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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 02/07/2025.
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00:00L'Euro 2000, 25 ans déjà, quel souvenir vous revient instantanément, comme ça, de cette soirée ?
00:07Président, regardez comme ça, un terreau surprise, un truc, 25 ans, bam, flash au tableau, Manu Petit.
00:15Quelques souvenirs qui me reviennent, je pense que le plus marquant c'est bien évidemment le but en or,
00:22parce que c'était quelque chose de nouveau, on l'avait vécu déjà en 98 avec Laurent Blanc,
00:27contre le Paraguay, mais là en finale, la dramaturgie, le scénario, tout ce qui s'est passé, l'intensité dans le match,
00:37c'était un match de haut de volée, c'était incroyable, la tension était extrême, sur le banc de touche mais également sur le terrain,
00:44et en fait le scénario est juste incroyable, et puis le coaching à la fin du match, les deux gars qui rentrent et qui changent la face de ce match-là,
00:53avec un but extraordinaire, enfin c'est... Il y a eu des matchs d'anthologie, je pense, avec l'équipe de France, dans l'histoire du foot français,
01:02mais je pense que c'est celui-là en particulier, donc c'est le premier souvenir qui me revient, mais il y en a d'autres,
01:07il y a également la main du Portugais sur sa ligne, il y en a d'autres également, le problème de Didier avec la presse...
01:15Il a envie d'en parler !
01:18Ah bon, Vincent, ça va tourner autour de vous. On va faire un petit tour de table comme ça, parce que je voulais juste comme ça,
01:24chacun se dévoile. Vous, Jo, alors il y a un souvenir qui vous vient au moment où vous voyez la coupe, le trophée, je crois.
01:33Ouais, moi c'est un peu après, mais c'est vrai que le moment où je touche la coupe, où on voit la coupe,
01:38de suite, moi je pense, quand j'étais gamin, que j'ai vu Platini soulever cette coupe,
01:42et je me suis dit, j'ai la chance de pouvoir toucher le même trophée que Michel Platini,
01:47et donc ça, ça m'a marqué, en fait.
01:50Régis ?
01:51Moi, c'est le but de Viltord, parce que...
01:54Oui ?
01:55Ah, Viltord ?
01:55Viltord, Viltord, Viltord, je sais pas...
01:58Non, non, mais on va revenir, mais je ne voulais pas faire de...
02:00Non, parce que c'est vraiment le moment extatique, plus que le but de Trezeguet,
02:05parce que le but de Trezeguet, je le sens plus venir, il a quelque chose d'inéluctable après ce qui s'est passé,
02:10s'il n'y a pas le but de Viltord, il y a l'élimination, ce truc est totalement improbable,
02:16je n'y croyais plus du tout, personnellement, ce but vient de nulle part, il est un peu,
02:19il n'est pas super propre, pas aussi propre que celui de Trezeguet,
02:22il passe entre les jambes de Costa-Courta, Toldo, il rate son allonge un peu,
02:27et franchement, j'étais en état de trance, et pour moi, pour moi, Viltord,
02:33Trezeguet est un héros, et Viltord est un super héros sur ce match.
02:36Toi, tu préfères le but de Sylvain, qui est aussi important.
02:39Mon émotion est décuplée, est plus importante sur le but de Sylvain.
02:43Moi, je ne l'ai pas ressenti comme ça.
02:44Moi, je le ressens un peu comme Régis.
02:46Ah bon ?
02:46Parce que moi, je me dis, Sylvain, c'est le but qui te dit, c'est fini,
02:51et celui-là, il arrive de nulle part.
02:54C'est vrai qu'il n'y avait pas trop d'occasion, c'était très fermé,
02:56et après, moi, je trouve que c'est le stress terrible,
02:59où tu t'enlèves ça, et après, David, c'est la délivrance.
03:02En fait, moi, c'est parce que c'est un but en heure,
03:05et je m'en rappelle encore la posture des joueurs italiens sur le terrain,
03:11mais également sur le banc de touche, c'est un énorme...
03:14Qu'est-ce qu'il y a ?
03:15Non, mais même, c'est un énorme coup de batte de baseball en pleine face,
03:19parce que tu sais que derrière, ça s'arrête, c'est un coup près.
03:22Je pense qu'ils le prennent plus sur le but de Sylvain, je pense.
03:23Oui, on aura l'occasion d'en parler.
03:24Quoi, plus ? Je ne sais pas s'il y a de plus.
03:26Les amis, on aura l'occasion d'en parler.
03:28Oui, Wilter, je vous l'avais dit, c'est un petit teasing,
03:30là, vous avez tout expliqué, mon cher Régis.
03:32Bon, il y a un souvenir de Virginie,
03:34mais un souvenir, non pas de Virginie,
03:36mais un souvenir raconté par Thierry Henry.
03:37Oui, lui aussi, c'est le but de l'égalisation,
03:39énorme joie, j'étais trop contente,
03:41je savais que ce n'était pas loin d'être fini.
03:44Sur le banc, les Italiens pensaient déjà à la victoire,
03:46ils se tapaient dans les mains, ça m'a énervé.
03:47Quand on est égalisé, je leur ai dit d'aller s'asseoir.
03:49Oui, quand même, je me rappelle.
03:51Il leur fait ça, comme ça.
03:53Essayez-vous, essayez-vous.
03:54Et Vincent, c'était quoi, vous ?
03:58Le but de Wilter, je me lève, j'urle,
04:00et puis je me le rassoie, je me dis,
04:01il faut que je recommence le papier.
04:05À la poubelle, Vincent.
04:08Et vous, Dave, vous avez 25 ans ?
04:11Oui, c'est ça.
04:12Vous voyez le match avec votre équipe amateur,
04:15a priori, c'est la liesse, quoi.
04:17C'est l'angoisse, plus la liesse.
04:19Alors, c'était particulier,
04:20c'est que moi, je jouais dans une équipe d'Italiens.
04:21Je les salue, d'ailleurs, les potes de l'Aïs Italia.
04:25Et donc, il n'y avait pas que des Italiens,
04:27mais il y a une grande partie d'Italiens.
04:28Et donc, en fait, la finale, on est tous ensemble,
04:30on est une quinzaine ou une vingtaine, je ne sais plus.
04:32Et on regarde ça, je ne sais plus chez qui.
04:34Et en fait, pendant tout le match,
04:35tu as les Italiens qui sont un pilote,
04:38et pour eux, c'est gagné, etc.
04:39Et on en revient à ça,
04:41c'est le fameux but de Wilter.
04:43Et là, dans le même mouvement,
04:44si tu veux, tu as une partie de l'Assemblée
04:46qui se lève comme un seul homme,
04:48et tu en as une autre qui s'effondre, en fait.
04:49Et c'était fou, et moi, j'étais comme ça au milieu,
04:51et je les vois, en fait.
04:52C'était complètement incroyable.
04:54Et c'est ce souvenir très précis, en fait.
04:55Je n'ai jamais assisté à un truc,
04:57parce que d'habitude,
04:58ce que j'expliquais tout à l'heure,
05:00c'est que d'habitude, dans une Assemblée,
05:01on est plus ou moins tous pour la même équipe.
05:04Le même club, voilà, généralement, enfin, souvent.
05:06Et là, tu avais un peu moite-moite.
05:08Et en fait, d'un seul coup,
05:10l'ascenseur émotionnel, mais des deux côtés,
05:12et j'ai assisté à ça, c'était assez fabuleux.
05:14Voilà, si vous avez les souvenirs de l'Euro 2000,
05:16de cette finale, ou peut-être du tournoi,
05:18vous pouvez aller sur l'équipe Connect
05:19pour nous raconter, on va diffuser les messages.
05:21Bleu 2000, numéro 1.
05:23Qu'est-ce que c'est que cette équation ?
05:24Après, 98, ces bleus font un doublé.
05:26Un doublé, d'ailleurs, il est dit dans ce sens,
05:28puisque les Allemands l'avaient fait,
05:2972, champion d'Europe, 74, champion du monde.
05:32Là, c'est champion du monde 88,
05:34champion d'Europe en 2000.
05:35Ces bleus-là, est-ce que c'est la plus forte
05:38équipe de France de l'histoire ?
05:40Alors, dans le vide-peuple, il y a
05:41oui ou plutôt oui, on va dire,
05:43c'est une direction générale.
05:44Vous qui avez évolué dans les deux équipes...
05:46Ah, c'est pas à moi de le dire.
05:48Ah ben non, c'est pas à vous.
05:49Ben non, c'est...
05:50Ah ben, ok.
05:51Maintenant, je peux donner...
05:52Votre avis ?
05:53Ben oui, vous pouvez donner votre avis.
05:5498 ?
05:55Ça m'est difficile, justement, de dire
05:57si on est là...
05:59Moi, j'ai quand même une affection particulière
06:02pour le carré magique de Platoche,
06:04Tigana, tout ça.
06:06Ils ont bercé mon enfance, alors,
06:08ça ne remet pas en question ce qu'on a fait, nous.
06:10Je veux dire, c'est juste extraordinaire
06:11ce qu'on a fait pendant cinq ans, mais...
06:13Mais je trouve qu'ils auraient mérité de gagner...
06:15En plus, ils ont déjà gagné le roi avant nous.
06:18Ils auraient dû gagner, justement, un mondial,
06:20parce que moi, ils me faisaient rêver, quoi.
06:22Leur façon de jouer, il y avait des joueurs
06:25qui étaient modernes, déjà, à cette époque-là.
06:27Tigana ?
06:28Même Manu Amoros, je pense qu'il aurait kiffé
06:29de jouer à cette époque-là, aujourd'hui.
06:33Mais le carré magique, mais il n'y a pas que lui.
06:35Il y a eu tellement de matchs.
06:37J'ai détesté les Allemands à un point,
06:39tu n'as même pas idée, quoi.
06:40Il y avait des grands noms du football à cette époque-là,
06:44des vrais personnages, des vraies gueules, quoi.
06:46Je me rappelle encore de Socrates, ce qu'il avait fait,
06:49ou le match contre le Brésil,
06:51le but de Bernard Lacombe, paix à son âme.
06:53Enfin, je veux dire, il y a eu énormément de choses
06:56qui traversent mon esprit, quoi,
06:57qui ont bercé mon enfance,
06:58qui m'ont fait aimer à la fois ce maillot,
07:00mais qui m'ont nourri en permanence
07:04pour devenir professionnel, quoi.
07:05J'avais déjà l'envie de devenir professionnel,
07:07mais quand je la regardais, en fait,
07:08je ne rêvais qu'une chose.
07:09C'est ce que tu disais tout à l'heure,
07:10il y a un jour.
07:12Non, non, mais vous pouvez l'appeler Johan,
07:13parce que, non, vous pouvez l'appeler Johan,
07:15parce que c'est exactement ce qu'il m'a dit.
07:17Il m'a dit, ouais, 2000, c'est fort,
07:20mais tout de suite, l'enfance est remontée.
07:22Et vous m'avez parlé, 84, vous m'avez parlé,
07:24enfin, voilà.
07:2582, 84, 86, après, je suis comme Manu,
07:28on a connu ça quand un gamin,
07:30et après, encore plus Manu que moi,
07:32il a eu la chance de jouer dans une équipe
07:33qui était aussi fantastique.
07:35Donc, c'est difficile de séparer les deux.
07:38Moi, j'ai eu la chance au quotidien, en 2000,
07:40de vivre avec ce groupe-là.
07:42C'était fantastique.
07:43Il y avait des joueurs,
07:44et pas que le 11 de départ.
07:45Le 22, c'était incroyable.
07:47La capacité technique,
07:49l'intelligence tactique, tout, quoi.
07:52Tout était réuni.
07:54Et à l'entraînement, ça, vous le voyez.
07:55Oui, à l'entraînement,
07:56et puis moi, je vais se concrétiser aussi.
07:58Et après, tu as aussi vécu,
08:00en tant que gamin,
08:02une équipe qui était fantastique de 84.
08:05Les taureaux, tu n'avais pas envie d'être au milieu.
08:07Pourquoi ?
08:07Parce que tu ne le voyais pas.
08:10C'était le Barça avec Xavier et compagnie.
08:11Tu vois ce que je veux dire ?
08:12C'était très, très compliqué de choper le ballon.
08:15C'est tous les suiveurs qui viennent là.
08:17Moi, je me souviens, il y a 15 jours à peu près,
08:18on n'avait pas du tout l'idée de parler
08:20de l'Euro 2000,
08:22de cette génération-là.
08:23Philippe s'enfourche spontanément,
08:25me dit un truc.
08:26Moi, j'étais jeune reporter.
08:28Aux entraînements,
08:29il y avait une qualité technique des séances
08:31que je n'ai plus revues.
08:34Ce qu'on laissait tellement, en fait.
08:37Vincent et Régis.
08:37Je me suis fait un entraînement à Zagreb,
08:39avant Croatie-France,
08:40sur le stade Maxime,
08:42où on se disait,
08:43mais c'était dingue.
08:44En plus, il y avait un jeu
08:45que vous faisiez souvent,
08:47c'était peut-être 7 contre 7,
08:48j'en sais rien,
08:49sur un terrain pas très profond,
08:50avec des buts grandeur nature,
08:52et vous pouviez frapper
08:53de n'importe où, n'importe où.
08:54Et des fois,
08:55c'était de la folie.
08:56Il y avait une qualité technique
08:58complètement dingue.
08:59Il n'y avait pas revu ça ?
09:00Je n'ai jamais revu ça en équipe.
09:01Peut-être,
09:02puisqu'on n'a pas revu
09:02tous les entraînements.
09:03Je ne dis pas.
09:04Mais à l'époque,
09:05tout était ouvert.
09:06Non, non,
09:06je n'ai jamais revu ça,
09:07ni avant, ni après.
09:09Régis,
09:09vous n'étiez pas encore
09:10dans la grande presse,
09:11pas à l'équipe.
09:12J'étais à François.
09:13C'était bien aussi.
09:14C'est très bien.
09:15Je suis taquille.
09:17Je suis taquille.
09:18François, c'est un grand tout.
09:19Il y avait des gens
09:19qui nous lisaient mémé.
09:22On est taquins.
09:24Vous aussi,
09:24vous aviez ça ?
09:25Non, mais moi,
09:25j'adhère évidemment
09:27à tout ce que Manu et Joe
09:28ont dit sur les années 80
09:30parce que c'est aussi
09:30mon adolescence.
09:32Mais à cette question,
09:33je réponds oui
09:33parce que je trouve vraiment
09:35qu'elle était au-dessus du lot.
09:37Déjà,
09:37quand je prends
09:38les 22 joueurs français
09:39qu'il y a dans ce groupe-là,
09:40il n'y a rien à jeter.
09:42Souvent,
09:42vous avez des compositions
09:43de groupes de 23
09:44qui sont un peu sociales.
09:45Vous prenez un gars
09:46parce qu'il sera coiffé.
09:47Un ambianceur.
09:48Voilà, un ambianceur.
09:49Là, les 22 là,
09:50c'est qu'il n'y a que des monstres.
09:51Ah ouais ?
09:52J'étais surpris.
09:53Regardez.
09:54Joe, on a discuté
09:55ensemble il y a une semaine
09:57ou ça.
09:58Ulrich Ramé.
09:59Elle m'a dit
10:00mais c'est un monstre, Ulrich.
10:01Ah oui.
10:02Pour moi, non.
10:04Pour moi, c'était pas...
10:04Mais vous m'avez dit
10:05non, non, non, non.
10:06Il fait partie des top 3
10:07gardiens avec qui j'ai joué.
10:08Moi, je mets Barthez,
10:09Bouffon et Ramé
10:10dans le lot.
10:11Barthez, Bouffon et Ramé.
10:12Oui, c'était exceptionnel.
10:13Au quotidien,
10:14c'était un gardien
10:15incroyable.
10:17Surtout, après,
10:18moi, les gardiens,
10:18tu les vois dans leur qualité
10:21dans les petits jeux.
10:22Dans les petits jeux,
10:22pour mettre un but à Ulrich,
10:23c'était compliqué.
10:24Et pourtant,
10:25il y avait de la qualité
10:26au Girondins.
10:27Oui, en plus,
10:28il y a numéro 3
10:28de cette liste.
10:29Parce que Lama,
10:30dans le genre
10:31monstre, gardien monstrueux,
10:34il se posait là.
10:35Je dirais, OK, Barthez,
10:36mais alors Lama ?
10:37Mais je suis d'accord avec ça.
10:39Effectivement,
10:39les 22 sont tous des monstres.
10:41C'est tous des tauliers,
10:42chacun dans des gros clubs.
10:43Il y a une densité des 22,
10:45il y a une densité du tableau,
10:47de l'euro,
10:48qui est quand même
10:48beaucoup plus fort
10:49qu'à la Coupe du Monde
10:49deux ans avant,
10:50l'Arabie Saoudite,
10:52le Paraguay,
10:52même si c'était dur,
10:53etc.
10:54Là, tu joues quand même
10:55l'Espagne, le Portugal,
10:56l'Italie, les Tchèques,
10:58le Danemark,
10:58les Pribas.
10:58De toute façon,
10:59un euro,
10:59ça reste toujours plus
11:00aidé qu'un mondial.
11:01Les matchs sont hyper serrés,
11:03hyper serrés.
11:04Il n'y a que des 2-1
11:04à part le 3-0
11:05contre le Danemark.
11:07Et puis,
11:08les matchs sont très,
11:09très, très, très durs.
11:10C'est plus qui m'avait dit
11:11ça un jour.
11:12On m'avait dit
11:12l'Euro 2000,
11:13c'est le prime
11:14en compétition de sélection.
11:16Je pense qu'on n'a pas
11:16vu le jeu.
11:16Depuis,
11:17en termes de jeu,
11:18en 2006 en Allemagne,
11:20l'enchaînement,
11:20c'est quand même
11:21Espagne en huitième,
11:22Brésil en quart,
11:23Portugal en demi
11:24et Italie en finale.
11:27Ta face de poule,
11:29tu vois,
11:29ta Corée,
11:30ta Togo.
11:32Là,
11:32la face de poule
11:32n'est pas la même.
11:33Là,
11:33tu es direct dans le dur.
11:34Moi,
11:35à cette question,
11:35j'ai répondu oui
11:36parce qu'en fait,
11:37il y avait un truc
11:37sur 98,
11:38c'était une équipe
11:40ultra solide
11:41mais dont beaucoup
11:42regrettaient,
11:43s'il y avait des regrets,
11:44sur la qualité de jeu
11:45par opposition justement
11:46au Carré Magique,
11:47les années 80,
11:48etc.
11:48Même si eux
11:49n'avaient pas gagné
11:50la Coupe du Monde.
11:50Il y avait un peu toujours
11:51cette opposition comme ça
11:53et je trouve que 2000...
11:54C'est la synthèse ?
11:54Oui,
11:55exactement.
11:55C'est-à-dire que tu as
11:56une équipe qui produit
11:57un jeu incroyable,
11:59tu as un Virtuose en plus
12:00au-dessus du lot
12:01qui est Zidane
12:02et tu as toujours
12:04cette solidité,
12:05cette espèce de mental,
12:06ce truc d'errain
12:07et je me dis
12:08il y a une espèce
12:09de truc un peu absolu
12:10sur cette équipe.
12:10Tu as l'impression
12:11qu'elle a pris
12:12le meilleur
12:12de tout ce qui compose
12:14un peu le foot français,
12:15cette solidité
12:15des années 90,
12:17la technique
12:18des années 80
12:19on va dire
12:19et tu as ça.
12:20Et pour moi
12:21il y a un truc
12:21un peu absolu.
12:22Je vais vous faire redescendre
12:23parce qu'il n'y avait pas
12:24autant de stats
12:24et puis j'ai regardé
12:25et puis depuis
12:26il y a des stats
12:28qui ressortent
12:28d'autres partenaires
12:29Opta.
12:30La France en 2000
12:31est devenue
12:31le vingt-quart de l'euro
12:32avec le plus grand nombre
12:33de buts encaissés,
12:34c'est 7.
12:35Et elle a concédé
12:3712 grosses occasions
12:38en 6 matchs.
12:40Elle est peut-être
12:40moins hermétique
12:42que celle de 90.
12:43Assurement.
12:43Elle est peut-être
12:44plus belle
12:44mais est-ce qu'elle est
12:44forte ?
12:45Elle était plus offensive.
12:48Est-ce qu'elle est plus forte ?
12:49Mais en fait
12:49le grand changement
12:51c'est le rééquilibrage
12:52offensif effectivement.
12:53La force défensive
12:53est à peu près la même
12:54parce que votre stade
12:55des 7 buts
12:55il y a les 3 pour le match
12:57où l'équipe de France
12:58est déjà qualifiée
12:58qui prennent entre les Pays-Bas.
12:59Tu ne vas pas venir celle-là.
13:00Non mais il faut sortir
13:01un petit peu
13:02qui a un peu moins de sens.
13:04C'était un super match d'ailleurs.
13:05Mais oui c'était
13:05un très agréable.
13:06Pendant une heure
13:07il ne s'agit pas de néerlandais.
13:09Mais sur le fond
13:09moi je dis que
13:10oui c'est entendable
13:11que ce soit la meilleure équipe
13:12mais j'y réfléchissais
13:14et je me suis dit
13:15dans chaque génération
13:16quel est le match
13:16le plus symbolique
13:17et quelle est l'expression
13:18collective la plus forte.
13:20Par exemple je ne sais pas
13:21à l'Euro 84
13:21on va dire que c'est France-Belgique
13:23collectivement c'est fantastique
13:25c'est merveilleux.
13:26En 98
13:27on va dire que c'est
13:28je ne sais rien.
13:30Peut-être la finale
13:31en Brésil.
13:31Si c'est la finale bien sûr.
13:33C'est la finale sans problème.
13:35En 2000
13:35c'est le Portugal
13:36je pense le match le plus fort
13:38plus que la finale
13:40dans le jeu sans doute.
13:41En 2006
13:41c'est le Brésil
13:42en 2018
13:43l'Argentine etc.
13:45Et là
13:45sur ce plan là
13:46effectivement
13:46France-Portugal
13:48pour faire mieux
13:49c'est pas
13:49c'est pas super facile
13:50mais
13:51je pense quand même
13:52que 2006
13:53contre le Brésil
13:53c'est pas très loin.
13:55C'est pas très loin.
13:55Ils n'ont pas gagné.
13:56Ils n'ont pas gagné
13:57mais en 84
13:58enfin en 82
13:59elle n'a pas gagné non plus.
13:59Et vous pouvez dire que cette équipe là
14:00elle concurrencerait
14:01la plus forte équipe.
14:02Il n'y a pas beaucoup de trous
14:03non plus en 2006.
14:04Elle perd au tir au but
14:05il n'y a pas beaucoup de trous.
14:06Et celle-là
14:06elle gagne sur une égalisation
14:08à la 92ème
14:08donc là franchement
14:09il n'y a pas un
14:10entre la victoire
14:11et la défaite.
14:11Et je reviens sur le match
14:13disputé par Johan
14:14c'est le troisième match
14:15de De Poules
14:16contre les Pays-Bas
14:16et j'ai relu l'article
14:18deux jours plus tard.
14:19Oui parce que le lendemain
14:20on ne paraissait pas.
14:21Oui
14:21il y avait une grève
14:22à la maison.
14:23Oui vous avez trop
14:24trop travaillé.
14:26L'enthousiasme
14:28et la qualité technique
14:29de cette équipe là
14:29vurent-elles
14:31la finale idéale
14:31de l'Euro
14:32consistait à réunir
14:33France A
14:34contre France B.
14:35C'était un murmure
14:36à un moment
14:36c'était ce qu'il disait.
14:38On va écouter
14:38Johan Micou
14:39avec 25 ans de moi
14:41il n'a pas changé du tout.
14:42Non mais pas du tout.
14:44Écoutez
14:44est-ce que vous avez l'élément
14:45on y va.
14:46Ah bon ?
14:46Oui c'est à vous
14:47vous avez la même voix.
14:48Vraiment vous avez la même voix.
14:49On y va.
14:50Qu'est-ce que j'ai dit ?
14:51On a eu du mal physiquement
14:52à jouer contre cette équipe
14:54qui eux
14:55c'était leur troisième match
14:57d'affilé
14:57donc ils commencent
14:58à être de mieux en mieux
15:00et nous on avait
15:01beaucoup de joueurs
15:02qui n'avaient pas commencé
15:03de match
15:03donc bon
15:04on a eu du mal
15:06ils ont bien
15:07fait circuler la balle
15:09et on a peut-être
15:09joué un peu bas
15:10donc malheureusement
15:11on repart avec une défaite
15:13mais on va vite
15:13se reconcentrer
15:14pour essayer de passer
15:16ces quart de finale.
15:17Eh oui
15:17ça va être contre l'Espagne
15:18de l'Usa c'est mignon.
15:19Quelle élocution !
15:19T'as bien veillé
15:22c'était un consultant !
15:24Quelle élocution !
15:25Quelqu'un de plus c'est mignon.
15:26Joe, Manu
15:27vous avez joué
15:28dans des très belles équipes
15:29je ne dis pas des sélections
15:30mais des belles équipes
15:31je vous ai reçus
15:32il y a quelques temps de ça
15:33je me souviens de Gérald Passy
15:34parler de vos années à Monaco
15:36et vous englobez
15:37mais avec tous les copains
15:38on jouait les yeux fermés
15:39vous avez joué à Arsenal
15:40vous avez joué au Verder
15:42vous avez joué à Bordeaux
15:43champion de France
15:44est-ce que c'était la même chose ?
15:45Est-ce qu'il y avait
15:45une compréhension
15:46automatique
15:48je crois qu'on jouait
15:50les yeux fermés
15:50au Verder
15:51je vous ai souvent entendu dire ça
15:53et vous c'était à Monaco
15:54on jouait les yeux fermés
15:55est-ce que dans cette équipe
15:56vous jouiez les yeux fermés
15:57c'est un football de sélection
15:58qui est peut-être un peu différent
16:00je pense qu'en 2000
16:04c'est la consécration
16:06de ce qu'on avait fait
16:07deux ou trois années auparavant
16:08ça a été initié
16:09je pense à partir de 1996
16:10en fait cette génération
16:11le socle
16:12à partir de l'euro
16:13en Angleterre
16:15c'est venu
16:16ça a été parachevé
16:17une première fois
16:18en 1998
16:19mais nous on avait à cœur
16:21en fait
16:21parce que
16:22on avait reçu
16:23pas mal de critiques
16:23quand même
16:24après 1998
16:25avant
16:26pendant
16:26et après
16:27après 1998
16:28c'est vrai
16:28on va pas se mentir les gars
16:30ah ben non
16:30mais il n'y a pas de problème
16:31d'ailleurs j'avais envoyé
16:33un scud justement
16:34au journal l'équipe
16:35à l'époque
16:35sur le plateau
16:37de Niso
16:37à Canal Plus
16:38et en fait
16:41nous on avait à cœur
16:42parce que
16:43on remettait en question
16:44certaines personnes
16:46remettait en question
16:46en fait
16:47la légitimité
16:48de notre victoire
16:48en 1998
16:49et nous ça nous tenait à cœur
16:50et comme on avait
16:51pris deux ans de plus
16:53tous ensemble
16:54et qu'on était devenus
16:55vraiment matures
16:56et que certains d'entre nous
16:57et pas les moins
16:58étaient devenus
16:59étaient arrivés
17:00vraiment au summum
17:02au paroxyme
17:02de ce qu'ils pouvaient faire
17:03sur un terrain de foot
17:04donc en fait
17:05la connexion
17:07était limpide
17:09il n'y avait pas de soucis
17:10et quand on fait état
17:11justement
17:12des séances d'entraînement
17:14même Roger Lomère
17:15il l'avait
17:16des fois
17:17il nous disait
17:17après les entraînements
17:18il dit
17:18j'ai jamais vu
17:19des entraînements pareils
17:20ça joue à une touche de balle
17:21c'est très difficile
17:22quand vous perdez le ballon
17:23de le récupérer
17:24c'est limpide
17:24j'ai rien à vous dire
17:25il y a juste à regarder
17:26mais vous vous sentez très tôt
17:29que vous êtes injouable
17:30je veux dire en arrivant
17:31le fait d'avoir gagné
17:33ça te donne aussi
17:34un sentiment
17:34c'est une confiance
17:36que c'est nécessaire
17:38en fait
17:38après tout ce qu'on a fait
17:39individuellement
17:40dans nos clubs respectifs
17:42ça nous a beaucoup aidé
17:43le fait d'avoir gagné
17:44ensemble en équipe de France
17:46ça a été la première pierre
17:47mais je pense que
17:49derrière
17:49gagner des titres aussi
17:50parce que rappelez-vous
17:51il y a eu l'arrêt Bosman
17:52tout ce qui s'est passé derrière
17:54en fait
17:55rappelez-vous
17:56ce qu'on disait des sportifs
17:57à l'époque
17:57avant l'arrêt Bosman
17:59on disait à chaque fois
18:00des footballeurs
18:00moi j'entendais ça à chaque fois
18:01notamment sur les coupes d'Europe
18:02vous êtes des joueurs magnifiques
18:04mais vous ne gagnez jamais
18:04en fait
18:05en fait on était des romantiques
18:07du football
18:08donc le fait d'aller
18:09dans ces clubs européens
18:10avec cette culture de la gagne
18:12a fait que
18:13lorsqu'on est revenu
18:13en équipe de France
18:14en 98
18:15après 96 l'euro
18:16ça nous a permis
18:17justement d'arriver
18:18avec une mentalité
18:18en se disant
18:19on connait les ingrédients
18:20en fait pour gagner
18:21c'est bien de bien jouer
18:22mais c'est mieux de gagner
18:23en fait
18:24quand vous dites injouable
18:25certes
18:27mais entre 98 et 2000
18:29la campagne de Calife
18:31elle est compliquée
18:32elle est compliquée
18:33et ce n'est pas la première
18:34d'ailleurs dans l'histoire
18:34elle est crac
18:36c'est l'Islande je crois
18:37il y a une boulette
18:38du gardien russe
18:39pendant que vous jouez
18:39contre l'Ukraine
18:40ou l'inverse
18:41vous jouez contre l'Islande
18:43et Russie-Ukraine
18:44dans la dernière demi-heure
18:45on est 3ème du groupe
18:46il me semble
18:47il y a énorme boulette
18:48de l'autre côté
18:48qui vous qualifiez
18:50il y a une victoire écrasante
18:51contre Andor
18:52avec un pénalty
18:52de Franck Lebeuf
18:54et l'Andor
18:55et si Franck ne marque pas
18:58je crois que Roger Lemaire
18:59si j'ai bien relu
19:00ce que j'ai lu
19:01saute
19:02déjà ce jour-là
19:03c'était Lolo Blanc
19:04et Didier Deschamps
19:05qui coachaient
19:05sur le banc
19:06ils étaient sur le banc
19:08c'était eux
19:08il y avait autre chose
19:10on était déjà en vacances
19:11moi c'est drôle
19:12parce que ce n'est pas
19:12un match
19:13on va dire
19:13de compétition officielle
19:15c'est un match amical
19:16c'est à Wembley
19:17le match France-Angleterre
19:19à Wembley
19:19on gagne 2-0
19:21moi j'avais l'impression
19:22que ce match-là
19:23était important
19:23avec Nico
19:24on était à Arsenal
19:25première sélection
19:26de Sylvain Viltor
19:26j'ai l'impression
19:28que ce match
19:29était important
19:30on n'avait jamais gagné
19:31à Wembley
19:32l'équipe de France
19:33n'avait jamais gagné
19:34ce qui a permis
19:35de nous réconcilier
19:38avec cette équipe de France
19:39il y a eu quelque chose
19:39qui s'est passé ce soir-là
19:40il s'est passé un truc
19:41je me souviens
19:42le lendemain
19:42on va faire l'interview
19:43de Nicolas Anelka
19:44à Sopuel
19:45où Arsenal se préparait
19:47déjà ça dessine
19:49un monde perdu
19:50parce que ça voulait dire
19:50qu'on avait accès
19:51à des joueurs
19:51le lendemain de la joueur
19:52à l'hôtel etc
19:54et tout
19:54avec Jean-Christophe Bassignac
19:56on fait l'interview
19:56de Anelka
19:57et on lui dit
19:58sur un but etc
19:59comment tu peux nous expliquer
20:00le but
20:00c'était une passe de Zidane
20:02il lui avait dit cette phrase
20:03il a dit
20:03oui j'ai vu qu'il m'a vu
20:05c'était vachement bon
20:07j'ai vu qu'il m'a vu
20:07et hop
20:08et sur le match
20:09sur le match
20:09par rapport finalement
20:10peut-être aux critiques
20:11au scepticisme
20:12ils ont gagné
20:13mais finalement
20:14non mais là
20:15c'est Manu qui dit ça
20:16parce que les footeux
20:17ils ont besoin de s'inventer
20:18des ennemis
20:18des choses comme ça
20:19la réalité c'est qu'après
20:20le 12 juillet 98
20:22c'est des Beatles
20:22sans faire partie
20:23non mais c'est des Beatles
20:23non mais ça c'est le déni
20:24des journalistes en permanence
20:26c'est des héros
20:27merci à vous en tout cas
20:28parce que grâce à vous
20:29ça nous a donné
20:30une extra motivation
20:31après le 12 juillet 98
20:32ils ont changé de vie
20:34et tout
20:34ça n'a rien à voir
20:35c'est plus une question
20:36de critique de la presse sportive
20:37ils appartiennent à tout le monde
20:38ils sont partout
20:39non non
20:39c'est très différent
20:40je me rappelle le nombre de fois
20:41où les revues de presse
20:42étaient placardées
20:44dans les vestiaires
20:45pour vous motiver
20:46pas pour nous motiver
20:47nous donner la haine en fait
20:49ah carrément
20:49oui
20:50oui mais ça c'est mieux
20:51comme le foot bien sûr
20:52aujourd'hui ça n'existe plus ça
20:53ah mais parce qu'ils ne lisent pas
20:54les journaux c'est vrai
20:55non c'est les réseaux sociaux
20:56mais ils auraient tort
20:57non mais on s'en servait
20:59même entre nous
21:00on en parlait
21:00je veux dire
21:01on ne va pas parler de Didier
21:03maintenant mais
21:04non non
21:04un peu plus tard
21:05mais c'était quoi la question déjà ?
21:08sur Didier ?
21:08non je ne sais pas
21:09non non
21:10là on était sur la plus grande
21:11équipe de France
21:12mais encore un peu
21:13on va revenir
21:15c'est l'importance
21:16c'est ça
21:16ce que dit Manis
21:17ce qu'eux ont ressenti
21:18entre 98 et 2000
21:19peut-être que même eux
21:21ils le ressentaient un petit peu
21:22mais de le faire
21:22de l'entendre
21:23alors que t'es champion du monde
21:25dire ouais ils ont gagné
21:26mais c'était pas très beau
21:27peut-être qu'eux aussi
21:28ils avaient envie
21:28à la fois gagner
21:29et envie aussi
21:31d'être spectaculaire
21:32et c'est un peu ce qu'il y a
21:33et je pense que ça
21:34personne ne disait ça
21:35non mais il y a eu ces côtés là
21:36il y a eu des côtés
21:37mais pas que les journalistes
21:39avant et pendant
21:40je suis d'accord Manu
21:40après
21:41après je pense que
21:43non non mais
21:43non mais
21:43après vous étiez intouchable
21:46c'est pas à cause des critiques
21:47c'est une des raisons
21:49non mais si tu l'as ressenti
21:51comme ça
21:51c'est que c'est la vérité
21:52je ne suis pas le seul
21:53on a souvent discuté entre nous
21:54mais c'est une des raisons
21:56mais ce n'est pas la raison essentielle
21:57la raison essentielle
21:58c'est qu'on voulait
21:59nous-mêmes se prouver
22:00qu'on était capable
22:01d'aller encore plus loin
22:02dans l'histoire
22:02on savait que l'euro
22:04ça serait plus important
22:05footballistiquement
22:06et l'attente
22:07parce qu'on était
22:08l'équipe à battre
22:08on était champion du monde
22:09donc à différents niveaux
22:10pas être l'équipe d'un tournoi
22:11exactement
22:12on voulait vraiment
22:13aller encore plus loin
22:14dans l'histoire
22:14et graver notre nom en fait
22:16il y avait un côté égocentrique
22:17mais on voulait absolument
22:18marquer de notre empreinte
22:20notre passage
22:21mais ça c'était vraiment fort
22:22parce qu'en fait
22:22on passait de
22:23l'équipe de France
22:24et champion du monde
22:24c'est la première fois
22:25c'est fantastique
22:26et deux ans après
22:26est-ce que l'équipe de France
22:27est la plus forte de l'histoire
22:28et en fait
22:29c'est ça le gap
22:30d'enchaîner
22:31c'était ça l'enjeu
22:32un peu d'enchaîner
22:32on a eu les réponses en 2002
22:34je suis désolé d'avoir
22:35c'est l'état d'esprit
22:36qui manquait pour 2002
22:38je pense que
22:39après être champion du monde
22:41t'as encore ce truc
22:42en disant
22:42putain
22:42on a envie de mieux jouer
22:43et de gagner aussi
22:44après 2002
22:45c'était
22:46je pense qu'il baisse
22:47leur niveau de vigile
22:47avant de partir
22:47en 2002
22:48t'avais l'open car
22:49avant de partir
22:51au stade de France
22:52mais tu pensais
22:54que rien ne pouvait t'arriver
22:55tu pensais
22:56que tout allait rouler
22:57et en fait
22:58t'avais pas ce côté
22:58où tu voulais aller chercher
23:00quelque chose
23:00en disant
23:00on va leur montrer
23:01qu'on peut jouer différent
23:03et puis comme tout rouleur dans le bon sens
23:04à chaque fois
23:04parce que même si
23:05évidemment c'est la meilleure équipe
23:07du monde
23:07on l'a dit
23:08quand on refait le parcours
23:09de l'Euro 2000
23:10tu vois à chaque fois
23:11il y a quand même un truc
23:12Raoul qui rate son péno
23:14à la dernière minute
23:15on a vu le match
23:17contre le Portugal
23:17c'est un thriller pas possible
23:19et alors l'Italie
23:20c'est incroyable
23:21mais il y a un peu ce truc
23:22en plus d'être les plus forts
23:23ils ont un destin
23:24mais t'as faim
23:25t'as faim
23:26t'es en conquête
23:27etc
23:27et peut-être
23:27bon alors c'est pas le sujet
23:28mais je pense qu'à un moment
23:30peut-être qu'en 2002
23:31peut-être que ce niveau
23:32d'exigence et de vigilance
23:34peut-être qu'il est un peu moins présent
23:36chez tous les joueurs
23:36il y a une autre raison
23:39également
23:40on en parlera peut-être après
23:42mais c'est Zizou en fait
23:43Zizou le fait
23:46qu'il sauve sa Coupe du Monde
23:48en 98 par un doublé
23:49il passe quand même
23:50à travers sa Coupe du Monde
23:51malgré tout
23:52avec toutes les attentes
23:54toute la pression
23:55qu'il a sur les épaules
23:55quand il arrive à l'Euro
23:57on le sent vraiment
23:58en plus il est en pleine bourre
24:00physiquement
24:00il perd le titre
24:0115 jours avant
24:02sur la pluie à Pérouse
24:04avec la Juve
24:05il avait aussi quelque part
24:07même s'il ne nous l'a jamais dit
24:08une petite revanche
24:09à se prendre envers lui-même
24:11et il a fait un Euro
24:13oui parce qu'il arrive
24:14dans des conditions
24:15incroyables
24:15je me rappelle
24:15de certaines actions
24:16vas-y laisse tomber
24:18je suis sur le terrain
24:19en plus à un moment donné
24:20je m'arrête
24:21en quelques secondes
24:21je suis en train de me dire
24:22mais Manu
24:23t'as l'impression que
24:25ça dure une éternité
24:26c'est juste deux ou trois secondes
24:28et en fait
24:28je m'arrête de jouer
24:29je le regarde
24:29et je le vois faire
24:30je suis un spectateur
24:31mais on peut aussi résumer
24:32le foot français
24:33un peu à ça
24:34c'est-à-dire que Platoche
24:35il a fait une seule phase finale
24:36sans être blessé
24:37sans être gêné
24:37les 84
24:389.5 matchs
24:40ex-Zizou
24:402002
24:41après c'est compliqué
24:42exceptionnel
24:43et celle qu'il a fait
24:44ça change tout
24:452006 aussi
24:46Virginie
24:46petit pas de côté
24:48sur la vie quotidienne
24:50d'un euro
24:52via Manu
24:54via Jo
24:54ça donne quoi ?
24:55vous avez fait votre enquête
24:56ça donne beaucoup d'ennuis
24:58un petit peu ronchon
24:59notre Manu Petit
25:00je suis né comme ça
25:02parce que le gynéco
25:03m'a tiré par les couilles
25:04nous ne pouvons pas
25:07trop sortir dehors
25:08pour nous promener
25:09du coup
25:09on reste la plupart
25:10des gens
25:11poitrés dans nos chambres
25:12en plus
25:13je ne peux plus suivre
25:14le tournoi de Roland-Garros
25:15à la télé
25:16donc je me suis mis
25:18à regarder
25:19les matchs de l'heureux
25:20heureusement
25:20que j'ai ramené
25:21que j'ai ramené des livres
25:22et une trentaine de dévices
25:23ah des livres
25:24je lisais énormément
25:26à l'époque
25:26mais on s'ennuie
25:27comment ?
25:28on s'ennuie ?
25:29tu te fais chier un peu
25:29ouais
25:30des journées sont super longues
25:32parce que c'est ça en fait
25:33c'est différent de 98 là-dessus ?
25:36non mais les grandes compétitions
25:37de toute manière
25:37t'es pris
25:38en fait
25:39les premiers tours
25:41non
25:41puisque t'as pas mal de matchs à jouer
25:43mais dès que t'arrives
25:44à sortir des poules
25:45c'est là
25:45t'as plusieurs jours de repos
25:47t'as pas mal d'heures
25:51à combler dans la journée
25:52donc
25:52ouais
25:53vous s'ennuie
25:54vous vous étiez passionné
25:56de musée
25:56de culture
25:57j'ai vu une carrière
25:57Bernard Lyon
25:58bah non mais c'est énorme
25:59non c'était ça
26:00rien à voir avec l'euro
26:01bah non mais c'était à l'euro
26:02vous vous étiez un peu consigné
26:04voilà
26:05les sorties étaient un peu filtrées
26:07vous vouliez voir le musée
26:08Rembrandt
26:08c'est ce que j'ai vu
26:09de Bernard Lyon
26:10c'était à l'époque
26:11c'est en 2000
26:11c'est ce que j'ai vu
26:15c'était le bar
26:17et Bernard
26:18je m'en rappelle pas
26:19le jeu d'Alteno
26:21c'est un peu ça
26:22le jeu au musée
26:23non mais je m'en rappelle plus
26:24bon
26:25il y a les musées
26:25mais il y a autre chose
26:26c'est Christophe Dugareil
26:27qui raconte
26:28qui raconte l'euro de jeu
26:29enfin
26:29oui des petites parties de cartes
26:31nous sommes tous
26:32en chambre individuelle
26:33mais on est toujours ensemble
26:34avec Zizou et Vincent
26:36et dès qu'on peut
26:36on trouve nos cartes
26:37à la contrée
26:38plus précisément
26:39et c'est Dédé
26:40ou Joanne
26:41qui tourne
26:41pour faire le quatrième
26:42ça vous souvient
26:43des parties de cartes
26:44un peu plus
26:46un petit peu plus
26:47d'accord
26:47non c'est quand j'étais
26:48quand je pouvais pas y aller
26:49c'était Deschamps
26:50qui y allait
26:50d'accord
26:51ah voilà
26:52c'était Deschamps
26:53c'est bien
26:53de rétablir les téléphones
26:55Deschamps
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