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  • il y a 5 mois

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Transcription
00:00C'est quoi le moment le plus improbable que vous ayez vécu sur un Tour de France ?
00:03Se retrouver à l'arrière de la course en montagne le jour de l'abandon de Nasser Bouani,
00:08on est par hasard derrière lui.
00:11On voit qu'il est à la peine, il y a son équipe qui est devant,
00:14et en fait il a abandonné devant notre caméra.
00:16On était là au bon endroit, au bon moment,
00:18alors très douloureux pour lui, mais c'était un moment assez improbable.
00:22J'ai rencontré un monsieur qui s'appelle Claude, il y a deux ou trois étapes,
00:26et il était tout seul sur son muret en attendant les coureurs,
00:29et il avait sa petite radio pour entendre quand est-ce que les coureurs arrivaient,
00:33il avait son petit papier avec les noms des coureurs découpés dans le journal,
00:36et il m'a raconté un peu comment il attendait que le Tour arrive,
00:38et comment il suivait le Tour depuis des années et des années.
00:41On a discuté pendant 15 minutes, et honnêtement c'était hyper marquant comme rencontre.
00:46Après, en termes d'improbabilité, je croise des gens avec des pleux sur la tête,
00:49des gens déguisés en cheveux, enfin là j'en ai partout,
00:51mais vraiment en ce moment il était très marquant.
00:53Je me souviens quand même du Tour de France qui partait de Corse en 2013,
00:55et où il y a un bus, des équipes, quand on arrive nous en voiture,
00:59on ne peut pas y aller parce qu'il y a un bus des équipes qui est sous l'Arche,
01:02et est allé trop vite, et l'Arche n'était pas encore assez remontée,
01:05donc le bus est bloqué sur la ligne d'arrivée.
01:07Ça a duré des heures, et au dernier moment on se dit que finalement ça passe,
01:09et nous on a pu passer aussi, mais ça a été un truc de dingue à l'époque.
01:11C'est peut-être pas très original, mais ça m'a marqué énormément.
01:14C'est l'année dernière lorsqu'on a passé le col de la Bonnette,
01:17qui est la route asphaltée la plus haute d'Europe,
01:21et la course ne permettait pas qu'on soit intercalé derrière les coureurs,
01:24donc on était en avant-course, et on est passé d'un public à un paysage complètement secondaire,
01:30et j'avais vraiment une sensation comme si on arrivait,
01:33alors je ne vais pas dire sur la Lune,
01:34j'ai ressenti une atmosphère vraiment particulière,
01:37comme si on était hors de la course, et presque hors du temps.
01:39Est-ce qu'il y a un souvenir particulier qui vous vient avec un coureur, une équipe ?
01:43Carcassonne, la victoire du sprinter Marc Cavendish,
01:46on était ce jour-là dans le même hôtel,
01:49et on avait été invité à partager avec son équipe sa réussite du jour,
01:54c'était l'année du Covid, où les journalistes, la bulle journaliste,
01:57on était avec les coureurs, et donc ça a créé une proximité,
02:01donc c'était assez rigolo en fait.
02:02Ce que je préfère, c'est les moments de complicité que je peux avoir avec les coureurs en rentaine.
02:06Ces moments en pleine course, où ils passent à côté de la moto,
02:09que ce soit sur le ton de l'humour, de la souffrance,
02:12c'est des regards des fois, ce sont même des paroles, ça vaut de l'or quoi.
02:14Cette année, on a pris le petit-déj avec l'équipe de la Total Energy,
02:18c'était vraiment génial parce qu'il y a les nutritionnistes et les diététiciens
02:21qui nous ont fait faire le petit-déj,
02:22donc on a fait le petit-déj aux coureurs le matin,
02:24on les a déposés sur la table, leur porridge, leur omelette, etc.
02:26Et c'est sympa de voir un peu comment ça se passe le matin.
02:29Ils n'étaient pas grognants, ils étaient un peu contents de nous voir.
02:32Et je fais un bisou à la Total Energy parce que c'était hyper sympa,
02:35ils nous ont accueillis et ils sont trop bons.
02:36Il y a un coureur qui m'a marqué, c'est Tony Martin, toujours en 2013.
02:40Tony Martin qui était un super rouleur.
02:42Il y a un chrono qui arrive au Mont-Saint-Michel et 5 ou 6 jours avant,
02:45peut-être un peu plus, il est lourdement tombé,
02:47il est coupé de partout dans le dos, il a encore des pansements malheureusement,
02:50sans donner de détails, mais qui suintent.
02:51On voit encore des tâches de sang partout tellement c'est terrible ce qu'il a vécu.
02:55Et à l'époque, on n'était pas en intégrale.
02:57Et moi avec mon équipe de tournage, on est à l'arrivée.
02:59Vu qu'il était tombé, il était dans les premiers à partir
03:01parce qu'il était dans les derniers au classement.
03:02Et il gagne le chrono et il s'effondre.
03:04Au moment où il passe la ligne, il tombe par terre,
03:06il n'y a pas encore de caméra et nous on filme.
03:07Et donc l'image, elle a fait le tour de tout le Tour de France et du monde.
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