À moins de dix jours du vote de confiance, de nombreux politiques font leur rentrée. Le président du RN Jordan Bardella est notamment en déplacement à la Foire de Châlons.
00:20Une dissolution de main de l'Assemblée nationale pourrait être une circonstance exceptionnelle.
00:25Ma décision n'est pas prise. Je suis aujourd'hui le président de notre famille politique.
00:28Et je serai là où je peux être utile, à la fois pour mon mouvement politique et évidemment pour mon pays.
00:36Quelques mots là. L'idée de réunir dans un même élan les Français issus des classes populaires
00:40et une partie de la bourgeoisie conservatrice comme Nicolas Sarkozy le fit en 2007 est pertinente.
00:45Ces mots sont de vous, dans votre livre que vous avez publié il y a quelques mois, « Ce que je cherche ».
00:50On s'interroge sur votre volonté d'unir les droites, l'union des droites.
00:55Il y a ce déjeuner qui a été très commenté au début de l'été avec un certain Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République.
01:03Est-ce que vous travaillez à cela ?
01:05Quand on sait, Marine Le Pen est plutôt très opposée à cette hypothèse.
01:09Elle ne le souhaite pas.
01:11Est-ce que vous travaillez en sens ? Est-ce que des passerelles pourraient avoir lieu ?
01:14Est-ce qu'il y a des coups de fil ?
01:17On a toujours dit que le clivage entre la gauche et la droite était dépassé.
01:23Et quand le Rassemblement national atteint 37% des voix au second tour d'une élection législative,
01:28c'est qu'il y a dans sa dynamique, dans son rassemblement, des gens qui viennent de notre famille politique historiquement,
01:34mais aussi des gens qui viennent de la droite et des gens qui viennent de la gauche.
01:36Et vous considérez que cette victoire, cette arrivée au pouvoir, ce frein avec l'Union des droites,
01:40vous l'avez commencé à le faire avec Éric Ciotti, ça vous paraît aujourd'hui indispensable.
01:44Quand on voit, le ton s'est durci avec Bruno Retailleau ces derniers temps.
01:48Certains disaient que c'était votre meilleure porte-parole quand il a été nommé Place Beauvau.
01:52Désormais, et même Marine Le Pen est très virulente à son endroit.
01:56Pour une raison très simple.
01:56D'abord, je vais vous répondre après sur l'Union des droites.
01:59Mais sur M. Retailleau, encore une fois, je ne fais pas d'attaque personnelle et je respecte mes adversaires politiques.
02:02Mais M. Retailleau, il est ministre d'Emmanuel Macron.
02:05Je veux dire, M. Retailleau, il est dans un gouvernement qui s'apprête à faire 20 milliards d'euros de prélèvements obligatoires en plus.
02:13M. Retailleau, il parle beaucoup.
02:15Mais qu'a-t-il fait depuis qu'il est arrivé aux manettes ?
02:18Il nous a dit qu'il allait remettre en cause la gratuité des soins pour les étrangers en situation irrégulière.
02:22Il ne l'a pas fait.
02:24Il nous a dit qu'il allait remettre en cause le laxisme de notre pays à l'égard de l'Algérie.
02:30Elle est où, la riposte graduée à l'égard de l'Algérie ?
02:32Quand on vous entend parler de lui comme cela, impossible de travailler ensemble.
02:34Non, c'est la continuité de M. Darmanin.
02:37Donc, moi, je veux tendre la main aux orphelins de la droite, aux électeurs de droite, à des élus de droite, mais qui ne sont pas solubles dans le macronisme.
02:45Parce que ce qui va se jouer pour les Républicains, pour ceux qui restent aujourd'hui du socle électoral des Républicains,
02:50c'est soit de se tourner vers le centre et d'être dans cet écosystème qui va de Gabriel Attal à M. Retailleau en passant par Édouard Philippe et Emmanuel Macron,
02:59ou alors de se tourner du côté des patriotes.
03:01Et Éric Ciotti, il a été courageux, il a été président des Républicains.
03:04– Laurent Wauquiez.
03:04– Il a fait le choix de nous tendre la main.
03:06– Laurent Wauquiez, vous avez des contacts avec lui ?
03:08– Non mais, d'abord, je ne pense pas que les Français, honnêtement, je vais être très honnête,
03:15je ne pense pas que les Français aient envie de voir M. Wauquiez demain, ministre d'un gouvernement du Rassemblement national.
03:22Je pense que les Français, ils ont envie de tourner la page de cette classe politique,
03:25qu'ils ont envie de renouveau et qu'ils ont envie d'essayer ce qu'ils n'ont jamais essayé auparavant.
03:29Maintenant, oui, il y a des orphelins à droite.
03:31Oui, je partage beaucoup de convictions et de valeurs avec ce qui a été pendant très longtemps,
03:36les valeurs historiques de la droite, l'autorité, la défense de la nation,
03:41la défense de la souveraineté nationale, les libertés en matière économique.
03:45Mais nous aspirons demain à être à la tête du pays.
03:52Il n'y a rien de plus normal qu'à accepter de dialoguer avec des gens qui ont été aux responsabilités
03:57et qui, pour le coup, ont fait gagner la droite.
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