00:00Il est 7h15, on parle emploi, entreprise tous les matins au Pays Basque dans l'écho d'ici.
00:05Aujourd'hui on revient sur la coopérative Alki, elle fabrique du mobilier à la ressort.
00:09Mobilier plutôt design, haut de gamme pour les entreprises, pour les restaurants, le grand public aussi.
00:14Voici là il y a une cinquantaine de salariés.
00:15Et cette entreprise remet sur le marché un tabouret iconique qui s'appelle Ouin, le tabouret vague.
00:21Bonjour Jean-Louis Hiratsuki.
00:23Bonjour.
00:23Vous êtes directeur artistique de Alki, il a quoi de spécial ce tabouret ?
00:29Alors déjà il a été créé en 1961 par Nestor Besteretia.
00:34C'était à l'époque, c'était un mouvement, donc Nestor Besteretia fait partie du mouvement Gaur,
00:40où le Pays Basque voulait se rafraîchir dans un contexte politique assez compliqué.
00:47Et donc c'est un objet comme ça, qu'on peut traiter d'iconique parce qu'il était avant-gardiste.
00:55Dans un moment où la culture basque...
00:58Il a fait le tour du monde ce tabouret ?
01:00Le tour du monde non, le tour de l'Europe oui.
01:04Et il était...
01:05Et aujourd'hui quand on le voit on se dit tiens c'est incroyable qu'un objet créé il y a 65 ans à Iroun, à Andaribi,
01:14soit de cette aussi actuelle.
01:17Et il a une histoire ce tabouret ? Est-ce qu'au-delà du simple fait que ce soit un tabouret, est-ce qu'il a une histoire en particulier ?
01:25Il est dans un contexte, à l'époque, Nestor Besteretia a créé une société à Donostia, à Saint-Sébastien,
01:33qui s'appelle Espiral, pour créer des mobiliers contemporains.
01:37Il participe de la création d'une entreprise qui s'appelait Bioc, donc à Andaribi.
01:42Enfin il est dans un contexte d'une énergie culturelle, économique et politique assez impressionnante.
01:51Et justement on ne trouve plus ces meubles aujourd'hui, ou en tout cas ça se vend très très cher.
01:56Alors oui, aux enchères si on veut acheter une sculpture de Nestor Besteretia, oui il faut avoir pas mal d'argent.
02:01Donc justement, je trouve que c'est ultra agréable de pouvoir acheter ce siège chez Alki et d'avoir chez soi comme ça presque une mini-sculpture.
02:13Combien il est vendu justement ?
02:15Actuellement, j'ai Alki, je crois que c'est 250 euros, et in situ à la ressort, dans la nouvelle usine d'Alki, in situ un peu moins cher,
02:25puisqu'on peut acheter l'objet qui existe, qui est sur place.
02:27Et alors ce tabouret que vous vendez, que vous avez refabriqué à la ressort, vous ne le fabriquez pas exactement de la même façon qu'il était à Fontarabi ?
02:38Non, parce qu'à l'époque c'était il y a 65 ans, on fabriquait les choses presque à la mer, à la compression, à la mer.
02:45Là on a créé un moule qui compresse des feuilles de chêne assez sophistiquées,
02:51mais c'est exactement la même forme, par contraire, puisqu'on a eu cette rencontre avec la famille qui a été très très agréable.
02:59Néstor Bastareccia, ce sont les 100 ans de Néstor Bastareccia.
03:03Il y a eu trois très jolies expositions en Pays Basque, à Artyoum, les sculptures, Menchugala à Idoun,
03:10et le musée des beaux-arts de Bilbao, qui lui a représenté le mobilier, toute la création.
03:19Et donc nous, la rencontre avec la famille a été très très agréable,
03:23parce que pour eux aussi, réactualiser un produit que leur père avait créé,
03:28c'est quelque chose d'assez...
03:29C'est un hommage.
03:30C'est un hommage et c'est assez intéressant de pouvoir le partager.
03:32Merci à vous Jean-Louis Iratsuki, directeur artistique chez Alki.
