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  • 12/06/2025
L'Histoire de la plus grande course auto sur glace au monde depuis 1990, racontée et commentée par Margot Laffite et Julien Fébreau. Images d'archives, interviews, témoignages tout y est !

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30Habituellement, on est sur les pistes du Trophée en rose.
00:32Première fois depuis 35 ans qu'on ne fait que marcher dans la neige, qu'on ne boule pas dans la neige.
00:3835 ans, cette histoire.
00:40C'est l'occasion de se remémorer des bons souvenirs.
00:42Oh que oui, des très bons souvenirs.
01:00C'était le rendez-vous de compétition automobile de l'hiver.
01:14Il n'y avait que ça.
01:15Il y a le Dakar bien sûr en janvier, mais c'était la grande compétition de l'hiver.
01:18Où rien d'autre se passait que les courses sur glace.
01:21On a voulu raconter cette épopée à travers de grands témoignages.
01:25On va évidemment nommer Max Mammers, l'un des fondateurs de ce Trophée en rose.
01:29Ça a toujours été une course un peu spéciale.
01:32Où je dirais que la glisse et l'esthétique a toujours eu quand même une grande valeur pour nous.
01:38Yvan Muller, le recordman du Trophée en rose avec 10 titres.
01:41En France, c'est sûr que j'ai été pendant très longtemps le pilote qui a gagné le Trophée en rose plutôt que le pistard.
01:48La légende, Alain Prost, 3 titres sur la glace du Trophée en rose.
01:51Je ne pensais pas m'amuser autant sur la glace.
01:55Quand je regardais ça, je trouvais ça très bien.
01:57Je me disais, bon, ce n'est pas fait pour moi.
01:59Jean-Philippe Desraux, qui a le record du nombre de courses disputées et qui a décroché 6 titres.
02:04Tous les gens qui ont participé, ça a été du plaisir sur la piste, mais aussi en dehors de la piste.
02:10Jean-Baptiste Dubourg, qui a 6 titres également avec le DR Racing.
02:12C'est une multitude de souvenirs, d'émotions, de joie, de tristesse, de remise en question, mais tout un tas de moments qui restent gravés dans ma mémoire.
02:23Olivier Panis, avec son fils Aurélien, qui est le dernier champion du Trophée en rose.
02:26Il y avait des bruits partout, j'arrivais de la F1, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?
02:30C'est vraiment une catégorie la plus compliquée, le Trophée en rose, parce que justement, il faut toujours arriver à s'adapter.
02:35Jacques Villeneuve, mon comparse sur les commentaires de la F1, évidemment, qui a marqué de son empreinte le Trophée.
02:40Et il y a que la France qui avait un championnat, un trophée comme ça.
02:46C'était des voitures assez particulières, qui étaient destinées, qui n'existaient construites que pourri sur la glace.
02:51Romain Grosjean, qui a participé ponctuellement, mais qui a remporté des courses.
02:56Il va de retrouver des gens qui venaient parce que c'est leur passion, parce que ce n'était pas un travail,
03:01parce qu'on avait juste envie de venir au Trophée en rose pour s'amuser, glisser, rigoler, et puis partager un bon moment avec les copains.
03:07Et Marcel Tares, le sorcier du Trophée en rose, c'est lui l'inventeur des voies arrière directrices sur la glace.
03:13Moi, je suis très triste parce qu'en fait, c'est une grosse partie de ma carrière, de ma vie, même, parce que 35 ans, c'est presque la moitié d'une vie.
03:22Il y a eu 2000 pilotes.
03:41Il y a eu tout.
03:42Ah oui, il y a tout eu, c'est vrai.
03:44Des pilotes de Formule 1, 18 pilotes de Formule 1 qui sont venus sur l'endroit.
03:48C'est des grands pilotes de rallye aussi, mais des personnalités d'autres univers artistiques.
03:53Des athlètes de plein de sports différents aussi.
03:54C'est vrai.
03:55Et puis, des pilotes amateurs, pas mal, comme nous.
03:57Comme nous.
04:04Des amateurs qui ne se sont pas trop mal débrouillés.
04:07Ah ben, même bien, on a eu un beau duel sur la glace, comme là, sur un beau circuit comme ça, à Valtho.
04:12Sur la belle piste de Valtho Reims, hiver 2022-2023, catégorie élite.
04:17Donc juste la catégorie en dessous des pros.
04:20Et ça s'est joué entre nous, finalement.
04:21Et ça s'est joué entre nous, c'était trop bien.
04:23Et j'ai quand même un souvenir assez amusant, c'est que tu as gagné la journée globale à Andorre,
04:28dès qu'on a eu un départ ensemble à Andorre, où je t'ai fait l'intérieur
04:31et on a fait toute la grande parabolique d'Andorre, côte à côte.
04:34Et là, je me suis dit, mince, c'est quand même Margot contre qui je suis collée.
04:38Mais ça, c'est bien fini.
04:39Mais c'est toi qui as gagné la journée du jour-là.
04:40Et c'est toi qui as gagné le 8 cette année-là.
04:43Tout va bien.
04:46Margot, je ne sais pas si tu crois à la symbolique des chiffres,
04:49mais force est de constater que le 27 janvier 2024
04:52a constitué la dernière date du Trophée Andorre à Superbeste,
04:56362e course du Trophée Andorre.
04:59Et la toute première, c'était un serre-chevalier, le 27 janvier 1996.
05:05Incroyable.
05:191990, quand tout s'est créé, comment ça t'est venu ?
05:22Dans tout le panel de ce qu'un pilote professionnel peut faire,
05:27on avait la piste, bien sûr, on avait le rallye,
05:29il y avait la terre, après il y a eu le sable avec le Dakar,
05:32il manquait la glace.
05:33C'est un petit peu des équilibristes qu'on voit,
05:35des gens qui sont très à droit
05:37et qui montrent à tous ces spectateurs
05:40comment on peut mener ce genre de voiture sur la neige, sur la glace.
05:43Si on veut savoir quel est le meilleur glisseur,
05:44il faut faire un championnat.
05:45Il y avait quatre épreuves qui n'avaient aucune règle commune.
05:52On a rencontré les organisateurs de ces épreuves
05:54en leur disant, voilà, on va attribuer des points au premier
05:57et celui qui aura le plus de points,
06:00il aura gagné le premier trophée en dross.
06:02Quatre courses, trois vainqueurs différents
06:05et la victoire finale pour un pur amateur
06:07au milieu de dizaines de professionnels,
06:10harpins d'une famille de skieurs, Eric de son prénom.
06:13C'est parti comme ça, table dans la main,
06:15en pensant qu'on allait faire un championnat pendant quelques années
06:18et puis voilà, ça a duré 35 ans.
06:22Le 27 janvier 1990 à Serre-Chevalier,
06:27première course du trophée en dross.
06:29Tu y étais, tu as piloté sans discontinuer
06:32de la saison 1990 à la saison 2003.
06:36C'était quoi le trophée en dross au jour 1 de son histoire ?
06:40Il y a eu beaucoup de voitures entre guillemets de rallye,
06:42style turbo 16.
06:43C'était des voitures, je dirais, qui roulaient dans d'autres disciplines
06:48et que les gars prenaient pour faire le trophée en dross.
06:51Les voitures à cette époque-là,
06:53elles n'étaient pas très adaptées à ce type de compétition.
06:57C'est là que tu deviens le sorcier du trophée en dross.
07:00Explique-nous l'une de tes trouvailles
07:03mais qui a perduré pendant ensuite plus d'une trentaine d'années.
07:07Avec un mécanicien, je lui ai dit qu'il faut absolument qu'on trouve un truc.
07:09On a juste 3-4 jours pour le faire, il faut qu'on mette une direction en arrière.
07:13Alors là, bien sûr, il m'a pris pour un fou.
07:16Il a fallu aller chercher le mouvement pour actionner les roues arrière
07:19sur le volant, à l'avant.
07:22Et je me suis dit, si ça marche, bingo.
07:25Et donc on a fait ce système-là en 3-4 jours, avec chaînes de vélo.
07:29Il y avait le mouvement qui repartait avec des tubes vers l'arrière et tout.
07:33C'était assez spécial.
07:35Ce n'était pas interdit.
07:36Est-ce qu'on laisse ou est-ce qu'on ne laisse pas ?
07:38Et Max a tranché.
07:40Moi, ça m'intéresse, ça me plaît.
07:42En fait, ça fait un petit peu la particularité du trophée en droit.
07:45C'est les 4 directrices.
07:46Il n'y a pas beaucoup de discipline, il y a les 4 directrices.
07:49Quelles ont été les années un peu marquantes dans les premières années
07:51où tu as senti que ça se professionnalisait, entre guillemets ?
07:54Mercedes est arrivée en 92, deux ans plus tard, avec Danny Snowbeck, avec 3 Mercedes.
08:02Tout est parti de là.
08:03Avec la Dream Team, il faut voir.
08:07Il y avait ton père qui était, Jaco, qui était là-dedans.
08:11Pambé, Châtryot, Snowbeck.
08:15Vainqueur l'année dernière du trophée en droit, David Snowbeck !
08:19Première année où tu as roulé, 1993.
08:22C'est quoi tes premiers souvenirs d'Andros ?
08:24C'est déjà beaucoup de plaisir, surtout quand tu es jeune
08:27et que tu peux participer à des épreuves avec tous ces pilotes qu'on avait à l'époque
08:32qui étaient des pilotes qui arrivaient de la F1, des pilotes d'un rallye.
08:36Déjà, de partager le circuit avec eux, c'était fantastique.
08:39Et puis de rouler sur la glace quand elle me la glisse, c'était vraiment top.
08:43La première course que j'ai faite, ma 205 GTI que je m'étais fabriquée,
08:47je suis arrivé et j'étais aussi motivé, aussi concentré que la dernière course que j'ai faite.
08:51Quelles ont été dans cette épopée Andros de 35 ans les grosses frayeurs,
08:57des galères, des tentes qui s'envolent, un bazar ?
08:59Tempête d'enfer, de neige à Isola 2000.
09:03Il tombe tellement de neige, il y a une avalanche
09:05et le camion de Snowbeck est emporté par une avalanche.
09:08On est restés deux jours coupés du monde.
09:12Il y a ceux qui étaient en haut à Isola 2000
09:14et les autres qui ne pouvaient pas monter, qui sont restés à Isola
09:18où il n'y a que trois petits hôtels avec dix chambes chacun.
09:21Et ils étaient à 16 dans chaque chambre.
09:25Allô, en plus, tous ceux qui n'ont rien à foutre dans le parking P1,
09:30si vous rentrez dans le paddock, vous ressortez plus.
09:32Il y a trois mètres de l'hôtel.
09:33Ça c'est des galères, mais en même temps des bons souvenirs
09:38parce qu'il n'y a pas eu d'accident.
09:40On se retrouve pendant une douzaine d'heures tous coincés,
09:44donc forcément, ça part en vrille parce qu'il faut passer le temps.
09:49Donc, les batailles de boules de neige, des jokes, etc.
09:53Donc, il y avait aussi de l'amusement.
09:57Bon, Yvan, tu es le plus titré avec dix titres en 11 éditions de 96 à 2006.
10:03Il paraît que tu ne voulais pas le faire au départ, ce trophée Andros.
10:06C'est Hugues de Chonac qui t'a convaincu.
10:08Qui m'a convaincu et qui m'a même forcé.
10:10Moi, j'étais chez Horeca en tant que pilote de super tourisme sur circuit,
10:16avec BMW à l'époque.
10:17Et Hugues avait un programme Andros.
10:20Et il me dit, je voudrais bien que tu fasses le trophée Andros.
10:23Je dis, non, Hugues, ce n'est pas mon métier.
10:25C'est un truc de rallyman.
10:26Moi, je ne sais pas faire ça.
10:28Mais à l'époque, il n'y avait que des rallyman.
10:30Il y avait très peu de pistards.
10:31Et d'ailleurs, beaucoup.
10:33Et Max en a fait partie.
10:34On dit à Hugues, mais tu es complètement cinglé.
10:37Tu mets un petit jeune, il arrive, il n'a aucune expérience.
10:40Tu vas te faire laminer.
10:42Et en fait, Hugues, comme d'habitude, avait raison.
10:44Oui, je pense une super finale et surtout une capacité d'adaptation de Yvan à une nouvelle discipline.
10:50Il la découvrait totalement.
10:52Il ne s'y était mentalement pas du tout préparé.
10:54Et je pense qu'il a fait un parcours absolument remarquable.
11:01Est-ce que tu te souviens de ton premier titre en 96 ?
11:04Pour moi, c'était totalement impensable.
11:06Parce que les grands noms du sport automobile et du rallye en particulier étaient toujours en présence.
11:12Et moi, je viens et je les bats.
11:14Moi, petit pistard qui vient de nulle part.
11:17Donc, c'était quand même assez étonnant.
11:19Et ensuite, j'ai fait le travail pour.
11:21Et surtout, j'avais une équipe autour de moi avec qui on s'est bien entendu.
11:27Et toutes les équipes, parce que finalement, je l'ai fait avec quatre constructeurs différentes.
11:31Et cinq équipes différentes, si je ne me trompe pas.
11:35Et puis, chaque fois, le résultat était le même.
11:37Yvan, il a gagné dix fois de suite.
11:43Pas dix fois de suite.
11:43Il s'est arrêté une année.
11:45Il est revenu, il a regagné.
11:46Il a été précurseur parce qu'il a amené la glace à un très haut niveau esthétique et visuel.
11:55C'est-à-dire qu'au départ, on pouvait penser qu'on glissait pour s'amuser.
12:00Mais en fait, lui, plus il glissait, plus il allait vite.
12:03Et on sait aussi qu'il y en a d'autres qui ont trouvé le moyen de moins glisser et qu'aller très vite aussi.
12:08Oui.
12:09La fameuse confrontation Muller-Prost.
12:11Voilà.
12:12Deux pilotages opposés.
12:13Complètement.
12:14Au lieu de faire, comme tout le monde fait, de la faire pivoter doucement, en mettant peu de gaz, en dosant.
12:21Eh bien non, moi, je vais arriver à Mac 12.
12:23Je vais la mettre à l'envers le plus tôt possible.
12:26Et puis, je vais la freiner en montant les rapports.
12:28Voilà.
12:29En ayant de la vitesse négative parce que la voiture, elle, en marche arrière.
12:32Mais moi, je montais les rapports.
12:33Je montais trois, quatre, cinquièmes.
12:35Et là, très vite, je me suis rendu compte que ça, ça marchait.
12:44Yvan, t'as remporté 48 victoires au trophée Andros.
12:46Et à chaque fois, t'avais ta petite signature.
12:48C'était le fameux 360.
12:51Le 360 était ma marque de fabrique à la fin d'un week-end et surtout après la victoire.
12:58Et c'était un exercice de style que le public appréciait particulièrement.
13:02Moi, j'ai jamais pu faire, par exemple, la tête actuelle, volontaire.
13:06La seule fois où j'ai gagné à Cerchevalier, je me suis dit.
13:10À 360, tu veux dire, oui.
13:11À 360.
13:12J'ai dit, quand même, il n'y a pas de frein à main.
13:14Je me suis dit, frein à main, ça va, je peux le faire.
13:16Et j'ai fini dans le mur.
13:19À la porte, ça fait le pétacule.
13:21Dans le mur, dans le mur, dans le mur.
13:24Et j'ai dit, bon, une fois.
13:25Et je n'ai jamais réessayé.
13:26Pas non.
13:27Je n'ai jamais réessayé.
13:27Et Yvan Muller !
13:29J'ai porté en Pérouf.
13:30Yvan Muller, ça a été quoi pour toi ?
13:33Ça a été une source de motivation ?
13:36Une source d'énervement ?
13:39Tu en as fait des cauchemars ?
13:41Cinq fois derrière Yvan Muller, tu as fini vice-champion de l'île ?
13:43C'est ça, c'est ça.
13:44Il n'aurait pas été là, j'aurais gagné plus de trophées en rose.
13:47Mais il était là.
13:47Mais il était là.
13:48Voilà.
13:49Il était là, et avec, bien sûr, l'équipe qui va bien.
13:51C'est toujours pareil.
13:52Quand on met le pilote qui va bien, avec l'équipe qui va bien,
13:55ça gagne.
13:57Forcément.
13:57Yvan n'est pas facile à battre et arrive tout de même.
14:00Cette année 2003, Yvan n'est pas là cette année-là.
14:03Et le titre est à la clé.
14:05Ça y est, tu es champion du trophée en rose.
14:07Il fallait bien que ça arrive un jour, entre guillemets.
14:09Il fallait que ça m'aurait beaucoup ennuyé de ne pas le gagner une seule fois.
14:13Bon, les gros points positifs, c'est les titres.
14:15Les coups durs, il y en a eu au trophée ?
14:17Oui, il y en a eu, mais il y a eu plus de victoires que de défaites.
14:22Un regret, mais vraiment, pour dire, s'il y a eu une saison, je ne sais plus laquelle,
14:26je crois que je les gagne toutes, sauf une.
14:28Sauf une où je finis deuxième, où je fais une connerie.
14:31C'est de ma faute.
14:34Sinon, j'aurais pu faire le grand-chlem, mais honnêtement, ça ne servait pas à grand-chose.
14:37Bon, Max, moi, c'est grâce à toi que j'ai débuté en sport automobile.
14:41C'est toi qui m'as donné le goût, l'appétence de la course.
14:43Parce que ma toute première course automobile, c'était le trophée en rose, donc sur la glace.
14:46En 2003, il y a quelques années déjà, on a débuté ensemble par cette formule 100% féminine
14:51qui était toute nouvelle.
14:54Tu étais pionnier, précurseur en la matière.
14:56Ça nous paraissait tout à fait naturel.
14:58Avec Valérie Gerbazon, nous avions inventé le trophée en rose en 1990.
15:04Il n'y a pas de raison que ce sport reste un sport complètement machiste.
15:09La règle, c'était qu'il ne fallait pas avoir d'expérience, pas avoir été licenciée.
15:13Finalement, donner le goût à des filles qui ne connaissaient pas forcément ça.
15:16Absolument, absolument.
15:17Et il était tout à fait naturel que finalement, on ouvre ça sur un monde féminin tout à fait normal.
15:24Donc, la victoire de Margoleth, la vainqueur du jour, mais également de la compétition.
15:28Ça y est, c'est fait.
15:28Je suis très, très contente.
15:29Je ne sais pas, je vais dire n'importe quoi parce que je suis trop contente.
15:32Et après deux saisons en sprint car, grâce à ça, je suis passée à la catégorie supérieure pour l'hiver 2005-2006.
15:39Jean-Philippe Néod, Margoleth et Yvan Puyel !
15:43Bon, Margol, on était tellement en manque finalement de roulage.
15:50Bon, ce n'est pas les voitures du trophée en rose.
15:52On en est un peu loin.
15:52On en est un peu loin, mais un petit buggy pour faire le tour du circuit de Val Thorens.
15:57Oui.
15:57Hyper heureux de retourner sur la glace, mais toujours ce petit choc quand même tellement anti-naturel par rapport au pilotage que tu peux avoir sur la route, évidemment, mais sur circuit.
16:07Enfin, je ne sais pas, moi, le maître mot a toujours été anticipation.
16:10C'est-à-dire que les actions que tu mènes, tu les mènes, mais tellement plus tôt qu'avant toute autre discipline.
16:15Oui, oui. Anticipation dans le virage, là où tu vas placer le nez de ta voiture dans la courbe, c'est un truc auquel tu...
16:22Et puis, c'est une science qui n'est pas exacte.
16:24C'est ça qui est hyper dur.
16:25C'est-à-dire que d'un tour à l'autre, la piste change, tes clous sont plus usés.
16:29D'ailleurs, c'est ce qui plus est temps à tous les pilotes.
16:32C'est qu'il n'y avait pas de données exactes et donc tu es toujours en train de chercher une solution.
16:37C'était intéressant d'aller voir rouler tout le monde.
16:39Moi, je me sentais plus à l'aise avec un pilotage Alain Prost qui faisait un peu plus en douceur.
16:45Il y avait moins d'engagement à la bord du virage.
16:48Alain, c'était clinique, en fait.
16:50Tu conduisais avec une main et tu avais l'autre main, le levier de vitesse.
16:53Lulaire, je n'ai jamais vu avec autre chose qu'une seule main sur le volant.
17:01C'était quoi ton petit truc en plus, tu crois ? Pourquoi tu as gagné 10 éditions du Trophée ?
17:05Je me souviens qu'un jour, quelqu'un voulait mettre un caméramen ou une caméra dans mes pieds.
17:09Et puis, pour plaisanter, je lui ai dit non.
17:12Et là, j'ai vu dans ses yeux qu'il s'est dit, il est là le secret.
17:16Et du coup, je l'ai gardé, ça.
17:18Alors, tout le monde s'est dit, qu'est-ce qu'il fait avec ses jambes ?
17:20Je ne faisais rien de spécial, j'ai deux jambes, il y avait trois pédales, comme tout le monde.
17:26En fait, j'ai su juste m'adapter et sans trop me prendre la tête et en restant ouvert d'esprit.
17:33Et je pense que je n'ai fait que progresser, à l'inverse de beaucoup,
17:37qui ont peut-être même régressé parce qu'à chercher le secret,
17:40en fait, ils se perdaient plus qu'autre chose et du coup, la différence s'agrandissait.
17:44Comment tu as vécu ça ?
17:45Tu étais l'homme à battre et tu continuais à aller où ?
17:48La première année, je crois que tout le monde était assez content.
17:50La deuxième aussi.
17:52Par contre, la troisième année, effectivement, ça commençait.
17:54Bon, c'est bon.
17:55Et il commence à nous saouler, celui-là.
17:57Et effectivement, je lui ai commencé à devenir un peu l'homme à battre.
18:02Mais tant mieux, il vaut mieux être comme le chassé que le chasseur.
18:05Ça, c'est sûr.
18:05L'homme au chapeau, c'était ta marque de fabrique.
18:07C'est venu comme ça ?
18:08Enfin, c'était normal.
18:09Par hasard.
18:10Je trouvais moches les bonnets.
18:12Mais en même temps, il fallait se couvrir.
18:14Et puis, j'ai toujours aimé le côté cow-boy.
18:16Et un jour, par hasard, dans une boutique, j'ai acheté un chapeau.
18:19Et puis, je me suis senti bien.
18:21Et puis, ça protégeait bien les épaules quand il neigeait.
18:23Et je les gardais.
18:26Vous avez reconnu, bien entendu, il s'appelle Yvan Muller.
18:30Il fallait jouer dans l'ordre.
18:32Yvan Muller, Jean-Philippe Néron et Alain Vost.
18:36Une fois que tu as arrêté ta carrière en F1,
18:38tu n'as pas participé à beaucoup de courses, de championnats.
18:40Donc, tu as fait une saison en GT.
18:42Pourquoi ça t'a autant attiré ?
18:43Max, ma mère, ça a été très persuasif.
18:47Ça faisait déjà un moment où il ne me disait pas,
18:50il ne me disait pas, il faut que tu viennes courir,
18:51il faut que tu fasses une saison, machin.
18:52Il faut que tu essayes une voiture.
18:56Et c'est vrai que j'ai essayé, parce que je dis quand même,
18:58il ne faut pas mourir idiot.
19:00Je veux quand même essayer ce que c'est que la conduite sur plat.
19:02J'ai été à Val-Torin pour la première fois.
19:06Et sincèrement, je me suis trouvé, j'ai adoré,
19:09mais je me suis trouvé tellement nul par rapport à mon style de pilotage,
19:14par rapport à ce que je connaissais.
19:15Je me suis dit, putain, c'est vraiment, voilà, c'est un challenge.
19:18On est dans un endroit complètement différent et ça ne ressemble à rien de ce que j'ai connu.
19:21Je n'avais vraiment pas du tout envie de retourner à la piste.
19:25Il fait quatre tours comme ça et évidemment, on ne regardait pas les chronos.
19:29Ils s'arrêtent et puis je vais voir comment ça va.
19:31Et au lieu de me dire que ça va, il me dit, il reste combien de courses ?
19:34Alors il en restait quatre.
19:35Donc là, on n'était pas dans le caca parce qu'on n'avait pas de voiture à lui filer.
19:39On n'avait pas d'ingénieur, on n'avait rien.
19:41Donc on a monté un team avec l'ancienne auto d'Ivan Muller
19:43et il a fini la saison comme ça.
19:46Ivan Muller qui est venu, il a pris ma voiture.
19:49Après, je me suis mis à côté pour voir comment ils étaient.
19:52C'était un peu le professeur quand même.
19:54C'est quand même un peu de la glace à l'époque.
19:56Voilà, et puis petit à petit, j'ai appris.
19:57On a monté un projet avec Toyota, après avec Dacia.
20:03Il y a un style Ivan Muller, il y a un style Jean-Philippe Desraux,
20:06il y a un style Alain Prost.
20:08Tu es quand même d'accord avec ça ?
20:10Alors, avec Alain, oui, parce que je me rappelle la première fois,
20:13je crois que c'était à 2000, il est venu voir l'Andros et qu'il m'a vu rouler.
20:17J'étais là en entraînement, il a dit, je ne pourrais jamais faire ça.
20:20Il va falloir trouver autre chose.
20:21D'accord.
20:22Et il a trouvé.
20:23Ce n'est pas une discipline, je pense qu'on peut arriver comme ça,
20:27avec l'expérience qu'on peut avoir d'ailleurs.
20:29Ça a été prouvé que ce soit Formule 1,
20:31parce qu'il y a eu pas mal de pilotes de Formule 1,
20:33pilotes de rallye, fitterés et très souvent,
20:36ça n'a pas toujours été les meilleurs.
20:38À la porte, un vainqueur de cette deuxième journée du trophée.
20:41Il faut vraiment couper tout et ne pas faire référence au passé
20:45de ce qu'on a connu avant.
20:46Ça, c'est assez compliqué, ça prend quand même un peu de temps.
20:49Comment tu as vécu cette tension avec son arrivée ?
20:52Tu vois, tu étais le champion de l'Andros,
20:54lui, c'était le champion de F1.
20:56Et pour autant, face à toi, ce n'était pas facile.
20:59Je crois que le résultat n'a pas beaucoup changé.
21:01En fait, effectivement, une année, je ne suis pas venu.
21:04Et puis l'année suivante, je suis revenu
21:06avec l'équipe qu'il y a face à Alain,
21:09qui, effectivement, est un grand champion, un grand pilote.
21:13Et il s'est créé quelques tensions,
21:14parce que quand on joue le titre face à un autre pilote,
21:17ça crée toujours des tensions.
21:19Et fort heureusement, ça a tourné en ma faveur, encore une fois.
21:23C'est l'ambuleur, c'est la pilote du 3ème à la moche.
21:262ème, le 3ème à la moche.
21:30Ce qui a été génial, c'est qu'un jour,
21:32il me dit, bon, maintenant, je ne partirai que quand je l'aurai gagné.
21:35Alors, je ne savais pas lui dire.
21:36J'ai dit, mais j'espère qu'il ne va le gagner que dans 10 ans.
21:39Parce que, bien évidemment, il nous a porté beaucoup.
21:44Il y a la partie technique, mécanique.
21:47C'est-à-dire, la voiture, c'est quand même,
21:48avec les quatre coups directés,
21:50il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire sur la voiture,
21:53beaucoup de travail à faire sur les pneus.
21:55C'est-à-dire connaître les pneus, les clous.
21:57Là aussi, il faut un peu d'expérience.
21:58C'est ça qui m'a beaucoup plu.
22:00Ce qui n'est pas monotone, c'est que ça change tout le temps.
22:02C'est-à-dire qu'on fonctionne justement du froid,
22:05en fonction éventuellement de la neige,
22:07dans d'autres paramètres.
22:09D'ailleurs, c'est pour ça que, de temps en temps,
22:11on peut être très performant.
22:12Et d'autres, au moment, on passe un peu à côté sans comprendre.
22:16Mais c'est ce qui fait la beauté de toi.
22:19Lorsqu'il me battait, j'allais le voir et il disait là,
22:28bravo, parce que ça, je ne sais pas faire.
22:32Et lui, il faisait aussi.
22:33Donc, ça a été d'ailleurs, je crois, un des rares
22:35à venir me voir lorsque je le battais.
22:38Ça a rendu tes saisons plus belles, plus difficiles aussi.
22:43Les victoires n'ont été que plus belles, j'imagine.
22:46Bien évidemment.
22:46Et puis, j'ai toujours dit, je préfère...
22:48Je préférerai faire deuxième derrière au poste
22:50que premier lorsqu'il n'était pas là.
22:55Ça lui a aussi porté beaucoup
22:56parce qu'il s'est aperçu qu'après cette période
22:59qu'il avait eu un peu compliquée,
23:01il y avait beaucoup de gens qu'il aimait.
23:02Il s'est aperçu qu'il avait son public,
23:05il avait des fans
23:05et que les gens venaient le lui dire.
23:15Ça a donc eu deux titres avec Toyota,
23:17un avec Dacia, 2007, 2008 et 2012, je crois.
23:21Mais l'aventure humaine,
23:22j'ai l'impression que c'était aussi
23:23un dénominateur commun à l'envie de revenir.
23:26On séparait complètement les choses.
23:27On ne mélangeait jamais les deux.
23:30La cour qui est sur la piste,
23:31avec son équipe, etc.
23:33Il y avait pendant temps des moments un peu durs
23:35parce qu'on arrive à se toucher,
23:37avec Vivre, avec Jean-Philippe.
23:39Mais une fois qu'on est au restaurant
23:42ou après, il n'y a plus de problème.
23:44J'ai toujours mis le trophée en grosse
23:45séparé d'autres disciplines.
23:48C'est un truc qui mélange le sport,
23:51l'amitié, l'aventure, l'environnement.
23:55Je suis en imprompte,
23:57quatre fois champion du monde de Formule 1
23:59et maintenant, trois fois vainqueur
24:01du trophée en grosse.
24:04On sortait presque tous les soirs.
24:05Moi, je n'avais jamais connu
24:07autant de boîtes de nuit,
24:09autant de trucs,
24:10mais c'était sympa.
24:11Il y avait des moments un peu bizarres.
24:13Parce que c'est vrai,
24:14quand on reroule à 7h du matin,
24:16ça arrive le lendemain.
24:18Mais voilà, ça fait partie d'un contexte.
24:21Tout le monde jouait le jeu presque.
24:23Ça faisait partie de la culture.
24:24Si on n'était pas dans ce mood-là,
24:26il valait mieux pas faire le trophée en grosse.
24:30Il y a aussi eu quand même
24:31ce trophée des stars.
24:33Tu es arrivé à faire venir
24:34des gens qui n'étaient pas du tout du milieu.
24:36Ça aussi contribue à la gloire
24:37de ce qu'on fait.
24:38Toutes les Miss France.
24:39Ah, dingue !
24:40Christophe De Chavagne,
24:40qui a roulé au Mans,
24:42qui a fait un peu de course automobile.
24:43Bigard !
24:43Il était chef d'orchestre.
24:45Donc, moi, la journée,
24:46c'était moi le chef d'orchestre
24:47pour les faire rouler,
24:48mais la nuit, c'était lui.
24:49Évidemment, avec la chanson
24:50« Ce soir, on met le feu »,
24:51ils avaient disposé un tas de verres
24:54qui est arrivé avec le bruit.
24:56Effectivement, il a bien mis le feu au bar.
24:59C'était pas que dans la chanson.
25:01Et Bigard avait aussi
25:02une façon extraordinaire d'expliquer
25:05comment un pilote professionnel
25:07devait s'habiller.
25:08On fait une bonne course,
25:09trois shows.
25:10Premièrement, les gants.
25:12Les gants, vous allez dire,
25:13c'est pour bien tenir le volant.
25:15Pas du tout.
25:15C'est pour ne pas avoir froid aux mains.
25:18Parce qu'ils meulent beaucoup.
25:19Alors, deuxième truc très important,
25:21la cagoule.
25:22Donc, toujours bien installer la cagoule.
25:26Ça, c'est important
25:27pour avoir une bonne visibilité.
25:29S'il y a un petit peu de soleil,
25:31éventuellement,
25:33n'hésitez pas à mettre une paire de lunettes.
25:35Et alors, pour finir,
25:37vous ajoutez un joli casque
25:38qui est obligatoire
25:39et qui est évidemment pour la sécurité.
25:42Il faut savoir que c'était pas des potiches non plus.
25:44Ils étaient loin d'être ridicules.
25:45Et voilà.
25:54Pendant toutes ces années,
25:55on a vu énormément de personnalités.
25:57Qu'est-ce que je suis là ?
25:58Des acteurs,
25:58des champions de plein de sports différents.
26:01Et surtout, tout le monde adorait.
26:02J'ai adoré la comédialité
26:05que vous avez réussi à créer autour de vous.
26:07J'ai adoré la proximité
26:09avec d'extraordinaire pilote.
26:11Et puis,
26:12moi,
26:12j'ai essayé
26:13simplement d'avancer
26:14un petit peu sur la glace.
26:15Jean-Philippe,
26:20239 courses.
26:22Tu es le record man
26:23de participation d'épreuves.
26:266 titres.
26:27Il y a Yvan Muller,
26:28on a 10.
26:29Puis, il y a toi
26:30et JB Dubourg
26:30qui en avaient 6.
26:3259 victoires,
26:34113 podiums.
26:35Tu l'as fait
26:35avec 4 constructeurs différents.
26:37C'est impressionnant.
26:38Il y a 24 saisons au total.
26:40Bonjour, Olivier.
26:41C'est ici.
26:42Comment tu décrirais
26:43le pilotage Andro ?
26:45C'était vraiment particulier.
26:47Je dirais,
26:47c'est comme le foot et le rugby.
26:49Il y a de l'herbe,
26:49il y a un ballon,
26:50mais ce n'est pas du tout pareil.
26:51Donc, bravo
26:52aux pilotes de circuit
26:53qui venaient
26:54pour se battre avec nous.
26:55On faisait souvent
26:56le tour du circuit à pied
26:58parce qu'entre le matin
26:59et le soir,
27:00il fallait s'adapter
27:01en termes de pilotage.
27:03Ce n'était pas du tout
27:04la même conduite.
27:05D'un virage à l'autre également.
27:06On était très, très serrés.
27:07Le niveau était assez élevé.
27:09Donc, un dixième,
27:11tu pouvais gagner
27:11ou perdre la manche.
27:12Comment tu qualifierais
27:13ton style de pilotage
27:15sur la glace ?
27:15On s'est rendu compte
27:16que plus on patinait,
27:18plus les roues tournaient vite
27:19et plus ça motricait.
27:22On essaie d'avoir
27:22le volant le plus droit possible,
27:23bien évidemment,
27:24parce qu'il faut que les roues
27:25aillent toutes dans le même sens.
27:27Donc, d'arriver
27:28à essayer de rouler à fond
27:30l'accélérateur,
27:31je me rappelle,
27:31je crois,
27:32une fois,
27:32on avait 98% de peine de charge
27:34sur le tour.
27:35Donc, ça veut dire
27:3598%,
27:36le pied écrasé
27:38au fond de la pédale d'axel.
27:39Alors qu'il y a des épingles.
27:40Tout le tour,
27:40alors qu'il y a des épingles.
27:41Pour freiner la voiture,
27:44il fallait la retourner.
27:45Exactement.
27:45On était en marche arrière
27:46pour arriver à la ralentir.
27:48Donc, il y avait la contrainte
27:49d'user beaucoup les pneus.
27:50Mais en tout cas,
27:51en termes de plaisir,
27:52ce que tu savais faire ça,
27:53c'était fantastique.
27:54Et c'était amiable.
27:55L'on s'enverte corps
27:56à un 360 sur la bosse
27:58repartant
27:59et gagnant quand même
27:59la manche.
28:01Non, mais quand même,
28:02c'était extraordinaire.
28:03J'avais tellement envie
28:04depuis un petit moment
28:05parce qu'il s'y prêtait.
28:06Il y avait une bosse
28:07où on ne voit pas
28:07le virage derrière.
28:09Et donc,
28:09ce n'était pas évident
28:10de jeter la voiture
28:11avant la bosse
28:12sans savoir
28:13où était le virage.
28:14Je le sentais bien.
28:15C'était que du feeling.
28:17Il ne faut pas...
28:17Si tu réfléchisses,
28:18tu ne le passes pas.
28:20Donc,
28:21c'est passé.
28:22Donc, c'était...
28:23C'est marrant.
28:24Et maintenant
28:28que le Trophée Andros
28:28se tourne,
28:29est-ce qu'on peut
28:29en dire plus
28:30de ton côté
28:31de ces pneus ?
28:32Est-ce qu'il n'y aurait
28:32pas une petite révélation
28:32à nous faire aujourd'hui ?
28:33Oui, c'est sûr
28:34qu'il est de coutume
28:35de chauffer les pneumatiques.
28:36On retourne,
28:37on dit on chauffe les pneus.
28:38Mais je m'étais rendu compte
28:39qu'au quatrième tour,
28:40on est toujours moins vite
28:40qu'au premier.
28:41Oui.
28:42Et donc, le clou se couchait
28:43parce que le pneu chauffait.
28:44Et donc,
28:44je m'étais bricolé
28:45un petit frigo
28:46avant le camion
28:46et je mettais mes pneus
28:48dans un frigo.
28:49D'accord.
28:51Donc, la température
28:52était un peu basse
28:52dans mes pneus.
28:53Ce n'était pas interdit.
28:54Mais comme il y avait
28:55des suspicions,
28:56les pneus devaient
28:57rester devant la tente.
28:58D'accord.
28:59Donc, on va nous aller
29:00se faire devant la tente
29:01et on va continuer
29:01à gagner.
29:05C'était comment
29:05d'être coéquipier d'Alain
29:06ces années sur l'hiver,
29:08sur la glace ?
29:10Quand j'étais encore
29:11en activité,
29:12Alain m'a proposé
29:12de faire la deuxième Toyota.
29:14J'ai sauté direct
29:14sur le...
29:15Ah, c'est magique.
29:16C'était génial.
29:17On s'est marré,
29:18mais c'était très sérieux aussi.
29:19Tu connais Alain
29:20quand c'est dans le travail.
29:22Mais ça a amené
29:24beaucoup de choses
29:25et il y avait une...
29:26C'était très complémentaire.
29:27Après, à la fin
29:28de la grande cour,
29:29tu arrives à être
29:30vraiment en ligne
29:31pour survivre.
29:32De la vie.
29:34Je n'arrive pas
29:35à faire en marche pour rien.
29:36La sensation de pilotage,
29:38pour moi,
29:39à l'état pur du pilotage,
29:41il n'y a pas mieux
29:41que l'endresse.
29:42Vraiment.
29:42C'est difficile,
29:45c'est remis en question
29:46de tout.
29:48Tu as appris
29:48pour aller vite
29:49en bonne place,
29:50il ne fallait pas glisser.
29:50Là, on te dit
29:51il faut rentrer en marche
29:51et dans les virages.
29:52Au début,
29:53c'est un peu perturbant,
29:54tu connais.
29:55Je me suis dit
29:56quand même,
29:57regarder par les fenêtres latérales,
30:00c'est des fous ces gens.
30:01Et puis,
30:02tu te prends un truc
30:03et c'est magique.
30:05Pour moi,
30:06c'est la catégorie
30:07la plus difficile
30:08que j'ai faite.
30:09Des fois,
30:10tu es perdu.
30:10Tu fais un run,
30:12tu es avionique,
30:12le run d'après,
30:13tu es posé,
30:14tu n'as rien fait de différent.
30:16Et là,
30:16tu te dis
30:16mais qu'est-ce qui se passe ?
30:17Alors là,
30:18alors Alain,
30:19que tu connais,
30:20lui,
30:20il est encore plus cérébral
30:21que peut-être que nous,
30:23il y a des discussions,
30:24des trucs,
30:24mais de ouf.
30:25Et au fil du compte,
30:27tu ne sauras jamais.
30:29Gagner le Stade de France
30:31avec lui,
30:31c'était un grand plaisir
30:33et puis une fierté
30:35de le faire ensemble.
30:36C'était cool.
30:37Il y a des moments,
30:37il a bouffé,
30:38je vais en France.
30:40Le Stade de France,
30:41ça a été un de tes plus gros défis
30:42dans ces années en Dros ?
30:43Oui,
30:44ça a été un gros défi.
30:45Nous étions au Parc des Princes
30:47un soir
30:47et je vois cette piste
30:49un peu ovale
30:50autour du stade,
30:52le parc.
30:52Je dis à Claude,
30:53je ne sais pas,
30:54il faut qu'on fasse une course
30:55sur le bas.
30:55Et à ce moment-là,
30:56le Stade de France
30:57était en construction.
30:58Il n'était pas tout à fait fini.
30:59Il y allait avant
30:59la Coupe du Monde.
31:01Et les responsables
31:01du Stade de France
31:02apprennent
31:03que le trophée en Dros
31:04va se produire
31:06au Parc des Princes.
31:07Et là,
31:09il vient de me faire une course,
31:10mais pas possible.
31:11Mais non,
31:11ce n'est pas possible.
31:12Il faut aller au Stade de France.
31:13D'abord,
31:14il y a 80 000 places.
31:15Et puis,
31:15au bout d'un moment,
31:16il me dit,
31:17bon,
31:18vous êtes obligés de venir
31:19parce que l'équipe de France
31:21sera championne du monde.
31:23Ce stade sera mythique.
31:24Vous êtes obligés de venir.
31:26Et moi,
31:26je lui dis,
31:26allez,
31:27on fait le pari.
31:28Vous connaissez la suite.
31:30L'équipe de France
31:31est championne du monde.
31:32Et le lendemain,
31:33il me rappelle.
31:33Il me dit,
31:33alors,
31:34je ne me dégonfle pas.
31:36On vient.
31:37Et on l'a fait 8 fois.
31:38C'était un pari audacieux,
31:40ça.
31:40400 000 spectateurs.
31:42C'est bien.
31:43Et puis,
31:43il me fait revenir la glace.
31:45Ah oui,
31:45la glace.
31:46700 tonnes de glace.
31:48Oui,
31:48c'est un truc de fou.
31:50Ça,
31:50c'est un truc de fou.
31:51Moi,
31:52j'avais été au Stade de France
31:54pour voir la finale
31:55de la Coupe du Monde
31:55en 98.
31:57Et si,
31:57à ce moment-là,
31:58on m'avait dit,
31:59tu vas rouler sur un circuit
32:01dans le stade,
32:02sur la glace.
32:03Ça ne va pas,
32:04non ?
32:04Eh bien,
32:05si,
32:05on l'a fait.
32:06Incroyable.
32:06Avec 60 000 spectateurs
32:08dans les tribunes,
32:10et j'ai encore,
32:11et ça me dresse les poils
32:12sur la peau,
32:13j'ai encore le cri
32:14des spectateurs
32:16qui commençaient
32:17à faire la haula
32:17pendant qu'on roulait.
32:19c'est incroyable.
32:23En 99,
32:24j'avais 12 ans,
32:25et je me suis retrouvé
32:26dans les tribunes
32:26pour voir cet immense show
32:28rempli,
32:28un stade rempli
32:29avec ses voitures thermiques,
32:31ses gladiateurs,
32:32Yvan Muller,
32:32Marcel Thares,
32:33pour citer qu'eux.
32:34Et j'étais loin à l'époque
32:35de m'imaginer
32:36que je serais plus tard
32:37d'abord un compétiteur,
32:39que je participerais
32:39au Trofeu Andros,
32:41et au cours moins
32:41que je remporterais
32:42une course,
32:43un trophée,
32:44et puis six par la suite.
32:45Je me rappelle avoir fait
32:46la super finale
32:47avec Yvan,
32:48et c'était une course-poursuite,
32:49et c'était indirect
32:50à la télé.
32:51Je restais à fond,
32:52carrément.
32:52Je ne lâchais pas
32:53l'accélérateur,
32:54je montais les rapports,
32:55bien sûr,
32:55et puis après,
32:56je restais à fond
32:57de cinquième.
32:58Interdiction de soulager.
32:59Voilà.
32:59Voilà, on disait,
33:00si tu lâches,
33:01tu relâches.
33:04Je n'ai jamais gagné
33:05l'Andros,
33:06mais j'ai gagné
33:06deux fois le stade de France.
33:07Une fois avec Prost,
33:08une fois avec Aurélien,
33:09donc écoute...
33:10C'était dingue
33:11de vivre ça,
33:12comme il l'a dit,
33:12de le vivre ensemble.
33:13J'arrive à doubler
33:14à Andréa au départ,
33:16je crois,
33:16et après,
33:17je fais toute la course
33:17en tête,
33:18c'était magnifique,
33:18et après,
33:19c'était à lui
33:19de prendre le volant
33:20et de partir en tête,
33:21du coup.
33:22Et donc là,
33:22tu lui mets un coup de pression.
33:23Et là,
33:23je me dis,
33:23on ne déconne pas.
33:24Il ne déconne pas,
33:25il me dit,
33:25on peut gagner le stade de France.
33:26Il reste 8 euros.
33:27Et à côté de moi,
33:28l'Aube,
33:28je dis,
33:29et là,
33:30c'est les 8 tours
33:31les plus longs de ma vie.
33:32En plus,
33:33la piste défensible,
33:34et c'était magique.
33:35Franchement,
33:35magique,
33:36et là,
33:36ce que Max
33:37et l'Andros,
33:38l'équipe de l'Andros
33:38s'est arrivée à faire,
33:39c'était hallucinant.
33:42Ta première victoire,
33:43c'est Andorre,
33:44l'hiver 2008-2009.
33:45Tu as gagné le Grand Prix de Monaco,
33:47tu as une carrière de dingue en F1.
33:49Gagner sa première course
33:50du Trophée Andros,
33:51c'est pas rien quand même.
33:52Exceptionnel.
33:52C'était tellement dur,
33:54il y avait un niveau de dingue.
33:55Alors que Panis offre
33:56le Tour d'Andros.
33:58C'était facile d'aller vite,
34:00d'aller très vite,
34:01c'était plus dur.
34:01Et de gagner sa première victoire,
34:03c'est comme tout,
34:03ça te libère d'un truc.
34:08On est bien au coin du feu, là, Jacques ?
34:10Il faut, quand c'est l'hiver.
34:12Alors l'hiver,
34:12soit on est au coin du feu,
34:14soit on grimpe dans les montagnes,
34:16certains font du ski
34:17et d'autres se lancent sur des pistes
34:19avec des voitures 4 roues motrices
34:20et directrices.
34:21Oui, c'est génial.
34:22Ça glisse, ça glisse.
34:23Oui, c'est des bons souvenirs.
34:24Comment tu y viens, alors ?
34:25Un coup de fil d'Olivier Panis.
34:27Tout simplement.
34:29Jacques, on était proche,
34:30on parle souvent,
34:30on déconne souvent.
34:32Et il me dit,
34:32alors l'endroit,
34:33je commence à lui expliquer,
34:34il me dit,
34:35ça doit être bon, ça et tout.
34:36Ah, ça me chauffe et tout.
34:38J'étais sérieux.
34:39Il me dit,
34:39ouais, ouais,
34:39j'aimerais bien essayer et tout.
34:40Donc, sur un malentendu,
34:42je suis arrivé et voilà.
34:44En te disant quoi ?
34:45Je vais aller m'amuser ?
34:46Oui, je vais aller m'amuser,
34:47je vais aller m'éclater.
34:48C'était vraiment le but.
34:50Il faut commencer à le faire rouler,
34:51mon pote.
34:52Moi, je me suis dit,
34:54on part de loin quand même.
34:55Il a agrandi la piste,
34:56si tu veux.
34:56Il s'arrête,
34:57c'est canon,
34:58c'est de la bombe,
34:59ça glisse et tout.
34:59Je lui dis,
35:00alors ça dit quoi,
35:00les perfons, les machins ?
35:01Mec, il y a un peu de travail quand même.
35:03Comment ça,
35:04il y a un peu de travail et tout ?
35:05Pour lui,
35:05c'était un jeu au fait au début,
35:07tu vois ?
35:07Et après,
35:08il s'est rendu compte
35:08en me disant,
35:09c'est quand même difficile.
35:10Mais à l'épingle,
35:12quand tu fais le tête à queue
35:13que tu n'y vas pas,
35:14là, c'était parfait le déclenchement.
35:16J'avais pas d'osé.
35:17J'ai vu, j'ai vu.
35:18J'ai pas osé.
35:18Donc ça, c'était parfait.
35:19Par contre,
35:19dans le temps de remplir,
35:20je l'étais ?
35:20Ça, c'était beaucoup mieux.
35:21Je pense que là,
35:22tu peux gagner
35:23sans prendre le risque
35:23qu'un poil de vitesse.
35:25On arrivait un peu plus vite,
35:25la faire tourner,
35:26même si tu es un poil
35:27loin de l'accord.
35:28Et tu souffles.
35:29Là, c'était beaucoup mieux.
35:30Ça a été ?
35:31Oui.
35:31Tu as piloté hiver 2011,
35:33hiver 2012
35:34et un peu en 2013.
35:35Tu te battais contre qui
35:36à cette époque ?
35:37Même que vous le piez,
35:37il y avait la Gorce Panisse,
35:38clairement.
35:39Et Alain Prost ?
35:40Oui.
35:41Alain Prost,
35:41c'était génial
35:42parce que je n'avais pas pu
35:43rouler contre lui en Formule 1.
35:44J'ai pu rouler contre lui
35:45sur la glace.
35:45Et c'était un vrai passionné.
35:46Il était à fond.
35:47Voilà, Alain Prost,
35:48il vient.
35:49Félicité également.
35:51C'est super, ça.
35:53J'ai sorti un petit coup.
35:55Viens voir ça,
35:55il n'y a pas que moi.
35:56À l'approche,
35:57je vais faire en balance.
35:59La glisse,
35:59ça ne m'a jamais dérangé.
36:01D'être en traverse,
36:02c'est quelque chose
36:02qui ne m'a jamais dérangé
36:03de glisser,
36:04que ce soit à cause
36:04du motoneige
36:05ou de pique-pique aussi.
36:06Donc ça, c'était quelque chose
36:07d'assez naturel.
36:09Ce qui était plus compliqué,
36:10c'était de s'habituer
36:11à être en marche arrière
36:11et d'accélérer pour freiner.
36:13Parce que plus on accélère,
36:14en plus, avec les clous,
36:16ça accroche.
36:17Et c'est ça qui permet
36:17de doser à quel point
36:19on se rapproche de la corde.
36:20Donc ça, ça a pris
36:21un peu de temps
36:22pour s'habituer.
36:23Avec les Rois Réants
36:24qui pivotaient aussi,
36:25qui permettaient à piloter,
36:27donc c'était vraiment atypique.
36:30C'est assez complexe
36:31parce qu'il n'y a pas la précision
36:33qu'on peut avoir sur de l'asphalte.
36:35Là, il y a un pilotage précis
36:36avec un point de freinage.
36:37Sur la glace,
36:38c'est constamment
36:39de l'adaptation
36:40et de la découverte.
36:40Chaque virage,
36:41chaque tour,
36:42il faut juger.
36:42Et plus qu'avec des points repères.
36:44Donc ça, c'est super intéressant
36:46et ce n'est pas quelque chose
36:47dont on avait l'habitude,
36:48nous, les pilotes,
36:48qui arrivions,
36:49soit de la Formule 1
36:50ou de GT
36:50ou d'autres catégories.
36:52Il y a quoi autre
36:52comme pilotage
36:53où on arrive dans
36:54les virages en marques arrières
36:55où on regarde
36:55par les fenêtres,
36:57les portières
36:57avec des essuie-glaces
36:59sur les portières.
37:00Non, il n'y a pas beaucoup.
37:04C'était des week-end fun.
37:05On allait peut-être
37:05un peu ciger le matin,
37:07on allait rouler,
37:08on faisait la fête.
37:08C'était un peu retrouver
37:10la jeunesse
37:11quand j'avais 18 ans
37:12à la montagne.
37:13Par contre,
37:13une fois qu'on met le casque,
37:14s'amuser devient secondaire
37:17et après,
37:17c'est être compétitif
37:18et trouver des astuces
37:20pour aller de plus en plus vite
37:21pour faire tomber le chrono.
37:24Donc, tu as vécu
37:24un programme officiel
37:26sur deux saisons
37:27avec Skoda.
37:29Tu rembrayes
37:29sur une troisième saison
37:31et c'est là
37:32que tu gagnes, dis donc.
37:32Quand je suis revenu,
37:33c'était à Saint-Dévoix
37:34où la piste avait été changée.
37:36Il n'y avait que la partie ovale
37:37qui avait été gardée.
37:38De gros anneaux de vitesse.
37:39Il n'y avait plus la partie lente
37:41et ça s'était super bien passé.
37:43C'était plus facile
37:44donc il n'y a pas eu
37:44d'accrochage en plus.
37:45Donc, c'était une course propre.
37:47Donc, c'était fun
37:48de revenir comme ça
37:48et oui,
37:49et de gagner.
37:49Il faut une innovation projette.
37:51Il pleine.
37:52Faites l'innovation.
37:53C'est plus juste
38:05par ça.
38:06C'est un épineau,
38:07oui.
38:07Merci.
38:09Je me souviens
38:11je me souviens d'une anecdote
38:16ou un matin de bonheur.
38:19Je partais mon pare-brise
38:20très tôt ici
38:21avant que nous allions rouler
38:23et sortant de l'hôtel
38:24Sébastien Loeb
38:25mais sans raclette.
38:27Il est venu vers moi
38:28en disant
38:28est-ce que tu me louerais pas
38:29ta raclette ?
38:31Et donc, je peux dire
38:31qu'une fois dans ma vie,
38:32j'ai prêté ma raclette
38:34à Sébastien Loeb
38:34et j'étais au circuit avant lui.
38:36La générosité,
38:36moi je l'aurais louée.
38:37Et ce qui est amusant,
38:38c'est que ce même jour,
38:39j'ai réussi à le battre
38:41en piste à Val Thorens.
38:43J'ai beau qu'il passe
38:44Sébastien Loeb
38:45et c'est la seule fois
38:46où j'ai réussi à le battre
38:47d'ailleurs
38:48mais c'était quand même
38:49une grande fierté.
38:50On s'était tiré la bourre,
38:51c'était extraordinaire
38:51sur la piste.
38:52Les carrosseries avaient
38:53un peu volé
38:54mais on en avait beaucoup
38:54rigolé après
38:55au moment où il était venu
38:56me rendre ma raclette.
38:58C'est pas simple
38:59parce que je viens
39:01une fois par an
39:01comme ça
39:02donc j'ai pas beaucoup
39:02de roulage
39:03mais la technique de pilotage
39:05est assez spécifique
39:07avec les roues arrière-directrices.
39:08C'est pas tout à fait
39:09ce qu'on a l'habitude
39:09donc il faut se remettre
39:11un petit peu dedans
39:12mais oui c'est toujours
39:13du plaisir.
39:14C'est toujours amusant
39:15de glisser sur la glace
39:16et donc ça donne envie
39:18de revenir.
39:23Romain,
39:24on est en cabine de commentaires
39:25est-ce qu'on passe du temps ensemble ?
39:26Et on a passé un peu
39:26de temps ensemble
39:27comme coéquipier aussi
39:28sur le trophée en brosse.
39:29On a fait ça.
39:30C'était des bons souvenirs.
39:31C'était des très bons souvenirs.
39:32Tu viens pour t'amuser
39:33t'as pas non plus envie
39:34que tout le monde
39:35te passe devant.
39:35J'en ai gagné quand même
39:36quelques-unes.
39:37En t'amusant.
39:38En m'amusant.
39:38Donc tu t'es en glissant.
39:40C'était quelque chose
39:40de très différent
39:41donc il fallait s'adapter
39:42un petit peu.
39:42Il fallait comprendre
39:43comment ça fonctionne.
39:44Après c'est sûr
39:45qu'assez rapidement
39:45j'ai eu envie de faire bien
39:47et puis ça s'est assez vite
39:49bien passé
39:50parce que la deuxième course
39:51se relance en Vercors
39:52quand je viens en 2000.
39:53Dès tout début 2010
39:54je gagne devant Frost
39:56et Dero.
39:57C'est trois.
39:58Ah oui ?
39:58C'était pas des mauvais.
39:59Tu as mis des gros clients
40:00juste derrière toi.
40:01On s'est éclaté
40:02et on a eu la chance
40:03de vivre
40:04quelques années sympathiques.
40:05Le DR Racing a accueilli
40:08entre autres Romain Grosjean.
40:10J'imagine que ça aussi
40:10ça a été des beaux moments.
40:12Ah oui c'est sûr
40:13que c'est pas rien
40:13parce qu'en fait
40:14on a été je crois
40:15les premiers
40:15à réintégrer un pilote
40:16de Formule 1 en activité
40:18au sein du Trophée Androis.
40:19Il y avait des pilotes
40:20très chevronnés
40:21autour de 40-50 ans
40:22ils étaient plutôt
40:22en train de carrière.
40:23Romain était en activité
40:24et ça c'était pas rien
40:25c'était quelque chose.
40:26Il avait une grosse aura
40:28effectivement à l'époque.
40:29Il avait roulé chez Renault
40:30il était chez Lotus
40:31après chez As
40:32et puis il nous a
40:33effectivement jamais lâchés.
40:35Dès qu'il a pu se libérer
40:36il a continué à venir
40:37guerroyer avec nous
40:38n'hésitant pas
40:39lui aussi
40:40à se remettre en question.
40:45Tes premières sensations
40:46c'était quoi ?
40:47Ça reste quelque chose
40:48de très particulier.
40:49Déjà quand tu sors
40:49du parking
40:51pour aller sur la piste
40:51de la voiture
40:52elle a envie de faire
40:52des tours sur elle-même.
40:54Déjà tu vois là
40:54c'est un peu chelou.
40:55Et puis après
40:56tu commences
40:58t'en mets de plus en plus
40:58et puis ce que j'adorais
41:00c'était quand tu rentrais
41:01dans une épingle
41:01en marche arrière
41:02en première
41:02tu mettais à fond
41:04et deuxième
41:04troisième
41:05quatrième
41:06et là tu commençais
41:06en quatrième
41:07à fond
41:08t'étais encore
41:08en marche arrière
41:09et ça commence à reprendre
41:10le gris
41:10puis aller en avant
41:11et t'entendais
41:11ça commence à prendre
41:13vraiment dans la glace
41:14et ça avançait
41:15c'est ça qui m'a manqué
41:16un peu sur la fin.
41:17J'ai adoré le thermique
41:18et l'électrique
41:19je passerai mon tour
41:20sur les commentaires
41:21c'était moins
41:22moins fun
41:23moins fun
41:24il y avait moins de gestion
41:25il n'y avait pas cette gestion
41:27de la boîte de vitesse
41:28de la position de gaz
41:29mais quand c'était en thermique
41:30c'était
41:31franchement c'était top.
41:33L'atmosphère
41:34l'ambiance
41:35la bonne bouffe
41:36t'as aimé cet aspect-là
41:37dans d'autres ?
41:37J'ai adoré cet aspect-là
41:38j'ai adoré le côté
41:39qu'on...
41:40Déjà je suis né à Genève
41:41donc pas loin des montagnes
41:42quand on est en montagne
41:43ça me parle
41:44puis se retrouver avec des gens
41:45qui aiment la bonne nourriture
41:47alors on avait fait une omelette
41:48je puis il y avait 90 oeufs
41:49dans cette omelette
41:49c'était pas loin d'un record
41:50c'était une belle omelette
41:52on la fera pas tous les matins
41:53mais ouais c'était sympa
41:54et puis c'était
41:54c'était ce côté partage
41:55avec le paddock
41:57mais du manière générale
41:58sur Andros
41:59on avait cette mentalité
42:00qui est là
42:01cette passion
42:02223 courses
42:09sur le trophée Andros
42:11et donc tu es sur le podium
42:12tu es le troisième
42:13plus long performeur
42:15de l'histoire
42:16de 2007 à 2024
42:18sans discontinuer
42:1918 saisons
42:2091 podiums au total
42:22pour 31 victoires
42:24et 6 titres
42:26quand tu te retournes
42:27sur ce parcours
42:28tu te dis quoi ?
42:29je me suis impressionné des chiffres
42:31je connaissais effectivement
42:32le nombre de victoires
42:33par contre pas le nombre de podiums
42:34mais c'est juste magnifique
42:35je trouve qu'effectivement
42:36on peut être fier
42:37il y a quelques faits marquants
42:38que j'ai en tête
42:40d'abord il y a
42:40la première fois
42:41je monte dans une voiture thermique
42:42et là je fais 3-4 tours
42:43et je descends décomposé
42:45et je dis à mon père
42:46ça va pas le faire
42:48et ça va être trop dur pour moi
42:49pourquoi ?
42:50parce que je trouvais ça difficile
42:51difficile de glisser
42:53difficile d'aller vite
42:54ce bruit
42:55ce lever de vitesse
42:56la pression des stars
42:57qui participaient déjà
42:59à l'épreuve
42:59ça faisait beaucoup
43:00beaucoup pour un jeune garçon
43:01de 17-18 ans à l'époque
43:02ça faisait beaucoup de choses
43:03beaucoup d'émotions
43:04donc après tu as une première victoire
43:05elle est très symbolique pour moi
43:07elle est en 2009
43:07je crois à Val Thorens
43:08et sur le podium
43:09je suis entouré de Jean-Philippe Desraux
43:11et d'Alain Prost
43:12c'est ma première victoire en Landros
43:14j'ai 20 ans ou 21 ans
43:16et là je me dis
43:17incroyable
43:18je me rappelle du petit garçon
43:20au Stade de France
43:21et là c'est une première marche
43:22après il y a plus de victoires
43:24mais le titre
43:25le titre n'est pas au bout
43:26et puis il y a
43:27la symbolique très importante
43:28dans ma carrière
43:29de ce premier titre
43:30en 2016
43:31qui vient couronner
43:33beaucoup d'années d'efforts
43:34de sacrifice
43:35et qui est un premier déclencheur
43:36JB déjà humainement
43:38c'est quelqu'un d'exceptionnel
43:40ça c'est la partie la plus importante
43:42et après en tant que pilote
43:43c'est clair qu'il n'arrivait
43:44pas comme un des favoris
43:46sur la fin de l'air thermique
43:47et même sur l'électrique
43:48ça a été clairement un des favoris
43:50et un des pilotes
43:50qu'on regardait tout le temps
43:51donc que ce soit lui
43:52que ce soit l'équipe
43:53ils ont fait un travail
43:54assez exceptionnel
43:55sur ces saisons en Landros
43:56c'est sûr qu'on rigolait
43:57toujours avec JB
43:58parce qu'on avait une compétition
43:59forcément l'un à l'autre
44:00on ne voulait pas perdre
44:01on s'est respecté beaucoup
44:03on s'est bien marré
44:04et puis on n'a pas été trop mauvais
44:05qu'est-ce qui faisait sa force
44:06son entrée dans les virages
44:07il arrivait à mettre la voiture
44:08très vite en marche arrière
44:09de bloquer les quatre roues
44:10et de glisser comme ça
44:11c'est pas un truc que j'arrivais à faire
44:12j'étais un peu jaloux de lui
44:12tu as aussi vécu
44:19une transition écologique
44:21d'abord vous avez électrifié
44:23les sprint cars
44:24qui étaient les catégories
44:25féminines et masculines
44:26mais qui étaient les petits buggy
44:28on va dire
44:28comment tu as négocié ce virage-là
44:30puisque je me rappelle
44:31que tu es passé au 100% électrique
44:32c'est historique
44:33parce que la première course
44:34100% électrique
44:35qui a eu lieu à Val Thorens
44:36en 2009
44:37c'est Jean-Baptiste Dubourg
44:39qui l'a gagné
44:39et quelques années plus tard
44:42il va gagner
44:43avec la 4 roues motrices
44:45et les 4 roues directrices électriques
44:47Max au pied levé
44:49m'a appelé en me disant
44:49si tu veux
44:50tu peux participer
44:51moi bout en train
44:52j'ai dit pourquoi pas
44:53encore essayer
44:53effectivement
44:54cette nouvelle technologie
44:55être parmi les pionniers
44:56alors aujourd'hui
44:57remporter la première
44:57à Val Thorens
44:58c'est vraiment un rêve
44:59et je m'en souviens
44:59de toute ma vie
45:00l'histoire s'est bien passée
45:02pour moi
45:02puisque j'ai remporté
45:03effectivement
45:03cette première course
45:04au monde
45:04et du trophée en dross
45:05et au monde électrique
45:062017
45:07on a commencé
45:08à électrifier
45:09une 4 roues motrices
45:104 roues directrices
45:11c'est-à-dire celles
45:12avec lesquelles
45:12il y avait
45:12tous les pilotes pro
45:13le switch
45:15se fait
45:15au Stade de France
45:16de 2019
45:17et après
45:18il restait 5 saisons derrière
45:19où le trophée en dross
45:21est 100% électrique
45:22il n'y a plus
45:22une voiture thermique
45:23sur le trophée en dross
45:24tu gagnes
45:25les 4 dernières éditions
45:26thermiques
45:262016, 2017, 2018, 2019
45:28et puis
45:29ça bascule
45:30sur les voitures électriques
45:32comment tu as vécu
45:33ce changement de technologie
45:35entre les voitures thermiques
45:36et les voitures électriques ?
45:38ça a été
45:38très intéressant
45:40parce qu'il a fallu
45:41tout revoir
45:42on avait effectivement
45:43une grosse connaissance
45:44on était
45:44je pense
45:45l'équipe à battre
45:46en thermique
45:47et on l'a prouvé
45:48avec ces 4 derniers titres
45:49et on s'est dit
45:49tiens
45:50un nouveau challenge
45:50ça va être
45:51quelque chose de nouveau
45:52il va falloir retravailler
45:53se remettre en question
45:54et je crois que
45:55toute l'équipe
45:55à ce moment-là
45:56était motivée
45:57moi le premier
45:58pour tout réapprendre
45:58et donc c'est ce qu'on a fait
45:59sur une première
46:01une première saison électrique
46:03où on a fini deuxième
46:04je crois du trophée
46:05et où effectivement
46:07on a vu que nos certitudes
46:08d'avant
46:08n'étaient plus d'actualité
46:10et qu'on avait
46:10beaucoup à apprendre
46:11et tu as réussi
46:12à obtenir 2 titres
46:14avec cette technologie électrique
46:152021 et 2022
46:17tu es le seul pilote
46:18de l'histoire
46:18du trophée en dross
46:19à avoir emporté des titres
46:21à la fois
46:21en thermique
46:22et en électrique
46:23c'est un changement
46:24de technologie
46:25c'est un changement
46:25de pilotage également
46:26oui
46:27moins physique
46:28certes
46:30mais avec des nouvelles
46:31technicités
46:31notamment au niveau
46:32des phases de freinage
46:33et la régène
46:34qu'on a sur ces véhicules
46:35électriques
46:35où parfois
46:35en fin de freinage
46:36il vaut mieux
46:36lever complètement
46:38le pied du frein
46:38pour avoir
46:39l'utilisation du frein moteur
46:41qui est généré automatiquement
46:42et qui est plus performant
46:43plus efficient
46:43que le freinage
46:45tout seul
46:46et puis cette gestion
46:46de l'accélération
46:47avec un couple instantané
46:49qui est très très puissant
46:50et qu'il a fallu aussi réapprendre
46:51Dubourg
46:55c'est un enfant
46:56100% de l'église
46:58Dubourg
46:58c'est le chef de file
46:59des nouveaux
47:00des panistes
47:00des fils panistes
47:02etc.
47:02Le premier souvenir
47:06c'est dans l'étalon de neige
47:07au bord de la piste
47:08je sais pas
47:09ça a dû commencer
47:10en 2006
47:12donc ouais
47:13j'avais à peine 12 ans
47:15et depuis
47:16en fait
47:16depuis cet âge là
47:17tous mes hivers
47:18riment avec
47:19Troféandros
47:19et après j'ai eu la chance
47:20de prendre le volant
47:21pendant peut-être
47:22une dizaine d'années
47:23donc mes souvenirs
47:24plein la tête
47:25j'ai commencé direct
47:27par l'électrique
47:27j'ai jamais conduit
47:28en fait une thermique
47:29on va dire
47:30la petite catégorie
47:31sur les dros motrices
47:31ça m'a appris énormément
47:33quand je suis arrivé
47:34en 4 roues motrices
47:34ça m'a semblé tout de suite
47:36beaucoup plus facile
47:37en gros
47:38même si la concurrence
47:39était très élevée
47:40à conduire en tout cas
47:41c'était vachement
47:42vachement plus facile
47:43et première course
47:45la remporte
47:45pour ma première course
47:47en 4 roues motrices
47:48c'était une première surprise
47:50c'était dingue
47:51avec en plus
47:52la première course
47:52pour les voitures
47:53100% électriques
47:54contre les thermiques
47:55ça aussi
47:55ça restera un souvenir
47:56voilà
47:57gravé dans ma mémoire
47:58pour de très longues années
47:59donc
48:00donc non c'est top
48:01tu obtiens ton premier titre
48:04en 2020
48:05quelle valeur tu lui as donné
48:06non le premier
48:07c'était honnêtement
48:08enfin je ne vais pas dire
48:09le plus beau
48:09parce que tous les titres
48:10étaient magnifiques
48:11mais comme c'est dur
48:14de gagner le trophée
48:15Andros
48:15je suis d'accord avec ça
48:20mais je rigole
48:21une fois vie champion
48:22en 2015
48:23un point non ?
48:24un point
48:25c'était ça
48:26je me rappelle de ça aussi
48:27Andros 2020
48:28en finale
48:28vous êtes l'un et l'autre
48:30à vous suivre
48:31Aurélien ou Olivier
48:32vous vous souvenez un peu
48:33de cette image là
48:34ce moment là
48:35ce que j'ai vécu
48:36ce que j'ai vu avec lui
48:37c'était quelque chose
48:38d'incroyable
48:39c'est vrai qu'on a vécu
48:40cette histoire ensemble
48:41tous les hivers
48:42c'était ça aussi
48:43un bon souvenir
48:44du vivre ça en famille
48:45tu connais tes stintes un peu
48:5114 saisons
48:52ça fait 169 courses
48:54disputées
48:5516 victoires au final
48:57bon il n'y a pas eu de titre
48:59tu l'as dit
48:59est-ce qu'il y a un regret ?
49:00comme je suis fier
49:01que mon fils l'ait gagné
49:02trois fois
49:02il m'a vengé
49:03donc non
49:05oui c'est un regret
49:07mais d'un autre côté
49:08j'ai tellement passé
49:09des hivers de plaisir
49:10t'arrivais à l'Andros
49:12t'as dans la banane
49:12tu savais que t'allais t'amuser
49:13quoi qu'il arrive
49:14et prendre du plaisir
49:16au volant
49:16ça n'a pas de prix ça
49:17Aurélien
49:19tu confirmes
49:19par deux autres titres
49:202023-2024
49:21t'es l'homme de l'électrique
49:23quand même
49:23ouais
49:24tu es toujours battu
49:25pour le titre
49:25jusqu'aux dernières courses
49:272023-2024
49:29et au final
49:30aussi d'avoir emporté
49:31ce titre
49:31on va dire
49:31dans la difficulté
49:33ça a une saveur différente
49:34mais tout aussi belle
49:35et tu resteras
49:36le dernier champion
49:37de l'histoire
49:38du trophée Andros
49:39qu'est-ce que ça t'inspire ?
49:41c'est sûr que
49:42c'est sympa
49:42d'avoir gagné
49:43ce dernier trophée Andros
49:44c'était aussi
49:44un petit but supplémentaire
49:46qu'on attaquait la saison
49:47on savait que c'était le dernier
49:48on s'est dit
49:48bon bah allez
49:49on va aller marquer notre nom
49:50sur le dernier trophée Andros
49:51donc c'est
49:52non c'est clair
49:52c'est cool
49:53le trophée Andros
49:58c'est fini
49:58c'est derrière nous
49:59on partage un moment historique
50:02on partage un moment historique
50:02vous pourrez tous dire
50:03toutes et tous dire
50:04j'y étais
50:05j'ai vécu
50:05le dernier affront
50:06du trophée Andros
50:07des trucs qui sont remontés
50:08pendant cette dernière épreuve
50:09le moment où tu sais
50:11que c'est la fin
50:12j'étais dans ma routine
50:14de professionnel
50:15de bien finir
50:17quand on a décidé
50:185 ans avant
50:20de donner
50:21une date limite
50:23on a essayé
50:24de prendre les devants
50:25le gros problème
50:26quand même
50:27c'est le météo
50:27pour la dernière
50:28il n'y a pas un pet de glace
50:29il fait beau
50:30depuis quelques années
50:32on a passé à
50:33vraiment à ras
50:34de ne pas pouvoir
50:35faire la preuve
50:36je me doutais bien
50:38quand on a annoncé
50:39cette dernière saison
50:40que ça nous manquerait
50:43inexorablement
50:43parce que c'est 20 ans
50:44de vie
50:4520 ans d'hiver
50:45je suis triste
50:47parce que
50:48j'aimais cette compétition
50:50j'aimais ce trophée
50:51j'aimais le vivre
50:51nostalgique que ça s'arrête
50:53mais bon
50:54toutes les bonnes choses
50:54ont une fin
50:55soi-disant
50:56le trophée Andros
50:57ça a une
50:57très très belle histoire
50:59et j'ai pris plaisir
51:01à pouvoir y participer
51:02et puis à graver
51:03mon nom sur les tablettes
51:05mais que ça n'existe plus
51:06c'est un vrai
51:07une vraie douleur
51:09parce que c'était
51:10tellement sympa
51:11beaucoup disent
51:12c'est dommage
51:13ça s'arrête
51:14mais ça a duré
51:1535 ans
51:16quel est le championnat
51:18ou quelle est la série
51:20qui a duré
51:20aussi longtemps
51:21alors oui
51:23ça s'arrête
51:23mais on a eu de la chance
51:24que pendant 35 ans
51:25ça a existé
51:26c'est une magnifique
51:27réussite
51:28et ça on peut
51:29on peut que
51:30les en féliciter
51:31une ambition
51:32pour monsieur
51:33Frédéric Chambonso
51:34et monsieur
51:34Max Vallette
51:35et surtout
51:38il y a tous les pilotes
51:40en montant sur le talus
51:42pour saluer le public
51:43c'est ça l'émotion
51:48c'est de dire
51:49on tire la révérence
51:51de la révérence
51:53il y a tous les pilotes
51:55et la révérence
51:55il y a tous les pilotes
51:57et l'éton
51:57de la révérence

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