Passer au player
Passer au contenu principal
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Favori
Partager
Plus
Ajouter à la playlist
Signaler
Urgences : "Nous vivons une véritable dégradation du système" alerte le Dr Laurent Maillard
Sud Radio
Suivre
il y a 2 mois
Avec le Dr Laurent Maillard, chef des urgences de l'hôpital d'Agen-Nérac
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_A_LA_UNE-2025-09-04##
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Patrick Roger.
00:06
Il est 7h13, c'est à la une, comment vont les urgences ?
00:08
La Fédération Hospitalière de France annonce une tendance générale encourageante,
00:14
confirmant la dynamique entrevue à partir de 2023.
00:17
Je vous cite, évidemment, le texte et le communiqué d'hier,
00:22
après une enquête réalisée sur 277 sites publics.
00:27
Alors, comment ça se passe précisément sur le terrain ?
00:31
Nous sommes avec le chef des urgences de l'hôpital d'Agin, le docteur Laurent Maillard.
00:37
Bonjour.
00:38
Bonjour, monsieur.
00:40
Merci d'être avec nous.
00:41
Est-ce que vous constatez une amélioration également ?
00:45
Parce qu'il y en a certains qui sont plutôt dubitatifs avec cette conclusion
00:49
venant de la Fédération Hospitalière de France.
00:53
Je vais vous raconter notre été.
00:54
Nous, on a vécu une véritable dégradation du système.
00:59
La particularité de l'hôpital d'Agin, c'est de s'occuper du SAMU du Lot-et-Garonne,
01:05
mais également de la régulation médicale du GERS de 20h à 9h, 365 jours par an.
01:11
Donc, on a une bonne vision de deux territoires.
01:14
Et cet été, on s'est retrouvé avec des fermetures sèches de services d'urgence,
01:19
et pas obligatoirement de n'importe quel service d'urgence,
01:22
parce que, par exemple, au niveau du GERS, c'était carrément la fermeture du service d'urgence de Hoche
01:28
qui est l'établissement qui porte toutes les spécialités du territoire.
01:33
Ça veut dire qu'au niveau de la régulation, il fallait qu'on trouve des solutions pour les patients du GERS
01:38
sur des sites qui pouvaient se trouver à 80 km du lieu de prise en charge du patient.
01:45
Donc, avec des risques pas possibles pour les patients,
01:47
et une complexité de prise en charge pour les professionnels qui était insupportable.
01:53
Oui, c'est ça.
01:53
Donc, une situation de crise qui s'est aggravée, en quelque sorte, chez vous, à Agin, quoi.
02:00
Alors, un, elle s'est aggravée, mais surtout, elle est le prémice de ce qui va arriver.
02:05
C'est-à-dire qu'en gros, aujourd'hui, on a eu des évolutions réglementaires
02:09
qui vont faire que, demain, un certain nombre de services qui tiennent encore à travers de l'intérim
02:16
ne vont plus être en capacité de maintenir leur ligne médicale.
02:21
Donc, une fois de plus, avec des fermetures sèches de nouveaux établissements
02:24
qui n'ont peut-être pas fermé cet été,
02:27
parce que cette réglementation n'était pas encore mise en place partout,
02:30
mais qui, demain, vont fermer.
02:31
Donc, à Agin, où on a un service plutôt robuste,
02:35
faire face à ça, ça devient de plus en plus compliqué.
02:37
Oui, c'est ça.
02:38
C'est parce qu'il y a des fermetures d'urgence,
02:40
d'autres plus petits établissements,
02:43
et résultat, il y a un afflux plus fort chez vous, en quelque sorte.
02:47
C'est ça.
02:48
Si je résume, parce que ce n'est pas évidemment,
02:51
quand on n'a pas toutes les connaissances et les connexions,
02:53
de résumer la situation, docteur Laurent Maillard.
02:56
En fait, il y a deux points.
03:00
Le premier point, c'est effectivement le report de ces patients,
03:03
des services qui sont fermés vers les services qui restent ouverts.
03:07
Donc là, avec une complexité de prise en charge,
03:09
parce qu'en général, on n'a pas les dossiers de ces patients,
03:12
et ça devient nettement plus compliqué de prendre en charge ces patients
03:16
sans avoir l'ensemble de leur dossier médical.
03:19
Ça, c'est le premier point.
03:20
Mais le deuxième point, qui est celui de la régulation,
03:23
c'est trouver des solutions pour réorienter ces patients
03:25
vers des structures qui sont ouvertes et qui sont déjà sous l'eau,
03:29
qui vont être amenées à prendre en charge des patients
03:30
pour lesquels ils n'ont pas les dossiers non plus.
03:33
Donc on voit bien, on se retrouve dans un système
03:34
qui est totalement dégradé
03:36
et qui ne peut pas assurer une réelle qualité de prise en charge des patients.
03:40
Oui, c'est ça.
03:40
Alors quand on dit l'hôpital public est performant,
03:43
il est même ultra performant,
03:45
au regard des contraintes qu'il assume chaque jour.
03:48
Alors vous êtes d'accord avec ça ?
03:49
C'est-à-dire que vous êtes performant, probablement,
03:51
mais que vous n'en pouvez plus.
03:54
Alors, en fait, l'objet de notre activité,
03:58
c'est quand même de travailler dans des conditions de sécurité
04:01
pour assurer une prise en charge sécuritaire pour les patients.
04:04
Aujourd'hui, on n'est pas du tout là-dedans.
04:06
En fait, ce qu'on montre, c'est qu'effectivement,
04:08
on est en capacité de prendre en charge les patients.
04:11
On ne les prend pas dans le cadre
04:13
qui devrait être un cadre normal de prise en charge d'un patient.
04:16
Donc, en conclusion, je crois que vous avez lancé un ultimatum,
04:20
vous, à l'ARS, notamment, pour obtenir du renfort, c'est ça ?
04:25
Alors, en fait, ça n'a pas été tout à fait ça.
04:27
C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on se retrouve dans une situation
04:30
où, jusqu'à présent, ces services marchaient énormément avec de l'intérim,
04:35
ce qu'ils ne l'ont plus.
04:35
Nous, pour pouvoir faire face à tous ces dysfonctionnements cet été,
04:40
ce qu'on a décidé de faire,
04:41
c'est d'essayer de compléter nos tableaux en permanence
04:44
pour être sûr de pouvoir faire face
04:45
à tous les dysfonctionnements qui entouraient notre établissement.
04:49
Et c'est ce qu'on a dit, nous, au 18 août,
04:51
tout le monde avait fait son temps de travail.
04:52
C'est-à-dire que les 15 derniers jours du mois,
04:55
on les a faits sur la base du volontariat.
04:57
Et ce que l'on dit, nous, aujourd'hui,
04:58
on ne peut pas continuer à travailler sur la base du volontariat
05:01
sans aucun encadrement.
05:03
Donc, à un moment, il va falloir que les pouvoirs publics
05:07
se posent des véritables questions.
05:08
Il n'y a plus assez de médecins urgentistes en France.
05:11
Il faut qu'on préserve les gros services d'urgence.
05:13
On maintienne des services de proximité,
05:16
mais qui ne pourront plus ouvrir 24 heures sur 24,
05:19
ce qu'on appelle demain des antennes d'urgence,
05:21
pour regrouper vraiment les forces vives sur les gros centres.
05:24
Qu'un établissement comme Hoche ferme ses urgences,
05:28
alors qu'il y a un tout petit établissement à côté
05:30
qui reste ouvert et qui n'a aucune spécialité
05:32
pour prendre en charge les patients,
05:34
ce n'est pas possible.
05:35
On ne peut pas continuer comme ça.
05:36
Bon, c'est complexe, évidemment.
05:39
Et il devrait y avoir des autorités compétentes
05:41
qui devraient être capables de régler ça,
05:43
mais ça a l'air d'être bien compliqué.
05:44
Merci en tout cas, docteur Laurent Maillard.
05:46
Bon courage à vous,
05:47
chef des urgences de l'hôpital d'Agin-Nerac.
05:49
Et au passage, on salue évidemment
05:51
toutes les personnes qui travaillent dans les hôpitaux.
05:55
Je pense aux infirmières, aux infirmiers, aux médecins,
05:57
bien sûr aux personnels soignants dans son ensemble.
06:01
Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire
Recommandations
31:24
|
À suivre
Saturation des urgences, drames à l’hôpital : qui est responsable ?
Sud Radio
il y a 3 ans
27:48
Hôpital : Les urgences en pleine implosion en France
Sud Radio
il y a 11 mois
25:56
Victime d’un AVC, il raconte son parcours de miraculé
Sud Radio
il y a 2 mois
6:27
La mortalité infantile alarme en France
Sud Radio
il y a 7 mois
5:31
Les urgentistes de l'hôpital de Perpignan dénoncent "une situation plus que critique"
Sud Radio
il y a 9 mois
15:05
Urgences de France en grève : Où est passé le meilleur système de santé du monde ?
Sud Radio
il y a 1 an
5:56
Forte hausse des hospitalisations liées à la grippe hivernale
Sud Radio
il y a 10 mois
20:06
Hôpital public : mais où va l’argent investi ?
Sud Radio
il y a 2 ans
22:23
Urgences en détresse ou le « 15 », ligne de front des problèmes de société
Sud Radio
il y a 10 mois
5:29
Didier Raoult échappe à la radiation de l’ordre des médecins
Sud Radio
il y a 4 ans
5:21
Les autorités sanitaires alertent sur la drogue 'pète ton crâne', très consommée par les collégiens !
Sud Radio
il y a 9 mois
19:23
Migraines et maux de tête : traitements et conseils pour arrêter de souffrir - La santé en mouvement
Sud Radio
il y a 10 mois
6:10
François Bayrou favorable à "une régulation" de l’installation des médecins
Sud Radio
il y a 7 mois
13:56
Une médecin dénonce les problèmes de son hôpital, elle est démise de ses fonctions...
Sud Radio
il y a 2 ans
6:14
Les médecins étrangers en grève de la faim face au silence du gouvernement
Sud Radio
il y a 8 mois
25:40
Comment remettre la santé en état de marche ?
Sud Radio
il y a 7 mois
5:20
Un médico-bus sillonne la Lozère pour lutter contre les déserts médicaux
Sud Radio
il y a 5 mois
22:52
Philippe Juvin : "L’encombrement aux urgences tue"
Sud Radio
il y a 2 ans
4:22
Covid long : pourquoi la France peut faire beaucoup mieux
Sud Radio
il y a 2 ans
3:44
"Le tribunal médiatique représente un danger" dénonce Laurent Sebag, magistrat
Sud Radio
il y a 9 mois
22:57
Comment garder un cœur en bonne santé le plus longtemps possible ?
Sud Radio
il y a 9 mois
5:07
Pourquoi l’épidémie de grippe est-elle si violente cette année ?
Sud Radio
il y a 10 mois
7:04
Comment fonctionne une cure thermale ?
Sud Radio
il y a 6 mois
7:53
Volées, modifiées, fabriquées : pourquoi les ordonnances falsifiées explosent ?
Sud Radio
il y a 4 semaines
6:18
C'est inédit, des médecins à la retraite s’unissent pour ouvrir un centre de soins
Sud Radio
il y a 2 ans
Écris le tout premier commentaire