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  • il y a 7 semaines

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Sport
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00:00Ah Magic Johnson !
00:29Le contrôle du tempo, le plaisir de faire briller son allié, et par-dessus tout, la soif de victoire, en somme, l'art de dominer, avec le sourire.
00:40Magic, c'est l'incarnation du Showtime qui a fait vibrer les fans des Lakers pendant plus d'une décennie, contre-attaque fulgurante, vision de jeu surprenante, caviar plus délicieux les uns que les autres, Magic Johnson aura donné envie à beaucoup d'entre nous de le copier, pourtant personne n'est capable de l'imiter, et encore moins de l'égaler.
00:59Mais pourquoi est-il si unique dans l'histoire du basketball ? A quel moment a-t-il mis tout le monde d'accord ? Comment s'est construite la trajectoire dorée de cette icône ? Voici quelques éléments de réponse.
01:1113 saisons NBA, 13 saisons avec une tunique faite d'or et de pourpre, les Lakers ont construit leur légende en partie autour de Magic Johnson.
01:33L'emblématique maestro, lui, n'attend personne pour écrire sa propre histoire. Revenons aux prémices d'une carrière d'exception.
01:41La coupe afro, le sourire, jusqu'aux oreilles, il a tout d'un membre des Jackson 5. Pourtant, c'est avec un ballon orange qu'Urvin Johnson fait le spectacle.
01:55En 1977, le gymnase de l'Everett High School voit éclore un joueur fabuleux. Lansing est la capitale de l'état du Michigan, c'est aussi le berceau d'Urvin Johnson, né en 1959 et quatrième enfant d'une famille de 9 bambins.
02:09Déjà double champion du district de Lansing au collège, le bonhomme tient une réputation dans les environs.
02:16Le légendeur George Gervin, vedette des Spurs dans les années 70 et lui aussi issu du Michigan, peut en témoigner.
02:23Il a souvent l'occasion de tâter le ballon avec le jeune Ervin lorsqu'il est de passage dans le coin et dès le premier contact.
02:30V. Iceman a su qu'il avait affaire à un talent générationnel.
02:33Au lycée, l'adolescent a du mal à se sentir à l'aise.
02:59La politique d'intégration de l'époque envoie un certain nombre d'afro-américains dans les établissements fréquentés par une majorité de blancs.
03:07Ervin est alors l'un d'entre eux.
03:09Dans l'équipe de basket d'Everett, ses coéquipiers le privent souvent du ballon, le boycottent.
03:14Bref, ils lui font bien ressentir ses différences.
03:17La recette du garçon est alors de travail et de performance pour gagner sa place et le respect de ses coéquipiers.
03:25Lors de sa deuxième saison à Everett, c'est la révélation.
03:28Ervin a pour habitude de noircir les feuilles de stats, alors après un match à 36 points, 18 rebonds et 16 assists, il est approché par Fred Sabli Jr.
03:38Ce journaliste du journal de Lansing, lui, propose le surnom le plus indélébile de l'histoire, Magic.
03:45Sa mère, alors de confession chrétienne, n'accueille pas bien cette proposition.
03:49Pour elle, c'est carrément un blasphème.
03:52Mais rien n'y fait, son fils est un véritable magicien et le surnom prend de l'importance.
03:59Tellement d'importance que bon nombre de fans ignorent que Magic s'appelle en réalité Irvin Johnson.
04:07Dernière année au lycée, il est temps de terminer en beauté.
04:11Irvin Magic Johnson saccage les équipes adverses à coups de 28,8 points et 16,8 rebonds de moyenne.
04:18Everett remporte 27 de ses 28 matchs de championnat cette année-là et se hisse jusqu'en finale de l'état du Michigan.
04:25Face au lycée de Brother Rice, Magic se sert de sa taille pour dominer dans la raquée.
04:29A l'époque, il évolue comme pivot.
04:37Et on y reviendra, cette faculté lui a bien servi au début de sa carrière en NBA.
04:43Il sait déjà remonter le ballon à toute vitesse et aussi distribuer à merveille.
04:47Lors de cette finale, Kevin Smith force une prolongation grâce à ce tir, miraculeux.
05:01Mais c'est bien Magic qui repart avec le titre de champion du Michigan au terme d'un match où il plante 34 points.
05:18De titre au collège, un au lycée.
05:21Irvin Johnson a l'air plutôt doué pour ce sport qu'on appelle le basketball.
05:31Sa carrière universitaire se déroule en toute logique à la fac de Michigan State.
05:45Équipe de cœur de son père, Irvin Senior.
05:48La rencontre avec Jude Heathcote marque un tournant dans la carrière de Magic.
05:52Le coach d'Espartan a une révélation.
05:55Il veut l'installer au poste de meneur.
05:57Magic suit alors des études en communication et fait en même temps ses gammes en NCAA.
06:03Il tourne tout bonnement à 17 points, 7 rebonds et 7 assists pour sa première saison
06:07et gagne le titre de la Big Ten Conférence qui regroupe les plus grosses universités du nord-est américain.
06:13Michigan State se hisse même en quart de finale de la March Madness, tournoi final du basket universitaire.
06:19Mais pas de bol, les Spartans se heurtent à Kentucky, futur vainqueur du tournoi.
06:25Ce n'est que partie remise car la deuxième année de Magic Johnson au niveau universitaire est tout simplement excellente.
06:31A 19 ans, il amène les Spartans en finale de la March Madness,
06:35se fendant notamment de deux triples doubles lors du tournoi final.
06:39C'est simple, avant lui seul Oscar Robertson avait claqué un triple double lors de la March Madness.
06:45Plutôt sympa comme référence.
06:46Sans le savoir, le pur produit du Michigan est alors opposé pour la toute première fois de son histoire
06:53à son plus grand rival, un certain Larry Bird.
06:57C'est la première des quatre finales nationales entre ces deux êtres que tout semble opposer,
07:01mais que le génie et l'envie de gagner réunissent.
07:04Avec sa bonne dégaine de fermier, sa petite moustache, Larry grandit dans la campagne au fond de l'Indiana.
07:10A la fac d'Indiana States, il écrase tout sur son passage en cette année 79.
07:15Son équipe est invaincue sur la saison,
07:17et Larry Bird est proclamé comme joueur universitaire de l'année par tous les médias américains.
07:2235 millions de personnes sont suspendues devant leur téléviseur ce soir-là.
07:27Les Spartans de Magic Johnson font face au 6K morts de Larry Bird,
07:31pour ce qui reste toujours aujourd'hui le match de basket universitaire,
07:34le plus regardé de l'histoire.
07:36Au bout du compte, Michigan State fait chuter Indiana State 75 à 64.
07:51Magic compte 24 points, 7 rebonds et 5 passes,
07:54le jeune homme porte son université sur le toit des Etats-Unis pour la première fois de son existence,
07:59et repart en prime avec le trophée de Most Outstanding Player, ou meilleur joueur du Final Four.
08:04Allez, un petit résumé ne fait pas de mal,
08:07il est donc deux fois champion du district de Lansing au collège,
08:10champion de l'état du Michigan au lycée,
08:13et vainqueur de la NCAA à l'université.
08:15On ne peut pas faire bien mieux avant d'entrer en NBA.
08:18Car oui, après le triomphe à l'échelon universitaire,
08:26il est grand temps de s'attaquer au stade de la NBA.
08:31Et la carrière du meneur de 2m06 se joue alors à pile ou face.
08:36Ouais, laisse-moi t'expliquer,
08:46à l'époque, le premier choix de la draft est attribué à la plus mauvaise équipe de l'Ouest,
08:50ou à la plus mauvaise équipe de l'Est.
08:53Et pour départager les deux cancres de la saison précédente,
08:56tout se décide avec une pièce.
08:58Les Lakers possèdent alors le premier tour de draft du Jazz de la New Orleans,
09:02et jouent le premier choix de la QV79 contre les Bulls de Chicago.
09:07Deux options pour deux destins bien différents,
09:11car Irvin Johnson tient un plan de carrière élaboré.
09:14Soit Chicago obtient le premier choix,
09:16et Magic reste un an de plus à la fac.
09:19Soit les Lakers prennent le first pick,
09:21et le talent quitte le Michigan pour amener tout son bagage en Californie.
09:26LA rafle la mise,
09:28négocie avec le prodige un contrat avoisinant les 500 000 dollars par saison,
09:32et choisit Magic Johnson le 25 juin 1979.
09:44Le garçon devient alors le premier underclassman de l'histoire de la NBA,
09:49soit le premier à être first pick sans avoir effectué sa dernière année à la fac.
09:58En début de vidéo, je te parlais de la folle envie de gagner de Magic,
10:15et elle s'illustre parfaitement dès son premier match dans la grande ligue.
10:19Le rookie ne voulait quitter la fac que pour rejoindre les Lakers et le monstre,
10:24qu'est Karim Abdul-Jabbar,
10:25et dès sa première sortie,
10:27le bonhomme montre ses capacités.
10:3026 points,
10:318 rebonds,
10:314 passes,
10:32sauf qu'avec 2 secondes restant au compteur,
10:35LA est menée d'un point par les Clippers de San Diego.
10:37Karim sort l'arme fatale qui fait transpirer toute la NBA de l'époque,
10:43son skyhook,
10:44pour offrir le succès aux Angelinos sur le gong.
10:57Instinctivement, Magic lui court dans les bras,
10:59et regarde à quel point ce bonhomme est heureux.
11:01Karim se souvient très bien de ce moment.
11:11En bon trentenaire qu'il est,
11:38le Big Fella rappelle aux gamins de 20 ans qu'il reste,
11:40tout simplement 81 matchs.
11:42Enfin, un peu plus que ça,
11:44puisqu'avec ce duo mythique,
11:46LA se qualifie évidemment pour les playoffs.
11:50Le premier exercice en NBA de Magic Johnson
11:53se déroule pour le moins plutôt bien.
11:55Le numéro 32 est sélectionné comme titulaire pour le All-Star Game 80,
12:0011 ans que la NBA n'avait plus vu un rookie débuter le match des étoiles,
12:04depuis Elvin A's en 1969.
12:06Le gamin du Michigan ne réalise évidemment pas son meilleur All-Star Game,
12:11il est même éclipsé par son mentor, George Garvin.
12:14La vedette de San Antonio rayonne avec 34 pions et 10 rebonds,
12:19il est logiquement élu MVP de la rencontre,
12:21avec le succès de l'équipe Est.
12:23Car ouais, à l'époque, les Spurs étaient bien à l'Est.
12:26Les Lakers terminent la saison 79-80
12:30avec un excellent bilan de 60 victoires pour 22 défaites.
12:34Karim Abouljabar obtient alors son sixième et dernier titre de MVP.
12:39Magic Johnson régale lui aussi.
12:4118 points, 7 rebonds, 7 caviards et 2,4 ballons volés chaque soir,
12:46le maestro est dans le top 10 de la ligue en passe-dé et en interception.
12:50Mais surtout, il redonne le sourire aux amateurs de basket californiens
12:54qui, il faut l'avouer depuis quelques années,
12:57tiraient un peu la gueule.
12:58C'est nos loupes-passes, c'est à l'éhoop depuis le milieu de terrain
13:00ou encore c'est passe-laser pour rendre inutiles les prises à trois adverses.
13:04Magic révolutionne déjà le basket,
13:07le showtime est bien en marche.
13:09Pourtant, ses prouesses ne suffisent pas pour être élus rookie de l'année,
13:13car un autre bonhomme issu d'Indiana State
13:15le prive de cette distinction en portant les Celtics
13:18vers le meilleur bilan de toute la ligue.
13:23Tu l'as compris, ce gars c'est Larry Bird.
13:33Après une première saison régulière bien réussie,
13:36qu'en est-il de la première campagne de play-off de Magic Johnson ?
13:40Exemptés du premier tour à la faveur de leur meilleur bilan à l'ouest,
13:43les Angelinos jouent les Suns du virevoltant Paul Westphal
13:47en demi-finale de conf.
13:48Le game 2 de la série est historique,
13:51Abdul-Jabbar, Magic, Jamal Wilks et Norm Nixon
13:54forment alors les 4 fantastiques des Lakers.
13:57Et lors de ce match, ils inscrivent tous au moins 25 points
14:00à plus de 50% au tir.
14:02En face, Westphal et ses 37 pions ne sont pas suffisants.
14:07Magic enregistre même son premier triple-double en play-off
14:09avec 25 points, 13 rebonds et 11 assists, rien que ça.
14:12L.A. s'impose alors 131 à 128 au bout de la prolongation,
14:17les Purple and Gold évincent ensuite Phoenix en 5 matchs,
14:20Karim domine fortement la série
14:22avec une moyenne de 32 points, 11 rebonds et presque 3 contre.
14:27Lors de cette série, Magic devient lui le 3ème joueur de l'histoire
14:30à tourner en triple-double de moyenne
14:32en compagnie d'Oscar Robertson et du monstre Will Chamberlain.
14:36Le plein de confiance est fait, direction la finale de conférence
14:40pour retrouver un adversaire coriace.
14:42Les Supersonics de Seattle sont champions en titre
14:45et ils ont même éliminé les Lakers lors des deux dernières saisons.
14:49Il y a là, histoire d'orgueil.
14:52Pas de véritable superstar, mais du talent tout de même
14:54et une véritable harmonie collective insufflée par leur coach,
14:58Lenny Wilkins.
14:58La bande de Gus Williams, Dennis Johnson, Jack Sigma
15:02ou encore la gâchette Fred Brown est bien rodée.
15:06Alors, le plan de LA est simple,
15:08être plus agressif que Seattle en défense
15:10et jouer les contre-attaques à une vitesse supersonique.
15:14Et ça, Magic Johnson sait brillamment le faire.
15:19Le Game 2 de cette confrontation est l'exemple parfait
15:21de l'amour que porte le numéro 32 des Lakers pour le basket.
15:25LA se remet d'une cruelle défaite d'un point lors du premier match.
15:33La flotte offensive sifflée contre Abdul-Jabbar à deux secondes de la fin
15:36qui permet à Jack Sigma de faire gagner ses Sonics
15:39est encore dans toutes les têtes.
15:44La tête de Magic, elle, est tout simplement brûlante
15:48à l'entame d'une rencontre déjà cruciale.
15:5138 degrés de fièvre pour le rookie.
15:52Pas d'inquiétude, le gamin de Lansing s'en sort
15:55avec un triple-double et Los Angeles égalise.
15:59Derrière, Seattle ne résiste pas à la force de frappe de Los Angeles.
16:03A tel point que Magic se permet une petite dédicace à ses parents
16:06en préambule du dernier match de ses finales de conférence.
16:09Au final, nouvelle accolade entre Karim et Magic,
16:18la série est dans la poche des Lakers.
16:20Le duo n'est plus qu'à quatre victoires de boucler une saison déjà historique.
16:25Alors à l'ouest, Abdouljabbar domine.
16:38Mais la star de la conférence Est, l'icône du basketball de l'époque,
16:42c'est Julius Irving.
16:44Le docteur est l'emblème de la défunte ABA
16:47avant de devenir le grand artisan de l'âge d'or des Sixers
16:50entre la fin des 70s et le début des années 80.
16:53En 77, Irving conduit Philly en finale dès sa première saison NBA.
16:59Il remet donc cela, trois ans plus tard en écartant les Bullets de Washington,
17:04les Hawks d'Atlanta, puis les Celtics de Boston.
17:08Oui, oui, on était tout près du volume 2 des finales savoureuses
17:11entre Larry Bird et Magic Johnson.
17:13Enfin, tout près, c'est un bien grand mot,
17:15car malgré trois premières rencontres serrées,
17:18les Six du rookie de l'année craquent sur la fin
17:20et perdent 4-1 au profit de Philadelphie.
17:23Les Lakers de Karim et Magic font ainsi face au fric Julius Irving
17:32et à sa troupe de soldats tels que Maurice Cheeks,
17:35Daryl Dawkins ou le Rock, Caldwell Jones.
17:39Sauf qu'avant la venue de Moses Malone en 82,
17:41Philadelphie ne peut rien faire,
17:43et je dis bien rien, contre Karim Abdul-Jabbar.
17:46Le Big Fellas régale en attaque avec 33 points de moyenne lors de ses finales
17:50et se montre carnassier en défense avec 13,5 rebonds et 4,5 contres, autoritaires.
17:57Le meilleur marqueur de l'histoire de la NBA est évidemment le joueur clé de l'ensemble de ses finales 80.
18:03Même le coach des Sixers, Billy Cunningham, en vient à déclarer
18:07« On a vite conclu qu'on n'arriverait juste pas à le contenir, Karim ! »
18:11Sacré aveu de faiblesse, l'air de rien.
18:14Alors voilà le détail des premières finales de l'histoire de Magic Johnson en NBA.
18:19Lors du Game 1, tout roule pour Los Angeles.
18:21Le Forum d'Inglewood assiste à une victoire 109 à 102.
18:26Les Lakers lancent bien leur finale.
18:28Magic frôle le triple double avec 16 points, 9 rebonds et 10 passes,
18:32tandis que Karim survole la rencontre, 33 points, 14 rebonds, 5 passes, 6 contres.
18:39C'est beaucoup pour celui qui incarne la même année, le copilote Roger Murdoch.
18:43Dans « Y a-t-il un pilote dans la vie ? »
18:45Le deuxième opus des finales est bien différent.
19:08Phyllis rebelle dans le sillage du trio Dr. J, Double D et Mo.
19:13Les 38 unités de Karim et la nouvelle maestria de Magic n'y peuvent rien.
19:17C'est le sixième homme Bobby Jones qui solde le succès des Sixers, 107 à 104.
19:43Le mythique spectrum de Philadelphie gronde d'ambition à l'aube du Game 3.
19:52LA se charge de refroidir la salle d'entrée.
19:54Plus 8 après 3 minutes de jeu, plus 13 à la fin du premier quartan,
19:58le match est dominé de bout en bout par les Angelinos.
20:02Karim continue son chantier avec 33 points et 14 prises.
20:06Magic n'a lui pas besoin de forcer son talent,
20:08mais nous gratifie toujours de sa créativité sans limite.
20:162-1 pour LA, le match 4 accouche d'une opposition serrée tout du long.
20:21Tandis que Magic Johnson maintient les Lakers à flot,
20:24Jules Herving voit le clutch time comme l'occasion de briller
20:27et accessoirement de nous sortir l'un des moves les plus iconiques de l'histoire.
20:32Le docteur sort un geste dantesque.
20:35Le temps s'arrête quand il est en l'air,
21:03le baseline move entre au panthéon de l'esthétique du basket.
21:08Aux premières loges, Magic ne peut s'empêcher d'admirer.
21:11Porté par cette intervention divine,
21:22les Sixers l'emportent sans 5, sans 2
21:24et reviennent à 2 victoires partout.
21:28Vient alors le Game 5,
21:30une histoire de sueur, d'envie et de coups.
21:33Bref, d'efforts collectifs,
21:35mais aussi d'une bataille au sommet entre les 2 superstars de la ligne.
21:38Car si Julius inscrit 36 pions,
21:41Karim en plante lui 40,
21:43assaisonnés de 15 rebonds et de 4 contres.
21:45A la baguette des Lakers,
21:47Magic réussit son premier triple double en finale NBA,
21:50mais la confusion créée par cet engagement sans borne
21:53de la part des deux équipes,
21:55trouble sa sérénité.
21:56Résultat, 10 pertes de balles,
21:59un bon quadruple double à la Westbrook,
22:01diront les mauvaises langues.
22:02En fin de 3ème quart,
22:04Abdul Jabbar se saccage la cheville sur cet action.
22:09La tension monte dans les tribunes du forum,
22:11l'inquiétude s'empare du banc des Lakers.
22:14Ce malheur est en fait le premier grand tournant
22:17de la carrière de Magic Johnson.
22:19Le meneur prend entièrement les rênes de l'équipe
22:21et à la surprise des générales,
22:23LA fait le trou en l'absence de Karim.
22:26Le légendaire pivot serre les dents
22:29et en guerrier qu'il est,
22:31il revient pour l'ultime carton.
22:32Malgré un gros coup de chaud de Julius Erving
22:34avec ses 16 points lors des 8 dernières minutes,
22:36le Big fait là bien le mot final
22:38et ses Lakers s'imposent 108 à 103.
22:42Plus qu'une victoire
22:43et les Angelinos seront sur le toit des Etats-Unis.
22:51Mais voilà une nouvelle qui fait peur.
22:54C'en est trop pour la cheville du géant
22:55Karim Abdul-Jabbar ne sera pas du voyage à Philadelphie
22:59pour le match 6.
23:05Nous voilà donc arrivés au 15 mai 1980,
23:09autrement dit l'éclosion de Magic Johnson
23:11aux yeux du très très grand public.
23:15Dans l'avion qui emmène les Lakers
23:16en direction de Philadelphie,
23:18un grand gaillard, un chef de meute,
23:20manque au premier.
23:21Karim est bien resté à Los Angeles.
23:23Alors, un garçon de 20 piges,
23:27première saison NBA,
23:29prend sa place en tête de gondole.
23:31Il décide de montrer la voix à ses coéquipiers,
23:34tous dégoûtés que le Big fait là ne soit pas de la partie.
23:37Le jeune Magic discute avec le coach Westhead,
23:40il se sent chaud pour débuter au poste de pivot
23:43lors de ce Game 6 décisif.
23:45Le scepticisme est de courte durée,
23:48car tu te souviens,
23:49Irvine a évolué au poste 5 au lycée,
23:52et comment dire,
23:53il enchaînait les carnages.
23:55Le changement inspire souvent la crainte,
23:57mais ce Magic est différent,
23:59et il est bourré de confiance.
24:00Dans un spectrum de Philadelphie bouillant,
24:08on pense d'abord à de l'intox,
24:10quand Magic explique en interview
24:11qu'il devrait bien jouer au poste 5.
24:13Et lors de l'entre-deux,
24:26la tendance est confirmée,
24:28le Big Man de ce match pour LA
24:29se nomme bien Irvine Johnson.
24:31Les observateurs sont évidemment abasourdis,
24:34très vite,
24:35ils deviennent admiratifs.
24:37En même temps, Magic force le respect.
24:3922 points en première mi-temps,
24:41une flopée de rebond,
24:42et carrément un hook à la Karim
24:44pour contrer la détente de Julou Servigne.
24:47La masterclass est en marche.
24:50Petit à petit,
24:51Magic reprend les bonnes habitudes,
24:53il aime bien avoir la gonfle en main,
24:55contre-attaque fulgurante,
24:57passe pour l'autre bonhomme de ce match
24:58qui est Jamal Wilkes,
24:59et sur un drive musclé,
25:01The Magic Man donne 14 unités d'avance à LA,
25:04les fans philadelphiens sont bouche bée.
25:07La bande de Dr. J se doit de réagir,
25:10après un sursaut d'orgueil,
25:11l'écart n'est plus que de plus d'eux
25:13pour les Lakers,
25:15à 5 minutes de la fin.
25:17Mais ce soir-là,
25:18la grâce touche Magic Johnson
25:20et son compère Jamal Wilkes,
25:21qui inscrit quand même 37 pions.
25:24Put-back, lay-up autoritaire,
25:26dunk bien saignant,
25:28Magic est bien la star de ces Lakers
25:30au cours de ce match 6.
25:32Plus de doute,
25:33l'absence de Karim Abdul-Jabbar
25:35est oubliée.
25:36Le rookie achève son clinique
25:38par une passe tout-terrain,
25:40puis inscrit ses 13e et 14e
25:43lancers francs du soir,
25:44en autant de tentatives.
25:46Score final,
25:47123 à 107.
25:50Le docteur devra se faire prescrire
25:51quelques cachets pour faire passer la pilule,
25:54car l'histoire est bien réelle.
25:56Un rookie de 20 ans,
25:57meneur de formation,
25:58débute en tant que pivot,
26:00et sort la performance considérée par beaucoup
26:02comme la plus aboutie de l'histoire des finales NBA.
26:0642 points,
26:0815 rebonds,
26:087 passes,
26:10pour une victoire sans accroc.
26:12Le premier titre de champion de la carrière,
26:14Magic,
26:14Dervin Johnson,
26:15est là.
26:16Pour couronner le tout,
26:17le gamin du Michigan
26:18est élu MVP des finales
26:20en honneur de sa masterclass décisi.
26:24Première saison en NBA,
26:26et Magic accomplit le rêve
26:27de tout joueur de basket
26:29soulever le trophée de champion.
26:32Le légendaire Rick Barry,
26:34désormais reporter pour CBS,
26:36la cosse dans les vestiaires
26:37et lui demande alors
26:38combien il compte en gagner de la sorte.
26:41About 20.
26:43Voilà qui définit bien Magic Johnson,
26:46un vainqueur né,
26:48destiné à dominer où qu'il passe,
26:51toujours le sourire au lait.
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