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  • il y a 3 mois

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00:01Le journal de 8h sur Europe 1, Fanny Marceau. Bonjour Fanny.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous. Marseille se réveille encore sous le choc.
00:08Hier après-midi, la police a abattu en pleine rue un homme, un Tunisien de 35 ans,
00:12armé de deux couteaux et d'une matraque qui venait de blesser cinq personnes.
00:17Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a salué hier soir le courage de ses agents de la police aux frontières,
00:22sans qui ce qui s'est passé, dit-il, aurait pu être encore plus grave. Bonjour Frédéric Michel.
00:27Bonjour Fanny, bonjour à tous.
00:28Vous êtes en direct de Marseille pour Europe 1.
00:31L'assaillant a été tué sous les yeux des badauds du cours Belzins à deux pas du Vieux-Port.
00:35Et dans le quartier où vous vous trouvez ce matin, c'est toujours la sidération Frédéric ?
00:40Oui, ce matin sur le cours Belzins, il n'y a plus aucune trace du périple criminel de ce Tunisien abattu devant un snac.
00:46L'Istanbul City, dont les rideaux en fer sont baissés.
00:50Les services de la voirie nettoient actuellement le cours.
00:52Le tram circule à nouveau sur cette artère très populaire.
00:56Il ali habite le quartier depuis près de 50 ans.
00:59Il faut faire attention avec tout ce qui traîne.
01:02Il faut que les gens deviennent sages.
01:04Ça l'est partout, la violence.
01:06Il y en a un peu partout maintenant.
01:07C'est pas rien qu'en France, c'est pas rien qu'en Marseille.
01:09Il ne faut pas baisser les bras.
01:11Né en Tunisie, âgé de 35 ans, l'individu abattu par un équipage de la police aux frontières en patrouille hier à Marseille a bien crié à la Ouagbar avant de menacer les policiers avec ses deux couteaux.
01:24Il était connu de la police et de la justice, notamment pour des affaires de violence intrafamiliale graves.
01:30Il aurait obtenu un non-lieu dans un premier dossier et aurait fait appel de sa condamnation dans un second.
01:35Il était sous contrôle judiciaire pour des faits récents, a précisé Bruno Retailleau.
01:39Et Frédéric, on en apprend un peu plus ce matin sur son profil à cet assaillant.
01:44Oui, exactement.
01:46C'est, comme je vous le disais, un homme qui était connu des services.
01:50Mais le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a aussi confirmé que ce Tunisien n'était pas radicalisé, mais qu'il était suivi.
01:57Le préfet de Leraud avait saisi l'autorité judiciaire à la fin du mois d'août pour signaler un certain nombre d'agissements.
02:05Et notamment, l'individu avait proféré des paroles antisémites devant la mosquée de Seth.
02:10En situation régulière sur le sol français depuis plusieurs années, l'auteur de ces attaques avait un permis de séjour valable jusqu'en 2032.
02:19Il n'était pas expulsable.
02:21Merci beaucoup Frédéric Michel en direct de Marseille pour Europe 1.
02:24La violence de cet homme et son instabilité était déjà connue des autorités, on l'entend, mais aussi de son entourage.
02:30Son ex-compagne, Sophie, craignait même qu'il ne la tue.
02:34Elle a accepté de témoigner chez nos confrères de CNews.
02:36Elle raconte notamment comment il est arrivé en France illégalement avant d'être régularisé.
02:40Écoutez.
02:41Il était venu de manière illégale.
02:44Déjà en Italie, il avait eu des problèmes avec la justice.
02:46Et il est parti d'Italie pour rejoindre la France, non de façon illégale.
02:53Alors je l'ai croisé en mars cette année.
02:56Je ne l'ai d'ailleurs sur le coup pas reconnu, puisque je l'ai aperçu avec une barbe vraiment très longue.
03:02Et donc, à ce moment-là, j'avoue que je me suis posé la question si c'était un signe distinctif de s'être radicalisé.
03:11Alors moi, de mon côté, on m'a demandé de déposer plainte, ce que j'ai refusé.
03:18Parce que j'avais tout simplement peur pour ma vie.
03:20Et je me disais que de toute façon, s'il découvrait que j'avais déposé cette plainte, il viendrait m'égorger devant ma maison.
03:28Voilà, il était mauvais.
03:30Le témoignage de Sophie au micro de CNews.
03:33Et quelques heures après l'attaque de cet individu, qui était arrivé en 2018 illégalement en France.
03:38Il avait fait un mariage blanc en 2020.
03:41Eh bien, il y a cette annonce surprise hier soir de François Bayrou.
03:43Oui, le Premier ministre consent à modifier l'AME.
03:47Il consentirait à modifier l'AME.
03:48On va rester prudent, l'aide médicale d'État, en réduisant le paquet des soins pris en charge pour les migrants illégaux.
03:54Les rhinoplasties, cure thermale, prothèses de genoux, accès gratuits à la PMA devraient disparaître.
03:59Demande de longue date de la droite qui dénonce le poids trop lourd de cette aide sur le budget du pays.
04:041,5 milliard d'euros cette année.
04:06Et c'est peut-être la dernière carte de François Bayrou pour tenter d'acheter le soutien du Rassemblement national lors du vote de confiance prévu lundi.
04:12Le chef du gouvernement se démultiplie pour tenter de sauver sa tête.
04:16Et pendant ce temps, Emmanuel Macron, lui, prépare la suite.
04:19Hier, le chef de l'État a reçu à déjeuner Édouard Philippe, Bruno Retailleau, Gabriel Attal, les principaux chefs du Bloc central et des Républicains.
04:26Objectif, trouver une issue à la crise politique, Maïlène Trémolet.
04:29Face à l'urgence, Emmanuel Macron élabore un scénario post-chute du gouvernement.
04:34Selon nos informations, le chef de l'État, qui rejette l'hypothèse d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale,
04:39appelle les chefs de partis, membres de la coalition gouvernementale, à tendre la main au groupe Liotte et surtout aux 66 députés du Parti socialiste.
04:48Le président leur a rappelé leurs responsabilités particulières et leur priorité à aller chercher une absence de censure.
04:55Son objectif, dégager une majorité pour sortir du schéma d'une Assemblée ingouvernable.
05:00Cette ouverture s'appliquerait également au nouveau gouvernement si François Bayrou venait à tomber.
05:04Selon un participant à la réunion, Emmanuel Macron pencherait désormais pour une nouvelle équipe gouvernementale la plus élargie possible.
05:12Quant au futur Premier ministre, un conseiller explique, l'idéal serait quelqu'un issu du Bloc central et capable de parler au PS.
05:19Un équilibre difficile à trouver puisque les Républicains pourraient choisir de ne pas se fondre dans un Bloc central tourné vers la gauche.
05:26A ce stade, Bruno Retailleau se prononce contre tout accord gouvernemental avec les socialistes.
05:31Maïlène Trémolet, Bruno Retailleau qui, comme le président du Sénat,
05:34Gérard Larcher appelle à soutenir François Bayrou afin d'éviter le chaos politique.
05:38Avis que ne partage pas Nicolas Sarkozy.
05:40Dans le Figaro, ce matin, l'ancien président de la République estime que dissoudre est la seule solution, la seule clarification possible, dit-il.
05:47Vous écoutez Europe 1 matin, il est 8h07.
05:49L'éducation nationale est-elle assez ferme avec les élèves violents et menaçants ?
05:54La question se pose à Grandville, dans la Manche, en cette rentrée.
05:56Depuis lundi, les enseignants du lycée Julio de la Morandière sont en grève.
06:01Le rectorat a accordé un sursis à un élève pourtant exclu, définitivement il y a quelques mois, pour avoir menacé de mort l'une de ses profs.
06:09Il lui est donc permis de revenir en cours dès aujourd'hui.
06:12Bonjour Théo Grévin.
06:13Bonjour Fanny, bonjour à tous.
06:14Vous vous trouvez pour Europe 1 devant cet établissement où les enseignants ne réclament qu'une seule chose Théo, que cet élève ne mette plus les pieds dans le lycée ?
06:21Oui et qu'il soit exclu, définitivement, comme l'avait décidé le conseil de discipline réuni en avril dernier.
06:28Alors ici, professeur et membre de la communauté éducative arrivent petit à petit, pancarte à la main pour certains.
06:35Ils se mobilisent devant les grilles du lycée.
06:37Lycée réputé calme, raison pour laquelle ces menaces de mort ne doivent pas rester impunies.
06:42pour Fanny Lecam, enseignante et membre du syndicat FSU.
06:46Psychologiquement, c'est toujours dur pour un enseignant comme pour quiconque.
06:49Mais ça serait un mauvais signal que cette élève revienne alors ?
06:51Ce n'est pas un bon signal parce qu'on essaye de travailler dans une ambiance sereine
06:55et on essaye de mettre des barrières pour éviter que cette violence verbale, voire parfois physique,
07:03finalement s'initie de plus en plus dans notre établissement.
07:07Une réintégration incompréhensible.
07:09Tous ont des craintes également pour la sécurité de leurs collègues
07:12qui devraient en théorie retrouver l'élève incriminé dans sa classe.
07:16Preuve supplémentaire selon les enseignants que les drames qui ont endeuillé l'éducation nationale
07:21ces dernières années n'ont pas servi de leçon
07:23et les grévistes disent être prêts à rester mobilisés plusieurs jours.
07:27Merci beaucoup Théo Grévin en direct de Grandville pour Europe 1.
07:31Les maisons d'édition sont fébriles, les auteurs également.
07:34Première sélection pour le Goncourt aujourd'hui.
07:36À la mi-journée, on connaîtra les 15 livres qui ont retenu l'attention du jury.
07:40Annonce faite comme toujours au restaurant Drouan dans le deuxième arrondissement de Paris.
07:43Nicolas Carreau, plusieurs noms circulent déjà.
07:45Bien sûr, Amélie Nothomb est toujours dans les esprits.
07:48Comme tous les ans, elle cartonne avec tant mieux son 34e roman.
07:51Dans cet été, quelques noms revenaient.
07:53Natacha Pana par exemple avec La Nuit au cœur
07:56qui raconte trois histoires de femmes victimes de violences.
07:59Laurent Mauvignier, beaucoup cité aussi pour La Maison Vide aux éditions de minuit.
08:03750 pages pour convoquer les souvenirs de famille.
08:05Mais on salue la beauté de son écriture.
08:07Il met tout le monde d'accord.
08:09Emmanuel Carrère évidemment avec Colcause chez P.O.L.
08:12L'histoire de sa famille en particulier.
08:14Celle de sa mère, Hélène Carrère d'Ancos, disparue en 2023.
08:17Sors Chalandon, il est très soutenu par certains membres de l'Académie.
08:21Les noms d'Anne Bérest ou Alain Babancou sont cités.
08:24Mais les voix du jury Goncourt sont impénétrables.
08:26On est souvent surpris.
08:27A la fin, il n'en restera qu'un.
08:29Ce sera le 4 novembre.
08:30Nicolas Carreau.
08:31Oui, qu'on va retrouver tout à l'heure dans le Club Culture Européen.
08:33Tous les jours à partir de 8h30.
08:34Merci beaucoup Fanny Marceau.
08:36C'était votre journal.
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