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  • 26/06/2025
L'Orchestre Philharmonique interprète Inlandsis (Commande Radio France) de Camille Pépin sous la direction de Mikko Franck. Extrait du concert enregistré le 18 juin 2025 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.

#musiquecontemporaine #mikkofranck #orchestre

Camille Pépin n’était pas encore née quand se tenait, en 1979 à Genève, la première conférence mondiale sur le climat. De même en 1988 quand se rencontraient enfin les membres du GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. On parlait déjà de dioxyde de carbone, de gaz à effet de serre et de trou dans la couche d’ozone. Presque un demi-siècle plus tard, forums, rapports et protocoles semblent vains et la situation paraît incontrôlable ; l’impuissance et le manque de volonté politique ont transformé l’inquiétude écologiste en colère. En tête de cortège, la jeune génération hurle son désarroi, héritière malgré elle d’un avenir incertain. Dépourvue de mot, la musique ne peut rester en marge du mouvement, participe à son tour à l’éveil des consciences, soutient l’engagement rationnel en adoptant un registre plus personnel et émotionnel afin de toucher les auditeurs au plus profond d’eux-mêmes. « Inlandsis est une fresque glacée pour orchestre inspirée par la fonte préoccupante des glaces sur Terre », annonce Camille Pépin dans la préface de sa pièce. « Ce mot scandinave signifiant «glace des terres intérieures» désigne les immenses glaciers qui se présentent sous la forme de vastes étendues immaculées pouvant atteindre des milliers de mètres d’épaisseur. Ils se prolongent sur la surface de la mer, formant ainsi des barrières de glace. À cause du réchauffement climatique, ces dernières s’avancent inexorablement vers la mer et sont déjà disloquées aux deux tiers en Antarctique. »

Il n’existe, dans le monde, que deux glaciers suffisamment vastes, c’est-à-dire d’une superficie supérieure à cinquante mille kilomètres carrés, pour mériter l’appellation d’inlandsis, au Groenland et en Antarctique. Camille Pépin en raconte – en fait entendre – la fonte, après avoir composé deux autres pièces sur le réchauffement climatique ; pour cor et piano, Pluie, larmes de la Terre évoque la tragédie des pluies acides, tandis que les glaciers fondent déjà avec Iridescence, glace, pièce imposée en quart de finale du dernier concours de piano Clara Haskil. Dans le catalogue de Camille Pépin, plusieurs autres pièces soulignent l’attachement de la musicienne à la Terre et à la nature. Ancienne élève de Thibault Perrine, de Thierry Escaich, de Guillaume Connesson et de Marc-André Dalbavie, la compositrice a développé un art de l’orchestration d’une grande finesse. S’inscrivant dans la continuité d’une musique française pleine de couleurs, elle imagine des textures instrumentales subtiles pour évoquer toutes sortes de matières, avec un goût 37 prononcé pour la liquidité de l’eau et de la pluie. Pour la nouvelle commande de Radio France, elle a donc convoqué un grand orchestre,

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Musique
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