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  • il y a 4 mois
Gérald Darmanin était l'invité du Face à Face de ce mercredi 16 juillet. Il s'est exprimé sur les propositions d'économies de François Bayrou pour le budget 2026, la mise en fonction de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil ou encore l'élection présidentielle de 2027.

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00:00Bonjour à tous, bienvenue Gérald Darmanin, merci d'être mon invité ce matin dans le Face à Face.
00:05François Bayrou a donc dévoilé hier son plan d'économie pour faire près de 44 milliards d'euros d'économie l'an prochain.
00:12Dans un instant vous nous direz notamment si votre ministère, le ministère de la Justice, est touché ou non.
00:17Mais d'abord, sur le fond, vous étiez il y a quelques semaines encore opposé à la suppression notamment de l'abattement pour frais professionnels sur les retraités.
00:25Vous avez toujours dit que vous étiez contre toute hausse d'impôt, vous étiez monté fort à l'époque où Michel Barnier était notamment Premier ministre.
00:32Or son plan, on l'a vu hier, prévoit la suppression de l'abattement pour frais professionnels des retraités.
00:38Des retraités qui ne verront pas non plus leur pension augmenter l'an prochain puisque ce sera gelé, ce serait ce qu'on appelle l'année blanche.
00:44Et puis on le voit aussi, le barème de l'impôt sur le revenu ne sera pas revalorisé.
00:48Ça veut dire qu'il y a des centaines de milliers de Français qui vont payer l'impôt alors qu'ils ne le payaient pas ou qui vont en payer davantage.
00:55Gérald Darmanin, ce budget, il est acceptable à vos yeux ?
00:59La situation de la France, elle est très compliquée.
01:02Et pour la France, ce qui n'est pas acceptable, c'est de ne pas avoir de budget ou de se faire dégrader par les agences de dotation de l'EFMI
01:07et de ne plus diriger son avenir et de laisser l'EFMI, comme c'était le cas pour la Grèce, diriger le gouvernement de la République française.
01:15Ce n'est pas le choix en conscience que doivent faire des femmes et des hommes politiques responsables.
01:19Après, dans ce que vous dites, si je peux me permettre, il y a beaucoup de choses très différentes de ce qui a été proposé par exemple l'année dernière.
01:24D'abord, il n'y a pas d'attaque contre les entreprises.
01:28François Bayrou, il ne met pas en place un surtaxe d'impôt sur les sociétés que l'ancienne majorité avait mis l'année dernière.
01:35Il n'y a pas de suppression d'allègements de charges pour les entreprises et pour les salariés.
01:38Il y a quelques minutes, Amélie de Montchalin, votre consoeur a dit qu'en contrepartie de la suppression de deux jours fériés dont on va parler, bien sûr,
01:45il y aurait une contribution qui serait demandée aux entreprises.
01:47Mais que les entreprises contribuent, ça paraît tout à fait normal.
01:50Tout le monde doit contribuer, c'est logique.
01:52Mais il n'y a pas d'impôts qui sont confiscatoires pour les entreprises,
01:54qui empêchent ce qu'on appelle la politique de l'offre qui a très bien marché sous Emmanuel Macron.
01:59Le chômage a largement baissé et qui empêche le chef d'entreprise, d'entreprise, de pouvoir se développer.
02:04Ce qu'on avait fait ou ce que d'autres gouvernements avaient fait comme l'augmentation de l'impôt sur les sociétés,
02:09comme la suppression d'allègements de charges, ce qui handicape énormément l'entreprise,
02:14ou la modification, la suppression du pacte du trahi, la transmission des petites et moyennes entreprises,
02:19ce n'est pas dans le projet de François Bayrou.
02:21Il a choisi le travail, travailler plus, on en parlera, et il a choisi la politique de l'offre.
02:25Moi, ça me va très bien.
02:26Il a choisi de faire payer des impôts à ceux qui, peut-être jusqu'à maintenant, n'en payaient pas.
02:30Le gel du barème de l'impôt sur le revenu, c'est une augmentation d'impôt, Gérald Darman.
02:33– Aujourd'hui, il y a 1% d'augmentation d'inflation.
02:36Ce n'est pas le cas des 3-4% l'année dernière.
02:38Donc effectivement, il y a 1% de contributions collectives.
02:41Nous allons tous contribuer à peu près à 1%.
02:43– Y compris les plus modestes ?
02:45– Nous allons tous contribuer à 1%.
02:46Aujourd'hui, il y a 50% de gens qui payent à peu près l'impôt sur le revenu.
02:48La question qu'il faut se poser, et j'ai bien compris que le Premier ministre ouvrait une discussion,
02:52moi, comme tous les membres du gouvernement, on va pouvoir discuter avec le Premier ministre
02:55et bien sûr les oppositions ou les groupes parlementaires.
02:58– Est-ce qu'on doit garder le barème de l'impôt ?
03:02Peut-être juste pour les premiers, ceux qui bossent en effet, comme vous dites,
03:05le policier municipal, la caissière de supermarché, l'agent public,
03:10celui qui travaille dans un commerce, il est peut-être juste à l'entrée de l'impôt sur le revenu.
03:14Peut-être que lui, on peut éventuellement ne pas geler son barème.
03:18– Vous souhaitez que pour eux, peut-être…
03:19– Non, non, mais on peut en discuter, on va en discuter.
03:21Pour ça, il faut faire d'autres efforts sans doute, et il faut être responsable.
03:24Je vous dis juste que pour répondre à votre question qui me touche beaucoup,
03:26des classes populaires qui travaillent, il y a plusieurs façons de faire.
03:29Qu'au moins, on ne me gèle mon barème d'impôt sur le revenu.
03:32Ça ne me dérange pas de contribuer à 1, 2, 3% supplémentaires.
03:35J'ai des moyens en tant que ministre de contribuer à ça.
03:37Mais c'est vrai que mon assistante à la mairie de Tourcoing
03:40ou le policier municipal à la mairie de Tourcoing, il n'a pas forcément les moyens de le faire.
03:44– Ceux qui est à Tourcoing dans quelques jours vont vous dire, Gérald Darmanin,
03:46je croyais que vous défendiez les plus populaires, on ne paye pas d'impôts, on va en payer.
03:50Est-ce que vous allez leur répondre ?
03:51– Non, je pense que ce n'est pas comme ça.
03:53Dans le Nord, on a toujours travaillé.
03:55Les gens de Tourcoing, ne vous inquiétez pas, ils ont très bien compris
03:56qu'on n'avait jamais rien sans rien, il fallait bosser.
03:59Ce que veulent les gens de Tourcoing, je pense, c'est travailler tous.
04:02Il y a une réforme de l'assurance chômage proposée par le Premier ministre.
04:05En Allemagne, il faut avoir fait 12 mois de travail pour toucher l'assurance chômage.
04:08En France, c'est 6 mois.
04:10En Allemagne, on n'est pas comme en France, on n'a pas 19 mois de chômage.
04:14Il y a plein de gens qui bossent à Tourcoing et ils disent « mais pourquoi celui d'à côté, il ne travaille pas ? »
04:18La réforme de l'assurance chômage qu'avait refusé le gouvernement précédent
04:21et que porte François Bayrou, 5 milliards d'euros d'économie sur l'assurance chômage,
04:25si j'ai bien compris les annonces du Premier ministre, elle est très importante.
04:28Et je peux vous dire qu'à Tourcoing, comme dans tout le Nord de la France,
04:30et j'imagine comme dans toute la France, ce qu'on aime, c'est bosser.
04:33– Toucher aux retraités, ça ne vous pose pas de problème.
04:35La suppression justement de cet abattement pour frais professionnels dont bénéficiaient les retraités
04:40sera supprimée.
04:41À la place, il y aura un forfait de 1 000 euros par an.
04:43Le 25 avril dernier, chez nos confrères du Parisien, vous disiez
04:45« c'est pas en faisant des rabots systématiques, y compris sur nos retraités, qu'on y arrive forcément. »
04:49– Oui, mais le Premier ministre a trouvé quelque chose, je trouve, intéressant.
04:52Faire contribuer les retraités les moins pauvres.
04:55Et puis ceux qui, en revanche, ont 1 200, 1 300, 1 400 euros de retraite.
04:59Je vous rappelle d'ailleurs que c'est le montant, aujourd'hui, de la moyenne des retraites.
05:03Ne sont pas touchés.
05:04– Bah oui, c'est assez juste.
05:05– Vous avez la garantie que cette année blanche, ça ne va durer qu'un an, justement ?
05:09Que ça ne va pas se prolonger sur plusieurs années ?
05:11– Alors, personnellement, de toute façon, je pense que c'est tout à fait souhaitable.
05:13On ne peut pas continuer les années blanches chaque année.
05:15Donc, c'est effectivement un effort budgétaire d'à peu près 7 à 8 milliards d'euros
05:20qu'on ne peut pas remultiplier.
05:24Mais moi, ce que j'ai compris du Premier ministre hier, surtout,
05:26c'était une marge de négociation qu'il ouvrait avec les parlementaires.
05:29Il leur a dit « voilà mes propositions pour faire 40 milliards d'économies.
05:33Quelles sont vos propositions ? »
05:34Et je suis prêt à les modifier.
05:35François Bayrou est un homme de dialogue, est un homme du centre.
05:38Je pense qu'il l'a montré.
05:38– Tout est négociable alors ?
05:39– Je pense que l'idée générale, c'est qu'il faut que nous rétablissions nos comptes publics.
05:43– Chacun est d'accord avec ça. C'est une condition de notre souveraineté.
05:46Sinon, nous serons obligés demain, non pas de limiter les croissances des salaires
05:51de la fonction publique ou des retraites, mais de les diminuer de 30%,
05:54comme ça s'est passé notamment en Grèce.
05:56Donc, le Premier ministre ouvre la porte à la discussion.
05:58J'ai vu que le Parti Socialiste disait « bon, c'est inacceptable ce qu'a proposé le… »
06:03– Sur les bases actuelles, la seule perspective possible est la censure.
06:05C'est ce qu'on me disait sur ce plateau hier Olivier Faure.
06:07– Mais tout est intéressant dans la phrase d'Olivier Faure.
06:09Sur les bases actuelles, donc il y aura une négociation.
06:11C'est normal, il y a trois mois d'été pour négocier.
06:13– Vous appelez François Bayrou à négocier avec les socialistes ?
06:16– Je n'appelle pas François Bayrou à négocier.
06:17Il a dit lui-même que sa porte était ouverte pour discuter.
06:20Donc, j'espère que les socialistes, qui sont des gens raisonnables,
06:22viendront discuter, pourront faire des propositions.
06:25Et j'imagine que le Premier ministre, pour trouver un compromis sur le budget,
06:28ce qu'il faut un budget pour la France,
06:30trouvera les moyens de modifier telle ou telle mesure.
06:32Ce qui compte, c'est que nous fassions des efforts pour rétablir nos comptes publics.
06:36Et ces efforts ne peuvent pas peser sur les entreprises et les travailleurs.
06:40C'est ça la grande différence.
06:42Et moi, je trouve très courageux ce que fait François Bayrou.
06:43– Ça pèse un peu sur les travailleurs,
06:45quand on annonce qu'on propose en tout cas de supprimer deux jours fériés dans l'année.
06:49Ça vous y êtes favorable, la suppression de deux jours fériés dans l'année ?
06:52Ce qu'on entend des Français depuis hier soir sur notre antenne,
06:54c'est qu'ils nous disent que c'est toujours dans la poche des mêmes qu'on va chercher.
06:56– C'est pour ça que la réforme de l'assurance chômage est à faire en premier,
06:59et qu'il vaut mieux travailler tous de manière générale
07:02que travailler plus pour ceux qui travaillent.
07:04La réforme des jours fériés, c'est la fin des 35 heures, c'est ça que ça veut dire.
07:08Vous faites 14 heures, 15 heures de travail supplémentaire.
07:10– C'est la fin des 35 heures ?
07:11– Quand vous faites 15 heures de travail supplémentaire.
07:13– Pourquoi pas formellement supprimer les 35 heures ?
07:15– Le Premier ministre a ses mots, moi j'ai les miens.
07:18En tout cas, ce que propose le Premier ministre, c'est qu'il faut travailler davantage.
07:21Tous les gens censés savent que la France est le pays, en moyenne,
07:25où on part le plus tôt en retraite, où on arrive le plus tard sur le marché du travail,
07:30et où on travaille en moyenne moins que nos voisins.
07:32– Plutôt que de supprimer deux jours fériés,
07:33Xavier Bertrand, président et aidant de la région des Hauts-de-France,
07:36que vous connaissez bien, ça a été un de vos proches,
07:38vous restez en bonne relation si j'ose dire,
07:41propose, je cite, de laisser les entreprises et les salariés s'organiser
07:44pour justement travailler 14 heures de plus dans l'année, comme ils le souhaitent.
07:47– Eh bien vous voyez, ça c'est un débat qu'a lancé le Premier ministre avec ses deux jours fériés,
07:50il en tiendra peut-être d'autres propositions.
07:53Là, Xavier Bertrand dit, faisons 14 heures de travail supplémentaires, discutons.
07:58En tout cas, le principe c'est quoi ? C'est qu'il faut travailler davantage.
08:00Quel est le drame originel de cette situation ?
08:02C'est une partie des socialistes avec les 35 heures et Mme Aubry.
08:06Quand on est passé de 39 à 35 heures, on n'a pas diminué le salaire des Français,
08:09pourtant ils ont moins produit.
08:11Et on paye aujourd'hui, quand je dis on, c'est nous les Français,
08:1370 milliards, 70 milliards d'allègements de charges.
08:17Il faut bien que quelqu'un les paye, un jour c'est 70 milliards d'allègements de charges.
08:19Les 35 heures ont été, on le sait tous, une ruine pour notre industrie, pour notre hôpital,
08:23pour la fonction publique et pour les Français parce qu'on n'a pas porté discours courageux.
08:27Et l'encroissement de notre dette, c'est aussi en partie à cause du fait que,
08:31ben voilà, on a diminué le temps de travail en France.
08:33Alors il y a des gens qui travaillent énormément.
08:35Les commerçants, les artisans, les gens qui bossent en nos hôpitaux,
08:37enfin il y a beaucoup de gens qui bossent énormément, bien plus que 35 heures.
08:40Et puis il y a des gens qui travaillent 35 heures, voire moins de 35 heures.
08:44Trouvons un moyen de dire à toutes ces personnes,
08:46dans un moment très difficile dans lequel nous vivons,
08:50où on voit que la croissance est en Asie,
08:52où on voit que la guerre revient sur les territoires européens,
08:54où il faut financer la justice, les militaires,
08:57il faut financer notre protection sociale,
08:59ben il faut travailler un peu plus.
09:00François Bayrou a annoncé aussi la création d'une contribution de solidarité
09:03pour les hauts revenus.
09:04C'est le prolongement de ce qui existait normalement que pour cette année.
09:06L'objectif c'est que ceux qui gagnent 250 000 euros par an pour une personne seule,
09:10500 000 pour un foyer, soient imposés au minimum à 20%.
09:14C'était 25 000 foyers, ça représente 2 milliards d'euros.
09:17A l'époque de Michel Barnier, on avait évoqué cette contribution exceptionnelle.
09:20Vous y aviez vu un moyen de remettre une forme d'ISF.
09:23Oui, il faut faire attention avec ces mesures.
09:24Je ne connais pas la mesure exacte proposée par le ministère de l'Économie et des Finances,
09:27donc on verra ce qu'il propose.
09:29Vous y êtes défavorable ?
09:30Non, je dis qu'il faut faire attention aux mesures que nous prenons.
09:32Que les gens les plus riches payent plus d'impôts,
09:34moi j'y suis très favorable.
09:34Mais prenons pas des mesures techniquement mal organisées,
09:38ce qui était je crois le cas sous le gouvernement précédent,
09:40parce que qu'est-ce qui s'est passé ?
09:41Le rendement fiscal n'est pas du tout ce qui avait été annoncé.
09:44Pourquoi ? Parce que les riches, ils ont les moyens de partir.
09:46On sait très bien, nous, dans le nord de la France,
09:48que quand vous taxez trop les riches, ils vont en Belgique.
09:50Et donc là où vous avez pu avoir un peu d'argent,
09:52vous n'en avez plus du tout parce qu'ils sont partis ailleurs.
09:54Est-ce que c'est bien de partir en Belgique ? Non, c'est pas bien.
09:56Mais enfin, c'est la réalité, la France n'est pas une île.
09:58Donc évidemment que les riches contribuent,
09:59je pense qu'ils y contribuent déjà très largement,
10:01au fonctionnement de notre pays, pourquoi ils sont riches.
10:04Si c'est leur entreprise, je ne crois pas qu'il faille les taxer davantage.
10:07Si c'est la rente ou l'héritage, on peut toujours discuter,
10:10évidemment, parce qu'il faut de l'égalité entre les citoyens.
10:12Mais ne prenons pas des mesures absurdes.
10:14On va voir les propositions que fait M. Lombard.
10:16Le Premier ministre a aussi annoncé qu'un fonctionnaire
10:18sur trois partants à la retraite ne serait pas remplacé.
10:22Vous êtes ministre de la Justice.
10:23À partir de 2027.
10:24À partir de 2027, 3000 l'an prochain.
10:26Est-ce que ça veut dire qu'il y aura moins de magistrats,
10:28moins de gardiens de prison ?
10:29Ah non, c'est pas le cas.
10:30Moi, j'en remercie le Premier ministre, puisque dans les documents budgétaires
10:33publiés cette nuit pour le Parlement,
10:36nous avons un ministère de la Justice qui continue à avoir une augmentation,
10:39plus de 200 millions d'euros de crédit.
10:41Bon, c'est un petit ministère, en montant budgétaire.
10:43Ça fait quel budget pour le Premier ministre ?
10:45Ça veut dire que la loi de programmation de la Justice,
10:47qui avait été annoncée par le Président de la République,
10:49et que les magistrats, les agents pénitentiaires,
10:51les agents d'Espip, les agents de la PJJ,
10:53de l'enfance, attendent, sera tenue.
10:55Sera tenue en budget, et sera tenue en effectif.
10:58Et j'en remercie le Premier ministre, parce que notre justice,
11:01elle est très paupérisée,
11:02et je ne suis pas venu au ministère de la Justice
11:04pour voir ces crédits diminuer,
11:07alors que je fais des réformes très importantes
11:08pour le ministère de la Justice.
11:10Une réforme pénale qui va être très importante,
11:12une réforme du droit civil que j'ai publiée extrêmement importante,
11:15un soutien à la PJJ à la protection de l'enfance,
11:17il y a 220 000 gamins qui sont aujourd'hui suivis,
11:20c'est très déstructuré dans leur famille,
11:22et qui posent des tas de problèmes.
11:24D'abord pour l'enfance, évidemment,
11:25chaque père et mère de famille peuvent être touchés,
11:26mais aussi demain pour l'indélinquance,
11:29et puis des prisons qui craquent,
11:31tout le monde le voit,
11:31on n'en construit pas assez,
11:32il n'y a pas assez d'agents pénitentiaires.
11:34C'est-à-dire que sur les effectifs, il n'y aura pas de...
11:36Alors les arbitrages des effectifs sont faits
11:37en fin du mois par le Premier ministre,
11:39je ne vais pas déflorer ce qui semble être des arbitrages,
11:42mais nous aurons les moyens
11:43de remplir toutes les promesses du Président de la République.
11:45Vous parliez justement des prisons d'ici quelques jours,
11:47le 31 juillet normalement,
11:48doit ouvrir, ou en tout cas être mis en fonction,
11:50le quartier d'eau de sécurité de la prison de Vendin-le-Vieille.
11:54Est-ce que ce sera bien à partir du 31 juillet ?
11:56Est-ce que vous êtes dans les temps ?
11:57Exactement, en six mois,
11:58nous aurons construit la première prison de haute sécurité en France,
12:01quasiment unique en Europe,
12:02il y a les Italiens qui font pareil,
12:04seulement qui mettent dans un lieu extrêmement clos,
12:08où on ne peut pas téléphoner,
12:09où on ne peut pas avoir de communication avec l'extérieur,
12:11les 100 premiers narcotrafiquants,
12:13et donc ce sera bien prêt pour le 31 juillet.
12:15Ils ont déjà été sélectionnés, si j'ose dire ?
12:16Une partie d'entre eux ont reçu hier leur notification,
12:20nous sommes en état de droit,
12:21il y a donc un échange avec leurs avocats et les tribunaux,
12:23pour voir si l'administration pénitentiaire a raison,
12:26mais effectivement une partie d'entre eux reçut hier leur notification.
12:28Comment ça va se dérouler ensuite à l'intérieur de la prison ?
12:31Certains dénoncent le retour,
12:33ce sont leurs termes, du bagne en France,
12:36des conditions qui ne seraient plus des conditions humaines,
12:39qu'est-ce que vous répondez à cela ?
12:40C'est le contraire, d'abord ça a été voté par le Parlement,
12:42y compris par le groupe socialiste,
12:44je le répète,
12:45donc une loi très largement votée,
12:47et par le groupe Rassemblement National,
12:49c'est une loi qui a été validée par le Conseil d'Etat,
12:51validée par le Conseil constitutionnel,
12:53donc on est quand même en respectant tout à fait l'État de droit.
12:55Mais l'État de droit,
12:56ce n'est pas permettre à des narcotrafiquants
12:58d'avoir des téléphones portables,
12:59de corrompre ou de menacer des agents pénitentiaires,
13:02et de faire assassiner des gens de leur prison,
13:04qui veulent reprendre leur point de deal à Marseille ou à Roubaix.
13:06Ce n'est pas ça l'État de droit.
13:07L'État de droit,
13:08c'est la protection qu'attendent nos concitoyens,
13:09quand quelqu'un va en prison,
13:10il va en prison,
13:11il ne peut plus communiquer avec l'extérieur.
13:13Moi, je pense que le bon sens
13:15a quitté parfois nos politiques.
13:17Mon bon sens à moi,
13:18c'est que quand on va en prison,
13:19on ne peut plus communiquer à l'extérieur.
13:21C'est encore plus vrai
13:22quand il s'agit de narcotrafiquants
13:23ou de terroristes islamistes.
13:25Aujourd'hui, les Français le savent,
13:26ils le savent très bien,
13:27qu'on retrouve des téléphones portables
13:28parmi les responsables
13:30des grandes organisations mafieuses de notre pays.
13:32Évidemment que ça ne peut pas fonctionner.
13:33Donc, on va mettre fin à ça
13:35par ces prisons de haute sécurité,
13:37la première avant le vieil,
13:38vous l'avez dit,
13:39dans le Pas-de-Calais,
13:39la deuxième à Condé-sur-Sartre,
13:41et puis les 60 narcotrafiquants
13:43antillais et guianais
13:44à la prison de Saint-Laurent-du-Maron.
13:45Ça aura bien lieu ?
13:46Évidemment, ça aura bien lieu.
13:47C'est essentiel pour la sécurité des Français.
13:49Ils sont où les narcotrafiquants ?
13:51Ceux qui pourrissent la vie
13:52de tous nos concitoyens
13:53qui touchent jusqu'au plus petit village
13:54de nos campagnes.
13:55Ils sont soit dans nos prisons
13:56et ils communiquent
13:57en gérant leur point de deal
13:58ou ils blanchissent de l'argent.
14:00Personne ne peut le comprendre.
14:01Soit ils sont à l'étranger.
14:03À l'étranger, nous avons de grands succès,
14:05notamment avec les Émirats Arabes Unis
14:06que je remercie
14:07puisque nous sommes à la septième personne
14:08qui en moins de six mois
14:09est extradée
14:10sur le sol national français.
14:12On n'a pendant longtemps
14:13eu aucune de ces extraditions.
14:15Donc, ils sont de moins en moins
14:16sécures à l'étranger.
14:17Mais ils ne peuvent pas continuer
14:18à gérer leur point de deal
14:19de nos prisons.
14:20C'est impossible.
14:21Je connais des gens,
14:22des détenus
14:22qui ont des dizaines d'appartements
14:24et qui blanchissent leur argent
14:25parce qu'ils gèrent leur argent
14:26dans leur détention.
14:28Personne ne peut le comprendre.
14:28Pour les plus courtes peines
14:29ou en tout cas pour les prisonniers
14:31jugés les moins dangereux,
14:31vous avez dit que vous voulez
14:32mettre en place ce qu'on appelle
14:33soit des prisons modulaires,
14:34soit des prisons algéco
14:35pour certains qui les appellent comme ça.
14:37Ça aussi, ça va se faire
14:38dans les temps ?
14:39Oui, bien sûr.
14:39En 16 mois, nous construirons
14:40les premières prisons.
14:42En octobre 2026,
14:43la première sera à Troyes.
14:44J'en remercie d'ailleurs
14:45François Baroin
14:46de nous prêter des terrains.
14:48La deuxième sera à Maubeuge.
14:50Et nous voyons bien
14:51que nous pouvons construire
14:52désormais des prisons
14:52en 16 mois.
14:53Quand je suis arrivé
14:53au ministère de la Justice,
14:54on construisait des prisons
14:55en 7 ans.
14:56Voilà.
14:56Peut-être que c'est parce
14:57que j'ai été maire
14:57et que je sais que quand on me dit
14:59que ce n'est pas possible,
14:59en général, c'est possible
15:00si on est un petit peu plus ingénieux.
15:02Et ce ne sera pas de l'algeco.
15:03Ce sera des prisons,
15:04des blocs de béton
15:05comme les prisons classiques.
15:06Simplement, on les fera en usine
15:07et on ne les fera pas dehors
15:08soumis aux intempéries,
15:09par exemple.
15:10On construisait jusqu'à présent
15:11une place de prison
15:12pour 400 000 euros la place.
15:14Désormais, nous construisons
15:15des prisons pour 200 000 euros
15:16la place.
15:17Donc, nous ferons le plan
15:18annoncé du président de la République
15:20trois fois plus vite,
15:21deux fois moins cher.
15:22Mais ça demande en effet
15:23qu'on construise
15:23des établissements plus petits
15:26avec 80, 100 places
15:28au lieu de faire
15:28des grands mastons d'honte
15:29de 500, 600 ou 1 000 détenus.
15:31Tout ça n'est pas au niveau
15:32dit le Rassemblement National.
15:33Jordan Bardella, Marine Le Pen,
15:35qui s'en prenne fortement
15:36à votre politique,
15:36à celle de Bruno Rotaillot
15:37et à ce qu'a dit
15:38François Bayrou hier.
15:41Oui, ce n'est pas anormal
15:42que M. Bardella, Mme Le Pen
15:43qui sont contre tout
15:44s'opposent à cela.
15:46Après, quelle est leur responsabilité ?
15:47À la fin, ils disaient
15:48que ce n'était pas assez fort
15:49ce que nous proposions.
15:50Ils ont quand même voté
15:50le texte que j'ai proposé
15:51avec Bruno Rotaillot
15:52sur le narcotrafic.
15:53Et tout le monde s'en félicite
15:55et les agents pénitentiaires
15:56en premier.
15:56Ce matin, il dit surtout
15:57qu'il faut préparer vos cartons
15:58parce qu'ils vont voter
15:59une motion de censure
15:59à l'automne.
16:00Alors moi, personnellement,
16:01le ministère de la Justice,
16:03comme tout post-ministériel,
16:04appartient aux Français.
16:05Moi, mes cartons
16:07n'ont jamais vraiment été défaits.
16:08Je sais trop
16:09la fragilité du pouvoir.
16:11Et si jamais je ne suis plus ministre,
16:12je retournerai député
16:13de ma circonscription à Tourcoing
16:14et je serai heureux
16:16de contribuer à la nation.
16:17Mais je pense que
16:18quand on est un peu trop prétentieux,
16:21comme l'essai le caractéristement
16:22du Front National
16:23ou du Rassemblement National,
16:24quand on a autant de difficultés
16:26sans doute à faire comprendre
16:28aux Français
16:28qu'on pourrait diriger le pays,
16:30on reste un peu modeste.
16:31La situation de la France,
16:33c'est une situation
16:33où la guerre est aux portes
16:35de l'Europe,
16:36où il faut se réarmer.
16:37Est-ce que le Rassemblement National
16:38est contre l'augmentation
16:38du budget de l'armée ?
16:39Si on fait tout ça,
16:41c'est aussi parce qu'on réarme
16:42notre pays.
16:43Parce que dans l'esprit
16:43de défaite des années 30,
16:45il y avait aussi cette idée
16:46qu'il ne fallait pas faire d'efforts
16:47et que les gouvernements républicains
16:48étaient des gouvernements
16:49qui n'acceptaient pas
16:51ce qu'il fallait faire pour le peuple.
16:53On a vu que
16:53de donner l'histoire.
16:55François Bayrou a au moins
16:56le courage de le dire.
16:57Est-ce que les oppositions
16:58voient le rendez-vous
16:59que nous avons avec l'histoire ?
17:01C'est une question intéressante.
17:02Je pense que les socialistes
17:03pourraient le voir
17:04parce que c'est un grand parti
17:05de gouvernement,
17:06même s'il faut finalement
17:07faire des compromis avec eux.
17:08Je pense que le Rassemblement National
17:10trompe ses électeurs
17:11quand il dit que
17:12nous ne faisons pas
17:13les efforts nécessaires
17:14par exemple pour notre souveraineté.
17:16Donc je dis aux électeurs
17:16du Rassemblement National,
17:18je pense aux agriculteurs
17:19par exemple,
17:19comment pouvez-vous accepter
17:21que des gens vont voter
17:22la censure
17:22alors que vous avez besoin
17:24des moyens de l'Europe,
17:26de l'État
17:26pour vous soutenir ?
17:27Comment les militaires
17:27pourraient accepter
17:28qu'on vote la censure
17:29alors qu'on a une augmentation
17:30du budget militaire ?
17:31Comment les justiciables,
17:32les victimes,
17:33pourraient accepter
17:33qu'on vote la censure
17:34alors que le budget
17:34du ministère de la Justice
17:35augmente et qu'on a besoin
17:37de condamner encore plus rapidement
17:38les auteurs de crimes
17:39ou de délits ?
17:40Gérald Darmanin,
17:40on voit bien qu'en raison
17:41d'une assemblée nationale
17:42qui est totalement morcelée,
17:44ça rend très difficile
17:45des réformes en profondant
17:46et que tout ça va se jouer
17:47au moment de l'élection présidentielle
17:48parce que ce sera
17:49le grand débat
17:50devant les Français.
17:51Vous aviez dit
17:51que vous étiez prêt
17:52et que vous vous prépariez
17:53à servir votre pays.
17:55Est-ce que vous serez candidat
17:56à l'élection présidentielle ?
17:57D'abord,
17:57c'est très loin,
17:58deux ans.
17:59Il faut être utile au gouvernement,
18:00il faut être utile à France maintenant,
18:02on aura l'occasion
18:02d'en reparler.
18:03Moi, je suis heureux
18:04d'être utile au gouvernement
18:05ici et maintenant,
18:05même si c'est effectivement
18:06extrêmement difficile
18:07et que nous avons assez peu de chances
18:09en effet de faire adopter ce budget
18:10sauf à ce que chacun reprenne
18:12ses responsabilités.
18:13Mais est-ce que vous vous préparez
18:14à être candidat ?
18:15Et par ailleurs,
18:15moi, ce qui m'intéresse
18:16c'est de préparer un projet
18:17pour les Français
18:17et ce projet,
18:19j'aurai l'occasion de le développer
18:20notamment le 31 août prochain
18:22à Tourcoing
18:23dans ma rentrée politique.
18:25Ce projet,
18:25j'espère qu'il trouvera
18:26des gens nombreux
18:28pour le porter.
18:29Est-ce que je serai
18:29le mieux placé pour le porter ?
18:30On verra bien,
18:31c'est aux Français de décider
18:32mais au moins des idées
18:33avant le concours de beauté
18:34ou le concours des égaux.
18:36Et on aura l'occasion
18:36d'en reparler avec plaisir.
18:37En tout cas,
18:37moi, je ne me désintéresserai pas du tout
18:38de l'élection présidentielle de 2027.
18:40Quand on présente un projet
18:41pour la France,
18:41quand on prépare un projet
18:42pour la France,
18:43on a plutôt envie de le porter
18:44en général, non ?
18:45Oui, c'est vrai,
18:45mais on ne va pas être
18:46en plus 40 candidats
18:47au premier tour
18:47parce que sinon,
18:48nos électeurs,
18:49qu'est-ce qu'ils vont faire ?
18:49Au second tour,
18:50ils auront le choix
18:50entre M. Mélenchon
18:51et Mme Le Pen
18:52et ils nous en voudront à vie.
18:53Ils auront raison
18:54de nous en voudoir à vie.
18:54Moi, je ne veux pas
18:55être dans cette situation.
18:56Donc, je pense qu'il y a
18:57l'ambition légitime
18:58des uns et des autres.
18:59Il y a ce qu'on pense.
19:00C'est-à-dire que vous avez
19:00l'ambition d'être président
19:02de la République
19:02ou d'être candidat ?
19:03J'ai l'ambition de pouvoir
19:04contribuer à ce que mon pays
19:05aille beaucoup mieux.
19:06Et je pense que nous pouvons
19:07faire encore mieux,
19:08même si je soutiens
19:09évidemment très fortement
19:10ce que fait le gouvernement
19:11de François Bayrou.
19:12Parce que vous avez raison,
19:13c'est avec son présidentiel
19:14qu'on tranche
19:15les grandes orientations.
19:16C'est normal,
19:16c'est le suffrage universel
19:17qui s'exprime.
19:18Si je suis le mieux placé,
19:20ben, t'en tac,
19:20mais peut-être que je ne serai
19:21pas le mieux placé.
19:22Il faut un peu de modestie
19:22quand on fait de la politique.
19:24Deux ans avant 1995,
19:25tout le monde pensait
19:25que c'était Édouard Balladur.
19:27Deux ans avant 2007,
19:28tout le monde pensait
19:28que ça aurait pu être
19:29Dominique de Villepin.
19:30Deux ans avant 2022,
19:32tout le monde aurait pu penser...
19:33Bref, donc vous voyez...
19:34Qui est l'Édouard Balladur
19:35d'aujourd'hui ?
19:35Non mais aujourd'hui,
19:37deux ans avant,
19:37les Français,
19:37ce qu'ils veulent,
19:38c'est qu'on bosse.
19:39Qu'on bosse pour résoudre
19:40les problèmes des Français.
19:41Il y a des problèmes
19:41d'insécurité,
19:42c'est incontestable.
19:43Il y a des problèmes
19:43de fonctionnement de la justice,
19:44c'est incontestable.
19:45Il faut réarmer notre pays,
19:46c'est incontestable.
19:47Il faut réformer
19:47notre modèle social,
19:48c'est incontestable.
19:49Il faut rétablir
19:49les comptes publics,
19:50c'est incontestable.
19:51Bon, que seraient les femmes
19:52et les hommes politiques
19:53qui penseraient qu'en 2027,
19:54s'en s'occuperaient du maintenant ?
19:55Ils n'auraient aucune crédibilité.
19:57C'est pour ça que j'ai accepté
19:57de retourner de nouveau au gouvernement
19:59parce que j'ai pensé
20:00que mon travail n'était pas
20:02de critiquer d'un côté
20:03ou de multiplier les déplacements
20:05ou les articles dans la presse
20:06pour montrer ma bobine
20:07mais pour être très concrètement
20:08un ministère pas simple,
20:09avouez-le au ministère de la Justice
20:10pour contribuer à ce que ça aille mieux.
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