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  • il y a 4 mois
La pluie continue de tomber sur la France en ce début de semaine et de rentrée scolaire, obligeant Météo France à placer sept départements en vigilance orange. Une forte activité électrique est également attendue localement durant la journée. 

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Transcription
00:00Oui, beaucoup de dégâts matériels, c'est le cas ici, vous le disiez, on est chez un producteur de fraises.
00:04Ici, il y a 39 serres et aucune n'a été épargnée par cet orage qui s'est déroulé entre minuit et 3h du matin.
00:10Alexandre, merci d'être avec nous. Vous allez pouvoir nous expliquer ce qui s'est passé.
00:13Aucune serre n'a été donc épargnée sur les 39 que vous avez.
00:17Quelle est l'étendue des dégâts ce matin ?
00:19L'étendue des dégâts ce matin, là, pour l'instant, on a pris la claque.
00:21On est en train un peu de l'accuser, mais je pense qu'elle est totale.
00:25Voilà, 39 serres sur 39 abattues.
00:30On peut le voir, le vent les a complètement couchés,
00:31comme si quelqu'un était passé avec un rouleau compresseur en travers de la parcelle.
00:35Il y a un hectare et demi.
00:36Ça représente une somme pharaonique en investissement, en main d'oeuvre.
00:41C'est une mise à mort, ouais, c'est une mise à mort.
00:44Moralement, c'est compliqué pour vous ce matin ?
00:46Oui, au début, ça va, on se dit qu'on a la santé, donc on est en forme,
00:50donc on va pouvoir se retrousser les manches et partir au combat.
00:52Je suis d'une nature combative, mais là, au plus je me rends compte des dégâts,
00:56au plus je me dis que ça va être compliqué de repartir et de continuer à mener l'activité.
01:00Vous veniez de planter les pieds de fraises que l'on voit sur les images de Morgane Dumont.
01:04Quelle est la suite pour l'exploitation, pour la production ?
01:07Là, la suite, c'est de voir si on peut tomber des plastiques
01:10pour essayer de faire respirer le plus possible les fraises,
01:14qui vont être à découvert, par contre, qui seront plus protégées sous abri,
01:18soumis à tout ce qui est pluie, vent, elles ne sont plus irriguées,
01:23donc je pense qu'elles vont mourir aussi.
01:26Je pense que là, pour l'instant, on est sur une perte totale,
01:29où si on arrive à sauver peut-être 5 ou 10%,
01:31on verra si ça vaut le coup de le faire, pour s'assurer un minimum de revenus.
01:35Et puis après, voir si on remonte la structure ou pas,
01:38ou si on laisse la nature faire.
01:39Une structure qui existe depuis cinq générations, vous me le disiez,
01:41c'est une entreprise familiale.
01:43Comment vous allez le vivre là, dans les prochaines semaines ?
01:47Vous allez être aidé ?
01:48Aidé par les collègues, les collègues paysans, la famille, ça oui.
01:52Je pense qu'il n'y aura pas de soucis là-dessus,
01:54mais même avec la meilleure volonté du monde,
01:56je veux dire, c'est l'argent qui va décider ce qu'on fait,
01:59si on continue, si on ne continue pas.
02:01Pour débarrasser, je pense que ça, on le fera, on sera obligés.
02:04Et puis après, on verra si on démonte tout,
02:06si on en garde une partie.
02:08Voilà, cinq générations, il y a de l'émotion.
02:10Mon père est parti en 2020, en 2016.
02:13L'année de ses 50 ans, j'avais 20 ans, j'étais à l'école,
02:16à ce moment-là, à l'université.
02:18Et puis, brutalement, il a mis fin à ses jours,
02:20la maladie du paysan, dans le contexte économique,
02:22conjoncturel que l'on fait,
02:24que tous les paysans, les syndicats, on rabâche depuis des années.
02:27Puis ça, en plus, on n'y peut rien, personne n'y peut rien,
02:30ni l'État, mais en plus de tout ce qu'on vit,
02:32c'est une mise à mort.
02:33Voilà, donc, même avec la meilleure volonté du monde,
02:35j'ai 30 ans, je suis installé depuis trois ans,
02:38on verra si on repart ou si on abandonne.
02:40Voilà.
02:41Merci beaucoup, bon courage pour la suite.
02:43D'autres agriculteurs dans les alentours ont été impactés,
02:45notamment un viticulteur et un autre maraîcher.
02:48Merci.
02:49Merci.
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