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Ce mardi 22 juillet, dans sa chronique, Caroline Loyer est revenue sur le refus du réseau social X de se plier aux demandes d'accès à son algorithme, formulées par la justice française dans le cadre d'une enquête pénale. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Sandra Gandoin sur BFM Business.

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Transcription
00:00Le monde qui bouge avec Caroline Loyer, le réseau social X.
00:03Caroline refuse de se plier aux demandes de la justice française qui lui réclame l'accès à son algorithme.
00:08Oui, demande d'accès dans le cadre d'une enquête pénale.
00:11La plateforme d'Elon Musk est soupçonnée, entre autres, d'extraction frauduleuse de données.
00:16Elle aurait biaisé son algorithme.
00:18X rejette catégoriquement les accusations portées contre elle par le parquet de Paris.
00:22Cette enquête repose sur une application détournée du droit français
00:25afin de servir un agenda politique et de restreindre la liberté d'expression.
00:29C'est ce que dit le réseau social.
00:31Le gouvernement a ouvert une procédure.
00:33C'était fin février après avoir reçu deux signalements.
00:36L'un venant du député Éric Bottorel d'Ensemble pour la République
00:39et l'autre de la part d'un haut responsable d'une institution française
00:44dont l'identité n'a pas été dévoilée.
00:46L'enquête a été confiée à la gendarmerie nationale.
00:48Donc visiblement, il est hors de question pour Elon Musk de coopérer.
00:51Pour l'instant, il se montre inflexible.
00:53Sandra, X ne partagera rien.
00:54Les autorités françaises ont, selon la plateforme,
00:57requis l'accès à l'algorithme de recommandation
00:59ainsi que l'accès aux données en temps réel
01:02concernant toutes les publications des utilisateurs.
01:05Dans un communiqué publié à la fois en français et en anglais,
01:08X fait part de son inquiétude quant à l'impartialité et l'équité de l'enquête.
01:14Elle dénonce notamment la plateforme,
01:17la présence d'un homme parmi les experts sollicités par la justice française,
01:21celle de David Chavalarias.
01:23Il est mathématicien au Centre national de la recherche scientifique.
01:28Vous me direz, quel est le problème ?
01:29Eh bien, le problème, c'est que d'après le réseau social,
01:32cet homme est à l'origine de l'application Hello Kit X,
01:36une application censée aider les utilisateurs de X
01:38à transférer leurs abonnés et leurs abonnements vers d'autres réseaux sociaux
01:43comme Mastodon ou Blue Sky.
01:45Le parquet de Paris ne confirme pas la présence de David Chavalarias
01:49dans la liste d'experts.
01:50Il dit avoir étudié des contributions de chercheurs français
01:53sont toutefois donnés des noms.
01:55Cette enquête qui intervient, Caroline,
01:56alors que X, finalement, est de plus en plus sous pression en Europe.
02:00Absolument, et pas plus tard que la semaine dernière.
02:02Deux parlementaires français ont saisi l'ARCOM,
02:05l'autorité de régulation du numérique,
02:07suite à des publications jugées antisémites et racistes de GROC,
02:11le chatbot de X.
02:13Il n'y a pas que la justice française qui enquête sur le réseau social.
02:17C'est aussi le cas de la Commission européenne.
02:18Depuis près de deux ans maintenant,
02:20elle soupçonne le réseau d'Elon Musk
02:22de violation de sa réglementation sur les services numériques,
02:25le fameux Digital Services Act,
02:28diffusion de fausses informations,
02:29manipulation de l'algorithme pour faire la promotion de l'extrême droite.
02:33L'étau de Bruxelles s'est resserré en janvier autour de la plateforme
02:38lorsqu'Elon Musk avait organisé et diffusé une interview
02:40avec la chef de l'AFD, Alice Weidel.
02:43Les Etats membres, plusieurs Etats membres et des eurodéputés font pression,
02:47appellent Bruxelles à conclure l'enquête.
02:50Au moment où on se parle, Elon Musk refuse de coopérer et de partager son algorithme.
02:54Dans ce contexte, il est particulièrement intéressant de noter une chose,
02:57c'est qu'en mars 2022, j'ai fait mes petites recherches historiques.
03:00L'entrepreneur estimait qu'il fallait rendre public l'algorithme de Twitter
03:04dans un souci de transparence, disait-il.
03:06Et ça, c'était quelques semaines avant qu'il propose de racheter la plateforme.
03:09Voilà, évidemment, les choses ont changé depuis.
03:12Merci Caroline Loyer.

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