Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Avec Laurent-Franck Liénard, avocat du policier Florian M. & Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l'Epargne

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2025-07-17##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour maître Laurent-Franc Liénard.
00:03Oui, bonjour.
00:03Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:05Vous êtes donc l'avocat de Florian M, le policier qui est suspecté d'avoir tué Naël à Nanterre à l'été 2023.
00:12Comment réagissez-vous tout d'abord à ces propos tenus par la maire de Naël ?
00:18D'abord, la maire de Naël a dit qu'elle avait bien éduqué son enfant.
00:21Alors c'est assez surprenant, mais quand on voit qu'elle a harangué les foules en posant la question
00:27« Qui n'a jamais fait de refus d'obtempéré ? » ou « Qui n'a jamais conduit sans permis ? »,
00:32on peut effectivement se douter de la légitimité du message qu'elle a transmis à son fils.
00:37Ensuite, quand elle réclame la peine de mort, c'est terrible.
00:40D'abord parce que la peine de mort, c'est une abomination contre laquelle tout le monde a lutté.
00:45Je pense qu'il y a certains avocats qui doivent se retourner dans leur tombe aujourd'hui
00:49avec des années de lutte pour faire abolir la peine de mort.
00:53Même si vous savez que ça a un peu évolué,
00:55on a une proportion de Français qui a augmenté,
00:58qui serait favorable à un retour de cette peine de mort.
01:00Quoi qu'on en pense, en tout cas, on a cette tendance-là, maître.
01:03Oui, oui, c'est vrai, c'est une tendance à la mode.
01:09Maintenant, moi je demande à ceux qui sont pour la peine de mort d'être prêts à le faire.
01:13C'est-à-dire prêts à exécuter les gens.
01:15Parce que quand on s'arroge le droit de tuer quelqu'un,
01:18c'est extrêmement lourd comme décision.
01:23Mais surtout, là, elle appelle au meurtre.
01:26Parce qu'elle dit que ça n'est pas possible dans notre pays.
01:29Elle sait donc qu'il n'y a pas de peine de mort.
01:31Mais elle souhaite la mort de ce policier,
01:33qui est un homme extrêmement respectable.
01:36Parce que moi, je défends un homme extrêmement respectable.
01:38Je défends même un homme qui est particulièrement chaleureux
01:41et qui est agréable à vivre.
01:43Elle veut sa mort.
01:44Indépendamment des faits qui lui sont reprochés aussi.
01:47Indépendamment des faits qui lui sont reprochés.
01:50Et en oubliant que c'est son fils qui a pris la décision,
01:53alors qu'il avait un policier sur le capot,
01:55d'avancer au risque d'écraser ce policier.
01:58C'est son fils qui est à l'origine de cela.
02:01C'est lui qui a pris cette décision en conscience.
02:03Et plutôt que de transmettre sa colère,
02:05de diriger sa colère vers son fils...
02:08Ce qui peut être légitime, une colère, forcément.
02:10Ça a été un drame qu'elle a vécu, bien sûr.
02:14Oui, c'est un drame qu'elle a vécu,
02:15mais dont personne d'autre que son fils n'est responsable.
02:18Personne d'autre que son fils n'est responsable de ce drame.
02:21Et aujourd'hui, elle appelle au meurtre de ce policier.
02:24Et vous avez vu la petite séquence.
02:27D'abord, on a dit qu'il avait repris le travail.
02:29On a dit dans quelle région il travaillait.
02:32Et maintenant, on appelle à son meurtre.
02:34C'est gravissime, ce que l'on vit actuellement.
02:38Et vous imaginez pour ce gars qui est un père de famille,
02:41qui est un bon fonctionnaire de police,
02:42qui était un bon militaire,
02:44qui a toujours donné le meilleur de lui-même,
02:46et qui, ce jour-là, a sauvé des vies.
02:49Parce que nous le plaiderons, ce jour-là, il a sauvé des vies.
02:53Maintenant, il a une cible dans le dos.
02:55Et il a une cible dans le dos avec une femme qui attise la haine,
02:58parce qu'elle ne le fait qu'attiser la haine.
03:01Mais ça n'est pas d'ailleurs innocent si elle le fait
03:03pendant un hommage à la dame Atraoré.
03:05Voilà, on le rappelle, la dame Atraoré,
03:06qui est mort en 2016 après son interpellation par des gendarmes.
03:11Vous avez le sentiment aussi que la maire de Naël, ici,
03:13elle est peut-être un petit peu instrumentalisée ?
03:17Elle l'est totalement.
03:18Elle l'est totalement, mais elle le souhaite.
03:20Elle se laisse faire.
03:22Elle est totalement instrumentalisée, bien sûr.
03:25Ce dossier, depuis le départ, est instrumentalisé.
03:28C'est un portage politique.
03:31Ça n'a plus rien à voir avec l'intelligence,
03:35avec le respect du droit, avec le respect des équilibres fondamentaux.
03:39On est en pleine séquence politique.
03:41À un moment, il va falloir que ça s'arrête, d'ailleurs.
03:44Maître, aujourd'hui, comment se porte votre client ?
03:47Est-ce qu'il vous a fait part, déjà, de ces inquiétudes,
03:50après avoir entendu ces propos-là ?
03:53Oui, vous savez, là, il y a eu plusieurs séquences,
03:56les unes après les autres.
03:57Il y a eu, d'abord, cette décision inique des juges d'instruction
04:01qui décident de le renvoyer devant une cour d'assises.
04:03Vous aviez fait appel et ça a été rejeté, non ?
04:06C'est ça ?
04:07Ah non, pas du tout.
04:08On a fait appel, on n'a pas encore aidé.
04:09Vous n'avez pas encore la décision, autant pour moi.
04:12On ne l'a pas encore évoqué devant la cour d'appel.
04:15D'accord, ok.
04:16Donc, on ne va pas dire qu'on a perdu tout de suite.
04:20Donc, il y a eu d'abord cette séquence.
04:22Ensuite, il y a eu la séquence libération,
04:24avec ces deux articles, coup sur coup,
04:27qui visaient à le détruire.
04:29Et puis, maintenant, il y a la séquence de la mère de Naël
04:31qui raconte n'importe quoi.
04:32Donc, tout ça fait beaucoup.
04:34Pour le même homme, ça fait beaucoup.
04:35Vous savez, c'est un homme qui a énormément souffert de la détention.
04:39Il a énormément souffert de l'ensemble de cette affaire.
04:42Et aujourd'hui, il tient tête.
04:46Il reste combatif.
04:47Parce qu'à terme, il sait qu'il a eu raison de le faire.
04:50Et donc, il reste combatif.
04:52Mais il aimerait bien avoir un soutien officiel.
04:56Il a le soutien de millions de personnes.
04:59Je reçois des dizaines de messages tous les jours au cabinet.
05:03Il y a des gens qui veulent lui envoyer des chèques.
05:05Des gens qui lui envoient des cadeaux.
05:07Il a énormément de soutien de la population.
05:09Mais il aimerait un peu de soutien officiel.
05:11Je reviens sur les mots prononcés par la mère de Naël.
05:18Il les a lus, votre client.
05:21Vous avez échangé avec lui à ce sujet ?
05:24Vous savez, il prend ça avec beaucoup de philosophie.
05:26Donc, il ne m'appelle pas quand il voit ça.
05:30Il me dit simplement, c'est la suite logique.
05:33Voilà, c'est la suite logique.
05:36Il y a une date de procès qui est attendue.
05:38Ce n'est pas pour le moment officiel.
05:40On en parlait tout à l'heure.
05:412026, l'an prochain, a priori ?
05:44C'est ce que disait le parquet.
05:48Fin 2026.
05:50Fin 2026, nous serons proches de l'élection présidentielle.
05:53Ça ne fera donc que rajouter de la politique à la politique.
05:55C'est votre inquiétude, très clairement ?
05:58Oui, complètement.
06:00Complètement, parce que tous les jours, on traite des usages des armes.
06:03C'est notre spécialité.
06:05Et tous les jours, on a des magistrats qui prennent des décisions
06:09qui sont complètement à l'opposé de celles de l'affaire Naël,
06:14qui sont des décisions intelligentes, respectueuses du droit,
06:18ce qui n'est pas le cas ici.
06:19Pour le dire très clairement, vous avez peur que LFI,
06:25la France Insoumise instrumentalise ce dossier ?
06:29Oui, LFI et tous ces gens qui militent en faveur de la destruction de l'État et de l'autorité.
06:37Parce que c'est ce qu'on vise, on vise à mettre l'État à genoux.
06:41Et ce policier, il est le simple représentant de l'État et de l'autorité.
06:46Il est le représentant de la règle et du respect de la règle.
06:49Et c'est ça qu'on essaye de détruire.
06:51Et c'est terrible sur le plan sociétal, c'est terrible.
06:53Liberté conditionnelle pour votre client, ça ressemble à quoi, son quotidien aujourd'hui ?
06:59Quelles sont les conditions qu'il doit respecter, les obligations ?
07:03Je ne vais pas vous en parler dans le détail.
07:06Il vit à petits pas.
07:08Vous préparez déjà le procès, ça y est, avec lui ?
07:14Oui, on est complètement prêts, nous.
07:16On est prêts depuis le départ.
07:18Vous savez, les arguments n'ont pas changé.
07:20On a un texte, il l'a respecté.
07:22Et on a une situation de danger qui était imminente pour tout le monde.
07:25Et il y a mis un terme.
07:27C'est on ne peut plus simple.
07:29Et si on veut aller contre ça, on va se heurter à la réalité.
07:34Et la réalité, c'est que cette voiture a redémarré.
07:36que Naël, il a essayé de repartir.
07:38Il avait un policier sur le capot.
07:40Et il avait des gens sur le passage piéton.
07:42Et il a essayé de repartir toute bringue.
07:44Et ce tir l'a empêché de le faire.
07:47C'est tout.
07:48C'est aussi simple que ça.
07:49Et c'est ce que vous...
07:50Aujourd'hui, si on n'a pas des victimes,
07:52si on n'a pas des gens en chaise roulante aujourd'hui,
07:54c'est grâce au tir policier.
07:55Et il n'a fait véritablement que son boulot.
07:58C'est pour ça qu'on lui a donné une arme.
08:00C'est pour protéger les autres.
08:02Maître Laurent Franck-Liénard,
08:04un grand merci d'avoir été avec nous ce matin
08:05sur Sud Radio.
08:06Avocat du policier, Florian M.,
08:08qui est suspecté.
08:09On verra le procès.
08:10Donc, fin 2026, c'est a priori suspecté
08:12de la mort de Naël.
08:14Je vous souhaite une très belle journée.
08:16Encore merci d'avoir été avec nous ce matin
08:17sur Sud Radio.
08:199h17.
08:20Précisément, dans un instant,
08:21nous allons parler de la chute vertigineuse
08:23du taux du livret.
08:24Au 1er août, écoutez bien,
08:25il passera de 2,4 à 1,7%.
08:28Cette baisse est-elle justifiée ?
08:30Je poserai la question à l'économiste
08:31Philippe Crevel dans un tout petit instant.
08:34Mais d'abord, c'est la question à Laurie
08:35qu'on pose à nos auditeurs
08:37sur le compte Twitter de Sud Radio,
08:38sur nos réseaux sociaux.
08:39Baisse du taux du livret A.
08:40Allez-vous retirer votre argent ?
08:41Que répondent nos auditeurs ?
08:43Eh bien, en majorité, oui.
08:4452%, non à 22%.
08:46Il y a quand même 26% de nos auditeurs
08:47qui n'ont pas de livret A.
08:48A tout de suite.
08:50Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Glaze.
08:53Il est à 9h20 sur Sud Radio, au 1er août prochain.
08:57Donc, le taux du livret A va passer de 2,4 à 1,7%.
09:01Baisse quasi inédite de par son ampleur.
09:04Bonjour Philippe Crevel.
09:06Bonjour.
09:07Économiste, directeur du Cercle de l'Épargne.
09:09Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
09:12On va parler des livrets bancaires
09:13parce que leur rémunération évolue.
09:15Également, on va aussi parler du livret défense
09:18puisque ça vient de tomber.
09:19Il sera lancé, on le sait désormais, en octobre prochain.
09:22Vous allez tout nous expliquer.
09:23On va voir cela avec vous.
09:25Mais concentrons-nous tout d'abord sur ce livret A.
09:27Elle est justifiée ou pas cette baisse vertigineuse
09:31du taux du livret A ?
09:32Alors, la baisse du taux du livret A,
09:34de 2,4 à 1,7%,
09:36se justifie par le fait que l'inflation a beaucoup reculé.
09:40On avait une inflation qui est montée au-delà de 6,7%.
09:43Ce qui avait expliqué d'ailleurs que le taux du livret A
09:45était passé de 0,5% à 3 points.
09:48Et donc, cette inflation aujourd'hui,
09:49elle est inférieure à 1%.
09:50Et puis, l'autre facteur à prendre en compte
09:52pour le calcul du livret A,
09:54il y a une formule en vigueur depuis 2021,
09:56ce sont les taux d'intérêt à court terme.
09:58Et donc là, c'est la Banque Centrale Européenne
10:00qui est à la manœuvre
10:02et elle a fortement baissé ses taux directeurs.
10:06Cela se répercute sur les taux à court terme.
10:09Et donc, cela explique pourquoi le gouvernement,
10:11par application de la formule,
10:13donc le 15 juillet, a décidé d'abaisser le taux du livret A.
10:17Est-ce que c'est le gouvernement qui décide ici ?
10:19Alors, c'est le gouverneur de la Banque de France
10:20qui fait une proposition au gouvernement
10:22qui peut accepter ou pas,
10:24ou changer éventuellement cette évolution du taux ?
10:28Alors, le gouverneur de la Banque de France
10:31fait une recommandation au gouvernement
10:34qui dispose d'un pouvoir discrétionnaire.
10:37Bruno Le Maire avait, par exemple, décidé de geler le taux du livret A.
10:41Et donc, le gouvernement suit en règle générale,
10:44mais peut également ne pas appliquer complètement
10:48les recommandations du gouverneur.
10:50C'est ce qu'il a fait d'ailleurs sur l'autre produit d'épargne
10:53réglementé, qui est le livret d'épargne populaire,
10:56où il a décidé de majorer un petit peu le taux
11:01par rapport à ce que la formule prévoyait.
11:03Le taux du livret d'épargne populaire sera de 2,7%
11:06et non pas de 2,2% comme il aurait pu l'être.
11:11Pour le livret A, 0,7 points de moins.
11:14Depuis combien de temps n'avions-nous pas connu
11:16une telle baisse, Philippe Crevel ?
11:19Il faut remonter donc en 2009,
11:22au mois de mai 2009,
11:23pour retrouver une baisse plus importante.
11:26Donc oui, ça faisait longtemps,
11:27mais c'est vrai que l'inflation a fortement baissé
11:29ces derniers mois.
11:30Et donc, c'est la raison pour laquelle la diminution
11:34est importante en cet été 2025.
11:39Avec une réévaluation tous les 6 mois, c'est ça ?
11:43Donc, il y a deux actualisations du taux du livret A.
11:46Le 1er février et donc le 1er août.
11:50Il y a des possibilités de le faire entre-temps.
11:52C'est rarissime.
11:53Mais donc, en général, c'est deux fois par an.
11:55Ce qui est assez dingue, si je peux poser le mot,
11:59mais Philippe Crevel, c'est que l'ivret A,
12:02le taux qui va baisser au 1er août prochain,
12:04et la date, elle coïncide avec celle des annonces
12:06de Donald Trump sur les tarifs douaniers.
12:09Ça veut dire que l'inflation risque tout de même
12:11de repartir très rapidement à la hausse, non ?
12:14Attention, l'inflation va repartir, non pas en France,
12:20mais aux États-Unis, parce que les droits de douane
12:22sont des droits de douane qui vont s'appliquer aux Américains.
12:25C'est une taxe sur la consommation américaine.
12:28Évidemment, l'Europe pourrait donc majorer ses droits de douane
12:32par mesure de rétorsion.
12:35Pour le moment, on voit que l'Europe est assez prudente sur le sujet,
12:37ne veut pas faire une spirale de guerre commerciale.
12:40Mais donc, les mesures de Donald Trump le 1er août
12:44concernent le consommateur américain
12:46et pas le consommateur français.
12:48Et donc, l'inflation ces derniers mois
12:50était aux alentours de 0,7-0,9%.
12:53On est à un niveau extrêmement bas d'inflation en France.
12:56Est-ce que ça vaudra toujours le coup,
12:58à partir du 1er août, de placer son argent dans un livret A ?
13:02Alors, c'est vrai que passer de 2,4 à 1,7%,
13:05ça pourrait inciter les Français
13:08à moins mettre sur leur livret A.
13:11D'ailleurs, le gouvernement ne serait pas forcément contre,
13:14parce que le gouvernement souhaiterait...
13:16Expliquez-nous là, justement, à ce niveau-là.
13:18...plus de TVA.
13:20Mais au-delà de ça, à 1,7%,
13:23le rendement réel,
13:25ça veut dire une fois l'inflation déduite,
13:28reste positif.
13:29Or, étrangement, quand le taux du livret A
13:32était à 3% il y a quelques temps,
13:34l'inflation était au-dessus de 3%,
13:36montait jusqu'à 8%.
13:37Et là, on perdait de l'argent avec son livret A.
13:39Aujourd'hui, on n'en gagne pas beaucoup, ça c'est vrai.
13:42Mais on n'en perd pas,
13:44parce que l'inflation est inférieure
13:46au taux du livret A.
13:48Si on a un retrait, je ne sais pas, massif,
13:51ou en tout cas un retrait significatif
13:53de l'argent des Français de leur livret A,
13:56ce serait quoi les conséquences, concrètement,
13:57pour l'économie française, Philippe Crevel ?
13:59Alors, premièrement, je ne crois pas
14:01qu'il y aura de retrait massif
14:02sur le livret A,
14:04car même quand il y avait un taux
14:06à 0,5%,
14:07les Français mettaient de l'argent
14:08sur le livret A.
14:09Alors, imaginons si c'est le cas,
14:12pour comprendre un peu le mécanisme
14:13derrière tout cela.
14:15À quoi sert l'argent du livret A ?
14:17L'argent du livret A sert à financer
14:19donc le logement social.
14:21En fait, l'argent collecté
14:23permet de faire des crédits
14:25au logement social.
14:26Et d'ailleurs, plus le taux du livret A est élevé,
14:28plus le taux du crédit est important.
14:30Donc, le logement social est intéressé
14:32à avoir un taux du livret A
14:33le plus faible possible.
14:35Et donc, s'il n'y avait plus d'argent
14:36sur le livret A,
14:37on en est loin,
14:38il y a 440 milliards d'euros
14:39sur le livret A,
14:40oui, ça pourrait gêner
14:41le logement social.
14:43Les autres bénéficiaires,
14:45on va redire,
14:46de cette épargne collectée,
14:47ce sont les entreprises
14:48qui en bénéficient également
14:50sous forme de crédit
14:51et les collectivités locales.
14:52Donc, ce serait évidemment
14:53une gêne pour financer
14:55ces acteurs.
14:57Il y a également l'État
14:57qui se refinance à partir du livret A.
15:01Mais on en est très, très loin
15:03de retraits massifs.
15:04Et comme je l'ai dit,
15:04on est à des montants en comor
15:06en ce qui concerne l'encours du livret A.
15:08Jamais aussi populaire ce livret A.
15:11Sur les autres livrets aussi,
15:13on l'a évoqué d'un mot tout à l'heure,
15:15ça évolue à partir du 1er août ?
15:18Alors, le livret
15:18de développement durable et solidaire,
15:20qui est en fait le petit frère
15:21du livret A,
15:23qui a les mêmes caractéristiques,
15:24pas d'impôts,
15:24pas de prélèvements sociaux,
15:27là également,
15:28le taux passera à 1,7.
15:29Et comme je l'ai indiqué tout à l'heure,
15:32le taux du livret d'épargne populaire,
15:34qui est sous condition de ressources.
15:36Il faut avoir,
15:38par exemple,
15:38pour une personne seule,
15:40un revenu fiscal de référence
15:42inférieur à 23 000 euros.
15:44Donc, ce produit est mieux rémunéré.
15:47C'est un geste en faveur
15:48des Français les plus modestes.
15:50Et donc là,
15:51le taux sera de 2,7%
15:53au lieu de 3,5%
15:55donc au 1er août.
15:57Philippe Crevel,
15:58je voudrais qu'on termine
15:59sur cette annonce.
16:00On vient de l'apprendre,
16:01c'est le directeur de BPI France
16:02qui l'a faite,
16:04cette annonce,
16:04chez nos confrères d'RMC.
16:06Le livret défense,
16:07ça y est,
16:07on sait,
16:08il sera lancé en octobre.
16:09Que sait-on précisément
16:10alors où l'on parle
16:12de ce livret défense ?
16:14C'est un peu une arlésienne.
16:16Ça fait depuis des années
16:17qu'on parle d'un livret défense
16:20ou de l'orientation
16:21du livret A
16:22vers la défense.
16:23C'est un peu,
16:24voilà,
16:24l'arlésienne
16:25avec derrière
16:27le directeur général
16:30de BPI France
16:30qui prend un engagement
16:31au mois d'octobre.
16:33Ça me paraît un peu complexe
16:34parce qu'il faudrait
16:34quand même
16:34des dispositions législatives.
16:36Deuxièmement,
16:37il faut que les banques
16:38mettent ça en place.
16:39Il y a de l'informatique
16:40derrière.
16:40Il y a de la technique.
16:41Il faut savoir
16:42que la loi Industrie Verte
16:43a prévu la création
16:45d'un produit d'épargne
16:46qui s'appelle
16:46le plan d'épargne
16:47à venir climat,
16:49PEAC.
16:50Il n'y a qu'une seule banque
16:51qui le propose aujourd'hui.
16:53Il est soi-disant
16:55commercialisable
16:55depuis le 1er septembre
16:57de l'année dernière.
16:59Donc,
16:59attention un peu...
17:01C'est un peu optimiste.
17:03Voilà,
17:03on est dans le communication
17:05à outrance
17:06et il faut voir
17:08que derrière,
17:09il y a quand même
17:09des considérations techniques.
17:11Donc là,
17:12il y a un peu
17:12un engagement rapide
17:13de BPI France.
17:15c'est l'idée évidemment
17:16de financer
17:16le secteur de la défense
17:19non plus par des crédits publics
17:20mais par l'épargne.
17:22C'est la fameuse
17:22réorientation de l'épargne
17:24en faveur
17:25d'Industrie et la défense.
17:26Il y a quelques semaines,
17:27on avait parlé
17:28de création
17:29de fonds d'investissement
17:30pour la défense.
17:32Là,
17:32bizarrement,
17:33on revient
17:34sur l'idée
17:34du livret défense.
17:37On voit bien
17:37que les pouvoirs publics
17:39cherchent la voie,
17:40sont un petit peu
17:41à la godie
17:42sur le sujet.
17:43parce qu'un livret défense,
17:46il y a la question
17:46de la rentabilité.
17:475%
17:48et des...
17:48potentiellement 5%.
17:51L'argent sera bloqué.
17:52Est-ce qu'il y aura
17:53des avantages fiscaux
17:54ou pas ?
17:54Là,
17:54on ne sait pas.
17:55Donc,
17:56là,
17:57on ne sait pas du tout.
17:58Donc,
17:59bon,
17:59ça reste relativement flou
18:01en la matière.
18:02donc,
18:03il faudra attendre
18:04de voir un petit peu
18:05quelles sont
18:05les dispositions
18:06qui seront prises
18:08concernant
18:09cet éventuel
18:10nouveau produit.
18:11Sachant que la France
18:12a déjà
18:12un record absolu
18:14en nombre de produits
18:15réglementés.
18:16Le livret A,
18:17le LEP,
18:18le LDS,
18:19le livret jeune,
18:20j'en passe.
18:21Et donc,
18:22tous les secteurs
18:22d'activité
18:23risquent de demander
18:24leur livret,
18:24d'ailleurs.
18:25il y a ça aussi.
18:26Philippe Crevel,
18:27merci d'avoir été
18:28avec nous ce matin
18:29sur Sud Radio Économie,
18:30directeur du Cercle
18:31de l'Épargne.
18:32Je vous souhaite
18:32une très belle journée,
18:33Philippe Crevel.

Recommandations