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  • il y a 3 mois
C’est la rentrée scolaire dans les universités américaines, et l’heure d’accepter que l’été est fini. Mais pour certaines, c’est une excellente nouvelle : il est enfin temps d’intégrer une sororité.

Si les sororités sont un élément essentiel de la vie universitaire américaine depuis le XIXe siècle, ce n’est que récemment que la phase de recrutement des “sœurs”, la “Rush Week”, est devenue un événement annuel. Pour les jeunes aspirantes, il est bien souvent synonyme d’espoir, mais aussi de stress.

Explications en vidéo.

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Transcription
00:00La rentrée à l'université d'Alabama, aux Etats-Unis, ça ressemble à ça.
00:08Enfin, la rentrée des sororités, plus précisément.
00:10Ces organisations exclusivement féminines,
00:12qui servent surtout à prendre part à la vie sociale du campus et à faciliter le réseautage,
00:17sont un aspect important de la vie étudiante américaine depuis plus de 150 ans.
00:21Mais en 2021, la phase de recrutement des sœurs, la Rush Week, a explosé sur les réseaux sociaux.
00:26Tous les ans au mois d'août, les fils TikTok se remplissent de danses synchronisées,
00:30de tenues assorties spéciales Beat Day, jour de recrutement des sororités,
00:33et de jeunes femmes avides de faire bonne impression dans leur cadre de sororité,
00:37raconte le quotidien américain The Washington Post.
00:40Sur les hashtags Rush Week ou Rush Talk, qui comptent plusieurs millions de posts et quelques milliards de vues,
00:45on peut voir les jeunes étudiantes participer à des épreuves pour intégrer la sororité de leur choix.
00:49Elles tentent de se faire remarquer, grâce à leur apparence ou leur sociabilité,
00:52passent un marathon d'entretien avec des membres pour vérifier qu'elles ont bien cerné l'état d'esprit,
00:57ou prennent part à des chorégraphies, filmées devant d'immenses maisons de sororité d'avant-guerre,
01:01mettant en scène des membres vêtus de tenues assorties,
01:04une avalanche de cheveux blonds et de dents d'un blanc éclatant,
01:07et qui peuvent désormais récolter des millions de vues,
01:09observe la correspondante du Times à New York.
01:16Résultat, depuis deux ans, ces organisations connaissent une forte augmentation du nombre de candidatures.
01:21Les marques, elles, profitent de l'engouement et proposent des partenariats aux sœurs les plus suivies.
01:25Les sororités sont devenues des usines à influenceurs, résume the Times.
01:29C'est peut-être pour cela que sur les grands campus du Sud, comme en Alabama ou au Texas,
01:33le recrutement est devenu un sport olympique,
01:35avec 2000 à 3000 jeunes femmes en lice pour quelques places seulement, raconte The New York Post.
01:40En fait, la compétition est si rude que les candidates,
01:42que l'on nomme les potentiels new members, potentiels nouvelles membres ou PNM,
01:46déboursent un paquet d'argent auprès de consultants pour établir toute une stratégie.
01:50Les jeunes filles sont accompagnées à chaque étape, CV, l'aide de motivation,
01:54audits de garde-robe et coach pour développer des compétences conversationnelles,
01:58explique The New York Post.
01:59Les membres de sororités parlent avec 80 plus des filles par jour.
02:03Si l'unique chose qu'elles vous rapprochent de votre conversation est que vous avez roulé,
02:07et que vous avez brûlé votre tête, vous n'allez pas vous rapprocher.
02:11Le recrutement est concernant de l'histoire, de la connexion et de la stratégie.
02:15On leur conseille aussi d'être très vigilantes sur les mots qu'elles emploient,
02:18avec certains sujets à ne surtout pas aborder, raconte The Cut.
02:21Ces écueils de discussion sont classés dans une liste à ne pas faire dans le manuel de recrutement.
02:26Les sujets politiques sont évidemment à bannir.
02:28Une fois intégrées, elles font face à une énorme pression pour représenter la culture de la sororité,
02:48et chacun de leurs posts sur les réseaux sociaux est soumis à l'approbation de l'organisation, raconte le Times.
02:53Qui plus est, les sororités sont associées à l'élite et à l'exclusivité.
02:56Elles sont un indicateur de classe, de richesse, et historiquement réservées aux blanches, explique The Times.
03:02Résultat, aucune étudiante noire n'a été admise dans une sororité de l'Alabama avant 2013.
03:07Quant aux frais d'adhésion et de logement, jusqu'à 5000 dollars, 4300 euros par semestre,
03:11ils sont inaccessibles aux plus modestes encore aujourd'hui.
03:14En plus de tout cela, il existe un coût émotionnel.
03:17Le prix de l'assimilation, le stress de l'évaluation permanente et la peine d'être rejetée, souligne encore le Times.
03:23Nombre de celles qui ne sont pas acceptées ont raconté être tombées en dépression.
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