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  • il y a 10 heures
La CGT appelle à grossir le mouvement de contestation du 10 septembre. Un ralliement qui pourrait fragiliser un gouvernement déjà potentiellement démissionnaire.

Retrouvez « L'édito politique de Patrick Cohen » sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-edito-politique

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Transcription
00:00L'édito politique Patrick Cohen, crise politique et crise sociale, la CGT appelle à grossir le mouvement du 10 septembre.
00:08Oui, alors c'est un appel prudent, la Confédération n'appelle pas à tout bloquer ni à cesser le travail partout.
00:12Elle demande à ses syndicats de construire la grève partout où c'est possible
00:17et souhaite que ce 10 septembre soit une première étape réussie de la mobilisation de rentrée.
00:22C'est quand même une surprise.
00:23Sophie Binet, la numéro 1 de la CGT, avait clairement pris ses distances avec un mouvement très nébuleux, disait-elle,
00:29aux revendications hétérogènes avec un risque de noyautage de l'extrême droite.
00:34Le Parlement de la CGT vient pourtant de décider d'inscrire la date du 10 septembre sur son agenda,
00:39ce qui n'est pas rien, à la fois pour la légitimité donnée par une grande organisation,
00:44un mouvement dégagiste de type Gilets jaunes, que la CGT avait condamné à ses débuts il y a 7 ans,
00:50et pour le coup de pouce pratique d'appel à la grève ici et là,
00:53qui permettront de couvrir les salariés désireux de cesser le travail.
00:57Bref, le ralliement de la CGT aux septembristes donne une autre dimension à ce mouvement,
01:02et il nous renseigne sur l'état d'esprit d'un appareil et d'une base syndicale décidée à pousser les feux de la contestation.
01:08Je parlais d'une surprise, elle n'est pas bonne du tout, elle est très amère pour le gouvernement.
01:13Oui, s'il est encore là.
01:14Justement, au surlendemain du 8 septembre, échéance qui pourrait être fatale à François Bayrou,
01:21les manifestants et bloqueurs du 10 ont toutes les chances d'avoir face à eux un gouvernement démissionnaire qui gère les affaires courantes.
01:27Alors vous me direz, c'était déjà le cas à l'été 2024 avec Gabriel Attal et Gérald Darmanin pour les JO de Paris.
01:34Bon, c'est quand même pas la configuration idéale pour faire du maintien de l'ordre,
01:38à un moment où crise politique et crise sociale pourraient se nourrir l'une l'autre.
01:42Il n'y a que les taxis qui ont renoncé à relancer leur mobilisation contre les nouvelles règles de transport sanitaire.
01:50Ils menaçaient eux aussi de mettre le pays à l'arrêt à partir du 5 septembre, dans 10 jours,
01:54mais comme ils ne sont pas sûrs d'avoir un ministre à qui parler, ils préfèrent attendre le suivant.
01:58Il y a un risque, Patrick, de chaos social.
02:00Oui, enfin, un risque ou une chance, puisque c'est le plan de Jean-Luc Mélenchon Bayrou chassé par l'Assemblée.
02:08Macron chassé par la rue, il en rêve.
02:11Hier, le leader insoumis a mis exactement 6 minutes, pas une de plus,
02:15pour réagir aux communiqués de la CGT sur le 10 septembre.
02:17Je le cite, la France du travail écrit son calendrier de libération du libéralisme.
02:23Il était dans ce studio avant-hier, Jean-Luc Mélenchon,
02:26et de mémoire de matinalier, longue mémoire, sur un exercice qu'il déteste,
02:31se lever tôt pour répondre à des questions de journalistes.
02:35Je ne me souviens pas l'avoir vu aussi frétillant, aussi excité par une situation qu'il juge à la fois excitante et très prometteuse.
02:44Il y croit, c'est son point commun avec François Bayrou.
02:47Patrick Cohen.

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