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Transcription
00:00Moi, j'éditorialise la bienveillance.
00:01Si les gens sont là où ils en sont aujourd'hui,
00:03c'est parce qu'il y a 80% de magnifiques choses à raconter.
00:06Et étrangement, le love ne fait pas rêver le reste du monde, en fait.
00:09Ça ne les surexcite pas tout de suite, tout de suite.
00:11On rentre dans une période où, là, les gens y accordent beaucoup plus d'importance.
00:15On vit dans un monde où le cynisme, les pics, les tacles,
00:19sont associés à de l'intelligence, de la vivacité d'esprit,
00:24et où la bienveillance, la gentillesse, est associée à de la bêtise, en fait.
00:28Moi, j'avais pour envie aussi de parler au plus grand nombre,
00:31et pas seulement aux gens qui savent déjà de quoi je parle.
00:33Le rap a toujours beaucoup de détracteurs,
00:35mais il y a aussi beaucoup de gens qui n'ont pas les codes.
00:38Et il faut aussi comprendre ça et faire preuve de bienveillance sur RFI ou France 24.
00:42C'est un média généraliste.
00:43On parle à des dizaines de millions de personnes dans le monde.
00:46Que ce soit à Kinshasa, en Haïti, au Canada, ou même en France,
00:51je peux comprendre aussi qu'une dame qui a une soixantaine d'années,
00:54qui a plutôt été bercée par la variété française,
00:57ne puisse pas s'imaginer spontanément qu'un mec qui s'appelle Kalash Criminel,
01:00qui a une cagoule, est finalement un grand humaniste, hyper cultivé,
01:04et que son rêve, c'est de monter, d'ouvrir une fondation pour sauver les animaux dans le monde.
01:08Est-ce que je fais, dans le fond, du journalisme politique ?
01:11Peut-être un peu, ma petite dame.
01:15Mais parce que montrer le beau, c'est politique.
01:18Montrer le vrai visage de gens qu'on essaie de décrier constamment,
01:22lutte de classe, de classicisme en fait, évidemment que c'est politique.

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