- il y a 3 mois
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00:008h30, 13h, Christine Kelly sur Europe 1.
00:07Ce matin, nous allons avoir une pensée pour des Français qui ont été victimes de la barbarie sur notre territoire
00:13et dont la mémoire est toujours présente avec nous.
00:17L'instant est grave parce que je pense que tout le monde a fait une rentrée aujourd'hui, enfin hier,
00:22et beaucoup n'ont pas eu de rentrée.
00:24Ayons peut-être une petite pensée pour eux, pas de rentrée, je le disais, pour Samuel Paty,
00:30pas de rentrée pour Dominique Bernard, pas de rentrée pour Louise, pas de rentrée pour Philippine,
00:36pas de rentrée pour Mathias, pas de rentrée pour Lola, pas de rentrée pour Agnès Lassalle,
00:42pas de rentrée pour Mélanie, cette surveillante du collège de Nogent, je pense à son fils Timéo qui a 4 ans,
00:48pas de rentrée pour Thomas, je vous dis ça, j'en ai des frissons, faut-il transmettre leur mémoire ?
00:53Gabriel Cluzel et ensuite Éric Tegner.
00:55Alors moi j'ai eu une pensée particulière hier, quand l'un de mes fils est rentré à l'école,
00:59parce qu'il avait exactement le même âge, je crois à deux semaines près, à Elias.
01:04Elias qui lui non plus n'aura pas de rentrée.
01:07Vous voyez, il y a eu beaucoup de similitudes, mon fils pratiquait, il aime beaucoup le foot également,
01:14il est un jeune d'Île-de-France, enfin j'avoue que cette pensée m'a spécialement touchée.
01:19Je crois qu'il est important de penser à eux, de ne pas les oublier, de ne pas les considérer comme des faits divers.
01:27Moi je pense à cette horrible parole malheureuse du chef de l'État,
01:32qui parlait finalement de faits divers, de lavage de cerveau, brainwashing.
01:37Et ce ne sont pas des faits divers, il faut que leur mort n'ait pas été inutile.
01:43Qu'au moins elles nous servent pour l'avenir, que d'autres soient sauvés,
01:48qu'il y ait un électrochoc qui fasse que d'autres au moins soient sauvés,
01:52qu'on puisse se dire qu'ils ne sont pas morts pour rien.
01:54Gabriel Cluzel sur Europe 1, plein nos standards d'Europe 1, 01, 80, 20, 30, 21,
01:59pour nous dire, est-ce que vous pensez qu'il faut transmettre leur mémoire ?
02:04J'ai eu par exemple en ligne, quelqu'un qui veut rester anonyme,
02:08et qui m'a dit, mon mari et moi-même, nous avons perdu Luc.
02:11Nous sommes dans la douleur la plus totale, la plus insoutenable,
02:14de la part de notre éducation.
02:16Nous sommes des personnes pudiques, on ne veut pas témoigner,
02:18nous restons silencieux, on vit notre deuil.
02:21Luc a été agressé et est mort de ses agressions,
02:24comme ça, sauvagement, dans la rue.
02:26Quel est votre regard à vous, Éric Tegner, sur la question ?
02:31Écoutez, je trouve ça terrible, et quand je pense à Luc,
02:34quand je pense à Matisse, à Philippine,
02:36je me souviens finalement pourquoi je fais ce métier de journaliste,
02:39et vous aussi, je l'imagine, Christine.
02:41Je n'ai pas ce que les larmes aux yeux, ça me touche.
02:43Oui, parce que dans le fond, on commande tous les jours l'actualité,
02:46il peut se passer différents faits, que ce soit en France ou encore à l'international,
02:50mais ça, à chaque fois qu'il y a des auditeurs qui peuvent appeler,
02:53effectivement, on a l'impression qu'il y a des révélations tous les jours.
02:55Ils vont nous dire, on a été émus dans le silence pendant 10 ans,
02:58pendant 15 ans, pendant 5 ans,
02:59ils ont l'impression d'être oubliés,
03:01et on s'assimile complètement à eux.
03:03Et surtout, on sait très bien que ça va continuer.
03:06Et moi, c'est ce que je trouve absolument terrible.
03:08Ça va continuer parce que nos responsables politiques,
03:10objectivement, ne font rien,
03:11parce qu'une partie de la classe médiatique, aujourd'hui,
03:14est complètement plongée dans le délit,
03:16et parce qu'il y a une barbarie dans le pays
03:17qui est absolument folle.
03:19Je pense à Matisse, 15 ans,
03:20qui a été poignardée par un afghan,
03:22où la mère de cet afghan
03:24est tombée sur son corps.
03:26Je pense évidemment à Lola,
03:28qu'on a retrouvée morte dans une malle,
03:30à 12 ans,
03:31qui a été assassinée par une Algérienne sous OQTF.
03:34Je pense à Thomas,
03:35dont l'affaire n'est toujours pas résolue.
03:37On sait que certains des personnes
03:38qui ont été interpellées,
03:40qui sont en prison aujourd'hui,
03:41peuvent se prendre en vidéo,
03:43sur Instagram,
03:44ont accès à leur téléphone,
03:45ont l'impression, d'une certaine façon,
03:46de provoquer l'État,
03:49et les victimes derrière,
03:50mais avec une différence,
03:51c'est que les victimes aujourd'hui,
03:52les familles des victimes,
03:52elles s'expriment de plus en plus,
03:53et je pense que c'est notable.
03:55Elles s'expriment de plus en plus.
03:56Timothy aussi.
03:57Pardon, je suis souvent en contact
03:58avec sa grand-mère,
03:59qui a été tuée à Villeurbanne.
04:01Il avait 19 ans, je crois.
04:03C'était un apprenti pâtissier
04:04de grand talent.
04:05Il avait même fait un stage
04:06à l'Élysée.
04:08Il avait été sélectionné,
04:09il attendait un arrêt de bus,
04:10et il a été poignardé également
04:13par un afghan.
04:14Et beaucoup de parents,
04:15comme ceux avec qui j'ai discuté,
04:17et je les embrasse,
04:18ceux avec qui j'ai discuté
04:19sur les réseaux sociaux,
04:21n'ont pas le courage de témoigner,
04:23n'ont pas le courage de parler...
04:24Mais elle a raison de parler de pudeur,
04:25c'est la maman de lui.
04:26Oui, la pudeur.
04:27Il y a beaucoup de pudeur.
04:28Et c'est pour ça qu'on a envie
04:29d'être le témoin,
04:30le porte-parole de ces familles
04:31qui souffrent en silence
04:33et qui se disent,
04:34moi, je n'ai pas de rentrée.
04:36On a Stéphanie, 57 ans en ligne,
04:38qui est enseignante,
04:39qui nous appelle du Sud-Ouest,
04:41et elle dit que...
04:42Stéphane, pardon,
04:43avec l'âge, je n'en vois plus rien.
04:45La violence en milieu scolaire augmente,
04:48cela fait très peur.
04:50Stéphane nous dit,
04:50heureusement,
04:51que la ministre de l'Éducation
04:53va partir.
04:55Elle n'a pas le sens des priorités,
04:57il n'y a pas de pilote dans l'avion.
04:59On marque une pause
04:59et on revient sur le témoignage
05:01de Stéphane qu'on aura en ligne.
05:02Europe 1, Christine Kelly et vous.
05:0611h45 sur Europe 1,
05:07Christine Kelly et vous.
05:08La suite avec vous,
05:10chers auditeurs,
05:1001 80 20 30 9 21,
05:12témoignez, appelez-nous,
05:13comme la fait Stéphane
05:14que nous avons en ligne.
05:15Nous avons en ligne,
05:17pas de rentrée pour Samuel Paty,
05:18pas de rentrée pour Dominique Bernard,
05:19pas de rentrée pour Elias,
05:21pas de rentrée pour Thomas,
05:22pas de rentrée pour Lola,
05:24pas de rentrée pour Philippine,
05:26ils sont tellement nombreux.
05:27Stéphane nous a appelés,
05:28vous nous appelez du Sud-Ouest
05:32et vous dites que la violence augmente
05:34et la ministre de l'Éducation nationale,
05:37vous souhaitez qu'elle parte
05:38parce qu'elle n'a pas le sens des priorités.
05:39C'est vrai, quelque part,
05:40il n'a même pas eu un mot
05:41pour Samuel Paty,
05:43Dominique Bernard, Stéphane.
05:45Bonjour Christine,
05:46bonjour Gabriel et Eric.
05:48Bonjour Stéphane.
05:49Oh, pardon.
05:50Oui, c'est Stéphane.
05:52Je voulais simplement intervenir
05:54sur Samuel Paty
05:58et puis sur Dominique Bernard.
06:00On a une violence endémique
06:02qui touche toutes les écoles aujourd'hui,
06:05c'est très clair,
06:05ce n'est pas un scoop.
06:07Et ce, depuis pas mal d'années.
06:09Moi, je le vis,
06:09je suis enseignant depuis la fin des années 90.
06:12Vous êtes enseignant à quel niveau ?
06:14Collège.
06:15Au collège, quelle matière ?
06:16Du lycée, histoire-géographie.
06:18D'accord, la bonne matière en plus.
06:21Oui, je vous remercie.
06:22Oui, et c'est une matière
06:24qui aujourd'hui devient dangereuse
06:26à enseigner,
06:26bon, eu égard aux assassinats
06:29de Samuel Paty et de Dominique Bernard.
06:30Je voudrais,
06:31puisqu'il y a un ancien ministre
06:33qui parle de sentiments d'insécurité,
06:35je voudrais lui répondre
06:36au travers de quelques chiffres
06:37qui sont élus d'un rapport
06:40qui est sorti l'année dernière,
06:42qui a été rééligé
06:42par une commission sénatoriale,
06:44notamment avec un ministre d'État,
06:46François-Anne-Noël Buffet
06:47et Laurent Laffont.
06:50Juste, je ne sais pas
06:50où vous n'avez de chiffres,
06:51puis vous en donnez quelques-uns.
06:53Pour l'année scolaire 2021-2022,
06:55il y a eu 96 200 menaces
06:59avec armes dans les écoles,
07:01écoles primaires et secondaires.
07:0396 200.
07:05Les coûts et blessures,
07:06les coûts et blessures,
07:08écoles primaires plus collèges et lycées,
07:1128 400 coûts et blessures
07:14sur enseignants.
07:14Donc, vous avez 70% des établissements
07:19du secondaire
07:19qui déclarent un incident grave
07:22et ça dans toutes les régions,
07:26dans toutes les zones,
07:26que ce soit les banlieues populaires,
07:29les villes-centres,
07:29les communes rurales
07:30qui aujourd'hui sont frappées
07:31à hauteur de 30%.
07:32Stéphane,
07:34vous êtes enseignant,
07:35vous nous avez appelé sur Europe 1.
07:36Appelez aussi au 01 80 39 21
07:39si vous voulez témoigner.
07:40Stéphane, j'ai une question.
07:41Est-ce que vous,
07:42en tant que professeur d'histoire,
07:45géographie,
07:46au collège,
07:46au lycée,
07:47vous avez peur
07:48en cette rentrée ?
07:49Il faut savoir
07:52que quand j'étais à Cognac,
07:54j'ai eu une affaire
07:55de menace de mort
07:57qui m'a été faite
07:59de la part d'une mère de famille
08:00de confession musulmane
08:01justement parce qu'elle me reprochait
08:03d'en faire trop
08:04autour de la commémoration
08:07de Samuel Paty.
08:08Ça a été très loin,
08:09cette histoire,
08:10parce que,
08:10j'en ai parlé sur votre antenne
08:12avec Pascal Praud,
08:13Dimitri Pavlenko
08:14et d'autres animateurs
08:19de votre antenne.
08:22J'ai fait l'objet
08:23de menace de mort,
08:24d'appels téléphoniques.
08:25J'ai eu une protection
08:25de la Gendarmerie nationale.
08:27Ah oui,
08:27vous êtes sous protection.
08:29J'étais sous protection.
08:30Vous étiez.
08:30Cette histoire est derrière moi.
08:35Ça m'a remis sérieusement
08:36en question
08:37et je me suis dit
08:39que l'institution
08:40était branlée
08:41dans ses fondements
08:42et depuis la mort
08:43de Samuel Paty,
08:44ça a été un tournant
08:45et on a observé
08:46un point de bascule.
08:47J'ai 56% de mes collègues,
08:50plus d'un que prof d'histoire
08:51sur deux,
08:52qui s'auto-censurent.
08:53Moi,
08:53je m'interdis cela.
08:54Je continue mon combat,
08:56bien que je sois très fatigué
08:57à l'heure actuelle,
08:57parce que j'ai fait l'objet
08:58d'autres menaces
08:59au mois de février dernier,
09:01mais qui n'ont rien à voir
09:02avec un aspect religieux
09:03qui sont liés
09:04à la violence sociale.
09:05Donc,
09:05il y a des menaces
09:07par rapport
09:09à l'aspect religieux
09:10de la part
09:11de certaines personnes
09:12de confession musulmane
09:14par rapport
09:14à Samuel Paty
09:15et d'autres menaces
09:16de façon générale
09:18et qui relèvent
09:19de l'insécurité
09:20dont vous êtes victime.
09:21Donc,
09:22les menaces
09:22viennent de toutes parts.
09:23Moi,
09:23je pense par exemple
09:24à cet été,
09:26j'ai vu
09:26dans une famille
09:28deux jeunes de 13 ans,
09:30je leur dis
09:30bonjour,
09:31comment ça va ?
09:31qui se présentent ?
09:32Et je leur dis
09:33alors,
09:33comment ça va
09:33à l'école ?
09:34Enfin bon,
09:34voilà,
09:34juste pour discuter
09:36comme ça,
09:36ils habitent
09:37à Montélima
09:37et je leur dis
09:38alors,
09:38racontez-moi
09:39les profs
09:40en français,
09:40en histoire,
09:41qu'est-ce que vous faites ?
09:41Je ne les connais pas,
09:42ils ont 13 ans,
09:43ils sont dans la même classe
09:43et ils disent en cœur,
09:46deux jeunes de 13 ans
09:47à Montélima,
09:48mais madame,
09:49vous savez,
09:49en histoire,
09:50géographie,
09:50notre prof nous a fait
09:51deux mois sur l'islam
09:53et rien sur l'histoire
09:54de France.
09:55Deux jeunes que je ne connais pas,
09:57qui ont eu une sorte
09:58de cri du cœur
09:59et qui se disent
09:59madame,
10:00on n'aimait plus
10:00sur l'histoire de France.
10:01Ça m'a tellement touchée,
10:02c'est juste un témoignage
10:03comme ça
10:04que je veux vous transmettre,
10:06vous qui êtes professeur
10:06d'histoire,
10:07est-ce que vous voyez cela aussi
10:08parce que vous dites
10:09que certaines personnes
10:10se taisent par rapport
10:11à Samuel Paty
10:12et ils ont peur ?
10:13Est-ce que certains vont
10:14jusqu'à,
10:15par exemple,
10:16effacer l'histoire de France ?
10:18Absolument.
10:19Il faut savoir
10:20que le milieu,
10:21bon,
10:22là aussi,
10:23c'est pas,
10:24et tout le monde le sait,
10:25le milieu universitaire français
10:27est fortement imprégné
10:29d'idéologies
10:29et d'extrême-gauche
10:31et la plupart des enseignants
10:33qui suivent leur formation
10:36sortent de ces milieux-là.
10:38Dans les salles des profs,
10:41à peu près 70 à 80%
10:43des enseignants
10:44sont idéologiquement endoctrinés.
10:47C'est un milieu
10:48qui est très fortement endoctriné.
10:50Donc,
10:51par conséquent,
10:52on a une idéologie
10:53d'extrême-gauche
10:55qui imprègne profondément
10:57beaucoup de mes collègues
10:59et je peux vous garantir
11:01que j'ai eu des conflits
11:02particulièrement durs
11:04avec beaucoup de mes collègues
11:05et lorsque ces menaces,
11:07j'ai eu cette histoire,
11:08la plupart ne m'ont plus
11:09adressé la parole.
11:10Et donc,
11:11dans les cours,
11:12on a des intrusions
11:14d'idéologies
11:16qui vendent
11:19leur idéologie islamiste.
11:23On a même eu,
11:24et ça je peux vous l'affirmer,
11:25dans le département
11:26de la Charente,
11:27un syndicat d'extrême-gauche
11:28qui a fait venir
11:29des musulmans
11:31dans une session
11:33de formation syndicale
11:34en leur expliquant
11:35que la laïcité,
11:36finalement,
11:37ce n'était pas un progrès,
11:39c'était une atteinte
11:40à leur liberté religieuse,
11:42ce qui contredit totalement
11:44les lois
11:45en ce qui concerne
11:46la laïcité.
11:47Stéphane témoigne avec nous,
11:49effectivement,
11:49vous êtes en direct
11:50sur Europe 1,
11:51Stéphane,
11:51le témoignage est poignant,
11:53vous qui êtes enseignant,
11:54et vous dites que la violence
11:55en milieu scolaire augmente
11:57et la difficulté pour vous
11:58d'arriver à faire
12:00votre métier,
12:00on a une pensée,
12:01vous le disiez,
12:02pour Samuel Paty,
12:03pour Dominique Bernard,
12:04Gabrielle Cluzel
12:05a une question à vous poser.
12:06Oui,
12:06je voulais savoir,
12:08en toute honnêteté,
12:08toute sincérité,
12:09est-ce que vous pensez
12:10que l'école publique
12:11est encore sauvable,
12:12ou est-ce que,
12:13à votre avis,
12:14les parents qui fuient
12:15vers le privé,
12:17finalement,
12:17ont raison,
12:18ou est-ce que vous pensez
12:18qu'un ministre,
12:19s'il arrivait avec vraiment
12:21beaucoup de volonté,
12:22pourrait faire quelque chose ?
12:23Alors,
12:25je pense que là,
12:27le problème,
12:29il est immense.
12:31Quand je dis,
12:32quand vous avez,
12:32quand Christine Kelly
12:34a dit tout à l'heure
12:34qu'il n'y avait plus
12:35de pilotes dans l'avion,
12:36c'est ce que j'avais dit
12:37à Shannon,
12:39il n'y a plus de pilotes
12:41dans l'avion
12:42depuis très longtemps,
12:43puisque les ministres
12:43n'ont plus de prise
12:44sur les administrations centrales
12:46de l'éducation nationale,
12:47vu qu'elles aussi,
12:49au niveau du ministère,
12:50mais également,
12:51au niveau des rectorats,
12:54l'idéologie gauchiste
12:56est profondément ancrée.
12:58D'ailleurs,
12:59dans le livre
12:59de Michel Blanquer,
13:01lorsqu'il y a eu
13:03les menaces islamistes
13:06après l'affaire
13:07de Samuel Paty,
13:09Jean-Michel Blanquer
13:09avait reconnu
13:10de grandes difficultés
13:12à mettre en place
13:14des instructions
13:14et des bulletins officiels
13:16de l'éducation nationale
13:17pour honorer
13:19la mémoire
13:19de Samuel Paty
13:20et il a observé
13:22des freins considérables
13:23à l'application
13:24des instructions
13:24qu'il avait données
13:25au niveau du rectorat.
13:27Je pense que c'est
13:28une course qui est perdue.
13:29Est-ce que vous pensez,
13:30Stéphane,
13:31c'est la question
13:31qu'on se pose ce matin
13:32aux auditeurs d'Europe 1 également,
13:34qu'il faut transmettre
13:35leur mémoire
13:36lorsqu'on pense à Samuel Paty
13:38qui n'a pas de rentrée,
13:39lorsqu'on pense à cet enseignant
13:40aussi, Dominique Bernard,
13:41qui n'a pas de rentrée
13:42et lorsqu'on pense aussi
13:43à même Mélanie,
13:44cette surveillante
13:45du collège
13:46de Nogent
13:46qui a été tuée.
13:48Est-ce que vous pensez
13:48qu'il faut transmettre
13:49leur mémoire
13:50et comment ?
13:52Alors, bien sûr,
13:54il le faut à tout prix.
13:57N'oublions pas
13:58que l'école
13:59va former
14:00les citoyens républicains
14:01de demain.
14:03Donc, il appartient
14:04à chaque enseignant,
14:05et moi, c'est ce que je fais
14:06pour ma part,
14:07de transmettre
14:07un devoir de mémoire.
14:09Il s'agit
14:09de donner à Samuel Paty
14:11et à Dominique Bernard,
14:12mais aussi
14:12à tous les gens
14:13que vous avez cités,
14:15de leur donner
14:16un poids mémoriel
14:18qui devienne
14:20constante
14:20et qui va contribuer
14:21à faire du devoir
14:22de mémoire
14:23un impératif
14:24à la fois culturel
14:24et à la fois politique.
14:26Éric Tegner a une question
14:27pour vous.
14:28Oui, Stéphane.
14:29Bonjour Stéphane.
14:30Alors déjà,
14:31je vous adresse mon soutien.
14:32Vous êtes en première ligne
14:33et je pense que les profs
14:34d'histoire géographie aujourd'hui
14:35sont vraiment des héros
14:36du quotidien.
14:37Ma question,
14:37elle est simple.
14:39Vous êtes en première ligne
14:39de ce qu'on appelle
14:40l'assimilation aujourd'hui.
14:42Est-ce que vous pensez
14:42que ces élèves,
14:43parfois qui peuvent être problématiques,
14:45demain c'est sauvable ?
14:47Est-ce que vous pensez
14:47que qu'est-ce qui se passe ensuite
14:49lorsqu'ils se retrouvent
14:50avec leur famille après ?
14:51Est-ce que vous pensez
14:52que c'est foutu
14:53ou qu'on peut encore
14:54inverser la tendance ?
14:55Alors ce que j'ai pu observer
14:57durant mon expérience
14:57et notamment à Cognac
14:58où je suis resté 15 ans
14:59en zone d'éducation prioritaire,
15:02j'ai pu remarquer
15:02la chose suivante,
15:04si vous voulez.
15:05Nos jeunes sont pris
15:06dans un conflit d'influence.
15:08Entre trois pôles,
15:10ils sont divisés
15:10par trois pôles différents.
15:12Le premier,
15:12c'est le pôle culturel,
15:15leur éducation
15:17à la fois
15:17qui est le lieu,
15:19qui est issue
15:20de leur famille.
15:21Là je parle pour les élèves
15:22de confession musulmane,
15:23d'accord ?
15:24Il y a une transmission culturelle
15:25qui leur est faite
15:26automatiquement
15:26par leurs parents.
15:27Ça c'est le premier pôle.
15:28Le second pôle,
15:29c'est en ce qui concerne
15:30toujours les élèves
15:31de confession musulmane,
15:33l'islamisation,
15:35la tiktokisation
15:36de l'islamisation radicale.
15:39C'est-à-dire que vous avez
15:39des imams autoproclamés
15:42qui ont accès directement
15:44à leur téléphone portable
15:46et qui leur expliquent,
15:47qui leur font ce qu'ils voulaient,
15:48un endoctrinement radical
15:50sur l'islam radical
15:53et sur la nécessité
15:56d'un islam traditionnel.
15:57Et enfin,
15:59le dernier pôle,
16:01c'est l'enseignant
16:02qui lui est isolé,
16:04il doit se battre
16:05contre tout ça
16:05et qui est confronté
16:08à ces deux pôles
16:09qui sont particulièrement
16:11lourds
16:12et qui influencent
16:14considérablement
16:15nos jeunes.
16:16Donc l'enjeu
16:17est considérable.
16:19L'enjeu est considérable.
16:20Restez avec nous
16:20Stéphane Lornik
16:21parce que c'est très intéressant
16:22ce que vous dites.
16:23Pas de rentrée,
16:24on le disait,
16:25pour Dominique Bernard,
16:26Samuel Paty,
16:27pour Louise Philippine,
16:28Mathias Lola,
16:29Agnès Lassalle,
16:30Mélanie,
16:31pour Thomas.
16:32On pense à eux,
16:33on marque une pause,
16:34on en parle dans un instant.
16:35Rappelons que le procès
16:35aux assises
16:36dans l'affaire Lola
16:37aura lieu le mois prochain.
16:40Rappelons que la ministre
16:41de l'Éducation nationale,
16:42comme ça a été souligné,
16:43n'a pas eu un mot
16:43pour Samuel Paty
16:44et Dominique Bernard.
16:45Rappelons que dans l'affaire
16:46du meurtre de Louise 11 ans,
16:48les parents du suspect
16:49ont mis en examen
16:51pour non-dénonciation
16:53de crime.
16:54On marque une pause,
16:55on revient sur ces sujets.
16:56Appelez-nous
16:56au 01-80-20-39-21
16:58pour nous dire
16:59si vous pensez
17:00qu'il faut transmettre
17:01le mémoire
17:02de ces disparus.
17:03Europe 1,
17:03il est 11h57.
17:04A tout de suite
17:05avec Christine.
17:06Europe 1.
17:08Europe 1.
17:09Europe 1.
17:10Europe 1.
17:1011h30-13h.
17:12Christine Kelly et vous.
17:13Vous êtes bien sur Europe 1.
17:15Il est 12h03.
17:17Nous sommes en train
17:18d'avoir en ce moment même
17:19une pensée émue
17:21pour tous ces parents,
17:22pour toutes ces familles
17:23qui sont dans le deuil
17:25en ce moment,
17:25qui n'ont pas de rentrée scolaire.
17:27La famille de Samuel Paty,
17:29de Dominique Bernard,
17:30de Louise,
17:30de Philippine,
17:31de Mathias,
17:31de Lola,
17:32d'Agnès Lassalle,
17:33de Mélanie.
17:34Son fils,
17:35son petit Thimeo
17:36qui a 4 ans.
17:37Pas de rentrée non plus
17:37pour Thomas,
17:38pour Elias.
17:39C'est la raison pour laquelle
17:40on voulait avoir
17:41cette pensée émue
17:42en ce mardi
17:44à 2 septembre.
17:45Gabrielle Cluzel.
17:47Il me semble vraiment
17:48extrêmement important
17:49de penser à eux.
17:51Il faut se rendre compte
17:51que du bilan de l'école,
17:54c'est-à-dire qu'on nous
17:55bassine toute la journée
17:57avec cette supposée
17:59éducation bienveillante,
18:01mais on se rend compte
18:02qu'aujourd'hui,
18:03on ne donne plus de fessé
18:04aux enfants,
18:05mais c'est les professeurs
18:06qui se font fessé,
18:07si j'ose dire.
18:08C'est ça.
18:08Donc ça a quelque chose
18:09de profondément choquant
18:10et parallèlement,
18:11tandis qu'une autorité
18:13qui était légitime
18:15du professeur
18:15se recule,
18:17il y a l'autorité,
18:18une autorité autoproclamée
18:20par exemple
18:20d'islamiste
18:21qui s'installe,
18:23qui fait la loi,
18:23vous savez,
18:24la nature à horreur du ville.
18:25C'est ce que nous disait
18:25Stéphane au long de l'évoire.
18:26Exactement,
18:27une autorité s'en va,
18:28une autre arrive.
18:29Je crois aussi important,
18:30moi je veux vraiment
18:30dire tout mon soutien
18:31à ces professeurs d'histoire,
18:32ces enseignants d'histoire,
18:33ils sont les premiers,
18:34c'est les premiers de cordée,
18:36ils sont au front,
18:38les premiers,
18:39il faut qu'ils tiennent,
18:39il faut qu'ils ne laissent pas
18:40passer la cancel culture,
18:42il faut qu'ils apprennent
18:42l'histoire de France
18:43à nos enfants,
18:44que nos enfants soient fiers
18:45de leur histoire.
18:45Gabriel Cluzet,
18:46sur Eric Tecner.
18:47Oui,
18:48le nouveau phare dans la nuit
18:49aussi,
18:49c'est vraiment les familles
18:50des victimes.
18:50Moi je pense à la veuve
18:51Monguillot,
18:53qui effectivement,
18:54la veuve également
18:55du gendarme Comine,
18:56qui a été extrêmement forte,
18:58et si j'ai une lueur d'espoir
18:59quand même au milieu de tout ça,
19:00c'est que les Français
19:02sont vraiment autour
19:03de ces familles,
19:03et ont vraiment été touchés
19:05par tout ce qui s'est passé.
19:06Et on voit d'ailleurs
19:06un regain chez certaines générations,
19:09on voit depuis deux jours
19:09par exemple,
19:10il y a une opération
19:10sur la réseau social
19:11qui s'appelle
19:11l'opération Tricolore,
19:13on voit qu'il y a énormément
19:14de jeunes,
19:14des milliers,
19:15sur l'ensemble de la France,
19:16qui disent,
19:16aujourd'hui on va mettre
19:17en avant notre drapeau français,
19:18on va montrer de la fierté,
19:20on essaye peut-être aussi
19:21d'envoyer un message,
19:22de lutter contre l'immigration,
19:23qui peut apporter
19:24de l'insécurité,
19:25c'est quelque chose
19:25qui vient d'ailleurs
19:26de la Grande-Bretagne,
19:27qui a été repris au Japon,
19:28qui commence à grossir,
19:30et c'est important,
19:30parce que chez les jeunes générations,
19:31vous savez souvent on dit
19:32qu'il y a un problème
19:33de mémoire chez les jeunes.
19:34Les jeunes aujourd'hui,
19:35ce sont les premiers
19:36à vous parler de Thomas,
19:36ce sont les premiers
19:37à vous parler de Lola,
19:38ce sont les premiers
19:39à vous parler de Matisse.
19:40Je suis d'accord,
19:40effectivement on voit
19:41un certain regain
19:42de conscience,
19:44conscience de France
19:45chez les jeunes,
19:47absolument.
19:48Merci beaucoup
19:48pour votre regard,
19:49merci aussi pour tous vos appels
19:50que nous avons reçus
19:51pour ce moment de mémoire,
19:53pour ceux qui ne feront pas
19:54cette rentrée 2025
19:56en France,
19:58sans que même la ministre
19:59de l'Éducation nationale
20:00n'ait eu un mot
20:01pour eux.
20:02Merci.
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