Skip to playerSkip to main content
  • 4 months ago
38 -ème année du Festival International de Théâtre de Rue à Aurillac, vile devenue avec la pugnacité de cultiver ce genre artistique, la ville aux six cents spectacle durant quatre jours. Le reportage témoigne de l'investissement de la ville pour se maintenir dans son festival.

Category

🗞
News
Transcript
00:00Pour le maire d'Auriac d'assister à cette cérémonie d'ouverture de ce festival international de théâtre de rue.
00:08C'est un moment important parce que la ville se transforme, elle se modifie,
00:13et c'est vous, artistes, festivaliers, qui amenez cette dynamique sur notre territoire,
00:21mais qui aussi réenchantez le monde et qui nous permettent de regarder l'avenir avec un peu plus d'optimisme
00:28dans les situations difficiles que nous traversons en ce moment.
00:32Et le témoignage des artistes brésiliens est très important pour bien souligner les risques politiques
00:39qui sont immanents à notre évolution de la société.
00:45J'ai pas voulu...
00:46Alors, quand j'ai voulu regarder les discours précédents que j'avais faits,
00:54alors je sais que c'était le thème de la lutte qui était souhaité par le festival Éclat,
01:01et quand j'ai regardé un peu les différents discours que j'avais faits précédemment,
01:06eh bien je me suis aperçu que j'étais pas aussi bon,
01:10et je suis surtout tombé sur un poème d'un artiste que certains d'entre vous ont connu,
01:16qui est Jean-Georges Tartare, et qui a illuminé ce festival.
01:19Jean-Georges était un artiste amoureux, militant du festival, bienveillant et humaniste.
01:30Et quand j'ai relu son poème, toujours d'actualité,
01:33je me suis dit que je ne pouvais rien écrire de mieux.
01:36Et je souhaiterais vous le lire, parce que ce poème, il me l'avait envoyé
01:39à un jour d'inauguration du festival, où il ne pouvait pas être là,
01:42et il avait mis tout ce qui faisait pour lui l'importance de ce festival et des arts de la rue.
01:52Donc je cite Jean-Georges Tartare.
01:55« L'art, dit le poète, est ce qui rend la vie moins ennuyeuse que l'art.
02:01Il est vrai que la vie nous vaut bien des décrochements de mâchoires,
02:06aux litanies des guerres et aux décomptes des morts
02:09qui résonnent dans nos salons sans toucher leur décor,
02:13où l'as d'atrocité, on n'espère plus qu'en la publicité.
02:19Pourtant, les poètes poussent des cris sauvages,
02:22mais leurs cris sont couverts par les radotages.
02:26Pourtant, l'art vivant palpite plus que jamais,
02:30mais la vie cède aux avis de décès.
02:32Le poète tue sa ration de riz à la flamme du gaz de Syrie,
02:40mais l'enfant affalé sur la plage ne lira jamais ses pages.
02:45À son image, prostrée par l'impuissance,
02:48nous errons comme des zombies au cimetière du sens.
02:52La peur nous sert de raison, la terreur de prudence,
02:56et pour comble, nous voilà en gale de finances.
02:59Pourtant, plus de 600 compagnies sont ici,
03:05alors nous distrairons-t-elles de l'ennui ?
03:07Sans doute nous réjouirons-t-elles jour et nuit
03:11pour nous laver l'esprit de l'homme.
03:13Sous-titrage Société Radio-Canada
03:43Sous-titrage Société Radio-Canada
04:13Mais sans blague, hein ?
04:17Madame, tenez, madame, est-ce que vous en voyez une autour de vous ?
04:21Non, plutôt.
04:21Ok, tout le monde scrute, cherchez.
04:23Est-ce que vous en voyez ?
04:25Oui ? Incroyable.
04:27Vous voyez, c'est rare, mais il y en a quand même quelques-unes.
04:29D'autres ? Non ?
04:31Alors, imaginez juste, je vous la fais quand même tranquille.
04:35Imaginez une terre super fertile,
04:39avec un écosystème de dingue,
04:41où ça communique, ça interagit, ça vit,
04:44et là, bam !
04:46Bon, je vous la fais très courte, hein ?
04:47Mais on met du béton partout, partout,
04:49on recouvre tout, hein ?
04:52On bétonnise le vivant,
04:54et qu'est-ce qu'on voit malgré tout ?
04:57La vie.
04:58Ça.
04:58Ça.
05:03Ça, en fait,
05:04c'est une plante qui s'appelle la saxifrage.
05:06Je ne sais pas si vous savez ce que c'est.
05:08En fait, en latin,
05:10saxon, c'est rocher,
05:13et fragaré, c'est brisé.
05:16Donc cette plante,
05:17elle s'appelle perce-pierre.
05:20Non, mais c'est un truc de fou.
05:21Je veux dire, c'est pas anodin si je vous raconte ça,
05:23c'est qu'en fait, cette plante,
05:25vous voyez, sur son chemin, comme ça,
05:27elle avance,
05:28et là, elle voit un énorme obstacle,
05:30mettons un rocher,
05:31ou le capitalisme.
05:32Bon, mettons un rocher.
05:34Elle voit un énorme obstacle, comme ça,
05:36et en fait, elle commence à faire le tour,
05:38mais c'est pas, elle le contourne,
05:40non, non, non.
05:40Elle fait tout le tour, comme ça,
05:43tout le tour de la roche,
05:45elle trouve sa faille,
05:48elle s'immisce dans la faille,
05:50comme ça, péniblement,
05:52elle va à l'intérieur du rocher,
05:54et là,
05:55elle la brise !
05:58Et après, elle continue sa route
06:00et va trouver la lumière à la surface.
06:02Donc cette plante,
06:03elle porte en elle un message incroyable
06:07de lutte et de résistance
06:10quand le climat se fait austère !
06:13Quand le climat se fait austère
06:22et que, voilà, notre humanité,
06:23elle se bétonnise,
06:25comme ça, il y a des petites plantes,
06:26il y a des micro-utopies.
06:28Et le festival d'Oriac,
06:30c'est une de ces micro-utopies
06:32qui percent la pierre
06:34et qui continuent, malgré tout,
06:36à nous offrir des oasis
06:38de liens, de communs,
06:40de diversités,
06:42des oasis où on se raconte des histoires
06:44pour couper la tête des géants,
06:47des histoires
06:48pour se rappeler
06:49que ce qui disparaît
06:51est encore visible,
06:53des jeux aussi,
06:54des jeux que l'on fait
06:56pour briser les cadres,
06:57pour se rappeler
06:58que la rue,
06:59elle est à nous !
07:08Des jeux qui ouvrent
07:09de nouveaux possibles !
07:11Genre, on joue,
07:12viens, on joue !
07:12Viens, en fait, on dit
07:13que demain, il fera beau
07:15et que tous les spectacles
07:16auront lieu !
07:18On joue !
07:21Nous jouons !
07:22Et pendant les quatre prochains jours,
07:24nous allons jouer ensemble !
07:25Parce que nous, nous jouons !
07:27Ici, maintenant, malgré tout,
07:29nous jouons !
07:31Nous jouons !
07:32Alors que les murs s'effritent !
07:35Nous jouons !
07:36Alors que les bombes déchirent le ciel,
07:38que les visages se ferment,
07:40et que la peur écrit les lois !
07:42Nous, nous jouons !
07:44en ce que c'est
08:01il est ensemble.
08:01Il est tout cas attendu !
08:03C'est bon, on fait toute la bâtirée.
08:08Bravo, toute la bâtirée, il y a une équipe de grimpe de l'Éric Guillard.
08:33Sous-titrage Société Radio-Canada
09:03C'est bon, c'est bon.
09:33C'est bon.
10:03C'est bon.
10:33C'est bon.
11:03C'est bon.
11:33C'est bon.
12:03C'est bon.
12:33C'est bon.
13:03C'est bon.
13:33C'est bon.
Be the first to comment
Add your comment

Recommended