Selon une note transmise à des journalistes, Bercy chiffre à 51 milliards d'euros la hausse de la dette l'an prochain si aucune économie n'est faite. Le déficit pourrait ainsi atteindre 6,1 % du PIB.
00:00Bon ben voilà, retour à la case départ, Emmanuel Lechypre, on est dans la même situation qu'il y a un an, on se retrouve une nouvelle fois sans gouvernement alors qu'on doit élaborer le budget pour 2026 et alors que réduire les déficits va demander beaucoup d'efforts.
00:12Oui effectivement des efforts évalués par une note alors entre guillemets secrète de Bercy puisque cette note elle a quand même été envoyée à plusieurs journalistes mais enfin cette note il faut bien reconnaître qu'elle fait froid dans le dos puisque si on laisse filer les dépenses de l'état des collectivités locales et de la sécurité sociale sans les freiner et bien ces dépenses augmenteraient de 3% l'an prochain tiré par l'augmentation des dépenses de santé par les retraites et par la charge croissante.
00:42de la dette. Le problème c'est que les recettes fiscales qu'on met en face elles augmenteraient deux fois moins vite que les dépenses 1,7% environ en ligne avec l'activité.
00:54Le résultat c'est que le déficit se creuserait mécaniquement d'environ 25 milliards d'euros. En clair sans effort budgétaire le déficit ce sera plus de 6% du PIB l'an prochain alors que François Béroud prévoyait plutôt 4,6%.
01:10ça fait quand même un écart de 50 milliards de déficit. 50 milliards pour vous donner un ordre d'idée c'est le budget de la police et de la justice cumulée.
01:18C'est colossal. Imaginons que la situation s'enlise et qu'aucun budget ne soit voté. Quelles conséquences ?
01:24Alors il y avait déjà eu une adoption tardive du budget 2020 début février avec l'application temporaire d'une loi spéciale mise en oeuvre après la chute du gouvernement Barnier.
01:36Alors ça pourrait se reproduire si pour une raison ou pour une autre. Mais je laisse les conjectures politiques à Anne.
01:43Si par exemple on avait un Premier ministre introuvable malgré les promesses d'avoir un Premier ministre rapidement,
01:50s'il y avait une dissolution qui ne débouche sur rien, le budget 2026 tarderait à être voté.
01:56Et là ce sont les grandes lignes du budget 2025 qui s'appliqueraient avec un État.
02:00Alors ne vous inquiétez pas, les fonctionnaires seraient payés, tout ça.
02:02Mais l'État tournerait au ralenti. Pas de nouvelles dépenses possibles, des retraites gelées.
02:07Et puis l'impôt sur le revenu qui mécaniquement augmenterait.
02:10Et très rapidement, quel est le scénario le plus probable ?
02:13Le scénario le plus probable, c'est un gouvernement, un peu de coalition qui réussit à faire voter un budget moins rigoureux que celui de François Béroud et ses 44 milliards d'économies.
02:23Mais plus rigoureux que la proposition socialiste de 22 milliards.
02:27Il y en a qui ne passeront pas à travers les mailles du filet.
02:28Par exemple ce sont les plus fortunés.
02:31On peut penser que dans cette situation, la réforme des retraites serait maintenue à 64 ans.
02:34Mais avec des aménagements pour les carrières longues, etc.
02:37Et puis des réductions de dépenses, mais les grands postes qui seraient préservés, santé, éducation.
02:41Pas de shutdown dans l'américaine, mais des perspectives bien sombres tout de même.
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