Pour la Setca, "la ministre Glatigny veut réformer sans l'adhésion des acteurs de l'enseignement"

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00:00Alors comment ça se passe le dialogue avec la ministre Glatini ?

00:02On avait l'impression que c'était au point mort.

00:03Finalement, ça reprend ?

00:05Écoutez, il y a eu un échange de vues.

00:07Ce que l'on constate, c'est qu'on reste les uns et les autres

00:10campés sur nos positions.

00:12Il n'y a pas réellement de dialogue.

00:13Quand il y a un dialogue, vous savez, généralement,

00:15il y a un pas l'un vers l'autre qui doit être fait.

00:18Nous avons dit en quoi nous pouvions rencontrer

00:22certaines améliorations du système, par exemple,

00:26l'extension des pôles de remplacement,

00:27par exemple, une meilleure reconnaissance de l'expérience utile métier.

00:32Mais force est de constater que la ministre a un mantra,

00:35c'est l'application de sa DPC et rien d'autre.

00:38Il n'y a pas d'espace pour la négociation ?

00:40Je ne vois pas en quoi il y a un espace pour la négociation

00:42dès lors qu'on lui dit de manière unilatérale,

00:45vous savez, il y a une DPC, on doit l'appliquer.

00:48Et si vous voulez intervenir dans le débat,

00:50dites-nous comment on va appliquer la DPC.

00:52Ce n'est pas comme ça que j'envisage la concertation sociale.

00:55On a une ministre qui, en réalité, vient poser des réformes,

01:00ses réformes, comme par exemple le redoublement en 6e primaire,

01:05les 60%, les activités orientantes en 3e secondaire.

01:09Tout ça vient mettre à mal la philosophie du tronc commun.

01:12Nous ne sommes pas les seuls à le dire.

01:14Les associations de parents le disent,

01:15les fédérations de pouvoirs organisateurs le disent,

01:17et on sait très bien qu'on a ici une volonté de mettre à mal

01:23la réforme telle qu'elle a été pensée.

01:25C'est une réforme, vous savez, qui a demandé pas mal d'énergie

01:27aux équipes éducatives et qui, aujourd'hui, est remise en question

01:31par le MR au sein de la majorité MR engagée.

01:35Le sujet numéro 1 de cette rentrée, c'était le GSM.

01:38Pour vous, c'est une question, c'est quoi ?

01:40C'est un écran de fumée ?

01:41C'est quelque chose qui masque les vraies problématiques

01:43dont on ne veut pas discuter ?

01:44Mais vous savez, la question du GSM et la gestion du GSM à l'école,

01:49pas mal d'écoles prenaient déjà cette question à bras-le-corps.

01:53La difficulté, c'était la manière dont on pouvait interdire le GSM,

01:58quel était son usage, etc.

01:59C'est un écran de fumée parce qu'en réalité,

02:01la réforme de la ministre n'apporte aucune réponse pratique sur le terrain.

02:04Les écoles, aujourd'hui, pour la plupart, n'ont pas changé leurs habitudes

02:08et ont elles-mêmes trouvé des manières de se saisir de la question

02:13pour que ça ait encore du sens pour les élèves.

02:16Avec des divergences qui sont aussi affirmées, c'est quoi la suite ?

02:21Nous verrons.

02:21On doit d'abord réunir nos instances et faire un peu l'état des lieux

02:25des réponses qui ont été données par la ministre aujourd'hui.

02:30Mais il est certain que nous ne baisserons pas les bras

02:33et que nous continuerons à défendre les membres du personnel

02:36et une meilleure qualité de notre enseignement pour toutes et tous.

02:40Il y a un dialogue qui va néanmoins se poursuivre ?

02:42Nous ne sommes jamais fermés au dialogue.

02:44Par contre, nous demandons à la majorité de revoir sa copie

02:47sur pas mal de sujets.

02:49Et nous disons qu'on ne peut pas réformer l'enseignement

02:52sans l'adhésion des acteurs.

02:53Or, c'est exactement ce que la ministre Glatini est en train de faire.

02:56Merci.

02:57Merci.

02:58Merci.

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