Dépasser les tabous de la santé féminine en entreprise : Endométriose, PMA, ménopause... : ces réalités qui impactent le travail mais restent taboues.

Marie Claire

Endométriose, PMA, ménopause… Ces réalités de santé, bien que fréquentes, restent largement invisibilisées dans le monde professionnel. Kathleen Smith (Sanofi) et Carine Raad (Institut Épione) échangent sur les moyens d’ouvrir la parole en entreprise et d’adapter les politiques RH à ces enjeux de santé féminine trop longtemps ignorés.  Une conversation captée dans le cadre de la session "Santé des Femmes & Femmes dans la Santé" du Think & Do Tank Marie Claire.  🔗 Dépasser les tabous de la santé féminine en entreprise : Endométriose, PMA, ménopause... : ces réalités qui impactent le travail mais restent taboues. : https://www.marieclaire.fr/depasser-les-tabous-de-la-sante-feminine-en-entreprise-endometriose-pma-menopause,1497301.asp

Transcript

00:00...

00:00Alors Catherine Rack, vous êtes présidente de l'institut Epion,

00:10Karine, voilà, je vous fourche,

00:14un institut d'analyse qui est dédié aux pathologies silencieuses féminines

00:17et Kathleen Smith, vous êtes Global Inclusion Lead chez Sanofi.

00:22Bonjour et merci à toutes les deux d'être avec nous pour cette avant-dernière séquence.

00:26Karine, on a parlé endométriose, PMA, ménopause, des réalités qui émergent médiatiquement,

00:33mais on a vu aussi d'autres qui sont plus silencieuses, on vient de parler de la migraine à l'instant.

00:38Quelle est la situation et qu'est-ce que vous observez à l'institut Epion ?

00:42Est-ce que c'est en raccord avec ce qu'on a dit jusqu'ici ?

00:44Bonjour à tous, merci de l'invitation.

00:48Alors d'abord je vais peut-être dire deux mots sur l'institut Epion,

00:51puisqu'on est une jeune association, donc on est une association qui a un an et demi,

00:54on est un collectif, une association qui est dédiée aux mots silencieux, aux mots invisibles,

01:00pour faire connaître et reconnaître les pathologies qui impactent des millions de femmes et dont on parle moins.

01:05Donc en fait, nous l'objectif c'est d'être partenaire de référence pour faire reconnaître ces pathologies

01:11et on développe des études, et je vous en parlerai un peu plus tard,

01:14et on a lancé une première étude sur sept pathologies,

01:17où on a beaucoup listé de noms de pathologies.

01:20On a un plaidoyer aussi autour d'une stratégie nationale santé des femmes,

01:25et on développe des partenariats.

01:26On a un collectif composé de professionnels de santé et d'associations de patients,

01:30pour justement faire connaître et reconnaître et lever les tabous,

01:34et lever le silence autour de ces pathologies qui impactent des millions de femmes.

01:39Ce qu'on constate en fait dans l'institut Epion, et par rapport à ce que vous disiez,

01:43c'est qu'en effet il y a des pathologies qui émergent,

01:45donc on en a parlé, l'endométriose, PMA, ménopause,

01:48il y a des politiques publiques aussi qui font émerger ces pathologies,

01:52après le travail énorme des associations de patients et des professionnels de santé

01:56qui s'investissent sur le sujet.

01:57Sauf qu'il y a encore, malheureusement, et on en a parlé tout à l'heure,

02:01beaucoup de silence, beaucoup de tabous sur ces sujets,

02:04et c'est ça qu'on essaye de lever en en parlant,

02:07et justement en développant des données,

02:09parce que c'est quand on aura des données,

02:10et c'est ce que tout à l'heure disait Gabriel côté organon,

02:15c'est en ayant des données qu'on va pouvoir faire lever le sujet

02:18et faire parler de tous ces mots silencieux.

02:22Alors sur quelles études est-ce que vous vous appuyez

02:24pour traduire l'importance de la situation sur ces sujets,

02:28et est-ce qu'il y a une vraie urgence selon vous ?

02:31Alors nous on a lancé, il y a beaucoup d'études qui existent déjà,

02:34et j'en ai découvert d'autres ce matin,

02:36donc c'est hyper intéressant parce que c'est là qu'on peut justement travailler ensemble,

02:40nous on a lancé une première étude,

02:43qui est une étude, parce que l'Institut Epion est né en fait du constat

02:46qu'aujourd'hui il manquait encore des données,

02:48des données surtout médico-économiques sur beaucoup de pathologies

02:52qui impactaient des millions de femmes.

02:54Donc ça c'était le premier constat.

02:56Le deuxième constat, et c'est pour ça que vous allez comprendre,

02:58parce que ça introduit l'étude, je vous parle de ça,

03:01le deuxième constat qui est ressorti,

03:03c'est qu'aussi il y a beaucoup de travaux,

03:05il y a beaucoup de pathologies qui impactent les millions de femmes,

03:07et dont on parle moins,

03:08et le troisième constat, c'est qu'il y a beaucoup d'actions qui sont menées,

03:12mais en silo, par pathologie.

03:14Donc il va y avoir le plan endométriose, le plan infertilité,

03:17le rapport ménopause, des choses comme ça.

03:19Et nous en fait, on a pris partie pour le coup d'aller développer une étude

03:22sur cette pathologie.

03:25Donc c'est le protocole MEDOFIM-1,

03:28MEDOFIM pour ménopause,

03:30endométriose, dépression périnatale,

03:32ostéoporose, fibromutérin,

03:35infertilité et migraine.

03:36Et sur ces sept pathologies-là,

03:39on va évaluer le fardeau épidémiologique

03:41et médico-économique.

03:42Donc qu'est-ce que je veux dire par médico-économique ?

03:45C'est l'impact sur l'activité professionnelle,

03:47les hospitalisations,

03:49la prise en charge thérapeutique,

03:50tout ça.

03:51Est-ce qu'on se constate ?

03:52Alors là, on commence à avoir les premiers résultats,

03:54et on espère pouvoir les partager publiquement d'ici la fin de l'année.

03:57Mais dans ces premiers résultats qu'on constate,

03:58c'est que déjà,

03:59il y a un lien entre ces pathologies.

04:01On a l'impression que c'est des pathologies

04:02qui n'ont rien à voir pour certaines l'une avec l'autre,

04:04mais non, il y a un lien.

04:06Il y a des points communs entre elles,

04:07notamment l'impact sur la santé mentale,

04:10l'impact sur l'activité professionnelle,

04:12la douleur.

04:13On n'en a pas beaucoup parlé,

04:14mais ce sont des douleurs,

04:15justement, comme c'est des pathologies

04:16dont on parle moins.

04:18Beaucoup de ces pathologies

04:18sont en rapport avec la douleur,

04:20en fait,

04:20l'endométriose,

04:22la migraine,

04:23le fibromes.

04:25Enfin, il y a beaucoup de ces pathologies

04:27où, en fait,

04:28ce sont des douleurs silencieuses.

04:29Et nous, on essaye,

04:30on va,

04:31grâce à cette étude

04:32et qu'on développe justement

04:33avec des professionnels de santé

04:34et des associations de patients,

04:35c'est pouvoir développer des recommandations

04:37pour qu'il y ait une meilleure prévention,

04:39une meilleure reconnaissance

04:40et pour que ça puisse porter demain

04:42un message d'une stratégie

04:44beaucoup plus holistique

04:45pour améliorer la santé des femmes.

04:48Kathleen Smith,

04:48qu'est-ce que vous constatez, vous,

04:50au sein de Sanofi

04:51et en entreprise en général ?

04:54Est-ce que les femmes,

04:54on a beaucoup parlé de silence

04:56tout au long de cette matinée,

04:57est-ce que les femmes osent parler ?

04:59Selon vous,

04:59est-ce qu'elles s'enferment

05:00dans le silence ?

05:02Est-ce qu'il y a un impact

05:03de ce silence

05:04sur la santé des femmes,

05:05comme le disait Karine ?

05:07Tout à fait.

05:08On a discuté longuement

05:10et je suis entièrement d'accord.

05:14Parler de sa santé,

05:15même à l'intérieur de notre famille,

05:17déjà, on a du mal.

05:19Pourquoi on va parler de ça

05:22au boulot avec nos collègues,

05:24avec notre manager ?

05:25Il y a une auto-censure

05:28pour verbaliser,

05:30pour libérer la parole

05:31sur la maladie

05:32ou une phase de la vie,

05:33par exemple, la ménopause.

05:36J'en parle pour quelque chose.

05:39La santé de la femme

05:42chez Sanofi

05:43est un enjeu important,

05:44non seulement parce que ça touche

05:46à la fois notre mission

05:47de santé publique

05:48en tant qu'entreprise pharmaceutique,

05:51mais aussi par rapport

05:54à la performance collective.

05:57Nous avons à peu près

05:5880 000 employés dans le monde.

06:01La moitié, ce sont des femmes.

06:02Donc, 40 000 femmes

06:04chez Sanofi.

06:06Nous sommes fiers

06:07que 46 % de ces femmes

06:09occupent des postes de direction.

06:11C'est un travail de longue haleine

06:13depuis des années

06:15pour atteindre ce pourcentage.

06:18Donc, prendre en compte

06:19de la santé des femmes,

06:20ça répond non seulement

06:21à un besoin médical,

06:25mais c'est un enjeu

06:26de créer un environnement

06:30plus inclusif,

06:31plus performant,

06:31plus équitable.

06:33Donc, quel est l'impact ?

06:34Vous me demandez

06:35de ne pas en parler.

06:37On passe entre 7 à 10 heures

06:39par jour au travail.

06:40En moyenne,

06:41plus pour certains.

06:43On en a entendu.

06:45Donc, si on n'en parle pas,

06:46l'employeur ne peut pas

06:47prendre en compte

06:48les dispositifs

06:48dont elle a besoin

06:49pour aider.

06:52Aménagement du mobilier,

06:53par exemple.

06:55Les flexibilités du travail.

06:56On a vu dans le surveil

06:59tout à l'heure

06:59ce qu'il faut.

07:01Les salles de zénitude.

07:02Je les appelle zénitude

07:03pour les salles de repos

07:04qui pourront répondre

07:06aux besoins de repos

07:07pour les personnes

07:08souffrant d'hormétriose

07:09et la ménopause.

07:11La fatigue est un des symptômes

07:13massifs pour certains d'entre nous.

07:17Voilà.

07:17Donc, ne pas en parler

07:18avec son manager

07:19ou ses collègues,

07:20on souffre en silence.

07:24On est démotivé.

07:25On va parfois démissionner.

07:29Il y a un absentéisme

07:30et un baisse de productivité.

07:33Alors, comment est-ce que

07:33vous prenez le problème

07:35à bras-le-corps ?

07:36Comment est-ce que vous créez

07:36cet écosystème propice

07:38à ce que les femmes

07:39ne s'enferment pas

07:40dans le silence justement

07:41et qu'elles puissent

07:42parler davantage

07:43et prendre soin d'elles aussi ?

07:46Avant de parler

07:48de la santé des femmes,

07:50on met l'accent

07:54sur la sécurité psychologique

07:57au travail.

07:57Donc, psychological safety

07:59en anglais, pardon.

08:01Et c'est l'importance

08:02de s'exprimer,

08:03de pouvoir donner son opinion

08:07et de signaler un problème,

08:09un comportement inapproprié.

08:11et c'est applicable

08:13à tout le monde,

08:14des personnes qui travaillent

08:16dans nos usines

08:17ou dans nos laboratoires

08:18jusqu'aux dirigeants.

08:19C'est le mot d'ordre

08:20qui vient de notre directeur général.

08:23Et il y a une équipe dédiée

08:24dont je fais partie,

08:25donc culture, inclusion

08:26et employé expérience,

08:29qui sont,

08:30qui ont des leaders

08:30dans le monde entier

08:32qui sont dédiés

08:33à faire cette,

08:36en sorte que cet environnement existe.

08:38l'équipe inclusion,

08:40elle structure,

08:42elle donne les moyens

08:42aux réseaux d'employés,

08:45ce qu'on appelle ERG,

08:47Employee Resource Groups

08:48ou Affinity Groups,

08:50qui sont des acteurs puissants

08:52pour insuffler cette culture.

08:55Et plus de 15 000,

08:57ça ne fient,

08:58c'est le mot qu'on se donne,

09:00sont membres de ces réseaux

09:02et sont des acteurs

09:03vraiment puissants.

09:06Et Gender+,

09:06notre réseau Gender Parité Hommes-Femmes

09:09est un rôle moteur

09:11de ces initiatives

09:12qui collabore avec l'équipe

09:14Un Million de Conversations,

09:16Christelle en a parlé,

09:18la Facility Management,

09:20l'équipe de Wellbeing,

09:22les médecins du travail,

09:25l'inclusion.

09:25Pourquoi je vous parle de ça ?

09:27Parce que chacun a sa pierre

09:29à l'édifice

09:30et ensemble,

09:31on sera plus puissant.

09:32Et c'est pour vous dire

09:32que c'est un vrai travail d'équipe

09:34et un mouvement chez nous.

09:37Vous êtes en train de nous décrire

09:38un changement de culture

09:39finalement total ?

09:41Oui, on prend très sérieux à ça.

09:43Ça fait quatre ans

09:44qu'on travaille

09:45sur cette culture d'entreprise

09:47qui est basée sur la confiance.

09:50Et on va continuer

09:52encore des années pour ça.

09:54Karine, qu'est-ce que vous inspire

09:56le témoignage de Kathleen ?

09:58Est-ce qu'il y a beaucoup

09:58d'entreprises qui travaillent

10:00de la même façon ?

10:01Est-ce qu'il y a même

10:01d'autres pays

10:02qui prennent en compte

10:04ces pathologies

10:05mieux que d'autres finalement ?

10:07Est-ce qu'il y a des exemples

10:08dont on pourrait davantage

10:09s'inspirer ?

10:10Je pense à l'Angleterre

10:10par exemple,

10:11sur la ménopause.

10:12Oui, clairement.

10:13Alors, ce que ça m'inspire,

10:15je trouve que c'est

10:15une très belle avancée.

10:16Je trouve que c'est

10:17hyper encourageant.

10:18Et heureusement,

10:20pour faire partie,

10:21je travaille en parallèle,

10:22c'est que je suis bénévole

10:23pour l'Institut Epion

10:24et en parallèle,

10:25je travaille en laboratoire

10:26pharmaceutique et donc

10:27je fais partie d'un groupe

10:28de syndicats qui est le LEM.

10:30Et en fait, ce sujet,

10:32on le voit bien

10:32dans diverses entreprises

10:34du médicament.

10:36Le sujet quand même

10:37de la santé des collaborateurs,

10:38de la santé des femmes

10:39est pris en compte.

10:40Alors, peut-être pas tout le temps

10:41aussi loin que ce que

10:42vous venez de décrire,

10:43mais en tout cas,

10:43c'est quelque chose

10:45qui est de plus en plus

10:46pris en compte.

10:47Ce qui est intéressant aussi,

10:47et ce que nous,

10:48on essaye de faire

10:48à l'Institut Epion,

10:49c'est d'aller sensibiliser

10:50les employeurs qui sont

10:52hors secteur de la santé.

10:53Parce qu'en fait,

10:54quand on est dans le secteur

10:55de la santé, déjà,

10:56on est un peu biaisé,

10:57obligatoirement.

10:58Mais ce qui est intéressant,

10:59c'est justement d'aller sensibiliser

11:00des totales,

11:01et tout à l'heure,

11:02on parlait de total,

11:02d'aller sensibiliser des acteurs

11:04qui n'ont rien à voir

11:05et qui ne se rendent pas compte

11:06qu'en fait,

11:06la santé des collaborateurs

11:07peuvent être aussi

11:08un levier de performance.

11:10On peut le relier comme ça,

11:11mais les chiffres le disent.

11:13Si la qualité de vie au travail

11:15et la santé,

11:16la bonne prise en compte

11:18avec des collaborateurs

11:19en meilleure santé,

11:20les collaborateurs

11:21sont plus performants.

11:23Et ça peut aussi aider

11:25de faire de la prévention

11:25et de l'information

11:26au sein des entreprises.

11:28Par rapport à l'Angleterre,

11:29c'est vrai qu'ils ont pris

11:29un coup d'avance

11:30sur la ménopause

11:31puisqu'eux,

11:33ils ont réussi

11:34à lever les tabous.

11:35Il y a des actions

11:35directement...

11:37Déjà,

11:37quand je regardais

11:38un petit peu

11:38comment ça s'est fait,

11:40il y a les pouvoirs publics

11:41qui ont pris le sujet.

11:42C'est sûrement monté aussi

11:43parce que les femmes

11:44se sont exprimées.

11:46Il y a eu des associations.

11:47Par exemple,

11:48c'est vrai qu'en France,

11:49une association

11:50de...

11:51On ne peut pas appeler

11:52ça des patientes,

11:52mais une association

11:53de femmes ménopausées.

11:56Peut-être qu'il y en a

11:57moins,

11:58pas.

11:59En tout cas,

12:00il y a peut-être ça aussi,

12:02de pouvoir lever le tabou,

12:03lever la voix.

12:04En Angleterre,

12:05il y a eu des associations

12:06très fortes

12:07qui ont pris le sujet

12:08au niveau des politiques publiques

12:09et qui en ont fait

12:10vraiment un plan

12:11de santé des femmes

12:12et avec la ménopause.

12:14dans les entreprises,

12:16il y a vraiment des actions

12:17qui sont menées

12:18par les entreprises

12:19pour accompagner

12:19les femmes

12:20qui sont atteintes

12:21de ménopause.

12:22Il y a un sujet

12:23où c'est très libéré

12:24auprès des hommes

12:25parce que c'est vrai

12:25qu'on n'en parle pas beaucoup

12:26mais on a beaucoup parlé

12:27de la santé des femmes

12:28mais une meilleure santé,

12:30une meilleure prise en compte

12:31et le lever du tabou

12:32va aussi passer

12:33par l'information

12:34auprès des hommes

12:35et ce qui est intéressant

12:36dans les entreprises

12:37quand on va mettre

12:38en place des actions,

12:39c'est qu'il y a aussi

12:40pour le coup,

12:41cette égalité...

12:41on va parler d'égalité

12:43parce que les femmes

12:44ont peut-être souffert

12:44d'une manière physiologique

12:46on est plus de pathologies

12:48peut-être que d'hommes

12:49mais néanmoins,

12:51c'est intéressant quand même

12:52d'aller informer les hommes

12:53sur l'impact

12:54que peut avoir

12:55la ménopause

12:55sur les femmes,

12:56l'endométriose,

12:57le fibromyterin.

12:58Je pense que les hommes,

12:59sauf ceux qui sont

13:00dans le secteur de la santé

13:01mais vraiment dans l'entourage,

13:02personne ne sait.

13:03Donc comment est-ce

13:04qu'on ne peut pas prendre

13:05en entreprise

13:06en se disant

13:06ils font tout ça pour les femmes

13:07mais sans vraiment comprendre

13:09quel est l'impact pour elles,

13:11qu'est-ce que ça fait

13:11et pour que derrière

13:12le message puisse passer aussi

13:14auprès de leurs proches.

13:16Alors ils font tout ça

13:17chez les femmes.

13:17Chez Sanofi,

13:18vous avez créé

13:19un réseau dédié

13:20qui s'appelle

13:20Women's Life Stage and Work.

13:23Dans quelles circonstances

13:24est-ce qu'il a été créé

13:25et surtout,

13:25on a envie de connaître

13:27les résultats

13:27que vous avez déjà.

13:28Oui, tout à fait.

13:29Je vous disais

13:30qu'on a des réseaux d'employés

13:32donc ce sont des volontaires.

13:33Nous en avons neuf au total

13:35dont quatre sont dédiés

13:37spécifiquement aux pathologies

13:40et phases de la vie.

13:42Un qui est dédié au cancer,

13:43l'autre diabète,

13:45la parentalité,

13:46on en a parlé

13:47et le quatrième

13:49que j'ai eu l'honneur

13:50de lancer l'année dernière

13:51lors de la journée internationale

13:54de la ménopause,

13:55c'est le cycle de la vie

13:56de la femme et le travail.

13:59Aujourd'hui,

14:01il est présent dans dix pays

14:03à peu près.

14:04Notre représentante France

14:05est ici présente,

14:06Léa Foutsik,

14:07qui est là,

14:08que je salue,

14:10et donc

14:10qui organise

14:12en fait

14:13des conférences

14:15ouvertes

14:16à tous les collaborateurs

14:17pour justement,

14:19d'ailleurs,

14:20Muriel Salle

14:21était une de nos oratrices

14:23pour la conférence

14:25sur l'endométriose

14:26qui touche,

14:28donc on aborde

14:29les sujets

14:29divers et variés

14:30comme on en a déjà parlé,

14:32comme maladie

14:33cardiovasculaire,

14:35l'allaitement,

14:38la maternité,

14:40la ménopause,

14:41la santé mentale.

14:42Donc,

14:42c'est pour sensibiliser

14:45tous les employés

14:47sur ces sujets.

14:48C'est des webinaires,

14:49c'est des événements,

14:50c'est des informations.

14:51Nous avons aussi

14:52signé un partenariat

14:56avec la Startup Live,

14:59qui est une plateforme

15:02d'accompagnement digital

15:04pour les patientes

15:05d'endométriose.

15:07Plusieurs femmes

15:08ont déjà utilisé

15:09chez Sanofi

15:11à peu près

15:11une cinquantaine

15:12et les retours

15:15sont unanimes.

15:16Je vais me permettre

15:17de citer

15:18un témoignage.

15:20Je suis tellement contente

15:21d'avoir accès

15:22à cette application.

15:23J'avais perdu espoir.

15:25Je m'étais résignée

15:25à vivre

15:26avec mes douleurs

15:27et mes gènes

15:28tout en les masquant

15:29à mon entourage.

15:31Dernière question,

15:32Kathleen Smith.

15:33Vous ne nous racontez pas

15:34que vous êtes

15:35un groupe mondial

15:36et que vous avez

15:37des filiales partout

15:37dans le monde.

15:38On parlait de l'Angleterre

15:39tout à l'heure,

15:39mais vous,

15:39vous avez des filiales partout.

15:41Est-ce que vous vous appuyez

15:42sur des cas d'école

15:44et des réussites

15:45à certains endroits

15:46du monde

15:47qui peuvent permettre

15:49de progresser

15:49à d'autres endroits ?

15:50Tout à fait.

15:51On est présent

15:52dans 70 pays

15:53et effectivement,

15:54l'Angleterre

15:55est un avant-gardiste

15:57au sujet de la ménopause

15:58et justement,

15:59notre global lead

16:01pour Women's Life Stages

16:03est basé en Angleterre

16:04qui, elle,

16:05était précurseur

16:06dans la conversation

16:07de la ménopause

16:09et des règles douloureuses

16:10au sein de l'entreprise.

16:13Et grâce à ça,

16:14en fait,

16:15grâce à ce mouvement

16:16et sur l'impulsion

16:18de notre

16:18Chief People Officer

16:20Natalie Bickford,

16:21on a lancé

16:22un Ménopause Hub,

16:24par exemple.

16:24c'est une plateforme

16:25qui est ouverte

16:25à tous les collaborateurs

16:27avec des ressources

16:28non seulement

16:29pour les utilisatrices

16:31mais pour les managers

16:32et comment

16:32aborder ce sujet

16:34d'une façon

16:35très bien

16:37dans le lieu

16:39de travail.

16:40Donc,

16:41on donne des outils,

16:42il y a des vidéos,

16:43il y a des guides

16:44et en fait,

16:46on ouvre la conversation

16:47par les événements,

16:49par plusieurs autres biais,

16:51par la formation,

16:52etc.

16:52et je vais juste finir

16:56parce que l'Angleterre

16:59a été,

17:00Chenefi,

17:01chez nous,

17:02a été la première

17:04entreprise pharmaceutique

17:07à être labellisée

17:09comme

17:10Fertility Friendly Employer.

17:14Donc,

17:14en fait,

17:15nous donnons 14 jours

17:17d'absence payés

17:18pour les employeurs

17:21qui sont dans le parcours

17:22de l'APMA,

17:23bien sûr,

17:23en tant que femme

17:24ou homme.

17:26Le mot de la fin,

17:26Karine ?

17:28Alors,

17:28on voit qu'il y a

17:29énormément d'avancées,

17:30je pense qu'on l'a vu,

17:31je pense qu'au-delà

17:32de l'entreprise

17:33et peut-être

17:34pour former

17:35les futurs professionnels

17:36de santé,

17:36c'est peut-être aussi,

17:37on n'en a pas beaucoup parlé,

17:38mais je pense que c'est

17:38un énorme levier

17:39parce que dans certains

17:40pays européens

17:41où ils ont fait

17:42des avancées

17:42sur la santé des femmes,

17:43c'est parce qu'ils ont

17:44pris le sujet

17:44dès le démarrage,

17:46c'est-à-dire à la formation

17:47des professionnels

17:48de santé,

17:49plus de temps

17:49pour être formés,

17:50pour comprendre

17:51la ménopause,

17:52quand on regarde

17:53dans le cursus scolaire

17:55des médecins,

17:56des futurs médecins,

17:57il y a peut-être

17:58un sujet aussi là-dessus

17:59pour que derrière,

18:01ça puisse faire bouger

18:03tout,

18:04lever tous ces tabous

18:06autour de la santé

18:06des femmes

18:07et derrière,

18:08faire bouger aussi

18:09les politiques publiques

18:10et je crois

18:10qu'on parlerait

18:11plus tard.

18:12Merci beaucoup

18:13Karine, Kathleen,

18:14merci infiniment,

18:15merci d'être venue

18:16ces témoignages.

18:17Sous-titrage Société Radio-Canada

18:20Sous-titrage Société Radio-Canada

18:22Sous-titrage Société Radio-Canada

18:25Sous-titrage Société Radio-Canada

18:28Sous-titrage Société Radio-Canada

Catégorie

Transcription

Recommandations