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  • il y a 3 mois

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00:00Voilà pour ce point complet de l'actualité, présentation de notre équipe du soir pour la rentrée de Punchline Weekend sur CNews et sur Europe 1.
00:09Véronique Jacquier, bien le bonsoir.
00:11Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:12Ravi de vous retrouver, ça me fait plaisir.
00:13Mathieu Hock, secrétaire général du millénaire.
00:15Bonsoir Mathieu.
00:16Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:18Arnaud Clarsferl, l'avocat, soyez le bienvenu vous aussi.
00:20Merci beaucoup.
00:22Maggie Livy-Saint.
00:23Bonsoir Thierry.
00:24Spécialiste de la communication politique, on aura besoin de vos éclairages ce soir, vraiment.
00:28Et Frédéric Lowe, merci d'être avec nous.
00:30Frédéric Lowe, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
00:34J'attends votre réaction sur les propos d'Éric Dupont-Moretti, évidemment, à l'égard 1 de notre chaîne, mais également à l'égard de Pascal Praud et notamment sur l'insécurité.
00:45Pour nous, c'est une réalité.
00:47Pour l'ancien garde des Sceaux, visiblement, il n'a pas la même vision que nous, la même approche, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:53On a également un problème de chiffres.
00:54Alors, comme on fait notre métier, et comme hier, au MEDEF, il a fait une leçon de journaliste, visiblement, être journaliste, c'est simple, c'est très simple pour lui.
01:02C'est quand même pas très respectueux pour notre corporation, c'est le moins que l'on puisse dire.
01:05Alors, M. Dupont-Moretti, on va vous donner les vrais chiffres de l'insécurité.
01:09Et puis ensuite, on ouvre un débat.
01:10Et puis, Frédéric Lowe, en tant que représentant des commissaires de la police, je pense que vous allez réagir.
01:15D'abord, Sharon Camara, les chiffres, et rien que les chiffres.
01:17Dans son dernier rapport sur les chiffres de l'insécurité et de la délinquance, le service statistique du ministère de l'Intérieur analyse l'évolution de la situation entre 2016 et 2024.
01:29Au cours de cette période, le nombre d'homicides est passé de 911 à 976, avec un taux de croissance annuel d'1% en moyenne.
01:39Toutefois, les homicides enregistrent une légère baisse de 2% sur une année, entre 2023 et 2024.
01:46En parallèle, les tentatives d'homicides affichent une hausse plus importante, passant de 2259 à 4290 entre 2016 et 2024, avec une augmentation annuelle de 8% en moyenne.
01:59En 8 ans, le nombre de victimes de violences physiques est passé de 277 300 à 449 800.
02:07Enfin, le nombre de victimes de violences sexuelles, comprenant les cas de viol et les tentatives de viol, est passé de 51 900 à 122 400 entre 2016 et 2024.
02:17L'évolution moyenne annuelle est estimée à 11%.
02:21Une croissance des chiffres de violences physiques et sexuelles qui s'inscrit dans un contexte de libération de la parole et d'un meilleur accueil des victimes, selon le rapport.
02:30Sur les 17 principaux indicateurs de la délinquance observés par le service statistique, 9 d'entre eux affichent une hausse entre 2016 et 2024, tandis que les 8 autres sont en baisse.
02:41Une situation due à la forte diminution des actes enregistrés pendant la crise sanitaire, qui depuis n'ont plus atteint le niveau d'avant 2020.
02:50Frédéric Glouz, je commence avec vous. Voilà les chiffres. C'est du concret, ça. C'est vraiment du concret.
02:56J'ai une question sur quelle planète vit M. Éric Dupond-Moretti ?
03:00Je ne sais pas sur quelle planète vit M. Dupond-Moretti, mais il y a une chose qui est sûre.
03:07Indépendamment des variations statistiques, même si l'outil statistique a été modifié, ça a été préjudiciable, notamment en 2020.
03:15Sur le temps long, parce que c'est le temps long qui est intéressant en France, sur le temps long, la délinquance n'a cessé d'augmenter.
03:22La délinquance n'a cessé d'augmenter. Le taux de criminalité pour 1000 habitants, prenant en compte la population, n'a cessé d'augmenter.
03:32Si vous prenez vraiment le temps long, par exemple, ça c'est intéressant, on regarde le taux d'alphabétisation, l'espérance de vie sur 30-40 ans.
03:40Voilà, la France a progressé. Sur 30-40 ans, est-ce qu'en matière de sécurité, la France est stabilisée, a progressé ?
03:46Non, on a régressé. La délinquance a évolué. Alors, de temps en temps, sur les homicides, il y a eu des variations.
03:51Mais les cambriolages ont explosé, puisqu'on a des centaines, je crois, 600 cambriolages par jour.
03:57On a les agressions physiques qui sont de plus en plus importantes. La délinquance des mineurs augmente.
04:03Et puis, rappelons également qu'à la faveur de la crise sanitaire, en 2020, alors que c'est très difficile pour des policiers et des gendarmes,
04:12d'amener devant un juge, de faire juger des voyous, qui bien souvent, par rapport à il y a quelques années,
04:19il faut en faire beaucoup pour aller en prison, en 2020, ont été libérés, un peu en Ousdé, comme ça, 10 000.
04:2710 000 prisonniers. Tout simplement parce qu'il y avait le Covid, mais également parce qu'on ne voulait pas créer de place de prison.
04:34Mais c'est 10 000 prisonniers qui ont été libérés. C'est 10 000 prisonniers qui ont été libérés, qui n'étaient pas en fin de peine.
04:40C'est-à-dire que c'est le travail de gendarmes, de policiers qui a été mis à mal.
04:46C'est des victimes et des Français qui se retrouvent avec des gens potentiellement dangereux.
04:51Non. Évidemment que la délinquance a augmenté.
04:54Moi, je ne rentrais pas dans les batailles de chiffres parce qu'on peut faire dire ce qu'on veut aux chiffres.
04:57Non, mais c'est important. Quand on est accusé, c'est important de dévoiler les chiffres.
05:01Il y a eu une comptabilisation qui a été faite par la direction centrale de la PJ, après par l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale.
05:12Il a fallu se battre pour avoir la réponse pénale.
05:14Cet observatoire a été supprimé en 2021 pour être remplacé avec des méthodologies qui ont changé.
05:22Vous voyez, tout ça n'aide pas à la lisibilité.
05:24Mais évidemment, tous les policiers et les gendarmes savent, mais les Français également, que la délinquance a, hélas, fortement augmenté sur le temps.
05:34Alors après, moi, je ne vais pas commenter les chiffres d'homicide d'il y a deux ans.
05:38Les atteintes contre les biens, contre les personnes, les infractions sexuelles ont fortement augmenté.
05:44Et ce n'est pas normal. La réponse est, est-ce qu'on peut changer ça ? Après, je vais arrêter.
05:48Mais d'après moi, on le peut, oui.
05:50Maggie Vicente, pourquoi il dit ça, Éric Dupond-Moretti ?
05:54Éric Dupond-Moretti, comme je l'ai précisé tout à l'heure, il est dans une posture théâtrale en permanence.
05:59Et il incarne cette déconnexion quotidiennement.
06:02Et surtout, en tant qu'ancien ministre, avec tout le bagage...
06:07Je rappelle qu'il était acclamé quand il est dans les maisons d'arrêt et les prisons.
06:11Mais oui !
06:11Je parle sur votre gouverneur, Frédéric Lose.
06:13C'est parti des gardes des Sceaux, acclamé, fortement.
06:17Avec tout le bagage avec lequel il est parti en tant qu'ancien ministre,
06:19est-ce que M. Dupond-Moretti sait ce que vivent tous les Français quand ils descendent de leur immeuble chaque matin pour aller travailler ?
06:26Quand ils montent dans son taxi, quand ils descendent de son taxi, est-ce qu'ils savent ce que chaque Français vit dans les cités ?
06:32Quand ils sortent de leur immeuble, quel que soit l'arrondissement ou quelle que soit la ville ou quelle que soit la campagne,
06:37est-ce qu'ils savent ce que voient quotidiennement et ce qu'ils subissent quotidiennement les gens qui marchent sur les trottoirs ou qui prennent les transports en commun ?
06:43Je pense que non. Mais nous, on le sait très bien et les Français le savent très bien.
06:48Et quand on entend les témoignages quotidiens de ces gens qui vivent dans certains quartiers,
06:51qui ne peuvent plus sortir de chez eux, c'est une réponse invraisemblable aujourd'hui de parler de ce sentiment d'insécurité.
06:58Et pire encore de dire qu'on va se servir d'un certain nombre de faits pour alimenter ce sentiment.
07:05C'est ça qui crée la déconnexion. Parce que ce que vivent réellement chacun des Français aujourd'hui,
07:09c'est ce qu'ils voient quotidiennement, que ce soit au travers de la parole et de la vie de leurs enfants,
07:14à l'école, à l'école primaire, au collège, au lycée et en tant qu'adultes,
07:18est-ce que nous vivons en tant qu'adultes chaque jour, à chaque instant, dehors, dans l'espace public ?
07:23Je vais vous faire écouter François Bayrou qui a été interrogé cet après-midi, justement, sur les propos d'Éric Dupond-Moéretti.
07:29Écoutez la réponse de François Bayrou sur le sentiment d'insécurité ou pas d'insécurité.
07:33La réponse.
07:33C'est un débat qui a eu lieu cent fois sur les 30 dernières années.
07:39Sur la dette aussi ?
07:40Non, sur la dette, hélas, il n'y a pas eu le débat parce qu'on n'a pas réussi à faire prendre conscience.
07:44J'ai fait ce que je pouvais, à titre personnel, de candidat, de citoyen, pour qu'on en prenne conscience.
07:51Je pense qu'il y a une réalité de l'insécurité et que cette réalité, elle est ressentie par les Français.
07:58Et je pense que nous ne devons pas sous-estimer ce que les Français ressentent sur ces sujets.
08:13Alors je ne dis pas que la France soit un pays livré totalement à la mafia.
08:19C'est le contraire de ce que je pense.
08:21Mais par exemple, sur le trafic de drogue, oui, il y a un problème immense parce qu'il se répand dans le pays.
08:28Si le trafic de drogue entraîne des exactions, des attentats, des meurtres, on ne peut pas le nier.
08:37Et donc, en règle générale, je pense que lorsque les Français ressentent quelque chose, il y a de la vérité dans leur ressentir.
08:46Le Premier ministre qui s'exprima sur ces news, interrogé par notre consorce Sonia Mabou, dimanche à 18h.
08:52Je remarque une première pause, mais rassurez-vous, je vous ferai agir et les uns et les autres, ceux qui n'ont pas pu s'exprimer encore sur le sujet.
08:59Résez-nous fidèles sur ces news et sur Europe 1, c'est votre punchline week-end, c'est notre rentrée ce soir.
09:0518h16, bienvenue sur ces news et sur Europe 1, c'est votre punchline week-end, c'est notre rentrée ce soir.
09:11Ils ont pris leur plus beau carta pour m'accompagner.
09:13Véronique Jacquet, Arnaud Classe, Magali Vicente, Mathieu Hockey, Frédéric Lose, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
09:20Nous continuons nos échanges sur les propos d'Éric Dupond-Moretti.
09:24On aime bien lui montrer du concret à l'ancien garde des Sceaux.
09:28On a évoqué les chiffres, les vrais chiffres, parce qu'évidemment, on fait notre boulot de journaliste.
09:32Là aussi, concret, illustration de cette insécurité.
09:35On a évoqué Clermont-Ferrand, mais on va évoquer Aubagne.
09:40Aubagne, que s'est-il passé ?
09:41Ça aussi, ce n'est pas nous qui l'inventons, c'est dans les bouches d'uron, vous le savez.
09:45Un homme a été abattu dans une épicerie de nuit, il était défarbeablement connu des services de police.
09:49Les faits sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi.
09:52Mais c'est Pauline Trevzner et Alexis Prince qui nous racontent cette histoire.
09:55Écoutez bien le témoignage de ses habitants.
09:57C'est du concret, M. Dupond-Moretti. Écoutez.
10:00Il est environ 2h30 ce jeudi, lorsque plusieurs individus armés ouvrent le feu dans une épicerie du centre d'Aubagne.
10:07Quelques minutes plus tard, les policiers découvrent la victime, décédée sur place, à terre.
10:12Il s'agit d'un employé de 24 ans, défavorablement connu des services de police pour trafic de stupéfiants.
10:17Les habitants évoquent l'hypothèse d'un règlement de compte.
10:21Je ne me suis pas inquiété, je n'ai pas ouvert les volets, rien du tout, parce que tous les soirs, de toute façon, c'est la bérésina.
10:27C'est malheureux, mais avec concurrence, on va dire, question de vente de chit ou des trucs comme ça.
10:33Il y en a un qui a dû péter un plomb.
10:35Il y a des règlements de compte ou pas, c'est toujours la peine de voir un jeune du quartier qui s'en vaille.
10:40Pour Edicide, porte-parole du syndicat de police unité, les épiceries de nuit seraient une source de problèmes récurrentes dans le département.
10:47Nous avons eu à Marseille, dit Limitrof, les tentatives de la préfecture de police de pouvoir réglementer le travail des épiceries de nuit.
10:54Donc il est possible qu'il y ait des petits trafics qui se passent aux alentours de cette épicerie de nuit,
10:58en l'occurrence en Aubagne, qui est une ville Limitrof de Marseille.
11:00Si les circonstances laissent penser à un narcomicide, le parquet n'a pas encore confirmé cette hypothèse.
11:07Les auteurs sont toujours en fuite.
11:09Je rappelle que les témoignages sont réels, Véronique Jacquet.
11:11On n'invente rien, je le dis pour M. Dupont-Mauriti, les témoignages sont réels.
11:15Ça se passe à Aubagne, et on entend des Français qu'on n'en a ras-le-bol.
11:18On n'invente rien, mais on invente un nouveau mot, narcomicide.
11:22Tellement il y a justement de meurtres liés désormais au trafic de drogue.
11:28Donc c'est dire où on en est.
11:30Moi, quand je vois ces images, quand je vois ce qui s'est passé à Aubagne,
11:34je me dis, attention, il y a quand même un poison lent,
11:37diffus dans la société française, c'est de s'habituer à ce genre de faits divers
11:41qui sont évidemment devenus des faits de société.
11:43On a quand même le sentiment que le Français s'habitue
11:46et que ça a toujours fait partie du paysage.
11:48Non, il faudrait quand même se souvenir de ce qu'a été la France il y a 30 ans.
11:52Il n'y avait pas de narcotrafic, il n'y avait pas comme ça de tué par balle
11:55qu'on trouvait en bas de son immeuble.
11:57Voilà, donc on est entre Chicago et Bogota, je ne sais plus où on est.
12:01Mais toujours est-il que c'est important, même si certains Français peuvent trouver
12:06que nous tenons des propos anxiogènes,
12:08je pense que c'est quand même important de souligner là où nous en sommes
12:12pour que d'ailleurs nous soyons mieux armés pour y poster.
12:16Mais moi j'ai une question pour Frédéric Lose.
12:18Est-ce que vous êtes pour l'instauration de statistiques ethniques ?
12:22Parce qu'on est tous d'accord sur les faits, sur l'augmentation de la délinquance,
12:27sur les chiffres que l'on peut commenter pendant des heures et des heures.
12:31Mais il y a un moment, il faut peut-être aussi s'interroger sur
12:33pourquoi il y a eu une explosion des agressions sexuelles.
12:37Est-ce qu'on peut faire des parallèles avec d'autres pays
12:40et quid des profils incriminés ?
12:42Il faut donner des solutions, mais pour apporter des solutions,
12:45il faut quand même toucher le fond de la piscine, si j'ose dire,
12:48en parlant des profils et des agresseurs.
12:50On n'est pas loin du fond de la piscine.
12:52C'est un vrai débat qui a été posé il y a une quinzaine d'années,
12:57notamment lorsqu'on a été aborder les problèmes de discrimination,
13:00discrimination à l'emploi.
13:04C'est un débat extrêmement délicat, parce que statistiques ethniques,
13:08qu'est-ce qu'une ethnie, comment on se positionne ?
13:10On a décidé que c'était délicat, parce que dans les pays d'Europe du Nord,
13:13ce n'est pas délicat, et on est capable de dire au Danemark
13:15que les agressions sexuelles sont fomentées à 80%
13:20par des personnes d'origine afghane, par exemple.
13:22On est capable, dans d'autres pays.
13:24Il est évident que pour avoir une bonne thérapie,
13:27il faut un diagnostic complet.
13:30Alors, après, c'est un outil qu'il faut manier avec précaution.
13:34Quoi qu'il en soit, il m'est difficile, moi,
13:37de m'exprimer clairement sur ce sujet.
13:40En tout cas, ce qu'il faut, vous l'avez dit,
13:43ce qui se passe là, ce n'est pas un fait divers.
13:45Ce qui est sûr également, dans la région marseillaise en particulier,
13:49c'est que la criminalité organisée,
13:51la nouvelle criminalité organisée,
13:54ce n'est plus la French Connection,
13:56les Corses, les voyous français qu'on avait.
13:59Cette criminalité organisée, elle a muté.
14:02Elle s'est communautarisée, tout le monde le sait,
14:05tout le monde en parle.
14:06Et parfois, elle se replie derrière les murs de nos HLM,
14:11dont l'usage est totalement dévoyé.
14:14Et c'est un vrai sujet.
14:18Là, au Bagne, Carpentras, Nîmes, de partout,
14:22on a la montée en puissance,
14:25une forme de mexicanisation de la France.
14:27Et il est évident que, dans tous les domaines,
14:31pas que sur les statistiques ethniques,
14:32il faut, pour avoir une thérapie,
14:36il faut un diagnostic total, lisible, clair,
14:39avec un débat des passionnés.
14:41Le but n'est pas de mettre des allumettes.
14:44Mais en tout cas, moi, je suis plutôt favorable à ça,
14:47si c'est bien maîtrisé.
14:49Mais pour l'instant, aujourd'hui,
14:51je pense que dans le débat franco-français,
14:55ce n'est pas accepté.
14:56Mais c'est mon avis.
14:57– Allez, je termine mon tour de table
14:59sur les propos d'Éric Dupond-Moretti.
15:01Arnaud Clarsfeld, je ne vous ai pas donné la parole,
15:03Mathieu Roque non plus.
15:03Arnaud Clarsfeld, vous étiez avec nous cet été.
15:07Vous étiez bien présent, je précise.
15:09– Oui, c'est bien moi.
15:10– J'étais aussi présent.
15:10Nous commentions ensemble.
15:12On ne les a pas inventés.
15:14Tous ces faits divers, ces faits de société,
15:16vous les appelez comme vous voulez,
15:17mais ils se sont multipliés.
15:18Je parle sous la gouverne de Frédéric Glose.
15:21On a parlé beaucoup des guet-apens
15:22dressés contre les policiers.
15:25C'est une vraie réalité.
15:26Mais pourquoi il raconte tout ça,
15:28Éric Dupond-Moretti, là ?
15:29Pourquoi ?
15:30– Éric Dupond-Moretti, je ne sais pas,
15:32mais j'étais frappé du discours du Premier ministre
15:35qui fait un diagnostic qui est à peu près celui
15:38qui est fait ici, c'est-à-dire qu'il y a une…
15:41et que font les chiffres d'ailleurs,
15:43c'est-à-dire qu'il y a une hausse constante
15:44de l'insécurité et des agressions, etc.
15:49– Mais il ne fournit absolument aucune solution.
15:53– Ça, c'est péché presque de fournir une solution.
15:57Mais c'est vrai que c'est difficile.
15:58Mais regardez aux États-Unis,
16:00Trump essaye, je ne dis pas qu'il a raison,
16:02je ne dis pas qu'il a tort,
16:04mais un homme d'action,
16:06et normalement un Premier ministre
16:07ou un responsable politique qui est aux affaires,
16:11est là pour être un homme d'action
16:13et essayer de fournir des solutions à ses administrés
16:18et de trouver des solutions.
16:21Et là, il n'y a pas la moindre amorce de solutions.
16:25Et on a vu, vous avez donné les chiffres
16:27que vous avez donnés sur l'augmentation des agressions, etc.
16:32Mais ce n'est pas simplement ça,
16:34puisque Frédéric a dit qu'on peut interpréter
16:37certains diront ceci, certains diront là.
16:39Mais ce que je vous ai dit tout à l'heure,
16:41c'est que Paris est deux ou trois fois plus violente
16:44que toutes les autres capitales européennes.
16:48Et il y a deux fois plus d'agressions violentes à Paris
16:52qu'à Moscou.
16:53Et il y en a plus qu'à New Delhi.
16:55C'est ça, c'est-à-dire...
16:56Et encore, Paris est une ville ultra sécurisée.
16:59Mais à Marseille, ça doit être,
17:01si on regarde les chiffres,
17:02j'invite les gens à essayer de regarder les chiffres,
17:04ça doit être bien, bien pire.
17:06Donc, il va falloir trouver quand même des solutions.
17:11Et les hommes politiques sont là...
17:13Qu'ils se trompent ou qu'ils ne se trompent pas,
17:17mais pour tenter d'apporter des solutions.
17:20Mathieu Hocaf.
17:20Oui, en fait, ce qu'on reproche beaucoup
17:22à M. Dupond-Moretti,
17:24c'est la chose suivante,
17:25c'est qu'en fait, il incarne tout ce que les Français
17:27n'aiment pas au niveau de la justice.
17:28C'est d'une part que le fait que les policiers
17:32se cassent le dos à interpeller des délinquants
17:35à 8h le matin, 9h le matin,
17:38et que le ministère de la Justice les relâche dans la journée.
17:41Sans passer par la casse-pidon.
17:42Sans passer par la casse-pidon.
17:43Ça, c'est le premier point.
17:44Deuxième point qu'il incarne aussi,
17:45c'est la culture de l'excuse.
17:47La culture de l'excuse,
17:49c'est consister à faire passer
17:50avant la sécurité des délinquants
17:53et des criminels,
17:55ou les droits de ces gens-là,
17:57avant la protection des victimes.
18:00Et c'est ça, aujourd'hui,
18:00le mauvais message qu'a envoyé Dupond-Moretti.
18:02Et c'est pour cela que ni CNews,
18:05ni les Français,
18:05ni personne n'a de leçons à recevoir
18:07de M. Dupond-Moretti.
18:08Et je terminerai dessus.
18:09Pourquoi ?
18:10Parce que quand vous regardez son bilan
18:11en tant que ministre de la Justice,
18:13un ministre de la Justice efficace,
18:14c'est un ministre qui, à mon sens,
18:17répond à deux indicateurs.
18:18En tant que, répond positivement
18:19à deux indicateurs.
18:20Un, le fait que l'insécurité,
18:22les indicateurs d'insécurité,
18:23donc répartoriés par le ministère
18:25de Place Beauvau de l'Intérieur,
18:31n'augmentent pas.
18:32En l'occurrence, c'est faux,
18:33on le voit avec le graphique.
18:33Et deux, surtout,
18:35un ministre de la Justice efficace,
18:37c'est un ministre qui empêche
18:38la récidive.
18:39En France, plus de deux criminels
18:42sur trois qui sortent de prison
18:43récidive dans les six mois à un an.
18:46Et je dis, pour nos auditeurs
18:47de RAPA,
18:48on va remettre le graphique.
18:50Oui, où on voit,
18:51où on voit effectivement
18:52un doublement du nombre de victimes
18:53de tentatives d'homicide
18:54enregistrées entre 2016 et 2024,
18:572259 à 4290.
19:00Exactement.
19:00Les chiffres,
19:01rien que les chiffres,
19:01parce que,
19:02et je terminerai dessus,
19:02parce que souvent,
19:03ce qui est dit par certaines personnes,
19:05notamment comme M. Duporetti,
19:06c'est que sur l'indicateur
19:08des homicides,
19:08celui-ci a baissé
19:09ou n'augmente pas suffisamment,
19:11enfin, n'augmente pas beaucoup
19:12entre 2016 et 2024,
19:14puisqu'il est passé
19:15de 900 et quelques
19:16à 950.
19:17Mais la réalité,
19:18c'est aussi parce qu'en fait,
19:19à l'hôpital,
19:19on soigne mieux les gens
19:20qui sont victimes
19:21de tentatives d'homicide.
19:22Et donc, en fait,
19:23les urgences,
19:24les urgences permettent justement,
19:26par la progression de la médecine,
19:28de sauver certaines vies
19:30qui n'étaient pas sauvées auparavant.
19:31Frédéric Rose,
19:32deux mots de conclusion là.
19:34Très vite.
19:34Si demain,
19:35on veut être efficace
19:35pour lutter contre l'insécurité,
19:37il faut changer de méthode
19:39et de braquer.
19:40Il ne faut plus que la justice
19:41travaille dans son couloir de nage,
19:43que le ministère de l'Intérieur
19:44travaille dans son couloir de nage
19:46avec une politique pénale
19:47du garde des Sceaux,
19:48une politique de sécurité
19:49du ministère de l'Intérieur.
19:52Ça ne fonctionne pas.
19:53Et on parlait de M. Béroud,
19:55j'aimais le vœu
19:56que le prochain Premier ministre
19:58prenne à bras le corps
19:59le problème de la criminalité
20:01et réunisse son garde des Sceaux
20:04et réunisse également
20:06le ministère de l'Intérieur
20:07avec un vrai pilotage.
20:09Ça sert à ça aussi,
20:10un Premier ministre.
20:11C'est un sujet interministériel.
20:14C'est un sujet qui concerne
20:15les maires,
20:16l'éducation,
20:16c'est un sujet qui concerne
20:17le ministère de l'Intérieur,
20:19beaucoup le ministère de la Justice
20:21et jusqu'à présent,
20:23chacun travaille
20:23dans son couloir de nage.
20:25Ça ne peut pas marcher.
20:26le ministère de l'Intérieur.
20:27C'est un sujet qui concerne
20:27le ministère de l'Intérieur,
20:28c'est un sujet qui concerne
20:29les maires.
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