Avec Serge Simon, Ancien joueur du CA Bègles-Bordeaux champion de France 1991 / Éric Bonneval, Ancien joueur du Stade Toulousain lors de la finale de 1991 / Mathilde Lavernhe, Organisatrice de la fan zone de la finale du Top 14 rue de la soif à Paris
00:00C'était la dernière fois qu'une équipe Bordelot-Béglaise remportait une finale de championnat de France de rugby, décrochait le Brenus, c'était en 91.
00:13Ça ne me rajeunit pas tout ça, mais évidemment, il fallait qu'aujourd'hui on donne la parole à deux des finalistes de ce match.
00:20C'était une très belle finale. Avec nous, Eric Bonneval. Bonjour et bienvenue sur Sud Radio.
00:26Ancien joueur du stade Toulousain, finaliste en 91. On est toujours ravis, Eric, de vous retrouver sur Sud Radio. Vous êtes ici chez vous.
00:32Serge Simon est avec nous également en duplex. Bonjour.
00:35Bonjour les amis.
00:36Ancien joueur du CA Bègle Bordeaux, c'était un autre nom à l'époque. Champion de France 91.
00:42Ce soir, c'était... On ne disait pas Bordeaux à l'époque, on disait Bègle pour le coup, mais vous aviez gagné ce soir. C'était un sacré souvenir quand même.
00:49Ah oui. Alors on disait quand même C-A-B-B-G, vous voyez. C'était loin. Club athlétique, Bègle, Bordeaux, Gironde.
00:58Le président était allé jusqu'au département pour essayer d'avoir des subventions.
01:02Voilà. Et ça, ça avait bien marché. Ce n'était pas encore l'union Bordeaux-Bègle, mais vous avez raison de le rappeler.
01:07C'était la belle époque des Raptoux. Ces joueurs avec ce maillot à damier.
01:10Une autre époque, mais dans la riche histoire, très riche histoire du rugby girondin.
01:15Parce que c'est très important, l'histoire du rugby en Gironde.
01:18Bon, vous êtes avec nous aussi, Eric Bonneval. Bonjour à vous.
01:21Désolé de vous rappeler ce mauvais souvenir, cette finale.
01:23Enfin, sacré souvenir d'abord, parce qu'une finale, s'en est toujours un.
01:26Mauvais souvenir quand même aussi ?
01:28Oui, oui, parce que c'est une défaite.
01:32On avait sorti d'une... On avait été champion en 85, 86.
01:37On était sur une décennie où ça ne jouait pas trop mal au stade de Toulousaine.
01:44Et puis là, c'était fait bien raboté par Bègle.
01:48Oui, exactement. On avait presque parlé de hold-up des Raptoux à l'époque.
01:53Est-ce que c'est une revanche, une finale entre Bordeaux et Toulouse ?
01:56Oui ou non, on tient justement Jules Boscherini.
01:59Eh bien, écoutez Maxime Lucu, ça ne l'est pas.
02:01On va justement écouter ce qu'il a dit en conférence de presse.
02:04On ne prépare pas ça en se disant que c'est une revanche.
02:06On prépare ça juste en se disant qu'on a réussi à revenir.
02:09Et que maintenant, il faut savoir si on a appris, si on a grandi, si l'expérience est revenue.
02:15Mais en tout cas, on s'est focalisé sur nous et sur ce qu'on devait mettre en place sur ce match
02:20pour essayer de remporter quelque chose.
02:22Mais on n'a pas parlé forcément de revanche parce que ça engendrait énormément d'émotions
02:26qui peuvent être aussi difficiles à gérer quand le coup d'envoi va arriver.
02:30Oui, parce que la dernière finale entre l'Union Bordeaux-Bègle et Toulouse,
02:33c'était l'an dernier. 59 à 3, une raclée, une rouste.
02:36Comment on passe au-delà de ça ? Comment on oublie ça, Serge Simon ?
02:41C'est vraiment une question que je me suis posée, moi, juste à la fin de ce match terrible pour l'UBB.
02:51Et je pensais même, on était quelques-uns autour de l'apéro.
02:57On se dit qu'ils ne vont jamais s'en remettre.
02:59Prendre 60 pions en finale du scénat, c'est-à-dire devant la France entière.
03:05Ce n'est pas simplement une raclée prise au décours d'un match de championnat.
03:09C'est un sacrilège.
03:11Et en fait, ils ont bien démenti ça parce que je crois qu'aujourd'hui, ils sont passés à autre chose.
03:18Ce que dit Maxime est très vrai.
03:19Je pense qu'ils en ont tiré même, et ce n'est pas facile, des enseignements positifs.
03:24Ça les a fait grandir.
03:25Et ils n'attaqueront certainement pas le match de ce soir, comme ils l'ont fait l'an dernier en spectateur,
03:30un petit peu comme s'ils se regardaient aller en finale.
03:33Je pense qu'ils seront pleinement acteurs.
03:35Oui, justement, Eric Bonneval, c'est assez particulier en ce moment.
03:38C'est-à-dire que l'équipe qui fait peur, on a l'impression que c'est plus Bordeaux, pour une fois, que Toulouse.
03:42D'abord, pour aller dans le sens de Serge Simon.
03:49De Serge.
03:51Ce n'est pas le même match, ça n'a rien à voir.
03:52La dernière finale, les Bordelais, ils y sont arrivés, ils étaient réessés.
03:56Ils avaient des absents, ils avaient des blessés.
03:58Ils avaient fait une saison énorme, mais ils n'avaient pas eu de titres.
04:04Et le stade était à sa même pour ça.
04:07Tous les joueurs étaient là, personne de blessés.
04:10Donc, ça n'a rien à voir.
04:12Maintenant, le match, la tendance est inversée.
04:17D'abord, parce que Bordeaux a super bien réagi.
04:21La demi-finale de Coup d'Europe n'est pas anodine.
04:24C'est un match couperé, c'est un match qu'il fallait gagner.
04:28Et c'est Bordeaux qui a su trouver les solutions.
04:30Et qui a battu Toulouse.
04:31Et qui a battu Toulouse.
04:33Donc, certes, il n'y a pas de revanche.
04:36Il n'y a pas de...
04:38Mais les Bordelais, la finale de l'an dernier,
04:42ils s'en souviennent.
04:43Ils n'ont pas l'habitude.
04:44Et je pense que les Toulousains, la demi-finale de Champions Cup,
04:48ils s'en souviennent aussi.
04:49Donc, tout le monde est un peu revanchard.
04:50Et à l'inverse, moi, Eric, j'avais envie de vous demander,
04:53est-ce que finalement, en fait,
04:54ce n'est pas Toulouse qui a en tête cette finale
04:56pour se dire, attention, est-ce que ça ne nous arrive pas à nous ?
05:00Et surtout, attention à cette équipe de Bordeaux
05:02qui, elle, ne le dit pas,
05:04mais va quand même vouloir prendre sa revanche.
05:05Non, non, non.
05:08Se dire de prendre 50 points,
05:09on ne se le dit jamais.
05:10Même Bordeaux, l'an dernier,
05:12ils n'ont jamais pensé...
05:13Ils ne sont pas venus pour s'offrir, oui.
05:14Ils n'auraient pas pensé mettre 50 points en finale.
05:17C'est un truc...
05:18C'est irréel.
05:20Donc, non, non.
05:22Mais les deux, je crois que les deux équipes se craignent,
05:25sont méfiantes,
05:27ont d'énormes qualités.
05:29Elles se ressemblent, par certains côtés.
05:30Et donc, ça peut accoucher d'un match très fermé.
05:36Un mot aussi avec Serge Simon
05:38sur la rivalité entre Bordeaux, la ville,
05:41et Toulouse, la ville,
05:42même en dehors du rugby.
05:44Parce que c'est un peu les deux villes phares.
05:46Deux des villes phares au moins du Sud-Ouest.
05:48C'est quoi la différence entre les deux ?
05:50Tiens, qu'est-ce qu'on a dans la tête
05:52quand on représente une équipe girondine
05:54et qu'on va affronter le stade toulousain en finale,
05:56Serge Simon ?
05:57Serge Simon sur Sud Radio.
06:02On a l'impression d'être l'élève
06:04qui va défier un petit peu son professeur.
06:10Et voilà, il y a cette culture du rugby.
06:12Éric, très justement, rappelé sur le fil de 91,
06:16qu'ils ont été champions avant
06:18et qu'ils ont été champions après.
06:19Nous, on a été champions une fois.
06:20C'est sa réalité-là.
06:21C'est ça.
06:22Et en fait, bon, quand vous allez jouer Toulouse
06:24ou quand vous jouez Toulouse
06:25et que vous venez de Baigle ou de Bordeaux,
06:28vous allez affronter les maîtres du jeu,
06:31les maîtres du rugby, en tout cas en France
06:33et dans les 20 dernières années,
06:34ceux qui ont montré la voix.
06:36Donc c'est toujours très intimidant,
06:38mais c'est très challengeant.
06:40Parce qu'évidemment, vous avez aussi envie
06:42de renverser la table
06:44et de dire que maintenant,
06:46peut-être qu'il va falloir penser
06:48un petit peu différemment.
06:49Voilà, donc il y a cette admiration
06:51tout à fait légitime.
06:54Ce respect.
06:55Parce qu'on peut montrer la voix,
06:56ce respect,
06:56et à la fois...
06:58Cette envie.
06:59Ce challenge et cette envie
07:00de montrer que peut-être
07:02on peut rivaliser,
07:03voire même faire un peu mieux.
07:05Exactement.
07:05C'est un Everest rouge et noir
07:07qui se dresse face à l'Union Bordeaux-Bègles,
07:09un match historique.
07:10Justement, qui sera la capitale ce soir ?
07:12Vous le livrez en Sud Radio à 21h,
07:14sur Sud Radio à 21h,
07:16en direct commenté.
07:17On sera en direct du Stade de France
07:18avec Daniel Herrero,
07:19la voix du rugby,
07:20sur Sud Radio.
07:21On sera en direct de Bègles,
07:22de Bordeaux,
07:22de Toulouse
07:23et de la rue Princesse à Paris.
07:26C'est le QG des supporters toulousains.
07:27Mathilde Laverne, bonjour !
07:29Bonjour !
07:30Vous êtes l'organisatrice
07:31de la fanzone de la finale du Top 14,
07:33rue de la soif,
07:34comme on dit à Paris.
07:35C'est un sacré programme
07:36avec modération,
07:37mais beaucoup d'enthousiasme quand même.
07:39Qu'est-ce qui va se passer
07:39à rue Princesse aujourd'hui ?
07:42Eh bien, comme pour la troisième année consécutive,
07:44nous sommes la fanzone,
07:45nous accueillons tous les rouges et noirs.
07:47Rue, bloquée,
07:49tous les couleurs rouges et noirs partout,
07:52DJ, bandana, distribution de drapeaux
07:56et de la fête toute la journée
07:58pour encourager les Toulousans ce soir.
08:01Exactement,
08:01tous les supporters qui passent par la capitale
08:03pourront y aller.
08:04Si vous voulez voir des figures de Sud Radio,
