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  • il y a 6 mois
Cyril Dion, auteur, réalisateur et militant écologiste, était l'invité de BFMTV ce vendredi 4 juillet.

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00:00Ce clash entre d'un côté Agnès Pannier-Runacher, qui est la ministre de la Transition écologique,
00:03et de l'autre côté Bruno Retailleau et d'autres membres des Républicains
00:08qui disent qu'il faut faire une pause dans la subvention des énergies renouvelables.
00:15J'imagine que vous êtes plutôt Agnès Pannier-Runacher dans le débat.
00:18Pour une fois qu'on est d'accord, oui, ça se fait. Je suis au moins venu pour ça ce matin.
00:21Voilà. Vous trouvez que là-dessus... Et d'ailleurs, Emmanuel Macron a pris fête et cause pour elle.
00:26Non mais c'est ridicule. Je veux dire, on sort d'une canicule, on voit que les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter.
00:31Là en France, les baisses d'émissions de gaz à effet de serre ont ralenti considérablement.
00:36On est à moins 1,8 en 2024, on risque d'être à moins 1,3 en 2025.
00:40C'est-à-dire qu'on est dans la baisse de la baisse ? C'est-à-dire qu'en fait, ça baisse moins ?
00:45Exactement. En gros, il faudrait qu'on triple le rythme de baisse pour les années qui viennent.
00:50Et je ne vois pas comment on va faire pour baisser sans déployer les énergies renouvelables.
00:54Je veux dire, c'est un consensus scientifique absolument partout.
00:58Il faut plus d'énergie renouvelable pour pouvoir se passer d'énergie fossile.
01:01Tout part d'une tribune, on va repréciser les choses.
01:03Bruno Retailleau dans le Figaro cette semaine, qui plaide pour stopper le financement des énergies renouvelables
01:07et pour se concentrer sur le nucléaire.
01:10Colère d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique,
01:13qui dit que c'est irresponsable quand on prétend être un homme d'État.
01:16Alors depuis, Bruno Retailleau a précisé, il dit, je cite,
01:20« Si certains découvrent que la droite est attachée au nucléaire, il fallait se réveiller plus tôt.
01:24Les énergies renouvelables ne sont pas à interdire.
01:27Elles sont nécessaires, mais comme complément.
01:30Or, désormais, elles sont arrivées à maturité.
01:32Il n'y a plus besoin de les subventionner.
01:34Sinon, on va alourdir la facture pour les Français et pour la compétitivité de l'industrie.
01:40C'est une position raisonnable qui n'est pas dogmatique.
01:41Il n'y a pas faim des énergies renouvelables.
01:43Il dit, on les a beaucoup subventionnées, il faut arrêter de les subventionner.
01:45Le problème, en fait, c'est que même si on déploie le nucléaire dans ce qu'Emmanuel Macron a déjà prévu,
01:54en gros, les nouveaux réacteurs qui sont longs à construire et qui sont très chers à construire
01:58vont remplacer les anciens réacteurs qui vont arriver en fin de vie.
02:02Donc, globalement, tout ce que les experts du nucléaire nous disent,
02:05c'est que la part du nucléaire dans le mix énergétique français ne va pas changer.
02:09Donc, il va bien falloir que quelque chose augmente dans les énergies décarbonées.
02:13Et ce quelque chose qui augmente, ça ne peut être que les énergies renouvelables.
02:16Donc, on a quand même besoin d'appuyer sur l'accélérateur.
02:19Il y a des pays, je suis désolé, qu'on considère comme étant extrêmement polluants,
02:22et qui le sont d'ailleurs, comme la Chine,
02:24qui vont infiniment plus vite que nous sur les renouvelables.
02:26Infiniment.
02:27Donc, ils ont réussi à faire machine arrière de manière beaucoup plus souple.
02:31Ils ne font pas...
02:32Dire qu'ils ont fait machine arrière, c'est aller vite en besogne.
02:36En tout cas, ils sont en train de réajuster.
02:38Ils développent les énergies renouvelables à une vitesse qui est incomparable avec la France.
02:43C'est plutôt une bonne nouvelle, ça.
02:44C'est plutôt une bonne nouvelle.
02:46Après, il faut qu'ils ferment des centrales à charbon aussi.
02:48Mais si, effectivement, ils arrivent à faire les vases communiquants, en quelque sorte,
02:51et plus vite que nous ?
02:53Il faudrait que ça aille encore plus vite.
02:54Mais, en tout cas, ils sont en train de le faire.
02:58Et ils le font aussi parce qu'ils n'ont pas le choix.
02:59En fait, ils ont peur que leur population se rebelle sur des questions écologiques.
03:03Ils avaient 1,2 million de personnes qui mourraient de la pollution de l'air chaque année.
03:07Donc, quand on a des problèmes sanitaires de cet ordre-là, on est bien obligés de faire quelque chose.
03:11Mais ils disent...
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