00:00On va revenir sur ce sujet, parce que le président Emmanuel Macron déjeune actuellement avec François Béroud et certains ministres.
00:08On va en parler, mais Emmanuel Macron, ça ne vous a pas échappé non plus, à partir de demain, va pouvoir à nouveau dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:16Et Emmanuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, estime qu'un retour aux urnes est nécessaire, il appelle même à la destitution.
00:23Écoutez-le, il était sur TF1 ce matin.
00:25Moi j'appelle à un retour aux urnes le plus rapidement possible, parce que la politique qui est mise en place depuis maintenant plusieurs mois dans ce pays ne permet pas de régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
00:34La solution la plus raisonnable, ce serait l'organisation d'une élection présidentielle anticipée.
00:39Le président de la République est aujourd'hui responsable de la situation de blocage dans laquelle est le pays, c'est lui qui a procédé à la dissolution l'année dernière.
00:46Donc si on veut vraiment régler le problème politique dans lequel on est posé, je pense que son départ est la meilleure solution.
00:51Donc clairement vous l'appelez à la démission ce matin, je vous pose dissolution, vous me dites que je l'appelle à la démission.
00:55Je sais qu'il ne le fera pas, donc c'est la raison pour laquelle j'ai appelé avec mes collègues députés de la France Insoumise,
01:00nous avons déposé à plusieurs reprises ce qu'on a appelé une procédure de destitution du président de la République.
01:05Aux urnes citoyens, Vincent Roy, c'est ce que dit Manuel Bompard.
01:08La 5ème République, elle ne peut fonctionner pleinement que dès lors que vous avez une majorité.
01:16Là vous pouvez retourner aux urnes à l'heure qu'il est, vous n'êtes absolument pas certain de trouver une majorité viable.
01:24Par conséquent, ce sera toujours le chaos.
01:27Maintenant, la seule chose qui puisse nous libérer de tout cela, c'est effectivement une élection présidentielle de 2027.
01:36Un chef se dégage et emporte avec lui une majorité.
01:40Et auquel cas, la 5ème République, à nouveau, pourra fonctionner.
01:44Mais dans les conditions actuelles de température et de pression, c'est impossible.
01:49Et à mon avis, il ne sert à rien de dissoudre une nouvelle fois.
01:52Je crois que tu as totalement raison.
01:55Et je pense en effet que le président de la République,
01:58qui pour des raisons qui me restent à mes yeux totalement mystérieuses,
02:03a brutalement, pour une fois, d'habitude il lui faut des semaines, voire des mois, pour prendre une décision.
02:08Là, il avait mijoté dans sa tête depuis longtemps cette dissolution.
02:12Ça a été un désastre.
02:13Une calamité.
02:15On n'en est pas sorti encore.
02:16Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
02:18Il n'y a pas d'un gouvernement qui essaie de survivre.
02:22aux difficultés du temps.
02:23Et lui qui se précipite.
02:25Alors j'ai vu qu'il allait en voyage officiel en Angleterre.
02:28Parce qu'il fait le tour des pays où il n'est pas allé encore.
02:31Et il essaie de s'affirmer comme quelqu'un de responsable.
02:36Et que l'on écoute avec intérêt lorsqu'il parle de politique internationale.
02:40Il faut lui dire que non, ce n'est pas le cas.
02:42Tout le monde s'en fout.
02:43Parce que ce qu'il peut dire ou pas, c'est la même chose.
02:45Puisqu'il s'en va dans un an et demi.
02:48Donc tout ça n'est pas sérieux.
02:49Ça va être long quand même aussi, en attendant.
02:50Oui, ça pourrait être long, ça va être long.
02:52Mais pour autant, je suis de l'avis de mon ami.
02:55Je ne vois pas l'intérêt.
02:57Alors je sais que le RN le souhaite aussi.
02:59Oui.
03:00M. Chenu le souhaite.
03:01Mais en même temps, ça veut dire que Marine Le Pen ne sera plus rien.
03:08Ou alors elle sera candidate à Matignon.
03:11Ou on peut l'être sans être élu.
03:14Honnêtement, c'est un jeu qui me paraît compliqué.
03:17Auquel je ne suis pas sûr que beaucoup de députés soient d'accord pour le jouer.
03:21Et je ne suis pas sûr surtout que le président de la République soit d'accord pour recommencer sa brillante initiative.
03:27Et comment est-ce que vous interprétez ce petite musique que fait monter la gauche à ce moment précis ?
03:33On a parlé de Mathilde Panot, qui fait donc une déclaration fracassante à propos de la police municipale.
03:38Dans la foulée, on a Manuel Bompard, qui donc demande un retour aux urnes.
03:42Et au même moment, on a l'eurodéputé social-démocrate Raphaël Guzman, lui aussi prétendant à l'Elysée,
03:48qui propose une série de mesures, qui a présenté son programme.
03:52Alors bon, il s'est fait étrier par Manuel Bompard, mais on sent que voilà, à gauche, on cherche à se positionner, Vincent Roy ?
03:58D'abord, on cherche à s'effriter, là.
04:01Puisque là, vous m'avez cité déjà beaucoup de candidats.
04:05Avec ce... je ne parle même pas du nouveau Front Populaire qui...
04:07Bah oui, mais là, vous avez vu qu'il y a beaucoup de candidats, beaucoup de gens qui ont des idées,
04:13beaucoup de gens qui veulent se présenter.
04:14Il faut laisser décanter tout ça.
04:16D'ailleurs, il y aura sans doute moins de monde à l'arrivée.
04:19La gauche fait du bruit, comme à son habitude.
04:21C'est une technique comme une autre, après tout.
04:24Mais moi, je crois qu'il faut rester extrêmement prudent et voir qui restera sur la ligne de départ.
04:32Mais là, c'est trop tôt encore, pour le dire.
04:35Je ne crois pas à une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale.
04:39On verra, on suivra ça, évidemment.
04:40En tout cas, on va déjà partir en vacances.
04:43Le Premier ministre dira la moitié de son plan pour essayer de faire voter un budget.
04:48Eh bien, justement, le budget, Jean-Claude Assier, transition tout trouvée.