer la route à Rachida Dati au municipal.
00:58Alors là, Vincent Mellet n'est pas content du tout.
01:00Il dit qu'on a consacré trop de temps, que ce soit CNews ou Europe 1, à ce sujet.
01:07Il pointe du doigt l'hostilité des médias de la galaxie Bolloré, c'est-à-dire le JDD CNews Europe 1.
01:13Il n'entend pas laisser ses bras croisés.
01:17Ce groupe est précisément la négation du pluralisme, qu'il nous reproche de ne pas assez défendre.
01:21Il est aussi la négation du métier de journaliste, puisqu'il considère que faire du journalisme, c'est faire de la politique.
01:27Vous faites de la politique, Charlotte ?
01:29Tout le monde fait de la politique.
01:31Tous les sujets que nous traitons toute la journée sont politiques, on va arrêter de se mentir.
01:35Simplement, nous ne faisons pas de la politique partisane, contrairement,
01:37et je trouve stupéfiant le culot des autorités de France Télévisions et de Radio France d'ailleurs,
01:46depuis quelques jours, puisque initialement, la vidéo précisément montrait deux journalistes et par ailleurs éditorialistes
01:53non pas faire de la politique, mais faire de la stratégie électorale partisane au profit du Parti Socialiste.
01:59Et à la limite, en leur nom, on pourrait déjà s'en émouvoir,
02:03mais au nom de France Inter, puisque Thomas Legrand, je le rappelle,
02:06dans cette vidéo, en cas d'un second tour entre Raphaël Glucksmann et Marine Le Pen,
02:11il s'interroge sur le comportement du centre-gauche et du centre-droit,
02:14et il dit « mais bon, on a un avantage, ils écoutent en masse, je cite, France Inter ».
02:18Donc c'est bien la preuve.
02:19Dans le marais, Charlotte D'André, dans le marais.
02:21Le marais et la France, ça aussi, quel mépris pour la France quand même,
02:24parce qu'on apprend par cette occasion que...
02:26Mais donc, il explique lui-même qu'ils se servent, en tout cas, tous les deux,
02:31puisque Patrick Cohen, qui est silencieux, ne désapprouve pas les propos de son confrère.
02:36Il explique que le micro de France Inter, en l'occurrence, eux deux, s'en servent.
02:40Et je note avec les réactions de Radio France et de France Télévisions
02:45qu'apparemment, ils ne sont pas les seuls, puisque personne n'y voit de problème déontologique.
02:49Bon, très bien.
02:49Donc là, la révolte de France Télévisions ne se fait pas,
02:53et de Radio France, ne se fait pas sur les propos eux-mêmes qui sont tenus,
02:57mais sur le messager, comme d'habitude.
02:59Ils ont tapé initialement sur l'incorrect, puisque quand on monte la lune, il regarde le dos.
03:04Oui, je vous passe le langage fleuri.
03:04Vous avez vu de l'édito de François Morel sur France Inter.
03:08Voilà.
03:09Et tout est permis, dès lors que vous avez diabolisé votre adversaire, il n'y a plus de problème.
03:13Donc nous nous retrouvons à faire...
03:15Je note simplement deux différences majeures à destination de ce monsieur.
03:19La première, c'est qu'en l'occurrence, on parle d'un service public
03:22qui se doit, au minimum, l'honnêteté, sinon la neutralité des journalistes.
03:26Mais c'est dans leur cahier des charges, Charlotte, la neutralité...
03:29Mais au minimum, la neutralité est très difficile à apprécier de manière générale.
03:33Nous sommes tous des journalistes, nous avons tous un regard sur les choses, etc.
03:35Donc, en général, c'est compensé par le pluralisme.
03:38Mais au minimum, si la neutralité est parfois difficile à apprécier, j'en conviens,
03:44la neutralité partisane, elle, devrait être exigée.
03:46Or, c'est elle qui était en jeu dans les révélations de cette vidéo.
03:50Et la deuxième chose, c'est que, contrairement à un groupe privé, en l'occurrence,
03:55qu'il vise, il y a cette exigence-là.
04:00Pourquoi ? Parce qu'ils sont payés par l'intégralité des Français.
04:03Et d'ailleurs, dans le JDD, on a sorti un sondage la semaine dernière, dimanche dernier,
04:06disant, par exemple, que 25% des auditeurs de Radio France votent Rassemblement National.
04:12Oui, j'aimerais que ce monsieur nous commande cette information.
04:14J'aimerais que ce monsieur nous commande ce sondage et nous explique quelle place ont donc ces électeurs
04:23vis-à-vis des deux journalistes, en l'occurrence, qui expliquent faire le travail du Parti Socialiste.
04:28Et la deuxième chose et la deuxième différence de taille, c'est qu'en l'occurrence,
04:32ce monsieur, nous lui réitérons une invitation cordiale à venir débattre du, par exemple,
04:37qu'est-ce qu'un journaliste, sur le plateau d'Europe 1, je pense que vous ne serez pas en désaccord,
04:42ou sur le plateau de CNews, ou dans les pages du JDD.
04:44On fait ce débat quand il veut.
04:46A l'inverse, nous ne sommes pas vraiment invités à le faire, nous autres, sur les plateaux de France Inter.
04:51Donc, la censure, peut-être beaucoup, mais en tout cas, la volonté ou l'absence de contradiction sur ce sujet précis
04:59n'est pas de notre fait.
05:01Ils refusent l'invitation libre à eux, mais qu'ils ne viennent pas pleurnicher derrière sur l'absence, on va dire, de leurs parents.
05:07Avant de parler économie, un petit mot, justement, sur une petite réponse que vous souhaitez faire,
05:11au directeur éditorial de France Inter ?
05:12Non, vous savez, aux Etats-Unis, il y avait eu d'énormes polémiques lors de la droitisation de Fox News,
05:16et un nombre important d'universitaires avaient estimé que, si, par exemple, Donald Trump avait pu accéder au pouvoir,
05:21c'était précisément parce qu'il avait eu un bras médiatique armé avec Fox News.
05:25Et il y avait eu des enquêtes scientifiques, plus ou moins précises,
05:29qui avaient comparé la progression du Parti Républicain par rapport à deux moments,
05:33c'est-à-dire un moment où, dans un district électoral, Fox News n'était pas diffusé, n'était pas encore diffusé,
05:38et un moment où Fox News avait été introduite.
05:40Et il était ressorti de ces enquêtes, assez sérieuses, qui avaient été faites,
05:43que la part électorale du Parti Républicain pouvait, à l'arrivée de Fox News dans un district, progresser de 0,5 points.
05:49Il y avait une autre enquête, encore plus poussée, qui avait calculé la progression du Parti Républicain
05:54si Fox News avançait dans la position des chaînes, donc était plus près du numéro 1 sur la télécommande.
06:00Lorsque Fox News avance d'une position, le Parti Républicain avance de 0,2 points.
06:05Donc, on voit qu'il y a un tout petit peu de constructivisme, mais qu'en réalité, c'est quand même un effet extrêmement limité,
06:09et on renverse complètement la chose.
06:11Ce ne sont pas les médias qui dictent aux électeurs ce qu'il faut penser.
06:14Si un média a du succès, c'est parce que l'opinion estime que ce média-là est intéressant.
06:18Ça se fait dans ce sens-là.
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1:12:27
À suivre