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  • il y a 5 semaines
Au début des années 1970, Paul Dédalus, âgé à l'époque de 6 ans, se rend pour la première fois dans une salle de cinéma en compagnie de sa grand-mère et de sa soeur. Pour le petit garçon, c'est une véritable révélation : il tombe immédiatement amoureux du septième art. Durant des années, Paul enchaîne des dizaines de films, allant jusqu'à visionner trois fois les oeuvres qu'il apprécie. A 14 ans, il ment sur son âge pour pouvoir voir un drame d'Ingmar Bergman. Au lycée, il fonde un ciné-club. A l'aube de la vingtaine, il est devenu un véritable cinéphile. Le jeune homme ambitionne alors de passer derrière la caméra...
Transcription
00:00C'est vrai, c'est vrai.
00:12Mais tu vas voir un cinéma, c'est complètement différent.
00:20Je peux y aller, c'est pour le ciné-club ?
00:23Allez-y, Dédélie.
00:23Bonne projection.
00:30Le cinéma, c'est pas une réponse, c'est une question.
00:33C'est une façon d'interroger l'art, d'interroger le monde.
00:35Une place pour cris et chiotements, s'il vous plaît.
00:39T'as quel âge ?
00:40J'ai 16 ans, madame.
00:43Qu'est-ce qui se passe à la réalité quand elle est scrimée ?
00:48Eh bien, la réalité, elle glimbre.
00:52Le point de vue de chaque spectateur est singulier, irremplaçable.
00:56Tu vois, sans doute, ce matin-là, j'ai su que je ferais peut-être un jour un film moi-même.
01:04Les films qui comptent pour moi, j'aime bien les voir plusieurs fois.
01:07Combien de fois ?
01:07Je sais pas, trois fois.
01:09Trois fois ? Mais pourquoi ?
01:11La première fois, c'est pour découvrir.
01:13La deuxième fois, c'est pour admirer.
01:14Et après, c'est pour apprendre.
01:18Mais attends, qu'est-ce que tu regardes ?
01:20C'est dans l'autre sens.
01:21C'est dans l'autre sens.
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