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  • il y a 5 mois
L'ancien rugbyman argentin a été tué par balles le 19 mars 2022 après une altercation dans un bar dans le VIe arrondissement de Paris. Les deux principaux suspects sont deux militants ancrés à l'extrême droite.
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur et président des Républicains, est l'invité de BFM Politique ce dimanche 29 juin 2025.

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Transcription
00:00Je vous propose de découvrir un témoignage absolument exceptionnel.
00:02C'est la première fois en exclusivité à la télévision française
00:06que la maman de Federico Martin Aramburu, qui est un rubiman argentin,
00:11qui avait été tuée en mars 2022 par deux anciens membres du GUD,
00:15ce syndicat étudiant d'extrême droite à Paris.
00:18C'est la première fois qu'elle s'exprime.
00:20Elle s'appelle Cecilia Aramburu.
00:22Elle a souhaité vous interpeller.
00:24C'est la toute première fois qu'elle s'exprime.
00:26Elle a une question à vous poser.
00:27Je vous propose de l'écouter.
00:30Bonjour à tous.
00:33Bonjour, monsieur le ministre de l'Intérieur.
00:35Merci de l'opportunité que vous me donnez de poser une question.
00:39Je veux dire que c'est la première fois que j'accepte de parler à la télé
00:42parce que nous avons toujours privilégié l'intimité et la vie privée de notre famille.
00:49Je voudrais rappeler que quand le crime de notre fils Federico a eu lieu,
00:53c'était une période électorale et il n'y a pas eu de condamnation du gouvernement.
00:57Personne ne s'est manifesté.
01:00Nous avons appris que les auteurs étaient des personnes très dangereuses,
01:06qui ne pouvaient pas être ensemble,
01:08qui étaient armées, qui avaient des arsenals chez eux et des armes à la ceinture.
01:13Il y a clairement eu des manquements dans toutes les procédures.
01:17Le silence officiel a été terrible.
01:19C'est un très fort désaveu pour le gouvernement,
01:24de la même manière que l'assassinat d'Ishem Mirawi le 31 mai dernier.
01:32À ce moment-là, le gouvernement et même Marine Le Pen ont dit qu'on ne pouvait pas tolérer ça en France.
01:38Je voulais demander si la responsabilité des politiques est bien de condamner ce type d'actes
01:45ou alors de continuer à garder le silence, comme ça a été le cas avec mon fils.
01:52Monsieur le ministre, derrière le témoignage de cette maman,
01:55il y a une question qui s'est posée ces derniers jours.
01:57Est-ce que, oui ou non, il y a des crimes racistes et des crimes d'extrême droite en France ?
02:02Absolument. Je voudrais la remercier pour son témoignage.
02:07Je n'étais pas au gouvernement en 2022,
02:09mais je suis sûr que le gouvernement d'époque réprouvait évidemment tous les actes racistes.
02:14Elle a cité d'ailleurs…
02:16Ça n'avait pas été fait à l'époque.
02:17Écoutez, je n'étais pas au gouvernement à l'époque,
02:21mais très franchement, je me suis élevé de façon très forte, très puissante.
02:25Elle a cité le crime du phare, Hichem, voilà.
02:28Le PNAT s'en est saisi.
02:30J'ai même indiqué que, pour moi,
02:33c'était peut-être le premier crime terroriste commis sur le sol français
02:37que l'on devait à la mouvance d'ultra-droite.
02:40Je l'ai fait dans des termes qui ne supportent précisément aucune hésitation.
02:45Donc il n'y a une menace terroriste d'ultra-droite en France ?
02:47Bien sûr, bien sûr.
02:49C'est la raison pour laquelle, il y a quelques semaines,
02:51en Conseil des ministres, j'ai proposé la dissolution
02:54d'un groupe, un groupement de fait,
02:57qui n'est pas une association constituée juridiquement,
02:59mais qui est un groupement de fait,
03:00justement de cette ultra-droite qui est à Lyon, Lyon populaire,
03:04et nous l'avons dissoute.
03:06Là encore, le 9 mai, vous aviez des manifestations
03:09avec des groupes d'extrême-droite qui souhaitaient manifester.
03:12Nous avions vu cela avec le préfet de police,
03:14et il avait pris un arrêté pour interdire cette manifestation.
03:17Malheureusement, le tribunal administratif ne nous a pas donné raison.
03:22Mais à chaque fois qu'on peut entraver ces individus,
03:25nous le faisons.
03:25Perdre un enfant, c'est déjà une tragédie.
03:28Perdre un enfant parce qu'il y a eu un acte de racisme,
03:32c'est une abomination.
03:33Ce que je voudrais dire, de façon la plus claire,
03:35c'est que le racisme, c'est abject parce que ça consiste
03:38à dénier le caractère humain à un homme
03:40qui ne présente pas les mêmes caractéristiques,
03:42ou une femme qui ne présente pas les mêmes caractéristiques
03:44que vos couleurs de peau ou autres.
03:47Donc, c'est quelque chose qu'on ne peut pas supporter.
03:49Et quand on est républicain, quand on est français,
03:52encore plus.
03:52Parce que la République, pour moi, et la France,
03:54ça n'est pas une question de couleur de peau,
03:56ça n'est pas une question de religion,
03:57c'est une nation civique, comme je le disais,
03:59ce n'est pas une nation ethnique.
04:00Elle se définit par cette adhésion,
04:02parce qu'on aime la France.
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